Rapport Préliminaire du Championnat Sub 17

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RAPPORT PRÉLIMINAIRE DU Championnat Sub 17 - Finale PANAMA CITY, PANAMA 20 AVRIL 2013


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I.

INTRODUCTION

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II

ANALYSE PRÉLIMINAIRE

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III

OBSERVATIONS TECHNICO-TACTIQUES

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IV

STATISTIQUES

A. RÉSULTATS

B. Joueurs les plus efficaces

C. Liste des buteurs

D. Statistiques par équipe

E. Buts inscrits

F. Les buteurs

G. Zone où les buts ont été marqués

H. Comment les buts ont été marqués

I. Statistiques par match

J. Temps de jeu

K. Nombre de spectateurs par match

L. Moyenne d´âge par équipe

M. Changements effectués

V

CONCLUSIONS

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VI

RECOMMENDATIONS

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Analyse Technique

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RAPPORT D' ARBITRAGE

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MESSAGE DU PRÉSIDENT

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Chers amis de la CONCACAF, L’avenir du football est prometteur dans notre région. Le récent Championnat U 17 de la CONCACAF, qui a démontré la compétitivité de nos footballeurs, a généré un grand optimisme au sein de notre confédération. En continuant à développer le sport dans notre région, nous croyons pouvoir devenir un acteur important dans le monde du football à l’avenir. Il y a quelques mois, une vingtaine de matchs ont été disputés au Panama dans les stades Rommel Fernandez et Agustin « Muquita » Sanchez. Douze équipes de joueurs talentueux ont offert aux spectateurs des matchs particulièrement audacieux, générant un total de 67 buts. L’équipe du Mexique, qui n’a subi aucune défaite dans les matchs U 17 de la CONCACAF depuis 2003, a remporté son cinquième titre régional contre le Panama lors d’une finale captivante devant 17 572 spectateurs, après des performances exceptionnelles tout au long de ce tournoi de quatorze jours. Derrière le Mexique, les équipes du Panama, de Honduras et du Canada se sont également qualifiées pour la Coupe du Monde U 17 de la FIFA, qui se tiendra aux Émirats Arabes Unis en octobre prochain. La CONCACAF est donc en voie de développer des équipes solides chez les jeunes. L’équipe du Panama est un bon exemple de progrès que nous avons pu réaliser : cette formation, qui est à sa seconde participation à la Coupe du Monde U 17, démontre bien l’amélioration des normes et de la structure du football dans notre région. Par ailleurs, les équipes du Canada et du Honduras, ayant toutes les deux atteint les demi-finales de la CONCACAF, ont fait preuve de performances historiques, marquant la sixième fois que le Canada se qualifie pour la Coupe du Monde U 17 de la FIFA et la troisième fois pour Honduras. L’impact du Championnat U 17 de la CONCACAF va au-delà du sport lui-même. En effet, la CONCACAF a été chargée de faire la promotion du programme de prévention du sida « Protège le goal » dirigée par la division ONUSIDA de l’Organisation des Nations Unies. Pour la première fois, les capitaines des deux équipes de la finale se sont engagés à faire appel aux joueurs, aux fans et à la jeunesse en général pour soutenir cette cause. C’est pas seulement le travail acharné des joueurs, mais également les efforts du pays hôte qui ont permis de faire de ce tournoi un véritable succès. Nous tenons donc à faire part à la Federación Panameña de Fútbol de nos sincères remerciements pour avoir organisé ce Championnat U 17 de la CONCACAf. Le Panama agissait pour la première fois à titre de pays hôte de la finale de la CONCACAF; c’était également la première fois qu’un tournoi U 17 comportant douze équipes avait lieu en Amérique Centrale depuis le tournoi de 1994 au Salvador. Nous souhaitons également faire part de notre reconnaissance aux différentes administrations et aux partenaires d’affaires locaux pour leur contribution à la réussite du tournoi. La CONCACAF continuera à investir dans les programmes de développement et à encourager l’excellence, le fair-play et l’esprit d’équipe chez les jeunes talents en vue des compétitions internationales futures. Les groupes d’étude technique constitueront des composantes essentielles des initiatives de développement. Amicalement, Jeffrey Webb Président

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I INTRODUCTION Le Groupe d´Etudes Techniques (GET), formé de Luis Hernández et Keith Look Loy (Trinidad et Tobago) avec l´appui de Luis Manuel Hernández (Cuba, informatique et logistique) et Javier Ainstein, Francisco Bech, Ledesma et Pablo Ausberto Valencia (Panama, statistiques) a assisté à tous les matchs du tournoi et était en charge des fonctions suivantes : - Analyse technico-tactique et préparation de rapports pour chaque match - Sondage auprès des entraîneurs d’équipe au moyen d’un questionnaire - Compilation des statistiques des matchs - Sélection du Prix Fair-play pour chaque match - Sélection du joueur le plus efficace pour chaque match - Sélection du gardien le plus efficace du tournoi - Sélection de l´équipe All-Star - Préparation du rapport préliminaire du tournoi

II ANALYSE PRÉLIMINAIRE Voici les principales statistiques du tournoi et les conclusions du GET: - Joueur le plus efficace du tournoi:

Jose Almanza (6, Mexique)

- Meilleur buteur du tournoi:

Marco Granados (17, Mexique)

- Meilleur gardien du tournoi:

Raul Gudiño (1, Mexique)

- Prix Fair-play: Mexique - Équipe All-Star: - Gardien de but:

Raùl Gudiño (1, Mexique

- Latéral droit:

Kevin Álvarez (2, Honduras) Same player ?

- Latéral gauche:

Kevin Alvarez (2, Honduras)

- Latéral gauche:

Kevin Galván (3, Panamá)

- Centre: Jesus Araya (6, Panamá) - Centre: Pedro Teran (4, Mexique) - Milieu droit:

Ervin Zorrilla (18, Panamá)

- Milieu défensif:

José Almanza (6, Mexique)

- Milieu défensif:

Jordan Haynes (11, Canada)

- Milieu central:

Hanson Boakai (10, Canada)

- Milieu gauche:

Rembrandt Flores (11, Honduras)

- Attaquant:

Marco Granados (17, Mexique)

Cette information est basée sur une formation 4-5-1, la plus utilisée par les équipes pendant le tournoi (10 équipes).

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III OBSERVATIONS TECHNICO-TACTIQUES - Condition physique / psychologique: Les joueurs étaient en général en bonne condition physique, mais les buts marqués indiquent un manque de capacité à maintenir un effort physique pendant les quatre-vingt-dix minutes de jeu. Les équipes savaient mettre de la pression sur les joueurs en possession du ballon, établir leur zone défensive et maintenir leur rythme d´attaque pendant la plus grande partie des matchs. Mais l’intensité du jeu a engendré de la fatigue pendant les dernières quinze minutes, entraînant un manque de concentration, une désorganisation en défensive et la création d´espaces libres. Quinze buts (soit 43 % du total) ont été marqués dans ces circonstances. L’esprit d´équipe, une mentalité de fonceur et la volonté de gagner étaient souvent en évidence pendant le tournoi. Il est certain qu´aucune équipe ne souffrait d’un sentiment d´infériorité au début du tournoi. Les joueurs ont démontré une capacité à jouer jusqu´à la dernière minute, par exemple lors du match entre le Panama et la Jamaïque (1-1) : un but de l´équipe du pays hôte, à la dernière minute de jeu après de nombreuses frustrations, a égalisé le score. Même devant une défaite probable, les équipes ne se laissaient pas décourager, par exemple lors du match entre Cuba et le Mexique (0 -5) ou encore entre Haïti et les États-Unis (1-3). - Échauffement: La méthode d’échauffement de certaines équipes est encore précaire. Les principaux aspects à améliorer sont les suivants : *Préparation athlétique, meilleure utilisation des ressources de l´équipe (espace et joueurs). Trop souvent les remplaçants étaient laissés seuls pendant les exercices d’échauffement et s’échauffaient dans un espace trop petit. *Structure de l´activité : les exercices d’échauffement étaient mal choisis par rapport à leur fonction et à leur spécificité. Seulement quelques équipes ont utilisé des exercices auxquels participaient d´abord l’ensemble des joueurs, suivis d´exercices fonctionnels spécifiques à la position des différents joueurs. *Intensité de l´activité : l’échauffement est insuffisant chez la plupart des équipes. Il est à noter que peu d´équipes, par exemple Cuba, le Mexique et les États-Unis, ont pris le temps de s’échauffer pour la deuxième moitié des matchs.

Le Groupe d´Études Techniques a formulé des remarques sur la période d’échauffement à la suite du Championnat U 20 de Puebla au Mexique, que la CONCACAF se doit de considérer. - Systèmes de jeu: La formation 4-5-1 était le système le plus utilisé par les différentes équipes (10). L’équipe d’Haïti a fait usage d’un système 4-4-2 et le Mexique et les ÉtatsUnis ont utilisé une formation 4-4-2 lors du dernier match de la phase des groupes. La Jamaïque a utilisé ces deux systèmes, puis est passée à une formation 4-4-3 quand elle cherchait à marquer un but victorieux face à l’équipe de la Barbade. Le Guatemala a utilisé une formation 3-5-2 dans son premier match contre Haïti, mais par la suite a adopté un système 4-5-1 face aux États-Unis. La plupart des équipes modifiaient leur système de base en attaque ou en défense, passant par exemple de 4-5-1 à 2-4-4 (Haïti) ou à 3-43 (Panama). - Niveau technique: Le terrain artificiel à La Chorrera a nui [enlever le à] à plusieurs joueurs, affectant les niveaux techniques individuels et d’équipe qui variaient beaucoup d’une équipe à l’autre. Le Mexique et le Honduras ont fait preuve d’un niveau technique de classe mondiale, que les autres équipes n´ont pas pu égaler même si elles comptaient quelques joueurs techniquement habiles, par exemple les équipes du Guatemala, du Honduras et des États-Unis. Quelques équipes, par exemple la Barbade et Cuba, ont connu de nombreux problèmes d’ordre technique, notamment dans les passes et le contrôle du ballon. Les longues passes et les tirs de moyenne distance ont été des secteurs problématiques chez la plupart des équipes en raison d’erreurs techniques et de mauvaises décisions, résultant en des pertes de ballon et d’opportunités. Les longues passes ont souvent mis en péril des joueurs laissés seuls, qui devaient résister à une forte pression de l’adversaire en attendant un appui éventuel de leurs coéquipiers. Notons que la performance en défense était bonne chez la plupart des équipes, notamment lors des un-contre-un. Les gardiens de but se sont avérés excellents dans la plupart des équipes. Malgré quelques excellents buts de moyenne distance, les tirs manquaient généralement de qualité et ont constitué un élément technique nettement faible pendant le tournoi.

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- Approche et organisation technique: Malgré des joueurs très jeunes, les meilleures équipes du tournoi ont fait preuve d’une réelle maturité. Les meilleures équipes ont démontré, par la complexité technique de leurs jeux, une bonne organisation stratégique, la mise en oeuvre de tactiques individuelles et d’équipe ainsi qu’une capacité globale des plus prometteuses. Les équipes du Canada, du Honduras, du Mexique et du Panama, qui se sont qualifiées pour la Coupe du Monde U 17, sont d’excellents exemples, les joueurs mexicains imitant leurs confrères de la catégorie U 20, qui avait gagné le tournoi de la CONCACAF à Puebla au Mexique quelques semaines auparavant.

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À l´exception d’Haïti et du Mexique, les équipes participantes ont fait usage d’une formation 4-5-1 avec une colonne de deux défenseurs centraux, un ou deux milieux défensifs (les meilleures équipes en utilisaient deux) ainsi qu’un milieu offensif pour appuyer l’avant en attaque. L’usage de paires de joueurs défensifs, allié à une excellente coordination avec les défenseurs centraux, un bon marquage et une couverture mutuelle, a été d’une importance capitale pour certaines équipes, notamment le Mexique et le Canada. Les joueurs des différentes équipes exerçaient de la pression sur l’adversaire principalement en milieu de terrain, tentant d´interrompre les attaques en ne laissant pas aux attaquants le temps ou l’espace nécessaire. L’anticipation défensive des Haïtiens a été excellente, notamment lors des un-contre-un. En attaque, les équipes modifiaient leur formation, par exemple à 3-4-3 ou 2-4-4, avec, en appui aux attaquants, un latéral (par exemple, le Mexique et les États-Unis) ou deux latéraux (par exemple, Haïti), pendant que les milieux latéraux s’avançaient en suivant les attaquants. La plupart des équipes tâchaient d’élaborer leurs attaques avec des enchaînements en milieu de terrain; malheureusement, les mauvaises passes ont été trop fréquentes pendant ce tournoi et les joueurs ont souvent dû lutter pour simplement conserver le ballon. Par ailleurs, le manque de familiarité avec le terrain artificiel du stade Agustín Sánchez à La Chorrera peut avoir joué un rôle. Plusieurs équipes de la CONCACAF devront développer la capacité de leurs joueurs en matière de contrôle du ballon, de passes, d’enchaînements, de jeux à rythme rapide, de maîtrise du ballon en espace réduit et de jeu sous pression. Quelques exceptions, dont le Honduras, le Mexique, les États-Unis et le Guatemala, ont fait preuve d’excellence de jeu, de rapidité des joueurs, de rotations efficaces et d’enchaînements à une ou deux touches très productifs. Seules quelques équipes ont adopté la tactique de la contre-attaque, notamment Cuba, le Honduras et la Jamaïque, qui se concentraient par ailleurs sur une défense en position profonde, tentant, en attaque, de longues passes derrière la défense adverse. Les contre-attaques rapides ont inquiété l’adversaire et produit quelques buts importants, mais cette stratégie menait souvent à des pertes de ballon, réduisait ainsi le temps global de possession du ballon et ne contribuait pas à créer un spectacle intéressant.

