IROmagazine N°23

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N° 23 / 2011 08 - 09

Réussite CeTT : Sysmosoft

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Mobile avec Freewheel PME Garantie à l’exportation

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.net 2 1 0 2 g r icebe nète a l p a l s n sauvo

H2O

C8H10N4O2 Réseau de compétences

2011 Année internationale de chimie

Association Suisse Invention Romande Le réseau création d’entreprises

www.id-group.info www.pme-ch.ch molécule de caféine

Jumelé avec l'Association des Inventions de Chine


édito

La frime des réseaux sociaux Facebook, YouTube,Twitter, Flickr, Plexo, Viadeo, Xing, Linkedln, MySpace,... seraient le nouvel eldorado économique et la solution aux problèmes existentiels. Si quelques belles histoires font jaser, les huit objectifs du millénaire et le protocole de Kyoto n’ont pas trouvé leur bonheur avec ces outils novateurs.

Narcisse Niclass Rédacteur

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a un réseau privilégié de relations grâce au jumelage avec

Des échanges ont lieu régulièrement depuis 1987

Des amis par centaines, par milliers peut-être ? Aux USA, un gars expulsé de sa maison a lancé un appel à l’aide à ses 800 contacts pour déménager ses meubles. Aucun ami ne s’est présenté. Bravo la valeur des liens sur la toile ! Il a appelé un ancien copain, perdu de vue depuis 20 ans. Ce dernier est venu. La vision première de Facebook s’arrêtait au campus. C’est un réseau d’adolescents qui, en 6 ans, sont devenus adultes et qui bientôt se lasseront de leurs messages puériles. Certes, des liens électroniques peuvent ouvrir des portes. Mais, rien de neuf, si ce n’est l’instantanéité et l’effet multiplicateur apporté par les connexions et la vitesse. Il y a peu, Second Life paraissait éternel. Un monde virtuel dans lequel tout le monde s’engouffrait, y compris de grandes sociétés. Tous les excès étaient en ligne. Certains malins en tiraient du fric. En fait, quelle différence entre Second Life et la bourse réelle ? Second Life s’est éteint sans mettre en péril l’économie mondiale.

Et si tirer la prise était la solution pour se libérer des embrouilles boursières ? Un autre aspect de tous ces échanges enfantins, c’est la consommation d’électricité. Dans notre confort solitaire, derrière notre ordinateur, nous oublions la pollution due à l’exploitation de ces outils. Réellement, Obama a-t-il été élu grâce à ses réseaux sociaux ? Avec les Américains grands enfants, tout est possible. Une partie des électeurs, ne sachant pas lire et écrire correctement, ont pu donner du poids aux messages sur Twitter. Cette communauté, où en est-elle ? Ce qu’on nomme réseaux sociaux ne va pas s’éteindre et disparaître. C’est une réalité apparue en quelques années. Dans les sociétés qui disposent de l’électricité, la phase de maturité va venir. Il restera les fonctions, utiles à la vie des clubs, associations, groupes d’amis réels, pour s’organiser et communiquer. Comme déjà certaines familles, dispersées de par le monde, utilisent Skype, la vidéo, le web pour partager des moments privilégiés. Les enfants du web deviennent adultes. C’est bon pour la sauvegarde de la planète et de la vie privée. Narcisse Niclass

IROmagazine

IMPRESSUM

case postale 1303 CH 1701 FRIBOURG www.invention.ch Layout IROmag ÉDITIONS Monique Brasey e-mail: iromag@invention.ch CORRECTRICE Laura Zinetti IMPRESSION SRO-Kundig, Genève

RÉDACTION Narcisse Niclass Eric Demierre Reynold Mueller Michel Giannoni Michel Bugnon-Mordant Daniel Mange

Ch. de l’Etang 49, CH-1219 Châtelaine/Genève Tél. 022 795 17 17 Fax 022 795 17 18 sro@sro-kundig.ch www.sro-kundig.ch

ILLUSTRATIONS www.raa.ch Christian Marthe (p.6) CRÉDIT PHOTO Pierre Baudère (manchots couve.)


Innovation et cleantech la réussite d’ISO-P Eric Demierre Directeur

La mise en œuvre d’une innovation, de la création à la conquête du marché, implique plusieurs acteurs, actifs chacun à un niveau spécifique de la chaîne des valeurs. L’exemple d’ISO-P est parlant. Avec près de cinq ans de recherche et de développement et quatre ans d’expérience sur les chantiers, les avantages sont démontrés.

ISO-P est l’exemple typique d’une

pétences dans la gestion des processus d’innovation, du développement d’affaires, du modèle d’affaires, des contrats et des partenariats. C’est le chef de projet pour le développement de ISO-P et de sa mise en œuvre.

ECO-logements est spéciali-

sée en architecture durable. Partenaire MINERGIE reconnue, elle propose des projets personnalisés ou des réalisations clés en main, avec de hautes performances énergétiques et écologiques. C’est le maillon le plus important de la chaîne des valeurs dans le cas d’ISO-P. C’est elle qui est au front et doit convaincre les clients finaux de l’intérêt de cette technologie. Dans un domaine où la tradition joue un rôle important, il faut séduire tous les acteurs impliqués.

Une construction ISO-P c’est : • plus de confort pour les usagers • une consommation d’énergie réduite • une meilleure qualité évidente • des chantiers plus courts, moins chers • une résistance sismique accrue Pour une construction ISO-P : contactez ECO-logements. Pour commercialiser une innovation : contactez

Innobat

est une entreprise de maçonnerie et de rénovation de façades. Elle a été créée pour assurer la mise en œuvre de ISO-P. La technologie ISO-P maçonnerie exige en effet un minimum de formation et de la rigueur dans l’application du procédé. Innobat a développé un savoir-faire particuliers pour le gros œuvre et les façades. Ces connaissances sont enseignées à d’autres entreprises indépendantes.

Route de la Goille 21 CH - 1741 Cottens Tél. +41 (0)26 402 78 74 Mobile +41 (0)79 301 55 44 Fax +41 (0)26 402 78 75 www.eco-logements.ch

www.innodec.ch • • • •

Evaluer Conseiller Accompagner Promouvoir

r éseau innovat ion

Les quatre acteurs qui contribuent au succès de cette technologie sont experts dans leur domaine.

InnoDeC met à disposition ses com-

de construction préfabriqués pour les dalles, murs et façades. Son but est de faciliter l’exploitation de cette version de la technologie ISO-P, soit la fourniture d’éléments isolés préfabriqués deux couches. Cette solution permet de réduire considérablement la durée des chantiers. Les produits livrés assurent un confort inégalé et des performances acoustiques records, tout en minimisant l’épaisseur des façades. Cette technologie industrialisée est idéale pour la construction en dur, tout particulièrement d’immeubles d’habitation et d’ouvrages d’une certaine ampleur : appartements adaptés, bureaux, habitat collectif ou individuel.

MEMBRE

technologie nécessitant la participation de plusieurs acteurs de la chaîne des valeurs. Le constat d’une lacune dans la palette des techniques de construction disponibles est à l’origine de cette innovation. Il manquait en effet une manière de construire efficace, qui apporte en même temps une réponse aux nouvelles normes exigées dans le bâtiment. ISO-P optimise le processus de construction et réduit la durée des chantiers et les coûts. L’amélioration des performances énergétiques et acoustiques des ouvrages et l’augmentation du potentiel de résistance sismique sont des atouts supplémentaires non négligeables.

ISO-Prefa produit des éléments


Brevet d’invention marche à suivre Reynold Mueller Expert en brevets

Il existe plusieurs voies pour obtenir un brevet d’invention en Suisse. Précisons que l’obtention d’un brevet est liée au dépôt d’une demande et qu’en aucun cas, le brevet représente une reconnaissance de la pertinence d’une invention.

Trois chemins conduisent au brevet d’invention en Suisse: A déposer une demande de brevet, dans une langue officielle, français, allemand ou italien, auprès de l’Institut Fédéral de la Propriété Intellectuelle Suisse (IPI). B déposer une demande de brevet européen dans une langue officielle, français, allemand ou anglais, auprès de l’Institut Fédéral de la Propriété Intellectuelle Suisse (IPI) ou auprès de l’Organisation européenne des brevets (OEB) à Munich (D).

b re vet s / pat en t es

C déposer une demande de brevet international dans une langue officielle, français, allemand ou italien auprès de l’Institut Fédéral de la Propriété Intellectuelle Suisse (IPI) ou auprès de l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI) à Genève. Qu’est-ce qu’une demande de brevet ? Une demande de brevet comprend une requête sollicitant la délivrance d’un brevet d’invention en Suisse et au Liechtenstein, accompagnée d’un document nommé «pièces techniques» et de la preuve de paiement de la taxe de dépôt. Les pièces techniques nécessaires, quel que soit le chemin choisi, comprennent : une description exposant les buts de l’invention, une énumération des figures jointes, une description détaillée d’une forme d’exécution de l’invention de telle sorte que l’homme du métier puisse réaliser l’invention. Une revendication au moins, donnant une définition claire et concise de l’invention, définit l’étendue

de la protection sollicitée, en permettant ainsi de reconnaître ce qui est protégé par le brevet.

