CHUMagazine Volume 12 - Numéro 1

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Pour que moins de femmes meurent de maladies  cardiaques, Isabelle Véronneau raconte son infarctus et offre ses conseils

Pages 12 à 14

Dossier – La santé en cadeau

Enseignement – Des connaissances et des innovations pour transformer la santé

Recherche – Lutter contre la désinformation sur… Instagram

Gardez vos microbes... Et votre magazine! PRÉVENTION DES INFECTIONS

CENTRE HOSPITALIER DE L’UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL VOLUME 12 – NUMÉRO 1 – HIVER 2023

Sommaire

3 Éditorial — La santé en cadeau, chaque jour

4 1 0 innovations qui contribuent à votre santé

6 U n guichet pour soigner plus efficacement — Chirurgie hépatobiliaire et pancréatique

8 Soufflez prudemment!

10 M obiliser les connaissances et intégrer les innovations pour transformer la santé

12 S anté cardiaque au féminin : Pour que moins de femmes meurent — Isabelle Véronneau et Dre Christine Pacheco

16 L a lutte contre la désinformation passe aussi… par Instagram! — Stéphanie Coronado-Montoya, doctorante

18 U ne journée dans la vie de… Charles, Louis- Pascal et Pascal, techniciens en audiovisuel et production événementielle

20 Le don planifié : un cadeau, pour l’avenir — Fondation du CHUM

22 3 0 00 boîtes d’archives

Des activités et des succès

Activités pour les patients et pour les équipes, succès et prix de reconnaissance, quizz pour connaître le CHUM…

Vous ne manquerez rien avec cette infolettre publiée chaque mois!

ÉDITION

Irène Marcheterre

RÉDACTION

Claudine D’Anjou

COLLABORATIONS

Bruno Geoffroy

Sébastien Bernier-Rivard

Caroline Gagnon

Claudette Lambert

CONCEPTION GRAPHIQUE

Sébastien Mommer

PHOTOGRAPHIE

Luc Lauzière

Stéphane Lord

RÉVISION

Point Virgule

IMPRESSION

Hueneye

COMITÉ D’ORIENTATION DU CHUMAGAZINE

Le CHUMAGAZINE est publié par la Direction des communications et de l’accès à l’information du CHUM

Pavillon S 850, rue Saint-Denis Montréal (Québec) H2X 0A9

Simon Archambault, directeur adjoint — Volet qualité et évolution de la pratique

Direction des services multidisciplinaires

Annabelle Boutin-Witkins, directrice adjointe

Direction de la qualité, de l’évaluation, de la performance et de l’éthique

Claudine D’Anjou, conseillère

Direction des communications et de l’accès à l’information

Louise Deschamps, bénévole du CHUM

Nathalie Folch, adjointe à la directrice — Recherche, partenariat et gestion

Direction des soins infirmiers

Bruno Geoffroy, communicateur scientifique

Direction de la recherche, Centre de recherche du CHUM

Claudette Lambert, gestionnaire de communauté, médias sociaux

Direction des communications et de l’accès à l’information

Irène Marcheterre, directrice, Communications et accès à l’information

Natalie Mayerhofer, adjointe à la directrice — Stratégie, partenariats et valorisation

Direction de l’enseignement et Académie CHUM

Lynda Piché, patiente partenaire organisationnelle et bénévole du CHUM

Cateryne Rhéaume, conseillère, philanthropie et communications

Fondation du CHUM

Les articles du CHUMAGAZINE peuvent être reproduits sans autorisation, avec mention de la source. Les photos ne peuvent pas être utilisées sans autorisation.

ISSN 1923-1822 CHUMAGAZINE (imprimé)

ISSN 1923-1830 CHUMAGAZINE (en ligne)

POUR JOINDRE LA RÉDACTION, COMMENTAIRES ET SUGGESTIONS chumagazine.chum@ssss.gouv.qc.ca

DISPONIBLE SUR LE WEB CHUMONTREAL.QC.CA/PROPOS-CHUM/PUBLICATIONS

L’EXCELLENCE AU SERVICE DE NOS PATIENTS ET DE LA POPULATION

Le Centre hospitalier de l’Université de Montréal est un hôpital innovant au service des patients. Il offre les meilleurs soins, spécialisés et surspécialisés, aux patients et à toute la population québécoise. Grâce à ses expertises uniques et ses innovations, il améliore la santé de la population adulte et vieillissante. Hôpital universitaire affilié à l’Université de Montréal, le CHUM a une vocation de soins, de recherche, d’enseignement, de promotion de la santé ainsi que d’évaluation des technologies et des modes d’intervention en santé.

Le CHUM est affilié à l’Université de Montréal et membre actif du Réseau universitaire intégré de santé (RUIS). umontreal.ca

CENTRE HOSPITALIER DE L’UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL 1000, rue Saint-Denis, Montréal (Québec) H2X 0C1

CENTRE DE RECHERCHE DU CHUM 900, rue Saint-Denis, pavillon R, Montréal (Québec) H2X 0A9

UN SEUL NUMÉRO DE TÉLÉPHONE : 514 890-8000

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Inscription Inscription 20 NOVEMBRE MOMENT DE L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE LE MIDI - MIAM Série du printemps Vous êtes avide d’innovation? Participez à notre série de conférences Moment de l’intelligence artificielle le midi présentée par l’École de l’intelligence artificielle en santé du CHUM. Une belle occasion de parfaire vos connaissances sur l’intelligence artificielle dans le domaine de la santé. Ouvert au grand public et gratuit!* Inscrivez-vous dès maintenant Inscription obligatoire www.eiaschum.ca Centre de recherche du CHUM 900, rue Saint-Denis Amphithéâtre, 5 étage R05.212 ÉCOLE DE L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE EN SANTÉ Prochaine conférence : Mardi 9 avril 2019 - 12 h à 13 h L’ÉIAS à la rencontre d’Ubisoft Présenté par Yves Jacquier Directeur exécutif Services du Studio de production Ubisoft Inscription 20 SEPTEMBRE ABONNEZ-VOUS EN VISITANT LE QRCO.DE/BDYRJA OU EN BALAYANT LE CODE CI-DESSUS AVEC VOTRE TÉLÉPHONE INTELLIGENT. 2 CHUMAGAZINE

Président-directeur général

Alors que nous préparons ce magazine, je m’apprête à quitter le poste de président-directeur général du CHUM qui a été mien depuis 2015. Et quelle belle aventure! Je profite de cette tribune pour remercier toutes les personnes qui m’ont soutenu tout au long de ces années et qui, surtout, ont contribué à améliorer la santé de la population. Ma thématique quotidienne.

Au CHUM, ce travail se fait en équipe chaque jour. Grâce à une communauté engagée, le CHUM est devenu une référence mondiale dans son domaine. C’est avec l’appui de l’ensemble des équipes du CHUM et des patientes et patients qui nous font confiance que le CHUM peut poursuivre sa mission et déployer l’innovation pour faire sans cesse progresser les soins et les services à la population. Pandémie ou pas, tous ont été au rendez-vous.

Cette édition du CHUMAGAZINE brosse le tableau de quelques-unes des innombrables innovations réalisées au CHUM ces dernières années. Parmi elles : CardioF, un centre d’expertise en santé cardiovasculaire de la femme du CHUM mis sur pied en 2021. Isabelle Véronneau en parle avec chaleur dans son touchant témoignage sur l’infarctus qui l’a terrassée en 2019.

Nous vous présentons également les services de notre bibliothèque, ainsi que des formations visant à intégrer les innovations et créer la santé de demain. Découvrez aussi l’histoire de la chercheuse Stephanie Coronado-Montoya, qui utilise les médias sociaux pour combattre la désinformation. Et n’oubliez pas de lire l’article sur cette excellente initiative qu’est le guichet d’accès et d’investigation en chirurgie hépatobiliaire et pancréatique!

