Magazine idile # 9 Avril / Mai 2012

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# 9 AVRIL -MAI 2012 MAGAZINE GRATUIT DE NANTES & SA RÉGION n° 9 avril-mai 2012

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SOMMAIRE 06 > PORTRAIT CONTINENTAL

08 > MISE À FLOT

10 > LES CALES

12 > UN OEIL SUR

David & Perrine, des vies au bout du fil

Du nouveau à Nantes et alentours

La Galerie RDV, rencontre avec l’Art Contemporain

Un gîte en ville

18 > CLICHÉS

22 > PORTRAIT ÎLIEN

24 > LE TALENT DU N°

25 > LES BONNES ADRESSES

Mon animal fait sa star

Pierre Leboucher, la voile Olympique

Scylla, la magie de l’instant

À découvrir, à shopper...

30 > PORTRAIT 2.0

32 > LÎLE DE NANTES

34 > ABCDD

35 > MADE IN NANTES

Le blog de Bénédicte Voile

Du nouveau sur l’île

Une fleur, un brin impactante

Camt’art, l’art mobile

36 > LA PETITE HISTOIRE DE...

38 > IDÎLE DANS LE MONDE

40 > NANTAIS D’AILLEURS

42 > D’ÎLE EN ÎLE

L’aventure carnavalesque

Des poupées porteuses de rêves

Arnaud Boisteau à Dublin

L’île d’Yeu, petit eden

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46 > CARNET

48 > ESCALES

50 > ESCALES ++

Istanbul, cité de légende

Avril-Mai 2012

Histoire d’Argan le visionnaire

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ÉDITO Le temps de battre la mesure

Gina Di Orio

Tous les ans, à la même époque, comme sur un tableau noir, le même problème se pose. Et, tous, mauvais élèves, que nous sommes, restons ébaubis à l’annonce de ce changement, qui, pourtant revient chaque printemps, depuis maintenant presque quarante ans. « Ah, bon ? C’est ce week-end ? ». Oui, l’heure d’été est arrivée et quelle surprise depuis 1975 ! C’est comme si plus les choses se répétaient et plus on les oubliait. Complexité humaine, certainement. Au départ institué par souci d’économie d’énergie le changement d’heure est devenu un fait sociologico-comique. L’effet de surprise est passé, nous adoptons alors la fameuse position du penseur. Froncement des sourcils, regard chercheur, main sous le menton ; concentration. Tous autour de la table, nous cherchons nos repères. « Alors ça veut dire que lorsque je me coucherai ce soir à 22h48, il sera en fait... ». Silence. « Attends...moi je me lève à 8h, alors si nous perdons une heure... nous perdons une heure c’est bien ça ? ». Pause générale. Tout le monde finit par se faire un dessin. Les pouces se lèvent, les index, puis les

Rédactrice en chef

majeurs se dressent. Silence, ça compte ! Quelqu’un entre dans la pièce et avant même qu’il n’ouvre la bouche, nous lui lançons tous un « Chut !!! » retentissant ! Il s’en moque - et finalement, il a bien raison, puisque nous ne sommes quand même pas en train de résoudre le problème mathématique de la conjecture d’Euler - et nous livre sa bonne parole : « Juste pour demain, n’oubliez pas de changer d’heure. Il ne s’agit pas d’arriver à 9h au lieu de 8h ! ».L’élu. Rangez vos calculettes ! Nul ne sait encore si l’année prochaine la résolution du temps sera ce même moment surréaliste où l’Homme en perdant l’heure perd également son temps à calculer sa perte. Et finalement, je me suis retrouvée ce dimanche matin, sur la côte face à l’Océan, avec pour seule mesure du temps , celle que nous impose la nature. L’eau va et vient sur le sable, le vent tourne, les herbes s’agitent et le soleil finit par prendre son bain, là-bas, au loin, tout à l’Ouest. Bon printemps !

OURS Le magazine IDÎLE est édité par la société IDÎLE / SARL au capital de 5000 euros / 9 rue Louise Weiss, 44200 Nantes / contact@idilenantes.com / www.idilenantes.com Directeur : Damien Gillet / damien@idilenantes.com Rédactrice en chef : Gina Di Orio / gina@idilenantes.com Secrétaires de rédaction : Marylise Deveaux / Michel Di Orio Couverture : Photo : Damien Gillet / Modèle : Antoine Gobin Stylisme : Gina Di Orio / Lunettes : Le Petit Salon des Créateurs Publicité : Damien Gillet / pub@idilenantes.com Rédacteurs : Annick André, Gina Di Orio, Céline Galbrun, Marion Jeannoël, Lydia Mammar, Stéphane Lemaire.

Photographes : D. Gillet, V. d’Eaubonne, L. Cottin, S. Le Dû, F. Guerineau, G. Saby, L. Philippe. Remerciements : nos distributeurs, nos diffuseurs et nos annonceurs. Magazine imprimé par Cartoffset, La Billiais Deniaud, 12 rue Albert de Dion, 44630 Vigneux de Bretagne sur papier PEFC avec des encres végétales, Imprim’vert. Dépôt légal à parution. Le magazine IDÎLE est un bimestriel gratuit. ISSN 2112-1834 ©Tous droits de reproduction réservés.

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PORTRAIT CONTINENTAL

Perrine Cierco & David Lippe

DES VIES AU BOUT DU FIL Par Gina Di Orio // Photo : Vincent d’Eaubonne

L’énergie passe par leurs mains : Un petit monde s’anime, des « choses » s’expriment.

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orsqu’ils sortent de l’atelier pour mettre en lumière les marionnettes qu’ils font vivre et mourir d’un geste, Perrine Cierco et David Lippe ne font qu’un. Leur histoire a débuté sur les bancs de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts de la Marionnette, elle continue au gré de projets théâtraux, avec leur Compagnie Animatière. « Tout ne tient qu’à un fil » ; ils s’amusent tous deux de cette expression trop facile mais si juste, qui initie notre plongeon dans ce monde animé, sur les airs jazzy de Petrucciani qui font vibrer leur salon. « Nous utilisons la marionnette contemporaine dans son acception la plus large tout en nous appuyant sur son histoire et ses traditions. » Anthropomorphe ou conceptuelle, à tringle, à doigts, à fils ou d’ombres, chaque tribu de marionnettes répond à une histoire et un rapport particulier qu’entretient le marionnettiste à l’objet. Perrine, également plasticienne, crée de véritables familles pour chaque spectacle et au-delà de l’esthétisme, elle sélectionne la manipulation qui s’accordera le plus au rapport voulu : « La manipulation par le haut donne au marionnettiste une position de demiurge, à l’inverse le rapport est différent et lorsque nous nous plaçons derrière elle, c’est à l’effacement de notre corps que nous travaillons ». Manipulateurs de l’ombre, Perrine et David se décalent parfois pour permettre l’interaction, et devenir acteurs, à leur tour. Imaginez-vous, un instant, parler à la main que vous contrôlez...C’est un peu sortir de soi, n’est-ce pas ? Cette distance, c’est bien l’objet qui la permet. Le spectateur a, lui, aussi son rapport personnel à la « chose », qui, par magie, s’éveille le temps d’une histoire. La marionnette fait appel à l’enfance, et ramène à la simplicité de s’émouvoir face à l’ina-

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La marionnette fait appel à l’enfance, et ramène à la simplicité de s’émouvoir face à l’inanimé. nimé. Le spectateur décide de se projeter ou non dans l’objet, de se reconnaître ou pas, il a ce choix. Le miroir n’est pas évident, ce ne sont pas des comédiens de chair et d’os comme nous qui évoluent sur scène, mais des formes inertes à qui l’on insuffle une vie et surtout des émotions. « Nous donnons à voir, à imaginer » nous souffle David. « La fragilité, le moment poétique qu’inspire le théâtre de marionnettes est l’écrin d’émotions que nous souhaitons transmettre, d’histoires du passé parfois lourdes qui parlent à la mémoire collective.» Le travail du corps prime avant même de toucher l’objet. « Nous avons pleine conscience de notre corps, nous savons ses expressions que nous tentons de transposer via l’énergie qui passe dans nos mains ». Le moindre changement d’inclinaison d’une tige de fer et toute l’expression se voit changer. À la recherche de l’émotion juste, David et Perrine nous avouent : « Nous ne contrôlons pas tout, la perception de ces émotions, leur décodage revient aux spectateurs ». Tandis que les marionnettistes initient l’expression, le public la capte et la perçoit à sa façon. Et c’est ce dialogue d’expressivité qui leur plait. Élégance et Guillotine, A fables ! ou encore Les Discrets, chacun de leur spectacle, dans un théâtre d’ombres et de lumières, expose l’instant fragile de deux marionnettistes que nous quittons sur ces mots : « rien n’est immuable » •


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MISE À FLOT

1ÈRE EDITION

ART CODE ATTACK

INAUGURÉ

MÉMORIAL DE L’ABOLITION

DE L'ESCLAVAGE

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uand l’Art envahit les rues d’une ville sous forme de QRCodes. Ce nouvel événement organisé par Ae-editions aura lieu du 23 mars au 23 avril à Nantes, Angers et Cholet. Dans le souci de rendre la découvertes d’artistes accessible à tous et de diffuser autrement des oeuvres, ArtCode Attack relève le défi avec 4 photographes et artistes de la Lumière : Guillaume Cesbron, Gildas Paré, Julien Breton (Kaalam) et François Guérin. Armés de votre Smartphone, découvrez ces oeuvres via des QRCodes à scanner au détour d’une vitrine. >> www.artcodeattack.com

SUR VOS MOBILES

L'APPLI TAN 8

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a TAN a lancé son application mobile gratuite le 12 mars 2012 pour consulter les horaires et l’info trafic.Dès le mois de mai, vous pourrez enregistrer vos arrêts, itinéraires et lignes favorites. Dès cet été, vous pourrez acheter vos tickets 1h et 24h et voyager en validant ces tickets directement depuis votre mobile. Le contrôle se fait par l’écran de votre téléphone ! À la rentrée, chacun pourra se repérer sur le réseau Tan grâce à la réalité augmentée.Et en 2013, les horaires des bus (actuellement en temps théorique) basculeront en temps réel.


