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Nos dents sont loin d’être de simples outils de mastication. Pourtant, c’est cette vision pour le moins réductrice qui conditionne la perception contemporaine de nos dents. Etymologiquement, le mot « dent » provient de la racine indoeuropéenne « ed » qui signifie mordre, mâcher. Mais nos dents n’ont pas toujours été réduites à cette simple fonction biologique. Ainsi, les Hébreux voyaient autre chose dans ces structures minérales qui garnissent nos mâchoires : leur lettre « shin » a pour hiéroglyphe d'origine la représentation d’une dent, plus exactement une molaire (dont elle reproduit les trois racines dirigées vers le haut), symbolisant ainsi la « racine dans la tête », c'est-à-dire l'esprit. La lettre « shin », qui a donné « shen » - dent en hébreu -, représente l'esprit, le feu divin qui pénètre toute la création. Tout comme les Hébreux, de nombreux peuples anciens ont su percevoir la nature « invisible » de nos dents. En Amérique précolombienne, les Mayas les limaient pour leur donner une forme particulière et y incrustaient des pierres (jade, pyrite, obsidienne). Ces ornements constituaient un code en rapport avec le rôle social ou spirituel dont le personnage qui les portait était investi. En Orient, on pensait que les sages ou les êtres évolués avaient plus de dents que le commun des mortels. C’est ainsi que le Bouddha est traditionnellement représenté avec 40 dents (au lieu de 32).

Décodage biologique et dentaire Le décodage biologique1 permet de comprendre l’origine d’une maladie ou d’un dysfonctionnement quel qu’il soit. Selon cette méthode, le trouble n’apparaît plus comme un mal ou un problème, mais plutôt comme un indicateur sur lequel chacun d’entre nous peut compter pour sa prise de conscience et sa guérison. Cette vision permet de déterminer la cause profonde d’un symptôme récurrent, de prendre conscience de la symbolique qu’elle représente et d’identifier l’émotion qui y est

reliée afin de s’en libérer. L’adaptation biologique que constitue le symptôme n’a alors plus lieu d’être et peut disparaître d’ellemême. Le décodage dentaire est donc la mise en œuvre spécifique des lois révélées par le décodage biologique au sein de la cavité buccale. Voici comment l'un des experts et promoteurs du décodage dentaire, le Dr Christian Beyer, a découvert le langage des dents : « C'est par une manifestation étrange de la carie que l'histoire a commencé. Dès ma 3ème année d'études, les patients qui me furent confiés étaient porteurs d'une carie étrange : elle était symétrique ! Si une première molaire supérieure droite était atteinte en un point précis de sa face occlusale, la première molaire supérieure gauche se trouvait elle aussi touchée au même endroit de la même face. Il n'y avait qu'une différence de taille, donc de date d'apparition. Ainsi ai-je commencé à parler de caries mères et de caries filles… Bien entendu, la dynamique carieuse d'origine bactérienne se trouvait là devant l'inexplicable. En effet, rien ne permet d'expliquer que les "microbes" sautent d'une dent à une autre sans passer par la voisine d'abord. La contagion semblait sélective ! A la recherche d'une explication, j'ai suivi le chemin des médecines dites parallèles, voire de pratiques "hérétiques" aux yeux de la faculté. Je n'ai cependant jamais perdu de vue la santé dentaire qui restait l'ultime but et le seul moteur de cette aventure. Ainsi, le Décodage Dentaire est-il d'abord et avant tout fidèle à cette motivation : soigner la dent, non dans sa forme, mais dans ce qui s'y projette, ou encore dans ce à quoi elle semble intimement reliée. » Afin de nous permettre d’accéder à notre authenticité et intégrité d'Être, la dent, véritable mémoire de notre existence — au travers de sa malposition, de ses caries et de ses absences, quelle qu'en soit la cause — peut donc révéler les méandres cachés de notre inconscient. AGENDA PLUS - NOVEMBRE 2016 | 13


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