Il serait impossible de répertorier tous les projets des dernières années en si peu de pages… Je vous invite donc à suivre le CHUM sur les médias sociaux. À parcourir les actualités sur notre site Web (chumontreal.qc.ca), qui a luimême été l’objet d’une transformation à l’automne. À vous abonner, également, à notre infolettre (qrco.de/bdYRjA). Vous y constaterez l’importance de l’engagement de notre communauté.

Les prochaines années seront cruciales pour l’avenir du réseau de la santé. Sans relâche, continuons à innover. Les générations futures comptent sur nous!

Je vous souhaite pour 2023 le plus précieux cadeau que l’on puisse offrir : la santé.

Éditorial
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La santé en cadeau, chaque jour

Au CHUM, on lutte contre le diabète

Ouvert en 2021, le Centre d’expertise en diabète (CED) du CHUM a pour mission de prévenir le diabète et d’améliorer la qualité des soins et des connaissances. Grâce à la participation de patientes et de patients ainsi qu’à l’expertise de 25 endocrinologues et de plusieurs membres du CHUM et du CRCHUM, le CED est un modèle d’intégration des soins, de recherche et d’innovation. Élaboration de pratiques de soins exemplaires, partage des connaissances, intégration de nouvelles thérapies et technologies, recherche : tout est pensé pour lutter contre le diabète et apprendre à vivre avec la maladie.

L’hôpital à la maison

En mars 2020, en pleine pandémie de COVID-19, le CHUM mettait sur pied un programme de télésurveillance à domicile. L’objectif? Réduire la propagation du virus et désengorger les services de soins de façon sécuritaire, tout en maintenant une offre de soins optimale. L’outil ayant reçu un accueil plus que favorable, le service a été étendu aux personnes greffées du foie et du rein à l’hiver 2022. Le programme a été honoré lors de la 4 e édition de remise des Prix Stars du Réseau de la santé au printemps 2022, octroyés par la Caisse Desjardins du Réseau de la santé.

Procédure innovante pour le traitement du cancer du sein

chumontreal.qc.ca/patients/centre-expertise-diabete

Une clinique unique pour combattre la neurofibromatose

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Le Centre d’expertise en neurofibromatose du CHUM a ouvert ses portes en juin 2021. Il s’agit de la seule clinique au Québec et dans l’est du Canada qui assure aux patientes et patients une prise en charge complète pour cette maladie rare. Elle offre des soins spécialisés aux adultes souffrant de neurofibromatose de type 1 (NF1) ou de type 2 (NF2), ou de schwannomatose.

chumontreal.qc.ca/patients/centre-dexpertise-enneurofibromatose

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En 2020, le CHUM a acquis le premier accélérateur linéaire mobile au Canada. Cet appareil permet de donner des traitements de radiothérapie peropératoire (RTPO) par faisceaux d’électrons. L’acquisition a contribué à l’avancement des soins offerts aux patientes touchées par le cancer du sein. Depuis février 2021, des patientes atteintes du cancer du sein ont profité du traitement au moment du retrait de leur tumeur. Grâce à cette procédure, certaines échapperont aux nombreuses séances subséquentes de traitement en radiothérapie.

Pour en savoir plus, regardez le reportage diffusé sur Radio-Canada en balayant le code ci-après avec votre téléphone intelligent.

ici.radio-canada.ca/tele/decouverte/site/segments/ reportage/351106/cancer-radiotherapie-traitementchirurgie

10 innovations qui contribuent à votre santé
Recherche
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Un inventaire à l’épreuve des ruptures de stock

La pandémie de la COVID-19 a mis en évidence un problème d’approvisionnement qui affectait déjà le réseau avec plusieurs ruptures de stock. Pour la sécurité et le bénéfice de la patientèle, l’équipe de pharmacie du CHUM s’est tournée vers un inventaire de médicament sécuritaire qui a pour but d’offrir des médicaments de qualité en temps opportun. Afin de pallier la rupture de stock, deux réserves d’approvisionnement conservant des médicaments allant jusqu’à 90 jours ont été établies pour résoudre cet enjeu.

L’IA pour gérer le calendrier en oncologie

Afin d’optimiser la prise de rendez-vous pour les patientes et patients en cancérologie, le département de radiooncologie du CHUM utilise désormais un logiciel faisant appel à l’intelligence artificielle (IA). Ce module améliore la coordination des requêtes et diminue les délais reliés à la prise de rendez-vous. Tout le monde y gagne, autant le personnel que les patientes et patients!

Des spécialistes racontent le projet en détail dans ce Moment de l’intelligence artificielle le midi (MIAM) : youtu.be/6umVbjMf23Y

Un projet collaboratif émouvant

Geneviève Courchesne et l’unité des soins intensifs cardiaques (USIC) du CHUM ont mis en place un journal de bord afin d’accompagner les personnes hospitalisées à la fin de leur séjour. Cet outil vise à diminuer les symptômes de dépression à la suite d’une hospitalisation majeure où la personne n’a souvent aucun contact lors de son séjour. Par le biais d’une adresse courriel activée par l’unité, le personnel de la santé, de l’entretien ainsi que les proches des patientes et patients peuvent écrire des messages d’encouragement et partager des photos dans le journal. Une innovation qui a ému plusieurs gens depuis son instauration à l’USIC!

Fini, les barrières linguistiques!

Toujours en visant l’inclusion, l’une des innovations les plus marquantes est le développement d’un agent conversationnel (chatbot ) multilingue. Plus de limites au niveau de la barrière linguistique entre le personnel et la patientèle. Cet outil, toujours en développement, permettra aux personnes rencontrant des complications langagières d’obtenir des réponses rapides et complètes à leurs questions non médicales en lien avec les services offerts au CHUM et tout autre renseignement. Par ailleurs, près de 200 personnes travaillant au CHUM se sont jointes à un projet de banque d’interprètes pouvant répondre d’une manière ponctuelle à un besoin imminent dans le cadre d’une prestation de soins. Cela s’ajoute aux services officiels d’interprétation pour les besoins liés à une intervention planifiée, tel un rendez-vous en clinique externe. Toute demande doit être effectuée par les prestataires de services.

Des dizaines de milliers de tests!

Grâce à une contribution de 550 000 $ de la Fondation du CHUM, le Centre de recherche du CHUM a acquis un imageur cellulaire multifonction à haut débit. Il permet d’acquérir simultanément des images de très haute qualité sur un grand nombre d’échantillons — jusqu’à des dizaines de milliers chaque jour! Une performance inégalée par les microscopes traditionnels limités à une centaine de tests quotidiens. Avec cet instrument de médecine de précision et d’exploitation des mégadonnées, les équipes de recherche sont en mesure de caractériser l’identité des cellules, leur métabolisme, leur fonction et leur comportement, ce qui est essentiel à l’élaboration des soins.

Une solution pour optimiser le dossier patient

Et si l’on pouvait recueillir en temps réel les signes vitaux des personnes hospitalisées et les intégrer directement dans leur dossier informatisé? C’est chose faite au CHUM, grâce à une interface acquise en pleine pandémie . Patient Connect permet d’optimiser les tâches du personnel soignant et de partager les informations captées de façon sécuritaire et exacte. Ils ont ainsi plus de temps pour se concentrer sur les soins offerts.

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Chirurgie hépatobiliaire et pancréatique (CHBP)

Un guichet pour soigner plus efficacement

Comment faciliter l’accès aux soins? Accélérer l’analyse du dossier patient avant sa gestion? Utiliser le plein potentiel du personnel infirmier dans la prise en charge de la patientèle? Le Service de chirurgie hépatobiliaire et pancréatique a trouvé la solution! Son nouveau guichet d’accès et d’investigation, géré conjointement avec la Direction coordination réseau, innove et optimise le parcours de soins.