EN LIBRAIRIE

REZÉ, UNE VILLE DE BANLIEUE ET ALORS !

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ieille de plus de 2000 ans, avec ses 40 000 habitants, Rezé est la quatrième ville de Loire-Atlantique. C’est son histoire municipale des années 60 jusqu’à la fin du 20e siècle qui est retracée. « Mon livre, c’est 40 ans d’histoire d’une ville : Rezé », dévoile Michel François, l’auteur. Sur 315 pages, les lecteurs pourront découvrir 50% de témoignages de Jacques Floch – successivement adjoint au maire et maire de Rezé puis député et secrétaire d’État sous le gouvernement de Lionel Jospin – en complément des archives longuement étudiées par Michel François. « J’ai dû passer 200 heures à effectuer des recherches, j’ai également relu tous les conseils municipaux, les revues de presse, etc. J’en ai appris des choses et j’ai essayé de transmettre le maximum de mes découvertes dans ce livre ». >> «Rezé, une ville de banlieue et alors !» de Michel François, entretiens avec Jacques Floch aux Editions Amalthée (20€)

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LES CALES

LA GALERIE RDV RENCONTRE AVEC L'ART CONTEMPORAIN Par Gina Di Orio // Photo : Galerie RDV - artiste : Livia Deville «Glissements de peinture»

L’Art Contemporain a pris ses quartiers...

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l est 17h30, 16 allée du Commandant Charcot. Entre la Gare et le Château, nous poussons timidement une porte, celle de la Galerie RDV. Léa Cotart-Blanco, maîtresse des lieux, nous reçoit là où ne nous attendions pas à rencontrer l’Art Contemporain. Sur cette allée longtemps parée de tavernes et autres boutiques « de joies », la Galerie s’est jouée de son environnement et de son passé, elle a trouvé en son emplacement un avantage stratégique et les faveurs de ses visiteurs réguliers et ponctuels. En effet, Jean-François Courtilat, directeur de la Galerie RDV, souhaitait un endroit directement accessible depuis la rue, non reconnu comme lieu d’art. En revanche, la galerie s’inscrit dans un parcours logique où le Lieu Unique, le Musée des Beaux-Arts, le Château des Ducs de Bretagne ou encore la Drac marquent le quartier du fer rouge de l’Art Contemporain. Depuis mai 2007, la Galerie RDV répond à une des problématiques que JeanFrançois Courtilat avait à cœur de soulever, celle de pouvoir offrir un lieu qui accepte d’exposer un seul et unique artiste chaque fois. « Il n’est pas toujours chose facile, dans le milieu de l’Art Contemporain, d’exposer seul… », nous confie Léa. Ici, chaque artiste bénéficie donc du lieu tout entier ; il lui appartient de l’investir comme il le souhaite.

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Les artistes exposés viennent d’ici et d’ailleurs, ils sont de renoms et émergents, formés à l’art qu’ils pratiquent et autodidactes.


Les artistes exposés viennent d’ici et d’ailleurs, ils sont de renoms et émergents, formés à l’art qu’ils pratiquent et autodidactes. « Certains artistes viennent à nous, d’autres sont d’évidents coups de cœur à qui nous proposons le lieu. Ce à quoi nous nous attachons réellement est la richesse de la proposition car notre programmation se veut volontairement éclectique. ». Sculptures, tableaux, photographies, vidéos…la Galerie ne se ferme à aucun support. L’arrière-salle, généralement dédiée aux projections vidéos, sert aussi d’atelier de création. Même si la galerie se veut espace de démonstration et non de production, elle réserve ce coin aux montages des oeuvres et aux soubresauts créatifs des artistes qu’elle accueille. Galerie associative, elle offre à l’artiste tout ce dont il a besoin pour son exposition ; et, parce que l’artiste vit de son art, la Galerie RDV propose à cinq d’entre eux, chaque saison, de produire vingt cinq lithographies qui seront mises en vente pour rémunération. « C’est l’occasion pour les artistes de s’essayer à la lithographie (s’ils ne connaissent pas), au Musée de l’imprimerie, et leurs productions originales et uniques

sont vendues à la Galerie. Nous pensons qu’il est juste de pouvoir permettre ce geste rémunérant. ». Rythmée par une nouvelle exposition tous les deux mois, la Galerie RDV organise également deux expositions collectives en fin de saison, dont une consacrée aux fameuses lithographies, puis une exposition hors les murs. En véritable médiatrice, Léa nous explique que toutes ces démonstrations, selon elle, appellent à parler de l’art, à en discuter. Titiller la curiosité de certains, répondre aux indignations des autres, Léa appréhende les incompréhensions et se fait un plaisir d’échanger sur l’œuvre. « Tout n’est pas facile d’accès, je l’admets, ceci dit, chaque œuvre questionne et l’art n’est pas réservé à une élite. ». Aimer ou ne pas aimer l’Art Contemporain, vous l’aurez compris, telle n’est pas la question. Le mieux pour le comprendre est encore de prendre simplement RDV avec lui • À visiter : http://galerierdv.com Galerie RDV, 16 allée du Commandant Charcot, Nantes Prochaine expo : Nikolas Fouré, Recherche élémentaire d’une géométrie affective, du 21 avril au 26 mai 2012

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UN OEIL SUR

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UN PEU COMME

À LA MAISON

"UN GÎTE EN VILLE" Dossier spécial tourisme EPISODE 2 Par Marion Jeannoël & Gina Di Orio // Illustration : Caroline Chauveau

Nouvelle tendance, les gîtes urbains fleurissent à Nantes. Souvent associés à la mer, la campagne ou la montagne, les gîtes s’accordent à présent avec la ville. Thématiques, low cost, galeries et plus classiques… ActLieu, Welcome Home Nantes, L’Appar’T et Un Coin chez soi, nous ouvrent leurs portes.

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u départ,c’était un pari ». Tous les créateurs de ces lieux uniques s’accordent sur ce point. L’idée de gîte est plutôt associée à la campagne, au calme. Pourtant, le succès des gîtes urbains témoigne d’une nouvelle offre de séjour adaptée à de nouvelles envies. Le concept : proposer la location d’appartements en plein cœur de Nantes à la nuit, à la semaine ou plus. Si aujourd’hui ces appartements se multiplient en ville, nous devons l’origine du concept aux pays anglo-saxons. Yann Falquerho, créateur de Un coin chez soi , est le premier, en 2006, à exporter l’idée de chambres thématiques d’un hôtel qu’il fréquente lors d’un séjour à San Francisco. De là naissent des appartements à thèmes, aussi originaux que surprenants. Des lieux qui racontent des histoires. Les autres concepteurs ont le déclic à peu près à la même période. Jacques Boy, créateur d’Actlieu élabore des lieux d’expositions atypiques où il souhaite mettre en avant des artistes. Henriette Bosseau, directrice de Welcome Home Nantes crée des appartements – galeries, pour faire vivre l’art au quotidien, et Sylvie Pires Da Rocha crée l’Appar’T, il y a deux ans, après un séjour à Québec.

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d’originalité en a séduit plus d’un ! Y.Falquerho nous avoue lui aussi : « Je ne ferais que des trucs de fous ! ». Appartements à l’esprit baroque, retour à l’école ou découverte de la vie côté hamster, le choix est large. Chacun de ses appartements offre un univers différent et c’est ce qui fascine. H.Bosseau, propose une exposition majeure tous les 6 mois au sein de son Loft de l’Opéra, véritable appartement-galerie d’art : « L’art et la musique sont présents partout ». Ces appartements mêlent bon goût et fonctionnel sans extravagance ; elle nous confie : « Je veux que les gens se sentent chez eux ». Il en est de même pour les gîtes de l’Appar’T, dirigés par S. Pires Da Rocha, chaque appartement-hôtel a été conçu de manière classique, avec quelques touches d’originalité, des objets uniques faits maison qui peuvent donner des idées.

Originalité & Confort

Ailleurs et chez soi La villa Hamster, la péniche Le Dô ou encore le Loft de l’opéra. Surprenants, ces lieux créés afin d’héberger les voyageurs, ont plusieurs vocations. « Les gens veulent vivre une aventure forte », explique Y.Falquerho. Leur proposer des lieux atypiques, c’est leur donner du rêve. Mais d’un autre côté, les locataires souhaitent se retrouver « ailleurs, mais un peu chez eux ». Cette idée est développée par J. Boy, qui, en rénovant totalement la péniche Le Dô, il y a quelques années, a fait cohabiter ses passions pour l’art et la déco en un seul et même lieu. Un petit nid flottant, voilà qui intrigue. « On se retrouve au calme, même en pleine journée. Dans un lieu atypique, au design, à la forme et aux couleurs uniques ». Actlieu souhaite proposer à ses hôtes un moment hors du commun. Quoi de mieux pour découvrir ou redécouvrir la ville que de vivre à son niveau, sur l’eau. « On se croirait dans une bulle, un cocon. Cette impression d’être protégé est importante, on se sent bien, à l’aise » raconte Marielle Picart, chargée de développement. Et cette envie

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Bien que l’originalité soit de mise pour la plupart des créateurs, le confort et la qualité priment. « Tous mes appartements sont labellisés Gîtes de France, et c’est important pour moi qu’ils répondent à une offre de qualité », explique H.Bosseau. Depuis septembre 2011, les deux appartements de l’Appar’T ont deux étoiles chacun. Avec ou sans attributions, labels ou autres classements, tous s’accordent sur le fait que l’accueil est important. S. Pires Da Rocha le souligne, « nous tenons à ce que les clients soient accueillis, qu’ils sachent que nous sommes là ». L’avis des locataires compte également, les livres d’or témoignent des différentes expériences. « Beaucoup de compliments, mais également des avis concernant des améliorations possibles et nous en prenons compte ! C’est comme ça que les choses avancent » conclut M.Picart.