- Équipes éliminées: Trois des quatre équipes éliminées au terme de la phase des groupes appartenaient à la CFU (Barbade, Cuba et Haïti), la quatrième provenant de l’UNCAF (Costa Rica). Les cinq équipes des Caraïbes (les deux autres étant la Jamaïque et Trinidad et Tobago) ont joué dix matchs dans la phase des groupes, remportant un match, marquant dix buts (30 % du total) et cédant vingt-six buts (79 % du total). La Jamaïque et Trinidad et Tobago ont été éliminés en quarts de finale, marquant un total de quatre buts mais cédant huit buts à leurs adversaires. Cette faible performance souligne une absence de compétitivité chez les Caribéens dans les matchs de la CONCACAF. La performance des équipes des Caraïbes démontre la nécessité d’améliorations dans les secteurs suivants : 1) stabilité de l’organisation défensive (élimination des espaces libres, meilleurs marquage et couverture); 2) capacité à élaborer des tirs au but, 3) capacité à maintenir le niveau de concentration individuelle et d’équipe pendant tout le match, et 4) techniques individuelles et d’équipe, en particulier la capacité à jouer sous pression et en espace réduit. Notons que la plupart des équipes caribéennes sont arrivées au tournoi sans avoir bénéficié de matchs amicaux préalables au niveau international, contrairement à leurs rivales d'Amérique Centrale et d'Amérique du Nord. Dans la catégorie U-17, le manque d'expérience internationale affecte grandement la performance des joueurs des Caraïbes. Le fait que les équipes de la CFU se qualifient généralement pour les tournois de la CONCACAF en n’ayant à jouer que très peu de matchs souligne la nécessité d'une révision du processus de qualification des équipes de la CFU aux tournois de la CONCACAF, dans le but de permettre aux équipes des Caraïbes de participer à un plus grand nombre de matchs avant un tournoi important. Par ailleurs, l'élimination du Costa Rica au stade des groupes, quelques semaines après l'élimination de leur équipe U-20 par Cuba aux quarts de finale du tournoi de Puebla, est assurément très inquiétante pour ce pays, traditionnellement très fort au sein de l’UNCAF. Le Costa Rica a marqué un seul but et en a cédé trois pendant ses deux matchs. L'échec des États-Unis à se qualifier pour la Coupe du Monde

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U-17 2013 a été un coup dur pour son programme de football chez les jeunes. En effet, c'est la première fois en quinze tournois que les États-Unis ne se sont pas qualifiés pour la Coupe du monde U 17 de la FIFA. C´est également la troisième fois en trois ans qu'une équipe des États-Unis ne s’est pas qualifiée à un tournoi de football pour jeunes après les U-20 en 2011 et les U-23 en 2012 (Jeux olympiques). Les ÉtatsUnis ont marqué cinq buts et en ont cédé trois en trois matchs. - Direction d’équipe: Plus le niveau de la compétition est élevé, plus le rôle de la direction d’équipe est important. Ce rôle comprend : 1) la définition de la stratégie et des tactiques de l´équipe; 2) la sélection des joueurs; et 3) la gestion du match, notamment les remplacements de joueurs et les changements de tactique pendant les matchs. Les changements de stratégie, de tactique et de joueurs exigent beaucoup de la part de joueurs jeunes. Il semble que certains entraîneurs ne connaissaient pas bien « le Onze-type » possible avec les joueurs dont ils disposaient. En général, les équipes ayant modifié leur formation ou leur composition d’équipe initiale lors de leur deuxième match ont connu une baisse de performance et de stabilité. La Jamaïque, qui a effectué six changements à son « Onze initial » pour le second match (dont deux en raison d’expulsions lors du match contre le Panama), a joué un match très tendu contre la Barbade, une équipe peu dangereuse, produisant un match nul (2-2). De même, après une excellente performance dans sa défaite contre l’équipe des États-Unis, Haïti a apporté deux changements à sa formation de début et a également modifié sa formation de base - d'un centre formé de quatre joueurs en ligne à un losange étroit.(enlever « étroit ») Ces changements ont sapé l’énergie des joueurs, qui n'ont pu reproduire leur performance initiale et ont ainsi été éliminés.

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La seule équipe à maintenir une composition stable dans la phase des groupes a été Trinidad et Tobago. Cette équipe caribéenne a pu améliorer sa performance après une défaite lors du match d’ouverture contre le Canada, remportant un match contre le Costa Rica et démontrant une uniformité de jeu lors de sa défaite

subséquente contre le Panama aux quarts de finale. Nous notons que l’équipe du Mexique a démontré la grande qualité de ses joueurs, effectuant six changements pour son match contre le Honduras en demi-finales, qu’elle a remporté 3-1. Six remplaçants ont remercié leur entraîneur en marquant des buts : Molina (Panama) contre la Jamaïque, Granados (Mexique) avec deux buts contre Cuba dans la phase des groupes, Zúñiga (Panama) contre Trinidad et Tobago, Adams (Trinidad et Tobago) contre le Panama, Elis (Honduras) contre les ÉtatsUnis aux quarts de finale et Haynes (Canada) contre le Honduras pour permettre au Canada d’obtenir la troisième place du tournoi. Le meilleur buteur du tournoi, Marco Granados (17) du Mexique, avait été sélectionné essentiellement à titre de remplaçant. Finalement, notons que certaines équipes ont souffert du manque d’échauffement, avant ou pendant le match, chez les remplaçants. L’équipe de la Barbade a été particulièrement négligente à cet égard. - Spectateurs : Il serait un euphémisme de dire que le tournoi n´a pas captivé l'imagination du public panaméen. Le nombre de spectateurs moyen par match était de 511. Pour les matchs de l’équipe du Panama, une moyenne de 2050 spectateurs a assisté aux matchs de la première phase, 6 853 spectateurs ont assisté à la demifinale contre le Canada et 17 572 spectateurs se sont déplacés pour la finale contre le Mexique. Le football U 17 n'est pas aussi populaire que la ligue supérieure; les raisons exactes du manque de spectateurs n’ ont pas à être examinées ici, mais ces chiffres contrastent grandement avec le Championnat U 20 du tournoi de Puebla au Mexique quelques semaines auparavant. - Buts: Le tournoi a produit une moyenne de 3,35 buts par match, un chiffre qui se compare favorablement à la moyenne de 3,0 buts par match lors de la Coupe du Monde U 20 en Colombie. Une bonne partie des buts ont été marqués au cours des deuxièmes moitiés de match (32, soit 48 %). Les premières 15 minutes des matchs comptaient le plus faible nombre de buts marqués (5, soit 7 %), ce chiffre s’accroissant pendant la deuxième tranche de 15 minutes (13, soit 19 %), puis aux dernières 15 minutes des premières périodes (15, soit 22 %).


8 buts (12 %) ont été marqués au cours des premières 15 minutes des deuxièmes périodes, puis 7 (11 %) au cours des 15 minutes suivantes et 17 (27 %) pendant le dernier quart d’heure. Ces chiffres laissent croire que : 1) les équipes n'étaient pas physiquement et/ ou mentalement prêtes pour le début des matchs; 2) elles étaient mieux à même de marquer un but après quinze minutes de jeu, produisant une importante augmentation de la productivité devant le but adverse; 3) les équipes ont conservé leur efficacité à la fin de la première moitié de jeu, 4) après le repos de la mi-temps, l’efficacité demeurait limitée; mais 5) la fatigue et la perte de concentration de la fin des matchs a souvent produit de bonnes opportunités de marquer pour l’adversaire. Ces chiffres suggèrent également que les équipes ne profitent pas suffisamment de la période d’échauffement et manquent d’organisation, de

structure et/ou d'intensité. D’autre part, il semble que la préparation physique des joueurs pourrait être améliorée. Seul le Mexique a su profiter d’une période d’échauffement raisonnablement intense, qui leur a permis de commencer le match efficacement et de marquer des buts dès les premières minutes.

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Les attaquants ont marqué un peu plus de buts (31, soit 46 %) que les milieux (30, soit 45 %), ce qui démontre l'importance de l'initiative en attaque et le rôle joué par les milieux dans le football moderne. Les défenseurs n'ont marqué que peu de buts pendant le tournoi (seulement 5, soit 8 %), mais deux d'entre eux (Alvarez contre les États-Unis et Wbias contre Panama) ont été essentiels à la qualification du Honduras à la Coupe du Monde ainsi qu’à l’obtention du titre de Champion du tournoi par le Mexique. Le but d’Alvarez a souligné le rôle clé des ailiers arrière pour appuyer l'attaque et contribuer aux tirs au but; le but de Wbias a souligné l´importance des attaques des coins à partir du centre du terrain. - La plupart des buts ont été marqués dans la surface de réparation (50, soit 75 %), dont 18 (soit 27 %) depuis la surface de but. Neuf buts (soit 13 %) ont été marqués par des tirs de l’extérieur de la surface de réparation. Ces chiffres indiquent : 1) un mauvais marquage sur les surfaces de réparation (grande et petite); et 2) l'absence de pression contre les joueurs en possession du ballon près de la surface de réparation, avec une bonne technique de tir de la part des buteurs. Les implications sont claires pour la préparation de l´équipe (meilleure organisation en défense, réduction des espaces libres, meilleurs marquage et couverture). - Dix-neuf joueurs provenant de neuf pays différents ont marqué la plupart des buts (44, soit 66 %). - Ce sont les attaques latérales (22, soit 33 %) et les jeux individuels (19, soit 28 %) qui ont généré la plupart des buts. Le premier chiffre indique que les équipes pouvaient attaquer sur toute la largeur du

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terrain (11 buts de la droite et 11 buts de la gauche). Le deuxième chiffre indique que, dans le football moderne, la capacité et la créativité individuelles sont la clé permettant de résoudre les problèmes posés par l'organisation de l’équipe ou la tactique défensive de l’adversaire. - Les situations standards (coups francs et corners) ont constitué une source importante de buts (10, soit 15 %) qui a départagé le Panama et Trinidad et Tobago aux quarts de finale et a généré les deux buts du Mexique en finale. Seuls trois penalties ont produit des buts (10 %). - Temps de jeu: La moyenne de temps de jeu dans ce tournoi a été de 52,35 minutes par match, ce qui dépasse la moyenne de 49,16 minutes du récent championnat U 20 de la CONCACAF à Puebla au Mexique. Ce chiffre n’est pas si loin de la moyenne de temps joué par match lors de la Coupe du Monde U 17 2011 de la FIFA au Mexique (56,59 minutes) et de la Coupe du Monde U 20 2011 de la FIFA en Colombie (55,36 minutes). Soulignons que trois matchs, soit Cuba vs Mexique, États-Unis vs Guatemala et Mexique vs Guatemala, ont dépassé une heure de jeu. L'une des raisons de ces bonnes moyennes de temps de jeu est le rythme plus lent des joueurs U 17, ce qui permettait une meilleure possession du ballon.


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A. RÉSULTATS PREMIÈRE PHASE 6 Avril

Trinidad et Tobago Panama

0-2 Canada 1-1 Jamaïque

7 Avril Haïti Cuba

0-3 États-Unis 1-5 Mexique

8 Avril

2-2 Jamaïque 0-2 Trinidad et Tobago

Barbados Costa Rica

9 Avril Guatemala 3-1 Haïti Honduras 4-1 Cuba 10 Avril

Canada Panama

1-1 Costa Rica 2-0 Barbados

11 Avril États-Uni 1-0 Guatemala Mexique 2-0 Honduras QUARTS DE FINALE 13 Avril

Canada Panama

4-2 Jamaïque 4–2 Trinidad et Tobago

14 Avril États-Uni 1-3 Honduras Mexique 2-0 Guatemala DEMI-FINALES 17 Avril Honduras 1-3 Mexique Panama 2-1 Canada 3E PLACE ET FINALE 19 Avril

Canada Panama

2-2 Honduras *1:1(0:1) 4:2 Penalties 1-2 Mexique

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B.JOUEURS LES PLUS EFFICACES PAR MATCH Trinidad et Tobago contre Canada:

Jordán Hamilton (Canada, 9, attaquant)

• Panama contre Jamaïque:

Rushane McClymont (Jamaica, 6, défense)

• Haïti contre États-Unis:

Christopher Lema (USA, 8, milieu)

• Cuba contre Mexique:

Luis Hernández (México, 7, milieu)

• Barbados contre Jamaïque:

Shaquille Boyce (Barbados, 10, attaquant)

• Costa Rica contre Trinidad et Tobago:

Akeem García (Trinidad/Tobago, attaquant)

• Guatemala contre Haïti:

Christopher Ortiz (Guatemala, 7, milieu)

• Honduras contre Cuba:

Devron García (Honduras, 6, milieu)

• Canada contre Costa Rica:

Jordán Hamilton (Canada, 10, attaquant)

• Panama contre Barbados:

Ervin Zorrilla (Panamá, 18, attaquant)

• États-Unis contre Guatemala:

Christopher Lema (USA, 8, milieu)

• Mexique contre Honduras:

