Magazine Idîle #11 Octobre / Novembre 2012

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n° 11 oct-nov 2012- GRATUIT 1 MAGAZINE DE NANTES & SA RÉGION - SAISON 3 - N°11 - OCT/NOV 2012


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SOMMAIRE 06 > QUARTIERS LIBRES

08 > PORTRAIT CONTINENTAL

10 > RDV IDÎLIQUE

12 > ÉPOPÉE CRÉATIVE

Visites, balades, ateliers

Y. Falquerho & V. Léildé Réveurs d’espaces

Danse libre au CCNN

Macapi par Sandra Piétin

13 > PLACE DES CRÉATEURS

14 > CULTURE EN VOGUE

20 > DOSSIER DU CAPITAINE On craque pour la galette

Tendances créatives

Les rues AtteNantes

16 > BEAU LIEU

26 > CLICHÉS

Château du Pé

Mon été à la mer

29 > BONNES ADRESSES

32 > TERRITOIRE WEB

34 > PORTRAIT ÎLIEN

36 > ÎLE DE NANTES

À découvrir, à shopper

Joosport

Max Zargal, le magicien

Du nouveau sur l’île

38 > EN TERRE DE LOIRE

40 > D’ÎLE EN ÎLE

42 > CARNET DE VOYAGE

46 > ESCALES

Sur la route du Muscadet

Le phare de l’île vierge

Biarritz

Octobre-novembre

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ÉDITO Entrez dans la danse

par Gina Di Orio - rédactrice en chef

Vas-y Marcel met la musique ! Les robes volent au vent et les pieds tapent le sol, les joues rougissent et les corps s’embrassent : on danse. Le gramophone est lancé et rien ne pourra l’arrêter. La nuit est tiède, c’est la fin de l’été. Le soleil se couche derrière la coupole dorée, on allume les lampions. La Loire verte, puis bleue, puis noire nous berce. Nous avons largué les amarres hier, nous mettrons les voiles demain. Souhaitez-vous embarquer à nos côtés ? Le capitaine enlève sa casquette, il se gratte la tête : « Il nous reste quelques places ». Logé, nourri, blanchi, tout est gratis ! N’est-ce pas fantastique ? Non, vous ne rêvez pas cher monsieur. En contrepartie ? Ouvrez grand les yeux ! À l’intérieur, ça s’affaire : « As-tu trouvé l’autre bougie ? ». Deux bougies et le compte est bon. Les joues gonflées d’air, tout l’équipage s’apprête à souffler, mais le zéphyr, le même qui agite les fanions, s’en charge à notre place. Sans rancune, c’est la brise de l’estuaire qui nous salue. Bon vent ! Voilà maintenant deux ans que l’étoile du voyageur guide le navire Idîle et plus que jamais la virée continue. Ici ou ailleurs, c’est la soif de découvertes qui anime nos plumes. On croit souvent tout connaître et finalement c’est une nouvelle histoire qui se révèle, on croit parfois tout voir et c’est autre chose qui se dévoile. Idîle c’est un peu une carte postale de tous ces voyages, une invitation. Affalés dans votre canapé, adossés à la machine à café, posés sur un banc...sur la mer, la terre, dans les airs...où que vous soyez, lecteurs moussaillons, pour cette troisième saison, vos valises sont faites, nos pages vous attendent. La brume se lève sur la Tour Bretagne, la fête continuera sur d’autres rives. Il est temps pour nous de lever l’ancre. Vous êtes à bord ? Alors bienvenue !

OURS Le magazine Idîle est un bimestriel gratuit édité par Idîle, agence de design éditorial SARL au capital de 5000 euros, 9 rue Louise Weiss, 44200 Nantes - 02 51 82 64 97 - contact@idilenantes.com Directeur : Damien Gillet, damien@idilenantes.com Rédactrice en chef : Gina Di Orio , gina@idilenantes.com Secrétaires de rédaction : Marylise Deveaux & Michel Di Orio Pub : pub@idilenantes.com Rédacteurs : Gina Di Orio, Tiphaine Gault, Lucie Gillet, Damien Gillet, Alexandre Launay Illustratrice : Alix Leroy COUVERTURE Photographe : Benjamin Juhel Assistante photo : Chloé Stylisme : Gina Di Orio Modèles : Anne Charlotte Baranger & Arys (Arystyle) Magazine imprimé par , rue de l’Oseraie - BP 31595 - 35515 Cesson-Sévigné. Dépôt légal à parution. ISSN 2112-1834 ©Tous droits de reproduction réservés.

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QUARTIERS LIBRES

BRETAGNE

FORME DE LA VILLE

JARDIN DES PLANTES

CUISINE DE KINYA Cueillette, dégustations et animations autour du potager japonais de Kinya Maruyama.

>> 6 & 7 octobre de 10h à 18h au Jardin des plantes

DOULON

RÉCOLTE DU RIZ Une visite-conférence depuis la terrasse panoramique de la Tour Bretagne qui vous offre la meilleure perspective et lecture du paysage. Découvrez Nantes sous toutes ses formes.

>> Du 1/11 au 27/12 tous les jeudi de 17h à 19h - 2 à 9€ www.nantes-tourisme.com / 0892 464 044 (0,34€/min)

PROCE

Rendez-vous au Jardin coréen du Grand Blottereau pour récolter du riz !

>> 13 octobre à 10h au parc du Grand Blottereau

Ile de Nantes

ATELIER MAPPING

©Patrick de Montalier

DANSE POUR LES PETITS

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Elisa Commeyne enseigne la danse et la gymnastique harmonique et rythmique aux enfants dès 3 ans. Avec la méthode Irène Popard, les cours donnent une conscience du déplacement corporel tout en développant une sensibilité articulaire et musculaire.

La technique du mapping, qui consiste à projeter de la vidéo en redessinant les contours et reliefs sur une structure pour créer l’illusion du mouvement et des formes, est maintenant à la portée de tous. Initiez-vous au Mapping avec le vidéaste Pierre Le Gall du Collectif Idelab. Une maîtrise basique de l’informatique suffit.

>> L’atelier du Coteau, 18 rue du coteau latelierducoteau.com / contact@latelierducoteau.com

>> à Stereolux du 6/11 au 18/12 - mardi à 18h45 - 45€ les 7 séances - inscription@stereolux.org

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DECRE-BOUFFAY

BRUNCH POÉTIQUE

À l’occasion du festival Midi Minuit Poésie Débordements qui se déroule du 11 au 13 octobre, participez à un brunch et boeuf poétiques avec les auteurs et artistes invités !

>> Dimanche 13 octobre à partir de 11h30 au Café Le Flesselles, 3 allée Flesselles - 15€ - réservation : 02 40 69 22 32 avant le 10 octobre

VIARME

©2012 «Furoshiki, l’art d’emballer avec du tissu»

ATELIER FUROSHIKI

Apprenez la technique japonaise de fabrication de sacs en pliages de tissus.