Publics variés Aussi étonnant que cela puisse paraître, ces gîtes urbains ne fascinent pas que les voyageurs étrangers et français… Beaucoup de Nantais, de Ligériens viennent également s’accorder une pause dans ces endroits si spéciaux. Les gîtes urbains sont donc une manière de « redécouvrir sa ville ». L’apprécier autrement, pouvoir en profiter tout en sachant qu’un petit nid douillet confortable les attend. En logeant au cœur de la cité, « Les gens prennent le tram ou


se promènent à pieds. Ils profitent vraiment de leur séjour ». « Pour l’anecdote, il m’est même arrivé de louer la péniche à quelqu’un qui habite juste en face ! », confie M.Picart. ChezWelcome Home Nantes,H.Bosseau accueille aussi bien des professionnels venus en congrès, que des futurs Nantais en recherche de logements ou qui souhaitent découvrir la ville avant de s’y installer définitivement. Ponctuels ou fidèles, certains reviennent pour le plaisir et d’autres pour leurs obligations.

Les alliances Même si chacun tient à son identité propre et trace sa voie dans le secteur, il semblerait que des routes se croisent parfois. Avec Les Hébergeurs Bretons, ActLieu, Un Coin chez Soi et Appart d’un soir se regroupent. Cette association donne naissance à un site internet (www.leshebergeuresbretons.com), sur lequel les différentes prestations des créateurs sont présentées. Du low cost au haut de gamme en passant par le thématique, les trois univers se cotoient. Afin de présenter au public un choix large et diversifié, les offres de Y.Falquerho, J.Boy et Jérôme Léger de la société Appart d’un soir se rejoignent. Et pourquoi pas un jour mettre en commun leurs ressources pour faire des économies d’échelle et créer une vraie entité. D’autres créateurs, comme H.Bosseau, ne s’allient pas forcément à d’autres gîtes mais préfèrent des collaborations extérieures. Près d’un de ses gîtes, H. Bosseau a noué des liens avec un hôtel à taille humaine. Ainsi, lorsque l’un ou l’autre est complet un principe d’échange s’instaure. « Avec le gérant de l’hôtel nous nous entendons très bien. Nous ne sommes pas du tout en concurrence parce que nous nous complétons ». Même secteur d’activité mais cible différente. « Cela permet d’orienter au mieux les clients, de les diriger vers ce qui est le plus intéressant pour eux ». Si certains pensent que l’hôtellerie traditionnelle représente une concurrence directe, d’autres la jugent comme un allié ; comment se considèrent t - ils, entre gîtes, au quotidien ? Tel qu’il est, le secteur du gîte urbain à Nantes ne semble pas encore se soucier d’une concurrence interne. En effet, chacun semble se démarquer par une offre différenciée. Chacun sa place, chacun sa clientèle. S. Pires Da Rocha nous répond « J’ai l’impression de proposer quelque chose d’unique, même si cela

Sélection nantaise UN COIN CHEZ SOI

Récré gourmande www.uncoinchezsoi.net

WELCOME HOME NANTES

Le loft de l’opéra welcomehome-nantes.fr

ACTLIEU

Le D’ô

www.actlieu.com

L’APPAR’T

l’appar’T2 lappart.nantes.free.fr

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reste simple ». Dans l’air du temps, ils ne nient pourtant pas qu’une concurrence pourrait se développer avec l’arrivée de nouvelles propositions d’accueils urbains comme les leurs.

Et demain... Tous ont bien sûr la volonté de développer leur activité mais sous des angles différents. Certains ne souhaitent pas, par exemple, étendre leur offre comme H. Bosseau et S. Pires Da Rocha qui préfèrent garder « l’affaire familiale » avec un nombre réduit d’appartements pour toujours pouvoir assurer la qualité de leur accueil et de leurs lieux sans devoir faire appel à des tiers. D’autres, comme ActLieu, nous livrent leurs projets de recherche pour continuer à dénicher des espaces à fort potentiel, des lieux « à rendre unique ». Tandis que Y. Falquerho, de la société Un Coin Chez Soi, souhaite spécialiser son offre autour d’appartements dont les thématiques devront détonner. « À la rentrée, en septembre, deux nouveaux lieux ouvrent leur porte. Et cette fois-ci, il s’agit de se plonger dans un univers hors norme : le monde de Jules Verne ! ». De la Terre à la Lune ou Vingt-Mille Lieux sous les mers, fusées, cratères, cosmonautes…chaque détail sera pensé pour que les visiteurs voyagent dans un autre espace-temps.

Levier d’accueil Claire Mandin, directrice du service Accueil à l’Office de Tourisme de Nantes nous confie : « Lorsque certains Nantais se sont emparés du concept du « gîte urbain », l’engouement a été immédiat. C’est la demande qui a réellement fait émerger le secteur. (...) Ce type d’hébergement représente un levier pour l’accueil des visiteurs, ils participent à l’attraction de Nantes et Nantes Tourisme doit être capable de proposer cette offre.». En effet, sur le site Internet de Nantes Tourisme, de nombreux gîtes urbains sont référencés sous les noms d’ « hébergements insolites », de « chambres d’hôtes » ou encore d’ « appartements de charme ». Pour Claire Mandin, un gîte urbain est avant tout : « Un lieu de confort, facilement localisable, un espace qui permet une certaine autonomie(...). Un lieu qui recompose son « chez soi » tout en apportant un supplément d’âme en termes de décoration ou de thématisation. Un espace où, en plus de se loger, on vit une expérience.».

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Alors que l’accueil à la mode urbaine ne rimait qu’avec hôtellerie traditionnelle, les gîtes urbains, ces appartements-hôtels, émergent et participent à la richesse de l’offre. Ils questionnent également tout le secteur de l’hôtellerie et répondent à des demandes qui jusque là étaient insatisfaites. Côté créateurs, ils vivent pleinement leur passion, sans vacances, ni saison. Pari gagné. L’hébergement choisi, Nantes reste à découvrir. La cité n’a pas fini de nous surprendre. La suite au prochain numéro •

*** À visiter : > www.leshebergeursbretons.com > www.nantes-tourisme.com Illustration du dossier par : Caroline Chauveau : http://carrecarreaux.blogspot.com

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Crédits photos :©Planète Sauvage, ©Istock, ©Shutterstock, ©Thinkstock Utilisation fond clair

Utilisation monochro

Utilisation monochro

WWW.PLANETESAUVAGE.COM

LA CHEVALERIE • 44710 PORT-SAINT-PÈRE • TÉL : 02 40 04 82 82 • FAX : 02 40 04 87 43 n° 9 avril-mai 2012 17

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CLICHÉS

e i c t e o c o C , ix l e F , Rex, Skipper

r a t s a s t i a f l a m i Mon an 122 photos reçues, 1 gerbille, 1 oiseau, 2 rats, 2 lapins, 1 chèvre, 40 chiens et 89 chats, 2 751 votes et 3 photos choisies par Idîle parmi les plus « aimées ». Le noeud lui va si bien

Sophie Auriède© Monsieur Chat dans son costume spécial halloween !

Acteur studio Benoit Gendron© « Mon ami l’oiseau ». Gala, 6ans et demi, a fait copain copain avec ce piaf pour la photo mais ça ne trompait personne, l’oiseau a fini en Menu Best of.

Caprice de diva Céline Kerjean© La diva montre son mécontentement.

Les coups de coeur des internautes

Coralie Thomas©

Aline Leportier©

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Edwige Deforge©


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PORTRAIT ÎLIEN

Pierre Leboucher

LA VOILE OLYMPIQUE Par Gina Di Orio // Photo : Lionel Cottin / FFVoile

C’est à sept ans que Pierre Leboucher découvre la voile sur les flots de l’Erdre. Vingt-cinq ans plus tard, le barreur et son équipier Vincent Garos s’apprêtent à embarquer pour les Jeux Olympiques.

