A+ 273

Page 27

santé

Parmi ceux qui tentent l’expérience du sevrage, on observe que la plupart des fumeurs le font individuellement, sans aide médicale et/ou psychologique. Dans un tel contexte, le taux de rechute est extrêmement élevé, de l’ordre de 90% après un an, ce qui rend bien compte de la difficulté de l’arrêt du tabac. Cette difficulté provient d’une double dépendance au tabac : • une dépendance comportementale et psychologique, liée notamment à la répétition des gestes accompagnant la consommation du tabac ; • une dépendance pharmacologique, car l’organisme a acquis des besoins en nicotine. A NOTER : même si 3 à 11% des fumeurs cessant durablement le tabac y parviennent sans aide, ce pourcentage atteint 15 à 25% lorsque le fumeur choisit un accompagnement psychologique (en individuel, en groupe, par téléphone, etc...), des substituts nicotiniques ou des médicaments (attention aux effets secondaires !). Evidemment, plus on combine les aides, plus on augmente ses chances de se libérer du tabac (pour arriver à max. 40-50% de réussite selon les études).

Se préparer Certains fumeurs réussissent à arrêter seuls si leur dépendance est relativement faible et si leur motivation est forte. Sinon, une aide est vivement conseillée. Tout ce qui peut renforcer la motivation doit être recherché et les arguments sont nombreux : amélioration de l’état de santé, vie plus saine et sportive, libération d’un esclavage, défi vis-à-vis de soi-même ou de l’entourage, grossesse & enfants en bas âge, économies, etc… La décision étant prise, il faut alors choisir le moment propice (week-end, période calme, vacances,...), éviter les périodes de stress et se fixer une date précise.

Que nous fumions depuis 30 jours ou 30 ans, notre corps peut se débarrasser de toutes les toxines que nous avons inhalées et qui se sont accumulées dans nos organes. A NOTER : dans le cas d’un couple de fumeurs, il est souhaitable que la tentative soit faite en même temps par les deux conjoints… En cas d’échecs ou de récidives, il ne faut pas désespérer. L’expérience montre que le pourcentage de succès augmente si l’on a déjà essayé une ou plusieurs fois. De plus, si le sevrage tabagique se fait au travers d’une aide structurée, le fumeur double, voire triple ses chances de succès !

Prise de poids ? Beaucoup de fumeurs redoutent que l’arrêt du tabac s’accompagne d’une prise de poids. C’est une illusion. La prise de poids est toujours liée au fait de manger, pas au fait d’arrêter la cigarette. On observe que 15% des personnes qui arrêtent de fumer ne prennent pas ou perdent même du poids et 35% reprennent les 2 à 4 kg qu’ils avaient perdus, car il faut savoir qu’un fumeur pèse de 2 à 4 kg de moins qu’un non-fumeur de sexe, d’âge et de taille identiques (les premiers kilos ne représenteraient donc qu’un retour au « poids-santé » normal). Par contre, 35% prennent de 5 à 10 kg et 15% plus de 10 kg. Bonne nouvelle : des études démontrent que plus on est aidé dans l’arrêt, moins il y a de risques de prendre du poids2 !

AGENDA PLUS - DÉC. 2015/JANV. 2016 | 27


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.