Citymag 58

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Novembre 2012 - N° 58

Nouakchott

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Handicapés. Et alors? p. 8 à 13

Sur les traces des animaux du Diawling p. 14-15

Yero Djigo double la mise

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soyez les bienvenus a bord

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: interview YEro Djigo

«Le public est assoiffé d’images» L’an dernier c’était un documentaire, «Les pas des médias en Mauritanie». Cette année un film de vampires, «La vengeance de Faïza». Tous les deux ont valu à Yero Djigo le 1er prix de la compétition nationale au festival du film de Nouakchott. Rencontre avec un cinéaste qui se détache du peloton.

 Citymag: Quel sentiment cela vous fait-il d’avoir gagné une fois, puis deux fois ce concours? - Yero Djigo: Franchement, je ne m’y attendais pas. A chaque fois je suis très surpris. Quand je fais mon film je ne pense pas à la SENAF, je ne pense pas à gagner un prix. Je fais mon film parce que ça colle à la période durant laquelle je le fais, premièrement. J’ai fait Les pas des médias en Mauritanie dans le contexte de la libéralisation de l’audiovisuel en Mauritanie. Le projet de celui-ci, La vengeance de Faïza, est né pendant que je réalisais un documentaire sur les violences sexuelles pour l’Association mauritanienne pour la santé de la mère et de l’enfant. Donc moi je fais mon film, après les gens trouvent ça bien, ils me donnent des prix. Je suis très content, et j’espère que ça va continuer! (rires)  Le fait de gagner ce concours vous a-t-il amené des opportunités? - Le prix pour Les pas des medias m’a ouvert beaucoup de portes. Je n’ai pas participé à d’autres concours à l’extérieur du pays, mais quand même j’ai eu beaucoup de contacts. Une télévision a voulu acheter le film, le site internet Noor Info l’a diffusé, il est passé au festival Assalamalekoum, j’ai reçu beaucoup d’encouragements... C’est une certaine reconnaissance. Aussi minime soit-elle, pour moi c‘est quelque chose. Les gens aiment ce que je fais, je suis content. C’est ça qui m’a donné l’envie de faire un deuxième film, qui peut-être ira au-delà des frontières mauritaniennes. Aussi, ça me positionne dans la hiérarchie des acteurs de l’audiovisuel en Mauritanie.  Quel regard portez-vous sur la SENAF, maintenant Nouakshort Films, et sur cette édition 2012? - C’est très, très intéressant parce que c’est un lieu de retrouvailles pour les Mauritaniens dont beaucoup n’ont jamais vu d’images sur grand écran. Ça donne de l’espoir aussi aux jeunes cinéastes que des autorités viennent voir leur film. Pour moi c‘est quelque chose à encourager. D’ailleurs à chaque fois je n’ai pas envie que ça s’arrête. Une semaine, je trouve ça très court.  Pourquoi avoir choisi de traiter une thématique aussi délicate que celle du viol à travers un film de vampires? - Au début c’était un délire entre potes de faire un film de vampires. Mais on n’avait pas vraiment de matériel. Et puis je me suis retrouvé à faire un film sur les violences sexuelles, et j’ai été très choqué. Alors j’ai essayé de lier les deux, pour faire un peu peur aux adolescents - à cet âge-là on ne sait pas comment exprimer sa vie sexuelle et parfois on fait n’importe quoi. Je voulais leur montrer que parfois ça peut finir dans un bain de sang. Comme je l’ai fait dans le film: la jeune fille rencontre une vieille dame qui lui transmet un pouvoir, alors elle se transforme en vampire et elle s’attaque à ses bourreaux et les élimine un par un.  Pourquoi avoir choisi un personnage de vampire et pas un sorcier, plus africain? - Je me suis dit qu’il fallait révolutionner un peu le cinéma mauritanien, ou africain en général. Parce qu’on se retrouve toujours à faire les mêmes films, des films d’amour, de conflits de société... Je voulais montrer aux Mauritaniens que ce que les Américains faisaient hier, aujourd’hui on a compris, on peut le faire en Mauritanie. Mais j’essaye de ne pas perdre ce côté africain. Par exemple j’ai utilisé un collier dans le film, le collier qui donne le pouvoir à la jeune fille, c’est un collier très africain.

©Tälib

Propos recueillis par Mohamed Coulibaly et Claire Jeannerat

BIO EXPRESS

Né à Rosso en 1980, Yero Djigo grandit à Nouakchott. C’est là qu’il commence à fréquenter les cinémas. «Mais je ne pensais pas que j’allais devenir cinéaste, j’avais plutôt envie d’être à la place des acteurs», sourit-il. Après sa scolarité, il crée une petite entreprise de photo, vidéo et formation en informatique à Medina 3. Un ami l’initie à l’infographie. Et «je filmais aussi un peu ce qui se passait dans le quartier». L’image, déjà, mais sans direction précise. En 2007 a lieu une rencontre que l’on peut qualifier de décisive avec le journaliste français Dominique Christian Mollard. Yero Djigo le suit à Nouadhibou sur le tournage d’un documentaire sur l’immigration clandestine, Destinos clandestinos. A son retour, fort de l’expérience emmagasinée durant ce stage, Yero Djigo est embauché comme cameraman à Sahara Medias. «Le premier jour j’ai filmé une manifestation, et mes images ont fait le tour des télévisions arabes, se souvient-il. Là j’y ai vraiment pris goût». Il est sur les lieux lors de la fusillade qui a suivi l’évasion de Sidi Ould Sidina, en avril 2008. «Je suis resté enfermé dans une maison de 17h jusqu’au lendemain matin. J’ai beaucoup pensé à ma mère!», se rappelle-t-il. En 2010 il décroche une bourse via l’ambassade de France et suit une formation de JRI (journaliste reporter d’images) d’un mois et demi à Montpellier. C’est à son retour qu’il réalisera Les pas des médias en Mauritanie. On connaît la suite. A côté de cela Yero Djigo réalise des films institutionnels (Croix-Rouge, HCR, entre autres) sous son label Sahel Production, collabore avec l’Institut français dans le domaine de la photographie et donne à l’occasion des formations.  Quelles sont des difficultés qu’on rencontre quand on veut faire du cinéma en Mauritanie? - Les acteurs. C’est même pour cela que dans La vengeance de Faïza il n’y a pas de dialogue. C’était prévu, mais je n’en ai pas mis à cause des acteurs. La jeune fille qui joue Faïza est très motivée, elle veut aller se former, mais on voit clairement que ça manque. Mais ce n’est pas seulement ça. Il y a le matériel qui fait défaut, il y a un manque de formation des techniciens...  Et le public? - Le public apprécie les films, mais il n’a pas les supports qu’il faut pour voir ce que les jeunes Mauritaniens font en matière de cinéma. Il n’y a pas de salle de cinéma, nos films ne passent pas à la télé. Pourtant le public est assoiffé d’images.  Quels sont vos projets? - J’aimerais bien qu’il y ait des écoles d’audiovisuel en Mauritanie. Moi je n’en ai pas les moyens, mais j’aimerais qu’il y en ait. Sinon personnellement j’ai commencé à écrire mon prochain film, j’essaie de me perfectionner en photo. Et j’espère aller bientôt poursuivre ma formation en France. . 

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: news

Nouakshort Films: Yero Djigo encore

Un festival pour l’unité nationale

sait en effet que dans certaines communautés, la coiffure d’un enfant indiquait à coup sûr de quelle famille il était issu? Que telle coiffure ne se porte, par exemple, que lors d’une maternité? Le Musée national abritera une exposition sur ce thème, de même que le Village de la Biodiversité, qui accueillera également des stands où les forgerons, tisserands, teinturières, etc, feront la démonstration de leur artisanat.

Le rideau est tombé lundi 29 octobre sur le festival Nouakshort Films. Une édition qui restera dans les mémoires, sans doute pas par la qualité globale des films présentés (à quelques exceptions près, soyons juste), mais parce qu’elle coïncidait avec le 10ème anniversaire de la Maison des Cinéastes et qu’elle marquait un tournant dans l’histoire du festival: la Semaine nationale du film est morte, vive Nouakshort Films. Cette édition 2012 a couronné, dans la compétition nationale, le jeune réalisateur Yero Djigo (lire notre inteview en page 5) et son film La vengeance de Faïza, qui relate l’histoire d’une jeune fille violée par trois hommes et qui se transforme en vampire pour donner libre cours à sa vengeance. Yero Djigo, ce nom vous dit quelque chose? Forcément: il est le lauréat de la dernière édition de la Semaine nationale du film, l’an dernier, qui avait couronné son documentaire Les pas des médias en Mauritanie en compétition nationale également. le palmares 2012 Compétition internationale: 1er prix: Vers une nouvelle vie, Abdellatif Amajgag (Maroc) Prix spécial du jury: Cold January, Romany Saad (Egypte) Prix spécial du Jury: Fleur de Tiwilitt, Wassim Ghourbi (TunisieMauritanie) Compétition nationale: 1er prix: La vengeance de Faïza, Yero Djigo Prix spécial du jury: Zatt Ennitakeine, Abderrahmane Hachem Mention spéciale: Violences sexuelles en RIM, Mohamed Beddy Houema, et Gore Diguenne, Hanane Mint Vall Compétition ateliers: 1er prix: Gougouh, Mohamed Val Bilal Prix spécial du jury: Trop de fumée dans ma ville, Rassoul Abdou Salah Prix spécial du jury: Mahmoud, Idoumou Ghaly Prix féminin: Emeloune we emel, Brakhoum Ethmane

Des moutons offerts pour la Tabaski

Bravo à l’ONG La Marmite du Partage, qui a permis à 75 familles défavorisées de Nouakchott de fêter dignement la Tabaski en leur offrant un mouton. Ou plus exactement, puisque l’objectif initial de 100 moutons n’a pas pu être atteint, une partie de mouton: ici un mouton pour deux familles, là pour quatre. «Nous avions tablé sur 30’000 ouguiyas par mouton en comptant le transport, mais nous avons trouvé qu’au marché le mouton se vendait entre 28 et 38’000 ouguiyas. Les vendeurs s’en fichent de la pauvreté», se désole Khally Diallo, le président-fondateur de la Marmite du Partage. Rappelons que l’ONG a démarré ses activités cette année en distribuant 5200 repas durant le ramadan dans les quartiers de Kouva, Lemgheitty, Tarhil et Marbaat.

