Magazine idîle #14 Avril-Mai 2013

Page 1

MAGAZINE DE NANTES & SA RÉGION - SAISON 3 - N°14 - AVRIL/MAI 2013 - GRATUIT


IDILENAN

2

n째 14 avril-mai 2013


NTES.COM

n째 14 avril-mai 2013

3


SOMMAIRE 06 > QUARTIERS LIBRES

08 > PORTRAIT CONTINENTAL

10 > RDV IDÎLIQUE

12 > ÉPOPÉE CRÉATIVE

Visites, balades, ateliers

Soasig Chamaillard

Le théâtre du Cyclope

Laurent Bourquin

13 > PLACE DES CRÉATEURS

14 > CULTURE EN VOGUE

20 > DOSSIER DU CAPITAINE NANTES, CAPITALE DU POLAROID

Tendances créatives

La route de la renaissance

16 > BEAU LIEU

26 > CLICHÉS

Le FRAC Pays de la Loire

À moi Idîle !

29 > BONNES ADRESSES

32 > TERRITOIRE WEB

34 > PORTRAIT ÎLIEN

36 > ÎLE DE NANTES

À découvrir, à shopper

Chatographe.com

Christophe Piot

Green Island

38 > EN TERRE DE LOIRE

40 > D’ÎLE EN ÎLE

42 > CARNET DE VOYAGE

46 > ESCALES

Velodyssée

Spike Island

Sisi & Cie à Vienne

avril-mai

4

n° 14 avril-mai 2013


ÉDITO INSTANTS CAPTÉS

par Gina Di Orio - rédactrice en chef

Instants cachés tannés par la lumière qui ne se révèlent qu’à l’image figée. C’est une expression, un détail trop rapide pour être vu que la photographie a su capter. C’est un peu la magie de l’objectif, une émotion qui se dégage, mais c’est aussi parfois le cliché de trop. Qui donc s’est déjà trouvé beau en photo au dîner de famille autour du poulet de mamie ? Il est des instants qu’il ne vaut mieux pas capter : « Henry, tu peux peut-être mettre ta main au-dessus de la tête de Jeanine. Attends toi ! Devant le p’tit cousin, tu peux arrêter de bouger ». Dix minutes de savants placements après. « On dit cheeeese ! ». Et tout le monde entonne en choeur, sur une note qui frôle le ridicule, toutes dents dehors, ce cheese qui peut aussi être ouistiti. Et l’affaire ne s’arrête pas ici. Une prise, deux prises, trois prises et la tante Yvonne qui veut la même photographie. Et l’éternelle remarque qui fait irruption : « Oui mais si c’est toi qui prend la photo, tu n’y seras plus ?! ». Là, c’est un peu le début de la fin où chacun prend à son tour toute la compagnie. Un défilé de photographes qui ne résout rien au problème : il manquera toujours quelqu’un sur le cliché. Tiens le chat qui passe ; il ne voudrait pas nous prendre cette photographie vite fait ? Enfin dévoilé, le résultat est à la hauteur de ce que l’on a imaginé : des yeux fermés, trois têtes floues, le petit dernier qui t’a fait des oreilles de lapin et toi, planté là, l’oeil de travers, le front qui brille, le sourire façon dentifrice qui te fait de drôles de joues. Même Picasso n’aurait pas fait mieux. Mais quelques années plus tard, cette même vision t’évoque une émotion, un moment de partage, un plaisir nostalgique : « Ah la belle époque ! ». Finalement, c’est bien une des plus belles photographies que j’ai sortie de la boîte à souvenirs. Alors oui, photographiez, photographiez tout ce que vous pouvez, vos instants partagés et laissez le Temps, luimême, les rendre beaux !

OURS Le magazine Idîle est un bimestriel gratuit édité par Idîle Edito, agence de design éditorial SARL au capital de 5000 €, 10 rue Conan Mériadec, 44200 Nantes - contact@idilenantes.com Directeur : Damien Gillet, damien@idilenantes.com Rédactrice en chef : Gina Di Orio , gina@idilenantes.com Secrétaires de rédaction : Marylise Deveaux & Michel Di Orio Pub : pub@idilenantes.com Rédacteurs : Gina Di Orio, Damien Gillet, Julie Laurent Illustrateur : Antoine Cebrant COUVERTURE Photographe : Michael Meniane Modèle : Antoine Camus Lunettes : Le Petit Salon des Créateurs Magazine imprimé par , rue de l’Oseraie - BP 31595 - 35515 Cesson-Sévigné. Dépôt légal à parution. ISSN 2112-1834 ©Tous droits de reproduction réservés. Abonnement annuel de 15 euros à contact@idilenantes.com

n° 14 avril-mai 2013

5


QUARTIERS LIBRES

BÂTIMENT B OUVERT

RATIATUM DÉVOILÉ À quoi ressemblait Rezé il y a 2000 ans ? Voyagez dans les quartiers de Ratiatum et obervez des objets de la vie quotidienne antique. Une autre façon de découvrir la ville. A 14h30, les 23 et 25 avril 2013. Rdv sur le site de saint-lupien, à Rezé, au bout de l’avenue des Treilles.

RADIO ON, ETC Dans le quartier de la Création, sur l’île de Nantes, le Bâtiment B ouvre ses portes au public et présente une 1ère exposition sur le bois, ses différentes utilisations et sur les entreprises régionales. Le Bâtiment B est le siège d’Atlanbois, de l’ONF Pays de la Loire et de l’UNIFA Ouest. Entrée libre / mercredi au dimanche de 14 h à 18 h

CINÉMA D’ANIMATION

Diffusion, en extérieur (avec transats et restauration), du film « Radio On » réalisé par Christopher Petit et produit par Wim Wenders, précédé d’une conférence autour du thème : « Musique, cinéma et contexte social dans l’Angleterre thatchérienne ». Parvis de la Fabrique (salle maxi stéréolux en cas de pluie) de 18h30 à 23h30 / gratuit.

CHANTS D’OISEAUX Un rendez-vous mensuel sur le thème du cinéma d’animation est une invitation à découvrir cet art sans cesse en évolution et à sortir des clichés habituels qui le cantonnent dans l’univers enfantin. Projections et échanges ! Le 16/04/13 de 19h à 21h / 5 euros www.stereolux.org / inscription@stereolux.org

6

n° 14 avril-mai 2013

Le long d’un sentier de randonnée, venez découvrir un site fantastique en surplombant les marais. Vous apprendrez à écouter et reconnaître les oiseaux à leurs chants. samedi 27 avril de 8h30 à 10h30 à Guérande. Sur réservation, gratuit. Pour plus d’informations : LPO Loire Atlantique : 02 51 10 52 14 loire-atlantique@lpo.fr / www.loire-atlantique.lpo.fr


MON SYNTHÉ À MOI Amenez un objet de votre quotidien ou à recycler pour le transformer en synthétiseur ! L’idée : faire son son soi-même. Aucune connaissance n’est demandée. 16 mai de 18h à 21h au Lieu Unique. Sur réservation à orga@apo33.org

ATELIER SÉRIGRAPHIE

Avec les graphistes de « Appelle Moi Papa », sérigraphiez tissus et tee-shirts. Découvrez cette technique d’imprimerie chez Henry & Henriette, au milieu de tissus, d’objets de créateurs et de cupcakes. Apportez le support à personnaliser ! 25 avril 2013 de 19h à 21h - 38 € 2 visuels : 1 au choix + 1 surprise Coupon en imprimé inclus.