Tout commence à la fin de décembre 2018, quand un groupe de travail est mis en place pour trouver des moyens d’améliorer la fluidité des soins dans le service. Le groupe réalise, après analyse, qu’il y aurait avantage à rehausser le rôle du personnel infirmier du service. « Jusque-là, souligne Shana Bissonnette, infirmière clinicienne en pratique avancée, les tâches de bureau occupaient la moitié du temps des infirmières cliniciennes. Elles ont pourtant toutes les compétences et le savoir pour accompagner le patient bien avant son premier rendez-vous médical chez nous. »

Des travaux se mettent en marche. En collaboration avec plusieurs directions et disciplines, on élabore des protocoles et de nouvelles façons de faire. On définit de nouvelles tâches à réaliser pour optimiser l’autonomie de l’équipe infirmière. On bouleverse les façons de faire avec un seul objectif : soigner plus efficacement la bonne personne, au bon moment, et avec les bons outils. Deux projets se suivent, tout le monde est satisfait des résultats. « C’est innovateur, indique Nancy Ramos, infirmière clinicienne, surtout dans le domaine de la chirurgie », car le rôle du personnel infirmier y est rehaussé.

En janvier 2022, on confirme un premier poste d’infirmière clinicienne au guichet d’accès et d’investigation. Le guichet compte maintenant trois infirmières et huit médecins, ainsi qu’une équipe clinico-administrative et une équipe médicale. Les résultats — tant opérationnels qu’humains — sont excellents au point qu’on en parle en bien en dehors des murs du CHUM! On comprend pourquoi les présentations de l’équipe dans des congrès en santé suscitent autant d’intérêt. L’équipe a également reçu un prix Stars du Réseau de la santé au printemps 2022.

Rosalie Ngo Mateck, assistante infirmière-chef, Service de liaison, suivi systématique de clientèle et guichets d’accès et d’investigation; le Dr Franck Vandenbroucke-Menu, chirurgien, chef de service en chirurgie; Shana Bissonnette, infirmière clinicienne en pratique avancée, trajectoire chirurgicale; Renée St-Vil, Nancy Ramos et Eugénie Ducharme, infirmières cliniciennes du guichet CHBP et Sarah Al-Ameri, chef de service, Liaison, suivi systématique de clientèles et guichets d’accès et d’investigation. N’a pu se joindre à la session de photographie : Nathalie Corbeil, agente administrative du guichet CHBP.

Quels avantages pour les patientes et les patients?

Rassurer, soutenir, encadrer : le guichet est là pour les patientes et les patients avec une condition de nature maligne complexe (foie, voies biliaires et pancréas).

Désormais, les références qui proviennent de l’externe ou de l’interne arrivent à un point de chute unique. L’équipe clinico-administrative est le point de contact principal pour chaque dossier. Sarah Al-Ameri, chef de service — Liaison, suivi systématique de clientèles et guichets d’accès et d’investigation, résume : « Notre approche est orientée sur le patient. Pour lui, avoir accès à une personne-ressource tout au long de son parcours peut diminuer son temps d’attente avant un traitement ou une opération. C’est très rassurant! »

Comment cela est-il possible? L’équipe clinico-administrative priorise et analyse les nouveaux dossiers selon des protocoles et des critères rigoureux. Les infirmières communiquent ensuite avec la patiente ou le patient pour pousser l’investigation plus loin. Au besoin, elles peuvent prescrire des examens complémentaires. Les médecins reçoivent donc un portrait plus juste et plus complet de la condition clinique de la patiente ou du patient avant le premier rendez-vous. Diagnostic, plan de traitement, opération ou autres traitements peuvent donc se réaliser plus rapidement.

Dossier 6 CHUMAGAZINE

Se développer pour mieux soigner

Si une opération est inévitable, l’infirmière fait de l’enseignement préopératoire à la personne qui sera opérée. Cet enseignement porte le nom de ERAS, une abréviation anglaise pour Enhanced Recovery After Surgery

Il s’agit d’un programme chirurgical visant à optimiser la préparation à l’opération et le rétablissement de la patiente ou du patient.

Le soutien va bien au-delà du traitement de la maladie (un cancer, la plupart du temps). Lors du premier contact téléphonique, l’infirmière tente de dépister d’autres besoins : nutrition, risque de chute, activité physique, tabac, alcool, planification du congé, etc. Elle peut ainsi demander à d’autres membres de l’équipe interdisciplinaire d’intervenir (service social, psychologie, nutritionniste…) avant l’opération pour bien soutenir la personne. Ce soutien est rapide, rassurant, et diminue le stress pour la patiente ou le patient et ses proches.

Nancy Ramos n’est pas seulement heureuse d’avoir vu son rôle évoluer au cours des dernières années. Elle se réjouit aussi pour la patientèle. Pour elle, le guichet rapide d’accès et d’investigation en chirurgie hépatobiliaire et pancréatique (CHBP), « c’est plus que des médecins. C’est toute une équipe qui est au service du patient! Ensemble, nous appliquons un baume sur son parcours.»

Saviez-vous que le comité exécutif du conseil des infirmières et des infirmiers (CECII) a un rôle à jouer dans la grande qualité des soins offerts au CHUM? Grâce à la contribution de sa dynamique équipe de 13 membres et du soutien de la Direction des soins infirmiers, le conseil exécutif met en place chaque année différentes initiatives favorisant le développement continu du savoir-faire des équipes infirmières, pour le plus grand bénéfice des patientes et des patients.

Vous les reconnaissez? Saluez-les lorsque vous les croiserez et faites-leur savoir que vous appréciez leur travail!

Les patients vivent de grandes souffrances, de l’incertitude. Notre soutien fait une différence dans leurs parcours.
— Shana Bissonnette
Bao-Tran Ngo Camille Gavois Florence Réveilles Jocelyne Lusamba Marie-Ève Audy-Dumont D r Fabrice Brunet Joanne-Huberte Joachim Michael Naud Mirelle Gagnon-Gervais J ean-Christian Laforce Josée Lévesque Sarah Al-Ameri Jérôme Milot Geneviève D'Aoust Renée Descôteaux
AU CHUM, LA PRÉVENTION DES INFECTIONS EST UNE PRIORITÉ! Lavez-vous les mains CHUMAGAZINE 7
Wendy Camacho

Promo santé

Soufflez prudemment!

Vous avez décidé d’affronter les grosses tempêtes de neige aux commandes d’une souffleuse? N’entreprenez rien avant d’avoir bien lu ceci!

Une souffleuse à neige est une machine qui peut provoquer de graves accidents. Il suffit d’une seconde d’inattention et hop! C’est la catastrophe. Rassurez-vous, les souffleuses sont sécuritaires à condition de suivre les consignes à la lettre

Conseils de sécurité

> A ssurez-vous d’avoir une bonne visibilité lorsque vous utilisez votre souffleuse

> G ardez le dispositif de sécurité en place

> N e mettez jamais les mains près des lames ou du conduit d’évacuation

> Si la souffleuse bloque, arrêtez le moteur et attendez l’immobilisation totale des lames avant d’inspecter

> Utilisez un bâton ou un outil pour débloquer la souffleuse

> N e laissez pas d’enfants jouer à proximité d’une souffleuse en marche

En cas d’accident

> L’accident le plus commun avec la souffleuse survient lorsque les mains sont utilisées pour débloquer les lames

> Si un accident arrive :

• G ardez votre calme

• Entourez votre blessure avec un linge propre

• R écupérez votre bout de doigt et mettez-le dans une lingette propre et humide

• M ettre la lingette dans un sac, et le sac dans un bocal rempli d’eau et de glace

• Dirigez-vous rapidement vers un hôpital

ÉTAPE1

Couvrir la blessure avec un bandage compressif NE PAS FAIRE DE GARROT

ÉTAPE

Entourer d'une compresse imbibée (solution saline/eau) PAS SUR DE LA GLACE/NE PAS UTILISER D’ALCOOL

Mettre la compresse dans un sac étanche et le refermer

Mettre le sac dans un deuxième sac rempli d’eau et de glace et refermer celui-ci

Se diriger vers l’hôpital le plus proche

2 ÉTAPE 3 ÉTAPE 4 ÉTAPE 5
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Portrait d’une bénévole engagée : Isabelle Gagnon

Discrète, humaine et généreuse, Isabelle Gagnon a joint la grande famille des bénévoles du CHUM en 2017. Pour elle, le don de soi est important. Qu’il s’agisse d’écouter, de donner des directions ou de servir un café, on peut compter sur elle une vingtaine d’heures par semaine. Un geste, un sourire, ou une petite attention pour les autres sont ses bonheurs quotidiens.

