REVOLUTION MOTORCYCLE MAGAZINE - Français - No.45 ÉTÉ 2018

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ÉVÉNEMENTS Mama Tried, Milwaukee Harlistas Cubanos

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MOTOS EN VEDETTES Plum Loco Conspiracy

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Timmy Crowbar’s

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Le retour d’une disparue

SUR LA ROUTE Vacances dans le sud, 2 pour 1

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ENTREVUE On ne peut pas juger la vitesse !

INTERNATIONAL Tout est dans la courbe

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CHRONIQUES 40 Old school 56 Elle aussi

Nouvelle génération Nos lecteurs Éditorial À venir

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Éditeur : Pascal Richard Éditeur adjoint : Geneviève Fréchette Articles textes : Becky Goebel, Geneviève Fréchette, Pascal Richard, Catherine David, Dan Lim, Charlie Lessard Traduction : Charlie Lessard, Kathy Blais Collaboration spéciale : Isaiah Aspeck, Ryan Robinson, Samantha Lee Radics, Ted Gordon, Mike Yurko, Sam Pileggi, Christian Newman, Patrick Bernard, Johanne Blouin, Tim Herperger, Sakuma Takaaki Photographes : Alexandre Brault, Becky Goebel, Pascal Richard, Geneviève Fréchette, Charlie Lessard, Dan Lim, Patrick Bernard, Laval Gagnon, Mike Vandegriff , Hutzel Clarke, Viktor Radics Mannequins : Plum loco: Melissa Thibeault Nos lecteurs : Kim Côté Tremblay Conception graphique : Suzie Gauthier, Revolution Motorcycle Magazine Révision : Nicole Duchesne, Lorie Richard Pré-impression : Photographique MF Inc. Impression : Imprimeries Transcontinental Distribution kiosque : Messageries Dynamiques (Français) Coast to Coast (Anglais) Numéro ISSN 1913-0090 Dépôt légal Bibliothèque Nationale du Québec Bibliothèque Nationale du Canada Numéro Enregistrement Poste Publication : 41 471 522 Conseillers publicitaires : Pascal Richard : 514 726-5742 Site web : Charlie Lessard Médias sociaux : Pascal Richard Revolution Motorcycle Magazine est publié 4 fois l’an. Toute reproduction totale ou partielle des textes, photos et encarts publicitaires est interdite sans l’autorisation du Magazine Revolution Motorcycle. Nos bureaux sont situés au 1302, av. Garden Mascouche (Québec) J7L 0A4 Tél. : 514 726-5742 Fax : 450 477-9814

Courriel : revolutioncustom@hotmail.com Imprimé au Canada

www.

revolutionmotorcyclemag .com



Éditorial PAR pascal richard

Nous voilà rendus à la belle saison de moto. J’espère que

soir avec l’expo de moto Old School au motel Bonito. Ça

tout le monde en profite bien ! C’est le temps de mordre à

vous donne déjà un avant-goût de ce qui se prépare pour

pleines dents dans la vie et de rouler sur le bitume à l’infini.

les prochains jours. L’équipe de RMM sera sur place pour

C’est aussi (et enfin !) le temps d’aller s’amuser aux événements de moto. Vous pouvez en découvrir la liste pour planifier vos sorties en consultant notre section « À VENIR ». L’une que j’affectionne particulièrement est The Race of Gentleman qui se déroule chez nos voisins du sud à Wildwood au New Jersey, un endroit où plusieurs

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s’amuser et prendre quelques clichés pour un prochain article. Si vous souhaitez vous y rendre et y passer quelques jours, un seul petit conseil : réservez votre hôtel avant votre arrivée, car les chambres se font rares et à fort prix durant l’événement. En ce nouveau début de saison, Revolution Motorcycle

Canadiens vont passer leurs vacances d’été. Cet événement

Magazine est fier de présenter la première édition du Roll

nous ramène des années en arrière avec ses participants

The Bones Old School Motorcycle & Art Show, le samedi

vêtus à la mode d’une autre époque et chevauchant leur

26 mai au ArtGang à Montréal. Cet événement nous

monture (auto ou moto) qui date des décennies 30 à 50.

replongera dans les années 70 avec ses motos bien

La course se déroule sur la plage où les coureurs parti-

sûr, mais aussi avec son côté artistique, que ce soit les

cipent à des courses de « drag », au son des vieux moteurs

photographes invités qui présenteront leurs plus belles

qui enterrent le mélodieux son de la mer. En plus du soleil

photos reliées à la moto ou les artistes peintres qui expo-

et de la bière, les spectateurs qui assistent aux courses

seront leurs œuvres sur toile ou métal. Cette petite expo

ont la chance de visiter une exposition de vieilles autos et

est à voir et en plus, c’est gratuit ! Restez à l’affût pour plus

motos directement sur la superbe plage du New Jersey. Le

d’informations. Toute l’équipe de RMM de la côte Est à la

week-end commence avec un moment fort dès le vendredi

côte Ouest sera sur place. Venez nous voir.

