Le carnet du Volont'R n° 112

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Bureau de dépôt : Saint-Josse - Place Saint-Josse 1210 Bruxelles | Trimestriel | ÉR : Martine De Booseré, avenue des Arts 10-11 bte 14, 1210 Bruxelles P003497

PB- PP B- 03497 BELGIE(N) - BELGIQUE

décembre 2017 • janv 2 ier • février 2018  11

Dossier  Crise et souffrance chez

l’enfant et l’adolescent

page 6

© Pixabay


Sommaire REPÈ’R

Qui sommes-nous ?

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Dossier 6 Crise et souffrance chez l’enfant et l’adolescent

VOLONT’R

Formations 14 Formation : « Gestion des émotions »

Quoi de neuf ?

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Départ de Charlène POUTEAU Les nouveaux administrateurs – 2e partie La petite nouvelle : Alicia DE MEYER

Régions à la Une

PARTEN’R

Établissements scolaires

18 24

Animation citoyenne cherche public…

13 décembre 2017 → Liège p.20  Réunion des projets Solid’R

Les retraites sociales ont la cote chez Volont’R

SOLID’R

Projets solid’R Projets Solid’R à Bruxelles

Agenda

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21 décembre 2017 → Namur p.23  Réunion des projets Solid’R 5 février 2018 → Bruxelles Formation : « Gestion des émotions »

Colophon

p. 15

Rédaction  Martine De Booseré et toute l’équipe de Volont’R  Mise en page  Média Animation asbl Photos  Volont’R  Éditrice responsable  Martine De Booseré  Coordination  Delphine Crombez Si l’une de vos connaissances le souhaite, elle peut s’abonner annuellement à notre trimestriel pour la somme de 5 euros. Il suffit de verser cette somme sur le compte IBAN BE39 0682 0117 7219 avec comme communication « Abonnement Volont’R ».


Édito Pour cette fin décembre et début janvier, nous vous offrons : UNE DEMI PAGE BLANCHE…  –  Destinée à une pause rêverie avant d’entamer la lecture de ce Carnet et de tous vos messages email, Facebook, WhatsApp ou que sais‑je encore… UNE DEMI PAGE BLANCHE…  –  Évocation de la neige, reine de ces mois d’hiver, qui risque bien un jour d’être détrônée… Et que je vous invite à immortaliser dans vos fichiers photos lors de ses apparitions ! UNE DEMI PAGE BLANCHE…  –  Sur laquelle vous pourrez lister vos vœux les plus chers, vos projets 2017 et qui sait, peut-être, vos bonnes résolutions. Très bonne année à tous ! Martine De Booseré


4 Qui sommes-nous ?

REPÈ’R

Fondée au début des années 1960, Volont’R est une asbl reconnue depuis 1982 en tant que service de jeunesse par la Communauté française. Notre objectif principal est de promouvoir l’engagement gratuit des jeunes et l’émergence d’une citoyenneté responsable au travers de différentes activités de volontariat à caractère social. Concrètement, nous proposons, à Bruxelles et en Région wallonne, du volontariat centré sur le relationnel et l’écoute de l’autre dans diverses institutions : cliniques, maisons de repos, crèches, écoles de devoirs, centres pour personnes handicapées… Le volontariat que nous proposons est ouvert à tous à partir de 17 ans et participe au développement personnel au travers, notamment, d’une prise d’autonomie, d‘une ouverture à la tolérance et aux différences. Lié à un désir de s’impliquer dans la société, il permet la découverte d’un milieu professionnel, de réalités sociales et la création de liens de qualité au sein de nos diverses institutions partenaires. Cette démarche citoyenne peut s’inscrire de différentes manières : volontariat hebdomadaire dans un service hospitalier, animation d’une après-midi en maison de repos, semaine de volontariat dans une crèche… Nous collaborons également étroitement avec les établissements scolaires dans le cadre de l’organisation de retraites sociales durant lesquelles nous assurons l’encadrement des jeunes. Des animations sur des thématiques en lien avec nos activités (la personne âgée…) sont également mises en place en collaboration avec les professeurs. Parallèlement au volontariat relationnel en institutions, nous soutenons financièrement des projets de solidarité en Belgique et à l’étranger. En tant que volontaire chez nous, vous avez ainsi la possibilité de proposer un projet qui vous tient à cœur et pouvoir le concrétiser ! (Voir rubrique Projets solid’R.)

Volont’R, c’est chaque année :

R  Des volontaires de tous âges, dont près de 400 jeunes, qui s’engagent régulièrement auprès de patients, d’enfants, de personnes âgées ou handicapées. R  Une centaine d’institutions partenaires à Bruxelles et en Wallonie. R  Des projets solid’R soutenus en Belgique et à l’étranger.


REPÈ’R

Qui sommes-nous ? 5


6 Dossier

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Crise et souffrance  Parce qu’un enfant représente la vie, la joie, l’innocence, quand on pense enfance, on ne pense pas à la souffrance… Pourtant, pour certains, cette dernière les a envahis un peu trop tôt dans leur existence… Comment, en tant qu’adulte, accepter qu’un jeune souffre ? Comment se comporter face à ce jeune ? Que dire ? Et puis, vient parfois le décès d’un enfant… Comment vivre avec cette injustice qui nous envahit ? Comment continuer à vivre après une telle tragédie ? Où trouver la force ?

Tant de questions face à cette incohérence de la vie… Caroline Rivière, psychologue clinicienne, nous a aidés à y répondre lors de 2 jours de formation à laquelle plusieurs volontaires ont participé.

Je n’ai ni la prétention, ni l’ambition, ici, en quelques pages, de vous faire un résumé de sa formation. J’ai plutôt envie de partager avec vous ce que j’en ai retiré et ce qui m’a touchée lors de cette formation, tant dans le contenu que dans les échanges qui s’y sont faits. Ce n’est effectivement pas un thème très joyeux mais ne prenez pas peur, vous y trouverez, dans le tas, je l’espère, quelques pistes et je tenterai de vous laisser sur une note de fin positive car oui, c’est possible… Mélanie THIRION


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chez l’enfant et l’adolescent Caroline Rivière, master en psychologie clinique, pratique en cabinet privé et en planning familial. Formatrice et superviseuse pour différents centres de formation ou institutions. Interventions dans le domaine de l’aide aux victimes. Partenaire de la Fondation contre le Cancer. Mme Rivière a également fait du volontariat en neurologie (névrologie), en pédiatrie et dans le secteur de l’écoute.

Tout d’abord, focus sur l’étymologie du mot « crise »

La crise chez l’enfant ou l’adolescent, cela donne-t-il la même chose ? Nous serions étonnés…

« Crisis » en latin médiéval signifie manifestation brutale, violente d’une maladie. Et si l’on remonte plus loin, « krisis » en grec, signifie jugement, décision.

Analysons de plus près les raisons de la crise chez l’enfant et les besoins qui s’y cachent.