« Je souhaitais relever le défi du bénévolat parce que je voulais aider tout en me valorisant. J’ai appris sur moi - même. J’ai découvert que je suis persévérante. Le bénévolat au CHUM a bouleversé ma vie, dans le bon sens du terme! »

Envie de vous engager? Visitez la page Web du CHUM : chumontreal.qc.ca/benevoles.

Mieux vaut prévenir que de perdre un doigt…

Regardez et partagez la vidéo conseil du Dr Joseph Bou-Merhi, plasticien et microchirurgien au CHUM.

Vous la trouverez dans la chaîne YouTube du CHUM, à l’adresse youtu.be/nnTHm_KWq30 ou en balayant le code avec votre téléphone intelligent.

Plus de 500!

Le Centre de littératie en santé (CLES) du CHUM a mis en ligne sa 500 e fiche santé à l’automne 2022. Tout un exploit!

D’autres chiffres frappants :

> 678 pages consacrées aux fiches santé sur le site Web du CHUM

> 140 nouvelles fiches santé en production, en plus des quelque 80 projets d’autres fiches à venir

Au CHUM, nous accordons une attention particulière à une information claire et simple pour les patientes et patients.

chumontreal.qc.ca/fiches-sante

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pour transformer la santé

Il devient de plus en plus difficile de rester à jour sur les avancées en science et technologie. C’est vrai autant pour le personnel professionnel de la santé que pour les patientes et les patients! Le volume d’articles scientifiques publiés annuellement est en croissance fulgurante. À elle seule, la COVID-19 génère 10 000 articles par mois. Cela représente plus de 300 articles par jour! 1

Comment former la relève et le monde de la santé au même rythme que ces avancées scientifiques et technologiques? Ultimement, comment en faire profiter la population?

Là est le défi que relève le CHUM par l’entremise de sa Direction de l’enseignement et de l’Académie CHUM (DEAC). Cette dernière accélère et intègre les nouvelles connaissances et les innovations au quotidien. La Bibliothèque du CHUM et l’École de l’intelligence artificielle en santé (ÉIAS) jouent aussi un rôle important auprès des patientes et des patients : elles les forment et leur permettent d’accéder à de l’information de qualité.

Une bibliothèque pour accélérer l’intégration des connaissances

L’inauguration de la nouvelle Bibliothèque du CHUM a eu lieu en juin 2021. Depuis, ce sont 34 000 personnes qui ont profité de ses espaces lumineux et de ses services réinventés.

La Bibliothèque du CHUM soutient la prise de décisions et met en valeur les connaissances et les innovations. Elle contribue à l’identification, à la synthèse, à la facilitation et à la mobilisation de l’information et des connaissances auprès des équipes du CHUM et de la patientèle.

Les recherches de la bibliothèque sont pertinentes, puisqu’elles contribuent à :

> Transformer et améliorer les soins de santé;

> Améliorer les connaissances, les compétences et la pratique professionnelle;

> Élaborer des lignes directrices, des protocoles, des services, des trajectoires de soins ou des politiques;

> Soutenir la prise de décisions ou les orientations stratégiques;

> Enseigner, présenter et partager de l’information.

La Bibliothèque aide le CHUM à offrir les meilleurs soins, basés sur des connaissances scientifiques à jour et des données probantes.

Elle soutient aussi les patientes, les patients et leurs proches dans des lieux accueillants, inspirants et rassurants.

Rendez-vous à la bibliothèque! Visitez le site Web au bibliothequeduchum.ca ou en personne, au pavillon B, 1 er  étage, 1000, rue Saint-Denis. Elle est accessible à l’ensemble de la communauté du CHUM, aux patientes et patients et à leurs proches. Vous y retrouverez une équipe passionnée, rigoureuse et prête à mobiliser les connaissances pour transformer la santé!

Mobiliser les connaissances et intégrer les innovations
Enseignement 10 CHUMAGAZINE
Chen, Allot et Lu (2021). “LitCovid: an open database of COVID-19 literature”, Nucleic Acids Research, 49(8), pp : 1534–1540. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/research/coronavirus/#cite-us

Des formations pour intégrer les innovations et créer la santé de demain

Parmi les nombreuses innovations en santé se trouve l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA). Celle-ci est une puissante alliée de la médecine prédictive, préventive, personnalisée et participative. Pour intégrer cette innovation, le CHUM a créé des formations pour le personnel soignant et l’ensemble de sa communauté.

Depuis 2020, l’ÉIAS collabore avec la Société canadienne du cancer (SCC) sur des projets éducatifs d’IA en oncologie. Ils sont élaborés en collaboration avec des patientes et patients et les équipes soignantes.

Une première série de trois formations sur l’intégration de l’IA (pour les professionnelles et professionnels en oncologie du Québec) est maintenant disponible via le site Web. La formation démystifie l’IA en oncologie et sensibilise les apprenantes et les apprenants à son utilisation dans la pratique. L’IA pourra ainsi mieux s’intégrer dans les trajectoires de soins en oncologie.

Le second projet prend la forme d’une trousse éducative qui s’adresse à la patientèle en oncologie. Elle est composée de capsules vidéo, de lectures et même d’un balado. Elle explique la façon dont l’IA s’inscrit déjà dans le parcours de soins.

La transformation ne s’arrête pas là! L’ÉIAS et la SCC mettront sur pied, dès 2023, des cohortes québécoises de formatrices et de formateurs en IA et en oncologie.

Vous souhaitez en apprendre davantage? Visitez le site Web de l’ÉIAS (eiaschum.ca/apprendre/ia-oncologie/ ) pour accéder à ces ressources éducatives. Profitez-en pour vous abonner à son infolettre pour rester à l’affût de ses actualités!

RUISSS de l'UdeM

Mobilisation pour faire face aux défis liés à la main-d’œuvre

La principale raison d’être des réseaux universitaires de santé et de services sociaux (RUISSS) est de faciliter la concertation et la collaboration des organisations membres de leurs territoires. Ensemble, elles trouvent des solutions à des enjeux communs, et ce, au bénéfice de  a population du Québec.

Il était donc naturel pour le RUISSS de l’UdeM, sous la présidence du PDG du CHUM, le Dr Fabrice Brunet, de se mobiliser face aux défis que présente le manque de main-d’œuvre. Plusieurs instances du RUISSS ont travaillé en synergie au cours des derniers mois. Elles ont mobilisé les forces vives des facultés, écoles et établissements concernés dans plusieurs domaines; le tout, en collaboration avec les membres organisationnels de leur territoire, les ministères de la Santé et des Services sociaux, de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur. La volonté des membres de trouver conjointement des solutions innovantes, notamment en lien avec les différents enjeux liés aux stages, a porté ses fruits. Nous contribuerons à former et accueillir plus de nouveau personnel professionnel dans le réseau de la santé et des services sociaux.

L’École de l’intelligence artificielle en santé (ÉIAS) développe, depuis 2018, les acteurs en santé dans leur capacité à intégrer l’IA en milieu hospitalier. Première école au monde de ce type, son portefeuille inclut 50 activités d’apprentissage, attirant plus de 46 000 apprenantes et apprenants.

Pour plus de détails sur l’ensemble des réalisations de la dernière année, consultez le Rapport d’activités 2021-2022 du RUISSS de l’UdeM sur le site Web au ruisss.umontreal.ca

Le RUISSS de l’UdeM profite de cette tribune pour remercier son président sortant et PDG du CHUM, le Dr Fabrice Brunet et souligner sa contribution. La vision qu’il a su offrir au RUISSS et à ses instances continuera de profiter à toute la communauté bien après son départ!