Ulises Jaime (México, 11, milieu)

• Canada contre Jamaïque:

Andrew Gordon (Canada, 14, milieu)

• Panama contre Trinidad et Tobago:

Ismael Díaz (Panama, 10, attaquant)

• États-Unis contre Honduras:

Alberth Elis (Honduras, 9, attaquant)

• Mexique contre Guatemala:

Raùl Gudiño (Mexique, 1, gardien de but)

• Honduras contre Mexique:

José Almanza (México, 6, milieu central)

• Panama contre Canada:

Rervin Zorrilla (Panama, 18, attaquant)

• Canada contre Honduras: • Panama contre Mexique: C. LISTE DE BUTEURS Quatre buts Marco Granados, Mexique (2 contre Cuba, 1 contre Guatemala, 1 contre Honduras) Trois buts Ismael Díaz, Panama (2 contre Trinidad et Tobago, 1 contre Canada) Jordán Hamilton, Canada (1 contre Trinidad et Tobago, 1 contre Jamaïque, 1 contre Honduras) Ervin Zorrilla, Panama (2 contre Barbados, 1 contre Canada)

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Deux buts Christopher Alegria, Honduras (1 contre États-Unis, 1 contre Mexique) Jesús Araya, Panama (1 contre Trinidad et Tobago,1 contre Mexique) Hanson Boakai, Canada (1 contre Costa Rica, 1 contre Jamaïque)

Shaquille Boyce, Barbados (2 contre Jamaïque) Junior Flemmings, Jamaïque (1 contre Panama, I contre Barbados) André Fortune, Trinidad et Tobago (1 contre Costa Rica, 1 contre Panama) Devron García, Honduras (2 contre Cuba) Andrew Gordon, Canada (2 contre Jamaïque) Luis Hernández, Mexique (2 contre Cuba) Ulises Jaimes, Mexique (1 contre Honduras, 1 contre Guatemala) Christopher Lema, États-Unis (2 contre Haïti) Christopher Ortiz, Guatemala (2 contre Haïti) Yorjdany Somonte, Cuba (1 contre Mexique, 1 contre Honduras) Khallil Stewart, Jamaïque (2 contre Canada) Salomón Wbias, Mexique (1 contre Honduras, 1 contre Panama)


Un but Weah Adams, Trinidad et Tobago (1 contre Panama) Kevin Álvarez, Honduras (1 contre États-Unis) Corey Baird, États-Unis (1 contre Guatemala) Jorge Bodden, Honduras (1 contre Canada) Raffique Bryan, Jamaïque (1 contre Barbados) Marco Bustos, Canada (1 contre Panama) Jean Wisner Derival, Haïti (1 contre Guatemala) Alejandro Díaz, Mexique, (1 contre Cuba) Marco Domínguez Ramírez, Canada (1 contre Trinidad et Tobago) Alberth Elis, Honduras (1 contre États-Unis) Rembrandt Flores, Honduras (1 contre Cuba) Jordan Haynes, Canada (1 contre Honduras) Mario Hernández, Guatemala (1 contre Haïti) Milciades Molina, Panama (1 contre Jamaïque) Steven Ramos, Honduras (1 contre Canada) Ahinga Selemani, États-Unis (1 contre Haïti) Brent Sam, Trinidad et Tobago (1 contre Costa Rica) Joel Sonora, États-Unis (1 contre Honduras) Pedro Teran, Mexique (1 contre Honduras) Arington Torres, Costa Rica (1 contre Canadà) Brayan Velásquez, Honduras (1 contre Cuba, 1 versus États-Unis) Luis Zúñiga, Panama (1 contre Trinidad et Tobago) Víctor Zúñiga, Mexique (1 contre Honduras)

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D. STATISTIQUES PAR ÉQUIPE ÉQUIPE PJ PG PP PE GF GC TA TR Barbade 2 0 1 1 2 4 3 Canada 5 2 1 1 10 7 9 CostaRica 2 0 1 1 1 3 5 Cuba 2 0 2 0 2 9 4 Guatemala 3 1 2 0 3 4 3 Haïti 2 0 2 0 1 6 4 - Honduras 5 2 2 0 10 9 13 Jamaïque 3 0 1 2 5 7 5 2 Mexique 5 4 0 0 14 3 3 Panama 5 3 1 0 10 6 3 1 Trinidad et Tobago 3 1 2 0 4 6 8 1 États-Unis 3 2 1 0 5 3 2 E. BUTS INSCRITS PAR PÉRIODE 1-15 5

H. COMMENT LES BUTS ONT ÉTÉ MARQUÉS

16-30 13

Jeux latéraux

31-45 15

- Droit

11

46-60 8

- Gauche

11

61-75 7

Enchaînements 3

76-90

17

Pénétrations au centre

90-105

-

106-120

2

Jeux individuels 19 Après les corners - Droite

2

- Gauche

4

Coups francs

F. BUTEURS Attaquants

31

- Direct

2

Milieux

30

- Après

2

Défenseurs

5

Penalties 3

Gardiens de but

1

Buts contre 1

G. ZONES OÙ LES BUTS ONT ÉTÉ MARQUES

20

9

Petite surface de réparation

18

Grande surface de réparation

32

Hors de la surface de réparation

14

Tirs de but

3


I. STATISTIQUES PAR MATCH Buts 3,35 Cartons jaunes 3,05 Cartons rouges J. TEMPS DE JEU RÉEL PAR MATCH Match: Trinidad et Tobago contre Canada Panama contre Jamaïque Haïti contre États-Unis Cuba contre Mexique Barbados contre Jamaïque Costa Rica contre Trinidad et Tobago Guatemala contre Haïti Honduras contre Cuba Canada contre Costa Rica Panama contre Barbados États-Unis contre Guatemala Mexique contre Honduras Canada contre Jamaïque Panama contre Trinidad et Tobago États-Unis contre Honduras Mexique contre Guatemala Honduras contre Mexique Panama contre Canada Canada contre Honduras

53.40 50:18 55:29 61:09 59.17 54.22 55.41 50.22 55.54 54.16 60.06 59:11 50:11 47:08 57:54 60:48 54:14 54:03

55:05*Temps Aditionnel

• Panama contre Mexique Moyenne de temps réel de jeu:

52:35

K. NOMBRE DE SPECTATEURS PAR MATCH Match: Trinidad et Tobago contre Canada Panama contre Jamaïque Haïti contre États-Unis Cuba contre Mexique Barbados contre Jamaïque Costa Rica contre Trinidad et Tobago Guatemala contre Haïti Honduras contre Cuba Canada contre Costa Rica Panama contre Barbados États-Unis contre Guatemala Mexique contre Honduras Canada contre Jamaïque Panama contre Trinidad et Tobago États-Unis contre Honduras Mexique contre Guatemala Honduras contre Mexique Panama contre Canada Canada contre Honduras Panama contre Mexique

511 2’100 143 648 94 195 95 240 110 2’000 220 412 150 2’100 318 546 352 6’853 387 17’572

Moyenne d´assistance par jeu:

1’752

L. MOYENNE D’ÂGE PAR ÉQUIPE Barbade Canada Cuba Costa Rica Guatemala Haïti Honduras Jamaïque Mexique Panama Trinidad et Tobago

16 17 17 17 16 16 16 17 17 17 16

États-Unis

16

21


M. Changements effectués 2nd game

3rd game

Barbados

-

-

Canada

#15,

#2

#6

#17, #5, #8

Cuba

#4, #13, #19

-

-

-

Costa Rica

#10, #11

-

-

-

Guatemala

-

#18

-

-

Haïti

#6, #11

-

-

Honduras

#13, 14, 15, 18, 19,20

-

#12

#17

Jamaïque

#3, 15, 14, 8,16

-

-

-

Mexique

-

-

#13, 15, 16, 17, 18,19

-

Panamá

#2

-

-

-

#15

-

-

#6

-

-

Trinidad et Tobago États-Unis

#19, #20

4th game

-

-

5th game

-

Remarque : l’instabilité dans la composition de certaines équipes a entraîné une performance plus faible et un jeu peu structuré. Seulement le Mexique, qui pouvait compter sur des joueurs titulaires et de remplacement de haut niveau, a pu utiliser, au 4e match, six joueurs n’apparaissant pas comme joueurs titulaires lors des trois premières rencontres, sans affecter la qualité du jeu. L’équipe du Panama est un bon exemple de stabilité, ayant maintenu son alignement initial et ayant ainsi obtenu des résultats positifs.

V. CONCLUSIONS

équipes.

1. Amélioration du temps réel de jeu à 52,35 min, qui correspond au temps réel de jeu lors d’événements internationaux et est supérieur à la finale des Caraïbes, à la Coupe d’Amérique centrale (UNCAF) (équipes seniors) ainsi qu’à la compétition de la CONCACAF (catégorie U20) préalable au Championnat du Monde.

8. Limitations techniques observées lors des tirs au but en mouvement; peu de tirs au but à mi-distance.

2. De manière générale, bon niveau de performance et de condition physique chez les gardiens pendant l’événement. 3. Performance et position similaires dans le tableau des résultats pour les équipes de l’UNCAF. L’Amérique du Nord est encore loin des équipes des Caraïbes (CFU).

22

4. Plus grande concentration et meilleure stabilité tactique chez les équipes de tête, excellente utilisation et organisation des milieux défensifs. 5. Les équipes de la région des Caraïbes continuent de faire preuve d’un manque de concentration et de stabilité tactique. 6. Bonne performance physique pour l’ensemble des

7. Jeu compact entre les lignes et bonne mobilité chez les joueurs.

9. Difficultés lors de l’échauffement chez la plupart des équipes. 10. Bonne utilisation des joueurs de remplacement chez les équipes de tête, permettant d’améliorer la performance. 11. Les équipes présentaient différents plans de préparation pour cette phase finale. La préparation s’est avérée inadéquate chez certaines équipes. 12. De manière générale, les tactiques de défense des différentes équipes étaient basées sur une forte présence en milieu de terrain, visant une récupération efficace du ballon. 13. Les systèmes de jeu adoptés variaient selon les zones géographiques. Chez les Caribéens, on notait un plus faible niveau de possession du ballon et d’attaques directes, entraînant la perte de nombreuses passes. Il y a eu peu d’élaboration


d’actions en milieu de terrain, une perte de concentration tactique en deuxième période ainsi que des faiblesses techniques dans les tirs au but. Les équipes de l’Amérique centrale ont fait preuve d’une meilleure possession du ballon et d’une meilleure élaboration d’actions en défense, mais de peu de profondeur en attaque en milieu de terrain. À quelques occasions, le niveau physique était faible, mais le jeu individuel était davantage utilisé. Les équipes nord-américaines ont fait preuve d’une bonne stabilité tactique ainsi que d’une bonne organisation des actions en défense et en milieu de terrain, avec des enchaînements permettant des percées vers le but adverse. On notait par ailleurs une excellente mobilité, une bonne rotation des joueurs ainsi qu’un haut niveau de concentration.

nettement contribué au spectacle, cet événement ayant présenté le meilleur jeu offensif de tous les matchs de la CONCACAF cette année. Un total de 67 buts ont été marqués dont 19 à la suite de jeux individuels, démontrant le talent de ces joueurs. De manière générale, le tournoi a été un franc succès en raison du niveau de jeu et de l’esprit de compétition et de fair-play. Il y a eu une augmentation de l’intérêt du public (qui, jusqu’à récemment, n’était intéressé que par le baseball) démontrée, lors de la finale, par une présence massive de spectateurs venus encourager leur équipe nationale. On note un grand enthousiasme pour le football dans ce pays où notre sport est en plein essor.

14. Un aspect positif était les nombreux talents en attaque (avants et milieux offensifs) qui ont

VI Recommandations. Les équipes participantes doivent: 1. Développer un bon processus de préparation générale/compétitive pour ce type d’événement. Les équipes doivent pouvoir compter sur une expérience adéquate et une bonne routine de jeu. 2. Améliorer l’élaboration, l’organisation et l’atteinte des objectifs lors de l’échauffement. 3. Améliorer le niveau de concentration et l’organisation tactique.

5. Obtenir un appui de la CONCACAF pour aider à la préparation des équipes classées pour le Championnat du Monde. 6. Organiser des événements pour les moins de 15 ans dans les différentes régions de la CONCACAF de façon à amorcer ce travail de préparation chez les plus jeunes. 7. Continuer à organiser ces événements dans les pays où il existe un bon soutien et une tradition de football, de façon à en faire de véritables spectacles.

4. Pratiquer les exercices techniques pour améliorer les passes de courte et moyenne distances ainsi que les tirs au but en mouvement ou à mi-distance.

