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propriées face aux défis de demain. C’est pour ce faire qu’il conviendrait d’activer des nouveaux leviers pour atteindre cet horizon, et nous vous invitons à en parcourir quelques-uns d’essentiels : 1. Pour faire émerger ces nouvelles professions, il s’agirait de structurer des unions professionnelles fortes pour ces nouveaux métiers conformément à la loi sur les unions professionnelles du 31 mars 1898 car, actuellement, trop d’unions professionnelles manquent de force ou «se tirent dans les pattes» et ne peuvent produire d’analyses ou de positionnements, donc faire rayonner leur profession, et donc prendre leur juste place ; 2. Changer de paradigme : arrêter la logique de la peur du manque parmi les professionnels de la santé. Insidieuse, celle-ci freine aujourd’hui les collaborations interdisciplinaires, motivées par mille peurs [peur de perdre ses patients, peur de confronter les patients à de nouvelles approches, peur de se remettre en cause, etc...], à inviter à davantage de responsabilisations ; 3. Agrandir le gâteau de l’INAMI plutôt que d’avoir peur de le morceler ! Car actuellement, à chaque nouvelle demande de remboursement de prestations de soins par l’INAMI, les professions jouissant d’un remboursement à l’INAMI résistent à l’innovation de peur de perdre leur gâteau. Ce qu’il faut faire, c’est augmenter le gâteau et chacun en recevra sa juste part…; 4. Sortir du cloisonnement de la médecine technocratique qui méprise souvent les prestations holistiques, la vision à long terme, les interventions douces et jeter des ponts entre les

nouvelles formes de prestations décrites ici et la médecine, car tout le monde est important et ce sont les ponts qui enrichiront la pratique ; il y a déjà des centaines de praticiens qui sont dans cette logique là, et le législateur et le gouvernement doivent donner des signaux clairs pour aller dans cette direction ; 5. Repenser la gouvernance de l’INAMI et plébisciter des Ministres de la Santé ayant une vision innovante, n’ayant pas peur de faire front aux lobbys médicaux et pharmaceutiques, pour inverser certaines tendances ; 6. Investir dans des études scientifiques coûtsbénéfices à long terme pour mettre en lumière qu’une meilleure responsabilisation des personnes face à leur santé est moins coûteuse pour l’Etat que l’actuel système qui entretient les mauvaises conduites et les dépendances. On le voit, le ou la prochain[e] Ministre fédéral[e] de la Santé a du pain sur la planche et les unions professionnelles aussi ! Vous le savez, 2014 est une année triplement électorale - région, fédéral, Europe. Alors jouons notre rôle de citoyen. Si nous voulons que cette vision devienne notre réalité de demain, et celle de nos enfants, activons-nous car cela ne tombera pas du ciel ! Stromae chanterait sans doute «Qui dit crise dit changements, alors on change…» Et comme nous l’a dit Victor Hugo, «rien n’est plus puissant qu’une idée dont le temps est venu» !

DOC 53 3243/001, Proposition de loi règlementant les professions de la santé mentale et modifiant l’arrêté royal n° 78 du 10 novembre 1967 relatif à l’exercice des professions des soins de santé, p3. 2 Source : Pharmanet, INAMI 7/2013 3 bibliobs.nouvelobs.com/en-partenariat-avec-books/20120203.OBS0550/a-qui-profitent-les-psychotropes. html & Anatomy of an epidemic, Robert Whitaker 4 L’Union Professionnelle Belge des Psychomotriciens Francophones, www.upbpf.be 5 apps.who.int/medicinedocs/documents/s17553en/s17553en.pdf 6 www.lesmaisonsderepos.be/maisons-de-repos.htm 7 nous avons reçu des réponses des fédérations suivantes : l’Union des Naturopathes de Belgique, la Fédération des Psychomotriciens de langue française, la Belgian Acupuncture Federation. 8 www.syndicat-medecins.be/revenu.html 9 www.riziv.be/information/fr/accounting/budgets/index.htm#4 1

Agenda plus - février 2014 | 25


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