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n 1987, Pierre Leboucher naviguait sur l’Erdre à bord de l’Equipe, un bateau adapté aux benjamins et minimes. « Je partais le mercredi après-midi en bus, comme tous les enfants, et je revenais le soir tout simplement ». Pierre commence les compétitions à l’âge de 11 ans et navigue d’Erdre en mer au gré de ses entraînements. Après le 401, il passe à la catégorie de bateau supérieure, le 470, avec Vincent Garos son équipier et ami d’enfance. À partir des années 2000 tout s’enchaîne très vite, les déplacements et les compétitions se suivent. « En 2004, nous pensions déjà aux Jeux Olympiques ». En 2008, ils sont remplaçants aux JO et ratent les qualifications de peu. « Les qualifications ne sont pas mathématiques, le sélectionneur nous juge également sur nos capacités mentales

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« En 2008, notre rêve était de participer aux Jeux Olympiques, à présent nous voyons plus loin, nous visons une médaille ! » et morales, ce que nous dégageons et notre potentiel de réussite. Apparemment nous n’étions pas prêts ». Et ce n’est que partie remise, puisque cette année, ils se sont qualifiés et représenteront la France à Londres. « En 2008, notre rêve était de participer aux Jeux Olympiques, à présent nous voyons plus loin, nous visons une médaille ! » Pierre nous explique que la voile n’est pas un sport où les pronostics sont vraiment possibles, au-delà de la technique qu’ils maîtrisent en duo, et de la cohésion qui font de leur équipe une voile soudée et complice, il y a les aléas. L’eau, le vent, les soucis matériels, une faiblesse physique sont autant de paramètres aléatoires qui entrent en ligne de compte. « L’épreuve des Jeux Olympiques en douze manches dure cinq jours, et, tout peut se jouer jusqu’à la dernière course qui compte

double… ». Le 3 août prochain, c’est sur son 470, un type de bateau imaginé par l’architecte naval nantais André Cornu – n’est-ce pas formidable – que le tandem sillonnera les eaux de Weymouth. Pour se préparer, les deux compères parcourent le monde d’entraînements en compétitions : Helsinki, Perth, Palma, Barcelone, Hyères…Autant de destinations qui riment avec vacances pour certains mais qui sont pour Pierre et Vincent des voyages uniquement orientés « voile ». « Nous sommes à la recherche des températures les plus clémentes tout au long de l’année et lorsque nous entrons en compétitions, nous ne profitons pas vraiment du site où nous naviguons. Il faut d’abord se remettre du décalage horaire, puis se préparer physiquement…et lorsque tout est fini, nous ne rêvons que d’une seule chose : rentrer à la maison ! » Ils reviennent de temps en temps naviguer sur l’Erdre, un plan d’eau qui permet de jouer avec les éléments et d’appréhender le vent, les vagues en moins. Pierre nous confie tout sourire : « C’est formidable de pouvoir se déplacer avec les seules énergies de la nature.». Nous ne pouvons, alors, nous empêcher de penser : « Que Neptune soit avec eux ! » •

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TALENT DU N°

SCYLLA LA MAGIE DE L'INSTANT Par Gina Di Orio // Photos : Scylla Photographe

Photographe, depuis maintenant six ans, Scylla nous initie à son univers : un extrait magique des réalités captées.

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as d’extravagance, rien de surfait, une justesse qui garde l’essence du réel mais qui capture l’instant rêveur. Spectacles et festivals, tournages, portraits, paysages urbains ou ruraux, peu importe le sujet, Scylla s’y prête avec une grande curiosité et une envie de toujours apprendre et avancer dans ce qu’elle aime par dessus tout : « L’expression visuelle sous toutes ses formes ». Derrière l’objectif, la photographe tend à retranscrire une ambiance, une énergie. Ses clichés paraissent hors du temps et mouvants, ils conservent la fraîcheur du spontané dans un envol d’oiseaux, lorsque la pluie bat le pavé ou que les lumières scintillent la nuit. Scylla se joue des reflets et parie sur l’inconstance du moment pour surprendre en photo des instants qui ne se répéteront peut être jamais. Et lorsque le tableau est scénarisé, rien ne paraît figé. L’on arrive, presque in situ, face à l’œuvre et comme pour ne pas déranger l’homme nu allongé : silence. La lumière naturelle est le dada de Scylla, au travers de ses rais, tout paraît simplement juste. « À quoi bon cette cigarette », sa première exposition se veut l’expression de son approche personnelle de la photographie autour de séries de portraits, autoportraits et paysages : « L’appel de la nature et de la lumière me renforce dans l’amour que j’ai pour la photographie… » • Retrouvez les photographies de Scylla : > www.scyllaphotographe.com > Expo jusqu’au 20 avril au 2 bis bd. Boulay Paty, Nantes > À la Quinzaine Photographique Nantaise 2012 ++ et d’autres dates encore...

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Le Carnet des bonnes adresses ina de G

Emporio Guiducci Bistrot Leo Le P’tit qu’a fait

Goûtez à l’Italie

Naïs Amary Un chat dans l’aquarium Isocom

Peintre décoratrice www.unchatdanslaquarium.fr

Nadège Leperlier

Vos yeux en disent long

Hôtel Best Western Atlantic Thalasso

Un séjour 3 étoiles

La joie du coach Health Coach

Se retrouver, se motiver

Et avec le sourire

p.26

Une pause agréable

p.27

Communiquez par l’objet

Votre coach sportif

p.28

p.29

Pour paraître dans les Bonnes Adresses de Gina : gina@idilenantes.com 06 43 44 90 11 n° 9 avril-mai 2012

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Une pause agréable

SE RESTA URER comme il se doit

Le p’tit qu’a fait

11 rue des Olivettes, Nantes 09 52 67 31 26 / contact@leptitquafait.fr Mardi, jeudi & Vendredi 8h45 – 17h Mercredi & Samedi 10h -18h Une pause déjeuner, un goûter avec ou sans vos enfants ? Le p’tit qu’a fait vous accueille dans un cadre chaleureux. Avec une cuisine faite-maison et des produits de qualités, Yolaine joue avec les saveurs pour réveiller vos papilles. Et, goutez aux thés, infusions, sirops bio et/ou équitable. Le p’tit qu’a fait c’est aussi un lieu de vie avec une programmation d’ateliers pour tous les âges. En avril : lancement des apéros animés certains vendredi à 19h30. L’idée : participer à un atelier tout en dégustant une assiette gourmande et un apéro ! + d’ infos sur leptitquafait.fr

Déjeunez avec le sourire !

Bistrot Leo

32 rue Léon Jamin, Nantes 02 51 86 60 98 / lundi au vendredi 11 h 30 -15h / bistrotleonantes@orange.fr Fabienne et Félix vous accueillent pour une pause déjeuner dans un cadre convivial. Fabienne vit sa passion, son envie de partages autour d’une cuisine comme à la maison, dont elle livre parfois les recettes. Le sourire de Fabienne et Félix est compris dans le service et ici, TTC signifie « Tout Talent Compris » ! Nos hôtes donnent le ton ! Entrée, plat, déssert tout vous est livré sur un plateau, sous cloches ; gérez ainsi le temps de votre déjeuner, comme bon vous semble ! Pensez à réserver Pour une soirée en groupe (10 à 25 pers.) réservez 48 h à l’avance au 06 48 18 26 46.

Goûtez à l’Italie !

Emporio Guiducci

27 rue Adolphe Moitié, Nantes / 02 85 37 87 37 www.emporioguiducci.com / info@emporioguiducci.com Ouvert : Du lundi au samedi / De 10h à 19h L’Italie vous invite tout près de l’île de Versailles, dans une impasse presque « privée ». Emporio Guiducci vous accueille dans son épicerie du lundi au samedi et au gré d’ateliers tous les jeudi et vendredi à partir de 19h, pour vous faire vivre un véritable voyage gustatif au coeur de l’Italie. Goûtez aux antipasti, charcuteries, pâtes et fromages, cafés et vins italiens, des produits atypiques et artisanaux qui pourraient bien vous surprendre. Découvrez l’histoire de chaque produit dans un moment convivial, un instant italien à ne pas manquer ! > Les ateliers gustatifs peuvent accueillir 16 personnes maximum sur réservation. Groupes acceptés. Forfait : 25 euros (vins compris).

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Peintre décoratrice

www.unchatdanslaquarium.fr

Naïs Amary

06 13 59 29 10 amary.anais@gmail.com leboudoirdenais.blogspot.com

Un chat dans l’aquarium

Naïs Amary est une peintre décoratrice pleine de créativité. Des murs au mobilier, et quels que soient vos projets, elle vous propose de réaliser une décoration entièrement personnalisée et de faire de votre intérieur un lieu unique et qui vous ressemble. Naïs vous présente également une gamme de meubles recyclés d’une grande originalité. Toutes ses créations sur : leboudoirdenais.blogspot.com

Boutique en ligne 100% nantaise www.unchatdanslaquarium.fr 06 76 50 40 50 contact@unchatdanslaquarium.fr

DÉCO RER

et person naliser

Un chat dans l’aquarium, ce sont des accessoires textiles beaux et pratiques, « fabriqués à Nantes », pour les enfants de 0 à 6 ans (sacs, plaids, tapis, mobiles…) , et qui font craquer les parents ! La créatrice Emmy Grapin propose un univers gai, épuré et japonisant, qui fait la griffe d’Un chat dans l’aquarium. Bonne pêche ! MIAAOU ! Livraison gratuite au p’tit qu’a fait, rue des Olivettes à Nantes.

Communiquez par l’objet !

Isocom

4 rue des Olivettes, Nantes / www.iso-com.fr

Isocom est une entreprise nantaise spécialisée dans la communication par l’objet et par le textile. Elle a débuté dans le marquage de badges ronds personnalisés pour ensuite élargir sa gamme de produits et évoluer vers des objets promotionnels tels que les textiles publicitaires, clés USB, stylos, montres ... L’offre est variée et s’adapte à tous les budgets. Spécialistes de l’objet publicitaire, Isocom met son expertise au service de votre visibilité et de votre notoriété en vous proposant des objets qui valorisent au mieux votre campagne de communication et correspondant à l’image que vous souhaitez donner de votre structure.

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PAUSE bien-être

Vos yeux en disent long...

Nadège Leperlier

06 80 06 03 66 16 rue des Primevères, 44100 Nantes www.keltia-institut.fr « Les yeux sont le miroir de l’âme » dit-on. Nadège Leperlier, Naturopathe Iridologue, dirait qu’ils sont aussi le reflet du corps. Aussi surprenant que cela puisse paraître, vos iris, parties colorées de l’oeil, révèlent votre santé. En les observant grâce à son iridoscope ou sa loupe éclairante, Nadège détermine votre état, vos forces et faiblesses physiques pour établir avec vous un bilan. Hygiène de vie, bien-être, Nadège vous conseille ensuite pour conserver votre santé et améliorer vos conditions physiques. Laissez-vous guider !

