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alimentation

est également à l’ordre du jour ! Qui dit effet, dit cause… alors qu’elle est-elle ? L’appétence pour le goût salé n’est pas un caractère inné chez l’homme, mais bien un caractère acquis au travers de l’alimentation. Jusqu’au début du 20ème siècle, l’alimentation essentiellement fermière et naturelle garantissait aux consommateurs des apports raisonnables en sel. L’essentiel du sel consommé était alors celui contenu dans les aliments ou celui de la salière. Aujourd’hui, ces deux postes réunis constitueraient seulement 25% des apports journaliers ! Mais alors, où se cachent les autres 75% ?

Privilégier, encore et toujours, les aliments non transformés, les fruits et légumes bio, les produits faits maison. Là où on ne l’attend pas Le Belge ingère aujourd’hui en moyenne 9 g de sel par jour dont 75 % contenus dans les plats préparés, les fromages, les charcuteries et… le pain ! Si la législation belge fixe aujourd’hui la teneur admissible en NaCl du pain à 1,24g/100g de pain frais, cette valeur reste élevée. Le pain est en effet un aliment abondamment consommé en Europe. Si l’on somme la quantité de sel contenue dans la traditionnelle « baguette jambon-beurre » du

Français moyen, sachant qu’une baguette de 250 g contient près de 4, 5 g de sel, on frôle déjà de près les recommandations de l’OMS ! Ajoutez à cela le sel contenu dans les snacks (chips, biscuits, …), sauces et autres « céréales du petit-déjeuner » vantées par l’industrie à grand renfort de publicité et la zone rouge est facilement atteinte ! Sans compter celui caché dans les médicaments (paracétamol, aspirine, etc… surtout les formes effervescentes) - dont il est censé augmenter l’absorption intestinale - et les suppléments vitaminiques ! Parce qu’il accentue le ressenti gustatif des aliments ou masque le manque de saveurs de produits qui n’ont, en fait, d’aliment que le nom, le sel est partout, même dans ce que vous pensez manger de plus sucré (biscuits, pâtisseries, viennoiseries, …) !

Avec ou sans sel ? Une règle simple donc pour bénéficier des bienfaits du sel sans les inconvénients de la surdose : privilégier, encore et toujours, les aliments non transformés, les fruits et légumes bio, les produits faits maison (notamment le pain !) où l’on peut contrôler sa quantité ! Lire les étiquettes des produits industriels est à ce titre édifiant, pour ne pas dire consternant, pensez-y ! Et si une pointe de sel est votre péché mignon, choisissez le sel de mer non raffiné, afin qu’au NaCl, viennent s’adjoindre d’autres minéraux et oligo-éléments intéressants pour la santé comme l’iode. En fonction de son origine, chaque sel de mer aura alors sa saveur particulière ! Le sel de l’Himalaya, non iodé, de couleur rose orangée est également apprécié des gastronomes. Mais avant tout, retrouvez autant que possible le goût originel des aliments frais ! Et si ceux-ci vous semblent trop fades, agrémentez-les d’herbes fraîches et d’épices : sarriettes, thym, origan, curcuma, gingembre, ail … puisque salé ne rime pas avec santé, quoi qu’on en dise ! Charline Nocart

A CONSULTER POUR EN SAVOIR PLUS : • « Le sel, un tueur caché », de Pierre Meneton et Emmanuel Haymann, Editions FAVRE S.A • www.lanutrition.fr • www.nubel.be • www.passeportsanté.net 40 | AGENDA PLUS - NOVEMBRE 2015


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