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Santé cardiaque au féminin

Pour que moins de femmes meurent

Une femme a deux fois plus de chances de mourir d’un infarctus qu’un homme. Plus de 30 % des Canadiennes présentent une maladie cardiovasculaire. Certaines de ces maladies touchent principalement les femmes. Il reste des mystères à éclaircir par la recherche, qui jusqu’à récemment prenait peu en compte les spécificités de la femme. « Les statistiques sont injustes! », déplore la Dre Christine Pacheco, cardiologue et spécialiste en santé cardiovasculaire de la femme, l’une des fondatrices de la clinique CardioF du CHUM.

Pourtant, 80 % des maladies cardiovasculaires peuvent être prévenues. C’est pourquoi Isabelle Véronneau, une patiente suivie par la Dre Pacheco, pense que chaque femme doit pouvoir reconnaître les symptômes typiquement féminins d’un malaise cardiaque. Elle sait de quoi elle parle : infirmière de profession, elle a ignoré ses propres symptômes en 2019. C’était une simple indigestion… Non. C’était un infarctus qui lui a fait voir la mort de près.

En pleine forme, mais malade

Par une belle journée ensoleillée d’avril 2019, Isabelle décide de nettoyer la cour. Elle est en congé aujourd’hui de la maison de soins palliatifs où elle travaille depuis sa retraite du CHUM. C’est une femme en forme, qui voit la vie du bon côté. Elle pratique le jogging, se nourrit bien. Pas d’embonpoint ni d’hypertension. Après avoir levé plusieurs sacs lourds, une douleur dans le haut de l’abdomen apparaît. Elle a envie de se reposer, mais son conjoint la convainc d’appeler l’ambulance.

À l’urgence, on lui donne des antidouleurs et on lui prend du sang pour analyse. L’attente l’impatiente, même si elle offre des petits services aux personnes autour d’elle. Enfin, elle voit passer un médecin! Elle lui demande si elle peut partir. « Non, madame, vous avez fait un infarctus. »

Isabelle a peine à y croire. Deux larmes s’échappent du coin de ses yeux. C’est quoi, docteur, la suite? Un cardiologue, madame Véronneau. Interdit de rentrer à la maison ce soir. Oui, vous pouvez appeler à la maison pour donner des nouvelles…

La suite, Isabelle s’en souvient comme si c’était hier. Salle de choc. Douleur intense à la poitrine. Une équipe de médecins, d’intensivistes et d’infirmières l’entoure. On lui passe une angiographie, pour voir les artères entourant son cœur. Malgré le brouillard causé par une forte médication, elle entend tout ce qui se passe autour, comme dans un rêve. « J’ai entendu le médecin dire “une artère est complètement ouverte”. Et puis, ils ont réussi à me sauver. » Le diagnostic? Une dissection spontanée de l’artère coronaire (DSAC).

La DSAC, une maladie qui touche principalement les femmes

La Fondation des maladies du cœur et de l’AVC du Canada décrit la dissection spontanée d’une artère coronaire (DSAC) comme « une déchirure dans la paroi des artères du cœur qui provoque une accumulation de sang dans l’espace entre les couches de la paroi. »

90 % des personnes qui subissent une DSAC sont des femmes.

25 % des crises cardiaques chez les femmes de moins de 60 ans sont provoquées par une DSAC.

Les facteurs de risque sont connus, mais l’on tente toujours d’en comprendre l’origine.

(Source : coeuretavc.ca)

Patiente
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La Dre Christine Pacheco, cardiologue et spécialiste en santé cardiovasculaire de la femme, en compagnie d’Isabelle Véronneau, patiente.

C’est là que c’est arrivé. Ma tête est tombée. Puis, j’ai levé les yeux et j’ai vu une infirmière se précipiter vers moi. Je me suis dit : je suis en train de mourir.

Isabelle apprendra plus tard qu’elle souffre de dysplasie fibromusculaire (DFM), une maladie héréditaire peu connue. Cela pourrait expliquer, selon ses médecins, la mort subite par AVC de sa mère, à l’âge de 40 ans. La DFM rend les artères d’Isabelle friables. Elles risquent de se rompre à tout moment — comme en ce jour fatidique de 2019, où un grand effort physique a causé la dissection de son artère.

Cette épée de Damoclès ne l’inquiète pas outre mesure et elle continue à mordre dans la vie. « Je travaille avec des gens, parfois des jeunes, qui vont bientôt mourir. J’aurais honte de me plaindre de mon sort, j’ai la chance de vieillir. La santé, c’est le plus beau cadeau! », philosophe-t-elle.

Isabelle a recommencé à courir et à travailler un an après son infarctus. La pétillante femme de 67 ans a bien l’intention de prendre sa deuxième retraite à au moins 70 ans!

Agir et sensibiliser à la santé cardiovasculaire des femmes

L’histoire d’Isabelle Véronneau n’est pas unique. C’est pour prévenir le plus possible de telles tragédies que la Dre Pacheco s’est spécialisée en santé cardiaque des femmes. Elle a été la première au Québec — et la seconde au Canada — à compléter cette formation pointue.

« Si on ne se pose pas de questions, on ne changera pas les choses », dit la docteure en souriant. Et pour faire de la recherche, quoi de mieux que rassembler, sous un même toit, une équipe multidisciplinaire consacrée à la santé cardiovasculaire des femmes?

C’est ainsi que naissait, à l’automne 2021, CardioF, le premier centre québécois d’expertise en santé cardiovasculaire de la femme alliant le volet clinique au volet recherche. Une clinique satellite y est rattachée, à l’Hôpital PierreBoucher, pour étendre le service au-delà du CHUM.

Imaginée par un quatuor de femmes passionnées par le sujet (Lyne Bérubé et Christine Pacheco, cardiologues; Jessica Forcillo, chirurgienne cardiaque; et Caroline Ouellet, anesthésiste), la clinique a vu le jour grâce au soutien financier de la Fondation du CHUM.

Février, mois du cœur

En plein hiver, à travers le pays, des activités de sensibilisation à la santé cardiovasculaire sont organisées. Et le 13, c’est la journée Portez du rouge , consacrée à la santé cardiaque des femmes! Surveillez les médias sociaux du CHUM, qui vous alerteront sur les activités qui seront organisées pour l’occasion.

CardioF est le seul centre de ce genre au Québec, et le seul au pays à couvrir aussi le côté neurovasculaire. Il englobe de multiples activités : recherche, prévention, dépistage à la maison, guérison, traitement, sensibilisation… Les femmes qui y sont suivies (sur recommandation de leur médecin) sont entourées de spécialistes de toutes sortes, selon les besoins de leur condition. Neurologie, médecine interne, gynécologie, psychologie, réadaptation, nutrition, soins infirmiers, tout est pensé pour soutenir la santé cardiaque féminine.

Puisqu’on est dans un hôpital universitaire, on s’assure aussi d’inclure un volet enseignement aux activités de la clinique. Autant en accueillant des médecins en résidence qu’en faisant de l’enseignement aux patientes… Ou, par exemple, en mettant sur pied un symposium pancanadien, à l’automne 2022!

Les recherches menées au centre, auxquelles collaborent souvent d’autres cliniques canadiennes, sont nombreuses. Elles font avancer la médecine cardiovasculaire des femmes à toute vitesse! Les nouvelles technologies et l’intelligence artificielle sont intégrées dans les études. CardioF tient un registre servant à suivre l’évolution de patientes. On y développe, par exemple, des cohortes avec des facteurs de risque dit féminins (règles précoces, contraceptifs oraux, grossesse, etc.) pour en étudier les risques à long terme.