Une escapade à Saint Jean de Monts s’impose : C’est l’appel de la mer pour un séjour bien-être !

Hôtel + Espace Aqua Détente de la Thalasso offert = la combinaison parfaite ! Un séjour trois étoiles : Thalasso offerte !

Hôtel Best Western Atlantic Thalasso*** 16 avenue des Pays de Monts, 85160 Saint Jean de Monts www.atlantic-thalasso-hotel.com / rs@thalasso.com www.thermes-st-jean.com/ sjm@thalasso.com Réservation : 02 51 59 15 15

Le printemps venu, vous êtes à la recherche du cadre idéal pour un séjour bien-être ? L’hôtel BEST WESTERN Atlantic Thalasso *** est l’endroit rêvé pour toutes vos escapades en bord de mer. À 300 m de l’océan et face au golf 18 trous de Saint Jean de Monts, sa situation appelle aux activités en plein air pour un moment de plaisirs ensoleillés. Pour vous détendre et profiter d’un séjour placé sous le signe du confort le plus total, accédez, directement depuis l’hôtel, à l’espace Aqua Détente de la Thalasso et profitez d’une piscine d’eau de mer à 32°C, d’un sauna, d’un hammam et d’une salle de fitness. L’accès à cet espace vous est offert durant toute la durée de votre séjour à l’hôtel ! Et, si vous êtes à l’hôtel le jeudi soir, laissez-vous tenter par un buffet de la mer à volonté proposé par le chef Thomas Evanno. À seulement 1h30 de Nantes, changez d’air et d’atmosphère, prenez le temps de vous détendre...Laissez-vous tenter !

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Se retrouver et se motiver

La joie du Coach

Béatrice Garcia - 06 10 17 80 60 / 2 rue du Douet Garnier, Nantes contact@lajoieducoach.com / www.lajoieducoach.com

« Voyage au centre de vous-même »

Voilà un programme bien séduisant que celui que vous propose Béatrice, coach et formatrice. Elle vous reçoit à son cabinet ou vous invite à aller marcher au parc de Procé. Béatrice anime également, le mercredi soir de 20h30 à 22h00, une soirée informelle et conviviale sur le thème de « La marche et le coaching » à l’Espace Floréal. Inscription obligatoire, nombre de places limité à 14. Alors, n’hésitez pas à contacter Béatrice !

Maximilien, votre coach sportif !

Maximilien vit véritablement sa passion : le coaching sportif via sa structure Health Coach.Retrouvez le portrait de Maximilien sur www.idilenantes.com dans la rubrique : Portrait d’un îlien.

COACHÉ

Se sentir mieux

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PORTRAIT 2.0

LE BLOG DE

BÉNÉDICTEVOILE.TYPEPAD.FR Texte & Illustration : Bénédicte Voile

Ecrire sur soi, je ne connais pas...Je ne peux pas plutôt faire un dessin ? Nan ? Bon. Ok. J’y vais.

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lors voilà, je vous présente mon blog dédié à mon activité d’illustratrice. Il a tout juste 4 ans. J’y poste mes mini-BD, mon actualité, mes parutions… Je ne passe pas une journée sans penser à lui. Parfois, la nuit, je me réveille d’un coup en bafouillant « Faut que je poste ce truc ! ». Parfois, quand je suis loin de lui, sans connexion, je me dis « Et si quelqu’un avait posté un com’ ? », ce qui est idiot parce que des coms’, je n’en n’ai pas tant que ça non plus ! Faut bien que je l’admette, je suis blogo-dépendante. Grâce à lui, c’est comme si j’étais tout près de mes clients, de ma famille et de tous mes amis réunis. Parfois, quand j’en croise un dans la vraie vie, il me dit ; « Si, je suis au courant, je l’ai vu sur ton blog ! ». Les jours de félicité suprême, je découvre le commentaire d’un parfait inconnu, et là, je me dis : « Voilà, c’est ça le truc génial du blog… du bonheur en barre ». Faut que je me présente ? Alors je m’appelle Bénédicte Voile, issue de la pub, graphiste free-lance et illustratrice. Mon univers est plutôt très fille, un poil décalé, pas très politiquement correct, à l’image de la marque que j’ai créée : « Les filles s’ la pètent ! ». Un monde coloré qui parle de trucs comme la mode, l’horoscope, le shopping, les copines, les mecs, la famille. Le quotidien est pour moi une source inépuisable d’inspiration et de marrade. Enfin, tout mon univers, mes dessins, mes objets sont à découvrir pas plus tard que maintenant sur the blog de la mort qui tue : benedictevoile.typepad.fr •

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"La vocation, c'est d'avoir pour mĂŠtier sa passion" Stendhal

Rejoignez-nous sur

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LA CHAISE KATRA

APARTE

STUDIO DESIGN

UN THÉ NUMÉRIQUE

À STÉRÉOLUX LES LUNDI

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endez-vous hebdomadaire, cet atelier à destination des « séniors » propose d’appréhender en toute simplicité la sphère du numérique, d’internet, des réseaux sociaux ou de la création... >> www.stereolux.org

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a chaise Katra est la dernière née du studio Aparte. Entre démarche de style et expérimentation sur les matériaux, le projet a vu naître un composite singulier à base de fibres de ramie. Cette fibre, issue d’une variété d’ortie figure parmi les fibres naturelles les plus résistantes ; elle possède des qualités comparables voire supérieures aux fibres de verre. Aparte est un studio design multidisciplinaire qui crée des marques, imagine des produits, des sites web et réalise des espaces intérieurs. >> www.studio-aparte.com

www.idilenantes.com RUBRIQUE ILIENNE

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écouvrez notre nouvelle rubrique uniquement dédiée à l’île de Nantes ! Portraits, initiatives, actualités... Restez connectés au territoire ilonantais. m

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ÉCOLE

AIMÉ CÉSAIRE

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©Samoa

ès septembre 2012, la nouvelle école Aimé Césaire – située sur le boulevard de La Prairie au duc - ouvrira ses portes sur l’île de Nantes. Construite en réponse à une arrivée importante de nouveaux habitants sur le quartier, c’est un véritable pôle de l’enfance qui débarque. À terme, cette structure – la première à basse consommation réalisée - pourra scolariser 300 enfants, abritera un centre de loisirs pour les 3-11 ans et contiendra une crèche associative. Les inscriptions ont débuté le 27 février dernier.


ATLANBOIS

LE BÂTIMENT B S'ÉLÈVE Par Marion Jeannoël / Illustration : extrait présentation Atlanbois

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’Île de Nantes s’étoffe. En plein coeur du Quartier de la création se construit le Bâtiment B. Pourquoi B ? Parce que ce bâtiment sera fait de Bois, qu’il sera Bioclimatique et à Basse consommation. Prévu pour le printemps 2013, le démarrage de la construction est un grand moment, surtout pour la filière bois en Pays de la Loire. En forme de feuille ou de goutte d’eau, aucun élément n’est laissé au hasard pour rappeler le côté nature. Intégré dans le grand projet urbain de l’Île, ce bâtiment dénote. Grâce à l’impulsion d’Atlanbois, il prend forme. Le but premier est de montrer les multiples facettes d’un matériau à la fois écologique et économique qu’est le bois. Les plans, créés par le cabinet d’architecture Barré Lambot, ont été élaborés dans cette optique. Casser le paysage, laisser le béton et le fer, démontrer que le bois n’est pas synonyme de vieillerie. Déjà d’extérieur, le bâtiment se veut différent. Larges espaces vitrés et longues lamelles de bois habillent la façade. Un espace lumineux et « naturel ». Pour qui ? Ce lieu unique basé sur trois étages servira de maison commune des acteurs régionaux, dans le domaine du bois, évidemment. Atlanbois, l’UNIFA (Union Nationales des Industries Françaises de l’Ameublement), groupement Ouest ainsi que l’Office Nationales des Forêts Pays de la Loire s’y installeront : lieu de travail, mais également lieu d’apprentissage. Une exposition permanente occupera sur 350m carrés pour présenter les différents aspects du bois et ses nombreux intérêts •

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UNE FLEUR

UN BRIN IMPACTANTE

Par Annick André // Photo : Anduze traveller, Flickr licence creative commons

Près de 80% des 60 millions de brins de muguet vendus le 1er mai fleurissent chez les maraîchers de Loire-Atlantique. S’ils portent bonheur aux producteurs, sont-ils aussi bienveillants pour le développement durable ?

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e muguet « exige une technique de fou ». Pour qu’il célèbre la fête du travail, il faut avoir planté des griffes trois ou quatre ans auparavant. Puis laisser pousser la fleur sur des sols régulièrement arrosés, desherbés et aérés par du sable. 30 à 50 jours avant la cueillette, le producteur doit faire la pluie et le beau temps ! Si le soleil laisse craindre une éclosion prématurée, les cultures sont ventilées, ombrées, voire refroidies. Si les hampes tardent à éclore, on réchauffe, on éclaire… Une fois les brins cueillis, ceux-ci sont protégés dans des caissons en polystyrène, placés en chambres froides, transportés en camions réfrigérés… En termes de développement durable, l’énergivore muguet a de quoi se faire sonner les clochettes ! Heureusement, de nouvelles pratiques s’enracinent sur les bords de Loire, encouragées par la fédération des Maraîchers nantais. Pour éviter une trop grande érosion des sols, les talus sont ressortis de terre. L’eau est mieux gérée avec l’irrigation par goutte à goutte et la récupération en bassins des eaux pluviales. Les tunnels et abris plastiques limitent le lessivage des sols et protègent les cultures, réduisant ainsi l’apport d’intrants. En parallèle, une filière de recyclage a été mise en place pour traiter les films plastiques. Aux côtés de ces progrès environnementaux, des évolutions s’épanouissent pour mieux accueillir les cueilleurs. Des partenariats signés avec Pôle Emploi et le Conseil Général facilitent l’établissement de 7000 contrats saisonniers. Avec la TAN et les transports Lila, des lignes de bus spéciales permettent à tous d’être à l’heure sur les lieux de cueillette. Enfin, selon une tradition solidaire qui a pris racine à Nantes en 1932, la vente de muguet permet à quelques particuliers d’arrondir leur début de mai •

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MADE IN NANTES

CAMT'ART L'ART MOBILE Par Céline Galbrun // Photo : Fournie par Les Am’arts

Un lieu de diffusion artistique polyvalent et ambulant.

