AGENDA PLUS N° 262

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alimentation

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La traque des «acides gras trans» cachés sous l’appellation «graisses hydrogénées», ainsi que la consommation de graisses saturés et insaturées dans un rapport optimal est donc fondamentale pour se construire et se préserver de pathologies telles que la dépression, le diabète, l’hyperactivité, les maladies cardiovasculaires !

En pratique

derniers ne peuvent être métabolisés par l’organisme et l’empoisonne littéralement !

Pourquoi «bonnes» ou «mauvaises» ? Toutes les membranes [c’est-à-dire la frontière délimitant la cellule du monde extérieur] de nos cellules, comme les cellules végétales, sont constituées de lipides à la structure desquels les acides gras décrits plus haut participent. Pour bien fonctionner lors de la réception et de l’envoi des messages [neurotransmetteurs, hormones telle l’insuline, etc...] qu’elles doivent assurer, ces membranes doivent être fluides. Plus elles seront riches en acides gras saturés provenant de l’alimentation, plus elles seront rigides et auront donc du mal à assurer leur rôle. Or, tout le fonctionnement en santé d’un organisme vivant repose sur la capacité de communication entre les cellules via leurs membranes ! Pour exemple, si l’insuline ne peut se fixer sur la membrane, elle ne permettra pas l’entrée du sucre dans la cellule et celui-ci restera en circulation, provoquant l’augmentation de sucre sanguin caractéristique du diabète. Il en va de même du fonctionnement psychique qui dépend de l’échange de neurotransmetteurs entres les cellules nerveuses.

Les graisses devraient idéalement représenter 35 à 40 % de notre ration calorique quotidienne, soit environ 400 kcal ou encore 45 g de lipides [1 g de lipides = 9 kcal] [à titre d’exemple, 100 g de bœuf haché contiennent environ 16 g de lipides, pour la plupart saturés]. De cette ration, les graisses saturées présentes dans les viandes rouges, beurre, crèmes, ne devraient pas excéder 10%. Les mono-insaturées surtout présentes dans l’huile d’olive [mais aussi graisse de canard, d’oie] pourraient atteindre les 25 %, le reste étant représenté par les acides gras poly-insaturés. Parmi ces derniers, les omégas 3 [ω 3] abondants dans l’huile de colza, de noix, de lin, de cameline, ainsi que dans les poissons gras [sardine, maquereaux, saumon, truite, …] sont à privilégier afin d’assurer un rapport omégas 3/ omégas 6 de 1/5. Or, nous consommons beaucoup trop d’omégas 6 [présents dans l’huile de tournesol, de maïs, dans les viandes rouges, ...] et le rapport actuel dans notre alimentation est plutôt de 1/20 ! Bannissez donc les plats préparés bourrés d’acide gras trans, privilégiez les viandes blanches aux rouges, misez sur les huiles végétales bio de première pression à froid et contenues en bouteille de verre teinté [les huiles de grande surface ayant subi les traitements décrits plus haut n’ont plus d’aliment que le nom !] préservant les bons acides gras et riches en omégas 3, augmentez votre ration de poisson… votre corps vous dira merci !

Sources : lanutrition.fr • Nutrition et bien-être mental, de Véronica Van der Speck, Editions de Boeck • Cours de Nutrition et Diététique, IHMN Belgique • Huiles de Beauté et de Santé, de Chantal et Lionel Clergeaud, Edition «Les 3 Spirales». 10 | Agenda plus - novembre 2014


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