>> samedi 20 octobre 13h30 à 15h30 -30€ - Tissus inclus chez Henry&Henriette, 30 rue Léon Jamin

Talensac

CONCERT EN LUNETTES

Chez l’opticien Jean-Philippe Douis, le dimanche c’est souvent concert ! L’idée ? Mieux voir la musique. En toute convivialité, découvrez le duo Elbasan, entre Jazz et Musiques Tziganes

>> Le dimanche 18 novembre à partir de 11h - Gratuità Lunettes etc., 21 rue de Bel Air

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PORTRAIT CONTINENTAL

VIRGINIE LEILDÉ & YANN FALQUERHO

RÊVEURS D’ESPACES Par Gina Di Orio / Photo : Pauline Le Goff

ELLE EST PLUTÔT SAGE, IL EST PLUTÔT FOU, TOUS DEUX CRÉENT LA DIFFÉRENCE EN RÉINVENTANT LE CONCEPT DU GÎTE

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es plus créatifs ont moins de dix ans, c’est bien connu. Sous leur apparence d’adultes, Virginie Leildé et Yann Falquerho ont gardé leur cœur et leur âme d’enfant. Les deux designers entretiennent leur effervescence pour faire éclore des concepts d’espaces créatifs, véritables fruits du débordement de leur imagination. Derrière ses petites lunettes rondes vert pomme, les yeux clairs de Yann pétillent ; il nous confie « C’est extraordinaire d’imaginer et de voir se construire « l’idée » ! ». Virginie, toujours prête à dégainer papiers et crayons, donne une forme à chacune de leur fantaisie. Tout doit pouvoir se réaliser ! Depuis 2007, Yann réinvente l’hébergement avec des gîtes urbains à thèmes étonnants, des lieux singuliers, véritables alternatives à l’hôtellerie traditionnelle. Après La Gourmandise, La Villa Hamster et d’autres appartements délirants, quatre nouveaux espaces voient le jour sur la thématique de Jules Verne. Yann et Virginie ont créé un parcours de gîtes au cœur de Nantes, une proposition de nuitées sous le signe de l’écrivain et qui plonge le visiteur dans ses romans. C’est une immersion dans un monde, de la Terre à la Lune ou à vingt mille lieux sous les mers, dans un décor fantastique où il est possible de dormir sur un cratère de lune, de cuisiner dans une fusée ou de rêver dans une chambre-plage. Tous racontent une histoire dans une dimension créative et

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Dormir là où normalement il n’est pas possible de passer une nuit, c’est l’expérience DÉVELOPPÉE PAR Yann et Virginie artistique. Et, toujours à l’affût d’idées encore plus inédites, le duo se prête également à un nouveau concept d’hébergements, cette fois-ci mobiles et passagers. C’est en imaginant La Folie, un gîte éphémère à Saint-Jean de Mont, trait d’union entre la plage et la ville, que l’idée a mûri. « Nous avons créé une boîte un peu folle, où l’on saute sur un trampoline pour voir la mer, où l’on s’endort au beau milieu d’une structure gonflable et sur un espace a priori peu habituel… ». Dormir là où normalement il n’est pas possible de passer une nuit, c’est l’expérience développée par Yann et Virginie. Il s’agit de gîtes nomades, qui se montent et se démontent en un clin d’oeil, des petits cocons qui offrent une expérience originale et permettent de mettre en valeur un patrimoine quel qu’il soit (architectural, industriel, naturel...) le temps de quelques nuits. Dormir sur un toit, au beau milieu d’un champ, au coeur d’une usine, d’un complexe sportif ? Rien n’est impossible pour le duo pétillant. « 3 mètre 18, c’est notre taille additionnée ! » s’amuse Yann. À eux deux, ils ont finalement créé un petit géant dont la folie l’a délibérément emporté sur la raison •

>> designdesirable.com


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RDV IDÎLIQUE

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CENTRE CHORÉGRAPHIQUE NATIONAL DE NANTES

DANSE LIBRE Par Gina Di Orio / Photo : Jean-Jacques Brumachon

DANS UN CORPS À CORPS PASSIONNÉ, LE GESTE « JUSTE » NAÎT et se partage

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l est 14h30, 23 rue Noire. Les voûtes et vieilles pierres trahissent leur passé : celui d’une chapelle, jadis tenue par des moines capucins. Depuis 1992, ses murs vibrent au rythme du Centre Chorégraphique National de Nantes (CCNN). Comme une ruche, ici on crée, on montre, on transmet. Les répétitions sont publiques. Voilà vingt années que le chorégraphe Claude Brumachon et son complice et interprète Benjamin Lamarche sont maîtres des lieux. L’espace est inspirant, ce qui n’empêche pas leur compagnie de danse contemporaine (créée en 1984) de sillonner le monde. Le CCNN est le nid d’un foisonnement créatif où les temps d’ateliers et de transmissions sont tout aussi importants que les représentations. Ouvert, il accueille également d’autres compagnies en création. La danse contemporaine est ici présentée comme accessible par tous et pour tous, elle est le langage du corps, une expression des émotions, des sentiments et des gestes. Pour essaimer les clés de cette danse qui questionne et effarouche encore certains, le CCNN s’adresse à un public large auquel il n’impose rien mais propose sa vision de la danse. C’est ainsi que la compagnie Brumachon collabore avec des publics scolaires, d’autres en insertion ou encore avec des personnes en situation de handicap. C’est peut-être le parcours « libre » du chorégraphe qui lui permet de porter haut ses idées et cette passion partageuse. Diplômé des Beaux-Arts, Claude Brumachon découvre plus tard la danse, sans école ni formation initiale. Il apprend des autres chorégraphes et de son expérience dans les Ballets de la cité de Rouen avant de créer ses propres oeuvres. Aujourd’hui, en 2012, avec la Trilogie de la Chair, un triptyque de pièces, il revient sur trente années de créations. Des corps à corps, des déchirures, des échanges forts marquent ses chorégraphies. La gestuelle est intense, le chorégraphe touche aux tripes, au sauvage. Il pose un regard sur son travail et s’interroge sur ses obsessions, sur l’essence et le sens de sa danse. Avec D’Indicibles violences, Un bruissement de Volupté et Fulgurances Sulfureuses ,la saison s’annonce ardente. Voilà l’invitation au geste juste et à la danse libre, où l’on crée pour le corps par le corps. >> ccnn-brumachonlamarche.com

La gestuelle est intense, le chorégraphe touche aux tripes, au sauvage

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ÉPOPÉE CRÉATIVE

SANDRA PIÉTIN

MACAPI Par Tiphaine Gault / Photo : Sandra Piétin

LA MÉTAMORPHOSE DES VIEILLERIES

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uel est ce drôle d’oiseau qui fourmille d’idées ? Il s’agit de la jeune marque lancée par Sandra Piétin en mai dernier. Cette créatrice, qui bricole depuis une dizaine d’années, détourne des vieilleries devenues inutiles aux yeux des gens. Pourtant, il y a tant de choses à imaginer à partir d’un vieux pull ou d’une Barbie ! Sandra fouine dans les magasins, sollicite ses amis ou s’approvisionne dans la chambre de ses filles (!) et se retire dans son petit atelier pour donner vie à ses rêves. Ainsi, des flotteurs de pêche agrémentés de perles deviennent des boucles d’oreilles et les joueurs d’un babyfoot se retrouvent en pendentifs autour d’un cou ! Rien n’est impossible, un détail, une petite perle, fait la différence. Très tactile, Sandra travaille avec toutes les matières et entretient un lien fort avec l’histoire des objets. Par ses créations, elle aborde le recyclage comme un jeu, sans être moralisatrice. Pour Sandra, il suffit de conserver une âme d’enfant et de porter un regard malicieux sur ce qui nous entoure pour que de petits riens tout puisse se créer •

>> macapi.over-blog.com

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PLACE DES CRÉATEURS

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Ipad : une protection ElEgant

French cover Étui de protection en cuir recyclé, chaque French Cover est unique puisque réalisé à la main avec un savoir-faire traditionnel made in France. Imaginé par In Cahoots*, entreprise familiale nantaise, French Cover protège l’Ipad maintenu dans un élégant cadre en bois. Un petit côté rétro qu’on apprécie !