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n 2011, Virginie Bizet et Laure Quenault montent l’association Les Am’arts etc., petite sœur nantaise des Am’arts en Seine, créée en 2008 à Paris par cinq étudiants en Master de politique culturel, dont Virginie faisait partie. À Nantes, Les Am’arts etc. repose sur un projet unique : le Camt’art, un camion aménagé en lieu de diffusion artistique polyvalent et ambulant. Son objectif est de proposer des actions culturelles de proximité en travaillant en étroite collaboration avec les acteurs locaux. La mobilité du véhicule lui permet de se greffer à divers évènements, et de stationner où bon lui semble. En avril 2011, une première phase d’expérimentation est lancée : le Studio Photo Mobile. Dans le Camt’art, aménagé en studio photo professionnel, « les visiteurs sont invités à venir découvrir l’univers artistique du photographe Grégory Voivenel avec ses « Tronches », des portraits caricaturaux. Les participants repartaient avec leur portrait imprimé », raconte Virginie. Entre novembre 2011 et mars 2012, Virginie et Laure ont déjà organisé les Rendez-Vous du Camt’art dans le Pays de Blain. Durant 3 jours en novembre, le camion, en mode Studio Photo Mobile, est passé dans les six communes pour photographier les habitants. « En tout, 339 personnes ont participé à ce parcours », précise Virginie. Puis, du 18 janvier au 3 mars, en collaboration avec les acteurs locaux, le concept a repris sur ce même territoire, en offrant cette fois-ci aux spectateurs une programmation artistique diversifiée - danse, conte, musique, théâtre – en complément des activités et pratiques existantes sur le territoire. Virginie et Laure espèrent bien continuer à faire grandir ce projet en multipliant les partenariats et contribuer à lever les barrières symboliques d’accès à la culture •

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LA PETITE HISTOIRE DE...

L'AVENTURE CARNAVALESQUE Par Lydia Mammar // Photos : Stéfan Le Dû

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Le Carnaval de Nantes ne date pas d’hier. Ni même d’avant-hier. Il faut remonter très loin dans le temps pour retrouver les origines de cette fête qui se déroule chaque année - ou presque - en tout début de mois d’avril et attire beaucoup de monde : c’est d’ailleurs l’un des plus anciens carnavals de France.

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ès la période gallo-romaine, les Namnètes, celtes des tribus installées dans l’actuelle région nantaise, avaient pour coutume de célébrer les Saturnales. Ces fêtes totalement débridées étaient notamment l’occasion de bousculer la hiérarchie sociale, les esclaves devenant les maîtres pour le temps des festivités, et vice-versa. Puis, au Moyen Age, les fêtes de carnaval devinrent des « mascarades », appelées aussi « Fêtes des fous » ou « Fêtes des innocents » : elles se déroulaient sur trois jours, du 26 au 28 décembre, jour des Innocents. Pendant ces trois jours, les divertissements étaient nombreux, parfois assez étranges et pour le moins subversifs : élections d’évêques, de « Papes des fous », processions paillardes, etc. Fort logiquement, l’église catholique ne vit pas d’un bon oeil ces débordements purement païens, qu’elle toléra plus ou moins bien jusqu’en 1539. Plus tard, ces fêtes furent remplacées par des défilés, ainsi que des bals masqués et costumés nettement moins licencieux, sur le modèle du carnaval de Venise. Durant les XVIe et XVIIe siècle, des mascarades eurent lieu chaque année, jusqu’au XVIIIe siècle, où elles cédèrent la place à de somptueux bals masqués organisés un peu partout dans la ville. La tradition des bals masqués perdura même pendant la période révolutionnaire et ses heures les plus sombres, où l’on continua à s’amuser malgré tout. Puis, le début du XIXe siècle fut marqué par le retour des cavalcades masquées à travers la ville. À partir de 1860 le carnaval donna également lieu à des batailles de projectiles divers et variés (pommes, pommes de terre, trognons de choux, etc.), qui causèrent de nombreux dégâts et blessures. En 1895, ces batailles furent interdites, et les innofensifs confettis se substituèrent avantageusement aux projectiles alimentaires, bien trop dangereux. Aux alentours de 1880, les premiers chars firent leur apparition, de même que les fameuses « grosses têtes », fabriquées

Aux alentours de 1880, les premiers chars firent leur apparition, de même que les fameuses « grosses têtes », fabriquées par la maison Peignon... par la maison Peignon, qui sont encore aujourd’hui l’attraction la plus prisée du carnaval. Progressivement, le carnaval se modernise et s’organise, sous l’impulsion d’un comité des fêtes, créé en 1895. Avec cette modernisation, la foule devient plus spectatrice qu’actrice des festivités, assistant assidûment et toujours plus nombreuse aux différents défilés. Après les deux guerres mondiales, le comité des fêtes s’élargit, dirigé de main de maître par l’acteur Aimé Delrue, qui confiera la construction des chars à des équipes de carnavaliers tous bénévoles. Puis, pendant les années 1960, les chars se modifient considérablement, sont de plus en plus perfectionnés et redoublent d’audace et d’originalité. Les grosses têtes deviennent aussi de véritables oeuvres d’art, participant en grande partie à la renommée du carnaval de Nantes. Et aujourd’hui encore, les Nantais adorent leur carnaval qui le leur rend bien, au point d’ailleurs que l’annulation des festivités en 2011 causa un grand émoi dans la Cité des ducs. Les péripéties de 2011 semblent n’être qu’un mauvais souvenir, un incident de parcours : le carnaval revient en grande pompe en 2012. Que la fête recommence ! •

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IDÎLE DANS LE MONDE

DES POUPÉES PORTEUSES DE RÊVES Par Céline Galbrun // Photos : Co-Nekt

Au Brésil, au sein d’un village de pêcheurs en difficulté, est né «Duda & Las Bonecas dos Sonhos », un projet social et à la fois créatif qui vient en aide aux femmes et aux enfants pour porter leurs rêves plus haut.

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epuis quelques années, un village de pêcheurs de langoustes au nord-est du Brésil, près de Fortaleza, se meurt doucement. Les problèmes environnementaux perturbent les crustacés qui ne se reproduisent plus assez vite pour répondre à la demande grandissante des habitants. Au coeur de cette situation économique délicate, Co-Nekt, une agence de communication locale, est séduite par le village et décide de venir en aide à ses habitants en montant le projet « Contramundo ». Ce dernier consiste à créer un espace accueillant des artistes et designers, un abri pour concevoir et imaginer de nouvelles possibilités et opportunités. Ce labora-


toire de créations donne naissance à la coopérative Terra e Sonhos (Terre et Rêves), une organisation qui réunit enfants et femmes du village et leur propose des ateliers d’art transformateurs. Ainsi, depuis maintenant trois ans, des artistes se succèdent pour venir animer ces ateliers où la créativité est reine. Le printemps dernier, c’est la designer française Marine Peyre qui s’est rendue au village pour revisiter les poupées traditionnelles de la région : les « Bonecas dos Sohnos » (Les Poupées des Rêves). De son atelier sont nées Duda, une poupée de 3 mètres, et ses petites sœurs de 25 centimètres. Toutes uniques et fabriquées avec du matériel recyclé, elles sont porteuses des rêves de leurs créatrices. « Leur production est intégralement payée par l’association, cela permet aux femmes d’avoir une nouvelle source de revenus, » explique William Amor, porte-parole du projet en France. Une première série de cent modèles réduits et quatre géants ont été produits. Cette collection de petites frimousses est en vente dans plusieurs circuits pour permettre la diffusion du projet et la valorisation du travail de ces femmes qui, via l’acte de création, espère donner un nouveau souffle à leur village. Tous les bénéfices récoltés sont reversés aux femmes de Terra e Sonhos ainsi qu’aux designers et au transport ; ils sont également utilisés pour l’éducation des enfants du village. « Grâce aux ventes, 50 enfants du village ont pu acheter le matériel nécessaire pour leur rentrée scolaire et les femmes de la communauté ont gagné 1 800 reais (environ 800 euros), ce qui est énorme pour elles ! », révèle William Amor en ajoutant : « de cette manière, elles peuvent améliorer leur mode de vie et subvenir plus aisément à leurs besoins pendant que les hommes tentent de gagner leur vie en continuant de pêcher ou en entretenant les bateaux. » Un e-shop devrait voir le jour très prochainement pour limiter le plus possible les intermédiaires. Duda voyage, elle est présentée dans le monde entier. Elle a commencé son aventure par la Fashion Week de Buenos Aires en Argentine en défilant sur le podium du styliste Martin Churba, et a poursuivi son périple à Paris où elle a suivi la Paris Design Week et la Paris Fashion Week en passant par le défilé de Jean-Paul Gaultier. Elle a même été à Disneyland et sera prochainement exposée au Théâtre National de Marseille La Criée, à l’occasion de la journée de la femme. Les aventures de Duda et de ses sœurs s’exposent et se suivent sur Facebook où leurs acquéreurs postent des photos de ces dernières au sein de leur nouvel en-

Duda, une poupée de 3 mètres, et ses petites sœurs de 25 centimètres. Toutes uniques et fabriquées avec du matériel recyclé, elles sont porteuses des rêves de leurs créatrices.

vironnement. « Le but est de leur donner une vie, avec une sorte de roman photos. Les Brésiliennes sont très émues de voir leurs poupées se balader partout dans le monde. Nous espérons également que ce projet se démocratise partout dans le monde, et, pourquoi pas, le mettre en place en France pour venir en aide aux femmes en situation précaire, qui n’ont pas de salaire », précise William Amor. Réaliser des rêves, améliorer les conditions de vie et redonner espoir ; nul n’aurait cru qu’une poupée aurait un jour tous ces pouvoirs • À visiter : www.co-nekt.com/web/contramundo-blog

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NANTAIS D’AILLEURS

ARNAUD BOISTEAU À DUBLIN Propos recueillis par Céline Galbrun // Photos : A. Boisteau

Arnaud Boisteau, 25 ans, est parti six mois à Dublin pour valider sa licence de journalisme au Griffith College, partenaire de l’ESJ Paris.