Ne faites pas de déni et rendezvous à l’urgence, si vous ressentez un nouveau symptôme inhabituel ou louche, et insistez sur vos malaises.
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— Dre Christine Pacheco

Patiente

Isabelle Véronneau est une ambassadrice naturelle de CardioF. Elle adore la Dre Pacheco (« Je veux qu’elle me suive tant que je serai sur cette terre », souffle-t-elle). Mais elle invite aussi les femmes à parler de la clinique si elles doivent consulter pour des symptômes inhabituels et qu’elles sentent un manque d’écoute. Il faut dire que la santé cardiaque des femmes est un domaine d’expertise récent — tellement que seulement 25 % des femmes ont déjà discuté de leur santé cardiaque avec leur médecin. Pour cette raison, Isabelle invite les femmes à se responsabiliser et à s’informer. S’il n’y avait qu’une seule chose à savoir, dit-elle, ce sont les symptômes qui touchent les femmes particulièrement (« On pense toutes que c’est digestif, mais ça ne l’est peut-être pas! »). La Dre Pacheco lui donne raison : « Écoutez-vous. Écoutez votre corps. Ne faites pas de déni et rendez-vous à l’urgence si vous ressentez un nouveau symptôme inhabituel ou louche, et insistez sur vos malaises ».

Pour en apprendre davantage sur le sujet, ou pour participer à une étude clinique en santé cardiovasculaire de la femme, rendez-vous sur la page Web de CardioF :

cardiof.ca

Un dernier conseil, Isabelle, pour que moins de femmes meurent de maladies cardiaques? Bien sûr : agir sans hésitation. « Le temps joue contre nous. Si je n’étais pas allée à l’urgence, en 2019, je serais morte dans mon lit. » Voilà qui aurait été bien dommage, considérant la vivacité avec laquelle elle mord dans la vie!

Femmes

> Douleur dans la poitrine qui irradie au bras ou au cou

> Lourdeur à la poitrine

> E ssoufflement

Pourquoi cette différence entre les femmes et les hommes

> Parce que les femmes possèdent une physiologie cardiovasculaire distincte, ce qui rend certains facteurs de risque courants (tabagisme, hypertension, diabète, obésité, inactivité, dépression…) encore plus dangereux.

> D e plus, certains facteurs de risque propres aux femmes augmentent aussi le risque de souffrir de problèmes de cœur plus tard (hypertension gestationnelle, prééclampsie, diabète gestationnel, accouchement prématuré, ménopause précoce…).

> Fatigue

> Douleur épigastrique

>N ausée

> B ouffées de chaleur

> Engourdissement du visage, cou, thorax

> B rûlement ou chaleur au niveau de la poitrine

La statistique qui fait du bien : 80% 80 % des maladies cardiovasculaires peuvent être prévenues. Prenez soin de vous!

> Surveillez votre tension artérielle, votre taux de cholestérol et votre glycémie

> Faites de l’exercice

> M angez bien

> M aintenez un poids santé

> Consultez régulièrement votre médecin

> Cessez de fumer

> Réduisez votre stress et ses effets

> Limitez votre consommation d’alcool

« Parlez de vos symptômes, et parlez de CardioF! »
Hommes
vs
Des symptômes qui diffèrent
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Conseil multidisciplinaire

Les soins spirituels au service de la santé

Saviez-vous que le Québec est un des rares endroits au monde où la pratique des soins spirituels en milieu hospitalier n’est pas rattachée à une institution religieuse? Depuis que le gouvernement du Québec a créé en 2011 la profession d’intervenante et d’intervenant en soins spirituels (IISS), la pratique des soins spirituels est non confessionnelle. Adaptée au pluralisme religieux, spirituel et culturel de la société québécoise, cette pratique d’intervention clinique s’appuie sur la recherche.

Les dernières avancées de la recherche en spiritualité et santé couplée à la formation de stagiaires provenant d’universités québécoises et d’ailleurs, assurent des soins spirituels de qualité qui répondent à la diversité des besoins des patientes et patients du CHUM.

Pourquoi méditer?

Constamment interpellé par les mille et une choses qui sollicitent l’attention, notre esprit peut s’agiter, se disperser. Bien plus que de s’asseoir et de se fermer les yeux, la méditation apaise l’esprit et permet de se recentrer. Toute simple, cette présence attentive procure des bienfaits à plusieurs égards, disent les recherches.

La méditation2 :

> Améliore la concentration en modifiant le rythme des ondes cérébrales;

> Stimule la pensée positive en mettant de l’ordre dans les connexions du cerveau;

> Permet de gérer le stress en calmant l’amygdale;

> Combat le processus de vieillissement en épaississant certaines parties du cerveau.

Quelques minutes suffisent. Faites-en l’expérience!

Adoptez une des grandes fenêtres du CHUM qui offrent de magnifiques points de vue sur la ville, le fleuve, le ciel, la lumière. Faites-y une pause. Regardez au loin. Inspirez. Expirez. Revenez à votre corps. Voilà, vous avez médité! La vie est belle quand elle est simple.

Danièle Bourque, docteure en sciences des religions et intervenante en soins spirituels au CHUM

Professionnelles et professionnels de la santé, les IISS œuvrent dans les unités de soins et au sein des équipes multidisciplinaires avec lesquelles la collaboration est active. Une veille en soins spirituels et santé est disponible sur le site de la Bibliothèque du CHUM et des capsules bien-être sont offertes à toute la communauté du CHUM.

Pour y accéder :

> Veille : bibliothequeduchum.ca/veilles/soins-spirituelset-sante/

> C apsules : baladoschum.ca/category/bien-etre/

Une liste aussi importante qu’un passeport!

Ne vous étonnez pas si on vous demande de confirmer les médicaments que vous prenez à plusieurs reprises lors de votre parcours au CHUM. C’est une pratique obligatoire visant à assurer votre sécurité.

Cela pourrait arriver, par exemple :

> Lors de votre admission;

> Lors de votre visite à une clinique;

> Lors de votre congé;

> Lors de votre transfert à un autre établissement. Apportez votre liste de médicaments quand vous venez au CHUM. C’est aussi important qu’amener votre passeport avec vous lors d’un voyage…

2Source : Dre Heather Maclean, neurologue, professeure adjointe à la Faculté de médecine et médecin à l’Hôpital d’Ottawa.
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En tant que scientifique, je pense que nous devons faire entendre notre voix pour contrer la désinformation.

Santé mentale et consommation de substances

Sur les réseaux sociaux, la recherche d’informations fiables sur la santé et le cannabis donne rapidement des maux de tête. Que croire? On y trouve tout et son contraire. Pour balayer la désinformation, la doctorante Stephanie Coronado-Montoya fait entendre la voix de la science sur son compte Instagram, The Brain Diaries 3 .

Sur cette plateforme, la jeune chercheuse, spécialiste du cannabis dans l’équipe du Dr Didier Jutras-Aswad, publie des informations vulgarisées sur la consommation de substances et la santé mentale.

Sa priorité? Partager des connaissances basées sur la science afin d’informer le public et l’outiller pour qu’il soit plus critique face aux allégations de santé.

Depuis que le cannabis à usage thérapeutique et récréatif a été légalisé au Canada et dans certains États des États-Unis, il est vrai que la désinformation est en hausse.

Qui n’a pas déjà lu que le cannabidiol, une des molécules du cannabis, est un remède universel à tout problème de sommeil, d’anxiété ou de dépression?

« Cela devient un vrai problème de santé publique lorsque certaines personnes font la promotion de bienfaits supposés, mais non prouvés, explique Stephanie CoronadoMontoya. C’est d’autant plus vrai auprès de personnes plus vulnérables, comme celles souffrant de troubles psychotiques ou neurologiques. La désinformation peut s’avérer très dangereuse. »

La naissance de The Brain Diaries

Pendant ses études en psychologie et en psychiatrie, Stephanie Coronado-Montoya a toujours aimé partager son savoir avec ses proches. Son projet a d’ailleurs pris forme à la suite de discussions avec son entourage.