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Quant à l’unité nationale, thème du festival, elle fera l’objet d’une conférence-débat. De nombreux acteurs de la société mauritanienne s’y exprimeront, L’unité nationale vaut bien un et surtout ce sera l’occasion festival. C’est ce que se sont pour tous les citoyens de dit Babi Saar, le directeur du prendre la parole sur ce sujet. Conservatoire international de la musique et des arts de Au programme encore, des Nouakchott (CIMAN) et fonda- jeux et des ateliers pour les teur du Dental Orchestra, et El enfants, et de la musique avec, Hadj Oumar Tall, le directeur à l’affiche du jeudi soir, le Dental du Centre africain de confé- Orchestra et de nombreuses rences. Ce festival, le 3e du icônes de la musique maurinom déjà, aura lieu du 6 au 8 tanienne; le vendredi, une soidécembre à Nouakchott. rée de chants et de danses traditionnelles; et le samedi, Pour cette édition 2012, les un concert de Boolumbal, un organisateurs mettront en évi- groupe emmené Malick Dia, dence un pan méconnu des tra- un musicien natif de Kaédi ditions du pays, la coiffure. Qui aujourd’hui installé en France.

Un Mauritanien couronné roi du roman policier Le nouveau Georges Simenon serait-il mauritanien? Peut-être bien. A moins que ce ne soit le nouveau Fred Vargas, version masculine. C’est d’ailleurs aux éditions Viviane Hamy, qui publient les livres de la reine des polars, qu’est sorti Arab Jazz, le premier roman policier de Karim Miské, 48 ans, né à Abidjan de père mauritanien et de mère française.

Pour un coup d’essai, ce fut un coup de maître, puisqu’Arab Jazz a été couronné Grand prix de la littérature policière 2012. Créé en 1948, ce prix a récompensé, entre autres, Tonino Benacquista, Sébastien Japrisot et Frédéric Dard. Du beau monde, autrement dit, au milieu duquel Karim Miské tient plutôt bien sa place si l’on en croit le critique littéraire de L’Express, qui affirme qu’«un auteur est né» et que «l’avenir lui appartient». On se réjouit de le lire, donc. A part cela, Karim Miské est journaliste, bloggeur et réalisateur de documentaires diffusés sur Arte, France 2, Canal+ et d’autres. Il a aussi publié en 1997 dans l’ouvrage collectif Le livre du retour un récit qui relate sa découverte de la Mauritanie à l’âge de 15 ans.


Un appel à la paix Nouakchott et Kaédi fêtent la littérature

«Les sagesses populaires nous invitent à la paix, l’amour, la tolérance. C’est ce qu’elles nous disent, mais on ne les écoute pas». C’est pour que cela change, pour que nous leur prêtions une oreille attentive que Siré Camara, responsable de l’Espace culturel Diadé Camara, a eu l’idée de mettre sur pied un Festival des sagesses populaires. La première édition aura lieu du 20 au 30 novembre et sera placée sous le signe de la lutte contre la corruption.

Soutenues par le Service de coopération et d’action culturelle de l’Ambassade de France, le Ministère de la culture mauritanien, la Communauté urbaine de Nouakchott, l’Organisation internationale de la francophonie, le réseau des Alliances françaises en Mauritanie et l’Institut français, les rencontres littéraires Traversées Mauritanides, que préside le journaliste et écrivain Bios Diallo, se dérouleront du 9 au 14 décembre à Nouakchott et du 16 au 18 décembre à Kaédi.

Concrètement, il s’agira de faire émerger lors d’ateliers organisés à l’Espace culturel et dans des écoles des proverbes, citations et expressions populaires, dans les quatre langues du pays, qui invitent à la protection du bien collectif. Traduites en arabe et en français, ces expressions seront ensuite illustrées par des artistes et exposées dans différents lieux: les 21 et 22 novembre au Petit Centre; 23 et 24 novembre au CIMAN; 25 et 26 novembre au collège de Toujounine; 3 décembre à l’école Diam Ly; 4 et 5 décembre au Lycée Arafat; 6 décembre au CREL. L’objectif étant d’«inculquer aux enfants une mentalité différente de celle qui prévaut actuellement», explique Siré Camara. Des séances de contes avec la Française Anne-Sophie Peron et les Mauritaniens Yahya Ould Rajel et Oumar Abderrahmane Diallo sont également au programme, ainsi que des spectacles par la troupe des enfants de l’Espace culturel et d’autres compagnies nationales. Enfin, Siré Camara se réjouit particulièrement d’avoir mis sur pied une Nuit des berceuses qui permettra de (re)découvrir ce pan des cultures traditionnelles: «Avec le modernisme que nous vivons, il s’agit de se rapprocher un peu de nos racines, de ces choses qui créent des liens entre les membres d’une famille». Tout le programme Mardi 20 novembre à 17h au Centre culturel marocain: Inauguration du festival, théâtre et contes Mercredi 21 novembre à 10h dans les écoles: contes Jeudi 22 novembre: à 10h dans les écoles: contes à 17h à l’Institut français de Mauritanie:contes à 20h à l’Espace culturel Camara: contes Vendredi 23 novembre à 17h à l’Espace culturel Camara: Projection de films sur l’environnement Samedi 24 novembre à 17h au CIMAN: contes et théâtre Dimanche 25 novembre à 10h à la Délégation de l’Union européenne: spectacle de contes par les écoles Lundi 26 novembre à 10h au Musée national: contes Jeudi 29 novembre à 20h à l’Institut français: nuit des berceuses.

: Citymag Magazine édité par Seaside Media RCS 51200 Villa 61 Socogim Tevragh Zeina BP 2731 Nouakchott citymag@citymag.mr

Tél: 46 04 97 00 Directeur de la publication: Patrick Flouriot Rédactrice en cheffe: Claire Jeannerat A collaboré à ce numéro: Mohamed Coulibaly Publicité: 46 04 97 00 Imprimé à La Rochette, Dakar (Sénégal)

Cet évènement parrainé par l’écrivain sénégalais Cheikh Hamidou Kane reçoit chaque année, depuis 2010, une bonne brochette d’auteurs. Aux côtés des Mauritaniens (Mbarek Ould Beyrouk, Mamoudou Lamine Kane, Rachid Ly, etc), on trouvera pour cette 3ème édition la Sénégalaise Ken Bugul, l’Algérien Amin Zaoui, le Togolais Sami Tchak, la Marocaine Leïla Hafiyane, le Mauritanien résident en France Abdoul Ali War et le Tchadien Noël Nétonon Ndjékéry. L’édition sera aussi au cœur des Traversées Mauritanides avec la présence de Bernard Magnier, critique littéraire et directeur de collection aux éditions Actes Sud, et Samia Zennadi des éditions Apic d’Algérie. La lauréate 2012 du Prix des cinq continents de la Francophonie, la Belge Geneviève Damas (Si tu passes la rivière, Ed Luce Wilquin), sera également présente. Si cette 3ème édition sera ouverte par la Compagnie de théâtre Marie Ruggeri, avec une prestation époustouflante de son spectacle Ecrits et cris! et avec les prouesses de Maria Christina Ruggeri, Chantal Andriot, Alexandre Ninic et le couple Christian et Sandrine Belhomme, ces Traversées Mauritanides resteront dans l’esprit des précédentes. Le public aura droit à des lectures, des tables rondes, des ateliers d’écriture, des concours Génie en herbe, du théâtre, du cinéma, du slam et de la musique. Le tout avec des programmations à l’IFM, dans les écoles, à l’Espace Diadié Camara, à la Commission de l’Unesco, à l’Espace de la Biodiversité mais aussi à l’université où, en plus des échanges avec les auteurs, une table ronde très attendue se fera autour des Mauritanides de feu Habib Ould Mahfoud.

Merci à la PJ de Nouakchott On reproche souvent aux journalistes de ne faire part que de mauvaises nouvelles. Pour changer, en voici donc une bonne, excellente même pour nous, à Citymag. L’histoire avait pourtant mal commencé. Mardi 16 octobre au réveil, horreur et catastrophe: l’ordinateur sur lequel nous confectionnons amoureusement votre Citymag, chers lecteurs, avait disparu. Avec lui, un téléphone portable, un appareil photo, un enregistreur et de l’argent s’étaient envolés. L’affaire était claire, un cambrioleur s’était introduit dans la maison durant la nuit. Il allait donc falloir porter plainte. Nous en étions là de nos réflexions quand soudain, la porte du jardin s’ouvre sur un homme qui se présente: police judiciaire de Nouakchott. Avec lui, dans une voiture,

notre voleur! Ils l’avaient attrapé durant la nuit, dans une rue déserte qui mène au Cinquième. «Je vais à mon travail au port», a-t-il prétendu. Mais lorsqu’en ouvrant son sac - c’est-à-dire le sac de Citymag - ils ont découvert le matériel décrit ci-dessus, il leur est vite apparu qu’il ne s’agissait pas d’un pêcheur... Le lendemain l’homme, un Peul mauritanien, était renvoyé devant le procureur puis à la prison centrale de Dar Naïm, qu’il connaît bien pour y avoir passé, nous a dit la police, onze ans de sa vie. Il en était sorti depuis moins d’un mois. Moralité: fermez vos portes à clef, chouchoutez vos gardiens, nul n’est à l’abri de ce genre d’incident, et tout le monde n’aura pas l’extraordinaire chance qui fut la nôtre. Et merci à la PJ!

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: À LA UNE

Le groupe musical des personnes handicapées, à l’origine du Festival international des personnes handicapées qui se tiendra à Nouakchott du 1er au 4 décembre.