Chemin A 100% suisse : Dès que l’IPI reçoit une demande de brevet, il constitue un dossier et vérifie que les pièces techniques satisfont aux conditions requises. La taxe de dépôt est de 200 CHF. Si les conditions de dépôt sont réunies l’IPI envoie au requérant un certificat qui spécifie la date de dépôt et le numéro attribué à la demande de brevet. Si les pièces techniques ne satisfont pas aux conditions pour le dépôt, l’IPI renvoie la demande avec des explications. L’IPI contrôle si le dossier respecte, dans sa forme, les exigences légales et réglementaires. En cas d’irrégularité le dossier est retourné avec une notification et un délai est fixé pour la mise à jour des documents. Si les irrégularités sont amendées dans le délai imparti, la procédure se poursuit. Dans le cas contraire, la demande de brevet est rejetée. L’IPI propose au requérant de faire une recherche d’antériorité relative à l’invention définie dans la demande de brevet. Ce rapport de recherche, fourni uniquement à titre d’information, coûte 500 CHF. Dix-huit mois après la date de dépôt, la demande de brevet est publiée sous forme électronique avec le rapport de recherche, le cas échéant. Dans la pratique, trois à quatre ans après le dépôt, l’IPI demande une taxe de 500 CHF pour entreprendre l’examen

quant au fond. Cette épreuve porte sur le contenu technique de la demande. Les experts de l’IPI déterminent si l’invention définie dans la demande satisfait aux exigences légales. Mais, ni la nouveauté, ni l’activité inventive ne sont examinées. Si aucune irrégularité n’a été constatée ou si le requérant a corrigé tous les points contestés, l’IPI envoie alors un avis de fin d’examen. Dans le mois qui précède la délivrance, il n’est pas possible de corriger les pièces techniques, ni de retirer la demande de brevet. A la date de la délivrance et de la publication du brevet, le requérant reçoit un certificat accompagné du brevet. Durant les neuf mois qui suivent la délivrance, un tiers peut faire opposition (taxe 800 CHF) au brevet s’il estime que des articles de la loi sur les brevets ne sont pas respectés.

Chemin B via l’Europe : En vertu de la Convention sur le brevet européen (CBE), il est possible, au moyen d’une procédure unifiée, d’obtenir un brevet protégeant une invention dans plus de 30 pays dont la Suisse et le Liechtenstein. La procédure se déroule de la même manière qu’auprès de l’IPI, mais ces demandes font d’office l’objet d’un examen permettant d’établir si l’invention répond aux critères de la nouveauté et de l’activité inventive. C’est pourquoi une taxe de recherche


de 1’105 € est ajoutée à la taxe de dépôt de 190 €. Par la suite une taxe de désignation d’états de 525 € est payable au maximum six mois après le rapport de recherche. Il faudra encore payer une taxe d’examen de 1’480 € et une taxe de délivrance de 830 €, si le brevet est délivré. Si l’invention n’est pas nouvelle et/ou si l’invention ne présente pas d’activité inventive, le brevet n’est pas délivré. Dans un délai de neuf mois à compter de la date de publication de la mention de la délivrance du brevet européen, toute personne peut faire opposition (taxe 705 €) au brevet européen délivré, auprès de l’OEB. L’opposition ne peut être fondée que sur les motifs selon lesquels l’objet du brevet européen n’est pas brevetable aux termes des articles 52 à 57 de la Convention sur le brevet européen (CEB). Motifs d’opposition : le brevet européen n’expose pas l’invention de façon suffisamment claire et complète

pour qu’un homme du métier puisse l’exécuter ; l’objet du brevet européen va au-delà du contenu de la demande telle qu’elle a été déposée. A la fin de la procédure, l’OEB transmet le brevet à l’IPI et ce document a la même valeur qu’un brevet délivré en Suisse.

Chemin C pour une vision globale : Le Traité de coopération en matière de brevets (Patent Cooperation Treaty, PCT) donne au requérant la possibilité, avec une demande «internationale» unique, de faire breveter son invention dans autant de pays contractants du PCT qu’il le souhaite. Actuellement 142 Etats. La procédure est identique aux chemins A et B. A la taxe de dépôt, 1’330 CHF, il faut ajouter la taxe de recherche de 2’375 CHF. Le PCT est une procédure

centralisée de dépôt et de recherche. La demande internationale fait l’objet d’une recherche internationale effectuée par une administration spécialisée. Le résultat de la procédure est communiqué dans un rapport de recherche internationale. Ensuite, les offices de brevets nationaux des Etats membres désignés dans la demande sont compétents pour délivrer le brevet contre paiement des taxes prévues pour les chemins A ou B. Avant de choisir l’une des trois voies, il faut se poser la question : Pourquoi demander un brevet ? Quels sont les enjeux et les objectifs commerciaux ? Un brevet ne garantit pas la réussite commerciale. C’est un titre de propriété d’un droit d’exploitation exclusif limité à 20 ans.

Partagez vos écrits avec vos amis. Simple, rapide et presque gratuit. Toutes les informations sur le site.

Nous réalisons votre vidéo

La vie du réseau. Membre IRO, François Bosson, directeur de la Banque Raiffeisen de la Glâne à 1680 Romont, a conseillé avec succès trois projets de membres de notre club. Merci de cet appui à des PME du tissu économique local.

vous serez aussi sur YouTube +41 26 476 60 49 +33 650 42 59 34


Ici la Terre, à vous de jouer ! Didier Bovard, visionnaire

La conscience écologique ça va et ça vient, au gré des tendances et des modes. En ce printemps 2011, les cerisiers sont en fleurs, le Japon est en pleurs. Akio Komori, directeur de Tepco, prépare la cérémonie. Son fils lui tend le sabre rituel. L’électricité est rétablie. Fukushima ne fondra pas. La fusion du réacteur n’est pas la chaleur du bonheur.

Pendant ce temps, la banquise fond Le réchauffement climatique a du bon : les palmiers se déplacent à Genève, en Lavaux, le vin est meilleur, les terrasses font le bonheur des restaurateurs, en hiver, les canons à neige ferraillent sur les Alpes et les prochains stades de foot du Mundial seront climatisés. Le bilan écologique est un mensonge officiel. Mentir est la norme des politiciens. L’espérance de vie se raccourcit. Enfin une bonne nouvelle pour la planète.

prise de concience

Stop, arrêt sur image Un ours polaire passe sur son glaçon. Blanc sur blanc. Un iceberg divague. L’ours est condamné. Son territoire est émietté.

Stop, prenons conscience Passons à l’action. Les discussions ne servent à rien. Il faut maintenant faire des choix au quotidien. Qu’est-ce

Un nom de code simple. Chaque fois que vous prenez l’apéritif avec un glaçon, à chaque ouverture de votre frigo, pensez à votre consommation d’énergie. Ce n’est pas la seule cause du réchauffement climatique mais vous devez bien agir là où vous pouvez être efficace. C’est votre choix, votre décision, votre engagement. Pour vous sensibiliser, vous motiver, Didier Bovard s’est lancé un nouveau défi. Il va, comme les morceaux de banquise, partir du Groenland et rejoindre les côtes de l’Europe. Exploit inutile ? Didier va montrer qu’avec zéro énergie fossile on peut parcourir plus de 6’000 km en hydrocycle.

Pourquoi invention.ch est le premier sponsor de ce projet ?

Les experts se déchirent C’est selon. Les médias reprennent et répètent. La population est bernée. En Suisse c’est naturel et puis à quoi bon. Pourquoi changer mes habitudes ? Tout va si bien au cœur de l’Europe. La mondialisation n’apporte que du bon. Mes asperges viennent du Pérou.

www.iceberg2012.net

que je fais personnellement pour diminuer ma consommation d’énergie ? Qu’est-ce que je fais tout de suite pour changer mes habitudes destructives ? La démarche est simple : prise de conscience et stop à la destruction de notre planète. Tout le reste n’est que blablabla politique. Tout responsable, tout élu, tout chef qui vous fait une proposition à 30 ans doit être rayé de vos listes. Nous savons déjà que sa promesse ne l’engage pas et que c’est du pipeau.

