mezzanine quatorze - les hanches

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Il faut emprunter la ruelle, passer sous le porche d’où tombe un filin rouge. Si l’on tire dessus, la ville s’effondre. Les pavés sont toujours humides, je préfère penser qu’il a plu – même les chats font le détour.


31.03.2015

les hanches mezzanine quatorze


LES HANCHES mon sous-sol n’est pas si loin de la mer chaque ville a ses rotules sa brume ses hanches



(détail) au coin, la maison de chaux n’est toujours pas finie ses murs sont fort boueux, et jurent avec la brique la façade prend la teinte du feu tricolore – quand elle est verte, toutes les ombres changent. Ça distrait le peintre qui vit en face.



(détail) la grande poubelle du soixante-sept a servi de luge à quelqu’un. Elle est au cent-deux.





(détail) il y a toujours un moment où je perds le compte des pavés le caniveau m’a distrait, la grande route a été refaite et tout n’est pas à niveau. C’est ici que les lycéens traversent pour aller travailler.



(détail) en face, sur le balcon du magasin de canapés, il y a toujours deux mannequins en plastique qui regardent par terre je crois que le type change leurs vêtement chaque jour. Parfois il s’assied à côté d’elles, je détourne le regard. Le magasin reste allumé la nuit, les meubles ne doivent plus se supporter.






destracesd’onglessurlacouchedepeinture ilfautreveniràprésent les hanches mezzanine quatorze françois belsoeur 31.03.2015



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