Une fois spécialisée dans la recherche sur le cannabis, elle fait un constat alarmant. Il y a, constate-t-elle, un fossé entre ses connaissances scientifiques et celles des personnes qu’elle côtoie. Ces dernières se font un avis sur une question de santé à partir de ce qu’elles ont entendu ou lu, que ce soit vrai ou faux.

« C’est pourquoi j’ai commencé à publier sur Instagram. Même si je n’aime pas être sous les feux de la rampe, offrir de l’information factuelle et basée sur la science me paraissait plus important que mon aversion pour les égoportraits », dit-elle.

En 2022, Stephanie parvient à trouver du financement pour propulser son projet encore plus loin.

Elle obtient une bourse de 5 000 $ versée par le Fonds de recherche du Québec dans le cadre du concours Dialogue Cette initiative encourage les scientifiques à communiquer et à interagir avec le grand public.

Recherche
La lutte contre la désinformation passe aussi… par Instagram!
3Plusieurs publications sont en français. 16 CHUMAGAZINE

Un phare dans la nuit

Dans sa tête, tout est clair. Aucun retour en arrière n’est possible.

Sur Instagram, elle envisage de démystifier le processus de recherche aux citoyennes et aux citoyens du pays. Selon elle, nous y gagnerons. En comprenant mieux le fonctionnement de la recherche, la population accordera plus de valeur aux informations fondées sur la science.

D’ailleurs, elle encourage les scientifiques qui hésitent à s’engager dans la communication scientifique en ligne, à participer à la conversation publique en termes compréhensibles pour le grand public.

« Sur les réseaux sociaux, il y a tellement de gens qui n’ont pas nécessairement la formation ou l’expertise pour aborder des questions de santé, mais qui le font quand même. C’est de là que vient la désinformation », rappelle-t-elle.

La diversité de la science

Au travers de ses publications sur Instagram, Stephanie Coronado-Montoya espère aussi accroître la visibilité des minorités et des femmes.

« C’est quelque chose qui me tient à cœur. Au Centre de recherche du CHUM, j’ai la chance de voir et de croiser cette diversité chaque jour. Et c’est merveilleux! »

En tant que jeune Hispanique ayant grandi en Floride, la chercheuse connaît l’importance d’avoir des modèles auxquels s’identifier et de faire évoluer les mentalités sur la représentation de la science.

Tout comme elle, une scientifique peut être aussi une mère ou une femme hispanique travaillant dans une université francophone du Canada.

« Enfant, je ne connaissais pas beaucoup de personnes issues des minorités ou même de femmes travaillant dans le domaine scientifique. Pour les jeunes, c’est certain que d’être exposés à des modèles, plus proches de leurs réalités socioculturelles, peut les aider à s’imaginer dans des postes similaires. »

Suivez le compte The Brain Diaries sur Instagram : @the.brain.diaries

bnc.ca/professionnels-sante

Parions que la voie de la raison et de l’engagement choisie par Stephanie saura en inspirer plusieurs!

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Une journée dans la vie de… Charles, Louis-Pascal et Pascal Techniciens en audiovisuel et production événementielle

Leur expertise en fait des alliés incontournables des événements du CHUM. Sans eux, pas de son ou d’image. Pas de magie sur scène ou à l’écran. Ils travaillent dans l’ombre, mais font briller les gens qui leur confient leurs événements. Bienvenue dans un monde où chaque détail compte!

Quel est votre parcours professionnel?

Pascal Plante. J’ai toujours baigné dans le milieu artistique. Lors d’un voyage en Europe, où j’ai assisté à un festival de musique électronique, j’ai réalisé que je pouvais gagner ma vie avec cette passion. J’ai fait ma formation à Musitechnic. J’ai enseigné le hip-hop et j’ai joint l’équipe du Piknic Électronik en 2014 (j’y suis toujours), et je suis arrivé au CHUM en 2021.

Louis-Pascal Loriot Déjà à l’école secondaire, j’étais passionné de technique. J’avais un groupe de musique. J’ai aussi fait ma formation à Musitechnic. J’ai été technicien de son à la radio de Radio-Canada pendant 18 ans. Ensuite, j’ai travaillé pendant trois ans à la Ville de Montréal, où j’ai aussi développé le côté visuel des événements. J’ai joint le CHUM en septembre 2022.

Charles Brunelle. J’ai toujours voulu travailler dans l’audiovisuel. J’ai fait une technique en électronique, volet audiovisuel, au Cégep du Vieux Montréal. Le CHUM m’a engagé pour faire du soutien technique en 2017. Comme le nombre d’événements était en croissance, je collabore avec l’équipe événementielle depuis l’ouverture de l’amphithéâtre Pierre-Péladeau en 2021.

Pourquoi le CHUM?

L. P. L. : Le domaine de la santé m’a toujours attiré et je souhaitais davantage travailler le jour. Et puis au CHUM, il y a une belle gang, de beaux équipements, de la belle techno.

P. P. : Je travaillais surtout à la pige avant. La pandémie de COVID-19 est arrivée et j’ai eu envie d’un revenu stable.

C’est une fierté pour moi quand un événement s’est bien passé et que les clients et nos gestionnaires sont contents. C’est le fun d’entendre Good job les boys! — Charles Brunelle

À quoi ressemble une journée type?

P. P. : On joue un peu le rôle d’un directeur technique. La plupart des événements sont hybrides, sur Internet et en salle. Si un événement commence à 8 h 30, on arrive vers 7 h. Si on a eu le temps la veille, la salle est prête; sinon, on suit le scénario de l’événement pour placer les choses. Il faut ouvrir les consoles et les lumières, changer les presets de lumières, faire les tests de son, préparer les caméras, prévoir les affichages sur scène et à l’écran, etc. On a souvent des demandes de dernière minute… Quand c’est terminé, on prépare la salle pour l’événement de la journée suivante.

Saviez-vous que…

> Les techniciens aux événements sont des experts de l’image, du son, et de la logistique?

> L a créativité fait partie du quotidien des techniciens aux événements?

> Préparer un événement nécessite une grande préparation, en plus d’une expertise technique?

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Qu’est-ce que vous aimez le plus?

C. B. : L’équipe! L’amphithéâtre est neuf, conforme aux normes de l’industrie. Je travaille sur les événements en amont, j’aime ça quand ça marche. C’est une fierté pour moi quand un événement s’est bien passé et que les clients et nos gestionnaires sont contents. C’est le fun d’entendre Good job les boys! Les journées sont longues, mais au moins on peut reprendre nos heures supplémentaires.

P. P. : L’équipe! Le nouvel amphithéâtre, qu’on est encore en train de modeler comme de la pâte.

L. P. L. : L’équipe! Et l’horaire stable, même si les journées sont longues et qu’il faut travailler le week-end de temps à autre. On a de beaux événements, c’est valorisant, je finis ma journée et je suis content.

Quels sont les plus grands défis?

L. P. L. : On a beaucoup de trucs à gérer, c’est difficile de ne rien oublier. Il faut changer un fauteuil de place? Ça implique aussi un changement pour le son et l’image. Une petite distraction, ou un changement imprévu sur scène, et oups! Trop tard.

P. P. : La relation avec les clients est différente de celle qu’on a dans le milieu artistique, où les gens connaissent bien l’importance de notre rôle et de notre expertise. Parfois, pour que l’événement fonctionne bien, il faut dire non…

C. B. : Les gens ne savent pas toujours à quel point on est occupés. Ce mois-ci, on réalise plus de 25 événements! Si on dit que quelque chose n’est pas possible, il faut nous faire confiance. Aussi, on traite souvent avec des personnes mandatées par leur chef et qui ne peuvent pas prendre les décisions; ce serait plus simple de discuter de toutes les questions d’un seul coup avec leur chef ou les clients. Heureusement, on travaille fort, avec les autres membres de notre équipe, à planifier les événements futurs.

Quel a été votre projet préféré à ce jour?

