Mémoire professionnel

Page 18

des rédacteurs, des webmasters, des développeurs et bien évidemment tout fournisseur externe travaillant sous contrat cadre ou dans le cadre d’un appel d’offres classique. Les règles établies par ce document sont obligatoires, celui-­‐ci fait près de 300 pages et défini de manière détaillée notamment : la structure des sites, la politique de contenu, les obligations légales, le design ou la maintenance de ceux-­‐ci.

a) Un guide indispensable mais néanmoins contraignant Ce guide, s’il est par ailleurs utile et indispensable, n’en demeure pas moins une contrainte forte et ce pour deux raisons principales : -­‐ il est un frein au développement de sites de qualité, innovants et créatifs ; -­‐ il est une contrainte temporelle et organisationnelle. En définissant de manière très exhaustive les règles éditoriales et techniques à suivre, les développeurs web et les créatifs, qu’ils soient internes ou externes à la Commission, n’ont que peu de choix. Il en ressort des sites de facture assez simple, souvent limités en termes d’innovation techniques et qui donnent une image bureaucratique et institutionnelle à l’excès. Le guide se présente comme une stratégie pour toucher plus facilement et plus efficacement le citoyen, en étant toujours plus « user-­‐friendly ». Pourtant, les autres éléments, tel que le design ou l’identité visuelle, n’évoluent pas à la vitesse souhaitée et attendue par un citoyen toujours plus moderne et sensible aux innovations technologiques. Ensuite, il est une contrainte temporelle et organisationnelle dans la mesure où les personnes travaillant sur ce type de projet devront eux-­‐mêmes être formés à ce guide. En effet si l’on revient sur l’exemple du site de la DG Justice, on s’aperçoit que même en interne, à la Commission, certains fonctionnaires ou techniciens ne connaissent pas eux-­‐ mêmes la teneur ou l’existence de ce document pourtant officiel. Une lenteur administrative va alors se développer sur deux fronts : -­‐ en externe, dans l’agence de communication, où même si l’on est rompu à ce type de contrat de nouveaux collaborateurs sont toujours à former ; -­‐ et en interne, où certains collaborateurs, et plus particulièrement les membres ne faisant pas partie de l’unité communication, ne connaissent généralement pas toutes les spécificités de l’IPG.

b) Un guide trop exhaustif qui nécessite d’être constamment réadapté

En outre, et la refonte du site Justice l’illustre, ne pouvant en interne effectuer le travail éditorial et le contrôle qualité du dit site en se basant constamment sur cet IPG, des guides spécifiques sont à développer. Ainsi, dans la partie éditoriale du projet, où nous avions pour mission de réécrire entièrement le contenu statique du site, nous avions un guide éditorial spécifique pour le site de la DG Justice. Une fois de plus, c’est une contrainte administrative dans la mesure où celui-­‐ci doit être validé par l’unité communication et normalement transmis à chaque unité de la DG. Dans la pratique, les chefs d’unité ignorent souvent l’existence de ce guide, et c’est une nouvelle lenteur bureaucratique qui apparaît. Pour l’étape du contrôle qualité, étape obligatoire sur tout projet, qu’il soit web ou « print », un nouveau guide est alors élaboré. Même si ces guides sont indispensables afin d’assurer une qualité irréprochable aux produits que nous offrons, ils n’en constituent pas moins une contrainte créative et légale.

18


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.