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Messieurs les Présidents, Monsieur le Recteur, Chers partenaires gérontologiques, Chers aînés, Mesdames et Messieurs,
C’est avec le plus vif plaisir que j’assume aujourd’hui le rôle de maître de cérémonie dans le cadre de la présente inauguration. Je n’ignore assurément pas tout ce qu’une telle fonction me commande de sobriété et d’effacement au bénéfice de toutes ces prises de parole qui vont, en quelque sorte, accompagner tout à l’heure sur les fonts baptismaux l'UNIVERSITE DU TEMPS LIBRE de la Martinique. Mais je croirais déroger à ce que je me dois si préalablement je ne sacrifiais à un rite non moins important, celui de la reconnaissance. Rien, en effet, ne se fait sans impulsion première et aucune impulsion n’agit qui ne procède d’un vouloir. Mesdames et Messieurs, vous aurez compris que, si aujourd’hui, l’UTL existe à la Martinique, c’est qu’elle est redevable de son existence à un faisceau d’impulsions, une alliance de volontés auxquels il m’est, aujourd’hui, un agréable devoir de rendre grâces. Je veux d’emblée et par delà le rappel de fonctions officielles d’ailleurs révolues depuis peu, je veux nommer, exempt de tout titre et dans la sobre nudité de son nom, je veux nommer Philippe SAINT-CYR. Le premier il conçut sinon le projet dans sa matérialité, du moins l’idée, en sa généralité, sa pertinence et son opportunité. Il n’y a pas de doute que l’UNIVERSITE DU 3EME AGE animée depuis 4 ans en Guadeloupe par notre collègue Alain YACOU ainsi que le vivant tissu gérontologique innervé par l’action inlassable d’Henri FIDAT ont constitué deux référents, deux références dirais-je, capables de motiver Philippe SAINT-CYR, dont à vrai dire, il ne serait pas tout à fait juste de minimiser, en la matière, ses responsabilités de président de l’UAG, d’alors. Si maintenant je devais encore faire prévaloir l’action privée, civile, civique même, d’un autre homme au regard de ses responsabilités officielles, c’est assurément Michel YOYO que je désignerais. Il a su apporter à ce projet le soutien de sa compétence anthropologique et la ferveur de son enthousiasme, et cela à toutes les étapes de sa genèse. Vous devez savoir, Mesdames et Messieurs, que l'UTL n’est qu’une composante d’une construction plus vaste qui, à l’échelle de l’UAG (mais malheureusement pas encore en Guyane), englobe l’action du CERC du professeur Alain YACOU pour ce qui est de la Guadeloupe et pour la Martinique, l’action du GEREC. L’UNIVERSITE INTER-AGE de la Martinique repose, en effet, sur deux pieds : - d’une part, le Diplôme Universitaire de Sciences Humaines Appliquées à la Gérontologie (le DUSHAG), formation sur deux ans qui a été initiée dès la rentrée 1988 et dont les 25 étudiants participent à la présente manifestation ; - d’autre part, l’UNIVERSITE DU TEMPS LIBRE dont le motif nous rassemble aujourd’hui.