CONCERTS BIEN VUS ! Quand la ballade au marché se transforme en moment musical chez l’opticien - designer Lunettes Etc. du quartier Talensac ! Certains dimanche la boutique s’anime dans une ambiance chaleureuse et intimiste. Le 14/04 à 11h30 - Pulsar - Jazz. Le 26/05 à 11h30 - The Lazy Bones - Blues. Lunettes Etc. 21 rue de Bel Air, 44000 Nantes

n° 14 avril-mai 2013

7


PORTRAIT CONTINENTAL

SOASIG CHAMAILLARD

APPARITIONS PLEINES DE GRÂCES Par Gina Di Orio / Photo : La vierge au petit robot

DES VIERGES RÉINVENTÉES POUR PARLER DE LA FEMME AUTREMENT

J

e ne cherche pas à choquer ceux qui croient. Je ne cherche qu’à toucher ceux qui voient. » Soasig Chamaillard porte sur ses mains les traces de peinture de sa dernière création. « Vous voulez la voir ? ». Le parquet craque sous nos pas, nous la suivons dans son atelier. Par la fenêtre, les clochers des églises Sainte-Croix et Saint-Similien nous interpellent. Une belle toile de fond pour ce que nous venons découvrir : une statue de vierge ailée. « En êtes-vous certains, des ailes ? » En approchant, ce qui nous apparaissait comme des ailes, vue de face, se révèlent être les nageoires de la queue d’une sirène. Une apparition surprenante et à la fois évidente : Soasig Chamaillard détourne les Saintes Vierges. C’est une image à laquelle elle n’aurait jamais touchée si son père, un jour, ne lui avait pas offert une petite vierge au pied cassé, chinée en brocante. Elles se sont regardées pendant toute une année, jusqu’à ce que Soasig décide de la réparer : « Il est clair et évident que je n’étais pas le sculpteur d’origine, il y avait trop de différence entre le pied droit et celui de gauche, une transformation l’avait entamée, plus jamais on ne pourrait revenir en arrière. » Le processus

8

n° 14 avril-mai 2013

LITTLE MARY ARBORE UN CORPS DE PONEY, SIOUX MARY EST UNE INDIENNE, SAINTE MISS, UNE REINE DE BEAUTÉ... enclenché, pourquoi ne pas se réapproprier cette vierge complètement ? La première vierge réinterprétée a donc vu le jour en 2006. Sur son voile un tissu de geisha est posé, témoin d’une époque japonaise pour l’artiste. Le message est fort, frappant. C’est ainsi que d’autres statues abîmées provenant de brocantes ou de dons ont vu leur histoire se réécrire. « C’est un moyen pour moi de parler de la femme dans notre société, de s’interroger sur sa place. », défend l’artiste. De transformations physiques en combinaisons improbables, les Saintes croisent d’autres univers : Little Mary arbore un corps de poney, Sioux Mary est une indienne, Sainte Miss, une reine de beauté tandis que Super Marie O, en rouge et bleu, porte la moustache du héros Mario Bros. Dans l’atelier, des dizaines d’autres statues attendent leur seconde vie. On y décèle des saints masculins, que l’artiste honore en leur donnant de nouvelles têtes, celles de peluches. Soasig nous confie : « C’est peut être ma façon d’apprivoiser l’image de l’homme ». Comme une pause dans un chemin mystique, les Vierges de Soasig semblent une dérision qui rapproche le sacré de la réalité • > www.soasig-chamaillard.com


n째 14 avril-mai 2013

9


RDV IDÎLIQUE

10

n° 14 avril-mai 2013


LE THÉÂTRE DU CYCLOPE

15 ANS DE POCHE

Par Gina Di Orio / Photo : Duo pour violon seul

UNE BÊTE DE SCÈNE PAS COMME LES AUTRES

I

l est 11h, 82 rue Maréchal Joffre. La porte poussée, un petit couloir, et, la lumière naturelle nous rattrape dans un patio à ciel ouvert entouré de vieilles pierres. Dans ce qui était un grand hangar, un théâtre particulier a pris ses quartiers, celui du Cyclope : « l’œil qui voit mais qui ne se regarde jamais », une autre façon de dire que sur scène on doit tout voir mais ne jamais se regarder jouer. Créé il y a 15 ans par le comédien et metteur en scène Christophe Lemoullant, le Cyclope est un monstre gentil, un théâtre hors des conventions, sans chichi. Dans sa salle de 70m2, scène et public inclus, on se sentirait presque comme à la maison. Théâtre de poche, l’ambiance y est familiale et les distances abolies ; une vraie philosophie de vie selon Samuel Découx et Laure Mounier, comédiens de la Cie du Cyclope. Car, le Théâtre n’est pas uniquement un lieu de représentations, il est également ouvert aux créations, celles de la compagnie et des ateliers de théâtre pour tous les âges. Entre transmissions et démonstrations, le Cyclope reçoit aussi des compagnies extérieures programmées sur plusieurs dates car l’esprit de ce Théâtre est qu’il faut prendre son temps. Et, après chaque représentation, le bar est le siège d’échanges entre artistes et publics : « ils se sentent chez eux parce qu’on leur laisse ces moments ». Quant au choix de la programmation, il se fait en choeur avec toute l’équipe pour éviter toute exclusion : « Nous n’avons pas de genre de prédilection. » Comédie, drame, contemporain ou classique, tout y est admis pourvu qu’il y ait le « feeling », ce petit quelque chose entre les artistes et le Cyclope qui permet au Théâtre de ne pas dévier de son esprit de proximité. C’est un lieu différent qui met en lumière les différences : le handicap, la maladie sont des sujets que la Cie du Cyclope aborde dans ses créations ; une manière à elle de rendre hommage au monstre qu’elle garde depuis maintenant 15 ans sans que sa passion pour cet art vivant n’ait bougé d’un poil •

L’OEIL QUI VOIT tout mais ne se regarde jamais

La programmation anniversaire des 15 ans du Cyclope, du 19, 20, 21 avril sur : www.theatreducyclope.com

n° 14 avril-mai 2013

11


ÉPOPÉE CRÉATIVE

CHAUSSEUR CRÉATEUR

LAURENT BOURQUIN Par Julie Laurent / Photo : Laurent Bourquin

SAC A MONTER

La chaussure pour homme dans tous ses états

R

ue de Bel Air. Numéro 30. Boutique Pied d’poule. Vous y êtes. La sonnette retentit et une farandole de couleurs vous accueille dans la boutiqueatelier de Laurent Bourquin et de Julie Pillet. Ça et là, vous découvrez un pêle-mêle de chaussures de toutes formes, styles, couleurs et matières. « Chaque modèle est une pièce unique » explique Laurent, « La boutique est une vitrine de ce que nous faisons sur-mesure ». Le principe est à la fois simple et ingénieux, vous choisissez la forme de votre chaussure : bout pointu ou rond, avec ou sans talon, montante ou non , puis la matière : cuir souple ou rigide, couleur unie ou avec des imprimés. « Je m’occupe par la suite de produire les chaussures pour homme ainsi que les chaussures plates pour femme, c’est Julie qui fabrique les autres types de chaussures pour femme ». Après avoir dessiné le patron sur du papier à dessin épais, Laurent retranscrit ses formes sur les cuirs composant la chaussure, puis il coud tous ces éléments pour former la tige, partie supérieure de la chaussure. Après l’assemblage de la tige avec la semelle et le talon, votre paire de chaussures est prête et impossible de la retrouver sur les pieds de votre voisin ! • > www.laurentbourquin.com

12

n° 14 avril-mai 2013


PLACE DES CRÉATEURS

Tee-shirts engagÉs TEE OF LIFE

VAISSELLE VINTAGE LAPIN CITRON Vintage et poétique c’est la collection d’assiettes de Lapin Citron chinée et customisée. Il n’y en a pas une pareille ! Originale et unique, objet de décoration ou pour un usage de tous les jours, vos plats auront une toute autre saveur. > www.lapincitron.com

Une marque de tee-shirts durable qui s’engage à dédier au moins 10% de son chiffre d’affaires aux plus démunis d’ici ou d’ailleurs en soutenant chaque année une ONG ou une association caritative. > www.tee-of-life.com

n° 14 avril-mai 2013

13


CULTURE EN VOGUE

STEPHANE LEMAIRE

LA ROUTE DE LA RENAISSANCE Par Damien Gillet / Photos : Stéphane Lemaire

AU RÉVEIL D’UN PROFOND SOMMEIL, IL m’est venu un appel, simple et clair, je devais me rendre à Istanbul

Q

uel est ce voyage dont parlent les trois volets de « La route de la Renaissance » ? Stéphane Lemaire : La route de la Renaissance, c’est mon cheminement seul, à moto dans l’Europe et le Moyen-Orient du XXIe siècle, berceau d’une renaissance prenant corps en Italie il y a déjà plus de cinq siècles.

fient ces titres ? S. L. : La route de la Renaissance est d’abord un chemin de compréhension de soi, de cultures, de rencontres, c’est ensuite quelque chose de temporel, de Grèce en Israël. Dans ce deuxième volet c’est une réflexion sur ce qu’est notre réalité. Et puis il y a l’illumination, une expérience forte à Jérusalem, là on est vraiment dans « la » renaissance.

