Valéry Lessard
Evgenia Deichman
Je ne sais plus
Ma route à moi
Tout m’avale ici, Les gens que je connais, ceux que je ne connais plus Et même les gens que je ne connais pas L’atmosphère, les pièces, les objets Tout m’étouffe
Je marche sur une route, Une route droite. Le bonheur est dans mes yeux, Dans mes veines et dans mon cœur. Je marche sur une route, Une route sinueuse. Le bonheur est dans mes yeux, Mais, le malheur, je le découvre.
Depuis que mon âme a été tourmentée Par CE lui Je ne sais plus Ma confiance m’a quittée Elle s’est fait avaler Elle s’est fait violer
Je marche sur une route, Une route montagneuse. Le malheur est acide à mes yeux, Mais le bonheur, mes lèvres le laissent paraître.
D’ailleurs, Il a aussi volé Avalé mon cœur
Alors je continue à marcher sur ma route, À pleurer sur mon sort en silence, À pleurer sur mon physique Et sur ce qu’on dit de moi..
Peu importe, Au point où j’en suis Il pourrait tout prendre, mes yeux ma tête et mes bras
Je pleure dans ma chambre, Ma prison, ma seule protection face aux autres. Je prie en silence De me réveiller de ce cauchemar.
Je ne sais plus Je ne ressens plus rien Il a volé mon cœur, il peut tout prendre
Puis je vois une silhouette s’avancer vers moi, Je la reconnais, si triste et majestueuse. Mes prières sont exaucées Et elle vient me chercher.
Mon cœur envolé, avalé Je ne suis plus Loin de son regard, je ne vis plus Je ne suis plus
N’essayez pas de me comprendre, Ce monde ne m’appartient pas. Mon histoire se termine là, Sur ce lit, froide de blancheur.
C’était son regard, Il y a un temps, Qui allumait mes journées Et empêchait cette tristesse, De savoir qu’il ne m’aimait plus, De m’avaler
Je marche sur une route, Une route sans direction. Le repos est dans mes yeux, Dans mon cœur et dans mon esprit.
Maintenant qu’il est parti La solitude m’a avalée et Je ne sais plus.
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