Comment ne pas penser après cela, aux nombreuses personnes qui, suite à une maladie grave, changent du tout au tout. Cela me fait d’ailleurs penser au film « The Bucket List », où deux hommes atteints d’un cancer décident de réaliser leurs rêves. Des rêves qui se trouvent finalement à portée de main…

Quand un enfant fait une crise, l’adulte se sent démuni et adopte alors des réactions inadéquates comme : de l’énervement sur l’enfant, lui disant de se taire ; de la honte face aux jugements et aux regards des autres ; du désespoir, essayant d’étouffer les émotions de l’enfant avec des phrases du style « Arrête de pleurer »…

La crise, quelle qu’elle soit, nous pousse donc au changement parce que dans la souffrance physique et psychique nous conscientisons nos vraies valeurs.

Comme l’a si bien dit Mme Rivière, dans notre société, nous mettons un couvercle sur nos émotions lorsqu’elles sont trop fortes, qu’elles soient négatives ou positives. Et pourtant si les émotions existent, c’est pour une bonne raison. La colère nous per-

Cela vous parle peut‑être plus à vous, adulte, mais qu’en-est-il des enfants me direz-vous ?

Raisons et besoins


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mettant d’être dans l’action, la tristesse nous permettant de nous ressourcer dans notre cocon pour mieux repartir, la peur nous évitant d’aller là où il y a un danger, etc. L’expression de nos émotions est naturelle. Difficile donc de demander à un enfant de les étouffer. Ainsi, si un besoin n’est pas comblé, un comportement de crise peut se produire. Mme Rivière nous rappelle qu’un besoin est toujours légitime, contrairement au comportement.

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notre territoire et trouver notre gîte, de reconnaître les prédateurs et s’en protéger1. Le cerveau limbique, quant à lui, est le cerveau des émotions mais aussi le centre de création de nos souvenirs. Il nous permet ainsi de créer des liens affectifs, une vie sociale et d’apprendre des comportements complexes.

Les besoins pouvant être des besoins primaires comme manger, boire, dormir, éliminer mais également des besoins de sécurité affective, d’attention, d’expression, de soutien et d’encouragement, d’être aimé mais encore des besoins de liberté, de mouvement, de découverte, de stimulation, d’autonomie et de respect (de soi, de son rythme…).

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Lorsqu’on ne répond pas au besoin de l’enfant, celui-ci peut alors se mettre à hurler, à pleurer…

Que se passe-t-il dans son cerveau pour qu’il réagisse comme ça ? La théorie des 3 cerveaux met en évidence 3 parties importantes de notre cerveau. Le cerveau reptilien assure la survie de notre organisme grâce à des comportements réflexes et instinctifs qui permettent la satisfaction de nos besoins essentiels. Nos instincts et nos réflexes nous permettent de reconnaître la nourriture, de se la procurer, de reconnaître nos semblables, de trouver des partenaires, de s’accoupler, de définir

Le néocortex, arrivé bien plus tard dans l’évolution des mammifères, est le cerveau logique. Il permet de traiter les informations du monde extérieur de manière plus élaborée que les 2 cerveaux primitifs. C’est grâce au néocortex que l’on peut acquérir de nou-

http://web2.uqat.ca/profu/textes/theorie/ impuls3_3cerveaux.htm 1


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velles connaissances, que l’on peut prévoir et planifier nos actions. C’est ainsi que nous avons pu acquérir le langage et avec lui, créer des liens sociaux plus élaborés, transmettre des connaissances… Ce cerveau cognitif nous permet aussi de contrôler nos pensées et nos comportements. Cependant, le néocortex étant bien plus jeune que les 2 autres cerveaux, présents depuis des millions d’années, il ne peut pas toujours avoir le dernier mot concernant nos actions… En effet, lorsque l’on dépasse un certain seuil émotionnel, les neurones du néocortex ne fonctionnent plus assez que pour laisser place à la réflexion. C’est-à-dire qu’en situation de stress ou de fortes émotions, nous avons tendance à laisser place à l’instinct et donc aux comportements impulsifs. Mais il n’y a pas que les situations d’excitation qui mènent à de tels comportements, une crise peut aussi se produire lors des périodes d’inactivité (grande fatigue, ennui…).

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Sachant tout cela, comment prévenir la crise ? Il parait évident que répondre aux besoins primaires, tels que manger, boire, dormir… est un bon début. Ensuite, offrir à l’enfant une sécurité psychique/affective. Celle-ci pouvant compenser une insécurité physique alors que l’inverse n’est pas vrai. Veiller à ce que l’enfant ne soit pas toujours limite dans le respect de ses besoins car il aura plus difficile à supporter une situation négative. A savoir qu’une situation négative pèse plus lourd sur la balance qu’une situation positive, nous devons vivre environ 3 situations positives pour compenser 1 situation négative. Il est donc important que l’enfant ait plus de « + » que de « – » en stock.

Après cela, on comprend mieux l’image de l’enfant qui se jette par terre en hurlant, non ? Fatigue, faim, ennui, manque d’attention, etc.

Outre ce processus, il se peut que l’enfant fasse une crise car il n’a pas appris le comportement adéquat à adopter face à une situation qui le dérange. Il ne SAIT juste PAS !

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En résumé, des besoins non comblés entraînant une forte charge émotionnelle et donc une incapacité à analyser et à raisonner, provoquent ainsi un comportement non réfléchi, instinctif.


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Faire conscientiser à l’enfant les situations positives qu’il a vécues peut l’y aider. Concrètement, lorsque nous rencontrons un enfant en souffrance, comme c’est le cas de nombreux de nos volontaires, il est essentiel d’écouter et d’observer l’enfant, afin d’entendre ses besoins et d’y répondre avec les moyens qui nous sont possible d’offrir.

Quelques exemples : –  Besoin de mouvement chez un enfant hospitalisé, ne pouvant plus bouger ou très peu : faites des jeux de mains en variant le rythme ou faites visualiser à l’enfant des mouvements comme courir ou danser, il activera les mêmes neurones que s’il le faisait vraiment. –  Besoin de découverte : laissez-le chercher les règles d’un jeu. –  Besoin de comprendre/de sens : répondez aux questions de l’enfant avec le plus d’authenticité possible car intellectualiser permet d’avoir moins peur. Et si vous ne savez pas, n’ayez pas peur de dire que vous ne savez pas. Vous pourrez aussi lui dire que c’est à lui de trouver le sens de la vie, des choses. Il s’agit donc d’occuper l’enfant, de l’intéresser, de le responsabiliser, de le structurer et de lui faire prendre conscience des situations positives.

Mais si la crise surgit, que faire ? On a souvent tendance à vouloir stopper une crise en cherchant une solution à tout prix, en lui demandant pourquoi, etc. Nous

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n’avons pas spécialement besoin de trouver une solution car finalement, ce dont a BESOIN l’enfant, c’est de contenance émotionnelle. Simplement, être là sans rien dire, être présent en veillant toutefois aux limites de sécurité physique. On peut alors expliquer à l’enfant qu’on retire les jouets car on ne peut pas le laisser se faire du mal. À noter que plus le lien de confiance entre vous et l’enfant sera fort, plus il se sentira en sécurité que pour pouvoir déverser sa colère ou d’autres émotions négatives. En fait, on ne peut pas éviter les crises mais on peut apprendre à mieux réagir face au comportement.