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1 - Équipe nationale du Mexique – équipe championne de 2013 2 - Équipe du Panama – 2e place bien méritée 3 - Canada – L’équipe canadienne fête son classement après une troisième place 4 - Honduras – Classement de l’équipe pour le Championnat du Monde avec une quatrième place

24


25


LE

26

L’âge moyen des joueurs de l’équipe nationale mexicaine était de 17 ans. Faisant partie du groupe dans lequel se trouvaient également Cuba et le Honduras, les Mexicains ont su vaincre ces deux adversaires de manière convaincante (5-1 et 2-0 respectivement), se classant ainsi pour les quarts de finale. Le Mexique s’est alors confronté au Guatemala et lui a arraché une victoire de 2-0. En demi-finale, l’équipe mexicaine a de nouveau obtenu une victoire face au Honduras, cette fois avec un solide score de 3-1. En finale, après avoir accordé un but à l’équipe panaméenne, les Mexicains ont démontré qu’ils formaient la meilleure équipe du tournoi en arrachant une victoire de 2-1. Le Mexique a obtenu cinq victoires au cours de ce tournoi. Avec 14 buts, contre seulement trois marqués par les opposants, l’équipe mexicaine a démontré, à tous les niveaux, sa nette supériorité sur les compétiteurs, notamment en matière de discipline et de fair-play – le Mexique a d’ailleurs remporté le Prix du Fair-play du tournoi. Quatre des joueurs mexicains ont intégré l’équipe All-Star, obtenant notamment les prix du meilleur joueur, du meilleur buteur et du meilleur gardien. Le Mexique a remporté ses cinq matchs haut la main, démontrant qu’elle était la meilleure équipe du tournoi. Cette équipe est digne de représenter la CONCACAF au prochain Championnat du Monde. Les Mexicains ont fait preuve d’une bonne direction d’équipe et d’un excellent jeu technique.


tactiques

Système de jeu 1-4-4-2

Aspects techniques •Excellente technique tant au niveau individuel que collective. Joueurs très habiles. •Très bonne remise du ballon sur courte, moyenne et longue distance. •Très bons tirs au but à mi-distance. •Excellente maîtrise du ballon sous pression, sachant poursuivre un objectif précis du début à la fin d’un jeu, avec des une-deux et des enchaînements en espace réduit.

Aspects physiques •Bon échauffement avant le début des matchs. •Excellente condition physique, permettant de maintenir un rythme soutenu pendant tout le match. •Joueurs rapides, faisant preuve à la fois de vitesse et de technique. Percées rapides et en profondeur. •Les joueurs ont su garder leur niveau de concentration et préserver l’organisation de l’équipe tout au long des matchs. •L’équipe mexicaine a maintenu un jeu compact entre

les lignes grâce à l’excellente condition physique de ses joueurs.

Aspects tactiques •Système de jeu en 1-4-4-2 avec variantes 1-4-5-1 en défense et 1-3-4-3 ou 1-2-4-4 en attaque, selon le niveau de l’adversaire et les circonstances de jeu. La formation centrale de l’équipe est composée d’un bloc compact d’excellents joueurs (no 3, no 4, no 6, no 10, no 9). •L’équipe a développé un jeu compact entre ses lignes, tant en attaque qu’en défense. •L’équipe mexicaine a dominé le milieu de terrain grâce à une supériorité numérique et une meilleure possession du ballon, sachant utiliser toute la largeur du terrain en attaque avec le soutien des défenseurs latéraux. •C’est au centre du terrain que la possession du ballon et les enchaînements ont été les meilleurs, par l’utilisation d’opportunités, des changements de rythme étonnants et une grande profondeur en attaque. •La formation tactique de base de l’équipe mexicaine

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comptait deux milieux défensifs dont l’un (no 6) avait une plus grande responsabilité défensive et l’autre (no 10) était davantage utilisé en attaque. Lorsque l’équipe attaquait, les latéraux s’avançaient vers le milieu de terrain. L’un des avants (no 9) se positionnait en milieu de terrain lorsque l’équipe passait à la défensive.

Défense

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•Formation 4-5-1 en défense avec un bloc central (centres et milieux défensifs); un avant rejoignait la ligne centrale pour apporter un appui supplémentaire, permettant ainsi de former un bloc compact de 5 ou 6 joueurs en milieu de terrain. Malgré cette configuration, l’équipe a rencontré quelques difficultés dans cette zone face au Panama : les deux centres étaient utilisés en attaque, créant, entre eux et la défense, des espaces dont l’adversaire panaméen a su profiter. •Très bien organisés avec une bonne communication entre les lignes; forte pression sur l’adversaire en milieu de terrain. Les milieux latéraux refermaient et maintenaient leur bloc compact de façon très organisée. •Marquage serré (individuel défensif) et excellente couverture. •Quelques difficultés dans les un-contre-un en raison du bon jeu individuel des Panaméens. •Bon esprit défensif. Volonté de gagner.

Attaque

•Formation de base de deux attaquants, mais, en réalité, trois, quatre ou même cinq joueurs étaient

utilisés en attaque. Grâce à leur excellent niveau technique, les Mexicains pouvaient compter sur une bonne capacité de rotation et sur un appui compact lors des attaques. •L’équipe mexicaine amorçait ses attaques depuis la zone de défense, faisant preuve d’une excellente possession du ballon et d’une grande mobilité. Les Mexicains développaient, en milieu de terrain, des attaques en profondeur, les défenseurs latéraux assurant un appui solide; d’excellents enchaînements pouvaient ainsi être élaborés pour des attaques menées tantôt par les ailes, tantôt par le centre. •Les Mexicains, qui demeuraient constamment en mouvement, élaboraient des enchaînements entre les trois lignes. Excellentes possession et maîtrise du ballon dans la ligne de défense. •Bons tirs au but en mouvement à moyenne et courte distance à la suite d’enchaînements.

Points faibles

•Lacunes lors des têtes vers le but adverse lors des coups de pied de coin. •Problèmes dans le marquage un-contre-un des défenseurs centraux contre les avants adverses, habiles et mobiles, permettant ainsi aux opposants de se déplacer librement et de conserver le contrôle du ballon. •Désorganisation des milieux défensifs, laissant parfois des espaces libres dans la zone de défense. Joueurs vedettes: nº 1, nº 6, nº 9, nº 10, nº 17 José Almanza, no 6 de l’équipe du Mexique: meilleur joueur du tournoi


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30

L’âge moyen des joueurs de l’équipe nationale du pays hôte était de 17 ans. L’équipe panaméenne a su répondre aux attentes placées sur le pays chargé d’organiser cet événement, devant la pression et l’appui constants des spectateurs. La performance de l’équipe du Panama, qui faisait partie du groupe A, s’est améliorée de façon constante au cours du tournoi. Le premier match disputé par cette équipe, contre la Jamaïque, s’est soldé par un score nul de 1-1. Certaines faiblesses ont été remarquées dans la performance des Panaméens. Le résultat du premier match a permis d’analyser leur performance, de réorganiser certains de leurs éléments techniques, de mettre sur pied un alignement gagnant et d’améliorer la performance de l’équipe à chaque nouveau match. Par la suite, l’équipe du Panama a obtenu une victoire convaincante contre la Jamaïque (2 0), se classant ainsi pour les quarts de finale où elle a subséquemment battu l’équipe de Trinidad et Tobago 4-2. Aux demi-finales, les Panaméens ont infligé une défaite à la solide équipe canadienne (2-1). La finale, un match acharné face aux Mexicains, a été mémorable; malgré leur défaite (2-1), les Panaméens ont offert un grand spectacle de football. L’équipe du Panama s’est montrée digne de jouer en finale tout en faisant de ce tournoi une expérience inoubliable pour les spectateurs. Avec trois victoires, une défaite et un match nul, avec onze buts marqués et cinq buts contre, les Panaméens ont atteint leurs deux objectifs les plus importants : se classer pour le prochain Championnat du Monde et se placer au deuxième rang de la CONCACAF derrière le Mexique.


tactiques

Système de jeu 1-4-4-2

Aspects techniques •Bon contrôle et maîtrise du ballon, tant au niveau individuel que collectif. Très bonne utilisation des talents individuels des attaquants dans les duels uncontre-un. •Bons enchaînements avec percées en zone adverse, s’élaborant en zone de défense et en milieu de terrain. Les milieux défensifs ont bien organisé le jeu en sachant se positionner efficacement. •Les tirs au but à mi-distance étaient sans grande précision; des difficultés ont été notées dans les tirs en mouvement.

Aspects physiques •Bon niveau physique; joueurs rapides et solides, notamment chez les avants. •Bonne hauteur lors des têtes. •Les Panaméens ont su maintenir un rythme soutenu pendant les 90 minutes, ce qui a permis de préserver la formation dans ses lignes d’attaque et de défense. Remplacements efficaces; rythme de jeu très soutenu.

•Les joueurs ont fait preuve d’un bon esprit d’équipe et ont lutté avec acharnement. Très combatifs; grande volonté de gagner. Appui inconditionnel des supporters. •Amélioration constante pendant le tournoi. Ismael Díaz, no 10 : avant panaméen et buteur de l’équipe

Aspects tactiques •Système de jeu en 1-4-4-2 se transformant parfois en 1-4-3-3 pour l’attaque et en 1-4-5-1 pour la défense. •Attaques en largeur, avec appui soutenu des latéraux, tous deux jouant alors de manière très offensive. •Bonne mobilité et rotation de joueurs chez les avants et les centres. Utilisation du jeu individuel par les avants, qui peuvent être très dangereux : nº 10 et nº 18. •Les Panaméens font des percées en s’assurant d’abord de la possession du ballon depuis la zone de défense et le milieu de terrain. •Équipe bien organisée tant à l’attaque qu’à la défense, sachant conserver un jeu compact entre les lignes. •Très bonne direction d’équipe : grande stabilité dans l’alignement, les remplacements et les orientations tactiques.

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Défense

Points faibles

•La ligne de quatre défenseurs était bien organisée et pouvait compter sur l’appui des milieux défensifs. Les défenseurs sont rapides et athlétiques. Couverture de l’adversaire et anticipations excellentes. •Bonnes habiletés pour les têtes; marquage serré des avants adverses. •Présence importante en milieu de terrain, bonne récupération du ballon et jeu compact entre les lignes en défense.

•Lacunes observées dans l’efficacité et la précision des centres effectués depuis les ailes pour poursuivre les enchaînements en attaque. •Plusieurs mauvaises passes entre les centres et les avants lors d’enchaînements rapides en attaque. •Par moments, jeu individuel excessif, superflu et inefficace face à l’équipe mexicaine; nombreux ballons perdus. •Faiblesses techniques dans les tirs au but en mouvement.

Attaque •Les attaques étaient amorcées par deux avants; cependant, la plupart des attaques comportaient ensuite trois joueurs, appuyés par les milieux et les défenseurs latéraux. On faisait grand usage des talents et du jeu individuel des attaquants. •Bon contrôle du ballon en milieu de terrain, mais les enchaînements manquaient parfois de profondeur lors des attaques. •L’équipe doit améliorer son efficacité dans les percées vers le camp adverse ainsi que dans les tirs au but en mouvement.

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Joueurs vedettes: nº 14, nº 7, nº 10, nº 3, nº 18, nº 6 Ervin Zorrilla, no 18 : avant panaméen et buteur de l’équipe


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L’âge moyen des joueurs de l’équipe nationale du Canada était de 17 ans. Les Canadiens faisaient partie du groupe B en compagnie des équipes de Trinidad et Tobago et du Costa Rica; ils ont d’abord battu Trinidad et Tobago 2-0 lors, puis obtenu un match nul de 1-1 contre le Costa Rica. Aux quarts de finale, les Canadiens ont battu l’équipe de la Jamaïque de façon convaincante (42). En demi-finale, ils ont été défaits (2-1) dans un match acharné contre l’équipe du pays hôte, le Panama. À leur troisième match du tournoi, les Canadiens ont défait la solide équipe du Honduras sur penalties (4-2) après un score nul de 2-2 pendant le temps réglementaire et une période supplémentaire sans but. Les éléments techniques ont assuré une bonne direction et organisation d’équipe, notamment par d’excellents remplacements.

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tactiques

Système de jeu 1-4-5-1

Aspects techniques •Bon niveau technique individuel et collectif. L’équipe canadienne réalisait souvent des percées par des enchaînements et actions sophistiqués des défenseurs et des centres, donnant plus d’amplitude au jeu par l’utilisation des défenseurs latéraux. •Bon contrôle du ballon face à la pression adverse et en espace réduit grâce à la mobilité et les habiletés des joueurs, principalement en milieu de terrain. •L’équipe canadienne comptait des joueurs capables de définir l’issue d’une partie grâce à leurs talents individuels et les interactions entre eux dans des enchaînements en attaque ou en contre-attaque. No 10, no 9 et no 7.

Aspects physiques •Bon niveau physique, joueurs solides et de grande taille surtout chez les défenseurs. Très bon esprit de compétition et volonté de gagner. •Les joueurs ont maintenu une performance physique de haut niveau pendant les 90 minutes, ce qui a

assuré un jeu compact entre les lignes tout au long des matchs. •Remplacements bien planifiés et effectués en temps opportun, permettant de maintenir le niveau de performance physique et le rythme de jeu jusqu’au terme des matchs.

Aspects tactiques •Bonne organisation du système tactique en 1-4-51 à la défense; en attaque, des systèmes en 1-4-4-2 et 1-4-3-3 ont été utilisés avec un appui des joueurs no 10 et no 7 à l’ailier no 9, créant des situations dangereuses en contre-attaque. •Défense bien organisée avec bloc de deux lignes de quatre joueurs en milieu de terrain, produisant une forte pression sur l’adversaire. •Bonne organisation et concentration de l’équipe sur leurs orientations tactiques. •Très bonne direction d’équipe.

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Défense

Points faibles

•Excellente organisation et bonne concentration en tactiques défensives. •Bloc défensif compact en zone de défense et en milieu de terrain avec forte pression sur l’adversaire. Utilisation de 7 ou 8 joueurs pour un déploiement très large. Le joueur no 11 est à signaler pour son acharnement en défense. •Bonnes têtes en défense contre les tirs de corner et les attaques directes. •Quelques difficultés à couvrir les centres lors des passes profondes de l’adversaire.

