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santé

Bien plus que la lumière Ce que nous « voyons » du soleil n’est qu’une faible partie de son rayonnement et c’est ce que nous ne voyons pas qui a une action importante sur notre organisme et notre peau. Pour les infra-rouges, guère de problème : si ça brûle, on passe à l’ombre. Pour les ultra-violets, en revanche, on ne les voit ni ne les sent. Ils agissent même par temps couvert... Ce rayonnement se décompose en : • rayonnement direct ; • rayonnement diffusé par l’atmosphère (50% du total) ; • rayonnement réfléchi par la terre, qui dépend du type de sol. Ainsi, on peut avoir un coup de soleil : • sous une couche de nuages par le rayonnement diffusé ; • sous un parasol, où au rayonnement diffusé s’ajoute le rayonnement réfléchi (15% pour le sable).

La peau se comporte comme un filtre dont les diverses couches réagissent de manière différente. Le soleil dans la peau La peau se comporte comme un filtre dont les diverses couches réagissent de manière différente. Il y a trois niveaux de cellules formant la peau : la couche cornée où les cellules, parvenues au terme de leur existence, se dégradent ; la couche de kératine où les cellules (les kératinocytes) n’ont pas d’activité proliférative ; la couche profonde où se forment les kératinocytes et où l’on trouve, intercalés, les mélanocytes.

Sur la couche cornée il y a une réflexion importante de la lumière visible et des infra-rouges. Passées les deux protections « physiques », poils et couche cornée, qui limitent la pénétration des rayons, ce sont les cellules elles-mêmes qui organisent la protection grâce à des réactions chimiques qui modifient la photosensibilité. La couleur de la peau est une résultante de l’association de quatre couleurs : le jaune des caroténoïdes du tissu sous-cutané ; le rouge artériel et le bleu veineux ; le brun de la mélanine, pigment produit par les mélanocytes. Deux des substances qui produisent ces couleurs ont un rôle prioritaire dans la protection de la peau et de l’organisme : les caroténoïdes (et spécialement le bêta-carotène) et la mélanine (voir plus loin).

De l’érythème aux radicaux libres Plusieurs phénomènes ont lieu sous l’action des rayons solaires. Les réactions précoces viennent des infra-rouges qui produisent une vasodilatation, d’où une rougeur au niveau de la peau (érythème). La température cutanée s’élève, régulée par la transpiration. Un séjour trop long au soleil, ou un rayonnement très important, peut dépasser les capacités d’adaptation avec insolation ou coup de chaleur, potentiellement graves. Les UVB transforment le cholestérol et permettent la synthèse de la vitamine D3. Enfin, apparaît le « hâle du soir », sous l’action de la lumière visible et des UVA (coloration très provisoire). Parmi les réactions retardées on trouve le « coup de soleil » qui varie selon la durée et le moment de l’exposition, mais aussi la qualité de la peau. D’un simple « rose » au « rouge vif » avec brûlures graves. La pigmentation retardée, plus durable, commence au bout de deux jours. Elle croît pendant une vingtaine de jours, puis se stabilise. Elle disparaît en quelques semaines quand l’exposition cesse. Ce « bronzage » est dû à l’élévation du taux de mélanine. AGENDA PLUS - JUILLET-AOÛT 2015 | 9


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