Quelques pistes… On peut tenter de réorienter l’enfant en lui faisant dire ce qu’il veut plutôt que ce qu’il ne veut pas. On peut aussi rejoindre le jeune dans ses ressentis. Comme nous l’a expliqué Mme Rivière, il faut sortir du contenu – qui, finalement, n’a que très peu d’importance pour le jeune – pour se centrer sur ses émotions. Pour cela, rien de mieux que votre qualité de présence, votre empathie sans pour autant vous laisser envahir par ses émotions négatives. Il s’agit d’être dans le non-jugement et la bienveillance, d’accompagner le jeune, d’être pour lui, un contenant rassurant pour qu’il puisse mieux vivre son ressenti. Il est parfois difficile pour un jeune de mettre des mots sur ses émotions, d’où l’importance de reformuler afin qu’il puisse soit confirmer, soit rectifier vos dires et ainsi, ajuster l’expression de ses ressentis. Il est important de veiller à ne pas être en discordance avec le jeune en souffrance mais plutôt d’être en résonance, comme un diapason.


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Une fois les émotions négatives exprimées et une fois l’enfant rassuré, il est important de pouvoir passer aux émotions positives afin d’équilibrer la balance émotionnelle.

Comment faire face à la souffrance du jeune ? Tandis que la crise est passagère, la souffrance ne l’est pas toujours… Et l’on peut généralement se rendre compte de ce qui se joue derrière la crise lorsque, comme je l’ai expliqué plus haut, nous nous centrons sur les ressentis du jeune. La souffrance, qu’elle parte d’un mal physique ou psychique, finit inévitablement par toucher l’être dans son entièreté, c’est-àdire dans le corps ET l’esprit. Si un enfant est hospitalisé, il peut souffrir de sa maladie mais également du fait de ne plus pouvoir sortir, de ne plus voir ses amis, de ne pas pouvoir être chez lui, avec sa famille, etc. En tant qu’adulte, il nous est difficile de concevoir qu’un enfant puisse souffrir. C’est alors que de nombreuses questions nous

envahissent et que nos émotions se mélangent ; maintenir le cap, rester fort, tout en étant anéanti.

« Comment ? » « Pourquoi ? » « Que faire ? »

On voudrait pouvoir faire quelque chose pour eux car finalement, NOUS sommes les adultes, NOUS sommes censés SAVOIR… Et pourtant, vous serez parfois surpris comme un enfant peut être capable d’encaisser de rudes épreuves. En tant qu’adulte, nous nous estimons le devoir de les protéger, de les surprotéger même… Alors, avec toutes nos bonnes intentions, nous leur cachons la vérité, nous leur mentons… Alors que finalement, le jeune a juste besoin d’AUTHENTICITÉ, de présence, de bienveillance et d’amour. Tout simplement… Mais quand la souffrance est trop forte, le corps ou l’esprit peut céder…


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Le saviez-vous ?

Depuis 2014, l’euthanasie chez les mineurs est autorisée en Belgique. Deux jeunes y ont eu recours depuis l’application de cette loi.

La mort… La mort, sujet tabou qui pourtant fait partie du continuum de la vie. Oui mais, quand cela arrive trop tôt dans une vie, cela nous semble inconcevable, INJUSTE ! Nos croyances nous disent que ce n’est pas NORMAL pour un jeune de mourir. Pourtant lorsqu’un enfant est trop malade que pour continuer à vivre, arrive le moment de nous préparer… De préparer l’enfant malade mais aussi la fratrie qui restera… Quelles sont les représentations que les jeunes ont de la mort ? Où en sont-ils dans leur développement de la conceptualisation de la mort ? Qu’importe l’âge de l’enfant, il est important de pouvoir parler de la mort. Même si l’enfant est encore en bas âge, il détecte le mensonge et l’angoisse. L’enfant ne comprend peut-être pas les mots mais ressent les émotions qui s’y cachent. Ainsi, un enfant entre 0 et 2 ans, n’aura pas besoin de grandes explications mais sera sensible aux réactions de l’entourage, d’où l’importance d’être authentique. Quoi de plus angoissant, même pour nous, adultes, que de sentir que quelque chose ne va pas sans savoir quoi. Même si ce sont des émotions négatives, l’enfant se sentira rassuré de savoir que vous avez été honnête avec lui.

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Quand l’enfant grandit, nous pouvons utiliser des images, des symboles, nous pouvons lui demander ce qu’il pense de la mort. Il est normal de parler de la mort avec son enfant comme il est tout à fait normal qu’il angoisse à ce sujet. A noter aussi que les pensées de l’enfant sont égocentriques. C’est pourquoi vous entendrez peut-être un enfant vous dire : « C’est parce que je lui ai lancé un jouet sur la tête qu’il est malade maintenant. » Rassurer, aider à décoder ses émotions au lieu d’essayer de les diminuer, reformuler, autoriser les émotions contradictoires, aider à donner un sens à ses ressentis, imaginer un rituel qui permettra à l’enfant de reprendre le contrôle sur ce qui se passe, etc. Tant de manières d’accompagner le jeune dans sa souffrance.

Et pourtant, comment réellement savoir si nous sommes adéquats ? Lors de la formation, beaucoup s’interrogeaient sur LA BONNE attitude à avoir face à un jeune en souffrance. La conclusion fut : il n’y a PAS d’attitude ou de comportement ADÉQUAT à avoir. Soyez vous-même, connectez-vous à vos ressentis, soyez présent, bienveillant et authentique. L’enfant ne vous en demande pas plus. Sachez que vous êtes tout aussi efficace en ne disant rien. Parce que parfois, il n’y a juste rien à dire…


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Et si des émotions surgissent, accueillez-les ! N’ayez pas peur des émotions négatives car comme toutes bonnes choses, les mauvaises choses AUSSI ont une fin ! Et je terminerai cet article en m’adressant directement à vous, chers volontaires. Si parfois, vous êtes déçus de ne pas avoir pu faire ou dire ce que vous auriez voulu, si vous vous demandez si vous êtes vraiment utiles, laissez-moi vous dire que OUI, vous êtes utiles ! Vous n’imaginez pas l’impact que vous pouvez avoir sur ces jeunes même lorsque vous ne dites rien, même lorsqu’ils ne disent rien. À chaque passage dans leur chambre d’hôpital, à chaque bonjour, à chaque échange, c’est une marque d’amour et de bienveillance que vous laissez à ces enfants. Vous ne réglerez peut-être pas tous leurs problèmes car vous n’êtes pas là pour ça, mais vous leur offrirez un moment suspendu dans leur quotidien parfois difficile… Et pour cela, MERCI !

Autorisez les autres et autorisez-vous à amener du plaisir tout en restant authentique même dans la souffrance.

