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société
Défunts & Permaculture
Pour une après-mort favorable à l’environnement Rencontre avec Francis Busigny propos recueillis par Olivier Desurmont
Afin de moins «peser sur les vivants», il faudrait idéalement pouvoir mourir en nourrissant la Terre et ainsi boucler la boucle du cycle de la Nature. Nous avons rencontré Francis Busigny, heureux initiateur d’un concept salutaire qui pourrait contribuer à effacer notre «ardoise» envers les Générations Futures. AGENDA Plus : Francis Busigny, vous êtes ingénieur conseil en valorisation soutenable des eaux pluviales et résiduaires ainsi que des déchets biodégradables. Comment vous est venue l’idée de la permaculture comme alternative aux cimetières actuels ? F.B. : c’est la solution qui s’est imposée à nous suite à nos découvertes concernant l’impact environnemental réel des deux seules pratiques funéraires actuellement autorisées en Belgique : l’inhumation et la crémation. Mais si je suis l’initiateur de ce projet, j’ai la chance d’avoir été rejoint depuis 3 mois par Guy Basyn et, ensemble, on anime une belle équipe d’une 30 | Agenda plus - novembre 2014
dizaine de personnes avec qui on chemine, avec enthousiasme, pour faire adopter dans les législations belges [3 en tout !] cette nouvelle pratique funéraire qui sera la seule, réellement, environnementalement soutenable. Nos corps sont, en effet, de plus en plus gorgés de plombages, de prothèses métalliques ou autres, de résidus de médicaments, métaux lourds, pesticides, ... Et comme si cela ne suffisait pas, l’industrie de l’«Après-Mort» en rajoute encore plusieurs couches avec la thanatopraxie, les cercueils et ornements divers, sarcophages,.... Quand on enterre ou incinère tout cela : bonjour les dégâts ! Il est urgent d’informer les vivants