Magazine idîle #5 Été 2011

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NUMÉRO 5 / JUIN-JUILLET 2011


PORTR

www.idilenantes.com Guide ĂŽle de Nantes

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VIDÉOS

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ACTUALITÉS BONUS

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INTERVIEW

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Et

toujours sur

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SOM MAIRE 06 > PORTRAIT D’UN CONTINENTAL

08 > UN OEIL SUR

10 > MICRO QUAI

12 > LES CALES

Malini Ranghanatan, l’art de transmettre

En route pour l’Inde aux couleurs nantaises

Qu’est-ce que l’Inde vous inspire ?

Le Nantes Cricket Club

14 > MISE À FLOT

16 > CLICHÉS

18 > LE TALENT DU N°

20 > MADE IN NANTES

La Chanson des Poupies, crèche & handicap social

Souvenirs d’Europe

Hutchinson, electro-rock enivrant

Babel, collectif étudiant

22 > PORTRAIT D’UN NAUFRAGÉ

24 > PORTRAIT 2.0

28 > ABCDD

30 > LA PETITE HISTOIRE DE...

Jeronimo, l’art en Visages

www.LesdessousdeMarine.com

Sur l’île de Nantes, des rives reines

Le Suffren, plus léger que l’air

32 > ID SHOP

34 > IDÎLE DANS LE MONDE

36 > NANTAIS D’AILLEURS

38 > D’ÎLE EN ÎLE

1, 2, 3 soleil !

Au Caire, le printemps du Street Art

Jean-Pierre Charpentier à l’île de la Réunion

Belle Île, la bien nommée

40 > CARNET

42 > ID PRATIC

44 > RETOUR SUR

46 > ESCALES

À Vienne, la flûte enchantée

7 spots pour lézarder au soleil

La fête de l’Europe à Nantes

Juin-Septembre 2011

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ÉD ITO

GINA DI ORIO Rédactrice en chef

Hors des sentiers battus Attention petit symbole rouge sur votre carte ! Stop. Monument historique à ne pas manquer ! Vous savez, cet édifice qui en impose tant par sa dimension que par sa capacité à attirer les foules ? Pris dans le flot vous suivez, appareil photo en main, prêt à flasher. Quelques gouttes de sueur plus tard, vous voilà ressorti, vos enfants vous demandent : « Alors maintenant on va où, on va où ? ». Dans leurs mains, des glaces à six boules dégoulinantes vous inspirent tout autre chose. Vous proposez une pause, le temps de s’essuyer, de souffler… Souriez, vous êtes en vacances, non ? Vous vous attablez à la terrasse d’un café qui ne paye pas de mine. Vous récapitulez, en famille, vos visites de la matinée et défroissez la carte pour poursuivre votre marathon touristique de tout un patrimoine… « Patrimoine » vous avez dit ? Là, le monsieur de la table d’à côté lève les yeux de son journal. Et si l’Histoire d’une ville ne se résumait pas essentiellement à ses monuments que l’on survole, ces lieux immanquables hautement recommandés. Et si l’âme d’une cité pouvait vous être racontée par des personnes et des endroits moins « référencés ». Le Monsieur au journal, lui, a une histoire à

partager. Car, les pierres des monuments ont une mémoire, les musées ont une part d’inédit, les jardins témoignent d’un exotisme passé … et l’Homme, lui, recèle de petits récits, d’expériences, d’héritages, qu’aucune carte n’indique. La découverte n’est-elle pas plus grisante lorsqu’elle contient une part de mystère, de relativité, finalement une part d’Humain. Hors des sentiers battus groupés et touristiquement guidés, il existe une autre façon de sentir le pavé que l’on foule, la pierre que l’on effleure, l’Histoire qui nous entoure. Pour cela, il faut lire sa carte à l’envers et pourquoi pas s’en débarrasser de temps en temps. « Ouh, la ! Ce n’est pas trop risqué de ne plus savoir où aller dans une ville que l’on ne connaît pas ? » Du calme, tout va bien se passer. Se perdre, n’est-ce pas finalement la meilleure façon de visiter ? Et surtout n’oubliez pas, votre voisin qui, lui, n’a pas l’air perdu, a sûrement une petite histoire dans la grande Histoire à vous raconter...Alors n’hésitez pas, évadez-vous autrement… L’équipe Idîle vous souhaite un agréable été, ici ou ailleurs…

OURS Le magazine IDÎLE est édité par la société IDÎLE // SARL au capital de 5000 euros // 9 rue Louise Weiss, 44200 Nantes // contact@idilenantes.com // www.idilenantes.com Directeur de publication : Damien Gillet / damien@idilenantes.com Rédactrice en chef : Gina Di Orio / gina@idilenantes.com Secrétaires de rédaction : Marylise Deveaux / Michel Pierre Couverture : Photo : Benoit David // Modèle : Stéphane Lemaire // Stylisme : Gina Di Orio // Lunettes : Le Petit Salon des Créateurs, 24 rue de Strasbourg, Nantes. Publicité : Damien Gillet / pub@idilenantes.com Rédacteurs : Fabrice Gilard, Annick André, Gina Di Orio, Michel Di Orio, Frédéric Antony, Michel Pierre, David Thomas, Stéphane D’Idier de Saint Amand, Stéphane Lemaire, Manon Aubel.

Photographes : D. Gillet, F.Gilard, Gregg Brehin, M. Aubel, S. D’Idier de Saint Amand, S. Lemaire. Remerciements : L’ISEG, tous les commerçants ID’Shop, nos distributeurs, nos diffuseurs et nos annonceurs. Magazine imprimé par Cartoffset, La Billiais Deniaud, 12 rue Albert de Dion, 44630 Vigneux de Bretagne sur papier PEFC avec des encres végétales, Imprim’vert. Dépôt légal à parution. Le magazine IDÎLE est un bimestriel gratuit édité à 10 000 exemplaires. ISSN 2112-1834 ©Tous droits de reproduction réservés.

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MALINI RANGANATHAN

SAV IR & CULTURE L'Art de transmettre Rédaction & Photo : Gina Di Orio

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PORTRAIT D’UN CONTINENTAL

Maître de Conférences et professeur de danse Kathak, Malini nous dévoile les différentes facettes d’une vie où la transmission et la tradition priment.

C

’est habillée d’un sari lumineux que S’asseoir par terre, manger avec les mains, sont des Malini nous accueille autour d’un thé us qui participent à la posture corporelle. Malini Tchai aux douces saveurs d’Orient. s’adapte donc à son public d’apprenants français D’origine Tamoul et issue d’une en leur proposant des exercices d’assouplissement famille de 4 sœurs dont la mère spécifiques. Comment ne pas prendre en compte tenait une école de danse, depuis l’âge de 4 ans Malini l’Autre lorsque l’on veut lui inculquer un tel art ? Le s’adonne au Kathak, danse classique du Nord de l’Inde. Kathak est une sorte de théâtre dansé mimant des Cet art incarne une passion qu’elle enseignera par la récits épiques et sacrés indiens. Pour pouvoir mimer, suite. Envoyée par l’Inde, Malini devient la danseuse il est nécessaire de se plonger dans les coutumes du officielle de l’ambassade et représente son pays et sa pays, de comprendre qui sont les dieux et déesses culture tout au long de ses périples. indiennes, tout ce fond sur lequel s’est construit le « La danse n’est qu’un pan de ma vie, car il était Kathak. Lorsque l’on mime la recherche d’eau, ce impensable de ne pas poursuivre mes études » n’est pas le robinet que l’on ouvre, mais c’est bien penché sur un cours d’eau que l’on nous précise-t’elle. Des études remplit sa vasque. Des détails qui à Bombay, en Angleterre à ont leur importance. Malini sourit Quelle que soit son activité, Cambridge puis en France, Malini tout en nous mimant l’ouverture de nous présente brièvement un Malini s’applique à toujours ce fameux robinet, objet moderne, Curriculum Vitae riche d’expéremettre en question, non méconnu des temps mythologiques riences et plutôt honorable : des indiens. Ce ne sont pas des clichés Licences, des Masters, et enfin un pas le savoir, mais son mais bien des faits culturels. Doctorat en Sciences Humaines mode de transmission pour grâce auquel Malini est qualifiée ne jamais le diluer. Ainsi, toutes les semaines, des Maître de Conférences. femmes s’entraînent avec elle, sans L’adaptation est miroir nous fait-elle remarquer, Elle nous confie que c’est primordiale et la ligne car l’image reflétée peut fausser le lorsqu’elle a élaboré sa thèse langage des gestes. Seul prime ce directrice est réellement que sa passion pour la danse et que l’on est, et, pour ce qui est des son métier d’enseignante se sont l’ouverture d’esprit... corrections de posture Malini joue croisés. « En tant qu’indienne, son rôle. j’ai dû m’intégrer à la culture française, je me suis souvent remise en question Le futur, elle le voit toujours agrémenté de notamment sur la compréhension des différentes recherches et d’études mais aussi de danse, cultures. J’ai donc pu développer ma thèse sur la pourquoi pas avec la formation d’une troupe propédagogie ou comment transmettre un savoir tout en fessionnelle... A ce moment, un petit bout de femme prenant en compte le fond culturel , que cela soit au de 14 ans, sa fille cadette Darshini vient nous saluer. sein de mes cours d’anglais et de management qu’au Le regard de Malini s’illumine, car au fond c’est bien sein de mes cours de danse». là l’objet de sa mission : transmettre son art et sa Lorsqu’elle enseigne la danse indienne à des françaises tradition à une magnifique jeune fille, qui a déjà repris - activité qu’elle a reprise depuis près d’un an et demi - le flambeau sur scène en danse Kathak et Bollywood. elle sait qu’elle ne peut appliquer les mêmes méthodes Digne héritière d’une maman dévouée qui nous avoue qu’avec des élèves indiennes. « La culture ne modèle avoir encore beaucoup de choses à « prendre » et à pas juste notre esprit, elle modèle aussi notre corps donner…• ». La souplesse articulaire des Indiens n’a pas d’égale.