«Les handicapés ont des ressources.» Sourds-muets, aveugles, déficients intellectuels, personnes à mobilité réduite: selon les estimations, près de 300’000 personnes vivent avec un handicap en Mauritanie. Qui sontelles? Quelles sont leurs difficultés, leurs espoirs, leurs revendications? C’est ce qu’a voulu savoir Citymag. Rencontre avec des hommes et des femmes qui veulent tout simplement vivre dignement. Claire Jeannerat

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n se bouscule dans le petit bureau que partagent Mohamed Camara et Souleymane Sow au siège de Pizzorno, à Ilot K. Des employés de la société, des habitants de la ville venus déposer une réclamation; et aussi des personnes handicapées en quête d’un emploi, d’un conseil ou d’un coup de pouce, tel ce peintre sourd-muet venu demander à Mohamed Camara de présenter ses tableaux au directeur. Pas de chance pour ce dernier, un employé s’est entiché desdits tableaux. Le jour de notre visite, le peintre venait conclure le marché. Avec d’autres, Souleymane Sow et Mohamed Camara, tous les deux en fauteuil roulant (lire leur portrait dans les pages suivantes) sont aux avant-postes de la promotion et de la lutte pour les droits des personnes handicapées en Mauritanie. Tous les deux militent notamment au sein de l’Association pour le développement social en Mauritanie (ADSM), l’une des plus dynamiques parmi toutes celles qui sont regroupées sous la bannière de la Fédération nationale des associations de personnes handicapées.


Selon ces associations, environ 300’000 personnes (10% de la population) vivent avec un handicap en Mauritanie. C’est-àdire, selon la définition officielle, qu’elles sont «dans l’incapacité d’accomplir totalement ou partiellement une ou plusieurs activités de la vie courante, consécutive à une atteinte permanente ou occasionnelle de [leurs] fonctions sensorielles mentales ou motrices d’origine congénitale ou acquise». Tambo Camara, président de l’ADSM, a perdu l’usage de ses jambes à la suite d’un accident de voiture. Il est invalide, oui. Mais pas différent: «On travaille comme les autres, on vit comme les autres. Bien sûr il y a toujours le regard des autres. Ce sont les autres qui nous voient comme handicapés. Mais on a pitié, nous, de ces gens qui nous considèrent comme diminués». «Je suis comme un mendiant moderne» «La société ne conçoit pas les personnes handicapées comme il se doit, renchérit Souleymane Sow. On les voit comme une personne à qui l’on va donner une boîte pour qu’elle aille mendier. Or les personnes handicapées ont des ressources!». «Quand j’étais petit, des parents m’ont parlé comme ça, témoigne Ousmane Ba, non-voyant. Ils m’ont dit que je n’avais qu’à aller mendier, que je gagnerais beaucoup d’argent». Ousmane a préféré suivre son propre chemin, entre scolarité cahotique et tentatives d’auto-entreprise, avant d’accomplir une formation de standardiste-réceptionniste en Tunisie. Il est aujourd’hui affecté à l’hôpital Sabah (le centre de cardiologie), mais est en réalité au chômage puisque l’établissement ne dispose pas d’un standard... «Mais ça ne m’arrange pas. Je préfère me fatiguer pour gagner mon salaire. Là je suis comme un mendiant moderne, et je ne peux rien réclamer».

une discrimination qui ne dit pas son nom «Les préoccupations des personnes handicapées sont les mêmes que celles de personnes valides, résume Souleymane Sow: être éduqué, être soigné, avoir un emploi». C’est aussi simple que cela. Simple? A vrai dire, pas tant que ça. «Ici on ne rejette pas la personne handicapée, mais on ne la considère pas à l’égal des autres. C’est un facteur limitant pour accéder à certaines situations ou certaines promotions, de manière imperceptible mais réelle. Quand on demande, il n’y a jamais de problème, mais au moment de passer à la pratique il y a toujours un problème». Technicien supérieur en biochimie, Tambo Camara sait de quoi il parle, pour s’être plusieurs fois vu proposer des emplois subalternes en raison de son handicap. Ousmane Ba, lui aussi, s’est vu refuser dans un précédent emploi le droit d’effectuer certaines tâches dont on l’estimait incapable.

«Nous avons pitié, nous, de ces gens qui nous considèrent comme diminués»

De manière générale, «les employeurs sont souvent réticents à engager des personnes handicapées, constate Cheikh Sidiya Sanghott, directeur de la Maison des Sourds. Il faut les convaincre, il y a beaucoup de préjugés dans notre société». Toutes les entreprises n’ont pas l’ouverture d’esprit de Pizzorno, qui emploie douze personnes handicapées.

A la maison des sourds Permettre l’accès à l’emploi des personnes handicapées, c’est précisément la vocation de la Maison des Sourds, qui a ouvert ses portes en 2008 dans le quartier de Sebkha, grâce au financement de l’ONG hollandaise Silent Work. La première promotion compte 26 élèves, actuellement en deuxième année de formation dans les ateliers de menuiserie, boulangerie, arts plastiques et couture. Une salle d’informatique et des cours d’alphabétisation en langue des signes leur sont également offerts. Avec la précieuse collaboration d’Aïcha Mint Aly Bourrou, la directrice de l’école des sourds dont le visage est bien connu des téléspectateurs mauritaniens puisque c’est elle qui interprète pour les sourds le journal de la TVM, la Maison des Sourds forme également une dizaine de personnes extérieures en langue des signes. «Il n’y a pas assez de gens qualifiés, alors nous formons de futurs formateurs», explique Cheikh Sidiya Sanghott. Et de prendre l’exemple d’une classe pour enfants sourds ouverte à Kaédi et tenue par un enseignant à la retraite, qui ne connaît toutefois pas la langue des signes. Parmi les projets de la Maison des Sourds figurent également l’aide au placement de ses futurs diplômés dans des entreprises privées et, pour ceux qui souhaiteraient voler de leurs propres ailes, la mise en place d’un fonds de microcrédit afin de les appuyer dans la création de leur entreprise. un fauteuil pour aller à l’école Si certaines problématiques, comme l’accès à l’emploi, sont partagées par toutes les personnes handicapées, d’autres sont spécifiques selon le type de handicap. C’est la communication pour les sourdsmuets, on vient d’en parler. Pour les

Mohamed Camara,

directeur du Festival international des personnes handicapées

Mohamed Camara a 8 ans quand se déclare la poliomyélite qui lui fera perdre l’usage d’une jambe. «Heureusement j’étais à Boghé. Là-bas il y a la solidarité, les gens ne se moquaient pas». Le petit Mohamed va à l’école, avec mille difficultés. Quand ses petits camarades s’y rendent en gambadant, il doit grimper sur une charrette ou sur un cheval pour y arriver. Mais sa volonté lui permet d’avancer, coûte que coûte. Sportif accompli (il fut entraîneur-joueur de basket et a remporté plusieurs médailles en athlétisme dans des compétitions internationales), Mohamed Camara fut président de la Fédération mauritanienne Handisport de 1984 à 2000. Cette année-là, après avoir accompagné la fédération aux Jeux paralympiques de Sydney, il devient directeur de l’atelier de fabrique de tricycles et fauteuils roulants de l’ONG Action pour le développement social en Mauritanie (ADSM). Il y a 3 ans et demi enfin, il est engagé comme assistant administratif chez Pizzorno. Comme si tout cela ne suffisait pas, Mohamed Camara est encore le guitariste du Groupe musical des personnes handicapées, créé en 2005. C’est lui qui est à l’origine du Festival international des personnes handicapées, dont la première édition a eu lieu en 2011.

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: À LA UNE personnes à mobilité réduite, la préoccupation de base consiste à trouver un moyen de se déplacer. «Un fauteuil roulant d’occasion coûte dans les 30-40’000 UM, explique Mohamed Camara. C’est cher, beaucoup de parents ne peuvent pas payer ça pour leur enfant. De plus ça s’use vite, et le problème en Mauritanie c’est qu’on ne trouve pas facilement des pièces de rechange».

Devant l’atelier de fauteuils roulants de l’ADSM, démonstration par les employés Amadou Ly et Diallo Abbass.

A ce problème, l’ADSM apporte une solution: l’association a ouvert en 2003, avec l’appui de Handicap International relayé ensuite par d’autres ONG, un atelier de fabrication et de transformation de fauteuils roulants, aujourd’hui situé à El Mina. En ce moment le directeur Sylly Camara et les deux employés, Amadou Ly et Diallo Abbass, travaillent à l’adaptation de cinquante fauteuils pour enfants achetés au Maroc. Ils seront équipés d’un pédalier et d’une tablette amovible pour les écoliers, puis distribués à des enfants handicapés. «Il y a tellement d’enfants ici qui ne vont pas à l’école parce qu’ils n’ont pas de fauteuils», observe Tambo Camara. L’ONG souhaite également former les futurs bénéficiaires à l’utilisation des fauteuils et même accompagner leur entrée à l’école: «Parfois les enfants sont l’objet de moqueries, on les maltraite et ils finissent par abandonner l’école».

«Être aveugle

ne signifie pas que tu dois être exclu. Tu peux être aveugle et avoir des idées que les voyants n’ont pas».

