SLAM
Ceci n’est pas un Spam mais un Slam ! Ceci n’est pas un Spam mais un Slam A pied, à vélo, en roller ou en tram Je fais entendre ma voix à qui veut bien tendre son oreille
les géants et pour les gnomes, des mini slams pour les bébés cadum, du slam rural du slam urbain du slam pour n’importe quel quidam, du slam en album ou en plusieurs tomes, du slam tam-tam qui résonne de Panam jusqu’au Dom Tom
En train, en bus, en taxi ou en Mégane J’écris pour ceux qui désespèrent et ceux qui s’émerveillent
Le slam, ma plume, mon calame, ma calligraphie arabique, j’écris des calamités et des félicités
Chui dans l’import/export de verbes, de phrases et d’images Patron d’une PME, spécialisé dans la manufacture de rimes J’ai 26 salariés qui taffent à plein temps et qui trime C’est à leur dévouement que je rends hommage
Le slam, ma coutume, mon sésame, ma chirurgie artistique j’écris du sucré salé Pour les mots, j’ai le béguin Comme une meuf qui kiffe son lascar en baggy et qui danse le boogy
26 lettres que je m’héberge chez moi dans mon garage C’est du sous-sol de mon âme que sortent les plus belles strophes A mes trousses et sur mes traces, Interpole Qui m’accuse parce qu’autrui j’apostrophe et j’interpelle
Mais ce n’est pas demain la veille, ni aujourd’hui hier, Du thé, j’en ai plein ma théière
Mon art est une vocation Une discipline que je ne pratique jamais juste par évocation
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Du slam frugal ou du slam raffiné pour les gastronomes, du slam pour les femmes et pour les bonhommes, du slam pour
Le slam, mon sémaphore, travailler sur les métaphores, c’est mon fort Et quand je me sens fort mal, le slam est la bonne formule Pour me sortir du formol du stress qu’inflige les formalités quotidiennes
© Textes & photos de l’article : Majead At-Mahel
Ma parole à leurs yeux ne vaut pas un Kopeck Ils voudraient que je me fasse tout petit comme Willow le peck Et que je ferme ma gueule en mangeant des pastèques.
Ceci n’est pas un Spam mais un slam
Ceci n’est pas un Spam mais un slam
Libre à vous de le filtrer, de le supprimer ou de le faire suivre…
UN APPÉTIT OBSCUR
INÉDIT
Les eaux usées
Cruelles Solitudes
Il gagne son eau à la sueur de ses aisselles Il gagne son pain à la transpiration de ses pieds Il gagne sa vie à la bave de sa bouche
qui ont mordus dans les cœurs Et les mâchent en silence !
Il économise sa salive Pour l’écume de ses vieux jours
DU BROUILLON ! Qu’est ce que la vie
La Vie n’est qu’effusion !
si ce n’est une multitude de brouillons qu’il faut sans cesse
© DR
remettre au propre !
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Pour plus d’information : http://www.mediapart.fr/club/blog/majead E-mail : at-mahel@hotmail.fr
{Juillet
2010}
Boucan
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