Bibliographie: http://www.psychologies.com https://intelligencecollective consciente.wordpress.com

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Pas de mot (de Lynda Lemay) Quand on perd ses parents, on s’appelle orphelin Quand on perd son épouse, alors on s’appelle veuf Quand on perd sa jeunesse, bien entendu, c’est vieux que l’on devient Mais quand on perd son gamin, y a pas de mot Il n’y a pas de nom pour décrire le père Celui qui borde son garçon au cimetière Jamais un seul poète, un seul pasteur, jamais un seul auteur N’a eu assez de lettres pour tant de douleur Quand on perd la raison, bien sûr on s’appelle fou Et puis on s’appelle pauvre à perdre trop de sous Quand on perd la mémoire, tout de suite on est qualifié d’amnésique Mais y a des choses qu’aucun mot n’explique On aura beau fouiller les plus vieux dictionnaires Posséder le plus vaste des vocabulaires Décortiquer Baudelaire, jusque sous terre, Jusqu’à son dernier vers Il n’y a pas de mot, pas de manière D’appeler le parent d’un enfant qui n’est plus Il n’y a pas de mot pour ça qui soit connu Quand on perd ses parents, on s’appelle orphelin Quand on perd son mari, alors on s’appelle veuve Quand on perd son petit, c’est évident, il n’y a pas de mot Pourtant y en a des mots qui nous émeuvent Mais là, y en a aucun, y a vraiment rien à dire On ne sait même plus trop si on a l’droit de vivre Mais bon on vit quand même, on vit tout simplement pour n’pas crever On rit pour n’pas pleurer des flots sans rive Oui, on vit parce que lui, il n’pourra plus le faire On vit parce qu’on s’dit que sans doute, il en serait fier Quand on sauve un enfant, on s’appelle héros Mais quand on en perd un, y a pas de mot Pas de mot https://www.paroles.net/lynda-lemay/paroles-pas-de-mot


14 Formations

VOLONT’R

Les formations chez Volont’R Quand et comment s’inscrire ? Jusqu’à 10 jours avant le premier jour de formation, par mail à formation@volontr.be ou par téléphone au 02 219 15 62. L’inscription sera effective dès réception du paiement Désistement En cas d’annulation par un participant, Volont’R remboursera ses frais d’inscription s’il s’est ­désisté minimum 15 jours avant le premier jour de formation. Dans le cas contraire, Volont’R se verra dans l’obligation de lui facturer les frais d’inscription. Volont’R se réserve le droit d’annuler une formation si le nombre d’inscrits est insuffisant ou en cas de force majeure. La totalité des frais d’inscription sera alors remboursée aux participants. Tarif préférentiel pour nos membres Tout volontaire de Volont’R bénéficie d’un tarif préférentiel pour les formations organisées par l’association. De plus, le paiement de l’inscription pour notre formation à l’écoute est remboursé aux volontaires de notre asbl après participation effective aux journées de formation et après avoir effectué 12 fois 4 heures de volontariat. Engagement Les participants s’engagent à assister à l’entièreté des modules concernés et à respecter les horaires. La personne de référence pour l’organisation des formations : Séverine Galant ∙ formation@volontr.be ∙ 02 219 15 62

Bon à savoir :

Vous souhaitez suivre une formation en lien avec votre volontariat mais en dehors de notre association ? Chaque volontaire membre de Volont’R bénéficie d’une bourse de 75 € par an pour suivre des formations. Pour en savoir plus, contactez-nous !

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VOLONT’R

Formations 15

Formation « Gestion des émotions » Lundi 5 février 2018 – Bruxelles

Formatrice : Public : Cette formation s’adresse à toute personne qui exerce du volontariat dans le domaine social ou paramédical et en priorité aux volontaires de notre asbl. Objectifs : Cette formation a pour but de donner des outils aux volontaires pour mieux composer avec les émotions. Celles du public qu’ils rencontrent dans leur volontariat, mais aussi celles qu’ils vivent, eux-mêmes, lors de ces rencontres. Contenu : Elle donnera des pistes pour identifier, nommer, accueillir mais aussi prendre de la distance et réagir face aux émotions qui se présentent. Le lien sera également fait avec les besoins et les valeurs qui sous-tendent l’émergence des émotions.

La formation est dispensée par Madame Emmanuelle Charlier, licenciée en psychologie, Certificat Européen de psychothérapie, Master P.N.L. Prix : 15 € pour les membres de Volont’R, les demandeurs d’emploi et les étudiants. 40 € pour les personnes extérieures. Le coût de cette formation est pris en charge par le CHC pour les volontaires engagés dans l’une de ses institutions. Inscription :  Contacter Séverine Galant au 02 219 15 62 ou formation@volontr.be et virer les frais de formation avec en communication « FO2018A nom prénom » sur le compte de Volont’R : IBAN BE39 0682 0117 7219

Retours de deux volontaires liégeoises sur la formation « Crise et souffrance chez l’enfant/l’ado » qui s’est déroulée en octobre 2017 à Liège :

témoignages

« La formation était fort intéressante. Nous étions, il est vrai, en plus petit comité mais cela nous a permis d’être plus impliqués et plus interactifs dans les échanges… » Françoise Beets

« J’ai vraiment apprécié la formation. Très enrichissante quant au contenu et aux échanges. Nous étions un petit groupe, ce qui me semble un avantage. » Gisèle Chalon


16 Quoi de neuf ?

VOLONT’R

Départ de Charlène POUTEAU Volont’R ? C’est une partie de ma vie de volontaire, un investissement personnel au-delà de mes attentes. Une équipe présente à tout moment, à chaque questionnement, offrant des instants de totale liberté permettant à chacun de s’exprimer, d’être. Nous sommes tous là, avec ce que l’on a et ce que l’on est, nos qualités et nos défauts. On donne, on reçoit, on partage. On en sort grandi. Je suis fière d’avoir travaillé à vos côtés et vous en remercie. Charlène Un grand merci également à toi Charlène pour tout ton investissement auprès des volontaires et des institutions. Nous te souhaitons bon vent dans tes nouvelles activités professionnelles et tes autres projets !

Les nouveaux administrateurs Deuxième partie Barbara CATALANO Je m’appelle Barbara et j’ai 26 ans. J’ai grandi à La Louvière pour ensuite faire des études de droit à Mons et à Bruxelles. Aujourd’hui, je suis avocate spécialisée en contentieux commercial et en droit des sociétés. Durant mon temps libre, j’adore faire du théâtre, partir en voyage, cuisiner et faire du sport. Par ailleurs, j’ai également mis mon métier aux services des personnes ayant un accès difficile à la justice dès lors je suis membre permanent de la section « surendettement » du bureau d’aide juridique de Bruxelles. La relation particulière que j’entretiens avec ces personnes a totalement changé ma façon de vivre mon métier et m’a donné l’envie de m’investir plus comme bénévole. Être membre du Conseil d’administration de Volont’R et participer aux décisions et au développement de cette association m’a immédiatement semblé être intéressant et enrichissant. En effet, j’ai été très vite convaincue par Volont’R, et en particulier par son volontariat relationnel et son encadrement par des formations et une écoute des volontaires qui, à mon sens, la distinguent des autres associations. J’espère désormais apporter au Conseil d’administration de Volont’R mes connaissances juridiques, ma bonne volonté et ma créativité.