Hélas, l’ADSM a plus d’ambitions que de moyens pour les réaliser. Plusieurs projets reposent actuellement dans ses tiroirs, en attente d’un financement: trouver un nouveau local pour y installer définitivement son atetier de fauteuils roulants; assurer la prise en compte des personnes handicapées dans la sensibilisation au VIH/Sida; créer un Centre de formation et de télétravail des personnes handicapées et des jeunes diplômés sans emploi; etc. Mais ces projets sont coûteux. Or «les personnes handicapées ne constituent pas des priorités», constate Tambo

Issagha Dem & Mohamed Sidi, menuisier et artiste-peintre, Basra

Le silence qui règne dans l’atelier de Mohamed Sidi et Issagha Dem, à côté de l’hôtel Koumbi Saleh dans le quartier de Basra, contraste étrangement avec l’animation de la rue. Une dizaine de personnes s’y trouvent pourtant: Issagha, le menuisier; Mohamed, le peintre; Abdellahi, leur apprenti; et plusieurs amis venus passer un moment en leur compagnie. Tous sourds-muets, comme eux. Ici l’on se parle avec les mains, le sourire et, pour les analphabètes en langue des signes comme moi, l’aide d’un stylo. Issagha a perdu l’ouïe à la suite d’une transfusion en 1976, nous dit-il. Pour Mohamed, c’est peu après la naissance, suite à une maladie lui a expliqué sa famille, que sa voix s’est éteinte; il a ensuite progressivement cessé d’entendre, ce qui ne l’a pas empêché d’effectuer sa scolarité à l’école publique, d’abord à Dakar puis à Rosso. Amateur de dessin depuis l’enfance, Mohamed a fait sa première exposition en 1988 (il avait 15 ans) au collège de Rosso. Depuis lors il a enchaîné les créations (dont une gigantesque fresque à la présidence) et les expositions (Mauritanie, Algérie, Sénégal). Aujourd’hui formateur en arts plastiques à la Maison des Sourds de Nouakchott, Mohamed a ouvert il y a quelques mois cet atelier de Basra avec son collègue Issagha, formateur en menuiserie à la même Maison des Sourds. Ils y fabriquent de superbes objets et meubles en bois peint qui sont en vente notamment à la galerie zeinart.

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: À LA UNE Camara, même s’il a à coeur de souligner que «nous sommes plutôt plus écoutés maintenant qu’avant», comprenez depuis l’accession au pouvoir de Mohamed Ould Abdel Aziz. un festival international des personnes handicapées Néanmoins, on l’a compris, le plaidoyer doit continuer. C’est l’objectif du Festival international des personnes handicapées (ou Handifestival International), dont la 2e édition se tiendra à Nouakchott du 1er au 4 décembre prochains - le 3 décembre étant la Journée internationale des personnes handicapées. C’est en participant à d’autres festivals, au Sénégal notamment, avec son Groupe musical des personnes handicapées que Mohamed Camara a eu l’idée d’organiser une manifestation semblable en Mauritanie. Le programme, entre débats et culture (voir ci-contre), vise toujours le même but: «Montrer aux autorités et à la population que les personnes handicapées peuvent faire quelque chose, qu’elles ne sont pas seulement destinées à la mendicité». Ou comme le dit Ousmane Ba: «Être aveugle ne signifie pas que tu dois être exclu. Tu peux être aveugle et avoir des idées que les voyants n’ont pas». 

Le programme du festival Samedi 1er

décembre:

Arrivée et accueil des délégations étrangères Conférence de presse

Dimanche 2

décembre:

Ouverture officielle (19h - Ancienne Maison des jeunes) Concours de récitation du Coran Concerts (20h - Stade Sebkha)

Lundi 3

décembre:

Forum (10h - Nouvelle Maison des jeunes) Thème 1: IST, VIH/Sida, mutilations génitales fémines et excision Thème 2: L’éducation, la formation des jeunes et l’amélioration des conditions de vie des enfants Thème 3: Création de projets générateurs de revenus Concerts (20h - Stade Sebkha) mardi

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décembre:

Départ des délégations étrangères

Fati Salif Ba,

propriétaire d’un salon de coiffure et boutique de cosmétiques, Sixième

Elle est belle, Fati Salif Ba. Assise sur le sol dans sa boutique joyeusement colorée, les plis de sa robe autour d’elle, rien ne laisse deviner le terrible accident dont elle a été victime en 1996. Rien, sauf une paire de béquilles posée à côté d’elle. Que s’est-il donc passé? «Je marchais dans la rue et une voiture m’a tamponnée», raconte posément Fati. Elle passe quatre mois à l’hôpital, mais le verdict est sans appel: elle a perdu l’une de ses jambes. Son mari la répudie. L’automobiliste coupable a été arrêté, mais «il n’y a pas eu de suite». Quant à l’assurance dont elle bénéficiait, elle a versé un million d’ouguiyas. C’est bien peu pour une vie qui bascule. Et de ce peu il ne restera rien une fois déduites la part de l’avocat et l’aide qu’elle a dû apporter à une parente dans le besoin. Aujourd’hui remariée, Fati gère un salon de coiffure et une boutique de cosmétiques et accessoires féminins au Sixième. «Je ne pouvais pas rester sans rien faire, j’ai cinq enfants», explique-t-elle. Mais les affaires sont dures: «On n’est pas sur le goudron, parfois on reste une semaine sans rien vendre». Les charges sont lourdes, et elle subvient en outre aux besoins de sa mère. Un seul de ses enfants va à l’école, ses moyens ne lui permettent pas d’y envoyer les autres. Heureusement, se réjouit-elle, sa famille et ses amis ne lui ont pas tourné le dos, et «j’ai même plus de relations qu’avant».

Souleymane Sow,

chargé du service des réclamations chez Pizzorno

Sept ans d’études en Russie (il parle encore couramment la langue), un diplôme d’ingénieur en électricité, un emploi à la SOMIS, la Société mauritanienne de l’industrie sucrière, à son retour: la vie semblait sourire à Souleymane Sow, natif de Boghé. C’est une maladie qui en a détourné le cours. Deux ans de soins en France n’y ont rien pu changer: il est désormais cloué dans un fauteuil roulant. A son retour en Mauritanie il se tourne vers l’Union nationale des handicapés physiques et mentaux (UNHPM), où il se retrouve bientôt à la tête de l’Institut technique de gestion. Lorsque l’UNHPM se désagrège, Souleymane et d’autres cadres de la défunte association créent l’Association mauritanienne pour le développement social (AMDS), où il occupe aujourd’hui encore la fonction de secrétaire-général et trésorier. En parallèle il gère sa petite entreprise de secrétariat privé (aujourd’hui ce serait un cyber-café), grâce à laquelle il s’installe dans la vie: mariage, acquisition d’un terrain et construction, achat d’une voiture. Car oui, Souleymane conduit, une Mercedes automatique dont les freins et l’accélérateur se commandent à la main: «Ce sont des forgerons d’ici qui font les adaptations», souligne-t-il. Depuis deux ans Souleymane Sow est assistant-administratif chez Pizzorno, où il est reponsable du service des réclamations et également contrôleur.

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Ce que dit la loi

Dans l’atelier de couture de la Maison des Sourds.

CONTACTS > ADSM: 46 44 16 46 / tcamara44@yahoo.fr > Atelier de Mohamed Sidi & Issagha Dem: 46 03 35 60. On peut leur commander directement des meubles ou les trouver à la galerie zeinart, à Ilot C. > Maison des Sourds: 36 31 22 80 / maisonsourds@yahoo.fr. On peut leur commander directement des meubles ou les trouver à la galerie Sinaa, à Ilot K. > Festival international des personnes handicapées: 47 79 02 45

La Mauritanie a adopté en 2006 une ambitieuse ordonnance relative à la promotion et la protection des personnes handicapées. Elle prévoit par exemple que:

téressé de fréquenter avantageusement un établissement d’enseignement ordinaire, ce dernier est orienté vers un établissement d’enseignement spécialisé.

- L’Etat assure à la personne handicapée les soins médicaux, paramédicaux nécessaires à sa santé physique et mentale. [Ces] prestations sont gratuites pour les personnes démunies titulaires de la carte de personne handicapée, dans les institutions médicales appartenant à l’Etat, aux collectivités locales et aux organismes publics, [et sont] accordées à un prix réduit, dans les services privés de santé.

- L’Etat crée des branches spécialisées pour la formation professionnelle des personnes handicapées dans les centres de formation existants et crée des centres de formation professionnelle spécialisés pour les personnes handicapées qui ne peuvent, en raison de leur handicap, accéder aux établissements existants.

- L’Etat, les collectivités locales et les organismes publics et privés ouverts au public, adaptent (...) les édifices, les routes, les trottoirs, les espaces extérieurs, les moyens de transport et de communication, de manière à permettre aux personnes handicapées d’y accéder, de s’y déplacer, d’utiliser leurs services et de bénéficier de leurs prestations. - Les enfants handicapés intègrent autant que possible les établissements d’enseignement général proches de leur domicile. Lorsque la gravité du handicap empêche l’in-

L’Etat prendra les dispositions nécessaires pour que l’effectif des recrutements des personnes handicapées au sein des administrations publiques et privées puisse atteindre 5% chaque fois que l’effectif total de recrutement est supérieur ou égal à 20. Hélas, le texte d’application de cette ordonnance n’a toujours pas vu le jour. C’est que les implications financières pour l’Etat et les collectivités publiques sont énormes. Notons cependant que, conformément à l’article 9, la Télévision mauritanienne double son journal d’informations arabe en langage des signes.

Ousmane Ba,

réceptionniste à l’hôpital Sabah

Voyant jusqu’à l’âge d’un an; malvoyant à la suite d’une mauvaise rougeole; et désormais non-voyant. Ousmane Ba a connu tous les avatars de la vue. «Avant je distinguais un peu les couleurs, la lumière. Maintenant je ne sais pas si l’ampoule est allumée ou non. Mais ça ne m’empêche pas de faire ce que je veux». Par exemple se marier, deux fois. Participer à la création de l’Association nationale des aveugles de Mauritanie (ANAM). Suivre une formation de réceptionniste-standardiste en Tunisie et exercer ensuite ce métier à l’hôpital Cheikh Zayed avant d’être affecté, pour cause de sureffectif, à l’hôpital Sabah... qui ne dispose pourtant pas d’un standard. Désoeuvré, Ousmane a fondé une troupe de théâtre pour sensibiliser à la question du handicap. Mais le succès est timide. Il enchaîne donc l’année dernière avec la création d’une Association maraîchère des personnes handicapées. Un don de 500’000 UM de la Fondation du pape Jean-Paul II a permis l’aménagement d’un terrain à Dar Naïm mis à disposition par une association de déficients intellectuels. «Mais nous avons besoin d’autres soutiens maintenant pour pouvoir mettre le projet en oeuvre. Notre objectif c’est de lutter contre la pauvreté et la mendicité. Parce qu’il y a aussi beaucoup d’handicapés de poche parmi les personnes handicapées!». Ousmane en sait quelque chose: il perçoit son salaire, certes, mais est «obligé de faire du tiebtieb» pour faire vivre ses deux familles.