>> thefrenchcover.com

MA TROUSSE A CRAYONS

DELPHINE SZAKONYI

BOUTIQUE EPHEMERE

2 SEMAINES, PAS PLUS Un challenge que se lancent trois créatrices pour réunir leurs univers en un espace d’expo-vente durant deux semaines et pas plus. Claire Pegis travaille le verre, Julie Decubber confectionne des bijoux contemporains et Mélanie Clenet est designer graphique et textile. >> Du 6/10 au 21/10.

15, avenue Sainte-Anne, Nantes - Mardi au vendredi : 14h-20h - Samedi : 10h-20h - Dimanche : 10h-18h

Voici l’accessoire indispensable de toutes les rentrées : la trousse à crayons. Delphine Szakonyi, créatrice de sacs et d’accessoires en cuir, en fait un objet raffiné et coloré ! 28 euros la trousse.

>> www.delphine-szakonyi.com

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CULTURE EN VOGUE

PREMIER LIVRE

ALEXANDRE FERAGA

LES RUES ATTENANTES Par Gina Di Orio

«Je n’ai plus besoin de faire de longs voyages, je n’ai plus besoin de me perdre en escales. Ma maison est ici...»

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omment est née l’idée de ce premier livre ? Alexandre Feraga : D’un concours, lancé par la toute nouvelle maison d’édition Texte Vivant, qui, au départ, ne m’inspirait pas tant que ça. Écrire sur le thème des « Chroniques urbaines », ce n’était pas vraiment un sujet qui me parlait. Alors comment avez-vous trouvé l’inspiration pour faire de Nantes le sujet de vos propres chroniques urbaines ? A.F. : En puisant dans des choses personnelles. Je ne pouvais pas parler de ma ville autrement. Il y a donc beaucoup de vous dans ces pages... A.F. : Oui et ce sont parfois des histoires vécues

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ailleurs mais qui pouvaient s’adapter à la ville de Nantes. Par exemple lorsque je parle de cette dame qui nettoie les carreaux d’un appartement face à la Gare de Nantes, et qui semble agiter un mouchoir blanc à la vitre comme pour dire au revoir à son mari et bien c’est une scène inspirée d’une observation faite il y a dix ans. J’étais assis à la table d’un café Gare de l’Est et j’ai vu cette dame qui faisait ses carreaux avec de grands mouvements comme pour me saluer et me souhaiter bon voyage. Dans l’ensemble le contexte nantais est très affirmé, notamment avec le détail des noms des rues. Pourquoi avez-vous choisi de parler d’une zone particulière, celle du centre ville ? A.F. : Je viens de Paris, cela fait deux ans que je


suis à Nantes et écrire ce livre a été un moyen pour moi de découvrir la ville. Je me suis beaucoup baladé dans le centre ville. Je voulais que l’histoire se passe dans le même quartier et que tous mes personnages puissent se rencontrer dans une même journée.

L’AVIS DE LA REDACTION

Chaque chapitre est l’histoire d’un personnage...Lila, Marc, Claude vous les connaissez ? A.F. : Ma ville ne vit qu’au travers de ceux qui l’habitent et la côtoient au quotidien. Tous les personnages sont un peu moi et aussi tous les gens réels que je rencontre et que j’observe au quotidien. Ce sont des instantanés de vies. Au sein du chapitre nommé « Banlieue », Vertou en prend un coup : « Vertou a la couleur de son meilleur boudin ». Vous y habitez ? A.F. : Oui j’y habite mais il n’y a rien de méchant, beaucoup d’ironie. Beaucoup de gens n’ont pas vraiment ri en lisant ce chapitre. Mais c’est un roman. Les bords de Sèvre sont charmants. Lorsque vous écrivez : «C’est au-delà des façades, des avenues, des monuments, des attractions, du fleuve même, qui a lui seul justifie qu’on y pose ses valises. C’est une deuxième peau, une protection contre l’épuisement d’un lieu idéal, impossible à trouver. Oui, c’est impossible à expliquer.» Vous le pensez réellement ? A.F. : Lorsque j’ai quitté Paris j’avais Nantes à l’esprit, j’y suis venu plusieurs fois et j’ai été séduit. Comme je l’écris ce sont des « retrouvailles d’inconnus ». Dès que j’y suis arrivé, je m’y suis senti bien. Nantes est sereine, c’est ce qui me plait et je me sens plus que tout Nantais. Quand vous recevez des amis, que leur montrez-vous de Nantes ? A.F. : Il y a forcément les grosses attractions, mais ce qui m’intéresse le plus ce sont toutes les petites choses dans l’ombre de ces points touristiques. J’aimerais leur montrer des endroits plus mystérieux, plus charmants. Mais j’ai encore, moi-même, beaucoup de choses à découvrir •

SOUS LE CHARME !

Littéralement dévoré en 1 heure, ce livre nous plonge dans une Nantes sonore, odorante, enivrante, au travers des regards de Lila, de Claude, de Marc... tous Nantais de terre ou de coeur. Les mots sont justes, le récit est subtilement cadencé, la plume est habile. On entre dans l’histoire comme on arrive en ville. Les initiés reconnaissent les places, les gens, les habitudes. Ceux pour qui Nantes est une inconnue, ce livre est une invitation, un sourire. Alexandre Feraga ne brosse pas un portrait idyllique et touristique de Nantes mais un tableau sensible et poreux, un clair-obscur qui nous donne, malgré tout, envie d’en être, envie d’y être. Le temps d’une lecture on habite Nantes et Nantes finit par nous habiter.

JE LE VEUX «Les rues atteNantes» d’Alexandre Feraga, aux éditions LE TEXTE VIVANT, collection CHRONIQUE www.letextevivant.fr ISBN: 978-2-36723-004-7 66 pages - 7,99€

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BEAU LIEU

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CHÂTEAU DU PÉ

ÉTRANGE RÊVERIE Par Gina Di Orio / Photos : Bernard Renoux

À

Saint-Jean de Boiseau, au coeur d’un parc verdoyant, sur sa butte, le Château du Pé, datant du XVIIIe siècle, invite aux rêves. À la fois place culturelle et gîte d’étape, cette folie nantaise de six chambres dévoile un univers sibyllin ; comme un conte de fées, une fois la porte franchie, chaque chambre a son histoire à délivrer. Imaginées par six couples d’artistes, elles exhalent leur fantaisie et leur secret à peine leur nom évoqué. Dans La Grande Question, Bevis Martin et Charlie Youle ont imaginé un bas-relief qui court sur les murs pour explorer le mystère de la vie. Organes reproducteurs d’une fleur, évolution d’un fétus de chien, d’une larve de poisson et naissance d’un arbre, les artistes puisent dans l’imagerie des livres d’école pour raconter la vie. Sarah Fauguet et David Cousinard ont, quant à eux, investi un plancher de tomettes en chêne pour y installer un lit. C’est donc sous le sol que l’on se couche et au pied d’une immense et sculpturale cheminée. Le Saturnia Pyri, papillon de nuit en voie de disparition a donné son nom à cette chambre ; les motifs relevés sur ses ailes ont été repris sur la marqueterie de la pièce. Cette atmosphère étrange et mystérieuse se prolonge dans There Was a Bad Tree, une chambre qui abrite un miroir réplique d’une fenêtre diffusant un poème. À la différence de la fenêtre ouverte sur l’extérieur, les artistes

L’oeuvre pérenne du parcours Estuaire, exhibe des chambres d’artistes où l’étrange s’invite à l’heure du conte.

