Henri-Alban Fournier (pseudonyme, Alain-Fournier), né en octobre 1886, a passé son enfance en Sologne, où ses parents sont instituteurs. Il commence ses études secondaires à Paris. Après, il revient en Sologne faire sa philosophie à Bourges. Il choisît de faire sa carrière de l’enseignement des Lettres. Il y fait amitié avec Jacques Rivière (un homme de lettres). Tous deux se lancent à la recherche de la vérité et de la beauté dans tous les arts et surtout dans la littérature. Alain-Fournier, en juin 1909, rencontre le long des quais de la Seine, celle qui, sous le nom d’Yvonne de Galais, sera l’héroïne du Grand Meaulnes, un grand douloureux amour qui a dominé sa vie. Le Grand Meaulnes, à mi-chemin entre l’aventure, le rêve et la magie, l’adolescence, l’âge des possibles, et son passage.
montre
L’Arcadie ou l’enfance, le bonheur, restent suspendus dans la seule oeuvre d’AlainFournier, dans la métaphore du Domain mystérieux. En effet, dans ce domain perdu, s’y joue une fête des enfants qui, pour un seul jour, règnent. Ce domain constitue un point de répère vis à vis des protagonistes et, surtout, du Grand Meaulnes, Augustin, qu’y va et vient de long en large du récit. L’évasion d’Augustin, à la recherche de l’enfance perdue, fait volte-face au cours du récit qui, jusqu’alors nous mantient en suspension de quelque chose qui va se passer. Petits, nous avons tous rêvé de nous enfuir, de nous épanouir, vers une île mystérieuse, un châteu enchanté ou, tout simplement, vers un domain mystérieux. La magie, le rêve et l’aventure font partie de nos vies d’enfant et de nos souvenirs. Les premiers amours sont presque féeriques et nous laissent une empreinte très forte. Voilà ce qui arrive à Augustin qui rencontre son âme jumelle dans Yvonne de Galais. C’est le grand et douloureux amour qui a dominé la vie de notre auteur, Alain-Fournier.