Pourquoi trois volets ? S. L. : Ces trois livres n’en font qu’un seul comme une collection et chacun raconte une facette de mon périple

Comment tous ces écrits vous sont-ils venus ? Parce que nous avons l’impression de voyager avec vous. S. L. : Je m’assois sur un banc pendant toute une après midi et je regarde les gens. (rire) Chaque jour après une journée bien remplie je me suis posé et j’ai fait le bilan des rencontres par l’écriture. C’est

« Un voyage à coeur d’hommes », « Un voyage dans le temps » et « L’illumination », que signi-

14

n° 14 avril-mai 2013


à chaud, ce qui rend, peut-être les écrits plus vivants. Je n’ai donc pas écrit après l’expérience mais vraiment dans l’instant. Aucun « lissage » n’a été réalisé par la suite, je suis dans la découverte tout au long de ce grand livre.

L’AVIS DE LA RÉDACTION

Vous l’avez donc écrit presque comme vous l’auriez raconté oralement ? S. L. : C’est exactement ça, car si pour le moment les trois volets sont en format web, ce qui m’aidera à financer un format papier avec de belles photos, je souhaite également enregistrer les récits. Ça peut être intéressant pour faire voyager les gens qui ne peuvent plus ou ont du mal à voyager par la lecture. Avez-vous enregistré des sons lors du voyage ? S. L. : Sur les livres électroniques, j’ai mis des liens qui pointent sur l’appel à la prière, par exemple, en Turquie. Quand on lit et qu’en plus on a ces sons , on est réellement « dedans ». J’ai 500 jours d’enregistrements alors j’envisage un CD sonore. Vos livres sont traduits en espagnol et en anglais, c’était une volonté première ? S. L. : Je pense qu’il y a un fort potentiel de diffusion langues étrangères. Quand je raconte ce voyage, cela fascine les gens du continent américain, car je parle de lieux, de légendes, de Jérusalem, de cette côte, des châteaux de la Loire. Il faut savoir qu’en Amérique du sud, il y a beaucoup de gens qui ne peuvent pas voyager. Nous on a accès au voyage grâce a notre passeport, sans aucune contrepartie, ni financière ni politique, eux ne l’ont pas forcément. Trois volets...et plus ? S. L. : Non c’est terminé. Le récit s’arrête lorsque je reviens en France, après avoir été bloqué par la neige en Italie, et avoir pris le ferry à Barcelone. C’est un peu le retour à une autre réalité,c’est là que prend fin la route de la Renaissance •

VOYAGE, VOYAGE Les écrits de Stéphane nous entraînent dans une chevauchée magique. Avec un style plutôt nature, l’auteur tient un propos réaliste et maîtrise la description pour nous immerger dans son univers cheminant. Nous sommes à moto avec lui, nous vivons ses pannes, le froid, ses angoisses et nous rencontrons comme lui des gens qui partagent leur quotidien, leurs doutes et leurs rêves. C’est un voyage solitaire qui se transforme en partage d’expériences. Ce n’est pas un guide mais un ami qui nous raconte comment, au contact d’autres réalités, nos visions peuvent changer. On se retrouve à rire et parfois à pleurer dans une histoire vraie qui trahit nos propres émotions.

JE LE VEUX : OFFRE SPÉCIALE «IDILE» Le premier volet offert au lecteur du magazine avec le code promo «idile» au lieu de 8€ ! Offre valable jusqu’au 11 mai 2013. Rendez-vous sur www.sentirlemonde.com

n° 14 avril-mai 2013

15


BEAU LIEU

16

n째 14 avril-mai 2013


FOND RÉGIONAL D’ART CONTEMPORAIN

D’ART ET DE LUMIÈRE Par Gina Di Orio / Photos : le FRAC, Damien Gillet

A

u bout d’un sentier bordé de verdure, le FRAC des Pays de la Loire s’impose et s’efface à la fois au coeur du parc du Château de la Fleuriaye. Dans un volume de bois bakelisé simple et sobre, une faille de verre invite la nature en son for intérieur, peau de béton brut, et laisse traverser la lumière qui se diffuse aussi par des puits percés dans le toit. Voilà 13 ans que le FRAC s’est installé ici, à Carquefou, dans une nature inspiratrice. Hors de l’idée d’une superstructure, l’architecte Jean-Claude Pondevie en a fait un bâtiment à échelle humaine, une réponse stricte aux trois missions portées par le FRAC : constituer une collection, la diffuser dans la région et sensibiliser le public à l’art contemporain. L’accueil importe, les médiateurs, premiers interfaces entre le FRAC et le public, sont formés à cette attention particulière. D’ailleurs, l’espace d’accueil a été conçu dans le cadre du 1% consacré à une oeuvre d’art dans la construction d’une structure publique. Ce sont les Hollandais de l’Atelier Van Lieshout, notamment auteurs de l’Absence sur l’île de Nantes, qui ont imaginé tout le mobilier de cet accueil de manière plutôt humoristique puisque ses planches de bois résinées, « indéplaçables », sont un clin d’oeil à la rectitude du bâtiment lui-même. Au bout d’un couloir, le public peut également accéder, la semaine, à un centre de documentation pour des recherches

POUR SES 30 ANS, LE FRAC DES PAYS DE LA LOIRE NOUS OUVRE LES COULISSES DE SES COLLECTIONS

n° 14 avril-mai 2013

17


UNE GRANDE OUVERTURE VITRÉE COMME UN TABLEAU DE NATURE... liées à l’art contemporain. Côté exposition, la plus petite salle de 80m2 a été idéalisée sur le principe d’une pièce comme une autre. Sa fenêtre matérialise cette idée, même si elle reste souvent fermée. La seconde salle de 420 m2 arbore un éclairage zénithal naturel via des grandes meurtrières au plafond qui peuvent se fermer avec des volets pour favoriser un éclairage artificiel. Au fond de la salle, une grande ouverture vitrée, comme un tableau de nature où les arbres, l’herbe et les écureuils forment une vision, un monde. Un étage plus bas, des oeuvres sont mises en observation avant d’intégrer les réserves. Une fois cette quarantaine passée, elles se font restaurer ou sommeillent sur des rails et des étagères annotées de chiffres et de lettres. Luminosité, ventilation, température, hygrométrie, chacune des réserves adaptent son atmosphère aux types d’oeuvres qu’elles recèlent. On découvre des oeuvres de jeunesse d’artistes maintenant très connus, une collection qui ne dort pas souvent dans son écrin de bois et de béton, diffusant leur magie ailleurs • > www.fracdespaysdelaloire.com

18

n° 14 avril-mai 2013


SILLONNEZ LA LOIRE-ATLANTIQUE ! À VÉLO

La Loire-Atlantique vous offre un cocktail de balades au grand air, grâce à ses 300 km d’itinéraires départementaux. De part en part, en famille ou entre amis, faites le plein de nature et de découvertes en toute liberté !

