Mémoire professionnel

Page 57

Chapitre 1 : Le web social, reflet de la société civile Nous l’avons vu de manière quantitative, le web social est une réalité et les institutions européennes l’ont compris et y sont présentes. Ce ne sont d’ailleurs pas les seules, l’Europe, et les citoyens européens y sont effectivement massivement présents ; avec près de 36% de la population totale de l’UE pour Facebook uniquement72. Néanmoins, pour expliquer les raisons qui poussent à communiquer l’Europe sur le web social, nous allons aller au delà de l’aspect quantitatif. Ainsi, de manière peut-­‐être plus philosophique, impliquant une dimension à la fois politique et culturelle, il est intéressant de montrer que le web social est en fait un reflet de la société civile telle que nous la connaissons. Pour illustrer cela, nous procéderons en deux temps : -­‐ d’abord en montrant que la société civile, et plus précisément la sphère publique, se retrouve sur le web ; -­‐ et ensuite, en mettant en avant le fait que ce web social, de lui-­‐même, reproduit alors les codes et les règles de cette société.

1/Le web social comme un nouvel espace public

Si l’on prend la définition du web 2.073, et surtout celles qu’en font les professionnels de la communication au sein des institutions : « l’interactivité {est} la caractéristique la plus importante du web social, donc les gens… »74. Ainsi, le web social tel qu’il existe aujourd’hui est une nouvelle plateforme d’échange et de discussion, et ce quel qu’en soit l’usage que les utilisateurs en font : blog, profil FB ou compte Twitter, chaîne Youtube ou page Myspace. Le but n’est pas d’entrer dans une réflexion sur l’usage souvent narcissique ou d’une promotion du « je » du web aujourd’hui, mais bien d’en étudier l’aspect purement participatif. En effet, même si cette hypothèse participe d’une dimension de plus en plus sociale du web, ce n’est pas l’angle sur lequel nous voulons insister. Plus important donc, on peut considérer que la sphère publique, c’est-­‐à-­‐dire l’espace, la scène où se déroule la discussion entre citoyens d’une part et décideurs d’autre part, se déplace sur le web. En effet, ce que l’on appelle également la société civile75, généralement identifiée par le milieu associatif, ou les ONGs, et dont le citoyen en tant que tel n’est pas directement acteur ; se déplace également sur le web social76. Un article récent de « The Economist »77, publié début juillet et s ‘intitulant « The future of news : Back to the coffee house », illustre bien ce phénomène. En effet, comme celui-­‐ci le pointe, 72 Voir Tableau et calculs p. 40 73 Définition « web 2.0 » Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Web_2.0 74 Voir Note n°45 75 Définition « Société civile » : Livre blanc sur la gouvernance européenne, à consulter ici :

http://eur-­‐lex.europa.eu/LexUriServ/site/fr/com/2001/com2001_0428fr01.pdf 76 Article sur l’étude NTEN sur l'utilisation des médias sociaux par les organisations sans but lucratif, à consulter ici : http://regardsurleweb.solidairesdumonde.org/archive/2010/04/13/test.html 77 The Economist, The future of news : Back to the coffee house, à consulter ici : http://www.economist.com/node/18928416?story_id=18928416&CFID=173589925&CFTOKE N=85275608

57


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.