Carnet du volont'r n° 101

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PB- PP B- 03497 BELGIE(N) - BELGIQUE

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Bureau de dépôt : 1070 Bruxelles 6 | Trimestriel (mars-avril-mai 2015) | ÉR : Martine De Booseré, 43 rue de la Charité, 1210 Bruxelles

mars • avril •  mai  2015

Dossier

L’émotion partagée : quand l’évocation devient source d’ouverture

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Sommaire REPÈ’R

Qui sommes-nous ? 4 Dossier 6 L’émotion partagée – Quand l’évocation devient source d’ouverture

VOLONT’R

Formations 16 Formation « Être volontaire en soins palliatifs » Formation « Créativité et rire dans la relation » Quoi de neuf ? Départ d’Ambroise 18 À la découverte du film « Before We Go » : une rencontre entre artistes et patients 18 Invitation à l’assemblée générale de Volont’R 20 Régions à la Une 22

Agenda 25 avril → Bruxelles 20 Assemblée générale de Volont’R 4 et 11 mai → Mons 16 Formation « Être volontaire en soins palliatifs » 8 mai → Libramont 22 9e « Printemps de l’éthique » 20 mai → Bruxelles 22 Réunion de présentation des projets Solid’R 16 juin → Bruxelles 17 Formation « Créativité et rire dans la relation »

PARTEN’R

Institutions 28 BIENVENUE au WoPS ! La crèche parentale de Louvain-la-Neuve

SOLID’R

Projets solid’R Solid’R : avec vous, rendons les soins palliatifs accessibles en Inde ! Fonds Camille Lambert

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Colophon Rédaction  Martine De Booseré et toute l’équipe de Volont’R  Mise en page  Média Animation asbl Photos  Volont’R, Shutterstock  Éditrice responsable  Martine De Booseré  Coordination  Delphine Crombez Si l’une de vos connaissances le souhaite, elle peut s’abonner annuellement à notre trimestriel pour la somme de 5 euros. Il suffit de verser cette somme sur le compte IBAN BE39 0682 0117 7219 avec comme communication « Abonnement Volont’R ».


Édito Le pourquoi de mon engagement de volontaire en milieu hospitalier Le monde va mal… Partout des massacres, des vols, des profits illégaux, de l’indifférence générale… Moi, petite personne, loin des pouvoirs politiques, anonyme dans notre société, que puis-je faire pour que cela change, avec le peu de pouvoir que je possède ? En tout cas, une chose à ne pas faire : laisser tomber ! Il faut, peut-être, se révolter, mais surtout agir positivement : dans son cercle de vie, fut-il restreint, chacun peut se rendre utile… C’est ce qui m’a poussé à faire partie du volontariat en clinique parce que là, des gens souffrent, se battent pour donner un sens à leur vie, ont besoin de compréhension, de contact humain… Là, il y a moyen d’agir, de ne pas rester dans l’indifférence ! Il y a plusieurs années, j’ai eu l’occasion de visiter, à Lessines, l’hôpital de Notre-Dame de la Rose. J’ai pu y lire, gravé sur une colonne : « le culte le plus agréable à Dieu est celui de faire du bien aux hommes ». Sans faire nécessairement allusion à la religion, ce texte peut être une incitation à aider nos proches qui eux, sont bien présents dans notre vie de tous les jours. Mais, concrètement, que peut-on faire ? Et bien : être là, tout simplement, à l’écoute des patients (dans mon cas, en unité de soins palliatifs mais c’est valable partout) et de leur entourage : partager leurs soucis, leurs souffrances, en référer au personnel soignant en cas de besoin, les aider à communiquer… Bref, ne pas les laisser seuls ! Et les volontaires, finalement, en retirent beaucoup de satisfaction, même si ce n’est pas toujours facile à gérer… Au moins, on se sent utile, on sort de son égoïsme, on partage la vie, ça c’est motivant et dopant ! Jean-Claude Havaux Volontaire à « La Maison Comtesses », Unité de soins spéciaux palliatifs


4 Qui sommes-nous ?

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Fondée au début des années 1960, Volont’R (anciennement Volontariat d’Entraide et Amitié) est une asbl reconnue depuis 1982 en tant que service de jeunesse par la Communauté française. Notre objectif principal est de promouvoir l’engagement gratuit des jeunes et l’émergence d’une citoyenneté responsable au travers de différentes activités de volontariat à caractère social. Concrètement, nous proposons, à Bruxelles et en Région wallonne, du volontariat centré sur le relationnel et l’écoute de l’autre dans diverses institutions : cliniques, maisons de repos, crèches, écoles de devoirs, centres pour personnes handicapées Le volontariat que nous proposons est ouvert à tous à partir de 17 ans et participe au développement personnel au travers, notamment, d’une prise d’autonomie, d’une ouverture à la tolérance et aux différences. Lié à un désir de s’impliquer dans la société, il permet la découverte d’un milieu professionnel, de réalités sociales et la création de liens de qualité au sein de nos diverses institutions partenaires. Cette démarche citoyenne peut s’inscrire de différentes manières : volontariat hebdomadaire dans un service hospitalier, animation d’une après-midi en maison de repos, semaine de volontariat dans une crèche Nous collaborons également étroitement avec les établissements scolaires dans le cadre de l’organisation de retraites sociales durant lesquelles nous assurons l’encadrement des jeunes. Des animations sur des thématiques en lien avec nos activités (la personne âgée ) sont également mises en place en collaboration avec les professeurs. Parallèlement au volontariat relationnel en institutions, nous soutenons financièrement des projets de solidarité en Belgique et à l’étranger. En tant que volontaire chez nous, vous avez ainsi la possibilité de proposer un projet qui vous tient à cœur et pouvoir le concrétiser ! (Voir rubrique Projets solid’R)

Volont’R, c’est chaque année :

R  Des volontaires de tous âges, dont près de 500 jeunes, qui s’engagent régulièrement auprès de patients, d’enfants, de personnes âgées ou handicapées. R  150 institutions partenaires à Bruxelles et en Wallonie. R  Des projets solid’R soutenus en Belgique et à l’étranger.