•Erreurs de couverture chez les défenseurs centraux lors de passes en profondeur de l’adversaire. •Peu de profondeur en attaque, mais percées dangereuses et tirs efficaces vers le but adverse.

Attaque •Les Canadiens ont basé leur jeu sur la contre-attaque et sur les joueurs no 9, no 10 et no 7, très habiles et capables de définir l’issue d’un match. •En milieu de terrain, bonne possession du ballon et élaboration d’actions basées sur le travail de l’infatigable no 11 avec l’appui du no 10 et du no 7, créant ainsi une supériorité numérique dans cette zone du terrain où la plupart des actions sont amorcées. •Attaques effectuées principalement dans le couloir gauche. Certaines limitations dans la profondeur des attaques et les percées en zone adverse.

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Joueurs vedettes: nº 11, nº 10, nº 7 et nº 9 Canada vs. Jamaïque: Hanson Boakai, no 10 de l’équipe du Canada Jordan Hamilton, no 9 : buteur de l’équipe du Canada


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L’équipe nationale du Honduras faisait partie du groupe D en compagnie de Cuba, qu’elle a défait 4-1, et du Mexique, devant qui elle s’est inclinée 2-0. L’âge moyen des joueurs honduriens était de 16 ans. En quart de finale, les Honduriens ont battu l’équipe des États-Unis, réputée très forte, avec un score de 3-1 et ont ainsi pu se classer pour le Championnat du Monde. L’équipe du Honduras a de nouveau affronté les Mexicains en demi-finales, match qu’elle a perdu 3-1. Dans la lutte pour la troisième place, les Honduriens ont perdu aux penalties (42) contre le Canada après un match nul en temps réglementaire. Le Honduras a présenté une équipe solide, comptant des joueurs de première classe ayant su faire de cet événement un véritable spectacle.

38


tactiques

Système de jeu 1-4-5-1

Aspects techniques •Bon niveau de technique individuelle et collective. Cette équipe amorce ses attaques depuis la zone de défense. •Très bonnes têtes en défense et utilisation de la grande taille des joueurs dans le jeu aérien. •Bons contrôle, remise et maîtrise du ballon en mouvement rapide lors des attaques. •Bons tirs au but, à l’exception de l’avant-centre no 9. •Joueurs habiles en contre-attaque. Utilisation parfois inutile du dribble, ce qui a causé quelques ballons perdus. •Nombreux enchaînements en milieu de terrain et en attaque. •Difficultés techniques dans les passes en profondeur et les percées en attaque directe.

Aspects physiques •Bonne condition physique. Joueurs de grande taille, athlétiques et rapides. •Les joueurs ont su maintenir leur rythme, leur concentration et leur organisation pendant les premiers matchs. Tout au long des affrontements, l’équipe a su mettre à profit la force et la rapidité de ses avants lors

des contre-attaques. •Dans les derniers matchs, contre le Mexique et le Canada, les joueurs honduriens ont montré de signes de fatigue en deuxième période, ce qui a affecté l’organisation et la concentration de l’équipe.

Aspects tactiques •Système de jeu en 1-4-5-1, avec variantes en 1-4-4-2 et 1-4-3-3 selon le niveau de l’adversaire et les circonstances de jeu. •L’équipe hondurienne utilisait deux milieux devant la ligne défensive de quatre joueurs, l’un des milieux étant davantage utilisé en attaque et l’autre ayant une responsabilité défensive plus grande pour produire un bon équilibre entre les lignes. •Très bons enchaînements à la fois en attaque et en défense, mettant à profit les habiletés des défenseurs latéraux et des milieux. •Équipe bien organisée et compacte tant en attaque qu’en défense. Face au Mexique et au Canada, toutefois, l’équipe n’a pas joué de manière suffisamment compacte.

39


Défense

•L’équipe du Honduras joue avec un système de jeu en 1-4-5-1, formant un bloc défensif et pouvant compter sur l’appui d’un milieu défensif et sur une forte présence des joueurs en milieu de terrain. •Bonne organisation avec marquage et couverture en défense et en milieu de terrain, zone dans laquelle il y avait une forte présence de joueurs contre l’adversaire. •Joueurs athlétiques et confiants lors des duels. •Très bonnes têtes en zone défensive grâce à la grande taille des joueurs honduriens.

Attaque •L’équipe du Honduras a utilisé différents systèmes de jeu en attaque et, grâce à l’appui des milieux y défenseurs latéraux, pénétrait la zone défensive adverse avec 3 ou 4 joueurs. •L’équipe hondurienne amorçait ses attaques dans sa zone de défense en utilisant les talents de possession et de maîtrise du ballon de ses joueurs. Les attaques étaient élaborées avec les milieux, en mettant à profit la mobilité et la rotation des joueurs et en comptant sur l’appui des latéraux. •Bons enchaînements et excellente communication entre les lignes, l’objectif demeurant la profondeur en attaque.

40

•L’équipe du Honduras attaquait surtout par la gauche, où plusieurs joueurs ont fait preuve d’un talent exceptionnel. De nombreux centres ont été réalisés, surtout depuis la gauche, mais sont souvent demeurés inefficaces en raison de faiblesses techniques. •L’équipe du Honduras a fait grand usage du jeu individuel de ses avants lors des attaques.

Points faibles •Difficultés techniques dans les longues passes et les attaques. •Mauvaise exécution technique des centres en territoire adverse lors des attaques. •Difficultés de concentration mentale en zone défensive, cause des dix buts marqués par les adversaires au cours du tournoi. •Difficultés techniques dans les tirs au but en mouvement. Joueurs vedettes: nº 1, nº 5, nº 7, nº 10, nº 11, nº 9 Joueur no 9 – joueur clé dans la victoire contre l’équipe des États-Unis et le classement pour le Championnat du Monde


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L’âge moyen des joueurs de l’équipe nationale de la Jamaïque, classée dans la région des Caraïbes, était de 17 ans. Joueurs très athlétiques, de grande taille et de solide constitution. L’équipe jamaïcaine faisait partie du groupe A en compagnie du Panama et de la Barbade; elle a obtenu deux matchs nuls (1-1 et 2-2 respectivement) avec trois buts marqués et trois buts contre. Élimination lors du match contre le Canada (4-2). Trop grande quantité d’erreurs inutiles et manque de stabilité dans les compositions d’équipe.

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tactiques

Système de jeu 1-4-5-1

Aspects techniques •Difficultés techniques dans certains aspects de base du football, par exemple le contrôle, les remises, la maîtrise du ballon et les passes courtes, moyennes et longues. •Le jeu de l’équipe de la Barbade était entièrement axé sur la contre attaque, mais ses limitations techniques ont causé des ballons perdus à la suite de mauvaises passes. Les joueurs n’ont pas utilisé d’enchaînements; la possession du ballon était faible face à la pression de l’adversaire, l’équipe jouant sans objectif précis et sans enchaînements de passes. •Limitations techniques dans les coups de réparation; peu de bons tirs au but. •En défense, manque de structure dans les têtes.

Aspects physiques •Échauffement léger. Trop peu d’intensité au début des matchs. •Bonne condition physique, de manière générale, mais quelques joueurs ont eu du mal à suivre le rythme à la deuxième période des matchs.

•Les joueurs athlétiques et rapides sont principalement les avants. •Joueurs habiles dans les duels. •Bon esprit de compétition et volonté de gagner. •La confiance des joueurs s’est améliorée au fur et à mesure du déroulement des matchs et du tournoi.

Aspects tactiques •Système de jeu en 1-4-5-1 sans variation pourl’attaque ou la défense. •Présence de deux défenseurs en milieu de terrain, mais ceux-ci laissaient des espaces libres entre les lignes et n’ont pas réussi à créer un jeu compact. Défenseurs très ouverts face aux contre-attaques de l’adversaire en raison de la faiblesse du marquage et de la couverture. •Les joueurs laissaient des espaces libres à l’adversaire en milieu de terrain. •Jeu principalement basé sur la contre-attaque directe, mettant à profit la robustesse globale des joueurs et le talent individuel des attaquants. •Faible possession du ballon; élaboration des actions en milieu de terrain.

43


Défense

Points faibles

•Lignes de quatre défenseurs appuyés par deux milieux défensifs. Très peu d’organisation. La défense consistait en deux lignes de quatre joueurs, avec un total de huit joueurs regroupés dans la zone de défense. •Faiblesse dans le marquage et la couverture en défense. Les défenseurs centraux étaient lents. •Manque de jeu compact entre les lignes. •Bonnes habiletés dans les têtes contre les centres et les corners. •Grande volonté de gagner.

•Faibles habiletés techniques individuelles et collectives. •Peu d’attaques et de tirs au but dangereux. •Manque d’enchaînements rapides en milieu de terrain et dans l’élaboration d’actions. •Manque d’organisation en défense. Manque de jeu compact en attaque et en défense. •Mauvaise préparation des joueurs de remplacement à leur entrée dans le jeu. •Peu de concentration et de stabilité tactique chez les joueurs.

Attaque

Joueurs vedettes: nº 1, nº 10

•Le système d’attaque de base était la contre-attaque, en utilisant un ailier en profondeur, isolé mais rapide et d’une grande robustesse physique, pouvant jouer sur tout le terrain et en toutes circonstances, créant ainsi de sérieuses difficultés pour l’adversaire. •Manque d’organisation en attaque : trop de mauvaises passes et peu d’enchaînements. •Peu d’attaques directes et manque de précision dans les tirs au but.

44


45


46

L’âge moyen des joueurs de l’équipe du Costa Rica était de 17 ans. Lcette équipe faisait partie du groupe B en compagnie du Canada, contre qui elle a obtenu un match nul (1-1) et Trinidad et Tobago, contre qui elle a perdu (2 0). Dans chacun de ses deux matchs, le jeu de l’équipe du Costa Rica manquait de stabilité. Les nombreuses mauvaises passes, effectuées lors d’enchaînements rapides en contre-attaque, ont constitué un facteur fondamental dans l’élimination de l’équipe du Costa Rica. Ces lacunes, en plus d’erreurs dans un jeu individuel excessif et d’attaques concentrées au centre sans profiter de toute la largeur du terrain, ont contribué à ce que l’équipe nationale du Costa Rica, un pays de haut niveau au sein de la CONCACAF, ne se classe pas pour le Championnat du Monde.


tactiques

Système de jeu 1-4-4-2

Aspects techniques •Bonne maîtrise du ballon au niveau individuel et collectif. Les joueurs du Costa Rica amorçaient leurs attaques en s’assurant du contrôle du ballon depuis leur zone défensive. •Bonne technique dans les passes courtes, mais des erreurs ont été notées dans les passes de moyenne distance (40), principalement lors d’enchaînements en attaque. •Quelques joueurs habiles en défense et en attaque, mais utilisation excessive du dribble et perte conséquente du ballon. •Bonne technique pour les têtes.

Aspects physiques •De manière générale, bon niveau physique. Malgré cet avantage, une baisse de performance a été notée chez les deux milieux défensifs, surtout lors du premier match contre Trinidad et Tobago. •Maintien d’un bon rythme de jeu tout au long des rencontres.

•Bon esprit d’équipe et de compétition.

Aspects tactiques •Système de jeu en 1-4-4-2 avec variante 1-4-5-1 en défense. •Bon contrôle du ballon en zone défensive; bonne possession du ballon en milieu de terrain. •Difficultés chez les deux milieux défensifs dans l’organisation d’un jeu compact entre les défenseurs et les centres, surtout lors du match contre Trinidad et Tobago.

Défense •Bonne organisation de la ligne de quatre défenseurs ainsi que dans les anticipations et la couverture. •Difficultés dans l’organisation des deux milieux défensifs, qui ont abandonné la zone centrale pendant le premier jeu décisif, brisant ainsi le jeu compact entre les lignes. •Bonnes têtes en défense contre les centres et les tirs de corner; bonne couverture.

47


Marquage basé sur une présence importante, mais peu compacte, en zone centrale.

Attaque •Les attaques débutaient principalement par les côtés, surtout côté gauche et se terminait des centres, créant ainsi un danger constant pour l’adversaire. •Une bonne communication existait entre les milieux et les attaquants, permettant de réaliser des enchaînements menant à de fréquentes attaques et tirs au but. Très bonne organisation des actions, notamment grâce à la créativité du milieu no 8.

Points faibles •Limitations techniques dans les enchaînements en mouvement. Dans les sorties, trop de mauvaises passes entre centres et avants. •Trop de centres et de longues passes chez les avants, qui étaient dominés par la défense adverse. Attaque

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lancée principalement par le centre du terrain, où le marquage adverse ne laissait cependant pas d’espaces libres. •Trop de jeu individuel; grand nombre de ballons perdus. •Manque d’organisation défensive chez les deux milieux défensifs lors du premier match contre Trinidad et Tobago. •Peu de profondeur, peu de percées en zone adverse et faible efficacité en attaque. Joueurs vedettes: no 11, no 3


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L’équipe nationale de Cuba s’est classée dans la région des Caraïbes. Les équipes de Cuba et de la Barbade étaient, du point de vue technique, les plus modestes du tournoi. Cuba est arrivée en dernière place. L’âge moyen des joueurs cubains était de 17 ans. L’équipe cubaine faisait partie du groupe D, qui comprenait également les puissantes équipes du Mexique et du Honduras. Cuba a été battu 5-1 par l’équipe du Mexique, qui a par la suite remporté le tournoi, et 4-1 par le Honduras, qui a subséquemment obtenu une quatrième place. Les modestes efforts des joueurs cubains ont produit deux buts contre neuf pour les équipes adverses.

