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Il est indispensable de repenser la façon dont nous produisons notre énergie et faire du « renouvelable non polluant » une priorité...

How Clean is Your Cloud ?2 De nombreuses multinationales de l’informatique proposent désormais la formule «Cloud» à leurs utilisateurs. Plus besoin d’avoir une bibliothèque à la maison, ni de livres virtuels sur son disque dur, plus besoin d’une DVD-thèque ou d’une CD-thèque à domicile ou sur l’ordinateur ou la tablette, le «Cloud» [«nuage»] offre un espace de stockage illimité dont la gratuité donne l’illusion de la dématérialisation. Or, nous l’avons vu, les infrastructures cachées sont bel et bien matérielles et gourmandes en énergie. Sans compter que dans de nombreuses régions du monde, l’énergie électrique est encore produite par des centrales au charbon dont les fumées polluantes matérialisent on ne peut mieux le «Cloud»… Nos courriels, nos photos et autres play-lists illimitées finiront-ils par polluer irrémédiablement notre monde ? Est-ce que tout cela en vaut vraiment le coût ? En attendant, il est indispensable de totalement repenser la façon dont nous produisons notre énergie et faire du «renouvelable non polluant» une priorité. Selon une étude récente de Wordless Tech, les investissements dans des «Data Centers» plus économes en consommation vont augmenter de 164% dans les quatre années à venir, réduisant de 33% leur consommation d’électricité. C’est un début.

22 | AGENDA PLUS - JUIN 2015

Ce mouvement a, entre autres, été initié suite à la publication d’un rapport de Greenpeace «How Clean is Your Cloud ?2» qui a fait office d’un véritable «pavé dans la mare» en mettant pour la première fois les grands acteurs du web face à leurs responsabilités. Et cela a marché. Par exemple, Google vient ainsi de construire son premier «Data Center» écolo en Finlande pour profiter de l’énergie hydro-électrique abondante et de la température glaciale comme climatiseur naturel.

La 3ème Révolution Aux côtés des efforts réalisés par les géants du web eux-mêmes, il y aurait peut-être une autre voie. Une voie qui utiliserait la structure d’Internet elle-même en la repensant entièrement. Cette solution, c’est celle proposée par l’économiste américain Jeremy Rifkin. D’après lui, les fondateurs d’Internet ont créé un réseau d’informations collaboratif et décentralisé sans aller jusqu’au bout des possibilités de ce réseau. Car Internet, ce n’est pas que de l’information en partage, cela peut aussi être de l’énergie en réseau. Ce que Jeremy Rifkin propose n’est ni plus ni moins qu’un saut quantique qui générera une société entièrement nouvelle. Aujourd’hui, l’énergie est produite par un système pyramidal où des centrales non-renouvelables, au sommet, fournissent des logements à la base, sans communication entre les utilisateurs.


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