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Ici, il m’est également un plaisir de rendre hommage à trois hommes : tout d’abord, vu le privilège de l’âge, au professeur CHOUSSAT, croisé infatigable et pacifique d’une gérontologie dynamique et imaginative, homme de foi et d’éternelle jeunesse, qui, ici, représente l’Université de Bordeaux II, laquelle avec l’Université de Paris Val-de-Marne et l’Université Laval du Québec, co-assume dans un partenariat égalitaire avec l’UAG -et à cette égalité nous tenons plus que tout- co-assume, disais-je, les responsabilités scientifiques et pédagogiques de l'UNIVERSITE INTER-AGE, et cela, en accord avec le service de Formation Continue de l’UAG dont je remercie la Directrice, Madame Josiane GATIBELZA, pour sa parfaite compréhension de la dynamique de la formation des adultes. Je serais en dessous de tout si, ici encore, par delà les fonctions officielles et spécifiques qu’ils occupent dans le paysage gérontologique martiniquais, je ne faisais une mention spéciale de Montlouis ELMIN et Frantz REMY. Alors que depuis longtemps ils étaient en contact avec diverses universités très avancées au plan de la formation et de la recherche gérontologique, ils se sont refusés à faire l’impasse sur l’UAG et ils ont tout fait pour l’impliquer dans ce créneau dont chacun aujourd’hui s'accorde à reconnaître l’importance tant au plan socio-culturel et socio-économique. Je salue leur loyauté culturelle. Grâces soient rendues également aux institutions et organismes qui, par leur contribution financière, ont témoigné et de leur confiance renouvelée en l’Université et de leur sensibilité aux formes par où se dessine notre futur en accord avec notre passé. Je veux nommer le Conseil Général et le Conseil Régional de la Martinique dont je remercie les présidents pour leur contribution financière. Je remercie aussi l’AM’DOR ainsi que la Fédération des Clubs du 3ème Age de la Martinique, l’Association des Clubs du 3ème Age de Fort-deFrance et l’ADARPA non seulement pour leur apport financier complémentaire, mais aussi pour l'esprit de responsabilité,de solidarité et de partenariat dont ils ne cessent de faire preuve. Je remercie enfin tous les clubs et associations de commune pour leur engagement enthousiaste auprès d’une Université qui, au sein de l’Université Antilles-Guyane et comme l’Université Antilles-Guyane toute entière, est la leur. Mesdames et Messieurs, il vous sera loisible de découvrir le programme des activités de l'UNIVERSITE DU TEMPS LIBRE. D’ailleurs vous y aidera mon collègue Serge DOMI, sociologue et économiste dont les compétences sont justement utilisées, au sein du GEREC, dans le rôle de coordinateur pédagogique et administratif de l’ensemble de l'UNIVERSITE INTER-AGE ainsi que Mirella PELAGE, assurant la réception des aînés. Qu’ils en soient remercié; tout autant que sont remerciés les étudiants du diplôme de gérontologie dont la première promotion tout entière s’adonne aujourd’hui aux fonctions d’accueil. Je me contenterai de relever quatre ateliers, entre tous, qui me paraissent de nature à donner tout son sens, toute
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sa fécondité à l’entreprise ”inter-génération” qui nous réunit aujourd’hui. Je veux parler: de l’atelier généalogie de l’atelier langue et culture créoles de l’atelier récit de vie de l’atelier techniques autobiographiques Nous voici donc prémunis contre l’incendie de nos bibliothèques dont la pertinente métaphore désigne nos aînés. Sonder les profondeurs de notre lignage historique avec la généalogie, dégager la cohérence de nos histoires singulière dans l’histoire collective avec les récits de vie, apprendre à transcender un parcours humain par les vertus de la composition avec romanesque, des l’enseignement techniques autobiographiques, nous baigner dans les opacités et les transparences de nos identités plurielles avec l'atelier langue et culture créole, tels sont les motifs par où le GEREC s’honore d’être le maître d’oeuvre d’une telle formation. Nais il faut éviter les pièges d’un passéisme de mauvais aloi, nous devons avoir à coeur d’être poreux aux souffles de la modernité et nous inscrire dans l’allant du monde. Les aînés naissent tous les jours et il ne convient pas de sacraliser l’époque de nos grands parents comme seule porteuse d’identité. Na conclusion à cette allocution, je la tirerai de l’expérience que j’ai vécue pas plus tard qu’hier, alors que je présidais une rencontre inter-génération organisée par la dynamique directrice de la Naison de Retraite du Lamentin, Madame PAVIOT. Là , j’ai reçu, s’il en était besoin, la confirmation que l’inter-génération est l’un des leviers par quoi nos sociétés seront actionnées. Je ne parle pas des quirielles de proverbes rares recueillis ni non plus de parole libérée, je me contenterai de simplement évoquer la relation vivante et vraie nouée entre aînés et élèves du CES. C’est-àdire entre la mémoire du passé et l’imagination du futur. Mesdames et Messieurs, Chers aînés, je vous remercie de l’attention que vous m’avez prêtée.
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