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UN OEIL SUR

En route pour

l'inde

AUX COULEURS NANTAISES Rédaction : Fabrice Gilard // Photo : Richard Martin Diviaraj, Président d’Anbu India par Fabrice Gilard

De Bombay au quartier Bouffay, en passant par Pondichéry, il y a 10000 kilomètres qui s’effacent, comme par magie, si l’on aime le dépaysement et la richesse de la culture indienne.

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mpreinte d’authenticité et de modernité, l’Inde, version nantaise, se situe loin des images d’Epinal qui affichent un communautarisme visible. L’intégration passe par l’enseignement de la danse, mais aussi par le partage d’un mode de vie et d’un savoir ancestral marqué par les mythologies et par une recherche spirituelle éloignée du stress quotidien des métropoles européennes. « Les Indiens n’ont pas la même approche du temps qui passe, ce n’est pas (aussi) important pour nous » comme le souligne Amandi Nicolas, professeur de danses ancestrales indiennes. Elle a grandi en France, mais, souhaitant retrouver ses racines, elle retourne au moins une fois par an dans le sud de l’Inde. Autre porte d’entrée liée aux subtilités et à la diversité de la société indienne, la cuisine. « Les Nantais apprécient particulièrement les plats indiens et les épices », souligne Richard Martin Diviaraj,

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président de l’association Anbu India, cuisinier midi et soir et masseur traditionnel le reste de la journée. Arrivé il y a trois ans et demi et marié à une Nantaise, Richard a souhaité, dès le départ, faire partager l’amour de son pays en aidant financièrement son village. « Anbu India signifie l’Amour de l’Inde », renchérit Richard. Avec une vingtaine de bénévoles, il organise régulièrement des repas indiens. L’argent récolté finance ainsi des actions d’éducation auprès des enfants - comme la collecte des déchets - et l’insertion professionnelle des populations rurales défavorisées. La prochaine initiative consiste en la création de centres pour former les femmes à la couture. Il s’agit de développer l’artisanat local en vendant ces habits aux touristes. Ces vêtements devraient également être vendus par l’association pour financer d’autres projets humanitaires •


MICRO +

L'inde en musique Retrouvez sur www.idilenantes.com notre reportage sur l’Inde en Musique avec l’interview exclusive de Magali Bi, professeur de danse et passionnée par la culture indienne.

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MICRO QUAI

Annie

Bernard

C’était l’un de mes premiers voyages à l’étranger. J’ai visité Bombay, j’ai adoré l’accueil des Indiens, c’est un peuple qui a le cœur sur la main … j’ai gardé des contacts et surtout avec un couple de médecins qui vient régulièrement en France. Je leur fais visiter la région…et connaître nos coutumes. (…) Ils doivent revenir en septembre.

Les palais des Maharajahs, Gandhi, et Bollywood, voilà en quoi se résument mes connaissances sur la culture indienne. Je suis assez curieux de nature, mais je n’ai pas pris le temps de parcourir leur histoire ni leur culture… (…) Partir en Inde, pourquoi pas pour des vacances, j’en parlerai à ma femme, mais nous préférons les destinations de sable fin.

55 ans, Professeur à Nantes

Qu'est-ce que L'INDE vous inspire ? Reportage : Fabrice Gilard

Sybile

72 ans, Retraitée à Nantes Bollywood et les films à l’eau de rose… J’aime bien en regarder. Un de mes petits enfants m’a fait découvrir cette culture et c’est vrai que je trouve les histoires originales et colorées. On est loin des films américains qui polluent nos salles. Cela donne un peu de fraîcheur et cela me permet de voyager à moindre frais. Pendant 2 heures, j’ai l’impression d’être ailleurs.

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52 ans, Architecte à Nantes

Sylvie

29 ans, Préparatrice en pharmacie à Nantes Je suis partie au Pakistan l’été dernier et j’ai eu l’occasion de faire un léger détour par le Nord de l’Inde… Cela m’a totalement dépaysé… des coutumes riches et tellement différentes, une approche du temps qui n’a rien à voir… le temps n’existe pas là bas.

Chloé

35 ans, Bouquiniste à Coueron J’ai déjà eu l’occasion de goûter à leur cuisine, j’ai cru que j’avais le feu dans ma bouche… j’ai du mal avec la cuisine très épicée. Sinon, je ne connais pas trop leur tradition, je sais simplement que l’organisation dans la société est assez codifiée avec un système de caste… chaque pays a ses propres traditions.


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LES CALES

Rédaction : Gina Di Orio // Photos : Nantes Cricket Club

LE NANTES

CRICKET CLUB « Le « t » de « cricket » se prononce ! » Une mise au point préliminaire qui introduit parfaitement la découverte d’un sport dont l’heure de gloire en France ne saurait tarder…

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I

l est 20h au bout de la rue du Colonel Desgrée du Lou. Nous avons rendez-vous au gymnase où s’entraîne l’unique équipe nantaise de cricket. Encore peu connu en France, le cricket ne réunit que 800 licenciés, dont seulement 60 Français puisque la majorité d’entre eux sont des joueurs expatriés. Au club de Nantes qui compte 19 licenciés l’équation s’équilibre avec 50% de joueurs français d’origine parmi des Indiens, Sri-lankais, Américains, Sud Africains, Australiens… Un esprit cosmopolite pour un sport qui reste encore confidentiel au vu de son manque de médiatisation et de promotion. La preuve : saviez-vous que la dernière coupe du


Le manque de reconnaissance du cricket lui donne une image élitiste, à tort, car il fait partie des sports les plus populaires au monde, après le football. Encore faut-il vouloir s’y intéresser d’assez près pour appréhender les joies de sa pratique ! monde de cricket s’est déroulée de février à avril dernier ? Marc Louvigny, président du club nous explique ses enjeux: « Le but est de donner envie aux gens de découvrir ce sport, dans les écoles notamment, de le pratiquer et de construire au fil des ans une équipe de plus en plus solide. ». Curieux d’en savoir plus, nous assistons à l’entraînement qui débute. Une équipe compte 11 joueurs. Chacun s’équipe lourdement avec casque, pad ou protège jambes, gants et protections aux avant-bras. Certains se munissent de battes, d’autres de balles en liège, chacun prend son poste batteur ou lanceur. Pour marquer des points, l’équipe de lanceurs doit arriver à faire tomber les guichets, petits bouts de bois posés sur les 3 bâtons que le batteur protège. Chaque équipe aura 300 lancers à effectuer pour composer un match. D’autres petites subtilités des règles du jeu nous sont expliquées, mais tout parait limpide et accessible ! Lors des rencontres, les matchs se jouent bien évidemment en extérieur, notamment à Vertou au cœur de l’hippodrome du portillon sur un terrain ovale de 150 mètres sur 120 mètres. Andrew German, ancien capitaine de l’équipe de France de cricket, à présent coach au club de Nantes nous confie que l’entretien d’une telle aire de jeu est assez complexe. La surface gazonnée demande patience et minutie, car le cricket ne peut se pratiquer que sur un terrain impeccablement préparé, il en va de la qualité du rebond de la balle !