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Qui sommes-nous ? 5


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À l’heure où l’actualité nous bouleverse et les émotions se propagent de manière collective, où les commémorations se multiplient, voici une manière de les appréhender afin de pouvoir mieux cerner ce qui est en jeu. Ce point de vue est issu de différentes sources en psychologie sociale, que vous trouverez dans la bibliographie, et présente un point de vue pour ce type d’évènement. Ce n’est donc ni un plaidoyer politique, ni une vérité telle quelle ! Ce propos ne vise pas exclusivement les volontaires mais surtout les réactions communément observées chez tout un chacun. Certaines notions vous sembleront dès lors familières, d’autres peut-être moins. Afin de partir sur une base commune, je vous propose de reprendre quelques définitions des concepts employés, d’ensuite en évoquer le caractère individuel, collectif et social, puis de s’arrêter quelques instants sur l’importance et le rôle de la personne qui écoute, vis-à-vis de l’impact émotionnel (positif ou négatif) de la personne qui a vécu l’évènement. Bonne lecture. Solange Deberg

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L’émotion

Définitions Les émotions

Les émotions font partie des états affectifs (ex. : humeurs, tempéraments, préférences). Ceux-ci ont deux caractéristiques principales : –  Leur installation est automatique, c’est-àdire qu’ils s’imposent au sujet et qu’une fois installés, il n’est pas facile de les modifier… –  Ils sont soit d’une tonalité négative, soit d’une tonalité positive. Les émotions les plus universelles citées sont : –  La joie –  La colère –  La peur –  La tristesse Les caractéristiques de celles-ci sont : R  La vitesse de leur changement. Les émotions peuvent se manifester en une fraction de seconde et de manière intense. Elles sont à différencier des affects qui ont une intensité moindre (ex. : espoir, exaltation, angoisse, morosité).


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partagée

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Quand l’évocation devient source d’ouverture C’est donc l’irruption d’un élément nouveau, impromptu, à connotation positive ou négative.

R  Une réponse d’action spécifique ayant une composante cognitive, expressive et subjective (frapper, bondir, fuir…).

R  Des modifications physiologiques brusques. Les émotions se traduisent par des changements corporels (paupiè­ res dilatées, bouche, tête, postures).

R  Le développement d’un vécu émotion nel durable. Les émotions, bien que brèves, de quelques secondes, entrainent des conséquences durables.


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Celles-ci ont une structure épisodique, écrite comme une histoire, avec un début, un apogée, et un dénouement.

L’émotion partagée collectivement, c’est-à-dire le partage social

Après avoir vécu une émotion, de nature, les personnes en parlent. Afin de clarifier le propos, nous parlerons ci-après de l’« écoutant », qui est vu comme une personne « tout venant », n’ayant pas une formation spécifique, ni une habitude dans le domaine. Ce n’est donc pas nécessairement un volontaire. Et l’« écouté » est également une personne « tout-venant ». D’après une étude de B. Rimé (2005), les modalités de propagation du vécu sont d’en parler :

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–  À plusieurs reprises –  Préférentiellement à ses proches –  Dans les heures qui suivent –  Dans 80 % à 100 % des cas –  Quelle que soit la valence positive ou négative, le genre de la personne (homme ou femme), son éducation ou sa culture Plus l’émotion est intense, plus l’épisode est partagé. Plus l’épisode est intense, plus l’extinction est lente. Dans le partage social, nous pointerons deux notions intéressantes pour la suite : –  La rémanence : la trace que laisse l’épisode émotionnel dans notre émotivité. –  La réactivation : c’est-à-dire le partage d’une émotion en la faisant revivre.

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Pourquoi a-t-on envie d’en parler ? Lorsque nous avons vécu une émotion positive, qui amène de la joie, le but d’en reparler est de disposer d’un capital à revivre qui nous met dans une émotion agréable. L’affect vécu est alors agréable aussi bien pour celui qui en parle que pour celui qui l’écoute. Pour une émotion négative, le but est de récupérer émotionnellement, c’est-à-dire, se décharger. Il est communément admis que la catharsis, c’est-à-dire le fait de parler le plus rapidement de son émotion négative, permettrait qu’elle s’évapore, comme l’eau d’une bouilloire. Mais est-ce vraiment le cas ?… Le partage prédit-il la récupération, en d’autres termes : est-ce que parler soulage ? Il est admis depuis de nombreuses années que le besoin, parfois insatiable, d’une personne ayant vécu un évènement émotionnel majeur (annonce d’être atteinte d’un cancer ou ayant été victime d’une catastrophe naturelle, etc.) est celui d’être écoutée afin de pouvoir parler et reparler de cet événement. Ce besoin peut se prolonger sur de longues périodes après l’évènement et vis-à-vis de différentes personnes. Il n’y aurait donc pas qu’une seule personne de référence comme auditeur ou écoutant. Ce phénomène pourrait également s’appliquer lors de discussions banales de la vie quotidienne. La définition du partage social de l’émotion serait donc une ré-évocation de l’émotion sous une forme de langage socialement partagé et la présence, au moins de manière

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symbolique (ex. : un journal intime, une peinture…), d’un partenaire auquel la réévocation est adressée. Cela inclut aussi les sentiments et les réactions que cet événement a suscités. Il s’initie le jour même dans la majorité des cas, et peut encore être présent quelques mois plus tard. Plus l’événement émotionnel a un grand impact émotionnel, plus le besoin de partage social est présent et répétitif, avec des écoutants différents. Il n’y a pas de différence entre les hommes et les femmes pour la modalité du partage social, seul le choix de l’écoutant peut être différent (réseau relationnel large ou personne proche). Celui-ci est également présent dans toutes les cultures. Le paradoxe du partage de l’émotion Rappeler un épisode émotionnel suscite généralement la réactivation des différentes réponses qui se manifestaient lors de l’épisode initial (physiologiques, sensoriel­les, etc.). Si l’épisode émotionnel est agréable et suscite de la joie, il semble tout à fait normal qu’on ait envie de le partager. Le paradoxe réside dans le fait que même si l’épisode émotionnel est négatif (ou traumatique), et a entrainé de la tristesse ou de la colère, le fait de le partager, entraîne, lui, un vécu positif. C’est donc une opportunité que les personnes recherchent volontiers, même si, pour cela, elles revivent les affects négatifs de l’événement. Un autre paradoxe est le fait que la théorie dite du « réservoir », présente dans les débriefings lors de catastrophes, où l’émotion serait la résultante d’une énergie à devoir évacuer au plus vite afin d’en atténuer le souvenir, ne se


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reposerait sur aucune étude probante. Ainsi, Horowitz (1976) propose une reconfrontation à l’épisode traumatique selon une procédure progressive, par pallier. La reconfrontation doit être modulée en fonction de ce que la personne est en mesure de tolérer à chaque moment de sa progression. Il n’est donc pas question de décharge, ni de libération émotionnelle car si celle-ci se fait de manière massive ou trop tôt, cela pourrait provoquer une re-traumatisation. Il est donc important de garder le rythme personnel de chacun pour un suivi respectueux de la personne et des conséquences que pourrait avoir la récupération émotionnelle.