Depuis 1994, notre mascotte est une grenouille verte. Depuis les années 80, nous nous intéressons aux énergies renouvelables et à la protection de l’environnement. Nous avons tenu des conférences avec Jacques Piccard, Michael Grätzel, Rudolf Nieth,... Nous avons accompagné des start-up, des inventeurs, des porteurs de projets en écologie appliquée. De grandes sociétés emploient l’alibi écologie comme outil de marketing mais le dernier mot appartient au consommateur que vous êtes. Intelligent et responsable, vous devez vous faire violence et changer vos habitudes passives et indolentes. Didier Bovard se lance un défi. Par l’exemple, il veut vous sensibiliser au drame qui se joue sous vos yeux. Mais à l’arrivée, il faudra être concret. Vivez avec entrain et enthousiasme. Plus de vie dans la vie. Moins d’énergie fossile dans votre NN maison. Secouez-vous !


un nouvel horizon Il faut de l’audace pour changer une formule qui fonctionne depuis plus de 75 ans. Le système WIR est une particularité étonnante du paysage bancaire helvétique. Ce concept, basé sur un travail de réseau au sein d’une clientèle active, essentiellement composée d’artisans et de commerçants, a aujourd’hui un fort potentiel de développement. Pourquoi ?

AN LE SLOG

MB DE NOVE

RE

1934

WIR vient,  ! va la crise s’en En quelques années, c’est plusieurs milliers de patrons, d’indépendants qui se sont mis à faire des affaires grâce au concept WIR. Ces pionniers eurent la sagesse de dépasser le stade de la spontanéité grâce à un système bien encadré par une centrale qui veillait au respect des règles et facilitait la gestion.

Si la monnaie scripturale privée facilitait les échanges, un troc évolué était né grâce à la centrale administrative. Les règles appliquées permettaient de gérer les comptes W IR puis de fonctionner comme une banque avec des services complets pour le marché intérieur. Pour les coopérateurs W I R , la monnaie doit circuler et ne pas être thésaurisée. C’est le concept de la monnaie franche, développé par Silvio Gesell (1862-1930) qui a vécu dans le canton de Neuchâtel. Aujourd’hui encore, les avoirs WIR ne portent pas d’intérêt, ce qui permet à la banque d’octroyer des crédits WIR au taux de 1 %.

Avec le concept WIR, les contacts directs se transforment en affaires 2011, une nouvelle étape : la plateforme informatique change et à la faveur de ce nouvel outil, des prestations étendues sont proposées. Les coopérateurs, les clients, sont maintenant informés de ces nouveautés orientées Internet. La carte de débit W I R a la particularité de fonctionner avec les deux monnaies, WIR et francs suisses. D’autres avantages spécifiques sont offerts et placent ainsi la Banque WIR en position No 1 pour le niveau des services et les taux avantageux. Toutefois, plus que la technique bancaire, c’est l’esprit qu’il faut considérer.

La Banque WIR coopérative est au service des personnes actives de la classe moyenne qui développent le tissu économique helvétique. Pour partager cette philosophie et cette bonne idée, appelez le 0848 133 000 ou info@wir.ch Si le siège central est à Bâle les succursales sont dans toutes les régions du pays. BÂLE

Zurich

St-Gall

Lucerne Berne Coire Lausanne

Lugano

PA RT EN A RI AT

Dans les années trente, l’Europe et les USA sont en plein marasme économique. C’est la crise dont on parle encore. La grande dépression avec ses cortèges de chômeurs et les fermetures d’usines. Un climat international tendu qui sera l’une des causes majeures du déclenchement de la guerre de 39-45. En Suisse, dès 1934, un esprit de solidarité, avec une vision originale de l’économie, est né. Il fallait trouver le moyen de favoriser le travail, de pallier le manque d’argent liquide et de créer la confiance. C’est dans ce contexte que fut fondée la coopérative WIR Cercle économique qui exploitait sa propre monnaie. Une idée audacieuse qui était basée sur la connaissance de ses partenaires en affaires et la confiance dans le développement économique.

www.banquewir.ch


Le collaborateur mobile assure Tout est connecté. Le besoin d’accès à l’information est toujours plus pressant. De plus en plus de collaborateurs d’entreprises travaillent lors de leurs déplacements. Dans un domaine dépendant d’une totale confidentialité, la mobilité représente une nouvelle source de menace encore mal maîtrisée. Trois jeunes ingénieurs suisses ont développé la pièce manquante dans la téléphonie mobile pour redonner le contrôle de l’information professionnelle aux entreprises. NN Avantages et contraintes Tous les services sont nomades dans notre société construite sur la mobilité et la connectivité. Certaines activités économiques requièrent une sécurité totale dans le contrôle d’accès aux données centralisées. Le besoin d’un outil de vérification et de contrôle des transferts d’informations s’impose dans une infrastructure mobile. Trois ingénieurs suisses ont développé ce gardien : Sysmosoft® SENSE.

F L UX S ÉC UR IS É

Un contrôle total Si les points faibles liés à l’honnêteté des personnes seront toujours sujet à caution, il reste primordial de mettre en place une stratégie pour maîtriser l’information lorsqu’elle circule en dehors des murs de l’entreprise. En cas d’incident, le champ des recherches sera instantanément circonscrit et permettra des remèdes immédiats. Un contrôle total, un suivi permanent, une détection de tous les mouvements sont des conditions de base pour maîtriser le flux de tous les échanges utiles à ce nouvel environnement de l’entreprise. La solution mobile développée par le team de Sysmosoft SA a bénéficié d’un encadrement d’experts et de tests rigoureux, dès les prémices de sa conception à la Haute Ecole d’Ingénierie et de Gestion d’Yverdon-les-Bains.

En plus de préserver la confidentialité et l’intégrité des données professionnelles, le concept est évolutif et permet de concevoir des applications spécifiques adaptées aux besoins des entreprises. Les responsables de la sécurité, les administrateurs informatiques, les spécialistes de la communication et de la logistique, sont unanimes sur l’utilité d’un tel outil. Les premières entreprises sécurisées sont des établissements financiers. Sysmosoft SA, société suisse, crée une nouvelle référence dans le domaine de la sécurité mobile. Le personnel en déplacement garde toute sa puissance d’action lors de visites en clientèle.

Le team de développement Julien Probst, président et directeur exécutif, Frédéric Mauger, membre de la direction et responsable technique, Mark Vincent, administrateur et directeur technique.

Le schéma représente le procédé et montre que l’ensemble des dispositifs mobiles sont contrôlés de façon centralisée et homogène depuis le serveur Sysmosoft® SENSE. De leur côté, les utilisateurs maintiennent leurs habitudes tout en bénéficiant d’un accès sécurisé à leurs ressources professionnelles. Un dispositif complémentaire, dénommé compagnon Bluetooth, peut être utilisé pour protéger l’appareil contre la perte ou le vol.


2010 aura été l’année marathon pour les trois partenaires dont la valeur du travail a été reconnue par des institutions (CTI Start-up, SELT, Fondation FIT) et les premiers clients, ou encore par l’entrée dans le programme IBM «Global Entrepreneur». En 2011, la société peut compter sur l’encadrement du CeTT de la HEIG-VD à Yverdon-les-Bains. Afin de permettre aux entreprises de découvrir le concept, Sysmosoft® SENSE se présente au cœur de Genève, dans le contexte international du Salon des inventions. Gageons que les responsables des institutions internationales installées sur le Léman seront aussi intéressés par ce produit Swiss made.

www.sysmosoft.com

C’est en 1996 déjà que l’Ecole d’Ingénieurs de l’Etat de Vaud fonde le Centre d’Etudes et de Transferts Technologiques (CeTT).

Didier Louvier directeur

En 2001, une structure de type Business est mise en place afin de favoriser les contacts avec le monde économique et la production industrielle. Avec les 12 instituts actuels, c’est plus de 200 projets annuels qui sont pilotés, réalisés et poussés à la rencontre des marchés. Si vous êtes à la recherche de partenariats, de ressources, de savoirfaire, de financement et coaching, le CeTT est votre interface et plateforme d’échange et de contacts. Le montant total des contrats de recherche négociés en 2010 s’élève à 17,5 millions. Le volume de projets avec financement exogène ouverts en 2010 est de 210, ce qui est équivalent à 2009. Le CeTT établit également les contacts avec tous les réseaux suisses et européens qui génèrent et gèrent des projets de recherche. C’est le portail pour les chercheurs, les start-up et les entreprises partenaires. CeTT, Rue Galillée 15, CH 1400 Yverdon-les-Bains, +41 24 55 72 810 www.cett.ch info@cett.ch


Ma maison en bois massif De la première hutte au chalet de montagne, l’usage du bois a toujours été la solution idéale. Ce matériau n’est pas adapté pour les gratte-ciel mais pour l’habitat individuel et des constructions à caractère humain, c’est le bon choix. L’histoire l’a démontré. Les hommes ont toujours su apprécier sa facilité de mise en œuvre et ses qualités multiples données par la nature. Légèreté, résistance, isolation, conservation font que le bois est privilégié sous toutes les latitudes et dans les civilisations les plus diverses. De la Chine au Grand Nord, le bois a une belle place dans les constructions qui ont défié les siècles.