rassemble des joueurs respectueux. La parole de l’arbitre n’est jamais bafouée et quand bien même un joueur fait une erreur et que l’arbitre ne l’a pas remarquée, le joueur clame sa faute ». Le cricket peut paraître statique en comparaison avec d’autres sports, néanmoins il demande de l’endurance, car un match n’a pas de limites dans le temps il peut donc durer plusieurs heures ! Alors après 300 lancers, c’est-à-dire à la mi-temps, voici le «tea», un moment de détente qui peut durer environ 25 minutes et qui permet de récupérer et d’échanger. La troisième mi-temps n’est pas moins joyeuse car les joueurs des deux équipes se réunissent, quel que soit le score, pour fêter le match comme de vieux amis. Le cricket est plus qu’un sport, il procède d’un esprit qui induit des valeurs humanistes englobant le respect et le plaisir d’être ensemble ; il pourrait bien devenir un des sports les plus en vogue…en France •

À VISITER > www.nantes-cricket-club.com

Aussi, lors de ces matchs disputés avec des clubs du coin, comme celui de Saint-Malo, ou des clubs anglais, le dress code est blanc. Une tenue assez classe qui va de pair avec l’attitude des joueurs. « Le cricket

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MISE À FLOT

"LA CHANSON DES POUPIES" UNE CRÈCHE SENSIBLE AU HANDICAP SOCIAL L’association « La Maison des Poupies » prévoit pour 2013 l’ouverture de « La Chanson des Poupies », une nouvelle crèche qui donne enfin une réponse à des problématiques parentales d’ordre social… Rédaction: Gina Di Orio // Photo : BlueOrange Studio

L

a Maison des Poupies a ouvert ses portes en 1993 aux Dervallières. Cette première structure avait pour but d’accueillir des enfants handicapés et bien portants dans un seul et même lieu. Rattrapée par son succès et inadaptée à l’accueil d’enfants de plus de 3 ans, la « Maison » laisse place au « Jardin des Poupies », nouvel établissement qui sort de terre en 2007 pour faire face aux nombreuses demandes. Michèle Meunier, fondatrice de l’association et directrice de la crèche nous explique sa prime

motivation : « Avec la Maison des Poupies et le Jardin des Poupies il s’agissait d’offrir un autre mode de garde, une crèche clé en main pour libérer les mamans qui pouvaient alors vaquer à leurs activités professionnelles. Il fallait également donner une réponse aux familles qui étaient confrontées au manque de place dans les instituts spécialisés pour leurs enfants handicapés.». À présent, c’est une autre aventure qui débute pour l’association avec « La Chanson des Poupies », une crèche de 850m2 qui accueillera 69 enfants et qui devrait ouvrir début 2013 au sein de l’écoquartier Bottière-Chénaie au rez-de-chaussée d’un immeuble d’habitation. Isabelle Findji-Lallemand, future directrice de cette crèche en construction, nous rappelle ses préoccupations : « Cette future crèche repose sur la priorité d’attribution des places aux enfants dont la famille est en réinsertion sociale et professionnelle. Il s’agit donc d’un accueil d’urgence». En effet, il est rare qu’une crèche puisse accueillir un enfant du jour au lendemain, à temps partiel et sur une courte durée. C’est donc cette flexibilité qui est prônée avec des enfants de parents en CDD ou en formations, ou de très jeunes mamans qui continuent leur cursus scolaire ou encore de parents migrants en pleines démarches administratives et suivant des cours d’alphabétisation. Une Maison, un Jardin et enfin une Chanson, l’association poursuit son projet pédagogique avec une belle énergie. Offrir le meilleur accueil à tous les enfants pour permettre l’épanouissement de familles entières, tel est l’objectif visé. Côté finances, les partenaires institutionnels ont répondu présents et un appel à mécènes est lancé concernant l’aménagement du futur bâtiment, pour que l’air que l’on sifflote au sein de l’association devienne enfin une vraie Chanson •

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CLICHÉS

ETOILES MONTANTES

Souvenirs d'Europe Avec notre 4ème Concours Photos ,vous avez pu vous exprimer, par l’image, sur le thème de l’Europe. Voici les 3 photos les mieux notées ! > Participez à notre prochain concours : «Mon bel été», envoyez votre meilleure photo de vacances à contact@idilenantes.com. Vous avez jusqu’au 10 septembre ! + d’informations sur www.idilenantes.com (rubrique Clichés) et sur notre page Facebook.

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Berlin Est Graphée ©Emmanuel Quéré

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PORTR

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À Florence ©Muriel Proust

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Sur les murs d’Europe ©Fernando Gonzalez Villarreal

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LE TALENT DU N°

PORTR

flashez, écoutez !

HUTCHINSON, ELECTRO-ROCK ENIVRANT Interview : Damien Gillet // Photo : ©Gregg Bréhin

Olivier Deniaud au chant, aux machines et au clavier et Eric Tanguy à la batterie pour un duo électro-rock enivrant. Leurs derniers titres nous donnent l’aperçu d’un album qui promet une totale immersion sensuelle dans leur univers... Depuis combien de temps jouez-vous ? O.D. Ça fait 10 ans que nous jouons ensemble dans notre garage. Au début nous étions trois et maintenant nous sommes deux. On a l’impression que vous êtes beaucoup plus ! O.D. & E.T. La musique électronique permet tous ces sons, alors nous les utilisons. Nous sommes d’inspiration plutôt rock, on peut donc dire que nous faisons de l’électro-rock. Du coup, nous n’utilisons pas le synthétiseur comme pourrait le faire Jean-Michel Jarre; nous manipulons le son, pour faire en sorte qu’il y ait une touche humaine, avec des sonorités plus groovy. Hutchinson, un drôle de nom ? non ? O.D. Ah…est-ce que je dois encore raconter l’origine du nom, parce que maintenant ce n’est plus vraiment valable, mais Eric avait des cheveux avant, blonds et bouclés tout comme Hutch dans la série Starski et Hutch, avec à peu près la même dégaine d’ailleurs.

En anglais ? O.D. Oui, ça cadence mieux !

Vous êtes toujours face à face sur scène ? C’est vrai, mais ce que nous recherchons le plus c’est la connexion avec le public sans intermédiaire. Être avec les gens, ça nous plait. O.D. & E.T.

Ils parlent de quoi vos derniers titres ? O.D. D’amour ! Et aussi du pouvoir, de la manipulation….

Il y a une dimension sexuelle et sensuelle dans notre musique. Nous espérons faire des morceaux sexy, qui parlent au corps. C’est un peu le leitmotiv de toutes les musiques que j’écoute et que j’aime finalement.

Un vrai clin d’œil à cette vieille série alors ? O.D. & E.T. Complètement. En plus, ce qui nous a inspiré au départ ce sont les musiques des films des années 70, comme celles d’Ennio Morricone… Nous faisions de la musique pour la vidéo, pour habiller l’image. C’est pour cela qu’au départ, nos morceaux étaient uniquement instrumentaux, la voix n’est venue que bien après. La vidéo n’est plus présente sur scène aujourd’hui ? E.T. Nous avions commencé à jouer avec des images derrière nous, des téléviseurs sur scène, mais au fur et

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à mesure nous n’avons plus eu envie de nous cacher derrière tout ce dispositif d’images. Alors nous avons tout enlevé et Olivier a commencé à chanter pour raconter une histoire qu’avec notre musique.

Vous pouvez nous parler de votre label ? O.D. & E.T. Do You Like est un jeune label nantais, ça fait un an que nous y sommes aux côtés de Smooth et de De Twice… Et le futur vous le voyez comment ? O.D. & E.T. Nous préparons un disque et espérons faire des concerts, une tournée « nationale » pourquoi pas… • À VISITER > www.myspace.com/hutchinsonmusic > www.doyoulike.fr



MADE IN NANTES

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BABEL

collectif étudiant Rédaction : Gina Di Orio// Visuels : Extraits de projets étudiants présentés par Babel

Babel c’est d’abord une tour que souhaitait construire les Hommes pour atteindre le ciel. Babel c’est aussi un collectif qui croit en l’émulation et la créativité collective étudiante.

L

a Tour de Babel représente un projet collectif avorté par la décision de Dieu qui, selon la Genèse, inventa les différentes langues pour séparer l’Humain et freiner sa «trop grande» ambition. Le collectif Babel, lui, ne vise pas les cieux, mais souhaite créer le lien entre les étudiants de différentes écoles dont les enseignements s’inscrivent dans les domaines de l’architecture, du design, du graphisme et d’autres disciplines paraartistiques. Ses quatre fondateurs, tous étudiants nantais et parisiens, souhaitaient valoriser les projets d’école avant l’entrée dans la vie professionnelle. Les travaux d’étudiants ne sortent jamais vraiment des écoles, Babel propose donc de réunir et d’exposer ces projets sur son site. Ainsi, les étudiants peuvent mettre en avant leurs oeuvres et élargir leurs champs de création et de retour sur leur production jusqu’alors limités à l’enceinte de leur école. Tous ces « travaux de l’ombre » enfin référencés pourraient constituer une source d’idées, un immense carnet de tendance, un creuset de créativité pour les étudiants eux-mêmes. Il ne s’agit pas d’encourager le plagiat, d’ailleurs le collectif s’en protège, mais de créer une sorte d’émulation pour pousser encore plus loin la créativité. Paul Jacquet Garnier, un des fondateurs du collectif, étudiant lui-même à l’Ecole Nationale d’Architecture de Nantes, nous explique : « Chacun pourra ainsi se rendre compte des travaux déjà réalisés pour aller encore plus loin, et pourquoi pas se mettre en relation avec d’autres étudiants que l’on aurait jamais croisés et qui partagent une même sensibilité ».