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L’importance de l’écoutant Le rôle de l’écoutant

Les personnes qui écoutent, mais dont ce n’est pas leur métier, ni leur habitude, pourraient développer une sorte de fascination du récit de l’autre, au point de revivre les affects avec la personne. Plus l’expérience partagée est intense, plus le non-verbal ainsi que le verbal, seront présents. Ceci entrainant deux résultantes : R  La contagion émotionnelle C’est le rire d’une personne qui s’étend à son entourage, c’est la peine qui déclenche du chagrin chez les autres. En

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d’autres termes, elle désigne donc les manifestations émotionnelles qui deviennent automatiques, en symbiose avec les autres. L’écoutant n’a donc pas conscience de l’état dans lequel il se trouve. Cette contagion est facilitée si elle touche deux personnes ayant un trait commun ou une préoccupation commune, ou étant unies par un lien affectif. R  L’empathie À la différence de la contagion émotionnelle, l’empathie provoque les mêmes effets chez l’écoutant que la contagion émotionnelle, mais ce dernier en a conscience et a une meilleure compréhension de la situation de la personne ayant vécu l’épisode émotionnel.

Personne A (écouté)

En se mettant à sa place, l’écoutant, dans ce cas, peut s’imaginer lui-même dans la situation de cette personne, ce qui suffit pour éveiller les émotions qui correspondent à la situation vécue. Le volontaire a cette faculté de pouvoir être dans l’empathie, plutôt que dans la contagion émotionnelle. Et c’est cela qui va permettre à la personne écoutée de récolter le meilleur, dans le partage social, afin que la relation interpersonnelle en résultant, se fasse de manière harmonieuse.

La dynamique du partage social

Pour comprendre ce mécanisme et la fonction de consolidation des liens entre les personnes qui la vivent, voici un petit schéma.

Personne B (écoutant)

Besoin de partage social Raconte l’épisode

Éprouve de l’intérêt

Reçoit de l’attention

Éprouve de l’empathie

Reçoit aide et soutien

Donne aide et soutien

Aime B davantage

Aime A davantage

Rimé Bernard, Le partage social des émotions, PUF, 2005, p 129.


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Les limites de l’écoute Pour que cette dynamique du partage soit perçue positivement, il y a certaines conditions préalables importantes qu’il ne faut pas négliger. R  L’attitude d’accueil du vécu émotionnel de la part de l’écoutant est importante. Ce qui n’est pas donné aux personnes « tout-venant », car parfois, l’attitude d’écoute est remplacée par une attitude d’angoisse ou d’effroi face au récit transmis. R  Le niveau d’intérêt de l’auditeur doit être supérieur aux affects négatifs ressentis par le récit. Si les personnes peuvent être à tour de rôle « écoutantes » et « écoutées », c’est parce

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qu’elles auraient vécu une même situation traumatisante (ex. : une catastrophe naturelle). Juste après l’évènement, l’intérêt que les uns ont pour les récits des autres est élevé. Par contre, l’intérêt s’amoindrit au fur et à mesure des jours car il y a trop de réminiscence d’affects négatifs générés par l’écoute des autres, en tant qu’« écoutant » et par son ressenti personnel en tant qu’« écouté ». Cela peut amener jusqu’au refus de l’écoute, à comprendre comme moyen de se protéger individuellement. Lorsque l’écoutant est confronté à un récit lié à une maladie grave, il peut considérer que parler de la maladie se fait au détriment du bien-être de l’écouté et que cela renvoie à notre propre vulnérabilité d’être humain.

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C’est tout à fait l’inverse. C’est dans l’écoute de l’épisode traumatique que l’écouté se sentira le mieux. Mais suite à différents refus, il se peut que la personne atteinte d’une maladie grave se confie de moins en moins, ce qui peut, dans les cas extrêmes, entrainer l’exclusion sociale. Il n’est donc pas si simple de « simplement écouter ». Et le secret dans tout cela ? Le partage social des émotions se développe de manière privilégiée entre gens qui ont un lien d’intimité, de proches en proches et est le lieu d’une certaine confidentialité.

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Malgré tout, dans ce cadre, deux forces contraires entrent en jeu.

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Tout d’abord l’une qui lie l’écoute du récit émotionnel à de l’empathie, et donc à la notion de confidentialité, et l’autre qui lie l’émotion ressentie à la propension du partage social de cette émotion. De la part de l’écouté, le simple fait de mentionner le caractère confidentiel de ce qui est raconté ne suffit pas pour qu’il soit rassuré sur le fait que l’écoutant en soit garant et qu’il ne va pas en parler à d’autres. George Simmel (1950), sociologue allemand, disait à ce sujet que : « un secret est une information qui contient une tension qui se désagrège au moment de sa révélation. Elle est assiégée par le risque et la tentation de la trahison et le danger extérieur d’être


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découvert est imbriqué au danger intérieur de dévoiler, qui est comme la fascination de l’abîme ». À l’heure des nouvelles technologies, la diffusion d’une information peut être d’à peine quelques heures. Le partage n’est plus seulement secondaire ou tertiaire (à une 3e ou 4e personne) et, en fonction de l’intensité de l’émotion, peut prendre très vite une dimension nationale. Dans le volontariat, il est souvent rappelé l’importance du secret professionnel, que ce soit pour ce qui est dit ou pour les personnes vues au sein des institutions. Ce n’est que via

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ce principe que la personne se sentira complètement soulagée dans son récit.

Et après ? Après une situation de partage social entre deux personnes, les effets durables marqueront la relation. En effet, ceux qui se livrent à des confidences sur eux-mêmes développent de l’affection envers ceux qui les écoutent. Ce processus de partage social alimente l’affection réciproque. Pour des personnes dépourvues de lien social préalable, une situation de partage social est propre à modifier

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leurs rapports et à instaurer un rapprochement affectif entre elles ! L’établissement, le maintien et le renforcement du lien socioaffectif deviennent une résultante du partage de l’émotion et donc de l’intégration sociale.

La mémoire collective Les rituels sociaux ont-ils des effets libératoires ?