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John Giorno et Ugo Rondinone en ont fait un véhicule à l’introspection. Dans Antichambre, de Frédéric Dumond et Emmanuel Adely, les murs deviennent des lits, secrétaire, niches ou placards. C’est un lieu à activer, une page blanche à remplir. Tandis que la chambre rouge d’Eva & Adele appelle au désir et symbolise à la fois le danger et la fascination avec une oeuvre murale purement conceptuelle. Nebelglanz ou « brouillard de clarté » tel est son nom. Enfin, Moriceau et MRZYK explorent nos rêves et cauchemars qui colonisent véritablement les murs de noirceur, et enferment d’étranges insectes dans des boites. Papillons de nuit, scarabées irisés et mygales... Ils émerveillent et effrayent à la fois tandis que les chevetshommes barbus se rient de nos nuits. Est-il bien prudent d’envoyer des messages aux extra-terrestres ? L’espace se questionne lui-même. Une chouette hulule, le parc du château s’endort, si vous tendez plus l’oreille, les couloirs semblent souffler : « il était une fois... ». La suite vous la rêverez dans une des chambres du Château du Pé •

>> chateaudupe.fr

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DOSSIER DU CAPITAINE

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Dossier spEcial Vinyle

ON CRAQUE POUR LA GALETTE

C’EST REPARTI POUR UN TOUR Par Lucie Gillet / Illustration : Alix Leroy

Certains le croyaient mort et pourtant son grain résonne encore dans les rues de Nantes. comme un objet que collectionneurs, labels et DJ s’arrachent À Nantes comme ailleurs, la galette connaît une seconde vie, et, qui sait, peut-être la vie éternelle ?

A

lors que le vinyle avait tout du banal dans les années 80, lorsqu’il était le support de prédilection de la musique, il est devenu, aujourd’hui, recherché par les collectionneurs. Tous sont des amateurs, et certains nostalgiques tentent de se remémorer quelques souvenirs de jeunesse. Emmanuel Piet, rezéen, a posé son premier disque sur une platine à l’âge de deux ans. Dès lors, une passion est née. Il se remémore ses tous premiers achats : un 45 tours de Queen qu’il regrette d’avoir égaré et le 33 tours de Mike Oldfield qu’il garde précieusement et qui « grésille un peu ». Aujourd’hui, il se considère comme un archiviste : « Au début je réalisais des tableaux Excel de ma collection et puis je rangeais les vinyles par ordre alphabétique. Aujourd’hui j’en ai plus de 3000, cette rigueur est devenue laborieuse ! Désormais je classe par genre musical. » Des dizaines de disques peuplent ses bibliothèques, souvent achetés « au coup de cœur », et qui n’ont parfois jamais été écoutés. « Parfois je recherche un disque et j’en découvre un autre par hasard. Tiens, ça fait longtemps que je ne l’ai pas écouté ; c’est la bonne surprise ! » Comme tout collectionneur, Emmanuel est attaché au charme de l’objet qui impose un certain respect. En ouvrant un vinyle, c’est tout un univers qui se révèle ; « certains sont de véritables tableaux ! » La forme est aussi importante que le fond. Beaucoup assurent que le son du vinyle est meilleur que celui délivré par le CD. « Il est plus chaud et plus chaleureux.» Pierre Garin, patron du

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salon de thé nantais Milles-Feuilles fait partie de ces audiophiles qui ne se lassent pas d’écouter un vinyle pendant des heures pour apprécier la qualité de restitution du son. Nostalgique, il a récemment ouvert un salon à l’étage du restaurant, où les amateurs se rassemblent autour d’une platine. Finalement, tous les collectionneurs ont une envie commune : celle de partager leur passion. « J’espère un jour léguer cette collection à mes enfants. Je ne m’imagine pas vendre un seul de ces disques, » confie Nicolas Guilloteau, alias Dj One Up.

Des ventes en hausse Les ventes de vinyles ont connu leur Louis d’Or dans les années 80, mais l’arrivée du CD bouleverse les habitudes des consommateurs et les ventes du disque noir sont en chute libre au début des années 2000. Les médias décrivent alors le CD comme « support révolutionnaire ». Pourtant, quelques années auront suffi pour que l’on se rende compte que ce dernier vieillissait mal et que le son restitué était de moins bonne qualité. Les mélomanes se tournent à nouveau vers le vinyle, un support qui a finalement fait ses preuves. Depuis deux ou trois ans, les disquaires nantais notent un regain d’intérêt pour la galette. « Il y a peut-être un effet de mode avec le retour en force du rock, mais c’est surtout une remise en question sur la manière d’écouter la musique. Les gens commencent à se lasser d’avoir des centaines de chansons téléchargées qu’ils n’écoutent jamais. Acheter un vinyle c’est une vraie démarche d’écoute. C’est sans doute acquérir moins de musique mais prêter attention à ses choix d’écoute, » explique Jean-Christophe co-gérant du magasin Mélomane. Et pour cause, la clientèle rajeunit et se féminise. Selon Sylvain, disquaire de Oneness Records « La côte d’amour est forte mais l’achat d’un vinyle représente un sacré budget, la TVA est à 19,6% ; ce n’est pas assez accessible. C’est dommage car c’est une manière de récompenser le travail de l’artiste et de le payer correctement ! » Les ventes de la

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galette sur le marché global de la musique restent alors marginales. « On ne retrouvera jamais les niveaux de vente des années 80 » se désole Jean-Christophe. Dans une société où l’industrie du disque est dominée par le numérique, difficile pour le vinyle de retrouver sa place d’antan.

RÊVE D’ARTISTES Depuis les débuts du vinyle, les labels indépendants ont, pour la plupart, été sensibles à son édition lors d’une sortie d’album. Il n’en est pas de même pour les majors qui l’ont laissé pour compte à l’arrivée du CD mais qui recommencent à s’y intéresser au vu de la chute des ventes du CD. Le label nantais Kythibong, qui produit des groupes régionaux, a toujours été attaché à l’édition du vinyle sans pour autant négliger le numérique. « Ce sont deux supports complémentaires. Nous sommes conscients que le son MP3 reste pratique pour transporter la musique et l’écouter n’importe


où. C’est pourquoi, désormais, nous insérons un coupon MP3 à l’intérieur du vinyle qui permet le téléchargement numérique, de manière légale, grâce à des codes. C’est un bon compromis, » explique Aymeric, co-fondateur du label Kythibong. Plutôt réservé aux groupes rocks à ses débuts, le vinyle concerne désormais tous les types de musique. Backpack Jax, groupe de musique hip-hop nantais, a privilégié la sortie d’un vinyle plutôt que celle d’un CD pour leur premier album lancé en octobre dernier. « C’est un objet qui regorge de charme ! On a rêvé de ce jour où notre nom serait inscrit sur la pochette ! Nous avons exporté le nôtre jusqu’aux États-Unis. Certaines personnes sont prêtes à mettre plus d’argent dans les frais de port que dans le prix du support, ce qui montre l’amour porté à cet objet ! » D’autres groupes éditent CD et vinyle simultanément pour des raisons pratiques. Fordamage, groupe rock de renommée, en fait partie. « En tournée, on vend autant de CD que de vinyles. Ceux qui connaissent notre musique ont tendance à privilégier le vinyle, à l’inverse, les gens qui nous découvrent en festival vont plus facilement acheter un CD. Acheter un vinyle ça donne un côté pointu, ça met peut-être la pression, » suppose la chanteuse Amélie avec humour. Même si tous les artistes, ou presque, rêvent d’éditer leur propre disque, il n’en reste pas moins beaucoup de contraintes. Une décision dictée par la passion, selon le DJ de Backpack Jax : « Pour sortir un vinyle il faut être vraiment passionné voire névrosé. La gravure coûte chère. Il faut aussi savoir faire des compromis sur la pochette. »