Retrouvez toutes les infos sur www.ohlaloireatlantique.com Ou retrouvez-nous à

La Vitrine OH LA L.A. ! ® 6 allée brancas - 44000 Nantes vitrine@ohlaloireatlantique.com

0 810 044 001 0 810 044 001 0 810 00 00 00

Crédit photo : © ADRT 44 / J.M MOUCHET

n° 14 avril-mai 2013

19


DOSSIER DU CAPITAINE

20

n째 14 avril-mai 2013


FILMS INSTANTANÉS

NANTES CAPITALE DU POLAROID Par Gina Di Orio Illustration : Antoine Cebrant

LA RUMEUR DIT QUE NANTES SERAIT LE FIEF D’UN RÉSEAU DE PASSIONNÉS DE « POLA », D’UN VIRUS DE L’INSTANTANÉ, QUI AURAIT CONTAMINÉ LA FRANCE ET AU-DELÀ. LÉGENDE OU VÉRITÉ, ENQUÊTE SUR CE QUI FAIT DE NANTES, LA VILLE OÙ IL FAIT BON CAPTER L’INSTANT

N

’avez-vous jamais vu au coin d’une rue, affichée sauvagement la gazette « Polart » ? Sur fond noir, ce journal mural photographique se fait le relais d’intrigues urbaines, de faits divers subjectifs tout en polaroids, parfois un peu flous. Nantes prise d’assaut, le pola se manifeste en pleine rue. Qui ? Des amateurs du genre qui croisent leurs passions et font vivre le procédé photographique et artistique pour abolir les frontières d’une époque où il était roi, pour le faire continuer à vivre malgré les menaces de sa disparition. Le projet Viennois « Impossible Project » a redonné espoir aux amoureux de l’instantané en rachetant des machines dans une usine pour relancer une production confidentielle de polaroids et de films. « Le polaroid est mort, vive le polaroid ! », voilà le leitmotiv de ces passionnés. Face à cette annonce, comme un coup de tonnerre, c’est à Saint-Sébastien sur Loire que tout a réellement commencé.

UN REVIVAL NANTO-NANTAIS Cédric Nicolas, photographe vidéaste nantais, témoigne : « Lorsque la société polaroid a annoncé l’arrêt de sa production, nous avons tous acheté des stocks de pola pour qu’il ne cesse de vivre. » L’association locale « Triphase » est née en 2005 pour soutenir tous les projets liés à l’instantané, aux films et à l’art photographique tandis que « 1 instant », premier collectif d’artistes en lien avec le film instantané, né à Nantes, essaime ses projets à l’échelle internationale avec des membres italiens, américains, espagnols, suédois... C’est d’ici que l’engouement pour le Pola aurait ressurgi, cette petite étincelle qui a éclairé toute une communauté. « 1 instant » est également devenu le nom d’un projet d’exposition itinérante de la collection d’images du collectif, une façon de partager les >> suite page 24

n° 14 avril-mai 2013

21


FABIEN BOSDEDORE

COMME UN RÊVE « Je ne pense pas que nous soyons encore arrivés à l’ère du tout numérique ». Nombreux sont encore les artistes qui utilisent et préfèrent le support analogique, et pas seulement en photographie. « Certains DJ mixent encore sur vinyles...» Pour Fabien Bosdedore, le papier argentique reste un support palpable sur lequel on peut partager avec émotion ; et, le polaroid semble l’objet photographique unique car il n’en existe pas deux identiques. « J’aime la ville me balader seul dans les rues de Nantes, plus particulièrement sur l’île de Nantes ». Entre autres points de vue architecturaux intéressants, Fabien cherche à y capter les traces laissées par l’humain. Il aime simplement photographier l’instant et faire de l’image un objet original, un peu comme un rêve ou un souvenir dont on se souvient plus ou moins bien.

POLA MON AMOUR « Pour moi, le polaroid n’est pas un refus du numérique ». Alin prend des photos en polaroid, les numérise, les corrige et les tire à nouveau sur papier argentique. En somme le papier redevient toujours papier. Pour Alin, Nantes est une ville qui se prête bien à la mise en scène, d’ailleurs depuis 2005 il affiche sur ses murs « Polart », le journal mural photographique : « une gazette des faits divers subjectifs et des intrigues urbaines. » Le rapport que le photographe entretient avec le pola est fétichiste « Je regarde mes photos pendant des heures, et je caresse mes appareils. Je les trouve sensuels », parce qu’il faut être amoureux et un peu cinglé pour pratiquer le polaroid. Alin a d’ailleurs appelé son site : Polamonamour.

22

n° 14 avril-mai 2013

ALIN


INSTANT DE NOSTALGIE

MICHAEL MENIANE

«J’ai eu envie d’autre chose que le numérique, un procédé plus vivant, authentique...» Capturer des instants de vie d’aujourd’hui avec un appareil d’hier, c’est ce qui fait vibrer Michael Meniane. Il y a de la nostalgie dans le polaroid. « Nous sommes dans une génération qui se cherche et qui a besoin de se rassurer ». Tout comme les marques de voiture qui relancent des anciens modèles, les montres à aiguilles qui reviennent, le polaroid fait partie de cette vague de résurgences. Beaucoup de pola sont pris dans l’intimité, Michael aime le portrait, la spontanéité. Pour lui, il n’y a pas vraiment de vocabulaire du polaroid si ce n’est qu’on ne dit pas « pellicule » mais « film ». Le pola est unique, il fige l’instant, et dégage de l’amour. « Je n’ai pas de technique particulière, tout ce que je sais c’est que j’aime ça ! ».

ANTOINE CAMUS

HISTOIRES DE HASARD « Je n’ai pas choisi le polaroid. Il s’est imposé à moi, il y a plus de dix ans ». Inspiré par une amie de lycée qui s’est un jour pointée avec un pola, Antoine Camus a tout de suite été fasciné par l’image qui se développait sous ses yeux. Sa pratique du polaroid est expérimentale, il travaille principalement avec la technique de transfert d’émulsion qui consiste à récupérer sur le polaroid, la gélatine contenant l’image et à la transférer sur un autre support. « Je travaille à partir de photographies anciennes glanées ». Il recrée des histoires, re-photographie des images pour changer leur sens et leur donner une nouvelle vie et utilise, dans la mesure du possible des films périmés. « J’aime quand le hasard fait irruption dans mes photos. Une chimie mal étalée, des couleurs surannées ».

n° 14 avril-mai 2013

23


>> suite de la page 21

différentes sensibilités, la pluralité artistique du procédé pola. Sur la toile, « polaroid Passion » est un site local également, Michael Méniane, photographe nantais le nourrit quotidiennement d’articles, de galeries, de bons plans pour que les passionnés retrouvent tout l’esprit pola sur le web.

NOUVEAUX USAGES Le polaroid, lorsqu’il est né, fut une révolution. Avoir sa photo tout de suite a changé les us de la photographie. D’un côté très « arty », c’est un appareil qui était très lié aux artistes qui jouaient le jeu en se prenant en photo avec des polaroids. D’ailleurs la firme encourageait cette pratique, c’était sa stratégie de communication. Prisé par les photographes professionnels, il était utilisé avant chaque séance de photos argentiques : « le polaroid test ». Tous les photographes avaient leur stock de films pour leur shooting mode et beauté. D’un autre côté, il était très populaire chez les particuliers, où il servait à immortaliser les dîners et les moments de famille. Le polaroid, de par sa rareté et sa cherté, a maintenant un usage plus rare, encore plus artistique, peut-être y trouve-t-on même plus de plaisir ?

AVRIL : LE MOIS DU POLA

24

D’expositions en expositions, l’idée nantaise s’amplifie avec la création du mois du polaroid « Expolaroid ». « Nous souhaitions initier quelque chose de plus ambitieux » où toutes les initiatives autour du pola se retrouveraient réunies en une grande manifestation. Workshops, projections, expositions, ce festival dédié au polaroid est né à Nantes, le premier à réunir d’autres villes françaises et au-delà de nos frontières. « Il existait déjà des événements disséminés, nous ne souhaitons pas revendiquer la paternité de la programmation dans les autres villes car chacun s’organise à son échelle ». Expolaroid est donc un initiateur et un agrégateur d’événements pour ceux qui le veulent. C’est une occasion de sentir la force du mouvement, de montrer et faire savoir la richesse et la densité des pratiques autour d’un objet pourtant destiné à disparaître, il y a quelques années.

POUR TOUT SAVOIR

Ce n’est donc pas un mythe, ni une légende, Nantes est bien le berceau d’initiatives « Polaroidiennes ». Comme un phare, la ville et ses passionnés éclairent tout ce qui se fait sur le sujet, ici et ailleurs ; nous n’en sommes pas peu fiers •

Illustration du dossier Antoine Cebrant antoinecebrant.blogspot.fr

n° 14 avril-mai 2013

> > > > > > > > >

www.assotriphase.fr www.1instant.fr www.unpeuflou.com www.michael-meniane.com www.polamonamour.com www.antoinecamus.com www.bosdedore.com www.polaroid-passion.com www.expolaroid.com

...