Lors de commémorations d’événements particulièrement traumatisants ayant touché le plus grand nombre, deux composantes sont présentes : –  L’activation émotionnelle (dans un contexte non plus individuel, mais collectif) –  La stimulation mutuelle On pourrait penser que ce genre d’événement aurait une fonction libératoire de l’expression de l’émotion avec un effet curatif pour les souvenirs visés par la commémoration. Mais est-ce vraiment le cas ?

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Sur le plan émotionnel : les rituels sociaux ne présenteraient que rarement les effets libératoires attendus car ils suscitent la réactivation de l’émotion et entraineraient des effets contraires à ceux que l’hypothèse libératoire prédit (sentiment d’impuissan­ ce, etc.). La temporalité de la récupération émotionnelle en serait affectée. Sur le plan social : ils ont un impact positif sur le contrôle social et la cohésion sociale de l’individu au sein d’un groupe. Ce qui lui permet de renforcer ses liens sociaux et son sentiment d’appartenance. Durkheim (1912) : « Quand ils s’affirment collectivement, les sentiments humains s’intensifient ». Sans recherche de sens personnel dans l’événement qu’il a subi, l’individu ne pourrait trouver le réconfort que via les rituels sociaux, ce qui dans un premier temps pourrait l’aider mais, de manière récurrente, ne lui permettrait pas d’avoir la possibilité de trouver d’autres sources de réconfort.

Bibliographie –  Rimé Bernard, Le partage social des émotions, PUF, collection « Quadrige » 2005 –  La chaire Francqui 2014, Université Saint-Louis Bruxelles : La Chaire Francqui 2014 — http://www.usaintlouis.be/sl/actu/21806.html –  Revue sciences humaines (2005) : http://www.scienceshumaines.com/le-partage-social-des-emotions_fr_5321.html


16 Formations

VOLONT’R

Les formations chez Volont’R Prix demandés

15 euros par jour pour nos volontaires, les étudiants et les demandeurs d’emploi R  40 euros par jour pour les personnes extérieures. R  Par exemple, une formation de 2 jours revient à 30 euros ou 80 euros en fonction de votre statut.

Tarif préférentiel pour nos membres

Si vous êtes volontaire au sein de notre association, la formation « Volontariat et écoute + perfectionnement » de 3 jours sera gratuite car elle sera remboursée si vous y participez. Un tarif préférentiel est également d’application pour les autres formations spécifiques. Chez Volont’R, si vous souhaitez suivre une formation à l’extérieur, vous avez droit à un forfait de formation de 75 euros par an : elle fait l’objet d’une demande écrite qui justifie l’importance de la thématique dans le volontariat, ainsi que d’une attestation de présence.

Engagement

Les participants s’engagent à assister à l’entièreté des modules concernés et à respecter les horaires. MODIFICATION DE LA PERSONNE ET DU MAIL pour les inscriptions à partir du 1er janvier 2015. La personne de référence pour l’organisation des formations à partir de janvier 2015 : Solange DEBERG – formation@volontr.be – 02 219 15 62

Formation Être volontaire en soins palliatifs Public Cette formation s’adresse à toute personne qui exerce ou qui veut commencer du volontariat dans un service de soins palliatifs. Pour les services de soins palliatifs bruxellois (hormis celui de la clinique Saint-Jean), d’autres formations restent obligatoires, merci de vous renseigner auprès des services concernés. Objectifs Cette formation a pour but de répondre aux besoins spécifiques des volontaires en soins palliatifs. Au-delà de l’écoute, cette formation donnera des pistes pour répondre aux questions suivantes : Comment accompagner les patients ? Quelle place prendre au côté des familles et du personnel soignant ? Comment gérer ses émotions et accueillir celles de l’autre ? Comment poser des limites qui respectent l’autre autant que soi ? Formatrice La formation est dispensée par Madame Emma-

nuelle Charlier, licenciée en psychologie, Certificat Européen de psychothérapie, Master P.N.L. Dates et lieu La formation se déroule sur deux journées de 9 h 30 à 16 h (accueil dès 9h). Cette formation aura lieu les lundis 4 et 11 mai 2015, au CHR Mons-Hainaut, site Saint-Joseph : 5, avenue B. de Constantinople, 7000 Mons, salle au 2e étage, à côté du service de pédiatrie. Prix Le prix est de 30 euros pour les membres de Volont’R, les demandeurs d’emploi et les étudiants. Le prix est de 80 euros pour les personnes extérieures. Inscriptions Pour s’inscrire, il faut contacter Solange au 02 219 15 62 ou par mail : formation@volontr. be et virer sur notre compte les frais de formation avec en communication « FO2015D nom prénom ».


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Formations 17

Quand et comment s’inscrire ? Jusqu’à 10 jours avant le premier jour de formation, par mail formation@volontr.be ou par téléphone 02 219 15 62. L’inscription sera effective dès réception du paiement (compte IBAN BE39 0682 0117 7219). N’hésitez pas à nous contacter pour vérifier s’il reste des places ou non. ATTENTION à la communication du virement ! Afin de retrouver au mieux vos paiements, il est impératif que vous nous mettiez la bonne communication dans vos virements ! Celle-ci est simple, puisque cela commence toujours par « FO » (comme formation) puis l’année, c’est-à-dire « 2015 » – puis une lettre ! Et naturellement votre NOM et prénom afin que nous vous identifions facilement. Dans chaque descriptif de la formation ci-dessous, la communication virement complète et adaptée est ajoutée. Merci d’avance de cette gentille attention lors de votre encodage auprès de votre organisme financier.

Désistement

En cas d’annulation par un participant, Volont’R remboursera ses frais d’inscription s’il s’est désisté minimum 15 jours avant le premier jour de formation. Dans le cas contraire, Volont’R se verra dans l’obligation de lui facturer les frais d’inscription. Volont’R se réserve le droit d’annuler une formation si le nombre d’inscrits est insuffisant ou en cas de force majeure. La totalité des frais d’inscription sera alors remboursée aux participants.

Formation Créativité et rire dans la relation Public Cette formation s’adresse à toute personne qui exerce du volontariat dans le domaine social ou paramédical et pour qui la relation à l’autre est donc centrale. Objectifs Cette formation a pour but de donner de nouveaux outils pour entrer en interaction, désamorcer les situations difficiles, les dédramatiser et relancer les processus de pensée. Formatrice La formation est dispensée par Madame Emmanuelle Charlier, licenciée en psychologie, Certificat Européen de psychothérapie, Master P.N.L. Date et lieu La formation se déroule sur une journée de 9 h 30 à 16 h (accueil dès 9 h).