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Quoi de neuf ? 17

Maxime PHILIPPART Je m’appelle Maxime, je suis âgé de 26 ans et je suis diplômé en criminologie. Après avoir contribué à la mise en place d’un projet en partenariat avec les Petits Riens ASBL, dans le cadre d’une formation, j’ai souhaité m’impliquer dans une activité bénévole. Mon choix s’est porté sur Volont’R pour les valeurs de l’association, la diversité des actions et l’aspect intergénérationnel de nombreux projets.

Stéphanie SIRJACOBS Je m’appelle Stéphanie, j’ai 26 ans et je travaille comme juriste pour la direction santé de la Commission communautaire commune. Aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours aimé m’investir, pour les autres et avec les autres. Entre Oxfam, les délégués, le journal de l’école, mes années secondaires étaient bien chargées. Puis, à l’université, j’ai décidé d’essayer un genre nouveau en prenant part à l’organisation de La Nocturne de l’ULB. L’entrée dans la vie active n’a pas été de tout repos, après deux ans au barreau de Bruxelles comme stagiaire, je suis passée dans la fonction publique. A nouveau maître de mes horaires, j’ai décidé de chercher une activité de bénévole. C’est de cette manière que j’ai découvert l’asbl Volont’R. J’ai été séduite par l’accent mis sur le transgénérationnel et surtout, sur la place du jeune dans la société. Je suis ravie de faire partie de cette nouvelle aventure !

La petite nouvelle : Alicia DE MEYER

Salut ! Moi c’est Alicia, je suis la nouvelle recrue au sein de Volont’R ! Moi aussi j’ai fait du volontariat et ça, c’est l’école de la vie ! Et pour participer à la construction de mon monde de demain : le vivre c’est bien, le promouvoir c’est encore mieux. Alors me voilà ! Mon rôle : l’animation de la région de Bruxelles-Capitale. Et je me suis aussi intégrée dans la TEAM communication ! Hooo yeah ! Mais attention, le blabla c’est pas moi, ça c’est Delphine ! Non, moi ce que j’aime, c’est passer mon temps à rendre jolie les annonces mais par ailleurs je suis à votre écoute pour Bruxelles : j’ai un diplôme d’infographie de secondaire et j’ai aussi fait des études d’éducatrice spécialisée. Du coup, je vois ce que c’est que de travailler en institution ! Et pour combler le tout, j’ai fait les mouvements de jeunesse donc l’animation j’adore ça ! Petit mot pour les volontaires de Bruxelles : j’espère vous rencontrer très prochainement pour partager vos expériences ! À très vite sur Bruxelles, Alicia.


18 Régions à la Une PROVINCE DU BRABANT WALLON

VOLONT’R

Rencontre interrégionale Le mardi 26 septembre dernier, les volontaires Bulle d’Oxygène de Bruxelles et de Mons nous ont proposé un moment à Bruxelles pour visiter et se rencontrer ! Découvrez cette belle journée en prose et en images dans la rubrique « Province de Hainaut » !

La solidarité continue : les projets Solid’R Vous le savez sûrement, être volontaire chez Volont’R c’est aller à la rencontre de l’autre, s’engager, une semaine à temps plein ou quelques heures chaque semaine pour accompagner des patients, des personnes âgées, des enfants… c’est donner de son temps ! Chaque année, le temps que vous passez dans les institutions permet de récolter des fonds pour des projets solidaires ici ou à l’autre bout du monde. Cette année, la réunion d’attribution des fonds pour les provinces du Brabant wallon et du Hainaut s’est tenue début décembre. 680 € était disponibles. À l’heure où j’écris ces lignes, je ne connais pas encore les projets soutenus. Plus d’infos à ce sujet dans le prochain Carnet ! RÉGION DE BRUXELLES-CAPITALE

Formation pour les candidats Bulle d’Oxygène Fin septembre, une trentaine de candidats volontaires ont participé à une journée formation organisée en collaboration avec la Fondation Contre le Cancer. Durant la matinée, le Docteur Vander Steichel a abordé divers aspects médicaux liés aux cancers, notamment, les différentes formes que peuvent prendre cette maladie, les traitements et la prévention. Après une pause bien méritée, l’après-midi était consacrée à un module psychologique présenté par Madame Springuel de l’asbl Domus en collaboration avec Laurence et Marie, les deux coordinatrices bénévoles de Bulle d’Oxygène à Bruxelles, et en présence de Claire, volontaire à l’Institut Bordet. Les notions théoriques d’écoute, de besoin des patients et de deuil ont, entre autre, été abordées, le tout illustré par des témoignages et des expériences vécues sur le terrain. Cette journée de formation est une étape dans le parcours des candidats volontaires désirant s’engager dans le volontariat Bulle d’Oxygène à Bruxelles, Namur ou Liège.


VOLONT’R

Régions à la Une 19

témoignages

« Avant de quitter le service, je suis repassée voir Monsieur D. Il était allongé dans son lit. Avant de mettre tout l’attirail (masque et compagnie), je lui ai demandé s’il souhaitait que nous passions un petit moment ensemble. Il a répondu affirmativement, mais pour 15 minutes seulement. Il était fatigué et je lui ai proposé de lui lire une histoire. Pour la première fois, il a accepté : à condition qu’elle soit courte. J’ai vu que la première lui avait beaucoup plu et en ai proposé une seconde. Celle-là aussi l’a fait rire et c’est un homme apaisé et souriant que j’ai quitté. En le saluant, il m’a dit : « Dorénavant, vous pouvez m’appeler par mon prénom… » Claire, volontaire Bulle d’Oxygène à l’Institut J. Bordet

« Mon volontariat au CTR fut une expérience très riche en rencontres et en enseignements. La majorité des patients rencontrés ayant vécu des traumatismes physiques importants, il était extrêmement intéressant d’écouter la manière dont ceux-ci appréhendent maintenant la vie. En tant que personnes « valides », nous nous prenons parfois un peu trop la tête à cause de « broutilles », alors que nous avons la chance immense d’être en bonne santé. Cela sonne familier et peut-être un peu cliché, mais il est sain de se le remémorer de temps en temps. La plupart des patients que j’ai rencontrés parlent de leur situation avec, avant tout, une bonne dose d’humour, mais aussi avec une philosophie qui donne matière à réfléchir. Merci au personnel soignant et technique, ainsi qu’aux patients pour leurs explications et leur accueil bienveillant. Ces jours passés à la Clinique sont maintenant pour moi source d’inspiration. Carpe diem ! » Sébastien, volontaire au Centre de Traumatologie et de réadaptation

Rencontre inter‑régionale Le 26 septembre, une quinzaine de volontaires de Mons, du Brabant wallon et de Bulle d’Oxygène – Bruxelles se sont retrouvés dans la capitale pour partager une journée pleine d’échanges et de découvertes. Au programme de la matinée, visite guidée de la gare Centrale à la Grand‑Place en passant par la Cathédrale Saint-Michel & Gudule et la galerie Saint-Hubert, suivie d’un quiz à la découverte des secrets de la Grand-Place. Après un bon repas revigorant et convivial, la journée s’est terminée par la visite du Musée Magritte.

