Explorando las Nuevas Fronteras del Turismo. Perspectivas de la investigación en Turismo

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GESTION TERRITORIALE DANS LA RÉGION DE AYSEN

en 1974 comme capitale régionale a provoqué un renforcement de la ville et par conséquent de l’intérieur de la région aux dépens de la vocation maritime. Dans le cas des villes et villages autour des Grands lacs dont le lac Général Carrera, la logique a été différente. Le pourtour des lacs a constitué une zone d’attraction à partir de la zone orientale, c’est-à-dire l’Argentine. Les premiers migrants installés à Chile Chico et Puerto Ibáñez ont transité par les steppes de l’Argentine. Le lac a constitué une voie de circulation. La bordure côtière au climat plus doux, offrant la possibilité de bonnes prairies à la suite du défrichement des forêts, a permis l’implantation de nouvelles localités. Le bassin du lac Général Carrera constitue une des unités d’occupation les plus homogènes de la région. Les localités au sud du lac Général Carrera sont de véritables enclaves isolées. Pour Cochrane, Villa O’Higgins et Tortel, le contact réel avec le littoral est difficile. Seul Tortel est un village du littoral. Ce n’est qu’en 2002 qu’il se trouve relié directement au continent par une piste. Son essor économique n’est pas lié à l’activité de la pêche, mais celle du bûcheronnage du cyprès bleu des Guaitecas. Pour ces localités, les conditions de peuplement ont été très difficiles. Elles continuent à être considérées comme des localités isolées et en retard en matière socio-économique. Le territoire nord de la région a ceci de particulier que les localités sont à la fois continentales, mais intimement liées au littoral. Ceci est dû à la présence de fjords qui ont permis d’accéder au début du XXe aux terres agricoles. Elles ont profité de la bordure côtière tant pour les activités liées à la pêche que pour l’élevage. L’existence de rivières naissant à l’est, à la frontière avec l’Argentine, et finissant à l’ouest, dans l’Océan Pacifique, a permis de générer des couloirs naturels de circulation est-ouest. Ceci joue un rôle important dans l’organisation des communications et des transports, clefs des enjeux actuels du développement. Les habitants réclament une connexion nord-sud terrestre avec le reste du pays de manière à sortir d’une sensation d’isolement, Aysén étant de fait une sorte d’ile continentale puisqu’il n’est possible de rejoindre le territoire national que par l’Argentine ou par voie maritime. Les localités liées à la zone insulaire sont celles de Melinka, Puerto Aguirre, Gaviota et Puerto Gala, ces deux dernières étant des implantations très récentes (1999) et associées au boom de la pêche du merlu du Pacifique. Ces localités sont de véritables enclaves, car il s’agit ici de l’un des territoires les moins peuplés du pays. Il y a peu d’études approfondies permettant une schématisation des différents niveaux urbains des localités du territoire. D’après les travaux des géographes Rioseco et Errázuriz (Ordenamiento del territorio: los espacios vacíos, 2001), la région d’Aysén est dépeuplée à 95,5 %, contre une moyenne de 40 % au Chili central. Ainsi, la distribution des localités est de type ponctuel et dispersée. L’État a obligé par la force en créant des infrastructures et équipements collectifs, le regroupement a posteriori des habitants en villages. Cependant, ces localités ont un

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