Pierre Messerli est le symbole de l’artisan inventeur avec un esprit d’entreprise hors normes. Il est né dans les montagnes jurassiennes et la forêt, le bois, les rigueurs du climat ont formé son caractère déterminé. Sa formation est multiple : menuisier, mécanicien, informaticien, commercial et chef d’entreprise. Ses expériences et son bagage lui apportent une vision appuyée sur un savoir-faire évident. Comme tout inventeur, il veut apporter des solutions pratiques, nouvelles, avantageuses. Quand il voit un problème, une difficulté, il l’attaque de front pour proposer des variantes plus intéressantes. Certes, il sait qu’il faut ensuite assurer la production et affronter les questions économiques. Son caractère de battant, montagnard têtu fait la différence. Les difficultés ont déjà formé sa personne. Les piqûres ne l’effraient pas. Dans ses loisirs, il s’adonne, entre autres à l’apiculture.

En Suisse, pour des raisons évidentes, nous construisons pour des générations. Par souci d’économie des moyens, par obligations naturelles, pour le plaisir et le confort, nos maisons sont durables. Maintenant, en plus, elles doivent être Minergie. La clé des économies d’énergie réside dans l’isolation. Le choix des matériaux est donc primordial.

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Depuis 40 ans,

les contraintes imposées par l’obligation d’économiser sur sa facture de chauffage ont engendré des réflexions et des recherches. Les résultats des études sont connus et les constats ont donné des pistes rigoureuses.

Aujourd’hui, les entrepreneurs sont obligés de penser écologie, économie d’énergie et réalisme commercial

Sur le plan des matériaux tout a été testé avec plus ou moins de rigueur. Parfois, des produits étonnants apparaissent, comme les plaques de chanvre ou de laine de mouton. Mais généralement les choix sont assez classiques et connus : laine de verre, laine de pierre, sagex, couches et multicouches de mousse, de liège, de cellulose sous toutes ses formes, y compris la récupération de vieux papiers, et encore de la terre ou de la paille.

En 2004, Pierre Messerli, charpentier, menuisier, mécanicien, vivant dans la forêt jurassienne, après des tests et des modèles, a mis au point un système de construction pour des habitations en bois massif, d’un type nouveau. Il a décidé que toute paroi serait un élément


Pierre Messerli directeur Membre IRO mentor club

Les avantages sont évidents. Ce type de construction à sec permet de raccourcir le temps de chantier de 50% et la maison est immédiatement habitable. Comme les éléments de parois sont produits en atelier, les coûts sont réduits de 20% au moins. Ce choix permet de valoriser nos forêts. Le bois est une matière première renouvelable et en Suisse, nos forêts sont excellemment bien gérées. Le rendement au sciage est supérieur car il est possible d’utiliser des sections courtes. Au cours du temps, nous avons pu constater que le bois permet toutes les fantaisies architecturales. En plus, il apporte une qualité de vie

supérieure grâce à l’équilibre climatique naturel, l’atténuation des rayonnements magnétiques et l’effet phonique agréable. Les autres avantages font partie intégrante du système inventé par Pierre Messerli. Le profil unique utilisé pour toutes les parties de la construction en font une solution qualifiée de Lego. Pour les finitions, c’est au choix du client : à l’intérieur comme à l’extérieur, tous les types de surfaçage sont possibles.

Avec les références actuelles, Pierre Messerli va passer en phase supérieure de production. Une nouvelle société va être créée pour exploiter le système et assurer la production sous le contrôle de l’inventeur. Avec près de cinquante objets réalisés, les avantages annoncés sur le dossier ont été vérifiés, prouvés dans le terrain. Pierre Messerli est un patron de PME chargé mais heureux. La structure commerciale et technique s’agrandit. Les résultats de la recherche sont validés dans les maisons en bois massif signées Pierre Messerli, dont le projet avait été présenté au Salon international des inventions en 2004. NN • Prix très avantageux • Qualité de vie supérieure • Economie de chauffage • La garantie de la nature.

écologie / minergie

porteur de la maison. La charpente n’est plus nécessaire, elle est dans le système même d’assemblage. En fait, il utilise les poutres à la verticale, comme les arbres dans la nature. La résistance de la construction est améliorée. Le bois est l’élément porteur avec en plus toutes ses qualités isolantes. Près de cinquante constructions ont été réalisées, en 5 ans, avec ce nouveau procédé breveté. Le concept performant, dans sa forme la plus simple, a maintenant intégré le fruit de certaines améliorations. En fonction des désirs du client, une grande liberté d’adaptation est possible malgré la préparation des éléments en atelier.

APM R&D Route Principale 15a CH - 2747 Corcelles Tél.: 032 499 00 51 Fax : 032 499 00 52 info@apm-rd.ch www.maisonboismassif.ch

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Je suis mobile

C’est décidé, je travaille avec la tête et les jambes, et participe à la mobilité douce. Pédaler ou parler ? Si vous voulez vraiment faire quelque chose pour l’environnement, vous pouvez adopter une nouvelle attitude pour vos déplacements en ville. Participez au projet et votre nom sera inscrit dans le livre de la nature.

mo b ili t é

L’écologie c’est mon affaire ! Les politiciens nous parlent de projets à 30 ans. C’est la meilleure façon de noyer le poisson. Justement, en parlant de poissons, le 11.03.11 restera dans la mémoire des Japonais; les sushis ont pris un goût atomique. Un tremblement de terre suivi d’un tsunami, cette catastrophe naturelle a provoqué des courts-circuits. Eh boum ! La culture japonaise fascine. Les arts martiaux, les samouraïs, les kamikazes, les mangas, la cuisine, les geishas, l’ikebana et les estampes,... Nous avons aussi les copieurs, les travailleurs, les voitures et les ordinateurs. Maintenant nous savons qu’ils ont dix-sept centrales nucléaires avec plusieurs réacteurs par site. En Suisse, le 40 % de notre électricité vient du nucléaire helvétique ou français. Que faire ? Aujourd’hui, il nous faut économiser et supprimer toute la consommation inutile d’électricité. Nous avons entrepris, pour soutenir la construction, un programme d’isolation des bâtiments. Ce n’est pas suffisant. Il faut changer nos mentalités. Nous pouvons économiser l’équivalent de la production de la centrale atomique de Mühleberg avec des choix simples liés à nos comportements. Nous connaissons tous ces solutions qui nous sont expliquées depuis plus de 20 ans à force de magazines, communiqués, expositions et autres conférences. Stop à toute cette pub alibi et à ces opérations de marketing pour du courant vert et coupons dans notre consommation :

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moins d’éclairages publics, pas d’appareils en standby , supprimez les gadgets inutiles, éteignez la lumière, les ordinateurs et la climatisation. Utilisez vos appareils ménagers à bon escient. En Suisse, nous partons d’un bon niveau : 60 % de notre énergie vient déjà du renouvelable. Nous avons encore du potentiel hydraulique dans les Alpes. Nous pouvons hausser certains barrages et en construire de nouveaux. Les Verts doivent accepter d’évoluer vers une vision plus libérale, moins égoïste pour l’humanité, le 100 % écolo en Suisse n’est pas le meilleur choix pour la planète. Il est aussi possible de développer l’usage de micro-turbines et de récupérer la chaleur des égouts. Nous n’exploitons pas systématiquement la géothermie. Si nous voulons être réalistes et cohérents, les éoliennes doivent pouvoir dépasser les sapins. Nous pouvons gagner notre autonomie en énergie avec la décomposition de la biomasse suisse. Avec le procédé connu du compostage en deux phases, nous récupérons le biogaz, la chaleur, et diminuons le rejet de CO2. Oui, notre énergie peut provenir de nos poubelles, de nos déchets naturels ménagers, d’une meilleure utilisation de nos forêts et d’une nouvelle conception de nos exploitations agricoles. Ce défi peut être relevé en 10 ans, si nous avons simplement la volonté politique. L’argent, la technique et la biomasse sont disponibles. (NN)

Constat Maintenant, il faut pédaler pour les économies d’énergie afin d’être cohérent dans son comportement. Si vous passez au vélo à assistance électrique, vous serez actif. Vous aurez fait un bon choix technologique. Avec peu d’effort vous augmentez votre efficacité en vous déplaçant facilement en milieu urbain. C’est le message que Xiaohui Chen, président de Ruida Electronique à Châtel-Saint-Denis, veut faire passer. Il a conçu un vélo dont les composantes de qualité produites en Chine bénéficient du regard helvétique. Le montage et le contrôle sont faits en Suisse. La garantie est de 2 ans hors les pièces d’usure et d’une année sur la batterie. Pour sauver notre planète, les bons choix s’imposent dans les offres de la mondialisation.


avec freewheel Le vélo à assistance électrique • Cadre aluminium avec seuil abaissé pour un accès facilité, suspension avant • Moteur brushless sans entretien 250 W dans la roue arrière • Assistance jusqu’à 25 km/h catégorie vignette vélo • Batterie 36V 10Ah Lithium-ion sans maintenance, autonomie 50 - 80 km • Dérailleur 6 vitesses Shimano Toumey avec poignée tournante • 2 ans de garantie • Frein avant à tambour antisalissure, arrière V-brake • Compteur de vitesse • Phare avant à diodes très puissant, large phare arrière • Porte-bagages arrière capacité 25 kg • Panier avant très pratique • Garde-boue avant et arrière, protection de chaîne • Selle confort rabattable pour extraire la batterie

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Production chinoise, standard et contrôle suisses, engagement pour le consommateur et l’écologie.