Cette formation aura lieu le mardi 16 juin 2015, à la salle CAMARA, au siège central de l’association, 43 rue de la Charité à 1210 Bruxelles. Prix Le prix est de 15 euros pour les membres de Volont’R, les demandeurs d’emploi et les étudiants. Le prix est de 40 euros pour les personnes extérieures. Inscriptions Pour s’inscrire, il faut contacter Solange au 02 219 15 62 ou par mail : formation@volontr. be et virer sur notre compte les frais de formation avec en communication « FO2015E nom prénom ».


18 Quoi de neuf ?

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Départ d’Ambroise Bonjour à tous, Après 5 années de différents projets et une pléiade de visuels et d’impressions, je quitte mon poste de chargé de communication. Je remercie Volont’R de m’avoir donné ma première grande expérience professionnelle. Grâce à ce travail et à mes chers collègues, j’ai pu découvrir le monde du volontariat relationnel en institutions ainsi que des problématiques du monde de la jeunesse liées à son désir de participation citoyenne. Je vous remercie pour ces moments passés avec vous. Belle journée à vous. Ambroise

À la découverte du film Before We Go Une rencontre entre artistes et patients En cette fin 2014, Volont’R a proposé à ses volontaires de partager un film pas comme les autres : « Before We Go » du réalisateur Jorge León. À la fin du film, la présence exceptionnelle du réalisateur et de Lydia Schoue, une des actrices, ainsi que d’Yvette Lisens, volontaire en soins palliatifs, a permis un riche moment de partage. Nous avons vécu un moment fort grâce à ce film extraordinaire qui nous invite à partager l’expérience unique et vraie vécue par trois patients d’un centre de soins palliatifs, confrontés à leur fin de vie proche et leur rencontre avec l’univers de l’Opéra de la Monnaie de Bruxelles, ses chorégraphes, acteurs et musiciens. Comment rester insensible face à cette expérience unique de rencontre vraie où se mêlent art, musique, danse, silence ? À partir de l’échange, des mots, des rires, des larmes, ce film questionne la vie et son sens le plus profond : la mort et ses représentations… C’est dans une grande discrétion que nous découvrons l’univers intime de chaque acteur. Loin de tout voyeurisme cela permet de partager leur cheminement, la difficulté d’accepter un corps bouleversé par la maladie : ces séquences sont extrêmement fortes et significatives.


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Chaque geste devient ainsi riche de sens, porteur de vie. Nous redécouvrons la force du toucher — le dernier sens qui reste —, les émotions profondes qui en découlent nous font dépasser les limites du regard et des apparences de la déchéance physique. « Before We Go » : c’est un hommage à la fragilité et à la quête de la vie de chacun de nous, un témoignage de la préciosité de la vie, un message qui nous rappelle qu’il faut énormément de vie pour vivre la fin de vie ! Des participants ont confié leurs impressions dans notre livre d’or. En voici quelques extraits : « Magnifique ce film. Tendresse et partage intime. Quelle belle vie ! » « C’est trop beau comme cadeau d’avoir organisé des occasions si riches d’humanité, d’échanges. Un grand Merci. » « Selon le philosophe Schopenhauer, la beauté artistique est « le » médicament contre toute souffrance humaine. » « MERCI pour cet intime partage. Très beau moment, très belle énergie de vie et d’AMOUR. » « Quelle leçon de courage ! Même pour nous bénévoles. Cela nous montre qu’il ne faut jamais se fier aux apparences car la souffrance ne s’exprime jamais de la même façon. MERCI. » Le film « Before We Go » a reçu de nombreux prix : –  Prix du Groupement National des Cinémas de recherche (FID Marseille 2014) –  Prix Renaud Victor (FID Marseille 2014) –  Prix du meilleur documentaire décerné par la société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques SACD-SCAM –  Prix du Film sur l’Art 2014 ISELP Bruxelles

Vous souhaitez programmer ce film dans votre institution ? Rien de plus simple, contactez Madame Van Stratum : filmbeforewego@gmail.com


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Vous avez envie de connaître l’envers du décor, de partager vos idées, de vous enrichir de nouvelles rencontres et/ou de connaître les projets soutenus par Volont’R ?

Rejoignez-nous le samedi 25 avril à Bruxelles.


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Quoi de neuf ? 21

Assemblée générale de Volont’R Tous les participants de l’année dernière vous le diront, une assemblée générale chez Volont’R, c’est super… ! Mais super pourquoi ? Parce que d’abord, c’est le moment essentiel de l’association qui permet de voir comment sont financer aussi bien les projets Solid’R de vos régions, que l’association en général. Mais aussi car elle permet de savoir à quoi cet argent est destiné pour l’année 2015 et ce qui est prévu en termes de projets et d’actions de terrain… En plus cette année, afin de permettre à chacun de s’approprier cette partie, nous aurons l’occasion de vous en faire un QUIZZ ! Cela vous paraîtra un jeu d’enfants ! Vous aurez aussi votre mot à dire sur les nouvelles candidatures au conseil d’administration… Et oui, c’est grâce à vous que les membres sont nommés et qu’ils influent leur créativité. Une autre manière de mettre en avant le dynamisme et la créativité de notre association ! Ensuite, c’est un moment convivial où, autour d’un verre et d’autres petits en-cas, vous pourrez rencontrer toutes les personnes phares de notre association, c’est-à-dire nos VIP… Volontaires Impliqués Personnellement… en d’autres termes : Vous ! •  Que vous soyez volontaire, d’Arlon à Mons en passant par Liège et Verviers, sans oublier Namur, Bruxelles, La Louvière, Libramont, Virton et le Brabant Wallon. •  Que vous soyez responsables régionaux ou coordinatrices volontaires de Comme une bulle d’Oxygène. •  Que vous soyez l’équipe de terrain avec qui vous avez eu l’occasion d’avoir des échanges personnalisés ! •  Que vous soyez les administrateurs déjà en place ! C’est grâce à vous que nous pouvons vous montrer toutes ces choses et c’est grâce à votre avis que nous pouvons faire avancer Volont’R de demain ! Donc, n’hésitez plus, vous avez envie de ne pas perdre une miette de toutes vos actualités, du focus sur les projets d’année et des activités de terrain… Sans rien dévoiler, ce sera la surprise du chef… ! N’hésitez plus, bloquez d’ores et déjà votre agenda à la date du : samedi 25 avril 2015 à Bruxelles ! L’accueil se fera à partir de 12 h 30 (une collation est prévue) jusque 13 heures. La fin est prévue à 17 heures. Inscrivez-vous auprès de Solange DEBERG : soladjointe@volontr.be ou 02 219 15 62 en mentionnant votre région et si vous avez besoin d’un co-voiturage. Au plaisir de vous y rencontrer !


