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Les données peuvent emprunter des milliers de routes différentes, passer par le Japon ou l’Angleterre, elles sont orientées tout au long de leur parcours par des routeurs, les «aiguilleurs du réseau». Halte aux Etats-Unis, chez l’hébergeur de notre messagerie, par exemple «Gmail» [cela pourrait aussi être Hotmail ou Yahoo]. Dans cette usine numérique de l’information, appelée «Data Center», notre courriel est traité, stocké et enfin réorienté afin de refaire tout le trajet en sens inverse, toujours à la vitesse de la lumière, jusqu’à la boîte mail du destinataire qui, notons-le au passage, pourrait très bien être le collègue de l’étage inférieur ou un voisin de la rue… Bref, derrière l’envoi d’un simple courriel se cache une facture importante. Celle de l’énergie nécessaire pour faire fonctionner l’ensemble du réseau et ses infrastructures. Et c’est sans compter que chaque courriel reçu sera stocké le temps de sa conservation. Si nous avons reçu un courriel en 2005 que nous n’avons pas effacé, les données sont stockées inutilement quelque part dans un «Data Center» depuis dix ans. Il existe donc des «centres de données» qui consomment l’énergie de villes de 200.000 habitants alimentées en continu, juste pour stocker des messages auxquels on n’accédera plus jamais…

Derrière l’envoi d’un simple courriel se cache une facture importante. Celle de l’énergie nécessaire pour faire fonctionner l’ensemble du réseau. et ses infrastructures.

... comme le courrier électronique, la messagerie instantanée, le pair-à-pair et le «World Wide Web». Inventé par Tim Berners-Lee et Robert Cailliau, le «World Wide Web» [WWW] est souvent confondu avec Internet par le public non averti. Le «World Wide Web», littéralement la «toile [d’araignée] mondiale», n’est pourtant que l’une des applications d’Internet. C’est un système hypertexte public qui permet de consulter, via un navigateur, des pages accessibles sur des sites. L’image de la toile d’araignée vient des hyperliens qui lient les pages web entre elles. On notera au passage que le «w» correspond à la lettre hébraïque « v », prononcé «vav», dont la valeur numérale est le «6» — chaque site Internet étant précédé d’un «www» ou «666», quelques auteurs y voient une analogie avec la «marque de la Bête» évoquée dans l’Apocalypse de Saint Jean.

AGENDA PLUS - JUIN 2015 | 17


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