MIXER POUR DANSER

« Le vinyle a un côté un peu imparfait, c’est comme la vie. Un petit souffle continu s’en dégage, c’est ce qui fait son charme. » DJ Pharoah, animateur des soirées de la Funcky Saturday.

La galette, c’est aussi l’outil de travail des DJ ! Dans les bars ou en discothèques, elle reste l’objet incontournable pour danser sur les pistes. Pourtant, depuis l’arrivée du numérique, certains DJ ont fait le choix d’abandonner leurs platines pour ne mixer qu’à l’aide de logiciels informatiques. Ce qui, pour certains, est beaucoup moins charmant. DJ Pharoah, animateur des célèbres soirées de la Funcky Saturday au Hangar à

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bananes, ne jure que par le disque noir. « Je joue du vinyle. Je ne me pose pas la question, c’est naturel, ma musique est sur vinyle depuis toujours. C’est ce qui me fait vibrer. » Le son restitué est « prenant, vibrant, on peut y ressentir quelque chose. » DJ One Up a lui aussi conservé la pratique du mix sur vinyle. Ce dernier estime que le DJ forge sa réputation grâce à sa technique, son style musical et sa sélection de chansons. Pour cela, un travail minutieux de recherche doit être effectué. « Dans notre milieu on appelle ça, ‘‘digger’’ c’est-àdire chercher dans les bacs. L’objectif est de jouer des sons qui ne sont pas encore commercialisés, » raconte DJ One Up. « Cette recherche prend beaucoup de temps mais reste incontournable. Les voyages aussi aident à affiner sa sélection musicale. » Alors, quel avenir pour le vinyle dans les clubs, les bars, ou encore dans les lieux privés ? « Il a traversé l’arrivée du CD, puis du numérique. Il y a réellement un regain d’intérêt. On revient aux vraies valeurs. » DJ Pharoah, comme tant d’autres, n’ont pas fini de raviver la « vinylmania » !

Un éternel débat est né entre pro-analogiques et pro-numériques. Les uns ont à cœur de préserver l’authenticité du son du vinyle tandis que d’autres préfèrent évoluer dans la technique. Plus d’un siècle après son existence, la galette fait encore parler d’elle. Un objet que l’on espère immortel, un fantasme. À Nantes, le vinyle ne se cache plus. Son âme vibre et se partage entre amis autour d’un grain particulier •

> myspace.com/djoneup > melomane.fr > kythibong.org > backpackjax.net > myspace.com/fordamage > funkysaturday.blogspot.fr Illustration du dossier : Alix Leroy / alixleroy.tumblr.com

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SALON INTERNATIONAL DU DISQUE À REZÉ Le salon international du disque à Rezé fêtera sa sixième édition le samedi 17 et dimanche 18 novembre 2012. Fort de sa réputation, les exposants – professionnels ou amateurs – se déplacent désormais depuis la France entière pour vendre CD et vinyles. Tous viennent pour des ambitions différentes : nostalgiques d’un passé révolu, curieux mais aussi collectionneurs à la recherche d’un disque rare. 3000 personnes déambulent durant ce week-end dans les halles de la Trocardière. Une belle occasion d’enrichir sa collection ou d’acheter une platine vinyle, c’est la nouveauté de cette édition !

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CLICHÉS

Mon été à la mer

Participez vous aussi à notre prochain concours photos en envoyant votre photo à contact@idilenantes.com jusqu’au 14 novembre + d’info sur notre page facebook ‘‘idîle’’.

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Fabien Voileau© La Bernerie en Retz - 1998 vs 2011

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Florane Février© Le capitaine de Saint-Pétersbourg (face à la mer Baltique)

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Sandrine Brunelière© Un p’tit coin de paradis

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LE CARNET DES BONNES ADRESSES concentré de bons plans

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Produits frais

Italie authentique

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TERRITOIRE WEB

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aire du sport ? Facile. Planifier une partie avec d’autres joueurs, hors club ? Complexe. Malgré les réseaux sociaux, la réunion de joueurs motivés et la recherche d’un lieu restent un défi alors qu’il existe un potentiel de 44 millions de sportifs réguliers en France. Fort de ce constat, Bertrand Ouary crée Joosport : un outil de géolocalisation pour pratiquer du sport librement. L’utilisateur profite alors d’une application web et mobile qui référence 300 000 équipements sportifs français notés et commentés : accessibilité, propreté, parking, température des douches, l’utilisateur sait tout ! Se donner rendez-vous devient un jeu d’enfant. JooSport propose également à ses sportifs de découvrir via son webzine la pratique de sports peu connus comme le bossaball, le kronum ou le slackline. Joosport promet de belles rencontres dans l’univers du sport •

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PORTRAIT ÎLIEN

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MAX ZARGAL

LE MAGICIEN Par Gina Di Orio / Photo : Benjamin Juhel

DE SES MAINS À NOS YEUX TOUT EST ENCHANTEMENT

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out de noir vêtu et chapeauté, Max Zargal tire le rideau rouge. La magie opère, nos yeux brillent, et, Max nous dit, souriant : « C’est pour cela que j’ai décidé de ne pas grandir et d’être plutôt magicien ». Pour Max, la magie est une façon de prolonger l’enfance. C’est à l’âge de huit ans, au Maroc où il est né, qu’il découvre cette science secrète et décide de passer de l’autre côté du miroir. « Mon premier numéro devant mes camarades consistait à faire disparaître et réapparaitre une petite boule dans une boite. » Un tour simple mais qui fonctionne. Au même moment, Max se plonge dans l’univers des contes qui bercera toute sa jeunesse. Du verbe il passe à l’action, du récit au tour, et de ses mains naît l’illusion. Max fait de la magie, il ne l’entend plus seulement contée. Le 24 septembre 1977, 12h30 à la gare de Nantes, Max posait ses valises. De Rabbat à la Cité des ducs, « un long périple » se souvient-il. Il y vient pour étudier les mathématiques et la physique. Avait-il oublié ce qui faisait briller les yeux des gens ? Max nous rappelle par un clin d’oeil : « Le magicien est un physicien !». La magie ne l’a jamais quitté, elle devient, après ses études, son quotidien. De rues en scènes, il explore tous les pans de la prestidigitation. De son chapeau sortent les rêves des petits et des plus grands. Max nous conte ses plus belles rencontres tandis que le café disparait peu à peu de sa tasse. Ce n’est pas un tour, il le boit. Mais il est vrai que le magicien nous fascine au point de croire qu’à ses côtés tout serait possible. Il en rit. Car, au-delà de cette physique amusante, de ces « trucs » et techniques, Max vit la magie comme un partage, une véritable alchimie avec son public. C’est donc attaché à cette échange, lorsque la scène embrasse la salle, que le magicien a fait de l’île de Nantes le territoire de ses prochains enchantements : Le Lieu Magique. Les quais de la Loire ont réussi à le charmer. Et, comme au premier tour, le magicien s’extasie encore de toutes les petites paillettes qu’il sème dans les yeux de ceux et celles pour qui sa magie réveille encore leur âme d’enfant •

Max vit la magie comme un partage, une véritable alchimie avec son public

>> lelieumagique.com

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ÎLE DE NANTES

INAUGUREE

EXPOSITIOn

Première structure municipale basse consommation, l’école Aimé Césaire est faite d’une ossature bois et d’un toit végétalisé. Elle a accueilli ses premiers élèves le 4 septembre dernier. À terme, le bâtiment abritera également une crèche et un centre de loisirs.