204.10932 AP IleNantes_148x105.indd 1

n째 14 avril-mai 2013

25

25/03/13 10:31


CLICHÉS

À MOI IDÎLE ! 1

© Juliette Chevreau

26

n° 14 avril-mai 2013


saMEdI 13 aVRIl 10 h - 17 h MERCREdI 15 MaI 13 h - 17 h

JOURNÉEs PORTEs OUVERTEs Devenez acteur de votre avenir

Très en phase avec les professionnels et les entreprises, l’IsEG Marketing & Communication school est une école ancrée dans la passion et l’innovation. http://mcs.iseg.fr/nantes

Campus de NaNTes 16bis, rue Flandres Dunkerque • 44100 Nantes 02 40 89 07 52 • contact@nantes.iseg.frn° 14 avril-mai 2013

27


CLICHÉS

À MOI IDÎLE ! 2

© Marina Milor

Participez à notre prochain concours photos en envoyant votre photo à contact@idilenantes.com jusqu’au 4 JUIN SUR LE THÈME DE « BOUT DE NATURE À NANTES » + d’infos sur www.idilenantes.com et notre page facebook ‘‘idîle’’.

28

n° 14 avril-mai 2013


CARNET DE BONNES ADRESSES

n째 14 avril-mai 2013

29


CARNET DE BONNES ADRESSES

MICHAEL MENIANE Michael Meniane, photographe professionnel indépendant, vous propose d’immortaliser votre mariage avec son Polaroid des années 60 pour des souvenirs originaux et inoubliables. Son approche et sa sensibilité seront mises en action pour capturer chaque instant d’émotions de votre union. Ce photographe unique maitrisant bien son appareil d’une autre époque vous proposera également de la photographie numérique et ses avantages de diffusion et d’impression. N’hésitez pas un instant à le contacter, il pourra vous offrir une démonstration sur Nantes et sa région, vous repartirez alors avec un portrait pour un devis sur mesure et gratuit. www.michael-meniane.com - 06 62 19 72 49

VISITEZ SON SITE, c’est beau !

30

ISABELLE DOUTEAU

CAMILLE QUIRION

Entreprises ou particuliers, Isabelle Douteau vous propose ses services d’Architecte d’intérieur et de Designer. Créez et modelez des espaces à votre image. Isabelle vous écoute, détermine votre cahier des charges. Elle assure l’étude en vous proposant, autour de visuels, produits et prestataires, et garantie le suivi de la bonne réalisation du projet. www.isabelledouteau.fr

L’entreprise de maçonnerie Quirion transmet son savoir-faire de génération en génération depuis 1929. Reconnue pour son expérience, son professionnalisme et ses qualités d’exigence en finition, elle réalise tous types de travaux en maçonnerie traditionnelle, restauration, construction neuve et en rejointoiement de façades. 06 60 97 33 88 Camille Quirion - La Chapelle s/ Erdre quirion.camille@orange.fr

n° 14 avril-mai 2013


UN ALLER-RETOUR EXPRESS AU COEUR DE L’ITALIE L’ATELIER DU COTEAU

EMPORIETTO

À découvrir ! Les peintures de Hugues Hillairet, artiste nantais autodidacte, au style inclassable le samedi 20 avril à 19h. Et toute l’année, participez à des cours de : pilates, stretching, do in shiatsu, danse méthode Irène Popard, contemporaine, jazz, hiphop, jazz roots, 5 rythmes, biodanza, indienne, music together... pour tous les âges et toutes les envies ! Quartier Procé Canclaux. www.latelierducoteau.com

Cantine familiale, on retrouve à l’Emporietto tous les produits de l’épicerie Emporio Guiducci. Dans un décor chic, on mange sous les photos de famille de Fiorella et Jonas, des produits de qualité cuisinés par Ilaria et importés de petits producteurs italiens. Chaque midi l’ardoise change et nous fait découvrir la richesse de la cuisine romaine et les meilleurs vins italiens. 09 83 51 58 72 45, rue Léon Jamin 44000 Nantes info@emporioguiducci.com

LE RÉSEAU SOCIAL NANTAIS DE LA MODE ! THE SOCIAL DRESSING Vous avez un dressing qui déborde, des envies folles de rencontres nantaises, un goût pour l’originalité ? thesocialdressing.com est fait pour vous ! Dédié à l’agglomération nantaise, le site s’adresse aux femmes, femmes enceintes, hommes et enfants désireux de renouveler leurs garde-robes à petit prix, mais aussi aux nantais à la recherche d’originalité dans leurs tenues vestimentaires. Ceux-ci pourront être comblés par l’espace découverte des créateurs de mode locaux. Vous en voulez plus ? thesocialdressing.com, c’est aussi une rubrique actus pour tout savoir sur la mode à Nantes ! L’actu du mois ? Un jeu concours pour gagner des bijoux en argent signés Yuna … www.thesocialdressing.com

n° 14 avril-mai 2013

31


TERRITOIRE WEB

CHATOGRAPHE Par Damien Gillet

Toi LE CHAT, STAR DE LA PHOTO DU NET

C

’est un peu la « chose » la plus photographiée, ce chat qui, quoi qu’il fasse attire l’oeil et l’attention. C’est une folie, un engouement qui perdure depuis quelques années déjà. Le chat serait-il le héros du net ? Celui qui buzze le plus, celui qui spame les plus belles photos, qui balaye les articles les plus interessants ? Un coup de patte et le tour est joué, il se met en scène et parfois, même, il ne fait rien. Le chat, ce roi de la toile a envahi Nantes avec un site qui lui est entièrement dédié, lancé par un photographe nantais, Michael Meniane, qui a voulu partager les photos de son chat et devenir le relai local de cette mafia féline dont les maîtres sont si fiers d’immortaliser la moustache. Le site n’est qu’à ses prémices, alors jetez-y un oeil de temps en temps pour découvrir les nouvelles stars chatographiées • > www.chatographe.com

32

n° 14 avril-mai 2013


DESIGN : SIGNélazEr.com – © ISSElEE

2012/13

VE 17 > di 19 mai – LEs attractions du Grand t

n° 25 14 avril-mai 2013 02 51 88 25 / leGrandT.fr

33


PORTRAIT ÎLIEN

34

n° 14 avril-mai 2013


CHRISTOPHE PIOT

ELECTROPLUME Par Gina Di Orio / Photo : Electroplume

UN PAYSAGE SONORE ATYPIQUE

I

ls gazouillent, pupullent, craquettent, criallent, ils sifflent, cacabent ou zinzinulent dans les forêts, sur les rives et balcons et aussi dans les morceaux du musicien Christophe Piot. « Tout a commencé lorsque dans un festival de jazz en plein air je m’étais installé assez loin de la scène pour entendre à la fois les musiciens et le son de la nature, le chant des oiseaux.» Comme le jazz s’était immiscé en pleine nature, Christophe eut l’idée d’inviter la nature au coeur de ses cafés-concerts. Entre chaque morceau de jazz, la nature faisait irruption. Stupéfaits, les auditeurs, habituellement dispersés et peu attentionnés, se voyaient absorber dans une ambiance atypique, un son qui poussait les murs du café pour l’ouvrir sur une forêt, une cascade, une montagne. Christophe avait bouleversé les dimensions d’un lieu a priori hostile à toute forme sonore naturelle. Peu à peu, de simple transition, la nature a pris le pas sur les compositions entières du musicien en devenant l’âme de chacun de ses morceaux : Electroplume est né. Christophe découvre alors les chants d’oiseaux isolés de toute ambiance : « J’empruntais à la médiathèque les disques du bio-acousticien Jean Claude Roché et lorsque j’écoutais chaque chant d’oiseau, j’entendais des tambours, j’entendais la musique, je ressentais les sonorités ». Sensible à leurs ramages, il choisit le moment qui lui plait, celui qui lui semble le plus musical et mélodieux pour y accorder batterie, vibraphone et vocoder, un clavier commandé par la voix. « Le chant de l’oiseau n’est pas rythmé par un métronome, le rossignol, par exemple, a des variations rythmiques brutales il faut s’adapter.» Loin d’une musique régie par des mesures, couplets et refrains, l’arythmie naturelle du chant des oiseaux permet une liberté de compositions infinies. De la Brière à l’Argentine, toutes ses balades et voyages sont prétextes à capter et écouter le silence de la nature et les chants d’oiseaux. Qui aurait cru qu’une grive, un merle ou un coucou pouvaient nous peindre un décor sonore aussi jazzy et groovy pour qu’on y plonge, toute ouïe et pieds battant la mesure. Les mélodies s’envolent, tout devient poésie et imagination, oserez-vous encore qualifier leur chant de simple « cui-cui » ? •

A CHAQUE CHANT D’OISEAU, J’ENTENDAIS DES TAMBOURS, DE LA MUSIQUE...