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tactiques

Système de jeu 1-4-5-1.

Aspects techniques •Sérieuses limitations techniques dans le contrôle du ballon face à la pression de l’adversaire, tant du point de vue individuel que collectif. •Difficultés techniques dans les passes effectuées lors d’enchaînements en attaque, entraînant de nombreuses mauvaises passes. •Très faible possession du ballon et manque de clarté dans l’élaboration d’actions en attaque. •Peu de profondeur en attaque et dans les enchaînements. •Lacunes dans la mobilité et le contrôle du ballon chez les centres et les avants. •Manque de contrôle dans les sorties; lacunes dans la possession du ballon depuis la défense.

Aspects physiques •Niveau physique normal. Plusieurs joueurs ont souffert de crampes ou montré des signes de fatigue en deuxième période de match. •Joueurs athlétiques et rapides. •Bonne hauteur dans les têtes. •L’équipe cubaine a fait preuve de bonne volonté, d’esprit

de compétition et de fierté malgré les nombreux buts marqués par l’adversaire.

Aspects tactiques •Système de jeu en 1-4-5-1, utilisé tant en attaque qu’en défense. •Quelques attaques dans les couloirs latéraux, surtout du côté droit du terrain avec le joueur no 8, mais sans profondeur et sans percée en zone adverse. •Peu de mobilité et de rotation entre les avants et les centres. Faible possession du ballon dans cette zone. •Jeu basé sur la contre-attaque, avec de longues sorties et des attaques directes. La plupart des tentatives de passe restaient sans suite; le ballon était récupéré par l’adversaire. •Jeu défensif peu compact. Très mauvais dans les duels et les anticipations. •Mauvais marquage un-contre-un contre les attaquants adverses. Manque de discipline et marquage tardif des adversaires. •Manque de jeu compact entre les lignes (malgré les efforts des joueurs); grands espaces libres laissés à l’adversaire.

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Défense

Points faibles

•L’équipe cubaine présentait des problèmes d’organisation avec des difficultés notées dans les uncontre-un et les duels pour le ballon. •Malgré leurs efforts, les Cubains n’ont pas réussi à créer un jeu compact entre leurs lignes en raison des grands espaces laissés libres. Les joueurs arrivaient généralement tard pour marquer l'adversaire. Faiblesses également notées dans les duels. •Excellente performance de la part du gardien de l’équipe cubaine, malgré les neuf buts marqués par les équipes adverses. •Les Cubains se sont montrés lents dans les anticipations et la couverture. Également, manque de mobilité défensive.

•Faible niveau compétitif. Peu d’expérience de compétition; jeu de routine. •Absence de jeu compact entre les lignes, tant en attaque qu’en défense. •Faible possession du ballon et absence d’élaboration d’actions dans tous les secteurs du terrain. Nombreuses mauvaises passes. •À l’exception des deux excellents buts, obtenus grâce au talent du no 8, on notait un manque de profondeur en attaque ainsi que l’absence de toute percée dangereuse. •Sérieux problèmes techniques en raison du grand nombre de mauvaises passes courtes, moyennes et longues. •Le niveau de performance des joueurs diminuait de façon significative aux deuxièmes périodes des matchs.

Attaque •Attaque entièrement basée sur la contre-attaque avec un joueur en profondeur, isolé et sans appui. Nombreuses mauvaises passes. •Manque de contrôle et de possession du ballon face à la pression adverse, ne permettant pas d’élaborer d’enchaînements en vue d’attaques. •Très faible mobilité chez les milieux et les avants pour se détacher ou pour appuyer le joueur en possession du ballon. •Insécurité dans la ligne de défense et dans le contrôle et la maîtrise du ballon.

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Joueurs vedettes: nº 1 et nº 8


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L’âge moyen des joueurs de l’équipe nationale du Guatemala était de 16 ans. Les Guatémaltèques faisaient partie du groupe C en compagnie des équipes des États-Unis, contre laquelle elle a perdu 1-0, et d’Haïti, qu’elle a battu 3 1. L’équipe du Guatemala s’est classée pour les quarts de finale, où elle a dû s’incliner 2-0 face à la puissante équipe mexicaine. Les Guatémaltèques ont obtenu trois buts en trois matchs contre quatre buts marqués par les équipes adverses. L’équipe du Guatemala, qui comptait plusieurs excellents joueurs, a néanmoins fait preuve d’une certaine instabilité dans sa formation tactique.


tactiques

Système de jeu 1-4-4-2

Aspects techniques

Aspects tactiques

•Bon niveau technique individuel et collectif dans toutes les lignes. •Bonne maîtrise du ballon en espace réduit. Utilisation de passes courtes et moyennes. •Bonne possession du ballon en sortie défensive et en milieu de terrain, avec passes courtes et sûres. •Peu de tirs au but à mi-distance. •Joueurs pouvant désarmer l’adversaire lors des duels, permettant de garder un bon contrôle du ballon.

•Système de jeu en 1-4-4-2. Des variantes étaient également utilisées, par exemple 1-4-3-3 en attaque et 1-4-5-1 en défense. •Bonne organisation en défense et en attaque; toutefois, peu de profondeur en attaque •Bonne possession du ballon et rotation des joueurs. Très bons enchaînements en milieu de terrain avec l’appui des défenseurs latéraux. •Utilisation de toute la largeur du terrain avec des passes en profondeur, la plupart étant cependant dirigées vers l’attaquant de pointe qui est isolé du reste de l’équipe.

Aspects physiques •L’équipe du Guatemala a fait preuve d’une bonne performance physique pendant les premières périodes de match. Certains des joueurs ne réussissaient cependant pas à maintenir un jeu compact entre les lignes à la deuxième période. •Quelques joueurs très rapides bien que de petite taille.

Défense •Système défensif variable pendant les premières périodes de match. Utilisation de trois défenseurs et d’un milieu défensif fixe. Dans les deuxièmes périodes, utilisation d’une ligne de quatre joueurs et d’un milieu défensif avec regroupement des joueurs au centre du terrain pour créer une forte pression sur

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l’adversaire. •Bonne organisation défensive pendant les premières périodes de match. Aux deuxièmes périodes, les lignes de l’équipe guatémaltèque devenaient moins compactes en raison de la forme physique des joueurs.

Attaque •Les attaques étaient effectuées au moyen de deux, trois ou quatre joueurs. •Très bons enchaînements an centre du terrain et lors d’attaques avec certains joueurs, notamment le no 11 et le no 10. •Joueurs habiles aux qualités individuelles diverses, notamment les nos 7, 10 et 11. •Passes en profondeur par le centre. •L’équipe guatémaltèque a apporté un changement tactique à la position du meilleur organisateur parmi les joueurs (le no 7); celui ci, à titre de principal organisateur du jeu, avait été le meilleur joueur du premier match. Pour les deux matchs subséquents, ce même joueur a été utilisé comme ailier et était donc constamment seul, isolé des autres lors des attaques.

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Points faibles •Faible performance physique pendant les deuxièmes périodes de match, avec pour effet de désorganiser l’équipe. •Les lignes ne restaient pas compactes pendant les deuxièmes périodes. •Manque de décisions techniques et tactiques. •Peu de profondeur et d’efficacité en attaque. Joueurs vedettes: nº 17, nº 7


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L’âge moyen des joueurs de l’équipe nationale d’Haïti, classée dans la région des Caraïbes, était de 16 ans. Cette équipe faisait partie du groupe C en compagnie des États unis, contre qui elle a perdu 3-0, et du Guatemala, qui l’a également battue (31). L’équipe d’Haïti a démontré d’excellences qualités individuelles parmi ses joueurs, mais on notait de sérieux problèmes de concentration tactique et d’organisation dans son système de jeu.

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tactiques

Système de jeu 1-4-4-2

Aspects techniques

Aspects tactiques

•Bonne technique individuelle et collective (joueurs très habiles). Percées rapides et excellents dribbles. •Difficultés techniques dans les passes longues et moyennes. •Problèmes techniques et manque de précision lors des tirs au but (faible efficacité, peu de tirs à midistance). •Bonne possession du ballon face à la pression de l’adversaire et en espace réduit.

•Système de jeu en 1-4-4-2 avec variantes 1-4-3-3 en attaque et 1-4-5-1 en défense. •Jeu compact entre les lignes, tant en attaque qu’en défense. •Très bonne mobilité et rotation des joueurs, ce qui favorisait une bonne possession du ballon. •Manque de concentration tactique pendant les deuxièmes périodes de match. Manque d’organisation; l’équipe met l’accent sur le jeu individuel. •Erreurs dans l’organisation tactique et les décisions des entraîneurs lors du deuxième match.

Aspects physiques •Les joueurs de l’équipe d’Haïti étaient tous en bonne forme physique, rapides et habiles dans les duels. Jeu compact entre les lignes; grande mobilité et bonne pression en zone adverse.

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Défense

Points faibles

•Système de quatre défenseurs sur la ligne de but, appuyés par deux milieux défensifs. •Très bonnes anticipations et bon marquage uncontre-un. Joueurs athlétiques et rapides. •Très bonnes têtes en défense. •Bonne couverture et rapidité dans l’appui aux centres. Système de marquage axé sur la pression et une forte présence en milieu de terrain. •Manque d’organisation en défense pendant les deuxièmes périodes. Priorité donnée à l’attaque au lieu de s’assurer d’un bon équilibre avec les fonctions défensives.

•Faible niveau technique dans les tirs au but en mouvement ou à mi-distance. •Erreurs de direction tactique lors du second match. •Faiblesses techniques dans les mêlées et les passes en profondeur. Manque de concentration pendant les matchs; manque d’organisation en défense. Un seul but marqué contre six buts par les équipes adverses. L’équipe d’Haïti doit développer un équilibre entre les fonctions d’attaque et de défense.

Attaque •Système de jeu basé sur les occasions de contreattaque, utilisant parfois des configurations 1-4-4-2 ou 1-4-3-3. •Bon appui de la part des défenseurs latéraux en attaque, principalement par la droite. Joueurs très habiles et rapides lors des attaques.

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Joueurs vedettes: nº 9, nº 3, nº 7


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LA

L’âge moyen des joueurs de l’équipe nationale de la Jamaïque, classée dans la région des Caraïbes, était de 17 ans. Joueurs très athlétiques, de grande taille et de solide constitution. L’équipe jamaïcaine faisait partie du groupe A en compagnie du Panama et de la Barbade; elle a obtenu deux matchs nuls (1-1 et 2-2 respectivement) avec trois buts marqués et trois buts contre. Élimination lors du match contre le Canada (4-2). Trop grande quantité d’erreurs inutiles et manque de stabilité dans les alignements.

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tactiques

système de jeu 1-4-4-2

Aspects techniques •Le niveau technique individuel et collectif peut être qualifié de normal. Ballons perdus et mauvaises passes face à la pression de l’adversaire. •Faible possession du ballon; nombreux ballons perdus en raison du dribble pendant les attaques. •Limitations techniques dans les passes moyennes et longues. •Faiblesses dans les tirs à mi-distance et les tirs en mouvement.

Aspects physiques •Bons niveaux physiques : joueurs rapides, athlétiques et de grande taille. •L’équipe jamaïcaine n’a pas pu maintenir un jeu compact entre les défenseurs et les centres pendant les matchs, surtout aux deuxièmes périodes. •Joueurs habiles dans les duels. •Joueurs habiles dans le jeu aérien; excellente hauteur.

Aspects tactiques •Système de jeu en 1-4-4-2 (avec variante 1-4-5-1 en défense), y compris en attaque; utilisation de passes en profondeur et d’attaques directes autour d’un avant-centre. Jeu axé principalement sur la contreattaque; nombreuses mauvaises passes. •Limitations dans les enchaînements en attaque en raison de ballons perdus pendant les dribbles; manque de jeu collectif en attaque. •Les Jamaïcains n’ont pas su maintenir un jeu stable et tactiquement bien organisé. •Manque de discipline et de concentration tactique dans les deuxièmes périodes de match. •Nombreuses mauvaises passes lors d’enchaînements en attaque.

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Défense •Ligne de quatre défenseurs en fond avec l’appui du milieu défensif. •Bonne condition physique, joueurs rapides et habiles lors des têtes. Bonnes capacités dans les un-contreun. Violence inutile dans le jeu. •Manque d’organisation; jeu peu compact à la ligne médiane, laissant des espaces libres à l’adversaire. •Esprit combattif et volonté de gagner.

Attaque •Attaque basée principalement sur des contreattaques rapides avec une emphase sur des joueurs individuels isolés en appui aux milieux. Faiblesses dans les tirs au but de courte et moyenne distance. •Manque d’organisation dans les contre-attaques, sans enchaînements efficaces; nombreux ballons perdus en raison d’erreurs dans les passes moyennes et longues.

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Manque de stabilité dans l’élaboration des actions. Faible possession du ballon.