22 Régions à la Une

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Arlon Printemps de l’éthique et Libramont Dans le cadre de son pôle éthique, en collaboration avec les soignants du projet GIRAFE (Groupe Interdisciplinaire de Recherche, d’Aide à la décision et de Formation en Éthique), la catégorie paramédicale de la Haute École Robert Schuman organise le 9e « Printemps de l’éthique » le vendredi 8 mai 2015, de 8 heures à 16 h 30 au centre culturel de Libramont. Le thème de cette édition sera « Éthique et spiritualité : en deçà et au-delà ? ». Infos Centre RESSORT 64 rue de la Cité – 6800 Libramont – 061 23 04 81 Inscriptions www.ressort.hers.be

Brabant Si les volontaires étaient Charlie

Le choc et l’émotion seront peut-être passés, l’indignation peut-être pas, l’engouement pour la défense de la liberté d’expression non plus… mais à l’heure où j’écris ces lignes, l’attentat vient d’avoir lieu, l’émotion vive me fait chercher sur Internet, regarder ce qui se passe, sortir mon nez du guidon et remettre un peu de perspective… J’ai trouvé une phrase de Bernard Maris, économiste membre de la rédaction de Charlie Hebdo, mort lui aussi dans cette attaque, qui s’applique si bien au volontariat que j’ai eu envie de la partager avec vous : « Et si l’inutilité, la gratuité, le don, l’insouciance, le plaisir, la recherche désintéressée, la poésie, la création hasardeuse engendraient de la valeur ? Et si les marchands dépendaient — ô combien ! — des poètes ? Et si la fourmi n’était rien sans la cigale ? Voici venu le temps d’affirmer, contre les économistes, que l’inutile crée de l’utilité, que la gratuité crée de la richesse, que l’intérêt ne peut exister sans le désintéressement. »

Bruxelles Solid’R Bruxelles

La date de la réunion de présentation des projets Solid’R de Bruxelles approche à grands pas avec l’arrivée du printemps… Rendez-vous le 20 mai ! N’hésitez pas à vous renseigner pour connaitre les modalités pour soutenir un projet qui vous tient à cœur, que ce soit en Belgique ou partout dans le monde ! Date limite pour introduire vos dossiers : le 20 avril.

témoignage

« Je viens de lire le carnet du volontaire et je voulais remercier le destin qui un jour m’a ouvert les portes du volontariat et de cette belle aventure qui dure encore aujourd’hui grâce à vous tous !


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Mes années au CTR, en palliatif aux Deux Alice, toutes ces expériences, ce vécu si intense, cette richesse reçue en partageant des moments inoubliables avec d’autres… pour tout cela je vous dis merci +++. L’école de vie qu’est le volontariat m’a ouvert à une autre vision sur le partage, l’apprentissage incessant, même en dehors du contexte de volontaire, et la joie de partager cette flamme qui nous anime tous ensemble est un cadeau merveilleux. » Nanou (Jeannine)

Retraite sociale

Chaque année, ils sont plus d’une centaine d’élèves de secondaire à choisir d’effectuer une retraite sociale via notre asbl. Durant quelques jours, ils effectuent du volontariat relationnel auprès des patients d’une clinique, des résidents d’une maison de repos ou encore des enfants d’une crèche. Merci à ces institutions qui accueillent et encadrent ces jeunes avec enthousiasme et professionnalisme. Merci aux écoles qui, depuis de nombreuses années, nous font confiance et partagent notre vision d’une société plus solidaire.


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témoignages

« J’ai papoté avec des patients, je voyais bien qu’ils aimaient cela car certains se sentent assez seuls et ça leur faisait du bien de parler. Ils se confiaient à moi, me racontaient leur vécu etc. Globalement, c’est une expérience qui m’a beaucoup enrichie et qui m’a fait grandir. Je suis très heureuse d’avoir pu vivre ces 3 jours ! » Flore, volontaire au centre Hospitalier Valida « Je peux dire avec certitude que ce volontariat m’a apporté de nombreuses choses !… Il m’a permis de m’ouvrir et de rencontrer un public qui, mis à part mes grands-parents, m’était peu connu ! On s’attache vite aux résidents des maisons de repos parce que ceux-ci ne cherchent finalement que le contact ! » Fanny, volontaire en maison de repos

Tous à l’AG 2015 !

Le 25 avril… bienvenue à tous pour l’assemblée générale 2015 ! Derrière cette appellation un peu formelle, venez vivre une journée de rencontres, d’échanges de témoignages, de découvertes de nombreux projets… Le plein de BONNE HUMEUR !

Hainaut Projet Solid’R

Le 14 novembre, une grande partie des volontaires de la province du Hainaut s’est retrouvée à Mons pour notamment y découvrir un projet Solid’R qu’une volontaire désirait faire soutenir. Volontaire depuis près d’un an sur le site de Warquignies du CHR Mons-Hainaut, Mme Devlaminck nous a expliqué comment un service de bibliothèque avait été organisé dans cette institution. Elle nous a fait part de l’enthousiasme des patients qui apprécient son passage. Afin d’améliorer et développer ce service, elle désirait financer l’achat d’un chariot pour la présentation et le transport des livres, l’abonnement à diverses revues et l’acquisition de livres à grands caractères. C’est à l’unanimité des votes que ce projet s’est vu attribuer la somme de 1 364 euros. Merci aux responsables du CHR Mons-Hainaut pour leur accueil et à Yvette pour ses talents culinaires qui ont, comme toujours, ravi tous les participants.


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Formation soins palliatifs

Pour rappel, une formation « Être volontaire en soins palliatifs » se déroulera les 4 et 11 mai 2015 à Mons. Pour plus de renseignements, je vous invite à parcourir la rubrique Formations à la page 16.