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: environnement

Rat

Varan des steppes

Pas de lou au Diawlin Le «loup africain» (canis lupus lupaster) redécouvert en Algérie, au Mali et au Sénégal: c’est l’annonce faite mi-octobre par une équipe de plusieurs chercheurs. D’où la question: ce «nouveau» loup ne serait-pas présent également sur le territoire du Parc national du Diawling, voisin du Sénégal?

Eh bien, non, il n’a pas été observé à ce jour, nous a appris Zeine El Abidine Sidatt, le conservateur du PND. En revanche son proche cousin, le chacal doré, et le chacal à flancs rayés, y sont bien représentés, de même qu’une étonnante variété d’espèces de mammifères et reptiles, sans parler des oiseaux qui ont fait la réputation du parc auprès des ornithologues amateurs et professionnels.

Chacal doré

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Lièvre

En près de dix ans passés sur le terrain, Zeine El Abidine Sidatt, conservateur depuis 2009, a eu l’occasion d’observer et de photographier (lui-même ou grâce à des pièges photographiques) de nombreuses espèces, pour le plus grand plaisir des lecteurs de Citymag qui découvrent ici quelques-uns de ses clichés. Et ce n’est pas tout: loutre, mangouste, hérisson, fennec, couleuvre, écureuil , varan et bien d’autres encore batifolent joyeusement sur ce territoire de 16’000 hectares devenu Parc national en 1991.

Serval


Patas (singe rouge)

Crocodile

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Mais attention, tout ce petit monde ne se laisse pas facilement observer. Les visiteurs du parc ou voyageurs à destination du Sénégal auront tous vu des oiseaux et des phacochères; certains auront observé également un varan, un lapin ou un renard. Mais pour espérer admirer un crocodile ou un singe rouge, mieux vaut prendre son temps et, mieux encore, faire appel aux services d’un guide en contactant la direction du PND ou l’Association des écogardes. Ajoutons finalement que le PND dispose de deux structures d’hébergement: Sodetour, à côté des bureaux du parc, démarre ses activités; et le Lodge du Maure bleu, «chez Sylvie», propose une gamme complète de prestations touristiques.

Python Scorpion

Texte Claire Jeannerat Photos Zeine El Abidine Sidatt

> Parc national du Diawling: 45 29 10 35 > Association des écogardes: aeve2011@yahoo.fr > Lodge du Maure bleu: 44 12 03 79 / maurebleu@yahoo.fr > Sodetour: 45 29 00 72 / 46 42 18 26

Renard pâle

Phacochère

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: en ville

De l’eau pour Tarhil

L’une des trois bornes-fontaires aménagées dans le cadre du projet franco-helvético-nouakchottois.

D habitants.

eux barriques de métal sur une charrette tirée par un âne. C’est encore et toujours le moyen d’approvisionnement en eau le plus répandu à Nouakchott, dont la population dépasse pourtant le million d’habitants. L’eau courante? Le robinet? Sorti de Tevragh-Zeina, ce sont les attributs d’un luxe inaccessible à la majeure partie des

En Suisse, la réalité est évidemment tout autre. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Le service de l’eau potable de la ville de Lausanne dessert 220’000 habitants avec un réseau de 900 kilomètres. A Nouakchott, 1,2 million d’habitants environ, la longueur du réseau est... exactement la même. A Lausanne, 100% de la population est raccordée au réseau; dans la capitale mauritanienne cette proportion dépasse à peine un tiers (35%).

Depuis 2009, un centime par m d’eau vendu à Lausanne, en Suisse, et dans 14 autres communes du pays est affecté à un projet d’amélioration d’accès à l’eau à Tarhil et El Mina. Le projet est entré dans sa deuxième phase, qui prévoit notamment la pose de 41 kilomètres de conduites d’eau potable à Tarhil et le raccordement au réseau de 4205 foyers. 3

Claire Jeannerat

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Tarhil, un quartier dépourvu d’infrastructures Si l’on vous parle de Lausanne, ce n’est pas par hasard. Fin 2008, les autorités de cette ville ont décidé d’affecter un centime par m3 d’eau vendu (c’est-à-dire environ 3,2 ouguiyas) à des actions de solidarité dans le domaine de l’eau. «Nous devions d’abord travailler avec Madagascar, indique Henri Burnier, le chef du service de l’eau potable (eauservice). Mais le coup d’état est survenu au moment où nous allions commencer». C’est au Forum mondial de l’eau, en 2009 à Istanbul, qu’il rencontre Demba Ould Samba, chef de programme «Eau» à la Communauté urbaine de Nouakchott (CUN): «Son projet m’a séduit. Nous avons effectué une première mission en 2009»... et c’est ainsi qu’a démarré le Projet d’amélioration de l’accès à l’eau (PAAE), qui a duré d’octobre 2009 à mars 2011.


C’est principalement à Tarhil que Lausanne, la CUN et leurs partenaires ont décidé d’oeuvrer. «C’est un quartier neuf où il n’y a quasiment pas d’infrastructure», explique Suzanne Assane, une jeune Française d’origine mauritanienne qui représente eauservice à la CUN depuis le début de l’année. Le quartier compte 24’000 parcelles destinées à accueillir 120’000 personnes, pour l’essentiel des habitants des gazras relogés ici par le Gouvernement. 512 millions d’ouguiyas Le PAAE s’est soldé par la pose de 1,8 kilomètre de conduite; la construction de trois bornes-fontaines et la réhabilitation de cinq autres; l’envoi de trois camionsciternes pour la livraison de l’eau; et celui d’un autre camion pour l’assainissement. Tout ceci a permis d’améliorer l’accès à l’eau de 17’400 personnes, ont calculé les responsables du projet, tandis que des milliers d’autres, à Riyad et El Mina, ont bénéficié d’une sensibilisation à l’importance de l’hygiène. Puisque cette première collaboration a été fructueuse, eauservice, la CUN et la Région Île-de-France ont décidé de poursuivre sur leur lancée. C’est ainsi qu’a démarré le 1er novembre 2011 le Projet communautaire pour l’accès à l’eau (PCAE), qui court sur trois ans. Bugdet: 512 millions d’ouguiyas. La Suisse, à travers eauservice et le Direction du développement et de la coopération, prendra à sa charge 73% de ce montant, le solde étant réparti entre la Région Île-de-France et la CUN.

Une vue du quartier de Tarhil.

A l’heure actuelle, le système d’alimentation en eau de Tarhil se résume aux trois bornes-fontaines installées par le premier projet. Inutile d’ajouter que ce n’est guère suffisant pour une telle population. C’est donc dans le même quartier qu’interviendra le PCAE, dont le volet central prévoit la pose de 41 kilomètres de conduites qui permettront à 4205 familles de se raccorder au réseau grâce à une subvention. Ainsi, il n’en coûtera plus que 8000 UM (les frais d’abonnement) aux ménages qui le souhaiteront pour avoir l’eau courante. Est également programmé l’achat de tonneaux neufs pour les charretiers, destinés à remplacer les barriques de récupération qu’ils utilisent d’ordinaire et qui ont généralement contenu de l’huile de moteur ou du carburant... En phase de démarrage, c’est-à-dire d’appels d’offres, le PCAE contient également un volet «transfert de compétences» qui tient particulièrement à coeur aux responsables du projet à Lausanne. «Nous avons ici 135 personnes qui oeuvrent jour et nuit au bon fonctionnement du service. En transmettant leurs compétences à Nouakchott, nous inscrivons ce partenariat dans la durée», souligne Julie Bergamin, responsable ad interim du partenariat à eauservice. Une carafe d’eau en suisse, trois barriques à nouakchott Ces six derniers mois, la ville de Lausanne a mis en place une action de récolte de fonds baptisé Lausanne Eau Solidaire. Dans trente restaurants de la ville, la carafe d’eau, d’ordinaire gratuite, était vendue au prix de 2 francs (640 UM). L’action a permis de recueillir 57’000 francs, soit 18 millions d’ouguiyas environ.

Le camion envoyé par la ville de Lausanne à l’oeuvre pour pomper l’eau durant les inondations du mois de septembre.

Avec 2 francs suisses, le prix d’une carafe durant cette action, un habitant de Tarhil achète environ trois barriques, soit près de 600 litres d’eau. De quoi satisfaire ses besoins pendant trois semaines, sachant qu’un Nouakchottois se débrouille avec en moyenne 25 litres d’eau par jour, pendant qu’un Suisse en consomme 162 litres. Il y a des chiffres qui laissent songeur. 

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: city guide Distances de ville à ville NKC <> Nouadhibou 525 NKC <> Cap Tafarit 245 NKC <> Akjoujt 256 NKC <> Atar 451 Atar <> Chinguetti 120 Atar <> Ouadane 240 Atar <> Zouérate 322 NKC <> Boutilimit 154 NKC <> Aleg 263 NKC <> Tidjikja 610 NKC <> Kiffa 604 NKC <> Ayoun 819 NKC <> Nema 1099 NKC <> Bassikounou 1299 NKC <> Rosso 204 NKC <> Boghé 332 NKC <> Kaédi 437 NKC <> Sélibaby 672 NKC <> Saint Louis 299 NKC <> Dakar 580 NKC <> Bamako (v.Nioro) 1477 NKC <> Dakhla 850

BAC DE ROSSO Tous les jours de 8h30 à 12h et de 15h à 18h. Gratuit pour les passagers. Tarif indicatif pour une voiture: • Aller simple: 5000 UM • Douane: 1000 UM •Taxe communale 500 UM • Police sénégalaise: 2000 FCFA • Passavant: 2500 FCFA

quelques tarifs (au 4 novembre 2012)

1 euro 379 UM 1 dollar 295 UM 1 dirham marocain 34 UM 1000 CFA 577 UM 1 taxi (course moyenne) 200 UM 1 taxi-brousse / bus pour Atar 4’500 UM 1 location 4x4 Hilux (jour) 15’000 UM 1 litre de gasoil 375 UM 1 sandwich chawarma 800 UM 1 salaire mensuel d’ouvrier 30’000 UM

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Les numéros d’urgence Police secours : Pompiers: Urgences hôpital: Médecin: Dr Cherif Médecin: Dr Hanna Gynéco: Dr Tandia-Diagana Opht.: Dr Kansao Dent.: Dr Hoballah Pharmacie: Kennedy Vétérinaire: Dr Ba

Horaires des marées

17 18 45 25 21 35 45 25 15 71 45 25 23 98 45 29 27 27 45 25 24 33 45 25 14 48 45 25 36 93 45 25 68 88

Les marées indiquées sont valables au niveau de Tiwilit, 80 km au nord de Nouakchott, en horaire GMT. Pour Nouadhibou, ajoutez une heure (+ 1h). Pour Saint Louis (Sénégal), retranchez une heure.