Points faibles •Nombreux ballons perdus en attaque à cause d’un jeu individuel excessif. •L’équipe jamaïcaine n’a pas pu maintenir d’organisation tactique dans son jeu. •Manque de jeu compact entre les lignes, à la fois en attaque et en défense. Ressources techniques limitées dans les enchaînements lors des contreattaques. •Manque de profondeur et d’efficacité en attaque et dans les tirs au but. Joueurs vedettes: nº 10, nº 6


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L’âge moyen des joueurs de l’équipe nationale de Trinidad et Tobago, classée dans la région des Caraïbes, était de 16 ans. Cette équipe faisait partie du groupe B avec le Canada, devant qui elle s’est inclinée 2-0, et le Costa Rica, qu’elle a battu 2-0, une agréable surprise devant l’une des équipes les plus solides de l’UNCAF. Aux quarts de finale, les joueurs de Trinidad et Tobago ont affronté l’équipe du pays hôte, le Panama, qui jouissait de l’appui des spectateurs dans un stade plein. L’équipe de Trinidad et Tobago a perdu 4-2 après une lutte acharnée ayant fait foi de son esprit de compétition et de sa détermination. Les Trinidadiens ont su mettre à profit leur stabilité tactique et des plans biens structurés. Bonne direction d’équipe. L’équipe de Trinidad et Tobago était, du point de vue tactique, la mieux organisée de la région des Caraïbes.


tactiques

Système de jeu 1-4-5-1

Aspects techniques •Bon niveau technique individuel et collectif dans la maîtrise du ballon, bien que la pression de l’adversaire a causé des difficultés dans l’élaboration des actions et des enchaînements. •Joueurs habiles, rapides dans les percées; bons dribbles. •Certaines limitations techniques dans les passes moyennes et longues. •Certaines limitations techniques dans les tirs au but en mouvement.

Aspects physiques •Bonne performance physique pendant les 90 minutes des matchs. •Joueurs rapides et athlétiques, ayant remporté la plupart des duels et des un-contre-un. •Grâce à leur performance physique, les joueurs ont assuré un bon marquage tout au long des matchs avec une forte présence en zone centrale et en zone de défense.

•Esprit gagnant et grande combativité. •Bonne utilisation des joueurs de remplacement; bonne direction d’équipe.

Aspects tactiques •Système de jeu en 1-4-5-1 avec, à l’occasion, la variante 1-5-4-1 en défense. •Les Trinidadiens ont su maintenir la stabilité de leur alignement, ce qui a contribué à la bonne organisation tactique de l’équipe. •Jeu compact entre les lignes, principalement en défense. •Utilisation de contre-attaques et de sorties rapides, avec toutefois des limitations techniques en raison d’erreurs dans les passes longues. À noter que le joueur no 9 est très dangereux en attaque.

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Défense •Ligne défensive de quatre joueurs avec l’appui du milieu défensif pour former un jeu défensif compact. Joueurs de grande taille, athlétiques et confiants. Défense très bien organisée sous la direction du joueur no 6, milieu défensif et capitaine de l’équipe trinidadienne. •Très bonnes têtes et anticipations. •Joueurs très forts au un-contre-un, sachant imposer leur force physique et utiliser leur rapidité. •Esprit combattif et volonté de gagner.

Attaque •Contre-attaques rapides et en profondeur autour de l’avant no 9 avec l’appui, pour les têtes, du joueur no 15. •Appui des milieux latéraux pour donner plus d’ampleur aux attaques. •Joueurs athlétiques et rapides pouvant effectuer de

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bonnes têtes, surtout le joueur no 15. •Limitations techniques dans les enchaînements rapides en vue d’attaques ou de tirs au but. •Excellente performance physique des avants pendant les 90 minutes des matchs.

Points faibles •Limitations techniques dans les passes moyennes et longues, principalement lors des attaques directes. •Manque de couverture et de rapidité chez les défenseurs centraux. •Perte de concentration tactique par moments. Joueurs vedettes: nº 9, nº 14, nº 6, nº 15


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L’équipe nationale des États-Unis faisait partie du groupe C avec le Guatemala, qu’elle a défait avec un score de 1-0, et Haïti, contre qui ils ont gagné 3-0, se classant ainsi fermement au premier rang de son groupe avec deux victoires et un total de six points. L’âge moyen des joueurs de l’équipe des États-Unis, qui comptait des éléments de haut niveau, était de 16 ans. L’équipe des États-Unis a été battue en quarts de finale par les Honduriens (3 1), n’ayant pas réussi, à de plusieurs occasions, à conclure des attaques et à convertir les centres en buts.

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tactiques

Système de jeu 1-4-5-1

Aspects techniques •L’équipe des États-Unis peut compter sur une bonne technique individuelle et collective ainsi qu’une excellente maîtrise du ballon. Les joueurs créent des attaques depuis la zone de défense au moyen de passes sur courte et moyenne distance, en espace réduit, en plus d’une forte pression sur l’adversaire. •Les joueurs élaborent de bons centres effectués depuis les ailes et créent des attaques dangereuses, principalement par l’aile gauche avec l’appui des latéraux. •L’équipe des États-Unis a su élaborer des enchaînements ayant permis de produire des attaques dangereuses, notamment avec des tirs à mi-distance. •Joueurs très habiles en attaque, capables de définir l’issue d’un match.

Aspects physiques •Bonne performance physique des joueurs pendant toute la durée des matchs, ce qui a permis à l’équipe des États-Unis de resserrer sa défense et de lancer ses attaques, les lignes restant compactes tant en

défense qu’en attaque pendant les matchs. Malgré cela, une certaine fatigue a pu être observée face au Honduras en deuxième période, entraînant une désorganisation du jeu compact des joueurs. •Joueurs rapides, athlétiques et résistants, démontrant beaucoup de puissance lors des duels de ballon et des jeux aériens.

Aspects tactiques •L’équipe des États-Unis utilisait un système de jeu en 1-4-5-1 avec des variantes en 1-4-4-2 et 1-4-3-3 à l’attaque mettant à profit l’athlétisme de ses joueurs avec un appui des milieux et des latéraux. •L’équipe a pu maintenir un jeu compact entre ses lignes ainsi qu’une bonne organisation en milieu de terrain, faisant usage de toute la largeur de terrain disponible lors de ses attaques avec l’appui des latéraux et effectuant ses percées principalement par le couloir gauche. •L’équipe des États-Unis comptait une excellente ligne de milieux défensifs, soit le no 8 et le no 6, qui ont démontré leur intelligence ainsi que leur capacité à organiser le jeu. Il y avait une bonne communication

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entre les milieux et les avants, qui étaient appuyés par le travail de l’infatigable no 10, très mobile, dans l’élaboration des actions et les passes vers la zone défensive adverse.

Défense •La ligne des quatre défenseurs était efficace en jeu aérien (têtes). Avec l’aide du milieu défensif, ces joueurs ont fait montre d’une bonne couverture et d’excellentes anticipations. •Très bonne organisation en défense, jeu compact entre les lignes, bonne pression contre l’adversaire et forte présence en zone centrale. Bon esprit de compétition et volonté de gagner. •Quelques lacunes face au jeu individuel de certains adversaires plus habiles, surtout en deuxième période contre le Honduras. •Grâce à une bonne couverture et à l’aplomb de ses défenseurs, l’équipe des États-Unis n’a pas donné à l’adversaire beaucoup d’opportunités d’attaque.

Attaque

•Les attaques étaient lancées principalement par les ailes, surtout du côté gauche et se terminant

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au centre, créant ainsi un danger constant pour l’adversaire. Malgré l’efficacité de ces attaques, la capacité de l’équipe à convertir ses efforts en tirs au but est demeurée faible. •Une bonne communication existait entre les milieux et les avants, permettant de réaliser des enchaînements menant à de fréquentes attaques et en tirs au but. Très bonne organisation des actions, notamment grâce à la créativité du milieu no 8. •Le jeu du no 8 se basait sur les percées du no 7, qui menait les attaques par l’aile gauche, ainsi que sur la mobilité permanente du no 10, autant en attaque qu’en milieu de terrain. •Lors des percées par les couloirs latéraux, plusieurs joueurs se sont rendus très près du but adverse.

Points faibles •Améliorer la précision des tirs au but en mouvement, au vu du nombre de percées et de centres. •Améliorer le marquage un-contre-un face aux joueurs habiles et rapides de l’adversaire. Joueurs vedettes: nº 20, nº 10, nº 7, nº 17, nº 1, nº 6, nº5, nº 8


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Dix arbitres principaux et dix arbitres assistants ont été sélectionnés pour ce tournoi, qui comportait douze équipes représentant les trois régions de la CONCACAF. Les arbitres étaient répartis comme suit :

ARBITRES PRINCIPAUX

ARBITRES ASSISTANTS

NORD

NORD CFU

UNCAF

L’âge des arbitres variait selon la région. L'âge moyen des arbitres était de 32,3 ans (entre 26 et 36 ans). Par région, l'âge moyen des arbitres était de 33,75 ans pour la CFU, de 31,5 ans pour l’UNCAF et de 31 ans pour la région du Nord. L'âge moyen des arbitres assistants était de 32,2 ans (entre 25 et 38 ans). Par région, l’âge moyen des arbitres assistants était de 33,5 ans pour la CFU, de 29,75 ans pour l’UNCAF et de 34,5 ans pour la région du Nord. En plus des arbitres principaux et des arbitres assistants, quatre instructeurs provenant des différentes régions ont été désignés par le directeur du personnel d'arbitrage. Pour ce tournoi, deux instructeurs de la CFU et deux instructeurs de l’UNCAF ont été invités.

CFU

UNCAF

Comme c’est le cas depuis la finale U 20 de la CONCACAF à Puebla au Mexique, des séances de formation ont été données pour quatre instructeurs stagiaires. Cette formation, qui s’étalait sur cinq jours, comportait deux stagiaires de la CFU et deux stagiaires de l'UNCAF. Il s’agissait du premier tournoi de la CONCACAF à utiliser l’aérosol Futline pour contrôler la distance lors des tirs au but. Cet outil, qui a été utilisé à partir des quarts de finale jusqu´au match de la finale, s’est avéré un franc succès. Une fois la distance ayant été marquée au moyen de l´aérosol Futline, les équipes ont très bien respecté la distance limite. Une plus grande expérience des arbitres principaux et des arbitres assistants dans l’utilisation de ce nouvel outil permettra d’accélérer le processus à l’avenir.

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RAPPORT SUR L’ARBITRAGE Préparation Technique

Condition physique

Le jour précédant les premiers matchs, l’ensemble du personnel d’arbitrage et des instructeurs ont participé à une formation technique sur les principaux aspects du tournoi et les attentes en matière d’arbitrage. Une grande partie du contenu de cette formation avait été présentée aux différentes équipes U 17 un mois auparavant. Pendant le tournoi, des comptes-rendus quotidiens étaient rédigés par le formateur technique de la FIFA et, selon le cas, par le préparateur physique. Les formateurs affectés aux différents matchs étaient les premiers à s’exprimer lors des réunions, faisant part de leurs remarques concernant l’arbitrage, notamment les décisions critiques faites par les arbitres. Le formateur technique de la FIFA présentait ensuite son analyse des performances des arbitres. Ceux-ci ont été encouragés à analyser et critiquer positivement leurs propres performances ainsi que celles de leurs collègues.En plus des séances de formation technique en salle, des formations sur le terrain ont été effectuées par le formateur technique pour mettre en pratique les concepts théoriques. Lors des journées sans match, l’ensemble des arbitres et des formateurs participait aux séances de terrain. Les jours de match, le personnel non affecté à un match (à supprimer)ainsi que les quatrièmes arbitres prenaient part aux séances de terrain, qui avaient lieu en début de matinée.

Le préparateur physique était chargé de coordonner tous les aspects liés à la condition physique des arbitres. Ces activités comprenaient un entraînement physique quotidien (sur le terrain et dans le gymnase ou la piscine de l'hôtel), des activités d’échauffement / de refroidissement avant et après les matchs, la gestion du poids, différentes techniques à utiliser sur le terrain ainsi que l'utilisation du moniteur de fréquence cardiaque. Un contrôle du poids était effectué quotidiennement avant et après les séances d’entraînement. De plus, le personnel d’arbitrage était pesé avant et après les matchs pour éveiller leur attention à ce sujet (les arbitres par rapport au contrôle du poids). Les arbitres perdaient en moyenne de 0,5 kg à 1 kg à chaque match. Dans des conditions plus difficiles, certains arbitres ont perdu jusqu’à 1,4 kg. Un problème significatif observé pendant le tournoi en matière de performance du personnel d’arbitrage était celui du faible niveau de condition physique. Un moniteur de fréquence cardiaque a été utilisé pour évaluer la condition physique de l’ensemble du personnel pendant les séances de formation et lors des matchs. Sur la base des résultats du moniteur de fréquence cardiaque, le formateur en entrainement physique de la FIFA a fait part de ses remarques aux différents arbitres. Nous présentons ci-dessous un résumé de la condition physique des arbitres, tel que compilé par le formateur de la FIFA :

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Agilité des arbitres principaux

Vitesse des arbitres principaux

Agilité des arbitres assistants

Vitesse des arbitres assistants

Comme l’indiquent les graphiques ci-dessus, les arbitres provenant de la CFU doivent porter une plus grande attention à la préparation physique et aux aspects touchant à la santé. L'agilité (capacité à se déplacer sur le terrain) et la vitesse (rapidité, accélération) sont les principaux secteurs d’amélioration pour les arbitres de la CFU. Les capacités physiques de certains d’entre eux diminuaient de manière significative au cours des matchs. La moitié des matchs étant disputée sur gazon artificiel, les températures plus élevées affectaient d’autant les capacités du corps arbitral. Deux arbitres ont subi des blessures au cours du tournoi. Malgré une blessure à une cheville qui affectait ses mouvements de manière évidente, l’un des arbitres est resté sur le terrain jusqu’à la fin du

match; cet arbitre n’a pu être affecté à aucun autre match, la blessure n’ayant pas pu guérir pendant la durée du tournoi. Un deuxième arbitre a subi, après un match, une blessure qu’on n’a pu identifier que lors d’une séance d’entraînement; cet arbitre a alors été affecté au poste de quatrième arbitre pendant le match prévu plus tard ce jour-là. Nous signalons qu’il s’agit du premier tournoi de la CONCACAF où des massothérapeutes étaient disponibles pour le personnel d’arbitrage à partir des quarts de finale. Il a fait chaud et humide pendant une grande partie du tournoi, la moitié des matchs étant disputés sur gazon artificiel avant les demi-finales. Les séances de massage ont aidé les arbitres à récupérer.

