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Nous vivons dans une société de l’ « avoir » dont un des postulats de base est que plus on possède, mieux l’on se porte. On part du principe que si l’on va mal, il faut quelque chose en « plus » (un médicament, un nouveau vêtement, une nouvelle voiture, un nouvel apprentissage, …). Tous ces « plus » finissent par encombrer notre esprit, notre corps, notre maison et notre environnement au point de les asphyxier. Au moment où vous lisez ces lignes, une des faces matérielles de cette surconsommation flotte quelque part dans l’océan Pacifique : 3,5 millions de km2 (sur une profondeur de près de 30 mètres !) de déchets essentiellement plastiques !!! Ce n’est là que l’expression macroscopique d’une surconsommation qui fait son lit dans la vie de beaucoup d’entre nous. Et si nous sommes capables d’imaginer la perte de vie qui résulte de ce continent de déchets, nous avons parfois du mal à réaliser que la vitalité en berne au sortir de l’hiver - voire toute l’année !- puisse, elle aussi, résulter d’une accumulation de « déchets » : toxines et poisons de la malbouffe pour le corps, pensées négatives et ruminations pour le mental, encombrement, désordre et saletés domestiques… Mais, heureusement, à tout cela existent des solutions simples, naturelles, respectueuses pour refaire de notre vie un prisme au travers duquel l’énergie puisse circuler sans entrave ! En voici un aperçu…
Le corps d’abord ? On pourrait disserter longtemps sur la prévalence de l’esprit sur le corps physique… ou l’inverse ! Les interrelations sont évidentes pour tout praticien de médecine naturelle. La dégradation profonde des réponses apportées aux besoins essentiels du corps (nourriture biologique, exercices physiques, …) ces 50 dernières années avec l’accélération du rythme de vie et l’industrialisation de la chaîne alimentaire fait cependant choisir le corps comme point de départ de ce grand nettoyage de printemps. Tout l’Univers est énergie et notre corps en est une matérialisation provisoire. Son fonction-
nement, à l’instar de celui de tout être vivant, repose sur la circulation correcte de cette énergie. La vie est mouvement et la santé repose sur la fluidité de ces mouvements : ceux de nos influx nerveux, de nos fluides corporels (sang, lymphe, …), de nos articulations, de nos apports (nourriture, air,…), de nos « rejets » (selles, urines, sueur,…), de nos idées, de nos émotions…La santé est une danse perpétuelle, un mouvement harmonieux des équilibres (physiologiques, anatomiques, émotionnels,…) alimenté par celui des organes essentiels qui gèrent nos rapports physiques avec le monde extérieur : le tube digestif grâce auquel nous « digérons » l’extérieur (les aliments) pour faire nôtre son énergie, les poumons grâce auxquels nous respirons l’air indispensable à la combustion de nos nourritures matérielles, les reins, la peau, … Parmi tous ces organes il en est un, vital, situé au carrefour des métabolismes et victime souvent insoupçonnée de l’encrassement du corps : le foie.
Un foie sain pour un corps sain Formidable « usine » de tri et de transformation, indispensable à la vie dont il épure les fluides, le foie se voit traversé chaque heure par quelques 100 litres de sang et 40 litres de lymphe ! Il va y prélever les nutriments à mettre en réserve (fer, glucose, ...) ou à transformer (synthèse de protéines indispensables à la coagulation ou encore à l’immunité, de cholestérol nécessaire pour la fabrication d’hormones, etc.). Il va aussi débarrasser sang et lymphe de leurs déchets (résidus de médicaments, hormones, alcool, …) afin de les rendre solubles dans la bile avec laquelle ils seront évacués dans les intestins. Il s’agit donc d’une plaque tournante fonctionnant 24h sur 24 et dont dépend le bon fonctionnement des autres systèmes : circulatoire, hormonal, nerveux, digestif,… La fonction du foie va de pair avec celle de la vésicule biliaire, viscère de stockage et de concentration (entre les repas) de la bile qu’il fabrique. L’alimentation actuelle, surchargée de graisses et de sucres (surtout en hiver !) alourdit considérablement ce travail avec pour principal résultat une congestion (engorgement avec ralentissement des échanges) et une accumulation de graisses hépatiques. AGENDA PLUS - AVRIL 2015 | 13