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www.iceberg 2012. net c’est pas du ciné Un projet inédit et singulier. Des choix techniques éprouvés. Une aventure passionnante. Un but noble et courageux. Des points forts et médiatiques. Le suivi des écoles. Didier Bovard a déjà traversé par deux fois l’Atlantique, la mer des Caraïbes et le golfe du Mexique en pédalo. Comme par le passé, il va compter sur un formidable engagement d’une chaîne d’amis franco-suisses. Bienvenue au club ! L’aventure écologique Lors de ses précédentes expéditions, Didier a voué un soin tout particulier au respect de l’environnement. Dans cette édition, il sera contraint d’être encore meilleur, vu les conditions climatiques au départ et les conditions extrêmes en mer. Tel un cosmonaute dans sa capsule, il devra être autonome. L’électricité sera produite par des panneaux solaires. L’eau de mer sera dessalinisée par une action de pompage-filtrage laborieuse. Didier produira 5 litres d’eau consommable en une heure et comptera sur ses réserves de produits lyophilisés, calculées pour cent jours de navigation en solitaire.

proje t av en t ure

Les objectifs de cette expédition Un périple dans cette zone de l’Atlantique ne s’improvise pas. Nous avons 12 mois pour l’organisation, la gestion et la réalisation du projet. Le dossier technique sera disponible sur www.iceberg2012.net Nous allons tester les principes de création et de conduite d’une équipe hétéroclite et bénévole.

Sensibiliser la population des pays riches aux conséquences du réchauffement climatique Un suivi médical et d’autres analyses seront effectuées. Un livre d’or recevra l’inventaire des actions générées par les passionnés. Didier va se consacrer

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à sa préparation physique. Il remettra en état l’hydrocycle My Way, qui a déjà 17’000 km à son actif et quelques épisodes éprouvants pour la coque. Il sera occupé 8 mois sur ce chantier. Des programmes d’études peuvent être définis et commandés dans des domaines comme : l’alimentation, l’équipement de télécommunication, les vêtements ou autres approches médicales, sociologiques et techniques. Investissements Le My Way, construit en 1996 dans le chantier de Raymond Morerod de Morges, doit être remis totalement en état pour reprendre la mer. De la peinture à l’hélice, le budget est de 4’800 € pour l’intérieur et l’extérieur. Il faut compter encore 5’000 € pour recharger la structure et changer l’équipement technique. La partie électronique pour les télécommunications et la navigation est d’environ 11’000 €. L’équipement personnel, les accessoires, les vêtements, les produits d’hygiène, les boissons et la nourriture pour 100 jours totalisent 9’500 €. Le matériel de navigation, l’accastillage, quelques outils et instruments environ 3’000 € .

Tout ce qui est imposé pour la sécurité atteint 4’500 €. Un dessalinisateur avec une unité de secours se chiffre à 6’800 €. Gestion du projet Les tests sur le Léman, la logistique, les transports Genève-Groenland, les frais d’hébergement, la communication, la création des produits dérivés, la promotion, l’assistance, les assurances, l’administration, le salaire de Didier Bovard et son entraînement, la sculpture de l’ours, avoisinent les 80’000 €. La figure de poupe –  l’ours polaire  – portera le nom donné par un parrain. Les contributions volontaires ou liées à une prestation sont bienvenues. Le team veut créer une rumeur positive qui devra grandir et grandir encore. Ce défi franco-suisse est lancé au cœur d’une région économique forte en Europe. En planifiant son arrivée entre le 3 et le 12 septembre 2012, à Deauville, pour le Festival du film américain, Didier Bovard et son team espèrent créer la surprise et sensibiliser ainsi la planète à choisir une vie plus saine et respectueuse de l’environnement. Monique Brasey


Un bon café, ce n’est pas si simple ! Michel Giannoni Dr ès sc. ing. EPFL

Aussi, les études sur les transitions de phases effectuées par Stanislas Smirnof à l’Université de Genève, qui lui ont valu d’être l’un des quatre lauréats de ce prix prestigieux – l’équivalent du Nobel – pourraient-elles bien inspirer les auteurs de la série américaine, ceux-ci étant aidés par de véritables mathématiciens pour écrire leurs scénarios. Les travaux

du professeur russe ne permettent peutêtre pas – pour l’instant du moins – de résoudre des crimes, mais ils sont capables de décrire l’évolution des épidémies ou la progression des feux de forêt. La transition de phases, tout étudiant en chimie la connaît. Il s’en étonne lorsqu’il refroidit un liquide au-dessous de son point de congélation et qu’il constate

qu’il ne cristallise pas. Puis, brusquement, sans crier gare, la métamorphose se produit. Il existe un seuil critique déclencheur du phénomène : la présence d’une impureté pour que la glace se forme, d’une personne fragile pour que l’épidémie se développe, d’un arbre trop sec pour que l’incendie se propage... On voit donc que le concept de probabilité n’est pas étranger au développement de modèles ayant pour but d’expliquer ces phénomènes. Un autre mode de transition d’un état vers un autre est la percolation. Il s’agit, par exemple, de la diffusion de l’eau à travers le café – dans le percolateur. A partir d’un seuil critique, en fonction de la quantité de liquide, de la compacité du café, de sa porosité, de la structure des grains, l’eau s’écoule et l’extraction s’effectue dans les meilleures conditions. Mais la percolation est aussi une théorie mathématique qui s’applique aux phénomènes de transition. C’est pour le développement de modèles permettant de calculer la probabilité que la transition se réalise, donc de démontrer l’existence d’un seuil critique, que Stanislas Smirnof a été récompensé. La théorie de la percolation, qui étudie des systèmes hétérogènes et désordonnés, s’applique à de multiples domaines, aussi bien physiques, chimiques, écologiques, qu’économiques ou sociaux. Les matériaux composites, l’extraction du pétrole, la fission nucléaire, les avalanches, mais aussi la propagation des rumeurs, les marchés boursiers, les désordres sociaux, tous sont des phénomènes de percolation. La Revue Polytechnique N° 1748

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rech erc h e

Tout comme Les Experts ont éveillé l’intérêt pour la criminologie et fait bondir le nombre d’étudiants attirés par ce cursus, une autre série télévisée, Numb3rs, en a sans doute fait de même pour les mathématiques. On y rencontre Charlie Eppes, professeur à l’université et mathématicien de génie, qui aide son frère Don, agent du FBI, à mener les enquêtes les plus délicates. Ce jeune prodige utilise les nombres pour résoudre des énigmes, traquer des criminels et prévoir leurs comportements. Et l’on doit bien constater que depuis la diffusion de ce feuilleton, on n’a jamais autant parlé des lauréats de la médaille Fields dans la presse.


