Explorando las Nuevas Fronteras del Turismo. Perspectivas de la investigación en Turismo

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LAS NUEVAS FRONTERAS DEL TURISMO

mégaprojets pourraient être immenses, notamment en matière de sédimentation et altération des écosystèmes dans les fjords. • Des parcs privés, valoriser l’espace naturel par la préservation. L’autre forme de « mégaprojet » est la valorisation de l’espace naturel par la création de grandes propriétés privées pour la conservation. Les parcs privés ne sont pas définis dans la classification chilienne des aires naturelles protégées. Cette nouvelle utilisation écologique du territoire semble s’opposer à une vision traditionnelle basée sur l’extraction des ressources naturelles du territoire. Le territoire est donc devenu un enjeu. Il faut différencier celui des espaces domaniaux publics (là, où l’État décide) de celui des propriétés privées (où des intérêts de conservation ou de spéculation foncière de groupes privés dominent). Les grands projets impactent très largement ces deux types d’espaces. Ils s’opposent, par contre, sur la forme et types de valorisation des ressources naturelles. Pendant l’industrie chilienne localisée au centre et nord du pays, la question de l’environnement n’avait jusqu’à présent pas soulevé de débat. Ce n’est que dans les années 1990, dans un pays qui compte encore d’énormes zones naturelles comme la Patagonie que la question surgit. Les barrages hydroélectriques et les projets de conservation écologique d’Aysén sont devenus maintenant de véritables sujets de polémiques sur les enjeux territoriaux pour le Chili. C’est donc dans ces dernières zones, comme la région d’Aysén, restées en marge de l’industrialisation que peuvent s’appliquer de nouveaux modèles de développement dits durable (Grenier, 2003). 5. L’usage territorial en relation avec les villes et les villages. Les usages et activités en rapport à l’espace habité (villes et villages) restent fondamentaux dans l’organisation territoriale. La question de l’occupation spatiale au Chili est liée à la forte urbanisation des territoires. L’évolution observée dans la région d’Aysén semble indiquer une tendance similaire, toute proportion gardée. Les 35 localités (hameaux, villages et villes) prennent une importance grandissante pour définir géographiquement des zones d’activités économiques et envisager l’aménagement du territoire. Il existe plusieurs facteurs qui expliquent l’emplacement actuel des villages d’ordre économique, stratégique, naturel et politique. Ils forment l’espace habité de 83 % des habitants de la région et se localisent dans la zone continentale centrale. L’axe des villages de la zone continentale centrale concentre 67 % de la population régionale et 72 % de la population habitant une localité (INE, 2003, 1993, 1983; Martinic, 2005). Ici se trouvent les deux villes principales de la région, Coyhaique et Puerto Aysén. Au départ de cet « axe central » les autres villages ont constitué un axe de peuplement est-ouest. De fait, le trafic terrestre le plus important de la région est connecté à l’Argentine, entre le village et aéroport régional de Balmaceda, Puerto Aysén et le port de Chacabuco. La désignation de Coyhaique

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