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Ainsi, si vous souhaitez partager un projet étudiant, vous pouvez le faire parvenir au collectif via l’adresse mail : projets@babelcollectif.fr Vous y joindrez tous les documents nécessaires à la compréhension de votre projet d’architecture, de design ou de graphisme, accompagnés d’un court texte explicatif. Vous pourrez également mentionner votre site Internet personnel. Au-delà du milieu estudiantin, le site de Babel pourrait bien devenir une référence pour les plus «anciens» qui souhaitent se ressourcer et découvrir les nouveaux courants appréhendés par la nouvelle génération. Une dizaine d’écoles sont déjà référencées, le but est d’en attirer le plus grand nombre pour que la créativité étudiante puisse enfin être partagée et promue à sa juste valeur • À VISITER : > www.babelcollectif.fr

16 Passage d'Orléans, Nantes en face de l'église Saint-Nicolas

www.lacerise-nantes.com


PORTRAIT D’UN NAUFRAGÉ

JERONIMO

L'art en visages Rédaction : Gina Di Orio // Photos : Damien Gillet & Jeronimo

Entre Dakar et Nantes, Jérôme Maillet alias Jeronimo, partage ses visages sur les murs des cités, dans la rue, son terrain d’exposition favori.

À

la terrasse d’un café, sur les quais de l’île de Nantes, c’est là que nous le rencontrons ; ces bords de Loire qui délimitent un territoire insulaire qui l’avait déjà inspiré, il y a une dizaine d’années, lorsqu’il peignait des portraits d’îliens pas toujours au courant du projet « île de Nantes ». Un séjour de deux ans et demi à Dakar l’éloigne de Nantes et marque la reprise de ses productions artistiques et la coupure avec son métier d’architecte. Le déracinement donne un nouvel élan au côté artistique qu’il exprimait en école d’art avant son cursus d’architecte. À Dakar, ville bouillonnante,

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Jeronimo entreprend une série d’expositions avec Jérôme Désert, peintre français installé en Belgique. Ils mixent leurs travaux en conservant chacun leur style et hissent des visages de papier sur les murs d’immeubles dakarois comme pour les élever vers le ciel et leur rendre hommage. Linogravure, peinture, collage, sérigraphie, typographie… Jeronimo ne se limite à aucun vecteur d’expression artistique et artisanal avec la ville comme décor, ce paysage urbain où se posent ses images. « Je n’ai pas envie de faire des choses dans un contexte fermé, la rue permet une lecture de l’art plus populaire. ».


Jeronimo fait des séries limitées, sans pour autant se donner de limites afin de ne pas se poser trop de questions qui pourraient réfréner, selon lui, la créativité. Son inspiration vient du quotidien, des petites rencontres, des petites choses parfois anodines.

Nous remarquons que ses oeuvres sont uniquement figuratives, des visages d’hommes aux traits précis. « Les portraits me plaisent vraiment. Les visages permettent d’humaniser une production, le regard s’y accroche plus facilement.». Depuis son retour à Nantes, Jeronimo s’intéresse au grigri, il travaille sur cette thématique. Le grigri à l’européenne, sous forme de superstitions, de petites habitudes, de manies, ou d’objets qu’il faut posséder à tout prix et de choses qu’on se sent obligé de faire pour être bien et rester équilibré. Pour Jeronimo

ces grigris sont l’expression même d’une individualité qui souhaite se protéger. L’humain dans toute sa complexité et ses croyances intimes le fascine en tant qu’artiste. Plutôt que de les interroger, il œuvre en observant ces individualités. Plutôt que de chercher à connaître leur histoire, il leur en invente une sur la base d’éventualités. Ce peut être un collectionneur, une personne aux rites quotidiens spécifiques, un fan de numérologie…ce peut-être vous ou nous. Car nous possédons tous des grigris. Là, nous levons les yeux au ciel et pensons - très certainement à la même chose – à ce petit Bouddha en verre accroché aux clés de la rédaction… Alors que nous allions nous trahir et passer aux aveux, traverse, près de notre table, ce monsieur, que nous voyons souvent sur le Quai François Mitterrand ; il balade son pigeon dans une cage de transport pour animaux de compagnie. Peut-être l’avez-vous déjà croisé ? Nous ne le connaissons pas, mais comme un clin d’œil à Jeronimo et à toutes ces personnalités qui l’inspirent, ce ne peut être une coïncidence. Ce « monsieur au pigeon » pourrait bien être la muse de l’une de ses prochaines séries de portraits « grigri »… NDLR : Cet article n’a pas été écrit le vendredi 13 mai. Ouf •

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PORTRAIT 2.0

www.LES

DE

DESSOUS

MARINE.com

Texte & photos : Marine

Inaugurer une nouvelle rubrique du magazine Idîle ? Parler de mon blog en quelques mots ? Challenge accepté !

M

arine, 21 ans, étudiante en communication et publicité, je suis une fana de chaussures et tiens le blog de mode www.lesdessousdemarine.com ! J’ai commencé ce blog il y a maintenant plus de 2 ans (déjà !) afin de partager mes coups de cœur mode, mes looks et mes bons plans sur Nantes. Aujourd’hui, ma ligne éditoriale a évolué et on retrouve également des tests de produits de beauté mais aussi des recettes de cuisine, j’ai du mal à me tenir qu’à une seule chose… Ce blog, outre le fait de me permettre de parler de ce que j’aime, a été pour moi l’occasion de faire de belles rencontres et de participer à des événements tous plus sympas les uns que les autres aussi bien à Paris qu’à Nantes où, mine de rien, ça bouge pas mal au niveau du web ! Je suis arrivée ici il y a de ça 3 ans pour faire mes études et je ne regrette pas d’avoir choisi cette ville, c’est un peu comme un mini Paris sans le stress et j’adore. On est notamment pas mal desservi en magasins, donc en tant que modeuse, je n’ai pas trop à me plaindre. Dernier coup de cœur en date pour une boutique : Mizue ! Un joli boudoir où l’on trouve de belles fringues pas chères (dans la rue des trois croissants). Je regrette juste parfois de ne pas trouver certaines marques que j’adore mais bon, c’est à ça que sert internet ! J’ai éveillé votre curiosité ? Je vous invite donc à visiter mon blog www.lesdessousdemarine.com À très vite ! •

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LES COULISSES DE LA COUVERTURE

PORTR

Photos : Benoît David

Qui croyait prendre... Appelons-le Roberto Cruosé, une espèce en voie de disparition, qui, dans la jungle ne perd jamais le Nord. La petite fleur que vous voyez perchée sur son chapeau de paille est en fait une caméra thermique directement reliée à son oeil gauche, que l’on croirait de verre sur certaines photos. Nous avons rencontré Roberto au coeur de l’Amazonie nantaise, comprenez le site des anciennes Fonderies sur l’île de Nantes. En pleine exploration, Roberto nous a confié ses secrets. Savoir lire une carte

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Tester le sol que l’on foule Le lieu foulé a lui aussi quelques secrets à nous livrer... La Nantaise de Fonderie, c’est un siècle de métallurgie, de la petite robinetterie à la fameuse cloche de New Port, en passant par les hélices du France... À présent, le bâtiment, heureusement, partiellement conservé, laisse place à un jardin où l’exotisme et la tropicalité rappellent, à leur manière, la chaleur des fours d’antan. Un terrain d’exploration accessible à tous , aux petits comme aux grands enfants comme Roberto Cruosé... Chasser la mouche

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abcDD

SUR

L'ÎLE DE NANTES,

DES RIVES REINES Rédaction : Annick André //Photo : Damien Gillet

Qui dit « île », dit berges, rives et autres limites entre terre et eau. À Nantes, ces frontières renaissent et s’ouvrent pour renouer des liens entre les habitants et la Loire.