EAU et géopolitique Les habitants des pays d’Europe occidentale sont tellement habitués à une consommation d’eau frappée du sceau de l’abondance que leur éveil à la réalité de situations conflictuelles qui lui seraient liées ne se fait que lentement et à contre-cœur. Tout indique, cependant, qu’un avenir proche se dessine, dans lequel le problème de l’approvisionnement en eau et celui de sa répartition s’avéreront cruciaux. Enjeu social, enjeu géopolitique, enjeu stratégique, l’eau constitue d’ores et déjà une pomme de discorde sous certaines latitudes. Intégrés dans les calculs politiques des grandes puissances, ces divers enjeux ne manqueront pas d’avoir des conséquences sensibles pour le quotidien de populations entières. Rien ne dit que nous serons nous-mêmes épargnés. Elément essentiel de la vie organique, l’eau compose le milieu global dans lequel vivent nos cellules, au sein desquelles des échanges chimiques constants s’effectuent via leurs membranes entre le sang et les liquides interstitiels (milieu externe) d’une part, et les diverses substances dissoutes dans l’eau (milieu interne) d’autre part. Aussi n’est-il pas indifférent de savoir que le manque d’eau et/ou sa faible qualité touchent 30 % de la population mondiale, dans des zones où les réserves, déjà minces, s’épuisent. S’y ajoutent le problème des maladies dues à l’absence d’hygiène et au non-accès à des sanitaires sûrs (80 % des maladies diarrhéiques), celui de la dégradation de l’environnement par utilisation excessive de l’eau, celui de la malnutrition causée par son insuffisance (mauvaises récoltes) et celui de la mainmise graduelle du marché sur l’eau, mainmise induite par la libéralisation lancée dans les années 1980 et accélérée depuis.

INCIDENCES SOCIALES Quelques chiffres permettent de saisir combien la situation est digne d’attention. L’augmentation de la population mondiale a eu pour conséquence

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la multiplication par dix de la consommation d’eau depuis 1900. D’ici 2025-30, la démographie croîtra encore d’environ 45 %. L’UNESCO annonce pour 2020 un pic de tension liée à l’eau. Est-ce à dire que le total des réserves est globalement insuffisant ? Si l’on observe le cycle naturel de l’eau, on constate que l’évaporation océanique produit 500 000 km3 d’eau par an qui, via les précipitations maritimes et terrestres et compte-tenu des quantités qui s’évaporent de nouveau, laissent 42 000 km 3 d’eau de ruissellement répartis comme suit : 40 000 km3 d’eau de surface, 2 000 km3 d’eaux souterraines. L’ensemble ruisselle jusqu’à la mer et le cycle repart en boucle planétaire. La consommation globale d’eau potable sur la planète étant de 5 500 km3 annuels, il n’y a donc pas de risque de pénurie. Le problème réside dans la capacité technologique et financière des pays du Sud, ainsi que dans la volonté politique des pays du Nord, de créer des espaces d’accès à l’eau potable. Faute de quoi, les instances internationales présentes au congrès d’Istamboul ont déjà prévu que d’ici 2015, 2,4 milliards d’êtres humains n’accéderaient ni à

l’eau potable ni à un service d’assainissement minimum (340 millions d’Africains, notamment, en seraient privés) et que d’ici 2050, 90 % des gens nés depuis 2009 se trouveraient dans des pays en développement sans accès à l’eau potable, l’assainissement y étant déjà assuré de manière limitée ou précaire. On connaît les effets de ces deux éléments pris séparément ou combinés : 5 millions de personnes en meurent chaque année, dont, chaque jour, 11 000 enfants ; 3000 personnes meurent quotidiennement d’avoir consommé de l’eau polluée ; autour de la mer d’Aral, détruite par surexploitation des deux fleuves qui l’alimentent, le taux de mortalité infantile est de 118 ‰ (il est de 3,6 ‰ en France).

INCIDENCES GEOPOLITIQUES L’Histoire tend à montrer que l’eau n’a jamais véritablement constitué un enjeu susceptible de faire naître autre chose que des violences sporadiques et localisées. Les choses, cependant, sont en train de changer. Les moyens technologiques liés à la mondialisation, les objectifs géostratégiques des grands prédateurs (Etats-Unis, Israël), les visées géoéconomiques de l’oligarchie mondiale, l’accumulation de populations dans des régions en manque chronique d’eau sont à même de conduire pour la première fois à un conflit majeur. Déjà, des tensions se manifestent par rapport au partage des ressources des grands fleuves, à la concurrence entre les besoins de la vie urbaine et ceux de l’agriculture, à la pollution des nappes phréatiques et aux réfugiés climatiques. En effet, si la pression démographique joue un rôle important, celle qui provient des masses


Michel Bugnon-Mordant Président de l’Académie suisse de géopolitique

CHINE – ETATS-UNIS Dans leur stratégie globale d’encerclement de la Chine1, vue comme un intolérable rival2, les Etats-Unis comptent bien utiliser l’enjeu fondamental de l’accès à l’eau, d’où, par exemple, leur tentative de déstabilisation de la Chine au Tibet via une ONG comme le NED (National Endowment for Democracy). C’est que pour une population de 1,3 milliards et 95,1 milliards de km2, la Chine est relativement peu pourvue en eau douce. Représentant 21 % de la population mondiale, elle ne bénéficie que de 7 % des ressources en eau. Plus de 90 % des cours d’eau sont en outre asséchés

une partie de l’année. La superficie des lacs a diminué de 15 % depuis 1950, tandis que celle des marais a diminué de 26 %. Quant aux dégâts causés par la pollution, ils sont on ne peut plus alarmants : 25 000 km de rivières sont au-dessous des normes de qualité standard, 90 % des sections de rivières qui bordent les grandes villes sont sévèrement polluées par l’usage extensif de pesticides agricoles et par les polluants de l’industrie pétrochimique, lesquels s’insinuent également dans les nappes phréatiques. Les conséquences sur la santé et les conséquences sociales (migrations campagne-villes) font de la Chine une cible intéressante dans la mesure où il est possible de l’affaiblir par le manque d’eau.

UN AVENIR FLOU Parmi les mesures indispensables qu’il conviendrait de prendre figurent la reconnaissance que l’accès à l’eau est un droit humain fondamental et que dès lors l’entreprise de marchandisation de l’eau lancée dans les années 1980 doit être stoppée. Procéder à une juste répartition des ressources en eau entre pays riches et pays pauvres, entre régions pourvues et régions dépourvues doit devenir prioritaire. Ce serait là le signe, écrit très justement le professeur Ricardo Petrella dans son Manifeste de l’eau, que celle-ci est considérée comme un indice de qualité de sociétés humaines civilisées. Dans cette perspective, retirer l’eau des griffes du marché est une exigence.

Cf. les analyses de l’Académie Suisse de géopolitique (www.realites-geopolitiques.com). Zbigniew Brzezinski, Le grand échiquier, Bayard, 1997.

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C R IT I Q U E

asiatiques et africaines exigeant d’avoir accès à un niveau de vie imité de celui de l’Occident ne l’est pas moins. Interviennent également, avec une intensité grandissante, les modifications climatiques, dans lesquelles l’homme a une part essentielle. L’ensemble est exploité par certaines puissances internationales et régionales afin d’y gagner des avantages économiques et stratégiques.

Si 260 bassins fluviaux sont partagés par deux ou plusieurs Etats, ce qui ne manque pas d’influer sur leurs relations, quatre situations particulières s’avèrent lourdes de conflits à venir. La première est celle qui oppose Israël à la Syrie pour le contrôle du plateau du Golan, au nord-est du lac de Tibériade. Israël a annexé en 1981 cette zone qu’il considère comme une région lui appartenant, zone qui lui assure la maîtrise des sources d’une partie des affluents du Jourdain (35 % de l’alimentation en eau de l’Etat hébreux). Le chantage que celui-ci exerce sur ses voisins, sur les Palestiniens en particulier, par le recours systématique à la fermeture des robinets, n’est pas de nature à apaiser les tensions. Une deuxième situation conflictuelle touche l’Egypte et le Soudan à propos du Nil. Une troisième concerne la Turquie, l’Irak et la Syrie visà-vis du partage des eaux du Tigre et de l’Euphrate. Quant à la quatrième, elle ne diminue guère le contentieux entre les Etats-Unis et le Mexique relativement aux eaux du Colorado.


Plan Rail 2050 : mon rêve Le 27 novembre 2050, dans quarante ans, j’aurai atteint ma 110e année. Grâce aux progrès de la médecine et à l’augmentation régulière de l’espérance de vie, je suis ce jour-là raisonnablement en forme. J’ai bien sûr abandonné mon permis de conduire depuis que je suis centenaire, mais, grâce à l’Abonnement général Europe (l’AGE), je me déplace en toute liberté sur le réseau ferroviaire, de l’Atlantique à l’Oural. Ce jour-là, je pars donc à 9 h 00 de Lausanne pour Zurich ; à peine monté dans le train, je rencontre un jeune homme de 95 ans dont la forme olympique est due à une pratique sportive intensive : l’ancien conseiller fédéral Olivier Français me chante les louanges de son tracé Lausanne-Berne par la vallée de la Broye, dont il fut l’apôtre au début du siècle.

grand édifice de la ville. Grâce au talent des ingénieurs, la fameuse Sagrada Familia, l’incontournable cathédrale de Gaudi – élevée au rang de basilique il y a 40 ans – ne s’est pas effondrée dans le tunnel ferroviaire. Je peux donc la visiter en toute tranquillité, pour reprendre à 17 h 40 le SuperInterCity en sens inverse, qui me déposera à 22 h 00 à Lausanne.