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artir à Dublin, c’était pour vous... La parfaite occasion de bouger ! C’est un pays dont j’ignorais tout, et ne maîtrisant pas l’anglais, il m’a fallu apprendre une autre langue, et surtout une autre façon de penser. Les Irlandais sont très différents de nous, sans doute plus cool. Vous y découvrez des habitudes surprenantes... Dès la fin du travail, les hommes se retrouvent tous dans des pubs, pour boire de la bière, entre autres, et pas que de la Guiness, pour détruire un cliché. Et le bruit des passages pour piétons ! Là-bas, une alarme prévient lorsqu’on peut passer, car, contrairement à chez nous, le piéton n’est pas roi et quand il a une minute pour passer, c’est le grand maximum. Aujourd’hui vous voyez l’Irlande comme... C’est un pays très vert et les Irlandais sont chaleureux et accueillants. En soirée ils sont fous et délurés. Les jeunes sortent une fois dans la semaine et les boîtes organisent des soirées spéciales avec des préventes pas chères. Les filles sortent dans la rue avec des minijupes, quel que soit le temps, et sont souvent sur-maquillées. Mais les gens savent vraiment s’amuser. Et là-bas, l’apparence ne compte pas, les Irlandais s’habillent au moins cher, du coup, on voit beaucoup de jeunes en jogging, sweet-shirt et baskets. Vous avez bien une petite anecdote ? Le premier soir, nous voulions nous rendre dans le centre de Dublin avec deux amis expatriés. Sauf que

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là-bas, ils roulent à gauche, donc on s’est trompé de sens et on a fini dans un quartier un peu plus inhabité, dirais-je. Un bon fou rire aussi lors de la première Guiness qui vous laisse obligatoirement une moustache de gaulois. Une phrase en irlandais ? That’s not to bad (c’est pas si mal) mais en Irlandais ils le disent avec l’accent ce qui donnerait « not to batch » De quoi vos papilles se souviendront-elles ? On ne peut pas dire que la gastronomie soit une religion en Irlande où le snacking est roi. Je reboirai bien une Bulmers, mélange de cidre et de bière. Un délice ! Que retirez-vous de ce voyage et quels conseils donneriezvous aux Nantais qui souhaitent partir ? Un regard différent sur le monde qui m’entoure. Je me dis qu’il y a mille façon de vivre sa vie selon que l’on soit Français, Irlandais ou Papou... Prenez votre valise et décollez sans attendre. Et soyez libres, mais ne parlez pas de religion ni des étrangers...L’Irlande découvre l’immigration et c’est...un pays très mal à l’aise visà-vis de ce sujet. On peut y voir une vision communautariste, mais les langues commencent à se délier, surtout chez les jeunes. C’est un nouveau monde qui s’offre à vous ! Ne manquez pas d’aller visiter la région du Conemara qui est vraiment incroyable, ainsi qu’un endroit un peu plus au Sud qui s’appelle le « Ring of Kerry », où les montagnes viennent se jeter dans la mer •


A D A R L O I R E - A T L A N T I Q U E « L ’ A C C O M PA G N E M E N T A U Q U O T I D I E N »

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D’ÎLE EN ÎLE

L'ÎLE D'YEU PETIT EDEN

Par Céline Galbrun // Photos : Freddy Guerineau - Gwenaël Saby

Sur l’île la plus éloignée du continent, des hommes vivent de leur pêche, entourés de paysages somptueux, de saveurs alléchantes et d’instants uniques.

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aignée dans l’océan Atlantique, l’île d’Yeu éblouit ceux des promeneurs, par ses paysages à couper le souffle, ses plages de sable fin ou encore ses falaises abruptes percées de grottes. Sur des rochers marqués par le passage constant des flots - se trouvent les ruines du Vieux-Château, datant du XIVéme siècle, rappelant que derrière ce bout de terre, cerclé par les eaux, se cache bien plus qu’une simple beauté. Sur les petites routes, il est bon de se balader et de se laisser porter vers des hameaux fleuris où les maisons sont basses et blanchies à la chaux. D’autres chemins mènent directement vers Port-Joinville où la rue du Coin du Chat, la rue de la Fée, ou encore celle du Secret, invite les passants à une charmante flânerie. L’effervescence de ce village peut être admirée depuis un petit café. Et, pour les plus aventureux le mieux est d’enfourcher une bicyclette pour découvrir les coins plus « sauvages » que l’île renferme, à travers la lande parsemée de dolmens, de pierres à cupules et de chemins sablonneux. Extraites de l’Histoire - grâce au cabotage, les marins de l’île rapportaient de Bordeaux des produits rares, tels que le pruneau, la cannelle et le rhum - des recettes anciennes apportent aujourd’hui leurs saveurs exotiques dans les assiettes islaises. La tarte aux pruneaux ensoleille les déjeuners dominicaux, mais demeure, avant tout, le dessert incontournable

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Calvaire des Marins Rue du Secret Phare de la Meule Les Sapins

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Citadelle Port des Vieilles Corne de brume Les Soux

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du repas de mariage. Et à chaque fête une sucrerie : le fion pour Pâques, des merices pour Mardi Gras et des betchets pour le reste de l’année ! L’île d’Yeu, c’est aussi la Fête des Fleurs, un événement devenu, au fil du temps, le plus important et le plus attendu des Islais et à ne pas manquer. Organisée tous les 2 ans, le dimanche de la Pentecôte, des chars fleuris traversent les principaux villages – cette année sur 15 km – offrant ainsi un moment de festivité, de partage et d’émerveillement. Une autre coutume reste profondément ancrée dans les mœurs : la tradition maritime. Avec leurs 50 bateaux de pêche, les Islais vivent principalement de cette activité (et du tourisme) grâce à la présence de la criée. Pourtant, les marins ont rencontré bien des difficultés lorsque les filets maillants dérivants ont été totalement interdits, les poussant à se reconvertir à de nouvelles techniques. Sur leurs petits bateaux côtiers, ils naviguent le jour entier pour obtenir les espèces les plus « nobles » - thon germon, thon rouge – aux côtés des plus gros navires (plus rares), armés de filets, chargés de piéger le merlu, la sole ou encore la lotte. Il est également important de préciser que ce lieu est le dernier en Europe où la pêcherie spécifique aux requins-taupes existe encore. Les eaux turquoise qui baignent la côte sauvage vous charmeront. L’accueil et la gentillesse des habitants, ses sites surprenants à découvrir, font de cette île un vrai petit coin de paradis ! •

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Dép. 85 // Sup : 23 km2 // Pop : 4906 hab

J’Y VAIS

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De Nantes à l’Île d’Yeu

Nantes L a Barre De Monts

La Barre De Monts Île d’Yeu

1h32

35 min

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L'ÎLE D'YEU À voir, à faire au fil des saisons

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8-9 août

La fête des fleurs Escales lyriques Défilé de chars décorés en fleurs naturelles. Après plusieurs semaines de préparation, les groupes de participants, tous costumés sur un thème choisi librement, présentent le fruit de leur travail le temps d’un défilé partant de Port-Joinville et traversant successivement Ker Chalon, St Sauveur, La Meule et Cadouère avant de revenir sur le port. Un concert est donné le soir sur le port.

Fondée en 2005, l’association Escales Lyriques est vouée à la promotion du chant classique à l’île d’Yeu. Tous les ans, début août, l’association organise un atelier de mise en scène lyrique (ouvert au public) qui mène à deux représentations. Après « Mozart se déguise », « Hänsel und Gretel » ou encore « Faust », un nouvel opéra sera proposé cette année.

31 oct-4 nov

Les Berniques Tous les ans, le Festival des Berniques anime les vacances de la Toussaint. Avec une programmation pour petits et grands, le Festival culturel des Berniques est aujourd’hui l’un des rendez-vous phares de l’Automne. La variété et l’originalité des spectacles proposés offrent chaque année de jolies surprises...

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CARNET

ISTANBUL

CITÉ DE LÉGENDE Une traversée de l’Europe d’aujourd’hui à moto, en solitaire. Par Stéphane Lemaire.

Située aux portes de l’Asie, regardant vers l’Europe et de plain-pied dans un orient dont on se délecte des effluves, cette ville bouleverse.