> www.electroplume.com

n° 14 avril-mai 2013

35


ÎLE DE NANTES

GREEN ISLAND

PLAY’MOBIL

UN PARCOURS CRÉATIF ÎLIEN DU 15 JUIN AU 30 SEPTEMBRE Ce parcours se construit avec les habitants au cœur des quartiers de l’île ! Jardins, constructions en bois, ateliers d’écriture, installations artistiques...l’espace public se réinvente pour Nantes Capitale verte !

RÉINVESTIR LA PLACE PUBLIQUE

LES BARÎL(E)S

DES VÉGÉTAUX ET DES ABEILLES Imaginé sur le site de l’ ancienne station Shell, à proximité de la voie de busway, les barîles jouent la carte de la réappropriation du sol par les végétaux et de l’espace aérien par les abeilles. C’est tout un jardin mellifère qui est créé, accueillant des ruches sauvages et domestiques. Les barils évoluent au fil du temps, des plantes sauvages s’y invitent. Le visiteur pourra notamment y découvrir un foisonnement de plantes à déguster ! > barilesdenantes.wordpress.com

36

n° 14 avril-mai 2013

Cette structure modulable en bois constitue à la fois un espace de rangement, du mobilier urbain et une scènette. Un ensemble qui permettra de constituer un grand salon urbain végétalisé et évolutif. Envisagé comme un lieu de débats et d’informations des habitants, la structure s’étend le jour sur l’ensemble de l’espace piétonnier et se rassemble la nuit pour un espace plus intime. Rencontres, événements festifs et ateliers d’architecture seront au rendez-vous.

PARCOURS MÉTAPHYSIQUE POÉSIE PHYSIQUE DÉCALÉE Inspirée du parcours de santé, c’est une série de 12 installations destinées à rendre tangible un décalage poétique partant de l’expérience physique de certaines postures. Devant chaque installation un panneau vous indiquera la posture que vous devrez adopter et le but à atteindre. S’asseoir entre deux chaises, aller droit dans le mur sont quelques expressions que ce parcours proposent d’expérimenter. Rire assuré !


RUBRIQUE EN PARTENARIAT AVEC :

LE JARDIN C

AIRES DE CONTES

ON CULTIVE À LA FABRIQUE Après la fondation, puis la mise en culture, l’année 2013 est celle de la conquête végétale du Jardin C au sein de la Fabrique. Dans cet espace public à part entière où les rythmes naturels sont à l’honneur, c’est la nature qui fait sa place, sous l’oeil bienveillant des jardiniers volontaires, sans engrais ni clôture mais avec des méthodes originales : mur végétal basse technologie, plantation d’espèces indigènes et plantes dépolluantes. > mire.potager.org

ECOSPHÈRE

PLACE À L’IMAGINAIRE Grâce au recueil de récits d’habitants, 5 contes de l’île de Nantes sont créés et matérialisés en des espaces rêveurs, des aires de contes qui forment un parcours d’Est en Ouest. Crapahutte, Rhuyselante, Explorail, Murmurium et Brisole, découvrez l’histoire et les mystères de chaque conte et de son aire. Réveillez votre imagination sur cette île qui se dévoile à vous sous un tout autre jour. Redécouvrez des espaces investis par le merveilleux. > www.airesdecontes.fr

NEZ À NANTES L’AGRICULTURE PARTICIPATIVE Véritable repère pour les jardiniers du quartier, ce lieu d’échange se veut être également un lieu de convivialité où l’on peut partager son repas, échanger des recettes de cuisine, ou simplement profiter d’une plage ouverte sur le fleuve. Cette serre mutualisée avec les habitants sera située sur les quais Hoche et Rhuys. Lieu de production, de distribution de plants, de fabrication de jardins en sacs. Ecosphère n’attend que vous ! > www.ecosnantes.org

LE PARFUM DE L’ÎLE Voici une approche sensorielle, plus particulièrement olfactive de l’île de Nantes. L’odorat est une donnée constitutive de la perception de l’identité d’une ville, c’est pourquoi à partir de témoignages d’habitants et d’usagers, un répertoire d’odeurs présentes, passées et rêvées permettra de créer le parfum qui incarnera l’île. Ce parfum sera diffusé dans l’espace public via une structure métallique, une invitation olfactive originale.

n° 14 avril-mai 2013

37


EN TERRE DE LOIRE

LA VELODYSSÉE Par Damien Gillet / Photos : © ADRT 44 - B. Bonnet & © C.hug

CHEVAUCHÉE le long du CANAL DE NANTES À BREST

N

ous devinons une odyssée à vélo mais n’imaginons pas l’ampleur de son parcours qui s’étend sur 1400 km avec, dit-on, « l’océan en toile de fond ». Cette véloroute, la plus grande de France balisée, s’étire de Roscoff en Bretagne à Hendaye en Aquitaine. Elle a été élue « Véloroute de l’année 2013 » par le Jury du Salon du vélo et de la randonnée d’Amsterdam aux Pays-Bas. « Un prix d’autant plus prestigieux qu’il est décerné par un pays expert en matière de vélotourisme », soulignent Philippe Grosvalet, président du Conseil général et Claude Seyse, présidente de Loire-Atlantique Tourisme. C’est un parcours original qui s’offre aux amoureux de la petite reine, presque sans voiture (à 80%) et ponctué d’aires de repos et de points d’information touristique. Prétexte à pratiquer le deux-roues dans sa région, il est vrai que l’invitation est alléchante. Il y en a d’ailleurs pour tous les goûts et tous les niveaux : enfants, débutants, expérimentés, pour une balade ou une virée fantastique. De plus, rien n’a été laissé au hasard car au-delà d’un savant balisage, les cyclistes profitent de services adaptés, d’un accueil particulier réunis sous la marque « Accueil vélo ». La

38

n° 14 avril-mai 2013


qualité est donc au coeur de la virée pour que l’aventure en pleine nature reste un plaisir. C’est une portion particulièrement belle qui a attiré notre attention : celle de Nantes à Redon longeant le Canal de Nantes à Brest, imaginé au début du XIXe siècle pour désenclaver le Centre-Bretagne appelé « Sibérie de la Bretagne ». Écluses, marais, forêts et ports, les paysages appellent à la pause. La première étape qui relie Nantes à Nort sur Erdre révèle l’écluse de Quiheix, le Canal rejoint l’Erdre, c’est la fin du chemin de halage et le début d’une animation urbaine avec l’alternance de routes rurales et de voies vertes. Pour la deuxième étape, retour sur les rives du Canal pour un chemin roulant qui nous mène à Blain. Sur le parcours, l’étang du Bout de Bois et le bois de la Chevallerais sont des petits coins idylliques, des haltes réparatrices pour mieux repartir ! Les bocages, côteaux, bosquets et même pinèdes nous offrent un tout autre paysage sur la route pour Guenrouët. Quant à la dernière étape jusqu’à Redon, elle borde la Brière. Nous sommes aux confluences de l’Isac et de la Vilaine. À fleur d’eau douce, nous pédalons au coeur des marais en compagnie d’oiseaux qui saluent notre passage jusqu’à Redon. Voilà près de 72 km parcourus suivant ce Canal qui offre des merveilles de paysages. Pédaler et découvrir tout un patrimoine naturel et historique, c’est ça La Vélodyssée ! • > www.lavelodyssee.com > Oh la l.a. propose séjours et activités à vélos + d’infos sur www.ohlaloireatlantique.com

n° 14 avril-mai 2013

39


D’ÎLE EN ÎLE

SPIKE ISLAND

ÎLOT CRÉATIF Par Damien Gillet / Photo : Spike Island

À BRISTOL, SUR L’AVON, IL Y A UNE ÎLE SUR LAQUELLE UN CENTRE DÉDIÉ À L’ART ET AU DESIGN FAIT VIBRER LA CRÉATIVITÉ du « south west » anglais

