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Pour se reposer, le cerveau doit tout simplement ne rien faire.

Les longues amitiés et les longues relations ont aussi besoin de mémoire. Elles sont lentes, elles aussi. Elles se cimentent avec le temps et l’engagement. De ce fait, elles ont un rôle psychologique stabilisant. Or, la rapidité du contact à distance prend peu à peu la place de la rencontre. Ce contact rapide, cette immédiateté donnent une sorte de légèreté et de volatilité à toute chose.

Réactivité constante… et pause-cerveau ! Car nous prenons de plus en plus l’habitude d’être hyper-connectés. Or, cette connexion quasi continuelle a pour effet de mettre la plupart des gens dans une constante disponibilité et réactivité à ce qui se passe. On réagit tout le temps et très vite. Ceci sans qu’il n’y ait de frontières ni de limites entre la vie privée et la vie professionnelle. Résultat : l’urgence est partout. Et le cerveau trinque. Or, le cerveau est une structure complexe qui a besoin de repos. Pour se reposer, le cerveau doit tout simplement ne rien faire. Mettre des plages de non-activité dans sa vie, c’est prendre soin de son cerveau, et de sa santé tout court. En effet, la compression du temps met à mal la santé. La rapidité est la cause de burn-out, de crises cardiaques, d’AVC, de stress chroniques, de dépressions. Vivre davantage à son rythme garantit une bonne santé et débouche quasi systématiquement sur une sensation de bienêtre.

Le temps, otage de l’ordinateur Il est évident que les réseaux sociaux et l’ordinateur représentent de formidables nouveaux moyens de se relier les uns aux autres. L’ordinateur nous donne la possibilité inouïe d’être mobilisé en temps réel ! C’est un outil qui nous met en relation avec des groupes entiers et établit des ponts qui, sans lui, n’existeraient pas. Mais ces nouveaux moyens demandent une éducation, un apprentissage, une réflexion éthique, une juste pratique. A mettre en œuvre dès le plus jeune âge. Sinon, ils deviennent chronophages et risquent de faire sombrer pas mal de personnes dans la dépendance. Le temps est l’otage de l’ordinateur et chacun risque d’en devenir prisonnier. Accordonsnous la liberté de faire des journées « out ». Des journées de totale déconnection. Sans ordinateur, sans mails, sans réseaux sociaux. Le temps est alors vécu tout à fait différemment. 18 | AGENDA PLUS - SEPTEMBRE 2015

La pause fait partie du travail Le cerveau n’est pas capable d’exercer la même activité de façon continue, sous peine d’une immense fatigue nerveuse. Lorsque nous tentons de rendre notre temps conscient, sachons qu’il est indispensable de compter les temps de pause comme faisant partie intégrante du travail. Nous devons interrompre régulièrement notre travail pendant un laps de temps plus ou moins long afin de pouvoir le poursuivre. Ces pauses sont à comptabiliser dans l’organisation de notre temps. Car le temps s’organise.

Bien évaluer le temps Comme le préconise A.L. Duthaubout, il est utile d’affecter à chaque tâche un budget temps et de s’y tenir. Et de se rendre compte, par exemple, que rien n’est aussi simple que ce que l’on imaginait au départ.


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