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alimentation

Le Chocolat Il fut produit de luxe et de fête, mais il est aujourd’hui largement démocratisé. En « pralines », tablettes, truffes, bonbons ou bouchées, il se décline « noir », « au lait », « blanc » ou encore fourré de mille et une fantaisies. L’industrie alimentaire s’en est emparée, corrompant la magie des saveurs et des parfums, le rabaissant, au final, au rang de vulgaire confiserie. Dans certaines conditions pourtant, le chocolat peut encore se parer des vertus de « l’aliment des dieux ». D’abord connu sous forme de boisson, le chocolat était considéré comme remède-miracle. La réputation de fortune et de force, sexuelle entre autres, vient des Indiens de la Nouvelle-Espagne. En Europe, depuis Louis XIII (qui le présenta à la Cour lors de son mariage avec Anne d’Autriche) et jusqu’au XIXème siècle, il était surtout apprécié pour ses vertus thérapeutiques. Comme pour tous les végétaux d’une même espèce, la composition des graines de cacao, bien qu’ayant une base commune, varie sensiblement en fonction de la variété et du terroir. De plus, les traitements utilisés pour la culture modifient également la présence et l’équilibre 8 | AGENDA PLUS - DÉC. 2015/JANV. 2016

des différents composants. L’emploi d’engrais et pesticides laisse dans les graines de cacao des résidus toxiques et ils en modifient la composition. La transformation peut également faire intervenir différentes substances chimiques comme l’ammoniaque, l’acide citrique, le carbonate de magnésium ou de potassium, la bentonite, le charbon actif ou des lessives alcalines, dont on retrouve trace dans le produit fini. Tous les chocolats ne possèdent donc pas les mêmes valeurs nutritive et thérapeutique et, là encore, l’origine « biologique » offre des garanties incontournables.


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