PROVINCE DE HAINAUT


20 Régions à la Une

VOLONT’R

témoignages

« Merci à Séverine, à Laurence, à Olivier et aux volontaires de Bruxelles présents pour leur excellent accueil. Tout était parfait, les volontaires de Mons sont enchantés de leur journée à la Capitale. » Yvette, responsable régionale de Mons «Un tout grand merci pour cette agréable journée ! C’est avec plaisir que nous avons rencontré d’autres bénévoles et avons partagé ces quelques moments. » Martine, volontaire au CHR Mons – Hainaut

PROVINCE DE LIÈGE LIÈGE

Projets Solid’R Cette année, la province de Hainaut et du Brabant wallon se sont unies afin de soutenir financièrement des projets de solidarité. Au moment où nous écrivons ces lignes, la rencontre avec les volontaires de Mons, de la Louvière et du Brabant fixée au 1er décembre n’a pas encore eu lieu. Il vous faudra donc être patient avant de connaître en détail le ou les projets que les volontaires ont décidé de faire soutenir.

Venez voter pour les projets SOLID’R auxquels vous croyez ! « D’une pierre deux coups », vous connaissez le slogan. Grâce à votre volontariat, une somme de 3030,35 € est disponible dans la région de Liège pour soutenir des projets qui répondent à des besoins élémentaires d’une communauté belge ou étrangère.


VOLONT’R

Régions à la Une 21

Venez découvrir les projets proposés et donner votre avis sur celui ou ceux qui vous tiennent le plus à cœur. Rendez-vous aux Bénédictines, le mercredi 13 décembre de 17h30 à 19h30 (Boulevard d’Avroy 54). Confirmez-nous votre présence en appelant Michelle Delacroix au 04/ 371 50 82 ou Hélène Errembault : helene@volontr.be

Maison de Julien : les volontaires s’expriment

témoignages

« La maison de Julien permet aux familles de se retrouver comme chez elles et à nous d’être là pour les familles si elles le souhaitent. » « C’est une maison qui recrée une atmosphère familiale plutôt que d’être dans une chambre anonyme ou comme à l’hôtel. Les parents peuvent se retrouver en couple et dialoguer sans avoir l’enfant malade auprès d’eux. » « La Maison de Julien c’est beaucoup de travail d’écoute auprès de certains parents et, de temps à autre, un coup de mains pour remettre en ordre le coin jeu ou la cuisine. Cela semble si peu et pourtant c’est si important dans ces conditions. » « Et puis, il y a le fameux carnet de partage où les familles nous déposent des mots gentils et nous témoignent l’importance de notre présence ! »

Bulle d’Oxygène en hôpital de jour Les visites Bulle d’Oxygène ont démarré depuis le mois de mai à la Clinique Saint-Joseph de Liège. Nous sommes maintenant présents en hôpital de jour et dans le service hospitalisation. Voici un témoignage :

témoignage

« J’ai effectué mes 1ères visites accompagnées par Laura. C’était un vrai baptême du feu qui finalement m’a encore plus motivé dans la nécessité de ce projet. Nous avons bien expliqué le but de notre présence : proposer aux patients qui viennent quelques heures en hôpital de jour, de les distraire pendant leurs soins. Nous leur avons expliqué qu’un prix a été gagné par l’hôpital dont le thème était la création d’une ludothèque. Le personnel soignant était très coopératif et cela nous a mis à l’aise. Nous avons alors commencé les visites. L’objectif poursuivi et tout simplement notre présence ont enchanté les patients. J’ai voulu faire une seconde visite « en solo » et elle s’est très bien passée. Excellents moments passés ! » Yvette, responsable régionale de Mons


22 Régions à la Une VERVIERS

VOLONT’R

Quelques échos d’une retraite sociale à la clinique SainteElisabeth à Heusy

témoignage

« Pendant mon volontariat, j’ai aidé à servir les repas mais j’ai surtout pris du temps pour parler avec les patients. Ce qui m’a le plus marqué, c’est d’avoir pu parler avec un homme de 80 ans environ. On a parlé de son passé, des choses de la vie. Et j’ai trouvé cela très enrichissant de pouvoir parler des choses de la vie avec quelqu’un qui les a déjà vécues. J’ai aussi pu parler, avec d’autres volontaires, de la vie à l’hôpital. J’ai rencontré des volontaires qui sont là depuis 15, 20 ans. Ça m’a beaucoup touché de voir que ces personnes dédient une partie de leur vie à aider d’autres personnes et à les soutenir. J’ai vu l’importance de l’aide morale qu’on peut apporter. » Noah, volontaire à la clinique Sainte – Elisabeth Heusy

Merci pour ce moment d’échange lors de l’apéro-débriefing Merci à Stéphanie et à tous les volontaires présents pour le moment d’échange que nous avons eu le 8 septembre autour d’un petit verre. Une belle occasion de rencontrer les volontaires d’autres institutions et d’échanger sur ce qui va bien et ce qui est plus difficile. PROVINCE DE LUXEMBOURG ARLON ET LIBRAMONT

Confirmer un choix d’étude via le volontariat

témoignages

« L’accueil s’est très bien passé, en même temps on est en pédiatrie, je ne sais pas qui pourrait être méchant dans le service de pédiatrie ! Les membres du personnel sont très gentils et attentionnés. Ce qui est étrange c’est que j’ai préféré en fait l’orthopédie. Parce qu’en pédiatrie, il y a beaucoup de monde hospitalisé pour un jour et l’autre partie avec des personnes qui restent un peu plus longtemps est aussi un peu moins bien. En fait, on n’a pas vraiment la possibilité de nouer des relations avec les enfants car les parents sont là tout le temps avec la porte de la chambre fermée, ce qui ne permet pas beaucoup de contact. Alors qu’en orthopédie, les gens se souvenaient de moi, on parlait, et certaines relations naissaient. (…) D’autres hôpitaux, exclusivement pédiatriques, ont des enfants hospitalisés depuis plus longtemps (donc avec des maladies plus complexes). Ce qui est plus favorable au relationnel. Je me suis un peu trompé en voulant absolument aller en pédiatrie. Sinon, c’est une belle expérience de vie de faire du volontariat comme ça au contact des malades et dans un hôpital ! » Jean Charlier, volontaire à la clinique Saint-Joseph d’Arlon « Ça s’est bien passé, j’ai vraiment appris plein de choses intéressantes concernant le métier d’infirmier et d’aide-soignant, et j’ai bien aimé discuter avec les patients. Je me suis rendu compte que ça n’était pas toujours évident pour eux de rester seuls, et j’avais l’impression qu’ils étaient contents de me parler, ça c’était vraiment chouette. Je crois que je me souviendrai de cette semaine pendant encore longtemps ! C’était une belle expérience. » Mathilde Jaquemin, volontaire en gériatrie à la clinique Saint-Joseph d’Arlon


VOLONT’R

Régions à la Une 23

MERCI Catherine Stévenin, responsable régionale de Libramont, a décidé de passer la main. C’est avec regret que nous lui disons au revoir et surtout MERCI pour son soutien dans l’encadrement des jeunes volontaires qui se sont rendus à la clinique de Libramont. Bonne continuation à toi Catherine !