Une nouvelle exposition révéle la phase 2 de l’aménagement de l’Île de Nantes. Outils interactifs (maquette 3D), vidéos et une maquette de l’île sont à découvrir.

ECOLE AIMÉ CÉSAIRE

EXPOSITION

ÎLE DE NANTES 2

Exposition permanente. Du vendredi au dimanche de 14h à 18h au Hangar 32, 32 quai des Antilles, île de Nantes.

ATELIER TREMPOLINO

HANDICAP & MUSIQUE En partenariat avec l’association MAH (Musique Action Handicap), l’atelier permet la pratique de la musique aux enfants et adultes en situation de handicap mental pour que chacun puisse découvrir sa sensibilité et sa créativité musicale. Les séances hebdomadaires d’une heure comprennent un temps de relaxation (exercices corporels et de respiration) en début et en fin de séance ainsi que de la pratique musicale (exploration de la voix, du rythme et pratique instrumentale). Des restitutions de ces ateliers se feront en public. Intervenant : Thierry Joseph.

Du 26 septembre au 9 novembre au Quartier de la création, immeuble Euréka - 1 mail du Front populaire, île de Nantes.

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Du 11 octobre 2012 au 13 juin 2013. Le jeudi de 18h à 19h pendant les périodes scolaires. 250€ l’année. Trempolino : 02 40 46 66 33 / info@trempo.com


UNE RUBRIQUE EN PARTENARIAT AVEC SAMOA & QUARTIER DE LA CRÉATION

PROJET URBAIN

PHASE 2 DÉVOILÉE

Aménagement de la rue Paul Nizan, dans le Faubourg / Illustration Didier Ghislain pour uapS

AVEC UNE ÉCONOMIE DIVERSIFIÉE ET LA MIXITÉ COMME MODÈLE, L’ÎLE DE NANTES REFLÈTE LA VOLONTÉ DE RELEVER LES DÉFIS DE DEMAIN

V

oici venu le temps d’imaginer de nouvelles façons de vivre sur l’île. Alors que la 1ère phase de transformation de l’île de Nantes s’est déroulée de 2003 à 2012, la 2ème phase s’enclenche de 2012 à 2030 pour offrir à la métropole une réponse originale adaptée aux nouveaux enjeux urbains. De 2020 à 2025, le projet regroupera au sud-ouest de l’île, sur une dizaine d’hectares, les services de l’Hôtel-Dieu et de l’hôpital Nord-Laënnec, ainsi que les activités inhérentes à ce grand pôle de Santé. Le Chronobus C5 et la véloroute permettent de relier les espaces de rencontres et retisser les connexions. Les interventions porteront sur le boulevard des Martyrs-Nantais, autour de l’église de la Madeleine, sur le boulevard Gustave-Roch et la place Mangin. Le Chronobus C5 reliera le quai des Antilles à la Gare sud. Les pistes cyclables s’in-

sèreront dans ces parcours, mais aussi sur l’allée Paul Nizan, les boulevards Vincent-Gâche et Babin-Chevaye reconfigurés. À l’Est, un parc urbain sera créé sur les sites des anciens entrepôts Brossette, du secteur de la rue Viviani, ou encore de la rue Anatole de Monzie. La Prairie-Au-Duc préfigure un quartier innovant. Dans le parc des chantiers, il s’agit de créer un quartier résidentiel où les logements côtoient les équipements et les activités afin d’attirer les familles. Les halles Alstom seront au coeur de la création avec le projet de l’architecte Franklin Azzi qui transforme le site pour l’ouvrir sur la ville en démolissant une partie des halles. Il reliera les différents éléments du programme tout en associant ce pôle créatif aux autres établissements du site tels que l’École d’architecture et bientôt Sciences Com •

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EN TERRE DE LOIRE

ON A TESTE

LA ROUTE DU

MUSCADET Par Damien Gillet

« UN BON VIN NE MENT JAMAIS »

À

seulement vingt minutes de Nantes, l’histoire du Muscadet se laisse conter. Nous découvrons un breuvage fin et complexe autour de trois Appellations d’Origine Contrôlée (AOC) : Sèvre et Maine, Côtes de Grand Lieu et Côteaux de la Loire. Le cépage Muscadet ou Melon de Bourgogne est arrivé dans la région vers 1635 grâce aux Moines bourguignons. Jaune pâle à jaune d’or, le Muscadet a fait le bonheur de nombreuses tables et nous voilà aujourd’hui au coeur des vignes et des domaines qui hissent haut son nom. C’est à Château-Thébaud que débute notre route. Au domaine Poiron Dabin, Jean-Michel et Laurent Poiron nous accueillent à coeur ouvert et le verre à la main. Mais nous ne faisons que « déguster », donc cracher, sinon quoi la fin de la journée risque d’être rude : l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, il doit être consommé avec modération. Nous sommes ici sur les terres qui bénéficient de l’AOC Muscadet-Sèvre-et-Maine. Le sol est riche en gneiss, pierre brune tendre, et en granit friable, cette roche jaune pleine de quartz. Un terroir qui donne un vin minéral en bouche. Sur 67 hectares le domaine est vallonné ; de creux en monts, des cours d’eau l’entourent. Des petites libellules accompagnent notre marche, c’est d’ailleurs l’emblème de la Maison. Un peu plus loin, à Bouaye, au Domaine des Herbauges, nous découvrons le Muscadet-côtes-de-grand-lieu.