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epuis les années 1990, la réconciliation est amorcée entre les rives laissées en déshérence et la ville. Cette réappropriation de l’espace est particulièrement visible sur l’île de Nantes. Les aménagements réalisés et ceux en cours sont résolument arrimés à des principes forts du développement durable. La reconquête des rives se fait notamment par l’aménagement de cheminements réservés aux circulations douces. Un parcours piéton et cyclable de 12 km fera bientôt le tour de l’île. Plus de la moitié des chemins est déjà abordable, essentiellement au nord et à l’ouest. Les sols ont été réhabilités. Pour rester au plus près des fleuves, les promenades réutilisent les surfaces existantes, donnant une seconde vie aux platelages de béton, aux rails et aux pavés des sites navals. Outre l’avantage matériel que ce choix représente, il fait re-émerger la captivante mémoire des chantiers, ancre l’histoire dans la ville, tout en consolidant les ouvrages qui retiennent la terre des berges

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Des idées et des mains vertes interviennent sur l’écosystème. Les espèces naturelles locales sont protégées et valorisées. Parmi elles, l’Angélique des estuaires, marquise de la biodiversité, a fait l’objet d’un soin tout particulier. Cette plante ombellifère à fleurs blanches est prioritaire sur la liste des espèces menacées. Pour elle, des engins ont roulé sur une toile renforcée, qui préservait son habitat. Pour l’accompagner, de nouveaux arbres ont été plantés. Des végétaux exotiques rappellent également les lointaines destinations reliées au port historique. Les plants n’ont pas eu à traverser les mers ; ils proviennent des pieds conservés dans les jardins botaniques nantais ! Pour l’entretien, foin des engrais et des pesticides. L’arrachage, quand il est nécessaire, se fait manuellement. Côté DD, tout est aux quais ! •

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île de nantes

Dans le Quartier de la Création... on fait du sport, bien évidemment ! Au cœur de l’île de Nantes, dans le quartier de la création, l’été s’annonce actif ! Tout faire dans un seul et même quartier c’est possible : se restaurer, se balader, travailler… et aussi s’offrir un moment sportif avec Mon Club Fitness. Idéalement situé à quelques encablures du site des Chantiers et tout près des bords de Loire, Mon Club Fitness vous propose un programme de remise en forme adapté à vos attentes. Cardiotrainning, musculation, séances de coaching personnalisé et de Power Plate…cultivez votre forme grâce aux conseils d’une équipe de professionnels, toujours à votre écoute. Profitez d’équipements modernes au plus proche de chez vous dans un cadre aménagé avec goût. Et parce que les femmes et les hommes n’ont pas forcément les mêmes attentes, Mon Club Fitness vous réserve deux espaces distincts qui permettent à chacun d’évoluer à son rythme et dans une certaine intimité. Dans le Quartier de la Création, au milieu de cette effervescence urbaine, Mon Club Fitness est un lieu de détente chaleureux, une salle à taille humaine où il fait bon de passer du temps. Pour découvrir ses activités, Mon Club Fitness vous propose une première séance gratuite !

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LA PETITE HISTOIRE DE ...

Rédaction : David Thomas // Visuel : Archives Municipales de Nantes // Illustration : Danussa

le sufFren

PLUS LÉGER QUE L'AIR Trop lourds, les deux aéronautes jetèrent du lest par-dessus bord, évitant de peu la collision avec un arbre. Le ballon reprit de la hauteur et parvint enfin à s’élever dans le ciel sous le regard stupéfait des 8000 Nantais. Ce 14 juin 1784, l’aérostat le Suffren entrait dans la légende.

U

n an après l’exploit des frères Montgolfières, deux Nantais réalisent le premier vol en ballon de la région, au début de l’été 1784. Ce vol historique fut commandé par l’Académie Royale des Sciences de Nantes en la personne du Professeur Levesque. Le Suffren, ballon de taffetas de soie vernis, est l’un des plus grands aérostats de l’époque avec ses 10 mètres de diamètre. « Plus léger que l’air », le Suffren s’envola du jardin de l’hôpital des enfants orphelins de Nantes. Pour effectuer ce vol, deux notables nantais furent choisis : Monsieur Coustard de Massy, Chevalier de l’Ordre Royal et Militaire de Saint Louis, et le Père Mouchet de l’Oratoire, professeur de Physique à l’Université de Nantes. Les préparatifs furent délicats : le vent de Nord-Ouest soufflait très fort ce jour-là et perturba l’opération de gonflage. Celle-ci commença à 04h30 du matin célébrée en fanfare par plusieurs coups de canons. Dix heures et trente minutes plus tard, le Suffren était rempli d’hydrogène. Ces préparatifs suscitèrent l’engouement du public nantais venu,en nombre, apprécier ce spectacle inédit. L’événement prit du retard. À 18h10, les cordes qui retenaient le ballon furent coupées et celui-ci s’envola. Les vents forts, le poids de l’aérostat et le risque d’incendie constituaient autant de périls pour le Suffren qui peina à prendre de la hauteur. Il s’abaissa, toucha le sol à deux reprises et heurta un arbre provoquant la casse des instruments scientifiques embarqués à

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bord. Les deux aéronautes se débarrassèrent d’une partie du lest et montèrent à 65 mètres d’altitude, brandissant des drapeaux pour saluer la foule. Le Suffren se stabilisa sur deux kilomètres, s’offrant ainsi à la ville entière. Puis, il s’éleva à 3400 mètres d’altitude et disparut du champ de vision. Malgré le froid, les deux aéronautes Coustard et Mouchet apprécièrent ce spectacle hors norme, comme le relate l’archiviste Christine Chapelain-Nougaret dans Mémoire de Bretagne : « Nous traversions un nuage fort épais, ce nuage fut bientôt à une prodigieuse distance de nous : il paraissait toucher la Loire qui n’était alors pour nous qu’un filet d’eau. Un ciel pur et serein au-dessus de notre tête, une mer de nuages sous nos pieds, l’aspect imposant d’un horizon doré dans le lointain par les rayons du soleil couchant nous firent ensuite éprouver les plus délicieuses sensations ».

La fin du voyage ne fut pas de tout repos : le ballon perdait rapidement de sa hauteur. Après s’être débarrassé du lest restant, il s’éleva à nouveau avant de redescendre et de rebondir sur le sol de la commune de Gêsté, en Anjou.

Il heurta violemment un arbre et les deux explorateurs sautèrent de la nacelle après avoir parcouru 36 km en 58 minutes ! Libéré de ce poids, le Suffren re-décolla brusquement. Vers 21h, on retrouva le ballon à 88km de Nantes, dans le village poitevin de Bressuire. Malgré la perte de l’aérostat et l’échec des observations scientifiques, des estampes, gravures, faïences et éventails furent réalisés pour commémorer cet exploit. Les deux aéronautes furent célébrés comme des héros comme dans cette chanson populaire : « Revenez sur la terre, quittez l’atmosphère, laissez votre char volant, la couronne vous attend ! » •

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ID’SHOP

PORTR

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SOLEIL !

1

Mesdames, Messieurs, il est temps, de revoir quelques détails pour rayonner tout l’été !

Je prends mon cabas tout en fibres polyester recyclées. Étanche, flexible et léger, avec un aspect froissé très tendance !

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Mesdames

Je me pare de couleurs également avec ce collier en résine

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Pour ne rien oublier de ses vacances, quoi de mieux qu’un petit bloc-note disquette ?

tendance nature, épurée et joyeuse

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Le porte monnaie en silicone, épuré et à la fois coloré...

5

...Et des solaires à la Hepburn

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PORTR10

Un chapeau de paille pour toutes les têtes. Décontracté et élégant !

Messieurs

tendance gaindée et audacieuse

Une montre qui se voit pour un poignet dans «l’heure» du temps....

8 On ose les tongs originales !

7

C'EST par ici ! Plus rien ne pourra vous éblouir...

6

Sur la plage comme en ville, un sac beau et pratique qui vous suivra tout l’été

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IDÎLE DANS LE MONDE

PORTR

AU CAIRE LE PRINTEMPS

DU STREET ART

Rédaction & Photos : Manon Aubel, Correspondante au Caire début 2011

Depuis la révolution du 25 janvier, les murs du Caire sont le nouveau terrain d’expression des artistes de la capitale égyptienne.

D

ans les rues du Caire chacun peut désormais croiser ces regards. Au détour d’un mur, sous la forme d’un dessin ou d’un pochoir, ils sont les visages des martyrs, ces Égyptiens tués pendant la révolution. Devenues l’un des thèmes de prédilection des street artistes, ces œuvres sont un moyen de rappeler quotidiennement le prix de la liberté. Ganzeer est un de ces artistes sortis de l’ombre grâce à la révolution. Il vient de terminer son troisième portrait de martyr. Un visage de trois mètres de long sur plus de deux mètres de large réalisé par une équipe de six bénévoles, au terme d’un travail de plusieurs jours. Cet hommage aux quatre couleurs de

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PORTR l’Egypte ne passe pas inaperçu: « A chaque projet, un passant s’arrête et me suggère l’identité d’un prochain portrait » explique Ganzeer dont l’ambition serait de représenter le plus de martyrs possible.