Grâce aux 320 km/h du SuperInterCity empruntant la ligne à grande vitesse Genève-Lausanne-Berne-Zurich  , j’atteins les rives de la Limmat à 10 h 00. Pendant une heure, je partage un petit espresso macchiato au Buffet de la gare avec un gamin de 66 ans, Philippe Nantermod, que les multiples engagements politiques et le talent d’avocat ont tout naturellement propulsé à la présidence des CFF ; nous faisons le point sur les liaisons ferroviaires EuropeAfrique devenues d’une brûlante actualité depuis le percement tant attendu du tunnel sous le détroit de Gibraltar…

Grâce au nouveau réseau ferroviaire suisse à grande vitesse, le Röstigraben, le fossé linguistique entre Suisses français et Suisses alémaniques, est définitivement comblé ; avec des trajets d’une heure entre Lausanne et Zurich, Bâle ou Lucerne, et de deux heures pour Lugano  , les régions les plus reculées du pays sont aisément accessibles.

A 11 h 00, je saute dans le SuperInterCity Zurich-Lyon-Madrid en direction de Lausanne ; mais le temps est froid et maussade. Je décide donc de poursuivre en direction de Barcelone, où la chaleur est au rendez-vous. Après un délicieux repas au wagon-restaurant – la restauration ferroviaire a progressé presque autant que la vitesse – je me retrouve à 16 h 20 dans la gare monumentale de Barcelone Sagrera, le plus

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Avec des trajets de Genève à Barcelone en 4 h 00 et de Lausanne à Londres en 4 h 45, je suis enfin un citoyen de l’Europe !

Du rêve à la réalité En Suisse, l’année 2010 a mal commencé pour le chemin de fer ; les autorités fédérales dévoilent en mars le contenu de la troisième étape de Rail 2000 : «Rail 2030 désengorge le réseau ferré : plus de trains, plus de places assises, plus d’espace dans les gares». Pas d’allusion à la grande vitesse, et moins encore à notre place dans l’Europe. Pour moi, Rail 2030 doit viser beaucoup plus loin : désengorger n’est pas un

programme pour demain, mais l’urgence d’aujourd’hui. Sept arguments au moins plaident en faveur de la grande vitesse ferroviaire dans ce pays.  Le premier argument est le plus évident mais, paradoxalement, le moins visible : il existe déjà en Suisse des tronçons à grande vitesse, parcourus à 200 km/h entre Berne et Olten, ou à 250 km/h, dans le nouveau tunnel du Lötschberg. Le deuxième argument défend notre participation au développement du réseau européen à grande vitesse : la Suisse, au centre de gravité de ce réseau, ne s’y intègre pas encore alors que, dans quelques mois, les liaisons Genève-Barcelone ou Genève-Londres seront offertes avec des temps de parcours comparables à ceux de l’avion. Le troisième argument concerne l’avenir de la Suisse ; les ambitions de notre pays ont toujours été claires : nous voulons figurer dans le peloton de tête. Une telle position implique des infrastructures irréprochables, dont font partie aujourd’hui les lignes à grande vitesse. Le quatrième argument a trait au développement durable et à la protection de l’environnement : le transport ferroviaire entraîne une dépense énergétique modeste par passager transporté, et dégage une quantité minimale de gaz à effet de serre (CO2). Le cinquième argument répond à une préoccupation sociale.


Daniel Mange Prof. d'informatique

Des déplacements plus rapides deviennent indispensables pour les nouveaux pendulaires à grande distance, qui cherchent à concilier une vie de famille sédentaire avec une activité éloignée du domicile.

Pour poursuivre dans la bonne voie, pour rénover des infrastructures vieilles de plus de 150 ans, pour rapprocher tous les citoyens suisses et arrimer la Suisse à l’Europe, construisons les lignes à grande vitesse de demain ! Avec leur projet d’une initiative populaire fédérale visant la création d’un réseau

ferré à grande vitesse, les jeunes Radicaux-Libéraux nous posent la question cruciale : voulons-nous un Disneyland réservé aux seuls touristes ou un pays moderne, jouant pleinement son rôle dans le concert des nations ?

Référence bibliographique Daniel Mange, «Plan Rail 2050. Plaidoyer pour la vitesse», Collection Le Savoir suisse, No 64, Presses polytechniques et universitaires romandes, Lausanne, 2010.

Le réseau ferroviaire suisse : esquisse de planification des étapes fréquence (horizon 2030) et vitesse (horizon 2050). L’étape fréquence voit la réalisation du corridor OuestEst de Genève-Cornavin à Zurich et à Bâle, tandis que l’étape vitesse voit l’achèvement du corridor NordSud, via les tunnels de base du Lötschberg et du Gothard, ainsi que les accrochages manquants au réseau européen.

Le sixième argument est d’ordre politique : c’est l’effet réseau. Le matériel roulant à grande vitesse est universel et peut donc irriguer sans transbordement les lignes classiques à partir des axes rapides : l’ensemble du réseau profite donc des améliorations de vitesse des lignes nouvelles. Le septième argument est technique. La mise en service d’un axe à grande vitesse libère des sillons sur le réseau classique au profit des relations locales et régionales ; loin de menacer le trafic à courte distance, la grande vitesse l’encourage et le libère.

Une longue histoire d’amour lie le peuple suisse à ses chemins de fer ; ceux-ci ont été, dans le passé, à la pointe du p r o g r è s : t r a n s v e r s a l e a l p i n e d u 19e siècle, trains à crémaillère à l’assaut des montagnes, électrification totale du réseau, industries ferroviaires mondialement reconnues, horaire cadencé intégral et, plus récemment, percement du plus long tunnel du monde, le SaintGothard de base.

P RI S E D E C O N S C IE N C E

Conclusion

Le réseau suisse à grande vitesse à l’issue de l’étape vitesse (horizon 2050) ; les temps de parcours approximatifs sont calculés à partir de Lausanne et via Karlsruhe pour Munich, via le Gothard pour Milan et au-delà (Turin, Bologne et audelà). Au sud du tunnel de base du Lötschberg sont représentées trois variantes de tracé, via le tunnel du Grand-Saint-Bernard ou via le tunnel du Simplon, avec accès direct à Milan ou via Novare.

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Flexigril, le bonheur est dans le pré Walery Osowiecki photographe / inventeur

Walery Osowiecki a suivi sa formation de photographe à l’Ecole d’Arts Appliqués de Vevey. Il est actif sur tous les fronts avec une spécialisation dans la photo technique et d’architecture. Son esprit créatif, son regard curieux et sa collaboration régulière avec des entreprises industrielles sont certainement à la base de son évolution dans le monde de l’innovation. Né à Neuchâtel en 1964, son histoire d’inventeur est un modèle. Du problème à la solution Un inventeur est une personne qui veut améliorer les choses. L’aventure commence souvent avec un incident, une résistance. Dans le cas de Flexigril, c’est une grillade ratée sur un sommet jurassien qui défie Walery. La confrontation aux problèmes de la grille qui n’est pas à la bonne hauteur, des saucisses qui roulent dans le feu et des brûlures en tentant d’apporter une solution, a presque créé une dispute de couple. Rentré à la maison, frustré et le ventre creux, notre photographe recherche une solution existante dans les catalogues de matériel de camping. Il n’en trouve pas de satisfaisantes. Il passe à la conception de son gril.

de prototypes, 50 exemplaires à un prix astronomique, mais une étape indispensable pour bien finaliser le produit idéal. En 2003, en septembre, le produit est au point. Perfectionniste Walery conçoit 3 modèles pour satisfaire toutes les demandes, pense-t-il. Une société française produit une série de 1000 exemplaires à un prix acceptable.

et aussi l’apprentissage du commerce international. Pour accélérer les ventes, il faut un emballage, de la promotion et prospecter, prospecter encore. Notre inventeur-photographe a déjà appris plusieurs métiers sur le tas, et surtout, il est devenu chef d’entreprise. En 2008, il enregistre la marque Flexigril et se lance dans le développement de produits complémentaires. Une idée audacieuse, courageuse mais porteuse. Il développe une pince avec la fonction classique plus la possibilité de saisir un gril chaud, sans se brûler. Des grils pour poêles sont également mis au point. Flexigril se fait un nom dans ce marché des grils et accessoires.

