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corps est, bien évidemment, relié à notre histoire et il est éminemment unique.

De l’extérieur à l’intérieur Méfions-nous des généralités. Il n’y a guère, voire pas, de généralités valides quand on parle de personnes singulières. Ce corps intérieur, qui est constitutif de notre identité, il importe d’en prendre soin en ne le brusquant pas. Il importe de le respecter. Et c’est avant tout question de rythme. Le corps organique autant que le corps psychique ont besoin de respect et d’écoute. Question de rythme, avant tout. On le soumet à des

L’activité mentale, outre qu’elle soit fatigante, nous crispe et nous maintient prisonnier de rails mentaux. Les globes oculaires et les yeux, reliés au cerveau par les nerfs optiques, sont particulièrement à détendre. Etant sans cesse dirigés vers l’extérieur afin de saisir la réalité, chasseurs d’images, les yeux sont tendus vers l’extérieur et leur tension affecte le cerveau.

…et méditation Le cerveau est toujours en train de fonctionner, car nous ne voulons pas affronter le vide. Or, explique Jean Klein, dans un entretien rapporté par la revue «Le 3ème millénaire»1, en

La détente des nerfs optiques et du cerveau est un apprentissage qui conduit peu à peu à des états de méditation pure... rythmes violents, des rythmes qui violent… Le corps est crispé et engrange au fur et à mesure du temps qui passe, tous les «non» que nous opposons à la vie quand elle ne se déroule pas telle que nous le voudrions. Or, cela fait de multiples «non» qui s’accumulent dans les muscles, donnant lieu à de multiples et profondes crispations allant jusqu’à la constitution de «cuirasses musculaires» défensives, telles que les a décrites Marie-Lise Labonté. Nous sommes tendus. Notre cerveau même est tendu.

La détente du… cerveau !... Jean Klein, dont on connaît les nombreux livres et entretiens liés à la méditation et au non-dualisme, préconise une profonde relaxation de tous les organes et de tous les muscles, ceci affectant le cerveau. Le cerveau est à détendre, lui aussi, vu que la pensée est localisée dans la région préfrontale du cerveau. En détendant le cerveau, on se met dans un état de disponibilité, d’ouverture, de déconditionnement mental. 18 | Agenda plus - mars 2014

contactant simplement la sensation du cerveau, on retourne à l’état de sensation, on est «un» avec la sensation, on ne pense pas, on n’agit pas. La détente des nerfs optiques et du cerveau est un apprentissage qui conduit peu à peu à des états de méditation pure : «Lorsque le cerveau est vraiment senti, nous sommes détournés des fixations, des localisations dans le cerveau. Nous avons l’impression d’être en expansion dans notre corps. Cette sensation d’expansion est le début de la méditation». La méditation est, sans conteste, pour ceux et celles qui en éprouvent le plaisir ou le souhait une voie possible pour être ramené[e]s tant soit peu vers l’intérieur. Car tout nous pousse, dans notre société, à poser un regard extérieur sur le corps…. et on n’en voit donc que l’extérieur !

Ce qui s’éprouve… Nous consacrons notre énergie à nourrir l’extérieur. Ainsi, c’est l’image extérieure qui prime. Plutôt que d’avoir comme objectif le


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