Dans les jours qui ont précédé la chute de Moubarak, le 11 février dernier, le peuple égyptien a découvert le street art. « Enjoy the revolution » (Profitez de la révolution) - l’injonction a été taguée en anglais et en arabe sur un mur de la place Tahrir où tout a commencé. « L’art mural est devenu un moyen pour les Égyptiens de se réapproprier l’espace public après des années de dictature » analyse Maya, une jeune designer à l’origine d’un groupe facebook qui documente l’essor de cet art de rue. L’engouement atteint même le très académique Institut des Beaux Arts de Zamalek. Autrefois, le concours d’entrée invitait à mettre en lumière la propagande de Moubarak. Cette année, sous l’effet de la révolution, une des promotions s’est jetée à l’eau en proposant de peindre des fresques murales de la révolution autour de l’école. Les gigantesques dessins représentent le peuple, téléphone portable en main,

se libérant de l’oppresseur grâce aux SMS et réseaux sociaux. Une réalisation inimaginable il y a quelques mois. Peu d’Égyptiens se risquaient alors à inscrire sur les murs leurs aspirations au changement, par peur des représailles de la redoutée police politique. « Nous vivons une période de transition sans savoir vraiment ce qui nous attend, l’économie tourne au ralenti : c’est le moment idéal pour faire du street art » affirme Adham Bakry, graphiste autodidacte. Arrêté à deux reprises et humilié pour avoir pris quelques photos, Adham a connu la censure. La révolution s’est présentée comme une juste revanche : il a réalisé des pochoirs de personnalités politiques sous les barreaux pour inciter les manifestants à revendiquer la justice par les tribunaux. Début avril, la photo d’un de ces pochoirs brandit par la foule s’est retrouvée en une du journal Al-Masry Al-Youm pour annoncer l’arrestation d’un des proches de Moubarak. « J’aime imaginer que c’est un peu grâce à moi » s’amuse l’activiste. Ironique et décomplexée, l’avant-garde du street art au Caire se revendique aussi de l’héritage du célèbre artiste anglais Banksy. En attendant les élections du mois de septembre qui décideront du nouveau visage politique de l’Egypte, à l’attention des 40% d’ Égyptiens illettrés, l’art mural devient un moyen évident de faire passer des idées dans l’effervescence de l’après-révolution •

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NANTAIS D’AILLEURS

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Jean-Pierre Charpentier

À l' île de la réunion Rédaction : Michel Di Orio // Photos : Jean-Pierre Charpentier et IRT/E. VIRIN

Né à Pornic et Nantais d’adoption, Jean-Pierre Charpentier s’installe dans les années 80 à l’île de la Réunion, où il s’adonne à sa passion : la sculpture.

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n ne fait pas que rêver sous les Tropiques. Sous les cocotiers et face au large de l’Océan Indien, des personnes travaillent à l’identique de ceux qui se trouvent à 10 000 kilomètres aux antipodes en «France métropolitaine». Mais il y a aussi ceux qui s’épanouissent en devenant de véritables artistes. Jean-Pierre Charpentier est un sculpteur confirmé ; il tire du basalte volcanique ses sculptures. La tradition des tailleurs de pierre et les sculptures qui ornent les cathédrales l’ont inspiré. Cela fait trente et un an que Jean-Pierre a jeté l’ancre à La Réunion. Il exerce à la Chambre de Commerce de Saint-Pierre et réside à Vincendo entre les villes de Saint Joseph et de Saint Philippe, au Sud de l’île, non loin de la coulée de lave du volcan, qui se manifeste parfois plusieurs fois par an. Une région marquée par le feu de la Terre et la beauté de ses paysages. C’est aussi là que l’on peut voir les lianes des plants de vanille s’enroulant sur les arbres. Une région typique, le «Sud Sauvage», qui possède un micro climat chaud et humide, favorable à la végétation tropicale. Loin, bien loin des milieux de l’art contemporain, Jean-Pierre a pris le ciseau pour la première fois. Adolescent, il fut élevé dans le travail et le sport de haut niveau : le patinage de compétition. Une blessure définitive l’oblige à changer d’orientation, il décide de suivre les navires qui quittent le port de Nantes

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et de prendre le large. L’Angleterre, l’Afrique du Sud et finalement La Réunion. Là, il devient bâtisseur et construit pour sa famille une maison unique enchâssée dans la végétation épaisse du Sud. Il s’attaque à la matière, le béton ciré du sol, les madriers de bois, les planchers, les escaliers, les panneaux décoratifs...Tout est agencé pour que la brise circule et que la lumière filtrée par les feuillages des baumes, des manguiers, lataniers et litchis distille la sérénité du vert. Initié au dessin par un maître tatoueur à Johannesburg, ses premières créations furent d’encres et de

Le galet, fils tellurique de Prométhée, façonné par l’air et l’eau, métaphore de l’Homme et son destin est aussi porteur, pour Jean-Pierre, de formes et de symboles. L’un parlera de force guerrière, l’autre sera le visage d’une femme sensuelle ou d’une déesse…

chair, elles devaient rendre beaux des hommes rudes dont le corps durci par l’effort était la seule propriété. A-t-il retrouvé dans les formes sombres des galets volcaniques de la Marine la même émotion profonde qu’il trouvait dans le dessin ? Jean-Pierre libère l’âme du galet dans un corps à corps d’amour, de marteau et de burin. Ciselant les lèvres, les narines, les profils, lui reviennent en mémoire les géométries virtuelles qu’il trace en patinant. Avec la tendresse de l’amant vidé de sa passion, il caresse et peaufine les courbes, il polit la pierre brute. Chacun de ces visages vous seront étrangement familiers et cependant inconnus. Vous penserez aux gardiens de l’île de Pâques ou aux divinités indiennes sereines, aux casques du statuaire Mumuye du nord-est du Nigeria, aux gargouilles médiévales ou encore aux bas-reliefs aztèques… Mais le sculpteur a, lui, posé ses mains sur la surface rugueuse du galet et s’est laissé dicté le chemin « singulier » que la pierre exigeait de lui. À votre tour, l’envie vous prendra de passer la paume sur la joue d’une pierre couchée et peut-être même de méditer. Jean-Pierre expose uniquement dans son jardin de Vincendo où il a installé son « conseil des sages » •

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D’ÎLE EN ÎLE

BELLE-ÎLE-en-mer LA BIEN NOMMÉE Rédaction & Photos : Stéphane D’Idier de Saint Amand

Une langue de terre, un chemin de fer, un ciel de mer, un matin calme aux effluves de découvertes ; le son sourd d’un moteur de ferry, des oiseaux blancs, Quiberon nous ouvre l’océan vers son île la plus grande, la belle Belle-île.

Q

uarante minutes de traversée et comme un signe de mise en bouche, le navire accoste au Palais, petit port charmant sous protection d’une œuvre de Vauban. Ainsi fortifiée, l’île a pu se développer doucement depuis le 17e siècle, sous l’aile des États de Bretagne. Aujourd’hui, elle vit du tourisme principalement, un tourisme justifié par ses nombreux atouts, ses beautés, ses paysages géographiques découpés et aussi ses paysages humains et animaux, un patrimoine également, militaire, culturel, industriel et artistique. Belle-île montre ses atours à qui veut bien la courtiser un peu. Au-delà de la carte postale, il y a le cœur des îliens qui rythme la vie. Les îliens, ce sont les natifs bien sûr, et puis aussi les îliens d’adoption, ceux qui sont tombés amoureux de la lande, de sa lumière, de ses mystères. Il y eut Sarah Bernhardt qui fit l’acquisition d’un fortin militaire à la Pointe des Poulains au nord-ouest, Claude Monet, qui peignit ses «rochers de Belle-île» tout absorbé par l’atmosphère particulière des lieux. Et puis il y a tous les poètes du quotidien, les artistes de leur propre vie, qui anonymement s’inspirent aujourd’hui des richesses de ces environnements rares. Belle-île se vit au rythme des chevaux, des vélos, des pas des marcheurs. On peut en faire le tour en une journée tout en se laissant hâler par les rayons d’un

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soleil depuis l’intérieur d’un véhicule décapotable. Cependant, il est bon d’y flâner quelques jours, de sentir nos pieds et nos envies s’enraciner dans une terre marine. Il est bon de se laisser bercer par le couchant, un goût de crêpes sucrées sur les papilles finissant un repas convivial sur une terrasse reposante. Le cri de quelques mouettes volant haut et le chant d’oiseaux dans les arbres finissent de nous bercer, à moins que ce soit la mélodie des fleurs qui poussent. De Sauzon à Bangor sur le fil côtier en passant par les splendides aiguilles de Port Coton, découvrez des paysages découpés par une nature forte. De grandes plages accueilleront vos besoins de repos en satisfaisant vos mirettes. Les bateaux de pêche vous transporteront dans le temps jusqu’à l’histoire des conserveries de poisson. Après avoir gravi les 213 marches du Grand Phare, n’hésitez pas à vous rendre à Locmaria pour un pèlerinage contemporain en son église datant de 1703 et continuez de flâner sur cette île enchanteresse. Un seul conseil, perdez-vous ! •

