Explorando las Nuevas Fronteras del Turismo. Perspectivas de la investigación en Turismo

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LA FORME TRANSMODERNE

évoquer l’existence de formes culturelles dans l’approche des pratiques sportives de nature en portant notre propos sur l’analyse d’une forme montante, la transmodernité qui semblerait largement active dans la reconfiguration de nos pratiques récréatives de nature. Celle-ci serait ainsi porteuse d’une dynamique remarquable dans la volonté de produire de la créativité, du changement et de l’innovation pour repenser nos manières de vivre des émotions corporelles et des temps récréatifs en relation avec l’émergence de modes de vie alternatifs à la société moderne et post-moderne. 1. Détour théorique et historique sur les formes culturelles des pratiques sportives de nature S’intéresser aux formes culturelles, c’est porter un regard sur la manière dont des acteurs et des publics s’investissent dans une dynamique culturelle qui donne une orientation particulière aux relations construites avec les éléments de la nature, les institutions, les technologies, le matériel, les techniques du corps ou encore les imaginaires. C’est cette lecture anthropologique des pratiques qui permet de saisir les caractéristiques des formes qui se développent et marquent de leur empreinte les territoires et les usages sociaux de la nature. On peut alors définir une forme culturelle comme étant l’ensemble des pratiques sociocorporelles, des usages sociaux et des représentations que l’on peut identifier comme emblématique d’une époque et qui s’inscrit au sein d’une organisation plus ou moins formalisée. Cette forme participe à la production d’une couche culturelle sédimentaire qui vient à chaque fois se superposer aux précédentes. Ces formes ne sont pas pour autant statiques, elles évoluent et se transforment en fonction de la dynamique des actants (objets, acteurs, publics) et des ressources innovantes mobilisées. Sur un plan épistémologique, notre approche envisage de présenter l’épistémè des pratiques récréatives de nature considérant que certaines périodes sont propices à l’émergence de formes culturelles qui nécessite la production de nouveaux concepts et méthodologies de lecture des objets sociaux. On rejoint ici les travaux de nombreux théoriciens (Foucault, De Singly, Maffesoli, Elias, Lyotard,…) qui souhaitent appréhender la manière dont les individus s’engagent dans des pratiques sociales en fonction des configurations sociétales rencontrées. Selon les visions du monde affectionnées, issues des systèmes de connaissances diffusées et des rapports évolutifs à la technologie, les représentations sociales se transforment. Mais en même temps, celles-ci sont le produit d’une transformation du champ social de la pratique lorsqu’il s’agit de repenser le rapport au corps, à la nature et aux autres en liaison avec une remise en cause des pratiques légitimes qui faisaient référence jusqu’à présent. La notion de forme envisage alors de saisir par une approche spéculative et empirique les principes qui interviennent dans le façonnage d’une culture. Celle-ci effectue un travail de repolarisation des éléments culturels (techniques, usages sociaux, codes de jeu, référents

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