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Quatre générations de vignerons se sont succédées, aujourd’hui Jérôme Choblet reprend le domaine familial. L’agriculture y est raisonnée, ce qui signifie qu’il y a l’analyse avant l’action avec des produits les plus naturels possibles. Le paysage est plus plat, le sol plus sableux, le domaine borde les rives du lac de Grand Lieu et les vignes s’imprègnent des embruns de la côte atlantique non loin. Entre l’estuaire, l’océan et le lac, le Muscadet produit est rond, fruité et un peu iodé. Un coup d’oeil à travers vignes : des biches ! Nous quittons le domaine sur cette délicieuse apparition : cap sur Anetz au Domaine de la Paonnerie ! Nous sommes dans le pays d’Ancenis qui, dès le XVIe siècle, joue un rôle central dans le commerce et le transport des vins de la région. Jacques et Agnès Carroget produisent du Muscadet-côteaux-de-la-loire, un vin corsé et nerveux. Sur leurs terres, environ 23 hectares, la manière d’élever et de soigner les vignes est certifiée bio. Tout y est donc « nature » tout comme leurs vins (non filtrés et sans souffre ajouté) qu’ils souhaitent « vivants ». Le plaisir est évident et sans artifice. Micro granite, schistes et roches éruptives composent principalement le sol. Des dépôts de sable rappellent la présence de la Loire. La route du Muscadet réserve bien des surprises, tant au niveau de ses panoramas que des belles rencontres qu’elle engendre avec des vignerons fiers de leur région et attentifs à leur production. L’image cruellement réductrice du Muscadet est effacée lorsque l’on prend le temps d’écouter, de voir et de déguster. Le Muscadet a tout d’un grand. Le soleil se couche, il rougit sur les vignes à perte de vue. Les vendanges sonnent la fin de notre périple • > Domaine Poiron Dabin à Chantegrolle 44690 Château-Thébaud www.poiron-dabin.com / 02 40 06 56 42 > Domaine des Herbauges aux Herbauges 44830 Bouaye www.domaine-des-herbauges.com / 02 40 65 44 92 > Domaine de la Paonnerie, 44150 Anetz www.lapaonnerie.fr / 02 40 96 23 43

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D’ÎLE EN ÎLE

ON A DECOUVERT

LE PHARE DE L’ÎLE VIERGE

SANS ASCENSEUR Par Gina Di Orio / Photos : Damien Gillet

365 MARCHES PLUS TARD, NOUS Y ÉTIONS ENFIN

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ne légère brume enveloppe la presqu’île de Crozon. Il est 14h. Un petit bateau approche, nous sommes à Plouguernau et visons l’îlot que nous discernons à peine, et pourtant si proche : l’île Vierge. Une minute de traversée houleuse nous suffit. Le marin chauffeur a voulu nous divertir, fendant la mer sans retenue. Nous sommes presque trempés, mais le sourire ne quitte pas nos lèvres. Un « petit phare » a vu le jour en 1845 sur ces terres mais, faute de portée suffisante, il sera remplacé cinquante deux ans plus tard par le plus grand, celui qui attise notre curiosité du haut de ses 82,50 mètres. Tout de pierres de taille conçu, ses murs se parent d’opaline bleue et son escalier suspendu tournoie. L’ascension est heureusement faite de pallier pour nous permettre de souffler, mais le mieux est encore de garder le rythme. Pour ne pas désespérer, les marches nous indiquent leur numéro. 360, plus que cinq marches et nous voilà littéralement transportés par un panorama à couper (une seconde fois) le souffle : la brume s’est levée, l’embouchure de l’Aber-Wrac’h s’offre à nos yeux. La découverte se solde inéluctablement par une descente où l’oeil se jette dans le tourbillon de vide que dessinent les escaliers. Alors c’est un peu fébrile que nous retrouvons la terre ferme mais avec en tête une vision fantastique et une certaine fierté : celle d’avoir gravi le plus haut phare d’Europe • >> www.ecomusee-plouguerneau.com

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Nantes -Plouguernau 3h40

Plouguernau - île vierge 2 min


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CARNET DE VOYAGE

EN BÉRET DE B À Z

BIARRITZ Par Damien Gillet

LE PALACE D’EUGENIE

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ugénie de Montijo s’était réfugiée à Biarritz avec sa famille et s’y maria en 1853 avec l’empereur Napoléon III. Le couple impérial y séjourna pendant deux mois et acheta un grand terrain pour y construire une résidence, la villa Eugénie, dans laquelle ils séjournèrent pendant une douzaine d’années. La princesse fut très appréciée et conquit le coeur des habitants de la région. C’est le début d’une période faste pour la ville. De nombreux notables et têtes couronnées viendront alors à Biarritz : le roi des Belges, le prince de Monaco, la reine d’Espagne, Bismarck. Ils en firent une destination des plus prisées. Aujourd’hui la villa est devenu l’hôtel du Palais. Véritable hôtel de luxe il offre aux plus fortunés un séjour en tête à tête avec l’océan, et pourquoi pas dans les appartements de l’impératrice Eugénie.

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LA TRILOGIE BASQUE

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ans tout le Pays Basque, à Biarritz comme à Bidart ou Arcangues c’est la trilogie Basque qui ordonne le paysage : une église, une mairie et un fronton, bien évidemment ! Terre de la pelote basque qui réunit plusieurs jeux de balle, le fronton ou la plaza (en basque) fait partie du décor du plus petit bourg. Chistera, gants, paleta, pala, xare ou raquette, c’est à peu près tout le matériel qu’il faut pour pratiquer les différents jeux, tous dérivés de l’ancien jeu de paume. Frontons extérieurs, murs à gauche et trinquets, les terrains de jeu peuvent prendre des formes et des dimensions variées. Le pelotari tout de blanc vêtu perpétue une tradition vieille de plusieurs siècles. Il est agréable en fin de journée de voir des passionnés se retrouver autour d’un jeu qui prolonge l’essence d’une mémoire.


SEA SURF AND SUN

LE SOUFFLE DES ARENES

orsque tu ne sais pas faire une passe au rugby, que le golf t’ennuie et que la pelote n’est décidément pas ta tasse de thé... et bien tu surfes ! Biarritz, sur la Grand Plage c’est un peu la Californie. Milk shake à la main, soda dans la poche, on se balade en maillots, en short et en tongs presque toute l’année. Les corps bronzés se prélassent au soleil et s’exercent aussi dans les vagues. Un certain Jacky Rott avait tenté de créer une planche dans les années 50, en vain. En 1956, ce sont les Californiens Peter Viertel et Dick Zanuck qui rapportent la première planche de surf lors du tournage du film Le Soleil se lève aussi, à Biarritz. Les premières vagues seront surfées sur la Côte des Basques. En 1964, la Fédération Française de Surfriding siège à Biarritz. Le surf devient un sport à part entière ici et ailleurs !

es arènes de Biarritz-Bayonne, l’un des monuments d’une tradition ancestrale, nous ouvrent leurs entrailles : Olé ! Les gradins sont vides et la nouvelle saison se prépare. Sur le sable des arènes, les plus grandes du Sud-Ouest, on imagine la ferveur des jours de fêtes d’une tradition parfois décriée. En rouge et noir, les passions s’enflamment et la foule s’y presse de juillet à septembre pour les ferias. Sur les barricades, les cornes ont laissé leurs traces. Inaugurées en 1893, les arènes accueillent encore aujourd’hui les plus grands matadors lors de corridas ou novilladas (une corrida opposant de jeunes taureaux). Derrière ce décor mauresque, la petite chapelle évoque le précieux rituel et l’infirmerie rappelle que l’heure peut être grave. Mais les arènes nous envoûtent, son souffle nous retient.

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SEJOUR TOUT EN 1

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1 hôtel : Sofitel Le Miramar

Un hôtel luxueux dans un cadre enchanteur et un institut de thalassothérapie au concept unique et novateur : 4 pavillons privatifs à capacité d’accueil limitée.

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En plein coeur de Biarritz, face à la Grand plage, l’Opale propose une cuisine très fraîche et légère, et des plats plus gastronomiques. Petit plus : sa terrasse panoramique avec vue sur l’océan.