S

ur Spike Island, il y a Spike Island, une plaque tournante de productions, présentations et de débats autour de l’art et du design contemporain. Cette place créative et culturelle abrite une galerie, un café, un espace de travail pour les artistes, les designers et les entreprises créatives. Dans les allées ça discute, ça joue au ping pong...ça s’active. Expositions, événements, conférences, l’art est au coeur de toutes les manifestations. Petit tour d’horizon des rendez-vous récurrents de cette fourmilière oblige ! Pour commencer, « I am Making Art », sont des ateliers ouverts à tous les publics, menés par des artistes qui partagent leurs processus de création et leurs inspirations. Seul prérequis ? être curieux. Des « Extra Curricular », sortes de conférences-débats permettent la découverte et l’échange sur la littérature et la culture, tandis que le « Write Club », emmène le public plus loin dans sa créativité en produisant des écrits ou en perfectionnant leur style. « Behind the scenes studio visits » offre l’opportunité au visiteur d’entrevoir l’envers du décor en rencontrant deux artistes et leurs ateliers parmi les 70 qui travaillent dans les murs de Spike Island. Voilà donc un espace qui vit toute l’année au rythme de la créativité , à visiter absolument lors d’une escapade à Bristol • > www.spikeisland.org.uk

40

n° 14 avril-mai 2013


Nicolas Galkowski

pour participer rendez-vous sur :

airesdecontes.fr

n째 14 avril-mai 2013

41


CARNET DE VOYAGE

SISI & CIE À VIENNE Par Julie Laurent

BERCEAU DU CLASSIQUE

H

aydn, Beethoven, Mozart, Schubert, Brahms…De grands hommes que Vienne a vu grandir aux XVIII et XIXe siècles. Véritables fondements de la ville et de son identité culturelle, de nombreux lieux et spectacles vous rappelleront leur passage. Sans hésitation, vous irez à l’Opéra National de Vienne, le Wiener Staatsoper, voir une oeuvre dans une salle majestueuse aux décors Néo-Renaissance. Lieu très apprécié par les Viennois qui s’y déplacent en nombre, c’est la sortie « Chic » de la ville : tenue correcte exigée. Vous pourrez ensuite découvrir aux quatre coins de la ville les lieux de passage des musiciens viennois, leurs demeures ou sépultures, et ainsi entrer à votre manière dans l’histoire.

42

n° 14 avril-mai 2013

L

HISTOIRE IMPÉRIALE

’histoire de la Vienne d’aujourd’hui est très liée à la dynastie des Habsbourg qui a régné sur l’Autriche du XIII au XXe siècle. C’est Marie-Thérèse de Habsbourg (XVIIIe siècle) qui eut un rôle déterminant dans l’essor culturel et politique de la ville. Résidant au Château de Schönbrunn, elle y reçut de nombreux artistes lors de grandes réceptions, parmi lesquels le jeune Mozart alors âgé de six ans qui, raconte-ton, serait venu l’embrasser après sa représentation. Aujourd’hui, le Château et ses jardins ont conservé le rococo de l’époque de l’impératrice. Lors de votre venue à Vienne il vous serait impardonnable de ne pas y passer : Schönbrunn est à Vienne ce que Versailles est à Paris.


ON Y MANGE... ...des viennoiseries mais pas que.

FAMEUX CROISSANT

L

BALLET EQUESTRE

’Ecole d’Équitation Espagnole de Vienne est un des lieux incontournables de la ville et de son histoire. Fondée au XVIe siècle par l’Archiduc Charles avec des chevaux pur-sang espagnols, l’art du dressage et de la danse y est enseigné de génération en génération. Dans le décor majestueux du manège baroque viennois, vous assistez ainsi à un bal de chevaux qui, au rythme de musique classique enchaînent pas de danse et pirouettes. Jeux de lumière et de sons, décoration du manège, tenues vestimentaires des cavaliers, parures des chevaux… font des représentations un moment privilégié qui nous laisse tous rêveurs. Rendez-vous-y sans plus tarder !

Cela remonte au XVIIe siècle lors de l’assaut des Turcs sur la capitale autrichienne : les boulangers, alors dans leurs fournils, entendirent le bruit des sapes de l’ennemi et donnèrent l’alarme. Pour les remercier, le souverain leur accorda le privilège de fabriquer une pâtisserie pour immortaliser l’événement. C’est ainsi qu’à partir de pâte à pain, naquit le premier croissant en référence à la demi-lune du drapeau Ottoman. Ce n’est qu’au XVIIIe siècle que Marie-Antoinette, épouse de Louis XVI mais aussi fille de l’Impératrice Marie-Thérèse, l’introduisit à la Cour Française. Et en 1920, que les boulangers parisiens les fabriquèrent à partir de pâte feuilletée au beurre. D’où le nom des viennoiseries !

LA BEISLN : TRADITION CULINAIRE

Inutile de vouloir savoir comment cela se prononce. Pour déjeuner, arrêtez-vous dans une Beisln, taverne traditionnelle dans laquelle vous pourrez commander un schnitzel, escalope de porc ou de veau panée ou un tafelspitz, bœuf bouilli façon pot-au-feu. Pour le dessert, vous goûterez des pâtisseries fines locales telles que l’apfelstrudel, tourte feuilletée aux pommes ou le sachertorte, gâteau au chocolat.

n° 14 avril-mai 2013

43


SÉJOUR TOUT EN 1

1

2

3

4

5

6

7

8

1 hôtel :

Hôtel Sacher Wien Avec sa décoration impériale, il regorge d’antiquités précieuses. Situé face au Staatsoper, la vue est splendide ! 01, Philharmoniker-Straße 4 > www.sacher.com

1 café :

Le café Sperl Dans un décor feutré et traditionnel, vous viendrez passer un moment agréable en prenant un café ou plus si affinités… Gumpendorfer Straße 11 > www.cafesperl.at

1 lieu insolite

Gabarage Upcycling Design Le paradis du recyclage ! Vous pourrez y découvrir des tables et chaises faites à partir de conteneurs à ordures et autres objets insolites… 04, Schleifmühlgasse 6 > www.gabarage.at

TOUT EN PHOTOS 1 2 3 4 5 6 7 8

44

Zoo de Vienne Muséum quartier Château de Hofburg Ecole d’équitation espagnole Musée de Sisi Josefplatz Rathaus Platz Place commémorative

n° 14 avril-mai 2013


n째 14 avril-mai 2013

45


ESCALES

EXPOSITION

R.K.P.P. TRIBUTE TO V.M.

FESTIVAL

+moi6s

FESTIVAL PETITS ET GRANDS

Marc Camille Chaimonwicz

6/4 au 18/5 à la Galerie RDV

10 au 14/4

7/4 au 1/9 au FRAC, Carquefou

Un petit ensemble de pièces vient étayer divers dispositifs visuels et narratifs de l’artiste Perrier Daniel. Des pièces éparses qui forment une pensée, une irritation des nerfs, une humeur convoquée.

Une aventure artistique, qui offre aux enfants l’opportunité de découvrir des spectacles forts et singuliers. Créations, formes contemporaines, spectacles jeune public revisités pour prendre du plaisir !

Dispositif de présentation de Marc Camille Chaimowicz d’une sélection d’œuvres du Frac qui font écho à son travail depuis les années 1970. Dans le cadre de la célébration des 30 ans du Frac cette année.

EXPOSITION

ZIG ZAG Plis et replis de la matière

46

EXPOSITION

EN SUSPENSION

FESTIVAL

FUN FESTIVAL

8/4 au 21/6, au Cluster, 1 Mail du Front Populaire, 44200 Nantes

10 au 18/4 au TU

Ouvert, fermé, aigu, anguleux, coffré, sinueux, le pli est multiple dans sa forme. Telle une mise en volume de la matière, le pli donne une autre dimension à la surface, modifie sa physionomie et par le même temps sa fonction. Le pli est un et multiple à la fois, il est l’identité et la différence, le dedans et le dehors, le constituant et le constitué. Tout se plie, se déplie, se replie, l’âme comme la matière. Explorez toutes ses facettes dans une exposition où la science rencontre l’art.

