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dossier

contrariété, frustration, amertume, aigreur, énervement, irritation, exaspération, aversion, hostilité, haine, rage, fureur et enfin rancune lorsqu’elle s’installe pour un long temps. Repérer les signes avant-coureurs de la colère, c’est ne pas attendre que le «vase déborde». Ne pas attendre qu’il y ait accumulation. «C’est la goutte qui a fait déborder le vase.» Eh bien non, il est préférable de ne pas attendre jusque-là. Dès que le vase commence à se remplir, il y a danger potentiel …

Des termes précis et concrets On peut donc, après avoir repéré les premiers signes d’irritation, s’exprimer. Exprimer la cause de la colère, ce qui l’a fait naître, et cela en termes précis et concrets, en décrivant la situation. Et en n’en sortant pas. Pas de «toujours», de «jamais», de «personne», de «tout le monde», et de «chaque fois que…» ! Pas de généralisation. On reste dans l’expression de la cause.

16 | Agenda plus - juin 2014

S’exprimer en «je» Encore faut-il que l’expression soit adéquate. Ici, on ne peut que souligner le bien-fondé de l’expression en «je», comme le met en valeur la Communication Non Violente. Plutôt que de dire «tu as tort, tu m’as traité[e] comme une quantité négligeable, c’est dégoutant, tu es nul[le] !» Mieux vaut dire : «Je ne me suis pas sentie respecté[e], j’ai eu la sensation d’être traité[e] comme une quantité négligeable lorsque tu ne m’as pas offert un verre de vin, alors que tu en offrais un à chaque convive…». Bref, le plus adéquat est de prendre en charge la colère comme étant sa responsabilité. La colère est ainsi exprimée sans injure blessante à l’égard d’autrui. Ceci dit, il ne s’agit pas d’adopter un ton de voix lénifiant. Quand on est en colère, le surplus d’énergie doit sortir. Les propos sont généralement exprimés vigoureusement, avec un ton de voix élevé.


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