Mémoire professionnel

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Oui parce qu’on peut essayer quelque chose sans bouffer des millions de crédits publics »179 précise Stephen Clark. L’avantage de ce web social, c’est également que nous n’en sommes qu’au début et qu’il est loin, contrairement à ce que certains prédisent, d’avoir montré toutes ses facettes et ses possibilités. Même si l’on parle déjà du web 3.0 par exemple, ce n’est pas la fin du web social, car le web social est le web 2.0 mais également une manière de penser, d’utiliser celui-­‐ci, et d’interagir. Pour les institutions européennes, c’est aussi l’occasion d’apprendre, de participer au mouvement, et à cette évolution. Cela leur permettra ainsi de reconstruire leur propre modèle de communication, en lui conférant une dimension plus sociale, décomplexée, et moins institutionnelle. Anne Christensen confirme d’ailleurs cette idée : « Il faut y aller, apprendre, essayer, voir comment les gens réagissent. C’est une bonne chose pour améliorer la communication que l’on fait, {…} Il faut vraiment l’utiliser comme un outil pour apprendre à faire et pour mieux communiquer. »180.

3/Un lieu créatif et qui offre la prise de risque nécessaire pour changer cette communication

Le web social, c’est donc un terrain de jeu, un banc d’essai, un nouvel espace, qui justement ne met pas d’intermédiaire officiel entre citoyens et institutions. A condition de l’utiliser comme tel, c’est un espace qui comme nous l’avons dit, est également productif, intuitif et source d’inspiration. Une inspiration, qui peut venir des cibles de communication elles-­‐mêmes. Pour ces raisons, il peut permettre à la communication européenne de prendre des risques, d’aborder des champs conceptuels, des thèmes, ou de jouer sur des registres nouveaux et moins institutionnels, qui sur des médias classiques ne sont pas utilisés. Comme le rappelle Stephen Clark : « {c’est} le mode de fonctionnement qui est un peu différent, qui comporte certains risques, c’est clair parce que c’est beaucoup plus spontané, on va vite. Mais jusqu’ici nous constatons que même quand il y a eu des erreurs c’est rien de grave, parce qu’on se corrige… »181 . Cela signifie que les institutions, tout en adoptant les mêmes règles de bon sens et de professionnalisme qu’au travers de n’importe quelle action de communication, peuvent se permettre de prendre des risques et d’innover sur le web social.

4/Un espace de communication « intact »

En outre, c’est un nouvel espace, qui n’est pas encore institutionnalisé, même si c’est en cours, et dont les utilisateurs, généralement de la prochaine génération, n’ont pas la même opinion des institutions européennes. En quelque sorte, ce nouvel espace est une seconde chance, un nouveau terrain d’expérimentation, qui permet de comprendre les erreurs communicationnelles empêchant de toucher le citoyen, et d’ainsi tester pour voir ce qui fonctionne. En utilisant au mieux le web participatif, en s’adaptant à ses caractéristiques, la 179 Voir Note n°45 180 Voir Note n°14 181 Voir Note n°45

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