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TOUT EN PHOTOS 1 2 3 4 5 6 7 8

Palace d’Eugénie Grand plage vue du Palace Golf d’Ilbarritz Rocher de la Vierge Château du Baron de l’Epée Maison pirate Musée de la mer Les arènes

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la Vitrine

Vous invite à voter pour la meilleure cuvée du 11 au 13 octobre !

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©Collectif KLP

ESCALES

KLP CÉLÉBRATION

BATTLE INTERNATIONAL

DE BREAK DANCE

UNE 4ème édition DE PERFORMANCES DE HAUT NIVEAU LES 19-20-21 OCTOBRE

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e temps d’un week-end, les acteurs du hip-hop nantais et des artistes venus de France et du monde se réunissent afin d’enrichir la scène locale et régionale. Une soirée Warm Up ouvre les célébrations le vendredi 19 octobre à Stéréolux, l’occasion d’organiser les dernières qualifications des équipes qui participeront à la compétition du lendemain. Un temps d’exhibition animera la soirée avec un face à face dansé entre Krimo, membre de KLP et Jiggz, membre du crew new-yorkais Supreme Beings. Le samedi soir, le Battle Break Dance est le point d’orgue de l’événement : Onyx se transforme en véritable arène où les seize équipes venues de Finlande, des États Unis, d’Espagne et des quatre coins de France s’affronteront à deux contre deux au son des musiques mixées par les Dj’s invités. Le dimanche, place à la formation avec deux temps de stage destinés aux amateurs et aux danseurs de niveau avancé, dispensés par des danseurs reconnus par la scène artistique hip-hop. Ce week-end s’annonce haut en performances ! •

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THEATRE

EXPOSITION

Alejandro Jodorowski 11/1O à l’Odyssée

Hell’O Monsters 13/10 au 11/11 au Lieu Unique

LE GORILLE

MODERN GHOSTS

Un gorille capturé dans la forêt africaine est embarqué pour être exposé dans un zoo. Afin de sortir de cet enfermement, il décide de devenir un homme. Il acquiert la parole et devient phénomène de music-hall.

Le collectif belge cultive l’étrange et le fantastique en créant un univers enchanteur comme une résistance poétique au monde tangible. Contes, mythes et allégories construisent leur corpus visuel dans un monde nostalgique.

THEATRE MUSIQUE

CONCERT

CARMEN MARIA VEGA

PRÉSENTS

Les Pilleurs d’Épaves 23 au 27/10 au Parc des Mahaudières, Rezé

©Damien Bossis

12/10 à Capellia

Sur scène, entourée de ses musiciens, elle transmet avec rage, humour et tendresse des chansons à son image, faites de textes incisifs et de refrains percutants. Elle séduit autant qu’elle bouscule.

Cette création 2012 est une invitation à l’errance dans la cohue d’une grappe d’humains attachants, empoignant leur époque par les cornes. Vagabondage théâtral, musical et expérimental.

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ESCALES

JEUNE PUBLIC

+18mois

+5 DANSE ans

MUSIQUE +3ans

CONCERTINO EN SI

JE SAIS PLEIN DE CHOSES

24-25/10 à Onyx

24/10 à Capellia

14/11 à la Gobinière

Les 2 musiciens offrent un panel de sons nouveaux avec des instruments parfois étranges. Les mélodies sont entêtantes et les textes malicieux pour un moment aux accents New Orleans, funk ou groove.

En alliant des sons, des mots, des mobiles et des formes animées, 2 marionnettistes embarquent le jeune public dans un bel univers où il retrouve toutes ces choses qu’il connaît et qui le font grandir.

©Erik Damiano

LE PETIT CHAPERON ROUGE

THEATRE D’OMBRE

La fable est revisitée dans une fantasmagorie portée par les corps, les gestes et des effets spéciaux minimalistes. Souffles courts, grognements féroces, suivez le chaperon rouge des temps modernes.

LITTERATURE

EXPOSITION

Blues sans frontières 13/11 à la Salle Paul Fort

29/9 au 1/12 au Blockhaus DY10

WELCOME TO OUR FUTURE

©Derprojektor

©Yann Orhan

8 au 11/11 au Grand T

Direction le Grand Nord, avec des auteurs venus du Danemark, de la Finlande, du Groenland, de l’Islande, de la Norvège et de la Suède. 4 jours de lectures, de films, de rencontres, de débats…

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CONCERT

GRACE

rencontres Littéraires norDiques

n° 11 oct-nov 2012

Nomade depuis l’enfance, Grace a sillonné le monde et nourri sa musique de cette joyeuse bohême. Libre et coloré, son blues pluriel se marie à merveille avec le folk, la soul, le reggae...

L’exposition propose à chacun d’ouvrir son imaginaire, entre les murs d’un blockhaus, sur une fin du Monde improbable : si nous sommes aux portes du dernier jour, que va-t-il se passer le jour d’après ?


Visuel et typo : Akatre

Offrez-vous une saison théâtre et danse à la CARTE ! Joël Pommerat Boris Charmatz / Musée de la Danse Fabrice Murgia Le Théâtre des Cerises William Shakespeare Loïc Touzé / Oro Nadia Xerri-L. Pascal Rambert Cie KLP / Sofian Jouini Louis-Ferdinand Céline Pauline Bourse / Cie Möbius-Band Groupe Entorse L’Encyclopédie de la Parole / Joris Lacoste Pierre Sarzacq / NBA Spectacles

... TU-Nantes Scène de recherche et de création contemporaine www.tunantes.fr - 02 40 14 55 14 facebook/tunantes.fr twitter@tunantes

n° 11 oct-nov 2012

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ESCALES

EXPOSITION

10ème édition 31/10 au 4/11 à Nantes

Julien Nédelec 28/9 au 4/11 au FRAC

12ème édition : Origines 7 au 12/11 à la Cité et au Lieu Unique

Nouveaux talents et groupes dont la réputation n’est plus à faire se mêlent. Une balade musicale qui condense découvertes en cinq jours, et neuf espaces emblématiques ou incongrus de la cité.

L’artiste part des mots, du son mais sans oeuvres sonores. Il retranscrit plastiquement des bruits. Des bruits colorés avec un ensemble de 6 caissons, des bruits photographiques avec un cliché de la nuit

Les fondateurs et les géants de la science-fiction mondiale seront célébrés. Post-humanité,intelligences artificielles, utopies technologiques, nouveaux défis scientifiques seront à l’honneur.

DANSE

ARTS DU CIRQUE

SOY

ELEKTRO KIF Blanca Li

15/11 au Quatrain

Blanca Li fait sortir la « danse électro » de la performance pure pour l’installer sur la scène d’un théâtre, dans un projet chorégraphique contemporain inventif, vif et frais avec 8 jeunes danseurs.

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FESTIVAL

FESTIVAL

n° 11 oct-nov 2012

UN BRUIT BLANC

UTOPIALES

THEATRE

NUMÉRO DE CIRQUE

LIFE : RESET

17/11 à Ligéria (Sainte-Luce s/loire)

Fabrice Murgia / Artara 21 au 23/11 au Théâtre Universitaire

8 artistes viennent présenter leurs numéros, spectacles de courte durée dont la forme d’écriture, spécifique au nouveau cirque, a permis d’aborder la diversité et la richesse d’un art moderne.

La destinée d’une jeune femme sans horizon. Un spectacle d’une beauté fascinante, troublant et profondément humain, soutenu par un paysage sonore et un environnement vidéo maîtrisés.


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