Retraites sociales

Quelques élèves de l’Institut Notre-Dame de Bon Secours à Binche ont choisi d’effectuer une retraite à caractère social en se rendant utiles auprès des patients d’un service de la clinique de Jolimont de La Louvière. Voici le témoignage de l’une d’entre elles.

témoignage

© Shutterstock

« À l’occasion de ma retraite, j’ai eu la chance d’intégrer pendant quatre jours une équipe médicale de l’hôpital de Jolimont afin de découvrir le métier et de confirmer aussi mon projet d’étude dans le paramédical… Ma définition personnelle serait qu’une retraite sociale est un moyen de donner aux autres ce que nous avons de plus précieux : notre temps. J’ai vécu ma retraite comme un échange : j’ai donné mon sourire, ma bonne humeur et ça m’a rendue plus forte, plus réfléchie et plus mature. Il y a toujours beaucoup plus malheureux que soi. Et je me rends compte que j’ai énormément de chance d’être, pour l’instant, en bonne santé. Pour vivre une bonne retraite en hôpital, il vous faudra 10 kg d’énergie, 2 kg de motivation, y incorporer votre bonne humeur, une pincée de prudence, 5 litres de courage, et ne pas oublier d’assaisonner « d’écoute ». La retraite est le moment idéal pour confirmer le choix de nos futures études. Cela nous donne la possibilité d’aller sur le terrain et d’avoir une idée précise de ce qui nous attend les années à venir. Mon conseil pour vivre une bonne retraite, c’est de venir sans préjugés, être soimême, respecter l’autre et se respecter. En conclusion, je me souviendrai longtemps de cette bonne ambiance, de cette expérience qui me changera à jamais. J’ai déjà hâte de commencer le métier d’infirmière qui me plait tant. » Raphaëlle


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Liège Retour de la rencontre des projets solid’R

Le 22 novembre dernier, notre groupe de volontaires liégeois s’est réuni à l’abbaye des Bénédictines afin d’accueillir les deux projets Solid’R déposés cette année. Michèle Breyer nous a présenté le projet des « Sentinelles de la nuit ». Les volontaires qui le composent sillonnent les rues du centre-ville durant les soirées pour aller à la rencontre des sans-abri. Leur objectif est d’être là pour ceux qui souhaitent une écoute, un peu de chaleur humaine ou une boisson chaude. C’est en ce sens que l’asbl a fait appel à Volont’R et a obtenu, à l’issue des votes, 2 790 euros, somme qui lui permettra d’acquérir 50 sacs de couchage, 1 thermos de 6 litres, ainsi qu’un four à micro-ondes. Michelle Delacroix, quant à elle, soutenait le projet de la « Porte Ouverte ASBL », composé de bénévoles, qui accueillent toute personne souhaitant parler de ses difficultés quelles qu’elles soient, qui cherche une écoute sans jugement, en toute confidentialité. Volont’R a donc décidé d’apporter son soutien à l’action de la Porte Ouverte en lui octroyant la somme de 1 395 euros qui permettra d’améliorer sa structure d’accueil. Volont’R, à travers son projet Solid’R de 2014 a, cette année encore, permis à d’autres associations de mener à bien leur mission sociale dans notre société qui en a tant besoin. Merci à nos volontaires engagés ! Françoise Beets – Volontaire à la MR Françoise Shervier

Namur Solid’R 2014

La fin d’année 2014 a rassemblé les volontaires de Namur pour la présentation des projets Solid’R. Cette année, nous avons découvert et soutenu à l’unanimité le projet des Sauverdias, un resto social qui reste encore méconnu à Namur. Les Sauverdias accueillent chaque jour de l’année des personnes en situation de précarité et d’isolement social pour leur offrir un repas chaud, un service lessive et la possibilité de prendre une douche. Au-delà de ces services, c’est bien la porte du cœur de ces nombreux volontaires qui est ouverte pour les hôtes qui sont de plus en plus nombreux (une cinquantaine de repas sont ainsi distribués en semaine, ce nombre augmentant sensiblement les weekends).


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Le nouveau site des Sauverdias a ouvert ses portes à Jambes. Nous leur souhaitons de beaux moments de convivialité et tirons un fameux coup de chapeau à cette belle équipe de volontaires !

Découvrez l’A.D.A.S.

L’école des devoirs A.D.A.S de Saint-Servais a rejoint les institutions partenaires de Namur. Leur équipe dynamique accueille depuis 1986 des jeunes du primaire et du secondaire pour leur proposer un soutien scolaire dans différentes matières (français, math, langues, technologies…) pendant l’année ou sous forme de rattrapage avant les examens. Le suivi se fait par petits groupes ou en individuel en collaboration avec un animateur formé. Vous êtes tenté par ce challenge, par l’envie de partager vos connaissances ? N’hésitez pas à nous contacter pour davantage d’informations !

Tous à l’AG 2015 !

Le 25 avril… tous à Bruxelles pour l’assemblée générale 2015 ! Derrière cette appellation un peu formelle, venez vivre une journée de rencontres, d’échanges de témoignages, de découvertes de nombreux projets… Le plein de BONNE HUMEUR !


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PARTEN’R

Bienvenue au WoPS ! L’école des devoirs du WoPS (Woluwe-Saint-Lambert) s’adresse particulièrement à des enfants de l’enseignement primaire dont les difficultés scolaires sont sources de conflits et de tensions familiales et/ou trouvent leurs origines dans une problématique affective. Elle a pour but d’offrir un soutien scolaire de qualité, des outils pour développer les sens de l’autonomie et de l’organisation chez l’enfant, un endroit où il peut se ressourcer, mais aussi une écoute particulière à l’égard de l’enfant et de ses parents. L’école des devoirs s’organise du lundi au vendredi, sauf le mercredi, à raison d’une heure soit à 16 heures soit à 17 heures. Elle accueille 16 enfants de 8 à 12 ans, divisés en deux groupes de 8 enfants encadrés au quotidien d’une équipe composée d’une animatrice et de plusieurs volontaires. Ce qui distingue cette école des devoirs est son inscription au sein du service de santé mentale du WoPS (Woluwe-Psycho-Social) qui est un service agréé et subventionné par la Commission Communautaire Française de la Région de Bruxelles-Capitale (CoCof). Le WoPS a pour mission l’accueil, le traitement et la prévention de tout trouble ou mal-être psychologique, relationnel, psychiatrique ou social. La particularité de l’école des devoirs est le caractère pluridisciplinaire de son équipe permettant d’offrir aux enfants une aide pédagogique tout en proposant, si nécessaire, un soutien logopédique ou psychologique. L’école des devoirs du Wops est reconnue par l’ONE. N’hésitez pas à nous contacter pour toutes informations complémentaires.