NOvembre

Tous les vols Tunisair • Nouakchott → Tunis: lundi, mercredi, vendredi et samedi Départ de NKC: 00h30 - arrivée à Tunis: 5h45

• Tunis → Nouakchott: dimanche, mardi, jeudi et vendredi Départ de Tunis: 19h45 - arrivée à Nouakchott: 23h40 Renseignements et réservations au 45 25 87 62 Sénégal Airlines • Nouakchott → Dakar: Di et ve: départ de NKC: 11h15 - arrivée à Dakar: 12h15 Ma, me et je: départ de NKC: 21h50 - arrivée à Dakar: 23h • Dakar → Nouakchott: Di et ve: départ de Dakar: 9h30 - arrivée à NKC: 10h30 Ma, me et je: départ de Dakar: 20h10 - arrivée à NKC: 21h20 Renseignements et réservations au 45 29 63 63 / 45 29 53 53 Air Algérie • Nouakchott → Alger: mardi et jeudi Départ de NKC: 00h05 - arrivée à Alger: 4h40

• Alger → Nouakchott: lundi et mercredi Départ d’Alger: 19h45 - arrivée à Nouakchott: 23h05 Renseignements et réservations au 45 29 09 92 Royal Air Maroc • Nouakchott → Casablanca: tous les jours Départ de NKC: 7h10 - arrivée à Casablanca: 9h50 • Casablanca → Nouakchott: tous les jours Départ de Casablanca: 20h45 - arrivée à NKC: 23h45 Renseignements et réservations au 45 25 35 64 / 45 25 30 94 Air France • Nouakchott → Paris: lundi, jeudi et samedi Départ de NKC: 23h05 - arrivée à Paris: 6h • Paris → Nouakchott: lundi, jeudi et samedi Départ de Paris: 10h30 - arrivée à NKC: 13h45 Renseignements et réservations au 45 25 18 08 Mauritania Airlines • Nouakchott → Dakar: dimanche et jeudi à 12h (continuation sur Conakry et Abdijan) • Dakar → Nouakchott: dimanche et jeudi à 18h (arr. à 18h50) • Nouakchott → Nouadhibou: di, lu et me à 10h + je à 20h • Nouadhibou → Nouakchott: di, lun et me à 14h20 + je à 21h20 (arr. à 22h) • Nouakchott → Zouérate: di, lu et me à 10h • Zouérate → Nouakchott: di, lu et me à 12h50 (arr. à 15h) • Nouakchott → Casablanca: di, ma, je et sa je et di - départ de NKC: 8h - arrivée à Casa: 11h40 sa et ma - départ de NKC: 11h - arrivée à Casa: 13h50 • Casablanca → Nouakchott: di, ma, je et sa jeu et di - départ de Casa: 11h - arrivée à NKC: 17h30 sa et ma - départ de Casa: 17h - arrivée à NKC: 19h20 • Nouakchott → Bamako: lundi, mercredi et vendredi à 7h egatourset Brazzaville) (continuation sur Abidjan,RCotonou • Bamako → Nouakchott: mardi, jeudi et samedi à 17h20 (arr. à 18h50) Renseignements et réservations au 45 25 67 47 Ibéria • Nouakchott → Madrid: lundi et vendredi Départ de NKC: 2h15 - arrivée à Madrid: 10h35 • Madrid → Nouakchott: jeudi et dimanche. Départ de Madrid: 20h35 - arrivée à Nouakchott: 00h10 Turkish airlines • Nouakchott → Istanbul: mardi, jeudi et dimanche. Départ de NKC: 23h35 - arrivée à Istanbul: 11h40 • Istanbul → Nouakchott: mardi, jeudi et dimanche Départ d’Istanbul: 18h40 - arrivée à Nouakchott: 22h45

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lignes de bus 28 Novembre • Nouakchott<>Nouadhibou: tous les jours, matin et soir. Tarif: 5000 UM. Réservations: 45.23.02.59 et 45.23.02.62 (Nouakchott) / 45.74.02.92 et 45.74.02.91 (Nouadhibou) Arguin Voyages • Nouakchott<>Nouadhibou: tous les jours, le soir. Tarif: 4000 UM. Réservations: 45.03.61.83 (Nouakchott) / 45.03.61.84 (Nouadhibou) Bani Transports • Nouakchott<>Bamako: mardi et samedi. Convocation à 6h, départ à 7h. Tarif: 16’000 UM. Réservations: 22.38.52.12 Bon Voyage • Nouakchott<>Nouadhibou: tous les jours, matin et soir. Tarif: 5000 UM. Réservations: 25.04.01.05 et 22.36.36.82 (Nouakchott) / 25.03.62.32 (Nouadhibou) • Nouakchott<>Atar: tous les jours, matin et soir. Tarif: 4500 UM. Réservations: 25.03.91.96 et 22.09.13.75 (Nouakchott) / 25.03.91.97 (Atar) El Bourragh • Nouakchott<>Nouadhibou: tous les jours, matin et soir. Tarif: 5000 UM. Réservations: 22.03.11.42 (Nouakchott) / 22.03.11.41 (Nouadhibou) • Nouakchott<>Atar: tous les jours, matin et soir. Tarif: 4500 UM. Réservations: 22.30.49.98 (Nouakchott) / 22.38.84.04 (Atar) El Ghasswa • Nouakchott<>Nouadhibou: tous les jours, matin et soir. Tarif: 5000 UM. Réservations: 22.63.22.06 (Nouakchott) / 22.63.22.07 (Nouadhibou) El Moussavir • Nouakchott<>Nouadhibou: tous les jours, matin et soir. Tarif: 5000 UM. Réservations: 47 72 34 54 (Nouakchott) / 47 72 34 55 (Nouadhibou) • Nouakchott<>Atar: tous les jours, matin et soir. Tarif: 4500 UM. Réservations: 44.48.14.39 (Nouakchott) / 44.48.14.43 (Atar) Essevir Voyages • Nouakchott<>Nouadhibou: tous les jours, matin et soir. Tarif: 5000 UM. Réservations: 25.04.27.01 (Nouakchott) / 25.04.27.02 (Nouadhibou) Global • Nouakchott<>Nouadhibou: tous les jours, matin et soir. Tarif: 5000 UM. Réservations: 25.02.81.45 (Nouakchott) / 22.03.72.47 (Nouadhibou) • Nouakchott<>Atar: tous les jours à 17 h. Tarif: 4000 UM. Réservations: 22.61.66.60 (Nouakchott) / 22.21.11.72 (Atar) • Nouakchott<>Kaédi: tous les jours, à 8h et 10h. Tarif: 3000 UM. Réservations: 25.02.81.45. • Nouakchott<>Néma: dimanche, mardi et jeudi. Tarif: 10’000 UM. Réservations: 25.02.81.45.

RADIOS Al Jazeera 96.5 FM

• Nouakchott<>Bamako (changement de bus à Aïoun): dimanche, mardi et jeudi. Tarif: 15’000 UM. Réservations: 25.02.81.45.

BBC 106.9 FM Mauritanid FM 100.5 FM à Nouakchott / 101.5 à Nouadhibou

Salam Transports • Nouakchott<>Nouadhibou: tous les jours, matin et soir. Tarif: 5000 UM. Réservations: 22.08.00.67 (Nouakchott) / 22.61.05.06 (Nouadhibou) • Nouakchott<>Kaédi: tous les jours, matin et soir. Réservations: 22.08.00.67 (Nouakchott) / 22.28.14.07 (Kaédi)

Monte Carlo 90.2 FM Radio Mauritanie 93.3 FM et 98 FM Radio-Nouakchott 99.5 FM RFI 103.3 FM à Nouakchott

Somatir • Nouakchott<>Nouadhibou: tous les jours, matin et soir. Tarif: 5000 UM. Réservations: 45.22.48.84 et 22.17.10.78 (Nouakchott) / 45.74.00.58 et 22.08.38.10 (Nouadhibou)

Radio Chine Internationale 95.7 FM Tenwir 97.1 FM

SONEF • Nouakchott<>Nouadhibou: tous les jours, le soir. Tarif: 4000 UM. Réservations: 22.11.43.31 (Nouakchott) / 22.11.43.21 (Nouadhibou) • Nouakchott<>Bamako: tous les jours, le matin. Tarif: 18’000 UM. Réservations: 22.11.43.31 et 22.11.43.32. Correspondances pour Abidjan, Cotonou, Dakar, Lomé, Niamey, Ouagadougou. • Nouakchott<>Nema: tous les jours, le matin. Aleg: 3000 UM / Magta Lajar: 4000 UM / Guérou: 6000 UM / Kiffa: 6500 UM / Tintane: 7500 UM / Aïoun: 8500 UM / Koubenni: 9000 UM / Gogui: 10’500 UM / Leweinatt: 8500 UM / Timbedra: 9000 UM / Nema: 10’000 UM. Réservations: 22.11.43.31 (Nouakchott).