Envie de découvrir le milieu médical ? Vous êtes âgé(e) de 17 ans et avez envie de vous orienter vers une profession médicale ? Vous avez un peu de temps durant les vacances scolaires et habitez la région ? Devenez volontaire à la clinique de Marche-en-Famenne ! Plus d’infos : contactez Maud Chaboteau : 0474 77 97 95 – maud.chaboteau@gmail.com

Venez soutenir un projet qui vous tient à cœur dans votre région ! Cette année, il y a près de 1000 € (949, 74 €) pour soutenir un projet dans la région de Namur. Venez participer à la réunion de sélection des projets qui aura lieu le jeudi 21 décembre à 15h aux Sauverdias. Une belle façon de donner un double sens à votre volontariat – direct et indirect ! On vous attend autour d’un cougnou pour fêter également la fin de l’année ensemble. Vous voulez plus d’infos sur les projets Solid’R : contactez Hélène au 02 219 15 62 ou helene@volontr.be ou découvrez tout cela sur notre site : www.volontr.be

Des nouvelles de la recherche d’un nouveau responsable régional Nous vous l’avions dit dans le Carnet précédent, Charlène reste de tout cœur en lien avec le projet de Volont’R mais n’a plus le temps de s’investir comme responsable régionale (voir témoignage dans la rubrique « Quoi de neuf ? »). Nous rencontrons encore 2 candidats prochainement. Espérons que quand vous lirez ces lignes, le nouveau « RR » sera déjà parmi nous. Nous vous tiendrons au courant via notre site en tout cas.

Bulle d’Oxygène se développe sur Namur Depuis septembre, une belle petite équipe de volontaires a débuté un nouveau volontariat à la clinique Sainte-Elisabeth à Salzinnes. Ils se rendent auprès de patients malades d’un cancer, dans les services hospitalisation et à l’hôpital de jour. Avant de se lancer, ils ont tous suivi une formation en collaboration avec la Fondation contre le Cancer où ils ont été sensibilisés aux spécificités de l’accompagnement de personnes soignées pour un cancer.

BASTOGNE ET MARCHE

PROVINCE DE NAMUR


24 Etablissements scolaires

PARTEN’R

Animation citoyenne cherche public… Vous désirez mettre en place une animation citoyenne au sein de votre école ou vous connaissez un(e) de vos collègues qui pourrait être intéressé(e) ? Notre association vous propose une sensibilisation aux stéréotypes liés à la vieillesse et aux personnes âgées avec notre « Photolang’Age » (voir encadré). Cette outil pédagogique permet de faire réfléchir les participants sur leurs représentations des seniors et sur les enjeux de société que représentent le vieillissement de la population. D’une durée d’1h40, elle peut être envisagée à partir de la 4ème secondaire, pour une vingtaine d’élèves. Pour de plus amples informations, merci de me contacter au 02 219 15 62 ou par mail severine@volontr.be. Le Photolang’Age est un outil pédagogique inspiré de la méthode Photolangage©. Développé en 1965 par les psychosociologues lyonnais : Pierre Babin, Alain Baptiste et Claire Belisle. Inspirée par la théorie psychanalytique, et notamment l’association libre. Elle fut conçue comme un support pour faciliter l’expression verbale d’adolescents qui © Geralt/Pixabay rencontraient des difficultés à parler en groupe de leur vécu plus ou moins douloureux. Elle consiste à favoriser les principes associatifs, c’est-à-dire la mise en marche de l’activité de liaison et de symbolisation, en présentant des photographies. La méthode fut ensuite étendue à de nombreux domaines : dont la formation pour adulte et l’animation sociale. Le mot « photolangage » est devenu tellement courant dans le vocabulaire des formateurs qu’il a pris un sens générique. Notre Photolang’Age, sur le thème de la vieillesse et des personnes âgées, permet d’explorer les représentations de chaque participant à ce sujet et donne un support pour les partager avec le groupe. Il permet également de faire émerger les stéréotypes, d’identifier les images dominantes et de les dépasser. Cette méthode est intéressante car elle donne la parole aux représentations et à l’expérience personnelle de chacun. L’utilisation de l’outil peut servir plusieurs objectifs : – sensibiliser un public cible à la question des personnes âgées et de la vieillesse dans notre société ; – aborder des questions plus larges sur le devenir des « vieux » donc, notre devenir, sur la citoyenneté, l’intergénérationnel… Concrètement, cet outil est composé de 44 photographies, particulièrement suggestives, avec souvent une charge émotionnelle importante.


PARTEN’R

Établissements scolaires 25

Les retraites sociales ont la cote chez Volont’R ! En ce début d’année scolaire, nombreux sont les élèves qui ont choisi Volont’R pour réaliser leur retraite sociale. Quelques jours pendant lesquels ils ont eu l’occasion d’aller à la rencontre de patients ou de personnes âgées. Voici quelques retours de cette expérience enrichissante !

témoignages

« Je cherchais quelque chose qui est différent de ma vie de tous les jours. Je souhaitais faire du volontariat pour aider des personnes. Pendant mon volontariat, j’ai eu l’occasion de servir les repas et de participer aux diverses activités organisées (jeux, chorale…). Mon volontariat a répondu à mes attentes : j’ai pu mettre mon temps, mon sourire, mon écoute et mon aide à disposition. Je retiendrai qu’il faut vivre avec ce qu’on a et arrêter de se plaindre de ce qu’on n’a pas. » Cassandra, volontaire à la maison de repos Francoise Schervier à Embourg

« J’ai choisi ce type de retraite car je voulais vivre une expérience que je n’aurais pas pu vivre sans cette retraite. Un conseil pour vivre cette retraite : il faut être patient, savoir écouter et avoir envie que les résidents se sentent bien. J’ai vécu une expérience super et j’ai pu rencontrer des résidents touchants que j’ai pu aider. Je retiendrai qu’il ne faut pas oublier les personnes âgées qui ont beaucoup de choses fortes à raconter. » Emma, volontaire au home Saint-Joseph à Blegny « J’ai choisi le brancardage parce j’aimerais à l’avenir travailler dans le domaine médical et cela m’a donné un avant-goût. Cette retraite m’a apporté la satisfaction d’avoir aidé des gens sans rien recevoir en retour. » Cyril, volontaire à la clinique Saint-Joseph à Liège « Ma motivation était d’avoir diverses expériences dans le relationnel et pouvoir changer de petits instants difficiles pour les personnes en moments agréables. J’ai vécu de très bons moments avec les résidents. Je me suis même attachée à certains en si peu de temps… Ce fut une expérience magnifique et surtout relationnelle. Ma retraite m’a apporté plus que ce que j’avais imaginé. Je ne m’attendais pas à avoir un tel retour en aidant. J’ai vécu de très beaux moments avec les personnes, des relations émouvantes et touchantes, une expérience que je n’oublierai pas de sitôt. » Lola volontaire à la maison de repos Francoise Schervier à Embourg


26 Projets solid’R

SOLID’R

Projets Solid’R à Bruxelles Mais quels ont été les projets Solid’R de Bruxelles en 2017 ? Voici deux témoignages… Celui de Laurence partie au Burkina Faso et celui de Célia qui s’est rendue aux Philippines.

