RESEAU FEMMES & DEVELOPPEMENT DURABLE – Conférence " LA BIODIVERSITÉ, NOUVEAU MOTEUR DE L’ENTREPRISE "
Une économie dépendante des services écosystémiques
Ce constat a conduit à l’émergence, dans les années 90, d’un courant axé sur l’économie écologique. Il fut en particulier marqué par la publication en 1997 dans la revue Nature d’un article de Robert Constanza and al. Celui-ci, après avoir synthétisé une centaine d’évaluations, estime l’ensemble de biens et de services fournis par les écosystèmes à 33 trillions de dollars. Ce chiffre est d’autant plus marquant au regard des 18 trillions de dollars correspondant à l’addition de tous les PNB de la planète. Ce type d’évaluation, par nature imparfaite et reposant sur des marchés fictifs, a fait l’objet de multiples controverses mais a cependant incontestablement permis de renforcer l’attention portée sur notre interdépendance aux services écosystémiques.
Émergence du concept de capitalisme naturel Nous avons besoin d’un autre mode d’interaction avec ces écosystèmes. Dans cette optique, P. Hawken, A. Lovins et L. Hunter Lovins ont développé la notion de capitalisme naturel. Elle invite non seulement à protéger les écosystèmes, mais surtout à s’inspirer de leur fonctionnement et des mécanismes qui fondent leur pérennité. P. Hawken, en tant que fondateur de ce « capitalisme