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Transport La Palmita Maha • Nouakchott<>Nouadhibou: tous les jours, le matin. Tarif: 4000 UM. Réservations: 22.42.53.85 (Nouakchott) / 47.42.53.85 (Nouadhibou)

citymag

Zem Zem Transports • Nouakchott<>Nouadhibou: tous les jours, le matin. Tarif: 4500 UM. Réservations: 22.34.86.19 (Nouakchott) / 22.34.86.20 (Nouadhibou) • Nouakchott<>Kaédi: tous les jours, le matin. Tarif: 3500 UM. Réservations: 22.34.86.22 (Nouakchott) / 22.34.86.21 (Kaédi) • Nouakchott<>Kiffa: tous les jours, le matin. Tarif: 5000 UM. Réservations: 22.34.86.16 (Nouakchott) / 22.34.86.17 (Kiffa) • Nouakchott<>Nema: tous les jours, le matin. Tarif: 11’000 UM. Réservations: 22.34.86.16 (Nouakchott) / 22.34.86.18 (Nema)

Régatours Location d’avions à la demande: évacuations sanitaires / avion médicalisé, relève de personnel, vols VIP. Disponibilité 24h/24h. 640, avenue Charles de Gaulle, Nouakchott Tél: 45 24 04 22 Mobile: 36 33 14 07. Fax: 45 24 04 25 Email: resa@regatours.com Class Aviation Toutes destinations / Disponibilité opérationnelle 24h/24h. Transport de passagers - Location d’avion avec équipage Affrètement aérien - Evacuation sanitaire. Ilot C 479, BP 776, Nouakchott Tél/fax: 45 29 50 90. Mobile: 36 32 57 90 / 22 02 06 64 / 36 35 30 69 / 22 35 30 69. E-mail: raiseyni@yahoo.fr

Attention: Pour les trajets vers Bamako, les bus mauritaniens déposent les passagers à la frontière; ils sont ensuite pris en charge par un bus malien. Les tarifs indiqués ci-dessus sont non contractuels mais vérifiés régulièrement.

Numéros utiles Mauripost 45 25 21 16 Somelec 45 25 25 18 S.N.D.E. 45 25 21 22 Université de NKT Police Ambassades Aéroport 45 25 21 83 Algérie Tevragh Zeina 45 25 23 10 Allemagne Arafat 45 25 10 13 Afrique du Sud El Mina 45 25 12 97 Chine Sebkha 45 25 38 21 Egypte Voie publique 45 25 29 65 Espagne Services publics Etats-Unis Aéroport de NKT 45 25 83 19 France Ch. de commerce 45 25 22 14 Japon C.I.M.D.E.T. 45 29 28 82 Mali C.N.S.S. 45 25 16 29 Maroc Douanes 45 25 63 04 Russie Etat civil 45 25 75 44 Sénégal

Gendarmerie

Etat major Brigade mixte Brigade douanière

45 25 72 27 45 25 23 08 45 25 22 48 45 25 39 77 45 25 40 07 45 25 17 29 45 24 55 90 45 25 20 70 45 25 21 92 45 25 20 80 45 25 11 41 45 29 96 99 45 25 09 77 45 25 40 78 45 25 14 11 45 25 19 73 45 25 72 90

Syrie Tunisie Rép. dém. Congo Délégation CE

Consulats

45 25 27 54 45 25 21 24 45 25 28 36 45 25 27 24

45 25 49 70 45 25 24 82 45 29 26 98 45 25 15 56 45 29 96 99 45 25 56 56 45 25 11 11 45 25 22 02 45 24 28 66 Compagnies aériennes Air Algérie 45 25 20 59 Air France 45 25 18 08 Mauritania Airlines 45 25 47 67 Autriche Belgique/Pays-Bas Canada Côte d’Ivoire France Italie Mexique Royaume Uni Suisse

Sénégal Airlines Royal Air Maroc Tunisair Régatours

45 29 63 63 45 25 35 64 45 25 87 62 45 24 04 22

Hôpital national Hôpital militaire

45 25 21 35 45 25 70 15

IFM (ex-CCF) C.C. marocain Lycée Th. Monod DHL

45 29 96 31 47 13 69 20 45 25 18 50 45 25 47 06

Com. de police Aéroport

45 46 43 22 45 46 50 08

Brigade douanière

45 74 51 49

Hôpitaux Divers

Atar

Nouadhibou

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: sortir à nouakchott INSTITUT FRANÇAIS DE MAURITANIE Tél: 45 29 96 31.

// ÉVÉNEMENTS // Salon

mauritanien

des arts plastiques

Du 6 au 28 novembre Inauguration Mardi 6 novembre à 19h Une vingtaine d’artistes sélectionnés par un jury de professionnels exposent leurs œuvres. Clôture et remise des prix Dimanche 25 novembre à 19h Soirée officielle marquée par l’intervention de Philippe Piguet, historien de l’art et critique d’art français, et la remise des Prix Wane Bocar et Marie-Françoise Delarozière (prix du jury). Semaine rap et hip hop

Spectacle de danse Rage Dimanche 11 novembre à 20h30

d’écriture poétique urbaine que sont le rap et le slam. Quelles sont leurs expressions à Nouakchott? Quelles sont leurs langues? Quelles sont leurs voix? Quels sont leurs messages? Avec entre autres, Monza, rappeur/ slameur bien connu, directeur du festival hip-hop Assalamalekoum. Concert forum rap & hip hop Jeudi 15 novembre à 19h30

Les frères Till et Félix Neumann, du groupe de hip hop franco-allemand Zweierpasch, sont à Nouakchott pour une semaine interculturelle autour du hip hop. Ils ont travaillé en atelier avec des jeunes rappeurs mauritaniens sélectionnés sur audition, originaires de tout le pays.

//

Caricatures de Charlie-Hebdo, film bête et méchant, les atteintes aux symboles et sentiments religieux des musulmans se sont succédées ces derniers temps. Le Centre culturel marocain propose une réflexion collective autour de cette actualité le mercredi 7 novembre à 17h30. Au programme, une conférence animée par le Dr Mohamed Ould Sid Ahmed Karawi, professeur de droit à l’Université de Nouakchott et directeur adjoint au Ministère de la justice, et le Dr Cheick Ould Al Imam Ould Zeine, membre du Conseil islamique supérieur et professeur à l’Ecole normale supérieure. Leur conférence sera suivie d’un débat animé par «la volonté de communiquer dans un esprit d’ouverture, de tolérance, de modération, de respect de l’autre, qui ont toujours été et continuent à être les véritables valeurs de notre religion», précise la direction du Centre culturel marocain.

amis ou les solitaires, qui le temps d’une chanson douce, traditionnelle, populaire ou classique, pourront s’abandonner à leur rêverie intérieure.

// CINÉMA // Rétrospective Tony Gatlif Lundi 5 novembre à 20h30 Je suis né d’une cigogne, avec Romain Duris, Rona

HEURE DU CONTE //

Carte blanche au Festival des sagesses populaires

Rage réunit 7 danseurs africains de République centrafricaine, Gabon, Mali, Burkina Faso, Union des Comores et Congo. Pour cette pièce, le directeur artistique français Anthony Egéa s’inspire de l’énergie et de la danse métissée. Cinéma Lundi 12 novembre à 20h30 93 La Belle Rebelle, un film de Jean-Pierre Thorn (France, 2011) Rock, slam, punk & hip hop – comment s’est fabriquée une contre-culture «underground» réinventant d’autres codes, d’autres mots, d’autres sons, afin de colorer les espaces, d’écrire et de penser le monde… Paroles d’écrits Jeudi 15 novembre à 18h Slam, poésie et cultures urbaines: L’occasion de parler de ces mouvements

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Jeudi 8 novembre à 17h30 Yahya Ould Rajel. Conteur du désert, Yahya nous rapporte les histoires légendaires des chameliers mauritaniens qu’il a rencontrés lors de ses voyages. Jeudi 22 novembre à 17h30 Anne-Sophie Peron. Amoureuse des mots, AnneSophie nourrit ses contes de refrains, de rythmes et de rimes. Elle sait tout faire: conter, chanter, et surtout jouer la comédie...

// SPECTACLE // La nuit des berceuses Jeudi 29 novembre à 20h30 Dans le cadre du Festival des Sagesses populaires organisé par l’Espace culturel Camara du 20 au 30 novembre. La Nuit des berceuses est un entresort musical et intimiste pour les enfants accompagnés de leurs parents, les amoureux, les

Hartner (Allemagne-France, 1999) Otto, Louna et Ali décident de tout plaquer et partent au hasard des routes. Une cigogne à l’aile blessée va donner un sens à leur cavale. Lundi 19 novembre à 20h30 Gadjo Dilo, avec Romain Duris, Rona Hartner (France-Roumanie, 1997) Stéphane traverse la Roumanie à la recherche d’une chanteuse inconnue, Nora Luca. Il tombe sur Isidore, un vieux Tzigane. Le jeune Français et le vieux Tzigane se lient d’amitié... Lundi 26 novembre à 20h30 Transylvania, avec Asia Argento, Amira Casar (France-Roumanie, 2006)

Zingarina part avec son amie Marie en Transylvanie pour retrouver celui qu’elle aime. C’est à la grande fête d’Hérode qu’elle le retrouve. Bientôt, c’est la magie du pays qui la fascine. Ciné-Jeunes Mercredi 7, lundi 19 et lundi 26 novembre à 16h30 Le tableau, de JeanFrançois Laguionie (France, 2011) Dans un tableau inachevé vivent trois sortes de personnages. Ramo, Lola et Plume réussissent à quitter le tableau pour partir à la recherche du peintre. Lundi 12 et mercredi 21 novembre à 16h30 Les sept frères, de Riitta Nelimarkka (France, 2011), Dans les forêts finlandaises, sept frères un peu bagarreurs se cachent dans le but d’échapper à l’école et aux travaux dans la ferme familiale. Lundi 5 et mercredi 14 novembre à 16h30 Les enfants de Timpelbach, de Nicolas Bary (France, 2008) Dans le village de Timpelbach, les enfants ne font que des bêtises et résistent à toute forme d’autorité. A bout de nerfs, les parents décident de quitter le village...