Pour plus d’informations  www.wops-asbl.be Animatrices Nadia Eddahri et Raphaëlle Goffaux Coordinatrice Véronique Chappel


PARTEN’R

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La crèche parentale de Louvain-la-Neuve La crèche parentale, comme son nom l’indique, est un milieu d’accueil qui intègre pleinement les parents dans tous les aspects de la vie quotidienne et de la gestion de la structure. La collaboration triangulaire « enfants-parents-professionnels » est à la base du projet pédagogique : c’est ensemble que les adultes se centrent sur l’enfant, échangent leurs points de vue et construisent un projet collectif ouvert à toutes les formes de diversité. Ainsi, la notion de « soutien à la parentalité » est inséparable pour nous du « soutien aux professionnels ». Par leur présence 5 heures par semaine aux côtés des professionnels, par les rencontres trimestrielles et par leur présence au conseil d’administration, les parents d’origines culturelles, sociales et économiques diverses enrichissent le projet, les pratiques et la réflexion toujours en cours au sein de la crèche. La crèche parentale de Louvain-la-Neuve est la première du genre en Belgique. Elle a ouvert ses portes en février 2004, à l’initiative d’un groupe de personnes et d’associations actives localement, en réponse au constat qu’une large frange de la population se trouve exclue des crèches et autres milieux d’accueil : parents sans travail cherchant à suivre une formation, parents étudiants aux ressources limitées… Plus largement, face au problème du manque de places en milieux d’accueil en Brabant wallon, la crèche se veut une piste de solutions basées sur l’ouverture et le décloisonnement. D’une capacité de 14 lits, la crèche prend en compte chaque enfant dans son contexte familial, son besoin de sécurité et dans son envie de découvrir le monde. Elle accueille des enfants issus de tous les milieux socio-économiques et culturels : sur une moyenne de 18 familles participantes, 13 ont des origines étrangères et 8 dépendent d’une forme d’aide sociale (chômage, bourse d’étude, etc.). Un bâtiment loué par l’UCL a été transformé pour répondre à toutes les normes de sécurité et de confort. La crèche est agréée et subventionnée par l’ONE en tant que projet pilote. De plus, afin de permettre à ce type d’initiative de se développer, la crèche a mis en place avec d’autres partenaires francophones et néerlandophones, un réseau des milieux d’accueil et initiatives à participation parentale. Depuis janvier 2015, la crèche accueille nos jeunes en retraite sociale ! L’occasion de découvrir un beau projet tout en se rendant utile auprès des enfants !

Crèche parentale de Louvain-la-Neuve asbl 16 avenue de l’Espinette 1348 Louvain-la-Neuve www.crecheparentalelln.be


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SOLID’R

Solid’R : avec vous, rendons les soins palliatifs accessibles en Inde ! Mon volontariat effectué dans le cadre du projet « Comme une bulle d’Oxygène » à Saint-Luc organisé par Volont’R m’a incité à aller voir ce qu’il en était des patients atteints d’un cancer dans mon pays d’origine. En Inde, la plupart, faute de moyens, ne se font pas examiner à temps : 70 % des cas sont détectés à un stade trop avancé, ce qui rend la tumeur incurable. Lorsque la maladie atteint un stade terminal, des soins palliatifs à l’hôpital s’avèrent inaccessibles financièrement pour une grande partie de la population. En avril 2013, j’ai participé à un projet de volontariat en soins palliatifs pour « Ganga Prem Hospice », une ONG active depuis 8 ans à Rishiskesh, ville du nord de l’Inde qui a pour objectif principal la détection et la prise en charge médicale du cancer pour des patients défavorisés. Des oncologues, infirmières, thérapeutes et de nombreux autres bénévoles organisent des « camps médicaux » (dispensaires « itinérants » pour le dépistage et le suivi médical des plus défavorisés), des soins palliatifs au domicile et effectuent aussi des consultations en clinique. Cette expérience sur le terrain, tant bien en Belgique qu’en Inde, m’a fort interpellée, je me suis donc proposée pour soumettre une demande d’acquisition de matériel de dépistage et de soin du cancer. En avril 2014, j’ai pu m’assurer de la bonne réalisation du projet : les témoignages de reconnaissance des nombreux patients rencontrés dans le camp médical vis-à-vis de ce soutien venu « de l’autre bout du monde » sont difficiles à exprimer par des mots… Alors, en leur nom : Merci à Volont’R pour le soutien de ce projet ! Madhu Sharma


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Projets solid’R 31


Où s’adres ser ?

Sièg 43 rue de la C e central ha T  02 219 15  rité • 1210 Bruxelles 62  F  02 223 info@volont  33 56 r.be    Retrouvez Vo www.volontr.be lont’R sur Face book C o ordination Martine De Bo oseré  Solange Deber martine.deboosere@volo nt g  soladjoint e@volontr.be r.be Service com ptab Michel Van D amme  miche ilité l@volontr.be Cellu Delphine Cro le communication mbez  delphc ommu@volo Province d ntr.be u Brabant Séverine Galan w a ll o n t (ani Francine Elias (responsable)  matrice)  severine@volo ntr.b eliasfrancine@ yahoo.fr  T  e Région de 067 77 30 73 Bruxelles Irene Sestini (a ni m atrice)  irene Olivie Laurence Van r Gerards (animateur)  ol @volontr.be de Werve (res ivier@volontr.b ponsab e Marie Martin (responsable)  le)  xaviervandewerve@ msn.c mm.grapholog ie@skynet.be om Province d u Ha Olivier Gerards (animateur)  inaut olivier@volont La Louvière r.be e Olivier Gerards t Tournai (animateur) Yvette Derbaix Mons (responsable)  yvette.derbaix @proximus.b e  T  065 65 Province d  51 84 Solange Deber e Liège g (a nimatrice)  so Delphine Cro la ng e@ mbez (animat rice)  delphi volontr.be ne@volontr.b Michelle Delac Liège e roix (responsab le)  michelle .delacroix@sk ynet.be  T  04 Stéphanie Del Vervie hez(responsa  371 50 82 ble)  steph.st rs oquart@gmai l.c om  T  087  Prov 39 87 17 Séverine Galan ince de Luxembourg t (animatrice)   se ve rine@volontr.b Bénédicte Jacq e uet (responsab Arlon-Virton le)  benedict e.jacquet@sk ynet.be  T  06 Catherine Stév Libramo enin (respons 3 42 41 76 able)  c.stev nt enin@hotmai l.b e  T  0497 4 Province d 35 724 eN Jean-François Irene Sestini (animatrice) amur   irene@volo Piéret (respons ntr.b able)  jfpnam ur@gmail.com e   T  0470 693  737

Avec le soutien de

Commission communautaire française


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