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alimentation

La consommation Si le « belge moyen » consomme chaque année 26 litres de vin (toutes couleurs confondues), le « français moyen » en est à plus de 52 litres ! C’est l’inverse pour la bière où le français en boit trois fois moins que le belge ! Pour en rester au vin, 52 litres par an ne font jamais qu’un litre par semaine, c’est-à-dire moins d’un verre par jour. Mais vous savez ce que sont les moyennes…

L’avancement des recherches a montré que l’alcool, à un niveau très modéré, avait des effets positifs sur l’organisme et le système nerveux. Il fut un temps, au fil des années 30, où les travailleurs du Languedoc (la région où je vis) buvaient une moyenne de 7 litres de vin par jour ! Disons tout de suite que c’était une « piquette » à peine plus alcoolisée qu’une « Pils », et que les travailleurs en question jouaient des muscles une quinzaine d’heures par jour. Mais tout de même. Aujourd’hui, cette consommation est impensable et, on peut le dire, suicidaire. Même si l’on est amateur et consommateur de vin, on ne peut oublier qu’il contient de l’alcool et que la limite de sa consommation est celle de l’alcool qu’il renferme. Pour la plupart des spécialistes, il est admis que les femmes peuvent boire 2 verres de vin par jour et les hommes trois, avec une exception à 4 verres à « l’occasion » et une abstinence souhaitable d’un jour par semaine.

10 | AGENDA PLUS - OCTOBRE 2015

Nos métabolismes différents font qu’à poids égal, le taux d’alcool dans le sang est plus élevé pour les femmes (à 60 kg, 2 verres de vin à jeun donnent un taux d’alcoolémie de 0,53 pour une femme et 0,42 pour un homme). Enfin, le plaisir évoqué plus haut vient d’une certaine ivresse manifestant un bien-être, avec diminution de l’inhibition et réduction du stress. A ce niveau, boire du vin reste un bienfait, d’autant plus qu’on peut y ajouter les effets positifs sur la santé (voir plus loin). Audelà, le malaise s’impose à titre personnel et social et les bienfaits s’évanouissent. Il faut aussi noter que l’alcool qu’il contient interdit sa consommation aux femmes enceintes et à celles qui allaitent ; d’une manière totale !

Le vin et la santé Dans les milieux naturo-hygiénistes, on a longtemps considéré le vin comme un produit alcoolisé à bannir. L’avancement des idées et des recherches a tout de même montré que l’alcool lui-même, à un niveau très modéré, avait des effets positifs sur l’organisme et le système nerveux en particulier. Le professeur Cabrol (spécialiste des maladies cardiovasculaires) signale que l’alcool aurait des effets préventifs sur le développement de la maladie d’Alzheimer et de la maladie de Parkinson (on évoque aussi la démence sénile). Pour l’ensemble des grandes affections, plusieurs études proposent le chiffre de 30% de mortalité en moins, avec un gain d’espérance de vie de 3 à 5 ans, pour les buveurs modérés de vin (1 verre de vin rouge par repas). C’est surtout dans le domaine des maladies cardiovasculaires que les effets sont les plus connus et avérés. Le vin rouge contient en effet des substances (anthocyanes et flavonoïdes, ou polyphénols) qui améliorent la qualité de nos vaisseaux sanguins et ont, de plus, une activité antioxydante (anti radicaux libres). Le vin fluidifie le sang et réduit ainsi les risques de thrombose.


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