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société

La nouvelle asbl Alter-Psy (www. alter-psy.org) qui a soutenu, financé et coordonné le premier recours, se réjouit de fédérer celles et ceux qui s’opposent à la loi. Devenir membre de l’asbl, verser une contribution pour les recours sont des moyens d’agir concrètement. EXTRAITS DES STATUTS D’ALTER-PSY: ARTICLE 3 « L’association a principalement pour but, dans le champ des pratiques professionnelles de la psychothérapie et plus largement de la relation d’aide en santé mentale, dans une perspective résolument citoyenne, d’élaborer et de porter un regard et un discours critique sur la société et de promouvoir des initiatives qui contribuent à une meilleure qualité de vie psychique et relationnelle, où la subjectivité, la liberté et la responsabilité de chacun sont au cœur de l’approche des questions individuelles et sociétales. » 1. Alter-Psy est un collectif qui regroupe des professionnels de la psychothérapie et de la relation d’aide en santé mentale qui partagent une vision commune de l’accompagnement des individus dans leur vie psychique et leur épanouissement personnel. 2. Nous considérons que les questionnements des personnes, leurs doutes, leurs peurs, leurs conflits et les troubles que ces questionnements engendrent dans le champ intra psychique et inter psychique, est le propre de l’être humain et mérite, lorsqu’il est demandé, un accompagnement professionnel rigoureux et diversifié. 3. Les moyens d’accompagner la personne humaine dans son cheminement évolutif, ainsi que le travail psychique sur ces questions fondamentales s’inscrit dans le champ large des sciences humaines et ne peut se réduire à un traitement psycho-médical. 4. Ce collectif citoyen défend la liberté pour chacun d’accéder à l’accompagnement de son choix auprès de professionnels diversifiés. 5. C’est pourquoi Alter-Psy défend, notamment, la psychothérapie comme une profession indépendante qui répond à des critères de formation élevés accessibles à partir de diplômes et de parcours multiples en accord avec la déclaration de Strasbourg (voir annexe). 6. Alter-Psy s’inscrit dans une perspective humaniste de la psychothérapie et de la relation d’aide. Perspective dans laquelle la relation est centrale et où celui qui consulte est considéré comme un être-en-devenir, libre et responsable, non comme un malade à soigner. 7. Dans ce sens, Alter-Psy estime que les compétences de savoir-faire et de savoir-être acquises dans les formations reconnues internationalement par les associations professionnelles de psychothérapie, assurent une qualité d’accompagnement de haut niveau et que cela répond aux besoins de notre société et des citoyens. Nous rejetons toute interprétation légale ou juridique qui n’irait pas dans ce sens.

38 | AGENDA PLUS - FÉVRIER 2017

Un quatrième recours en annulation visant la loi, porté par la Plate forme de la Santé Mentale, regroupant les instituts de formation à la psychothérapie, visera à porter à la Cour la discrimination que la loi organise en n’autorisant plus que l’enseignement de la psychothérapie par les hautes écoles et les universités, alors que les écoles et organismes de formation ont eu le leadership durant plus de cinquante ans et se voient ainsi privées de possibilité d’accomplir et poursuivre leur mission. Un cinquième recours

au Conseil d'État visant un Arrêté Royal définissant la composition d’un organe de concertation (le conseil fédéral de la santé mentale), sera porté par l’APPPsy (Association des Psychologues Praticiens d’Orientation Psychanalytique). Il visera à faire casser l’arrêté royal pour discrimination et violation de la représentativité des diverses associations professionnelles. Par ailleurs, nombre de psychologues ont écrit une lettre ouverte à la Commission des Psychologues, leur « ordre » pour dénoncer son fonctionnement peu transparent et peu démocratique, notamment par sa composition des organes d’avis : la Fédération Belge des Psychologues, FBP, qui dispose de 14 sièges sur 16, alors que cette association ne représente que 3500 psychologues sur les 10661 affiliés à la Commission. Il y a un vent de malaise parmi les organes représentants les psychologues car certains semblent dicter leur vision à la Ministre. Tout ceci est aussi une conséquence de la loi sur la psychothérapie qui faisait (avant l’arrêt) la part belle à la psychologie clinique. La Ministre Maggie De Block, en passant sa loi en force contre l’avis des professionnels existants et en n’organisant pas de concertation véritable, a ainsi créé les conditions d’un vent contraire qui se manifeste par les recours juridiques. L’application de la loi va être primo reporté de plusieurs mois voir un an, le temps que la Cour constitutionnelle statue sur les recours en annulation, avant sans nul doute des besoins de réajustements tenant compte des arrêts de la dite Cour. Le dossier suivra encore


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