L. P. L. : Tout ce qui touche le médical : les symposiums, les conférences…

P. P. : Les concerts avec le Festival de musique de chambre de Montréal. Denis Brott, son directeur, est exigeant, mais j’apprécie le respect qu’il a envers moi. Je suis un gars de musique!

C. B. : INNOVE-ACTION en 2019. J’y avais plus ou moins joué le rôle de directeur technique, j’étais très content de l’événement. Le dernier soir, on a dit Ouf, c’est passé, on peut célébrer. D’ailleurs, on célèbre tout le temps un peu après un gros événement.

Une journée en accéléré!

Comment, concrètement, se passe une journée en événementiel?

Regardez cette courte vidéo sur la chaîne YouTube   du CHUM au youtu.be/NEaMAiuISpg ou en balayant le code ci-après avec votre téléphone intelligent.

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Dans la régie de l’amphithéâtre Pierre-Péladeau pendant un événement.

Fondation

Le don planifié : un cadeau, pour l’avenir

Vous avez envie de donner un élan aux avancées de la médecine? De léguer votre part aux patientes et patients de demain et de semer l’espoir? C’est possible! Découvrez des façons d’avoir un impact durable, peu importe vos moyens.

Avenir : un mot riche en sens et en possibilités. L’avenir, c’est demain et c’est aussi dans 100 ans. Grâce à la médecine qui progresse à vitesse grand V, l’avenir est prometteur. Dans le futur, on peut s’attendre à pouvoir constamment mieux soigner — voire guérir — plusieurs maladies.

Si les rêves des équipes du CHUM sont grands, les besoins financiers pour les atteindre sont tout aussi importants. En vous engageant à faire don  ne serait-ce que d’un pourcentage de votre patrimoine à la Fondation du CHUM, vous avez le pouvoir de propulser la recherche et l’innovation pour la santé des générations à venir.

Qu’est-ce qu’un don planifié?

Le don planifié consiste à inclure un volet philanthropique à votre planification financière, fiscale et successorale. Vous pouvez ainsi soutenir à long terme votre cause préférée. Il peut prendre la forme :

> D’un don testamentaire, qui vous permet de léguer un montant précis, un pourcentage de votre succession, ou même du résidu de celle-ci après le paiement des dettes et des legs à vos héritières et héritiers;

> D’un don de police d’assurance vie nouvelle ou existante, qui a le potentiel de générer une contribution substantielle en ne vous faisant débourser qu’une portion du capital donné;

> D’un don de titres cotés en Bourse — ou d’autres titres admissibles —, qui est une avenue idéale si vous détenez des titres hors REER dont la valeur a augmenté. En donnant ces titres, le gain en capital devient exempt d’impôt.

Parmi les autres types de dons planifiés, notons le don de régime enregistré , le fonds de dotation , la fiducie de bienfaisance et le don de biens immobiliers.

Un geste de cœur

Pourquoi faire un don planifié plutôt qu’un don traditionnel?

En fait, ceux-ci sont souvent complémentaires. Le don planifié peut donner une dimension engagée et optimiste à votre héritage. Il peut faire perdurer vos valeurs. Il permet aussi de poursuivre à long terme votre soutien envers une cause chouchou. Généralement, le don planifié permet de concrétiser un don supérieur à ce que vous êtes en mesure de faire de votre vivant.

C’est une forme de générosité qui s’avère aussi avantageuse sur le plan fiscal, puisqu’elle peut donner lieu à des crédits d’impôt. La formule est tout aussi gagnante pour l’organisme qui en bénéficie, car elle contribue à assurer sa stabilité financière et sa pérennité.

En solides piliers, le CHUM et sa Fondation vont perdurer et évoluer, pour les générations futures. En planifiant votre don, vous serez toujours à leurs côtés.

Voilà qui nous projette, à nouveau, vers l’avenir. Que votre but soit d’exprimer votre reconnaissance, de faire avancer la recherche, ou d’encourager l’innovation dans les soins de santé, planifier un don est une excellente façon de participer à bâtir un avenir meilleur. C’est un choix que vous pouvez faire en ayant à cœur de soutenir aussi vos proches. La clef est de bien s’entourer.

La Fondation du CHUM met à votre disposition une équipe spécialisée pour vous accompagner dans la réalisation de votre don, sans engagement de votre part et en toute confidentialité. Vous pouvez contacter Véronique Salibur au 514 444-8186 ou à donsplanifies@fondationduchum.com pour en savoir plus. Consultez vos conseillers financiers ou juridiques pour comprendre et maximiser les avantages fiscaux de votre geste en fonction de votre situation personnelle.

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Le CHUM, mon CHUM : c’est donc mon histoire, mais aussi celle des milliers de Québécoises et Québécois. Appuyer le CHUM et sa Fondation, c’est influencer de façon significative la médecine et les soins pour les prochaines générations. C’est donner les moyens aux équipes du CHUM de concevoir dès aujourd’hui des solutions futures pour les défis à venir. C’est pour ces raisons que j’ai choisi de faire un don testamentaire à la Fondation du CHUM.

— Hélène Caillé Bossé, patiente du CHUM et fière donatrice de la Fondation

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3000 boîtes d’archives

Des rapports annuels datant du 19e siècle. Des registres des années 1920 répertoriant les généreux dons lors de campagnes de financement (certaines personnes contribuaient alors… en nature en donnant des poules et des cochons!). Des registres indiquant qui avait reçu l’extrêmeonction avant de mourir…

Voilà quelques exemples d’archives historiques conservées au CHUM. Le CHUM possède un riche patrimoine historique provenant des hôpitaux fondateurs (Notre-Dame, Saint-Luc et Hôtel-Dieu). Ces archives témoignent de la vie de tous les jours de ces hôpitaux dans les 140 dernières années.

Le CHUM possède plus de 3 000 boîtes d’archives dans son dépôt consacré à cet effet. On y découvre des rapports annuels, des procès-verbaux, des rapports d’activités, et de la correspondance. S’y trouvent aussi de multiples

photographies racontant des activités quotidiennes au sein des hôpitaux fusionnés. Salle d’opération, chambres, bibliothèque médicale, pharmacie, laboratoires, cuisines, buanderie, école de soins infirmiers, il y en a pour tous les goûts! Le CHUM détient également de nombreux objets comme de vieux microscopes, des pinces chirurgicales, un aspirateur à sécrétion ou encore un écarteur thoracique.

Envie de découvrir les archives? Communiquez avec le Service de gestion de l’information, de la performance et documentaire. gestion.documentaire.chum@ssss.gouv.qc.ca

Qu’est-ce que le Comité des usagers du CHUM?

Nous sommes une garde rapprochée, composée de personnes d’expériences diverses, qui veille sur les intérêts des usagers en plaçant la qualité des soins et des services offerts au cœur de nos préoccupations.

La qualité des soins et des services vous préoccupe?

La défense des droits des usagers vous interpelle?

Joignez-vous au Comité des usagers du CHUM en tant que bénévole!

Participez activement à l’amélioration de la qualité de vie des usagers et représentez-les dans divers comités, projets et activités.

cuchum.ca/recrutement | 514 890-8191

Nos trois enjeux prioritaires

> N ous assurer que le personnel intervient avec compétence, empathie et respect.

> N ous assurer que les usagers bénéficient d’un environnement sécuritaire, salubre et confortable.

> Veiller à ce que l’accessibilité des soins et des services soit assurée.

Une approche concertée

En vertu de la Loi sur les services de santé et les services sociaux, le Comité des usagers dispose de l’autonomie et de l’indépendance nécessaires à l’exercice de ses fonctions. Nous nous assurons toujours que nos actions profitent à l’ensemble des usagers et contribuent à améliorer leurs conditions de vie.

Le Comité des usagers du CHUM est le seul groupe bénévole consacré à la réalisation d’actions stratégiques et tactiques sur les enjeux collectifs des usagers au centre hospitalier et de leurs droits en matière de santé et de services sociaux.

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