L’ÎLE

Département 56 // Superficie : 84 km2 // Population : 5200 hab

DE NANTES

> GPS NANTES - QUIBERON : 2h16 > QUIBERON- BELLE ÎLE: 30-45 min


LES EMBRUNS

A Belle-île-en-Mer, au cœur de Sauzon, sur son port ensoleillée, découvrez une crêperie pleine de charme à la façade rosée. Goûtez à nos crêpes, galettes et glaces, dans un lieu entièrement rénové, un endroit charmant où l’accent est mis sur le service et la qualité. Nous avons sélectionné pour vous des produits issus de l’agriculture biologique pour élaborer une carte qui comblera toutes vos envies et vos papilles. Pour vos courtes pauses tout au long de la journée, nous vous proposons également cafés et thés sur notre terrasse joliment décorée et orientée plein sud qui vous offre une vue imprenable sur le port. Nous vous accueillons tous les jours du 9 avril au 4 novembre 2011 à partir de 12h et ce sans interruption jusqu’à minuit. Nous vous souhaitons un agréable séjour à Belle-île !

communiqué

Une crêperie avec vue sur le port de Sauzon

Quai Joseph Naudin, 56360 Sauzon - Belle-île ( 02 97 31 64 78

COMMUNIQUÉ

CHEZ RENÉE

A Bangor, au centre de Belle-Île en Mer, au gré de vos balades n’hésitez pas à faire une pause Chez Renée. Avec une carte gourmande de crêpes et de galettes de toutes sortes, offrez-vous un moment de plaisir simple dans un lieu empreint de charme. A l’intérieur de cet ancienne fermette rénovée dans les années 70 où dans son petit jardin fleuri et ensoleillé, le mot « délicieux » prendra tout son sens. La carte élaborée comme un petit journal vous fera certainement sourire par son contenu. Autant de compositions et associations originales raviront les papilles : camembert & airelles, andouille & compote de pomme… tout est possible ! Sous le signe de la convivialité et de la simplicité, Chez Renée vaut bien un petit détour. La Crêperie Chez Renée vous accueille tous les jours du 1er avril au 30 septembre et pendant les vacances scolaires, de 12h à 14h et de 18h à 22h. 21 rue Sarah Bernhart, 56360 Bangor - Belle-île, ( 02 97 31 52 97

communiqué

Un petit coin de paradis


CARNET

PORTR DRESDE VIENNE

À VIENNE,

LA FLÛTE ENCHANTÉE Une traversée de l’Europe d’aujourd’hui à moto, en solitaire. Par Stéphane Lemaire. Expérience plus que riche que celle de se rendre à l’opéra de Wien (Vienne) en Autriche, un vendredi soir, pour aller déguster l’œuvre de Mozart : « La Flûte enchantée ».

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L

a représentation est «sold out», c’est-à-dire que l’on joue à guichet fermé, ou presque. Une entrée, à l’arrière de l’opéra permet aux personnes de passage ou peu fortunées de se procurer un ticket d’entrée entre 3 et 4 €. Une aubaine pour pouvoir écouter et voir un chef-d’œuvre du compositeur autrichien prodige. Ticket en main, le spectacle commence dès le hall d’entrée. Les Viennois se font beaux pour aller à l’opéra. Parfumées et perchées sur des talons hauts, les Viennoises déambulent en souriant. Les hommes, assurés, les accompagnent d’un bras vigoureux dans un mélange perceptible de fierté. La lisse de la peau fraîchement rasée brille en réponse aux soies des cravates. Les reflets de lumière sur les pointes des souliers dansent déjà du bonheur d’être en fête, sortie de leur écrin en carton, toute la semaine bien rangé. Le personnel de l’opéra, de bleu marine vêtu, coordonne la mise en place des hôtes, avec une fermeté nordique, prévenant toutes possibilités


d’apparition d’un grain de sable dans un engrenage lubrifié à l’huile chaude. Les loges se remplissent une à une comme des cellules d’une ruche vrombissante de murmures et d’impatience à la levée du soleil. Dans les espaces reculés réservés aux touristes surtout, on prend ses marques, on observe. Les petites jumelles sortent de leurs goussets de peau. Silence. Le rideau s’ouvre et le spectacle commence. Le début est solennel et presque rigolo aussi avec l’apparition d’un grand serpent en papier mâché. On est entre Godzilla et le Nouvel An chinois sur un adagio sombre. Petit à petit, on pénètre l’univers, les personnages sont attachants, surtout Papageno, interpréter brillamment dans les subtilités d’un homme joyeux et résigné. On est littéralement happé par l’histoire, la justesse du récit, l’ivresse de la musique et la splendeur des voix. C’est fabuleux. Il est de ces moments, comme en parle Rimbault au sujet même de l’opéra, où l’on décolle de la terre pour entrer dans un royaume de poésie. C’est incroyable et pour le coup super pratique de décoller puisque j’ai marché toute la journée et mes jambes se font lourdes. Puis viennent des moments saisissants, comme l’air de la reine de la nuit, célèbre et incompréhensible… Incompréhensible, car je ne parviens toujours pas à concevoir que des sons si purs et si transcendants sortent de la bouche d’un être humain. Un autre moment étonnamment puissant est la rencontre de Papageno et Papagena, c’est simple, sincère, drôle, juste, déjà présageant de désaccords, mais se basant sur un amour inconditionnel, c’est splendide et humain. On n’est pas dans le mythe du prince charmant, on est dans le don et la compréhension, l’amour quoi ! Je suis sidéré de la complexité de l’œuvre. Merci Vienne. Si Paris vaut bien une messe, un moment comme celui-ci vaut bien quelques kilomètres •

Toutes les rencontres de Stéphane Lemaire sur www.idilenantes.com, dans notre rubrique « Carnet »

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ID PRATIC

PORTR

7 SPOTS POUR LÉZARDER AU SOLEIL

1

Les douves du Château

Un déjeuner sur l’herbe et une sieste dans un environnement «historique».

Petit + : Une aire de jeux pour les enfants !

2

île de Nantes

Une belle étendue verte ou une petite plage aménagée sur les quais de Loire, comme à la «vraie» mer, la baignade en moins...

3

île de Versailles

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Au coeur d’une flore japonisante, près de l’eau... pour un moment on ne peut plus zen au coeur de la ville.


5

A Saint-Sébastien

4

Parc potager du Croissant

Une bronzette champêtre au coeur de potagers familiaux joliment aménagés...

Du sable blanc et fin sur la «côte» de Saint-Sébastien, non loin des île de Loire..

Pour le prix d’un ticket de bus... je m’offre la Loire !

6

Pente douce à l’école d’architecture

Les berges du Quai F. Mitterrand appelle à la farniente entre 12h et 14h, pour une pause pique-nique.

7

En Navibus

Sur les bords de Loire, c’est bien, sur la Loire c’est mieux ! Un petit tour en bateau pour une bronzette express, le temps d’un arrêt ou deux..

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RETOUR SUR

LA FÊTE DE

L’EUROPE

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C’était le samedi 7 mai dans les rues et coins chaleureux et cosmopolites de Nantes.... Photos : Damien Gillet / La Maison de l’Europe


Comme une petite révolution sur le marché de l’art, vous avez désormais accès à des artistes jusque là inaccessibles, l’art numérique s’invite enfin sur vos murs, Ae-édition, 1ère maison d’édition d’arts numériques en France, vous propose des oeuvres uniques et numériques en série limitée grâce à un contrat d’édition exclusif établit avec l’artiste. Imprimées sur papier d’art certifié, et soigneusement numérotées, vous disposez d’oeuvres d’art qui s’inscrivent dans l’air du numérique. Pour les entreprises, il est également possible de louer ces oeuvres, si vous souhaitez intégrer l’art au cœur de votre entreprise, un moyen pour dynamiser votre image ainsi que l’environnement de travail de vos collaborateurs. Ae-éditions vous permet de changer tous les ans, en totalité ou partiellement les oeuvres louées. Découvrez tous les artistes sur le site Internet et faîtes entrez chez vous de vraies oeuvres d’arts numériques. Une œuvre d’art numérique à partir de 300 euros (hors frais de port). 25 rue de l’Europe - 44 240 La Chapelle-Sur-Erdre (06 50 79 44 11 // info@ae-editions.fr www.ae-editions.fr

communiqué

Maison d’édition d’Arts numériques


ESCALES

Juin-Juillet A VOIR À VIVRE À NANTES & ALENTOURS

THE TOURISTS de Jean Julien Expo , 27 mai-17 juin Lieu Unique & Espace LVL À la frontière du graphisme et de l’art contemporain, Jean Jullien propose une relecture de l’histoire de la ville qui l’a vu naître, au travers du regard de géants inoffensifs...

