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mieux-être

Les préliminaires sont en réalité un tremplin dans la relation.

Quel gâchis ! En outre, ce scénario honore seulement 1000 cm² de peau alors que l’être humain en comporte 18 000 ! Nous omettons de célébrer ainsi le cadeau de dame nature qui nous a pourvus d’un million cinq cent mille capteurs sensitifs sur la peau. N’en honorer que cent mille est un drôle de gâchis ! Pour comparer à la gastronomie, ce scénario s’apparente à un cornet de frites quand on a très faim. Fonctionnel mais à mille lieues de la gastronomie !

Vers une sexualité augmentée ?

dépasse pas 5 à 10 minutes, la moyenne étant de 7 minutes. Quelques caresses, très sexualisées sur les zones érogènes puis sexuelles, la pénétration, la jouissance souvent de l’homme, puis un temps de contact pour prolonger un peu le plaisir avant de vaquer au sommeil, à la douche ou à d’autres activités. En impliquant l’ensemble des phases, on dépasse rarement 15 minutes.

Qu’apporte ce scénario ? D’importantes frustrations à la plupart des femmes qui apprécient de prendre du temps, d’explorer le contact génital et non génital, qui ont besoin de plus de temps pour faire émerger leur jouissance et qui vivent souvent mal d’être utilisées comme un jouet sexuel. L’homme ou le partenaire, en ne développant pas son langage sensuel, reste bloqué dans une non-créativité qui amène la répétition, la monotonie, l’envie d’aller voir ailleurs. Pour rappel, moins de 30 % des femmes atteignent l’orgasme uniquement via la pénétration. Et environ 34 % des femmes simulent des orgasmes régulièrement ! Ce scénario concentre la sexualité sur une dimension génitale et reste centrée sur la jouissance du sexe, spécifiquement du sexe masculin. On est bien loin d’une célébration de l’union de deux êtres à travers la sexualité… 28 | AGENDA PLUS - JUILLET/AOÛT 2017

Alors pendant ces vacances, pourquoi ne pas changer de scénario dans l’intimité ? Quels éléments de créativité pourrions-nous utiliser pour faire de la sexualité une réalité augmentée ? • Développer l’art du massage surtout avant, parfois pendant et aussi après. Pas besoin de mille instruments : de la réceptivité, pourquoi pas de l’huile (même simplement de l’huile d’olive bio de cuisine suffit), de l’écoute et des mains sensibles. Nos mains sont capables de capter chez l’autre les zones sensibles, de les stimuler, dans des mouvements unifiants (associer le toucher de zones érogènes à des zones non-érogènes). Les cheveux peuvent aussi caresser en éveillant une immense douceur. Masser, c’est stimuler les capteurs de peau, de plaisir, d’enveloppement, mais c’est avant tout se relier par le toucher. Les mains sont fortement connectées au chakra du cœur qui sont alors des émetteurs d’amour. Caresser un corps, c’est donc émettre de l’amour qui sera reçu autant par l’âme que par les capteurs de la peau. Ancrer l’amour et le désir dans la matière. Caresser avec amour, c’est une nourriture profonde pour l’être. Donc caresser, caresser et encore caresser : une des clés du délice. • Sortir des routes connues : nos scénarios sexuels manquent parfois de créativité. On utilise les mêmes routes pour les mêmes destinations et, à force, on s’en lasse. Pourquoi ne pas explorer d’autres territoires


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