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RAPPORT SUR L’ARBITRAGE Performance

n’ont pas été signalées.

De manière générale, la performance s’est continuellement améliorée au cours du tournoi. Les membres du personnel d’arbitrage ont démontré leur capacité à mettre en application ce qu’ils avaient appris lors des formations techniques reçues en classe et sur le terrain. Les arbitres savaient tirer des leçons de leurs propres performances ainsi que des performances de leurs collègues.

Malheureusement, la condition physique de plusieurs arbitres laissait à désirer. Cette lacune a affecté la prise de décision au cours des 90 minutes des matchs. La fatigue physique entraînait une fatigue mentale, produisant ainsi de mauvaises décisions prises à grande distance. Au fur et à mesure du déroulement des matchs, les décisions devenaient de plus en plus difficiles à prendre.

Des améliorations ont été observées au cours du tournoi dans le positionnement, l’utilisation du sifflet et l’identification de comportements discriminatoires ou offensants. Grâce à l’expérience gagnée sur le terrain et aux outils dont ils disposaient (vidéos), on a noté une amélioration de l’angle de vision des arbitres. À chaque nouveau match, les arbitres faisaient preuve de meilleures capacités (usage justifié du sifflet, utilisation adaptée aux situations, usage des civières, etc.).

On a observé de grandes différences entre les cinq arbitres principaux et le reste du personnel d’arbitrage pendant le tournoi, dues en grande partie au niveau d’expérience et de préparation des individus provenant des différents pays.

Une nette amélioration a été observée en ce qui concerne le déplacement des arbitres vers les emplacements où une faute a été commise. Pendant les premiers matchs, beaucoup d’entre eux, notamment les arbitres de l’UNCAF, couraient vers le lieu de la faute. La présence de l’arbitre sur le lieu de la faute alimentait l’antagonisme des joueurs, l’arbitre devenant alors un pôle de confrontation inutile entre les équipes ; de plus, l’arbitre se retrouvait dans une mauvaise position pour la suite du match. Grâce aux formations théoriques et pratiques, les arbitres ont pu ajuster leurs techniques. Ces modifications ont amélioré de façon très nette le contrôle et le déroulement des matchs.

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L’identification des fautes et les sanctions constituaient un problème chez plusieurs arbitres, notamment les arbitres ne provenant pas de ligues professionnelles. Des contacts normaux étaient pénalisés alors que certaines fautes importantes

L’analyse de la performance des arbitres principaux et des arbitres assistants permet d’évaluer la performance du personnel d’arbitrage, à la fois au niveau individuel et par région. Les 20 matchs du tournoi comportaient 20 arbitres principaux et 40 arbitres assistants. Le tableau ci-dessous résume les performances par région d’origine. La performance du personnel provenant de la CFU se situe nettement au dessous des prestations des arbitres des autres régions de la CONCACAF. Les arbitres de la CFU montrent des performances plus faibles que celles de l´UNCAF et de la région du Nord : la performance des arbitres de la CFU se situe entre 6,5 et 8,0 alors que la performance est de 7,7 à 8,6 pour les arbitres de l’UNCAF et de 8,1 à 8,5 pour les arbitres de la région du Nord.


Performance moyenne des arbitres de l’UNCAF et du Nord : 8,22 (sur 14 matchs) Performance moyenne des arbitres de la CFU : 7,32 (sur 6 matchs) Différence : 0,90 Il s’agit d’une différence significative qui démontre un besoin de perfectionnement chez les arbitres de la CFU. Région

Nombre d’arbitres principaux

Performance moyenne des arbitres principaux

Nombre d’arbitres assistants

Performance moyenne des arbitres assistants

CFU 6 7.32 14

7.87

UNCAF 9

8.23

8.20

15

Nord 5 8.26 11

8.24

Totaux 20

8.11

7.95

Instructeurs Les quatre instructeurs affectés au tournoi étaient de niveaux d’expérience variés. Deux d´entre eux étaient relativement nouveaux tandis que les deux autres étaient plus chevronnés, comptant de multiples expériences au sein de la Ligue des champions de la CONCACAF ainsi que lors de qualifications en vue de la Coupe du Monde. Le travail des formateurs, sous forme écrite et orale, doit être amélioré dans toutes les régions de la CONCACAF. Ils présentent notamment des lacunes dans l'identification des questions clés et la formulation de remarques susceptibles de mener à des améliorations dans le travail des arbitres. Des séances de formation ont eu lieu pour aider les instructeurs dans la rédaction des rapports. L’usage de vidéos, un outil récemment intégré au travail des pédagogues, constitue une mesure positive. Ces vidéos, présentées sur support DVD, rendent plus efficace l’analyse du travail d’arbitrage et peuvent être utilisées à la fois pendant les tournois et dans les formations des différentes associations membres de la CONCACAF.

Formateurs stagiaires Quatre instructeurs ont été invités dans le cadre d’une initiative visant la formation des stagiaires des différentes associations membres, permettant de profiter d’une expérience de compétition de haut niveau et d’améliorer leur capacité à transmettre. au

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perfectionnement du corps arbitral. Chacun des formateurs stagiaires invités devait effectuer une évaluation des différents matchs, puis la remettre au formateur technique qui à son tour, formulait ensuite des remarques. aux différentes personnes. Les formateurs stagiaires invités ont reçu cinq jours de formation ainsi que de nombreux conseils au cours du tournoi. De manière générale, leur travail devra être amélioré au niveau des associations membres, au niveau régional (CFU, UNCAF et région du Nord) ainsi qu’au niveau de la CONCACAF. Un meilleur travail de formation est nécessaire pour préparer les instructeurs aux matchs de haut niveau de la CONCACAF. Recommandations • Tournois et activités de formation mieux contrôlés pour les arbitres. Une formation technique et un entraînement physique plus approfondis permettront une amélioration continue de l’arbitrage. Les arbitres doivent pouvoir compter sur de meilleures ressources pour l’interprétation des règles de jeu, le positionnement pendant les matchs, l’identification et le jugement des fautes ainsi que d’autres aspects du travail d’arbitrage. • Une approche plus professionnelle est nécessaire. - Cette recommandation vise particulièrement les arbitres de la CFU. - Le professionnalisme dans la formation et la préparation de match doit constituer une priorité lors de la sélection des arbitres principaux et des arbitres assistants en vue des matchs de la FIFA.

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RAPPORT SUR L’ARBITRAGE

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- L’approche mentale par rapport au travail d’arbitrage doit faire partie de la sélection du personnel d’arbitrage. • Amélioration de l’entraînement physique. - L’entraînement physique doit viser les plus hauts niveaux de condition physique. Les matchs internationaux sont beaucoup plus rapides et le personnel d’arbitrage doit donc fait preuve de meilleurs niveaux de vigueur, d’agilité et de vitesse. Le manque de préparation à cet égard entraîne un manque de précision dans les décisions et une plus grande fatigue mentale au fur et à mesure du déroulement des matchs. Le travail de contrôle et de gestion effectué par les arbitres s’en voit affecté. - Les arbitres doivent améliorer leurs techniques d’entraînement physique et s’exercer dans des conditions de « pire scénario » (chaleur, humidité, altitude, vitesse de jeu, etc.). • Positionnement sur le terrain. o Le positionnement est particulièrement important lors de matchs rapides. Des séances de formation technique doivent être mises en place par les associations membres et également faire partie des programmes de formation de la CONCACAF. o Les arbitres principaux contrôlaient souvent les matchs à partir d’un périmètre trop restreint, laissant trop de responsabilités aux arbitres assistants. - Les arbitres doivent s’efforcer de suivre le jeu et de pénétrer plus souvent dans les zones de chacune des équipes. - Les arbitres doivent apprendre à lire et anticiper le jeu en cours. Ils doivent pouvoir déceler les options disponibles aux joueurs en possession du ballon et anticiper le déroulement du jeu en se déplaçant en direction du mouvement probable du ballon. • Les arbitres doivent savoir étudier le jeu. - Plusieurs arbitres ne savent pas observer les jeux qui se développent au cours des matchs. Leur vision du jeu est limitée et devrait être plus globale. Les arbitres ne semblent pas vouloir atteindre une performance de niveau international, se limitant à compter parmi les meilleurs dans leur pays, mais ne possédant pas la vision nécessaire pour atteindre les plus hauts niveaux de la CONCACAF avec des performances de classe internationale. - Le personnel d’arbitrage doit savoir mieux étudier le jeu, notamment en observant les arbitres de niveau

international et les tactiques utilisées par différentes équipes à l’échelle mondiale. • Techniques d´arbitrage. o Une formation en techniques d’arbitrage doit faire partie des premières étapes de la carrière d’un arbitre. - Les associations membres doivent prévoir une telle formation dans le développement de leur personnel d’arbitrage. • Quatrièmes arbitres. De multiples erreurs simples ont été observées. - Au sein des associations membres, on doit porter une attention particulière aux procédures concernant les quatrièmes arbitres. - Afin d’être sélectionnés pour les matchs de la FIFA, les arbitres doivent avoir reçu une formation antérieure et agi à titre de quatrième arbitre avant de pouvoir être considérés. • Évaluateurs. - Les évaluateurs doivent développer une plus grande expérience au sein des associations membres. En effet, plusieurs associations ne disposent pas d’un programme officiel visant à permettre aux évaluateurs de pratiquer des activités d’analyse, de rétroaction et de rédaction de rapports. - On note un manque d’uniformité dans l’évaluation de la performance des arbitres. - On doit améliorer la capacité des évaluateurs à identifier les mauvaises performances, les erreurs de décision et les incidents critiques. Au sein des associations membres, davantage de temps doit être consacré à l’étude du matériel de la FIFA et de la CONCACAF (vidéos de formation). - On note un manque de précision dans la rédaction des rapports d’évaluation. Ces rapports doivent contenir une description détaillée de la performance des arbitres et présenter des recommandations en vue d’améliorer le travail d’arbitrage. Ces rapports doivent non seulement identifier les problèmes, mais également proposer des analyses et des solutions. • Accroître le nombre de possibilités de formation et de perfectionnement pour le personnel d’arbitrage de la CFU. - Le personnel d’arbitrage de la CFU doit atteindre les mêmes niveaux de performance que les arbitres des autres régions de la CONCACAF.


ARBITRES PRINCIPAUX # Région Arbitre 1 CFU ANDERSON, William 2 CFU MORRISON, Kevin 3 CFU RUBALCABA, David 4 CFU STEWART, Christophel 5 UNCAF BEJARANO, Henry 6 UNCAF CASTRO, Armando 7 UNCAF PITTI, John 8 UNCAF POLANCO, Jonathan 9 North GUZMAN, Juan 10 North MORALES, Jesus Fabricio

Pays PUR JAM CUB CAY CRC HON PAN GUA USA MEX

ARBITRES ASSISTANTS # 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Région CFU CFU CFU CFU UNCAF UNCAF UNCAF UNCAF North North

Arbitre assistant DOPICO, Hiran MARS, Venton POWELL, Kedlee ROCHARD, Ainsley GARCIA, Geovany LEMUS, Juan MENDOZA, Rey RAMIREZ, Christian LOPEZ CARRILLO, Mario de Jesus MANIKOWSKI, Peter

Pays CUB GUY JAM TRI SLV GUA PAN HON MEX USA

Évaluateurs # Région Évaluateurs 1 CFU FANEIJTE, Urvin 2 CFU MEIKLE, David 3 UNCAF JONES, David 4 UNCAF PERALTA, Elix

Pays CUR JAM BLZ PAN

ÉVALUATEURS STAGIAIRES # 1 2 3 4

Région CFU CFU UNCAF UNCAF

Évaluateur stagiaire FRANCOIS, Clemroy RASS, Monique ARAYA, Mario Jose AVILA, Rafael

Pays VIN ARU CRC PAN

PERSONNEL # 1 2 3 4 5

Fonction FIFA Technical Instructor FIFA Fitness Instructor FIFA Referee Committee Administration CONCACAF Head of Refereeing

Nom PRENDERGAST, Peter SAMAYOA, Erick BATRES, Carlos WHITTAKER, Alfredo HALL, Brian

Pays JAM GUA GUA CAY USA

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Préparé par le groupe d’études techniques GET (Grupo de Estudio Técnico). Lic. Luis Hernández Herez Chef du bureau technique Centro de Negocios Kohly Calle 39 e/ 49 y 49ª, Rpto Kohly, Playa. La Havane, Cuba. Tél. : 537-2044629 luis194924@yahoo.es La Havane, Cuba. Tél. : 537-2044629 luis194924@yahoo.es


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