// CONFÉRENCE // Mardi 20 novembre à 18h30 Sahara en mouvement, par Dominique Casajus Dominique Casajus nous donne du Sahara une image


beaucoup plus nuancée que celle qui occupe d’ordinaire les médias occidentaux. Dominique Casajus est directeur de recherches au Centre national de la recherche scientifique. Il enseigne également à l’École des hautes études en sciences sociales, où il dirige le Centre d’histoire sociale de l’islam méditerranéen.

CENTRE CULTUREL MAROCAIN

Rappelons que ces ateliers de traduction sont ouverts à tous le amateurs et professionnels en poésie.

// THÉÂTRE //

// EXPOSITION //

La troupe théâtrale Grupolalarte reprend ses activités pour cette nouvelle saison culturelle, sous la direction de Stéphane Perpoil, professeur au Lycée français. La pièce qui se prépare, un drame de l’auteur mauritanien M’Bareck Ould Beyrouk, a pour titre La dot d’Aicha. La présentation de la pièce est prévue pour le premier trimestre 2013, et la troupe espère voir d’autres acteurs rejoindre ses rangs en ce début de saison. Contact: dgaspardevalenzuela.ieji@ gmail.com (Diego).

Du 5 au 20 novembre. Vernissage le lundi 5 novembre à 18h La femme mauritanienne et l’art plastique En collaboration avec l’Union des artistes-peintres de Mauritanie

Tél: 45 29 47 45

// CONFÉRENCES // Mercredi 7 novembre à 17h30 Atteinte aux symboles et sentiments religieux (voir encadré page 22) Mercredi 21 novembre à 17h30 Les orientations de la poésie mauritanienne moderne - Essai d’une classification pédagogique Par le professeur Mohamed Al Hassan Ould Mohamed Al Mostapha

// LITTÉRATURE // Concours

// CINÉMA //

Plusieurs artistes plasticiennes mauritaniennes participent à cette exposition, apportant à cet événement culturel et artistique le fruit de l’expérience acquise de leurs professions d’enseignantes, journalistes, fonctionnaires du secteur public.

Dimanche 18 novembre à 18h The American, d’Anton Corbijn (2010) Jack est un tueur à gages habile et expérimenté. Toujours en alerte, il n’a aucune attache. Quand une mission tourne mal et lui coûte la vie de la femme qu’il aime, il se fait la promesse que son prochain contrat sera le dernier.

CIMAN (Conservatoire international de la musique et des arts de Nouakchott) Tél: 46 85 51 61

Jeudi 8 novembre à 20h30 Chants et danses africaines avec la troupe Diame Ak Salam. Baye Sané, professeur de djembé et de danse africaine, nous propose son nouveau répertoire de rythmes et de danses sur une diversité de mélodies wolofs. Entrée 1000 UM

de la meilleure

nouvelle

Comme chaque année, le CCM lance son coucours de de la meilleure nouvelle, ouvert aux auteurs non encore publiés. Les textes, rédigés en arabe classique sur un thème libre, feront au maximum trois pages dactylogtaphiées. Ils seront remis entre le 14 et le 29 novembre. Le jury décernera des prix aux trois meilleures nouvelles, qui seront remis le 18 décembre. Ateliers

Tous les lundis de 19h30 à 21h30

Dimanche 25 novembre à 18h Sherlock Holmes 2 : Jeu d’ombres, de Guy Ritchie (2012) Sherlock Holmes a toujours été réputé pour être l’homme à l’esprit le plus affûté de son époque. Jusqu’au jour où le redoutable professeur James Moriarty, criminel d’une puissance intellectuelle comparable à celle du célèbre détective, fait son entrée en scène…

de traduction poétique

Tous les mercredis de 18h à 19h30 Avec Khadi Mint Cheykhna, M’Bareck Ould Beyrouk, Abdel Vetah Ould Mohamed et Manuel Bengoéchéa. Le mois de novembre sera consacré à Seddoum Ould Ndjartou, et plus précisément à la traduction de son célèbre «t’heydin»/poème épique Tevragh Zeïna («Qui finit belle»).

: LIRE L’obsession du retour L'obsession du retour: lorsqu'on referme le livre d'Amadou Demba Ba, la pertinence de ce titre s'impose comme une évidence. De Nouakchott où il passe son bac, le narrateur n’attend que les vacances pour rentrer chez lui, à Aleg, revoir sa famille et ses amis. Du Maroc où il étudie, il n'a qu'un désir: retourner chez lui, là où sont plantées ses racines. De la France même qu’il aura l’occasion de visiter, il ne voit qu’un décor à son avenir, la Mauritanie. Du Sénégal où elle a été expulsée pendant des événements de 1989, sa famille n'a qu'un espoir: revenir au pays. Une authentique obsession, qui heureusement se réalisera, non sans toutefois d’innombrables difficultés. L’obsession du retour est le premier ouvrage littéraire d’Amadou Demba Ba, né en 1966 à Bolol Doggo, près d’Aleg. L’obsession qu’il narre, c’est la sienne, celle du jeune étudiant, surnommé Nyerih, qu’il fut de 1986 à 1992. C’est au Maroc, où il s’initie à l’agronomie, qu’il fait l’apprentissage du racisme. C’est de là aussi, au rythme lent des lettres (le portable et Internet n’étaient pas encore démocratisés!) qu’il apprendra les bouleversements qui frappent son pays, l’expulsion de sa famille, la disparition de certains amis. Une tragédie qui obscurcit singulièrement le ciel de son avenir, mais qui ne l’empêchera pas pourtant d’accomplir ce qui lui apparaît comme son destin: rentrer chez lui et servir son pays, ce qu’il fait actuellement en sa qualité de coordinateur de programme au PNUD-Mauritanie. Récit de vie au langage simple mais soigné, L'obsession du retour apporte un éclairage différent sur une période funeste de l’histoire mauritanienne. Beaucoup s’y retrouveront, d’autres se souviendront qu’à la même époque, l’Occident avait les yeux braqués sur l’Irak... : L’obsession du retour, Amadou Demba Ba, Editions 15/21, 2012.

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: sortir à nouakchott : annuaire Vendredi 23 et samedi 24 novembre Festival des sagesses populaires Voir programme page 6 Jeudi 29 novembre Concert du groupe Diddal Jaalal Les musiciens de Diddal Jaalal sont de jeunes peuls nomades qui ont osé choisir la musique comme profession contrairement aux traditions. Originaires de Kankossa (Assaba) et Ould Yengé (Guidimakha), ils chantent dans toutes les langues nationales. Diddal Jaalal défend un style «afro-nomade» grâce à des sonorités puisées dans les vastes espaces entre l’océan Atlantique et la mer Rouge et communes à beaucoup de peuples de culture nomade: les Peuls, les Maures, les Touaregs, les Ethiopiens, les Erythréens et les Soudanais. Entrée 1000 UM

verte: avec Graine de sable, la Coopérative Marhaba, qui présentera sa nouvelle confiture au lait de chamelle, l’association des Amis du Banc d’Arguin qui fera une dégustation de poutargue, et d’autres à confirmer...

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Vendredi 9 / vendredi et samedi 23 et 24 novembre dès 19h Soirées culturelles. Durant tout le mois de novembre Dimanche à jeudi De 10h à 14h: ouvert pour les élèves des écoles et lycées De 16h à 20h: ouvert à tout public

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Jeudi 6 décembre 2012 à 17h: vernissage de l’exposition Jawahara ö Saül, bijoux.

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Voir programme en page 6.

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Du 10 novembre au 5 décembre

Vendredi et samedis: de 16h à 22h ouvert aux associations apolitiques.

ZEINART CONCEPT Tél: 46 51 74 65

Jeudi 15 novembre à 17h Vernissage de l’exposition de Mis Wudé, accessoires cuir mode (Sénégal). Samedi 24 novembre: matinée dégustation et décou-

Exposition culturelle et philatélique sur les arts et traditions de Mauritanie. Vernissage samedi 10 novembre à 17h.

Devinette africaine

Un chamelier qui affirme avoir vu les traces d’un chameau blanc, borgne et dont la queue est coupée. Mais comment est-ce possible? La réponse de Yahya Ould Rajel, président de l’association Les conteurs du désert: 1) Le chamelier sait que le chameau est blanc parce qu’il a trouvé des poils sur ses traces. 2) Il sait qu’il est borgne parce que l’animal a dévoré le côté d’un arbre sans toucher à l’autre. 3) Enfin il conclut qu’il a la queue coupée parce que ses crottes sont tombées en bloc et non dispersées. Une nouvelle devinette pour faire travailler vos méninges pendant ce mois: «Il grandit quand on le nourrit mais il meurt quand on l’arrose». Qui est-ce? Vous allez le trouver... ou nous vous le dirons le mois prochain!

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Rencontres littéraires avec Manuel Bengoechea

«Chaque 3ème jeudi du mois, Manuel Bengoechea, professeur de littérature mauritanienne francophone à l’Ecole normale supérieure et à l’Université de Nouakchott, organise une rencontre autour d’un thé à l’Institut français de Mauritanie, qui permet aux participants de discuter d’un livre, d’un auteur, d’une thématique, d’une problématique liée à la littérature mauritanienne. La dernière était consacrée à l’édition mauritanienne (en arabe et en français) et à deux maisons d’édition actives: Joussour, de Mohamed Ould Bouleiba, et 15/21, de Sellamy Ould Abdel Aziz. C’était une première visite pour moi, mais vu la richesse des échanges et la façon dont Manuel oriente la discussion en couvrant différentes perspectives et en permettant à chacun d’intervenir, je compte bien participer à la prochaine rencontre qui réunira des rappeurs et slameurs mauritaniens: Monza, Mister X, Force Trankil et Big Baba.»

Sudokus

Niveau: les doigts dans le nez

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