LA LEÇON DE PIANO - ONPL Concert , 8-9 & 14 juin Cité des Congrès

Tzimon Barto au piano, Gérard Kmal au violon, Jonathan Stockhammer à la direction pour des oeuvres choisies de Gyorgy Ligeti, Franz Liszt, Arthur Honegger, Camille Saint-Saëns, Frédéric Chopin.

Une concentration de micromondes, d’appartenance à des fictions, qui présage un vide, d’une absence de sens, d’une impossibilité de vivre...

HANDI PRO-AM Golf , 11-13 juin Savenay, île d’Or, Nantes Erdre

Une compétition de golf unique où des personnes handicapées jouent avec des personnes valides. 112 joueurs sont prévus sur les 3 jours pour cette 5ème édition.

SAFARI Expo , 11 juin-4 septembre Lieu Unique & Espace LVL

ANTIBÉMOL Festival , 18 juin Château de Rezé

Une 30taine d’oeuvres d’artistes où le propos est de tenter de dresser un panorama des pratiques contemporaines qui font de l’animal le centre de préoccupations plasticiennes.

De la musique, de la chanson, des groupes à découvrir et des rencontres à faire lors d’un nouveau festival où les Rezéens donnent de la voix et où les saveurs du monde attendent les visiteurs.

BPM Festival, 26 juin Square Elisa Mercoeur

LES ORIENTALES Festival , 29 juin-3 juillet Saint-Florent-le-Vieil

La plus grande Barbecue Party de l’Ouest. Le Barbecue (B), Parc (P), Musique (M) fête son 1er anniversaire cette année. Activités sportives, ludiques et culturelles au rdv.

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THE HOUSE OF THE REBEL LOVERS de David Ryan Expo , 31 mai-26 juin L’Atelier

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Au cours d’un voyage initiatique sur les rives de la Loire, Les Orientales vous invitent à faire un autre « usage du monde ».


ESCALES

Août-Septembre A VOIR À VIVRE À NANTES & ALENTOURS

SOLEILS BLEUS Festival ,30 juin-3 juillet Parc de la Bégraisière, Saint-Herblain

AUX HEURES D’ÉTÉ Festival , 5 juillet-12 août Nantes

ECRIVAINS EN BORD DE MER Littérature , 20-24 juillet Chapelle Saint-Anne, la Baule

LES ESCALES Festival , 5-6 août Port de Saint-Nazaire

Pour cette 13ème édition, le festival fait la part belle aux voix multiples se tintant de jazz. Avec des groupes venus de New-York, Londres, Ottawa, Rome…

Tous les participants ont cet amour pour la littérature créative. Lecture de textes par des comédiens et écrivains et ouverture de librairies temporaires pour une belle rencontre littéraire.

Festival des cultures d’ici et d’ailleurs, il met en relief des artistes et des oeuvres qui questionnent sur la relation que l’homme d’aujourd’hui entretient avec ses racines.

Le rdv des musiques du monde dans une ville ouverte sur la mer et le monde. Métissages musicaux, une fusion des musiques qui affirment leur singularité.

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM INSULAIRE Festival , 17-21 août île de Groix

LES RDV DE L’ERDRE Festival , 1er-4 septembre

Des films pour le lien et les échanges entre insulaires autour du « vivre ensemble » sur une île. Cette année, la Nouvelle-Calédonie est à l’honneur.

Il célèbre le mariage du Jazz et de la Belle Plaisance, le long des berges de l’Erdre, pendant 4 jours de Nantes à Nort-sur-Erdre en passant par Sucé-sur-Erdre, La Chapelle-sur-Erdre et Carquefou.

LA FOLIE DES PLANTES Festival ,10-11 septembre Parc du Grand Blottereau

COUËRON EN FÊTE Festival , 17-18 septembre Couëron

Cette 24ème édition donnera la part belle aux «racines», ce formidable ancrage végétal qui assure les fondations, la stabilité et l’alimentation des plantes.

Tous les 2 ans, dans un cadre privilégié sur les bords de la Loire, ce festival favorise une rencontre conviviale entre un large public et une programmation métissée et dynamique.

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ESCALES

Un nouveau RDV estival musical REZÉEN Le 18 juin,la ville de Rezé et tous ses partenaires culturelles vous convient à Antibémol, la première édition d’une journée de découvertes musicales et de rencontres engagées...

C

onvivialité, partage, écoute, engagement, diversité…Le festival Antibémol hausse le ton et mise sur des valeurs fortes, pour fédérer le plus grand nombre. Autour de la thématique du droit des peuples sans voix et des migrants, ce nouveau moment festif rezéen réunit des artistes amateurs et professionnels, de Nantes et d’ailleurs, pour faire naître des spectacles musicaux inédits. Les genres se mêlent pour une programmation riche et éclectique où le militantisme se traduit de manière musicale. Le célèbre Staff Benda Bilili sera au rendez-vous, 17Hippies les Berlinois rock folk d’inspiration Balkanique, les Nantais La Pompe avec leur jazz manouche, La Cor de la Plana & Et auprès de ma blonde choeurs marseillais, Tribeqa entre hip-hop, electro et affro-jazz et «Cantatas Inmigrantes», une création pour Antibémol par Aria Voce.

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Autour de l’Espace Diderot, dans le quartier du Château de Rezé, c’est un voyage musical engagé qui vous est proposé. Et, au-delà des concerts, sous une tente berbère, des moments d’échanges vous sont offerts : une lecture-spectacle sur le thème du massacre des immigrants italiens en 1894 à AiguesMortes, des rencontres avec les artistes présents animées par Trempolino et une rencontre d’auteurs. Pour l’occasion, les murs, vitrines et entrée d’immeubles du quartier seront mis en scène pour porter les messages d’une culture nomade... Antibémol nous promet donc une journée musicale festive engagée et engageante • Festival Antibémol le 18 juin dès 14h15, Place François Mitterrand à Rezé // Concerts gratuits + d’infos sur www.reze.fr


CrĂŠation Double Mixte - Direction de la communication - Ville de Nantes (2011)

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Ville pratique

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3 Écoles Supérieures après Bac Créée en 1980, l’ISEG Group souhaitait apporter des réponses nouvelles à un modèle souvent trop conformiste. «Générateurs d’Avenirs», l’ISEG favorise le sens de l’initiative, le travail en groupe, la pédagogie par projet, l’ouverture internationale et aux autres, l’intégration professionnelle au monde l’entreprise, sans oublier le rôle formateur de la vie associative. Pour ses 30 trente ans, l’ISEG évolue en 3 écoles : L’ISEG Business School L’école qui permet d’intégrer les fonctions stratégiques des entreprises de demain. Admission sur concours Prism en 1ère année et sur dossier en admissions parallèles. 3 doubles diplômes en fonction de la spécialisation choisie: Diplôme ISEG + MBA, Diplôme ISEG + Master ISG (visé par l’Etat), Diplôme ISEG + Master CNAM // www.iseg. fr/bs L’ISEG Marketing School

&

Communication

L’école au cœur des mutations de ce secteur, elle se veut particulièrement en phase avec des professionnels et les entreprises qui les réalisent. Diplôme ISEG Bac+5 (Certifié par l’Etat de niveau I) + Master International // www.iseg.fr/mcs L’ISEG Finance School L’école des nouveaux opérateurs et des futurs managers de la finance. Diplôme ISEG Master of Science in Finance (Certifié par l’Etat de Niveau I) + Master International // www.iseg.fr/fs

www.iseg.fr

Journées de sélection : Dernières inscriptions ! Dernières chances pour intégrer l’une des 3 écoles de l’ISEG Group - Campus de Nantes ! Les journées de sélection se dérouleront chaque mercredi et jeudi des mois de juin, juillet et septembre 2011. Elles permettent d’intégrer l’une des trois écoles du Campus de Nantes directement après Bac ou en admissions parallèles (Bac+1 à Bac+4). Muni (e) de votre dossier de candidature complet, vous pourrez vous présenter aux épreuves d’admission (épreuves écrites + entretien de motivation) de l’école que vous aurez choisie. Les résultats vous seront communiqués le jour même. Contactez-nous rapidement !

L’ISEG Group – Campus de Nantes 28, rue Armand Brossard 44000 NANTES ( 02 40 89 07 52


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