A

près plusieurs mois à parcourir les routes et à rencontrer les peuples d’Europe de l’ouest et du centre, l’arrivée en Turquie par la voie terrestre est, depuis la fin de la Grèce, un apaisement humain. Les populations sourient, klaxonnent, font des signes, juste pour dire « bonjour ». Les enfants s’attroupent pour saluer ou échanger un sourire, rien de très compliqué et un tel bonheur. Voilà nous renouons avec l’humanité que j’aime, une humanité espiègle, blagueuse, chaude et communicante, pas peureuse et généreuse comme tout ! Oh que c’est bon ! Istanbul c’est l’ancienne Byzance, la Constantinople, la nouvelle Rome de l’Orient ; c’est Istanbul, la contemporaine aussi, capitale européenne de la culture en 2010 ! Istanbul c’est des sourires, des « my friend » gentils, des gens qui parlent tous anglais et qui vous apprennent les rudiments de leur langue. Istanbul, c’est des mosquées incroyablement belles qui s’élèvent sur le Bosphore, c’est la frontière de trois mondes, de l’Occident, de l’Orient et de l’Asie. Istanbul porte tout cela, c’est un détroit de culture, un brassage d’envies et de conquêtes, une plaque tournante du commerce.

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Istanbul, c’est les gestes attentifs des gens, partout, tout le temps, c’est une empathie naturelle, une fraternité non dite, vécue. Les femmes complètement voilées rient d’aussi bon cœur que les autres, elles blaguent lorsqu’il faut faire une photo. Tous les types de la planète se croisent ici, dans le respect de leurs propres croyances sans aucun problème pour personne. Istanbul, c’est l’appel du Muezzin qui en fait stopper certains, prier d’autres...et moi, je reste sans voix à la beauté brute de ce chant venu d’autre part que de la Terre. Istanbul c’est les devantures de loukoums, les pâtisseries gourmandes, les coussins accueillants pour fumer un narghilé au soleil. Les odeurs de grillades montent des différents étales, c’est un concert de saveurs qui parsème chaque balade entre un obélisque égyptien, un trésor de Delphes ou les anciennes pistes de l’hippodrome devant une mosquée bleue. Istanbul berce ses rives du mouvement des cannes des pêcheurs. Au couchant, elle montre un autre visage, festoyant et jovial. Les bateaux tanguent, les crieurs vendent leurs poissons, les touristes cherchent un lieu typique et les locaux marchent vers leur résidence. Ici on mange tout le temps et il y a toujours un cadeau goutteux à faire à nos papilles. En fait, tous les sens sont en éveil. Faire un tour dans le grand bazar permet de savourer le toucher des soieries, de se délecter l’œil de bijoux superbes, de passer un peu de temps à marchander juste pour le plaisir. Les Turcs ont des yeux magnifiques, contenant la profondeur de la Perse dans des couleurs métissées du sombre brun au jaune verdi par les mosaïques culturelles et cerclés d’un noir profond, naturel comme leur sourire… J’aime tout simplement. Je pourrais passer des heures à regarder le monde tourner depuis ici. Et, il y a le sourire du vieil homme qui utilise lapins et coqs pour vous conter la bonne aventure qui vous dit « Bienvenue homme, dans ton pays. » •

Suivez toutes les rencontres et aventures de Stéphane sur www.idilenantes. com, dans notre rubrique Carnet.

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ESCALES

Avril À VOIR À VIVRE À NANTES & ALENTOURS

Portraits d’esprits, Portraits d’objets

Nneka

Expo, 6 mars au 2 juin Médiathèque F. Guépin 2 expositions - l’une réalisée par un peintre et un écrivain, l’autre par les patients d’un institut psychiatrique - se croisent sur le thème de la maladie psychique.

Concert, 23 avril Stereolux Cette chanteuse nigérioallemande n’hésite pas à s’en prendre à ceux qui pillent l’Afrique, dans un flow hip-hop heurté, modulé par une soule suave mêlée d’afrobeat.

Petit à Petit

Vibrations «Version Scène»

Spectacle, 10 au 18 avril Théâtre de Jeanne Laurent Deschamps parsème de chansons l’histoire du petit voyageur et de son nuage. Marionnettes, pantomime, banjo, guitare, ukulélé et violon, contre-basse et percussions au programme.

©Christophe Raynaud Delage

L’après-midi d’un Foehn

Circa

Cirque, 11 &12 avril Onyx Une folie de cirque où 7 artistes venus d’Australie composent une partition extravagante et d’une énergie brute créant un univers presque cosmique. ©DR

©Jean-Luc Beaujault

Giardino della parola

Spectacle, 24 avril Théâtre Municipal de Rezé C’est la naissance du théâtre musical de Luciano Berio qu’incarne ici Isabel Soccoja, mezzo-soprano, accompagnée d’un seul piano, d’un ensemble instrumental « en coulisse » et de formidables compagnons « visuels ».

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Spectacle, 24 avril Lieu Unique Entre danse, théâtre d’ombres et cirque, la compagnie 14:20 met le public dans un état second avec ce spectacle construit comme un voyage intérieur, à la recherche du « sentiment magique ».

Spectacle, 25 au 28 avril & 2 au 5 mai TU Une sensibilisation aux déchets. Des sacs plastiques dansent, prennent vie,agités par l’air, et deviennent des personnages, le tout orchestré par une marionnettiste.

L’opérette en ménage

Spectacle, 26 février au 13mai Compagnie du Café-Théâtre Un couple va jouer une réelle scène de ménage sous les plus grands airs de l’opérette avec Irma la Douce, en passant par « Phiphi » ou encore « La Belle Hélène », et bien d’autres.


Mai À VOIR À VIVRE À NANTES & ALENTOURS

La Comédie Musiculte

Comédie musicale, 4 mai L’Embarcadère Airnadette, le 1er et unique « Air band » au monde présente une comédie musicale déjantée, tout en play-back... Un show à l’américaine, mais pour les Nantais !

Gargantua

©Jean Mellano

Spectacle, 10-11 mai Onyx Le comédien Julien Mellano donne corps et âme aux personnages hauts en couleur qui rythment cette aventure avec une schizophrénie débordante et une énergie à couper le souffle.

Testament

Spectacle, 10-11 mai TU 3 femmes invitent leurs pères respectifs à lire la scène d’ouverture du Roi Lear, de Shakespeare. Finalement, la soirée-lecture devient l’occasion d’aborder des questions tabous.

Le Hasard existe t-il ?

Conférence-discussion, 14 mai Le Piano’cktail Lors d’une rencontre bouleversante, nous pouvons nous poser la question de savoir si celle-ci est le fruit d’un heureux ou d’un pur hasard. Quentin Meillassoux débat sur cette énigme.

H20

© Walter G Breuer

Spectacle, 16 mai CSC Jaunais Blordière, Rezé Ces deux artistes et leur musicien évoquent l’eau et ses secrets avec des sculptures de glace, des cours d’eau, des nuages de vapeur et lumière dans lesquels s’immergera le public.

Recherche élémentaire d’une géométrie affective

Exposition, 21 avril au 26 mai Galerie RDV Nikolas Fourré offre aux visiteurs des œuvres conçues à partir d’objets du quotidien où tous les matériaux sont nobles et tous les incidents sont porteurs de sens.

Christophe Leroux

Exposition, 2 mai au 9 juin Galerie Alain Rouzé Le peintre se veut témoin et mémorialiste de ce qui a touché, blessé, de ce qui est difficile à vivre, au travers de tableaux mettant en scène des personnages – portrait ou mise en scène.

Offrandes

Spectacle, 10 & 11 mai Compagnie Myriam Naisy Des danseurs évoluent dans une scénographie évoquant les parcours mystérieux et émouvants de Marie Madeleine, Francis Bacon, Maria Callas, Antoine de Saint Exupéry et Jimi Hendrix.

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ESCALES ++

HISTOIRE D’ARGAN LE VISIONNAIRE

Au Centre Chorégraphique National de Nantes Par Gina Di Orio / Photo : Laurent Philippe

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Un spectacle pour tous les publics, une création 2007 par Claude Brumachon qui met en lumière autrement les pièces de Molière.

ans un espace nu comme une page blanche, dans ce cube cadré de tissu blanc, cinq danseurs « neutres » dessinent une chorégraphie sans code tandis que deux autres vêtus d’habits du XVIIe siècle, dos au public, restent inertes. Ce sont les narrateurs. D’un côté le mouvement est absurde, de l’autre il n’y en a tout simplement pas. Les cinq danseurs perdent peu à peu leur neutralité, s’habillent de couleurs et s’animent d’une autre histoire. Peu à peu le décor change, se transforme, se monte. Un lustre, une chaise, un jardin, une table… Sens dessus dessous, un monde éclate, le théâtre de Molière apparaît. Ce sont les « écrits magiques » de Jean-Baptiste Poquelin qui ont inspiré Claude Brumachon dans la création de cette œuvre. Partir d’un espace vide, faire vivre des situations, des personnages, relèvent de l’acte créatif et c’est ce qui est transmis. Les tableaux se suivent comme des rêves fuguasses, l’espace et l’histoire peuvent revenir au point neutre à tout moment, se vider. Tout est mouvant « Du prince au mendiant, du concept à la narration, de l’érudit au

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malade, de l’avare à la femme savante(…)du misanthrope au médecin.» Du coq à l’âne. La danse suit ces constructions et déconstructions successives pour un monde insaisissable. Tous les publics sont invités à s’immerger dans ce charivari. Les pièces de Molière sont connues des enfants, Claude Brumachon jouent avec ce public et l’invite à reconnaître les pièces successives et ses personnages. Ce n’est pas un Molière d’école, un Molière « banalisé » et étudié sous toutes ses coutures que nous proposent Claude Brumachon et ses danseurs, mais un Molière poéte libre et révolutionnaire qui titille les nobles et les bourgeois dans un spectacle où la danse libère l’imagination et la laisse voguer entre naïveté et intelligence •

Le samedi 12 et mercredi 16 mai à 15h au CCNN. A voir en famille ( à partir de 8 ans) Tarifs : 8 euros et 3 euros pour les - de 12 ans.


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