Le résultat Flexigril : léger, réglable, fonctionnel, pratique, solide et bon marché

ré ussit e

En 2001, le parcours du piqueniqueur :   achat d’une dizaine de grils du commerce, observation, démontage, bricolage et après quelques jours, un prototype qui tient du module lunaire. La solution est là, mais il y a encore du travail. En 2002, un premier modèle, composé de 3 pièces simples, est présenté à un cabinet de dépôt de brevet. Le spécialiste valide et croit à l’idée. Une demande de brevet – 15 pages de descriptifs – est déposé au mois d’août. Contact avec un bureau technique afin de réaliser les dessins et plans pour lancer les appels d’offres. Il est sage de passer par une série

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Il faut maintenant passer à la vente. Les premiers résultats sont favorables mais avoir 3 modèles est plus une charge qu’un avantage. Notre inventeur se frotte aux réalités du marché. Parallèlement, le brevet a été accepté sans aucune demande supplémentaire ou opposition. Fait assez rare. Les grands distributeurs sont approchés. Un représentant motivé travaille à la commission. Le stock diminue heureusement. En 2007, il faut se réapprovisionner. Le dilemme, 1000 pièces ou passer au stade du container. C’est 10’000 exemplaires du modèle définitif qui arrivent

En 2011, le réseau de distribution est ouvert. Les résultats sont encourageants. De grands distributeurs ont référencé les produits. Il est temps de passer à l’export et de planter le clou en Suisse. Le virus de l’invention a été payant. Le défi est relevé. Narcisse Niclass

www.flexigril.com Walery Osowiecki Quai Ph.-Godet 14 CH -2000 NEUCHATEL

Tel. +41 (0) 32 724 72 34 Fax +41 (0) 32 721 12 35 Mob. +41 (0) 79 214 44 44 Mail oso@flexigril.com


SERV, un vrai service aux PME Dominique Aubert Resp. Suisse romande

Les PME armées pour travailler à l’exportation Les entreprises orientées vers l’exportation sont confrontées à des problèmes multiples. Au contraire des grands groupes, elles ont plus de mal à obtenir des crédits. Cette difficulté a des conséquences négatives en temps de crise. Un cas concret d’une PME fabriquant des machines textiles. L’entreprise emploie environ 85 personnes et vit principalement de ses exportations. Avec la crise, au début 2009, les carnets de commandes étaient presque vides. Le chiffre d’affaires s’est effondré et les liquidités manquaient. Pour ne pas mettre en danger son existence, l’entreprise allait mettre ses employés au chômage partiel et même procéder à des licenciements. C’est à ce moment-là qu’une société russe a décidé d’acheter une machine importante. Or, la PME en question ne disposait plus des ressources pour financer la production de la machine. Sa situation en matière de liquidités était si tendue que les banques n’accordaient plus de crédit.

Des affaires réalisées grâce aux assurances SERV Dans cette situation difficile, la SERV a soutenu cette PME avec deux de ses produits, à savoir une garantie de «Bonds» et une assurance de crédit de fabrication. Ces deux outils protègent la banque qui accorde le crédit ou émet la garantie contre un éventuel

défaut de paiement de l’exportateur. Ainsi, les banques peuvent octroyer de nouveaux crédits ou émettre de nouvelles garanties sans utiliser complètement les limites accordées à l’exportateur. Dans ce cas, l’assurance de crédit de fabrication a aussi permis à la banque d’augmenter le crédit existant. La PME a pu disposer des ressources nécessaires pour honorer la commande russe et 85 postes de travail ont été sauvés.

Une garantie contre les défauts de paiement Dans le cas d’exportations vers des pays politiquement ou économiquement instables, le risque de nonpaiement est élevé. Comme les PME disposent en général d’une faible marge de manœuvre financière, elles sont très sensibles aux défauts de

paiement. Pour la plupart des patrons d’entreprises exportatrices, ne pas être payés serait fatal. La SERV couvre les crédits fournisseurs ou le prix de revient pour la fabrication d’un bien destiné à l’exportation. Elle offre ainsi aux exportateurs la sécurité nécessaire pour accepter des commandes à risque. De plus, elle leur permet de céder plus facilement leurs créances aux banques. Les exportateurs peuvent ainsi proposer aux acheteurs un financement afin d’être payés à la livraison : cette solution arrange les deux parties.

Des conseils donnés par des experts Les PME ne peuvent pas engager des spécialistes internes pour chaque domaine. Elles peuvent solliciter l’aide des collaborateurs de la SERV, qui ont les compétences en matière d’analyse des risques et de traitement des opérations d’exportation. L’expérience de la SERV permet ainsi aux patrons de PME de réaliser des affaires internationales.

SERV Assurance suisse contre les risques à l’exportation Avenue d’Ouchy 47,  C.P. 315 CH -1001 Lausanne Tél. : +41 (0)21 613 35 84 inforomandie@serv-ch.com www.serv-ch.com

EX P O RT

L’Assurance suisse contre les risques à l’exportation (SERV) assure les opérations d’exportation des entreprises suisses contre les risques commerciaux et politiques. Les exportateurs bénéficient d’une couverture en cas de défaut de paiement, de conseils dans le suivi des opérations et d’une aide précieuse pour la gestion des liquidités.

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2012,

Jean-Luc Vincent

la fête des inventeurs Le monde économique a bougé en 40 ans. Les artisans-inventeurs, patrons de PME, ouvriers de leur croissance, n’ont cessé d’être confrontés à des situations nouvelles, dérangeantes, piquantes. Mais, ce tissu économique est toujours l’une des forces vives de la Suisse et de cette région au cœur de l’Europe, emmenée par la Genève internationale. Il y a 40 ans, un visionnaire, presque seul, relevait que l’OMPI (Organisation mondiale de la propriété intellectuelle) avait son siège au bout du Léman, mais que le public ignorait l’impact économique de cette importante organisation. Nous connaissions le concours Lépine à Paris mais pour nos artisans, fussentils horlogers, mécaniciens de précision, c’était l’aventure. Les Salons de Bruxelles, Nuremberg, Londres, pour l’Europe, étaient aussi connus mais peu courus des Suisses. Jean-Luc Vincent, dont le grand-père fut l’inventeur du compteur électrique à prépaiement, savait quelles avaient été les difficultés de son aïeul pour protéger, fabriquer et commercialiser ses inventions. Grâce à sa formation en physique nucléaire et à son expérience professionnelle dans l’industrie,

le design et le développement de projets, il a acquis une grande experience dans le monde de l’innovation. Sa collaboration avec plusieurs cabinets de conseils en brevet lui a montré combien les inventeurs étaient seuls pour pousser leurs inventions sur les marchés. En 1968, Jean-Luc Vincent crée sa société pour représenter les inventeurs dans plusieurs Salons étrangers. C’est plus de 400 inventions qu’il va promouvoir de façon itinérante. Afin d’augmenter l’impact de son action, de diminuer les coûts pour les inventeurs et de jouer la carte mondiale, il crée, à Genève en 1972, Promex SA et le premier Salon international des inventions. Le succès grandissant, Jean-Luc Vincent fut appelé comme consultant dans de nombreux pays pour créer des expositions dédiées à l’invention et l’innovation.

Président et fondateur du Salon International des Inventions de Genève. La première édition a eu lieu en 1972 déjà.

De ses bureaux, à un pas du Jet d’eau, il a tissé un fabuleux réseau de partenaires. Son entreprise fêtera aussi 2 x 20 ans en 2012. Good luck, Jean-Luc !

Rendez-vous au printemps 2012 à Palexpo Genève Afin de susciter des vocations d ’ i n v e n t e u r s - e n t re p re n e u r s , www.invention.ch fera une offre particulière pour cette 40e édition. Les inventeurs proches de IROmagazine prendront le chemin du succès sur :

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L’enseignement des sciences humaines : vital pour notre société de consommation Avec la mainmise de l’économie dans tous les domaines de nos sociétés, les mesures de valeurs sont biaisées. Les chefs et les élus, vous parlent volontiers de créativité, de souplesse, de pérennité et de sens. Mais, dans la réalité, tout notre système de formation est vendu à la productivité. En observant les procédés, les procédures et les imbrications des acteurs, nous constatons que ces acteurs s’auto-influencent dans la construction des modèles qui les régissent. Sans regard extérieur, sans critique, l’utilitarisme pilote notre monde. Voulons-nous vivre et dormir dans des boîtes fonctionnelles où tout est bien pour des modèles standards ? Nous sommes en crise depuis 30 ans, et l’économie n’apporte pas de réponse. A l’ère du tout communiquant, votre PC parle à votre frigo, votre mobile contrôle votre maison, il est temps de penser au contenu de l’information. Il n’est pas trop tard, laissons s’exprimer les philosophes afin d’élaborer un monde simplement vivable. Le savoir est là. Il faut l’enseigner et le partager pour former des citoyens critiques. L’IRO mentor club est un lieu de rencontre des imaginations constructives. A suivre Narcisse Niclass


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3-4 éditions annuelles N0 23 / 2011

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