Théâtre, Danse, Concert, Performance, Photo, Poésie, Scénographie, Projection, Impro, Vidéo... Environ 300 participants pour 30 créations, des expérimentations et des propositions scéniques signées.

n° 14 avril-mai 2013


DU 28 MARS AU 20 AVRIL 2013

FESTIVAL PHOTO D’ATOUT SUD REZÉ DU 28 MARS AU 20 AVRIL

L

a galerie marchande d’Atout Sud à Rezé inaugure son troisième Festival de la photo en animant ses allées par près de 300 clichés sur le thème « La Terre et les Hommes ». Les vingt meilleures photos du concours choisies par le jury seront présentes et exposées aux votes du public jusqu’au 10 avril pour désigner finalement 3 vainqueurs. 11 photographes reconnus et appréciés exposeront également leurs oeuvres : Henri Didelle et ses portraits d’autrefois, Agnès Di Meglio et sa Corse natale, Marie Dorigny et ses paysages asiatiques, Jean Michel Pouzet et ses surprenantes séries, Jean Michel Ripaud avec des portraits d’écorces, Hervé Ronné et ses tracteurs insolites, Jean Paul Teillet et ses travailleurs de la terre, Michel François au cœur du terroir, et les vues aériennes de Daniel Auduc et Thierry Mézerrette. Une mention spéciale pour Yohann Jaffrès, un jeune photographe de 17 ans plein de promesses et d’ambition. Le photo club de Gétigné honore également sa présence avec ses 40 membres passionnées aux côtés du collectif international «Images Sans Frontière» qui exposera son travail sur «les Peuples du sel» . Un beau voyage photographique vous attend ! • Centre Commercial d’Atout Sud Rezé, 1 rue Ordronneau, Rezé.

3ÈME ÉDITION

L’Homme & la Terre

EXPOSITION - CONCOURS Retrouvez toutes les informations sur notre site : www.festivalphoto-atoutsud.com

n° 14 avril-mai 2013

47


ESCALES

EXPOLAROID TOUT LE MOIS D’AVRIL CONSACRÉ AU POLAROID ET FILM INSTANTANÉ

C

’est le nom donné au projet de création d’un nouvel évènement photographique récurrent : «le mois du Polaroid». Il rassemble les initiatives et les forces vives de la communauté Polaroid autour du plus célèbre support de création photographique. Toute une communauté de passionnés de l’image instantanée organise des expositions, des ateliers, des débats, des projections afin de permettre au public, amateur ou non, de (re) découvrir le charme et l’esthétique si particuliers, propres au Polaroid et aux films instantanés

EXPOSITION

LA CHAMBRE (NOIRE)

18 & 19/4 Maison des Arts, St-Herblain

La photographe Alix Cléo Roubaud, dans les quatre dernières années de sa vie, à partir de son journal. Un univers mental et photographique qui présente l’artiste dans son travail de création.

48

n° 14 avril-mai 2013

de dernière génération. Chaque photographe, artiste, collectif, association, amateur ou professionnel a la possibilité d’organiser un ou plusieurs évènements ayant un lien avec le film photographique instantané. En avril 2013, pour sa première édition, “Expolaroid, le mois du Polaroid et du film instantané” proposera près d’une cinquantaine de manifestations dans toute la France ainsi qu’à l’étranger. À Nantes sont pris d’assaut : l’atelier AlainLebras, Homy’s, le Café du Cinéma et la Librairie Coiffard • Toute la programmation : www.expolaroid.com

DANSE

THÉÂTRE

+2ans

MASCULINES

LA PHOTO DE 6ÈME

17/4 à 20h30 à Onyx

17/4 au Quatrain

Sept femmes puissantes, rebelles et soudées, vont danser l’indignation d’avoir été enfermées pendant des siècles. C’est l’engagement de sept danseuses qui se lèvent et sortent du cadre.

Dans la classe de 6ème B du collège Rosa Bonheur, c’est le jour de la photo. En attendant le photographe, chacun des élèves passe dans la cour, se raconte, discute ou se dispute, joue ou téléphone.


CONCERT

FESTIVAL

GABRIEL YACOUB

L’ÈRE DE RIEN

18/4 à 20h30 au Nouveau Pavillon

20/4 à Rezé, la Blordière

Des textes et compositions vont de pair et s’imbriquent parfaitement dans une élégance, un raffinement et une poésie. Un univers empreint de mélancolie, de douceur et de spiritualité.

Sous chapiteau les futures «stars» de la scène indie pop vou attendent. concerts, performances et expositions, marché de créateurs, ateliers. By the sea, Holly Esque, Mermonte, Western Cloud...

CONCERT

CONCERT

NATACHA EZDRA CHANTE FERRAT 21/4 à 15h à Capellia

VIEUX FARKA TOURÉ

12/4 au Théâtre Municipal Rezé

UNE DOUBLE SOIRÉE POUR PARTAGER LES RICHES CULTURES DU JEREZ LE CAM ENSEMBLE

Raices

Création 2012

Raices explore les musiques traditionnelles roumaine, moldave et le tango pour faire brillamment résonner les cultures.

Las Voces del Silencio Création 2013

Las Voces del Silencio est un véritable voyage sous forme d’opéra-concert inspiré par la vie des Indiens Wichis d’Argentine. Les textes de Lecko Zamora, le chant de Luna Monti et les compositions de Gerardo Jerez Le Cam retracent l’histoire de ces populations.

16 Mai

Ferrat, elle est née avec ! L’homme, ses chansons, elle les connaît depuis toujours. Jean Ferrat, c’est l’ami très proche de ses parents artistes. Ensemble, ils chantent et créent : La Montagne.

Fils du magistral guitariste malien Ali Farka Touré, il tisse un pont culturel entre le blues malien et américain. Avec son album, The secret, il modernise le blues sahélien avec une musique vivante et électrique.

19H THÉÂTRE MUNICIPAL DE REZÉ

www.larcareze.fr 02 51 70 78 00

n° 14 avril-mai 2013

49


ESCALES

FESTIVAL

FÊTE DE L’EUROPE

DEBOUT DANS LA BRUME

CABARET FORAIN

+2ans

CABINET DE CURIOSITÉS

9/5 à Nantes

14/5 à 20h30 au Quatrain

29/5 au Théâtre Municipal Rezé

Mettre en lumière la richesse et la diversité des cultures européennes, telle est la vocation de la Journée de l’Europe. Toute la ville s’anime à la mode européenne. www.lafetedeleurope.eu

L’argent révulse, l’argent fascine. On s’en méfie, mais on l’entasse. On le dénigre, mais on l’épargne. « L’argent pervertit l’homme » et les personnages de Mordillat n’y échappent pas.

Imaginez un chemin lumineux qui vous mène au cœur d’un chapiteau imaginaire ou plutôt d’une drôle de maison. Imaginez l’étrange habitante des lieux avec son orgue de barbarie.

DANSE

CONCERT

FESTIVAL

17-18/5 à 19h au Grand T

22/5 à 20h30 à l’Odyssée

31/5 au 2/6 au Lieu Unique

Swan nous entraîne dans un espace-temps poétique où le danseur et l’animal appartiennent au même monde, entre féerie des contes enfantins et étrangeté du mythe de la métamorphose. Un spectacle étonnant à voir en famille.

Ancien élève d’Ivry Gitlis, Ara Malikian est un violoniste virtuose récompensé par des premiers prix internationaux. Il s’est produit dans le monde entier, invité par des orchestres prestigieux et invite trois autres compères.

Un nouvel événement dédié aux littératures. Baptisé Atlantide, en référence à Jorge Luis Borges, ce festival est placé sous la direction artistique de l’auteur et spécialiste de la lecture Alberto Manguel.

SWAN

50

THÉÂTRE

n° 14 avril-mai 2013

PAGAGNINI

ATLANTIDE


n째 14 avril-mai 2013

51


52

n째 14 avril-mai 2013

www.facebook.com/Magazineidile | www.idilenantes.com


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.