Mémoire professionnel

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b) Un outil qui offre des opportunités participatives innovantes

Ensuite, c’est un outil innovant en termes de possibilités de consultation et de services publics. En effet, avec le web se développe de nouveaux systèmes de démocratie plus ou moins directe, et de nouvelles logiques participatives et communicatives en temps réel, qu’aucun média auparavant n’a autant poussé. Pour illustrer ce phénomène, on peut d’abord s’intéresser à deux exemples : -­‐ les outils d’ « open data » ; -­‐ et le « crowd-­‐sourcing ».

L’ « open data »

L’ « open data » permet au citoyen, mais également à tout professionnel, expert, ou décideur, d’accéder aux données publiques, à de la documentation, dans une logique de transparence, de partage et de réutilisation. « Data.gov »131, le site d’ « open data » du gouvernement américain en est la meilleure illustration. Non seulement une institution publique met à disposition du grand public toute une série de données, mais dans le même temps, les citoyens les réutilisent, se les approprie et en utilisant celles-­‐ci créent eux-­‐mêmes des applications accessibles à tous 132 . Ainsi, le web social a cet avantage qu’il peut rendre accessible en direct et de manière numérique tout type de données, données qui peuvent ensuite être partagés et enrichies. Au niveau de l’UE, et en particulier à travers « l’Agenda Numérique »133, on commence à développer ce type d’outils, et il existe d’ailleurs une version beta d’un open data européen134. Les outils de type « Wiki », dont Wikipédia est le plus connu, participent aussi de cette logique et s’apparentent aussi à du « crowd-­‐sourcing ».

Le « crowd-­‐sourcing »

Le « crowd-­‐sourcing », voire le « community-­‐sourcing » s’il est appliqué à une communauté, peut être défini comme tel : c’est l’acte d’externaliser certaines tâches, qui sont traditionnellement réalisées par un employé ou un sous-­‐contractant, à un groupe plus large ou une communauté indéfinie, généralement via un appel d’offre135. Si on l’applique au web social en général, l’étendue potentielle de ce groupe est bien entendu énorme. Néanmoins, comme le rappelle Jeff Howe, l’initiateur du concept dans un article du magazine Wired136 -­‐ dont il est rédacteur -­‐ même si le groupe est à priori indéfini, seuls les personnes qui sont capables de réaliser cette tâche et de répondre à une issue ou une réflexion spécifique vont contribuer. De fait, cela réduit les risques d’une participation biaisée ou néfaste. Un bon exemple de cette pratique est l’initiative lancée en France par la Fondation France Libertés137 et le magazine 60 millions de consommateurs138, en partenariat avec le magazine Owni 139 . Cette initiative, intitulé « Prix de l’eau : Opération 131 http://www.data.gov/ 132 http://www.data.gov/developers/showcase 133 DG Société de l’information – CE, « l’Agenda Numérique », Open data and re-­‐use of public

sector information, à consulter ici : http://ec.europa.eu/information_society/events/cf/daa11/item-­‐display.cfm?id=5963 (EN) 134 http://publicdata.eu/about (EN) 135 Définition « crowd-­‐sourcing », Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Crowdsourcing 136 Wired, The Rise of Crowdsourcing, à consulter ici : http://www.wired.com/wired/archive/14.06/crowds.html 137 http://www.france-­‐libertes.org/Le-­‐mot-­‐de-­‐la-­‐Presidente,1.html 138 http://www.60millions-­‐mag.com/ 139 http://owni.fr/

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