J’avais depuis bien longtemps le rêve de partir découvrir l’Asie et d’apporter mon petit grain de sel aux combats auxquels sont livrés les plus pauvres du continent asiatique. C’est l’ONG Quinoa qui m’a aidée à concrétiser ce rêve : partir aux Philippines pendant le mois de juillet 2017. Je partais en ayant dans ma tête l’image d’un voyage humanitaire et interculturel. J’ai eu la chance de vivre bien plus que ça : j’ai appris, échangé et profité de chaque petit moment simple mais si riche. Ce voyage m’a simplement permis de me retrouver moi-même. Là-bas, sur l’île de Négros, notre groupe a été accueilli dans des familles de la petite communauté de « Tusfa ». Mes parents d’accueil Chabelle et Lester ainsi que leur petit garçon Chester m’ont accueillie avec simplicité et bienveillance, comme un nouveau membre de leur petite famille. Ils m’ont fait vivre des moments inoubliables. J’ai vécu chaque moment, petit ou grand, à fond et chaque personne rencontrée restera encore longtemps dans ma tête et mon cœur. La construction d’un bâtiment communautaire pour cette communauté restait l’accomplissement principal de cet échange. Ce centre a pris forme au fil du mois : nous avons aidé à creuser ses fondations le premier jour et nous l’avons inauguré le dernier soir. Les hommes de la communauté ont fait le gros du travail, avec notre groupe nous étions là pour aider à transporter les matériaux et nous étions heureux quand nous pouvions aider manuellement sur le chantier. Ce chantier était un lieu de rencontre où il y avait toujours quelqu’un pour partager rires et émotions. Volont’R a contribué au financement d’une partie du centre. Je voulais donc par ici vous remercier encore 1x ! Avec votre aide, nous avons laissé à cette petite communauté une trace dont ils avaient bien besoin et qui leur servira, nous espérons très longtemps. « Tusfa » a maintenant un lieu officiel pour rassembler la communauté. Ce bâtiment servira aussi à la fabrication de médicaments organiques, chips de bananes séchées et nouilles artisanales. Les mamans de la communauté s’alterneront dans cette fabrication et pourront vendre ces produits dans les marchés afin de gagner un petit revenu en plus. L’aventure « Philippines » a maintenant pris fin mais ma tête est encore inondée de souvenirs magiques. Salamat, merci ! Célia Pigeon – Volontaire à la Crèche de la Petite Espérance


SOLID’R

Projets solid’R 27

Au Burkina Faso, l’objectif était de se greffer à la compagnie de théâtreforum Marbayssa. Prise de conscience, débats et revalorisation du pouvoir citoyen sur un thème délicat avec les villageois; ce sont les maîtres-mots de leur volonté d’action. Malgré des petits soucis d’arrivée de bagages, nous avons tout de même pu partager quelques jours au sein des familles d’accueil et nous immerger en douceur dans le pays des hommes intègres. A partir de la deuxième semaine, la Cie Marbayssa et mon groupe Quinoa sommes rentrés en résidence, lieu de vie et de travail, pour le restant du mois. Nos journées commençaient par quelques échauffements et un cours de danse, pour se mettre en forme. S’en suivaient des exercices d’improvisations, de cohésion de groupe et quelques notions théâtrales de base. Après quelques heures de réflexion, nous avons choisi le thème de l’accès et l’appropriation des terres ; sujet qui partage les différentes générations, les réalités de chaque famille et intérêts financiers… Est-il bon de vendre sa seule ressource de nourriture et de revenu dans un moment critique (décès, dette, maladie, scolarité…) ? Remise en question sur la vente des terres, débats, propositions de solutions, de moyens d’agir, etc. Nos pauses et soirées étaient consacrées à des échanges de points de vues, de rires, de musique et d’exploration des quartiers environnants. Quelques centres culturels, des boutiques, des associations, etc. La dernière semaine, nous sommes partis, chaque jour, à la rencontre des villageois afin de demander leur avis, de débattre et d’échanger en jouant la pièce et en y incarnant des profils locaux (d’ailleurs, on a un peu parlé en mooré ; le public a apprécié et a ri en nous entendant… et nous aussi). A peine les représentations terminées qu’il fallait déjà faire nos sacs pour reprendre l’avion. Des séparations en émotions avec déjà de beaux souvenirs en tête. Ce voyage a été riche de partages, de débats, d’une meilleure compréhension de ces deux cultures… Et donne plus envie encore d’en apprendre d’autres ! Laurence Ackermans, volontaire à la crèche l’Arbre de Vie


Où s’adresser ?

Siège central Avenue des Arts 10-11 bte 14 • 1210 Bruxelles T 02 219 15 62  T 02 223 33 56 info@volontr.be www.volontr.be   Retrouvez Volont’R sur Facebook Coordination Martine De Booseré  martine.deboosere@volontr.be Solange Deberg  soladjointe@volontr.be Service comptabilité Michel Van Damme  michel@volontr.be Cellule communication Delphine Crombez  delphcommu@volontr.be Alicia De Meyer Bulle d’Oxygène Olivier Gerards (animateur région de Bruxelles)  bulledoxygene@volontr.be Laurence Van de Werve (responsable Bruxelles)  xaviervandewerve@msn.com Marie Martin (responsable Bruxelles)  mm.graphologie@skynet.be Laura Bigattini (animatrice région de Liège)  ) bulledoxygene@volontr.be  0479 116 528 Mélanie Thirion (animatrice région de Namur)  ) bulledoxygene@volontr.be  0477 588 034 Province du Brabant wallon Séverine Galant (animatrice)  severine@volontr.be Marie Renson (responsable)  rensonmfl@gmail.com  0474 458 503 Région de Bruxelles‑Capitale Alicia De Meyer (animatrice)  alicia@volontr.be Olivier Gerards (animateur)  olivier@volontr.be Province de Hainaut Olivier Gerards (animateur)  olivier@volontr.be La Louvière Olivier Gerards (animateur) Mons Yvette Derbaix (responsable)  yvette.derbaix@proximus.be  065 65 51 84 Province de Liège Hélène Errembault (animatrice)  helene@volontr.be Delphine Crombez (animatrice)  delphine@volontr.be Liège Michelle Delacroix (responsable)  michelle.delacroix@outlook.com  04 371 50 82 Verviers : Avec le soutien de Stéphanie Delhez (responsable)  steph.stoquart@gmail.com  087 39 87 17 Province de Luxembourg Arlon-Virton-Libramont-Bastogne Séverine Galant (animatrice)  severine@volontr.be Marche-en-Famenne Maud Chaboteau (responsable)  maud.chaboteau@gmail.com  0474 779 795 Province de Namur Hélène Errembault (animatrice)  helene@volontr.be Arlette Wayngarten (responsable)  arlette.w26@gmail.com  0486 601 810


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