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ÉDITORIAL



Texte : Robert Watt – Photos : Alexandre Brault

En 2013, un groupe de quatre motocyclistes d’Ottawa, « les Lumberjerks », a roulé jusqu’au Gypsy Run, une rencontre d’amateurs de choppers traditionnels au nord de l’État de New York. Les « Lumberjerks » sont une affiliation volontaire d’amateurs de motos « danger mortel » de l’est de l’Ontario. Un de ces membres était un gars de 17 ans nommé Isaiah Aspeck. Il conduisait un chopper Sportster avec une fourche allongée et un cadre rigide qu’il avait lui-même construit alors qu’il était encore à l’école secondaire. Malgré les longues journées en selle, les tempêtes de pluie torrentielle, les laveries malodorantes, les pannes, et les nuits froides et humides de camping, tous ceux qui rencontraient Isaiah étaient impressionnés par l’enthousiasme contagieux de cet enfant et par sa passion pour le motocyclisme. Après avoir obtenu son diplôme de l’école, Isaiah a commencé à travailler dans le domaine de la construction, mais il a aussi lancé une entreprise en parallèle, « Jeb’s Cycle Company », une compagnie de fabrication de pièces de motocyclettes.

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MOTO EN VEDETTE

Deux ans plus tard, Rob Watt, un des motocyclistes du Gypsy Run en 2013, a ramassé un vieux chopper Panhead Harley 1953 chez un ami. La moto était en bon état mécanique, mais était tout de même un assemblage de pièces dépareillées. Rob a voulu lui donner un nouveau souffle de vie et la faire reconstruire pour qu’elle ressemble davantage au style inimitable des choppers des années 60, mais en mettant l’accent sur la fiabilité plutôt que sur le chrome. Mais Rob avait un problème majeur, il est dans les Forces armées canadiennes, et il avait été déployé pour une mission de trois ans dans la zone démilitarisée (DMZ) entre la Corée du Nord et du Sud. Il a donc décidé de laisser la moto à Isaiah et de lui faire confiance pour réaliser le travail, sachant que sa passion pour les choppers se traduirait par quelque chose de distinctif. Beaucoup de courriels de fin de soirée se sont échangés entre les membres des Lumberjerks pour discuter des plans pour la moto avant qu’Isaiah ait commencé le travail. Et Rob n’était certainement pas déçu de la tournure des événements - les résultats parlent d’eux-mêmes.


MOTO EN VEDETTE

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Isaiah a commencé par démonter entièrement la moto jusqu’au cadre et à se débarrasser de la plupart des pièces dépareillées. Heureusement, le moteur héliographié et équilibré (construit par Fritz Saintmire à New York) n’avait pas besoin d’être travaillé. Il est doté de carters STD, de tiges Jims, d’une came Andrews, de bielles robustes S&S, de volants d’inertie Truett & Osborn, et de soupapes Manley avec des ressorts et des bagues Sifton, ainsi qu’un magnéto d’allumage traditionnel et d’un carburateur Mikuni. Le cadre rigide provient d’une vieille Paughco ayant survécu aux années 70, et il a été jumelé avec une suspension à ressort étroite de 2 po de Acme Choppers, une roue avant à rayons de 21 po, et une roue arrière de 18 po. Isaiah a installé un dossier surélevé en queue

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MOTO EN VEDETTE

de diable inoxydable afin que Rob puisse attacher un sac de sport à la moto pour les escapades routières. Le garde-boue arrière plat a été abandonné en faveur d’un magnifique garde-boue en acier centrifugé incurvé (coupé et modifié), agencé avec un réservoir étroit Frisco Sportster de Throttle Addiction. Dan Collins de Old Gold Garage Co. en Californie a cousu une belle selle de type cobra « tuck-and-roll ». La transmission moderne à démarrage électrique de 5 vitesses a également été écartée du revers de la main, et (en ayant la fiabilité sur l’autoroute à l’esprit) elle a été remplacée par une unité traditionnelle avec démarreur à pied et 4 vitesses, associée à un réservoir d’huile exhumé de la cachette de pièces d’un ami. Isaiah a fabriqué un guidon Mini Ape étroit, et il a installé


un papillon des gaz interne pour conserver l’aspect propre et épuré du guidon. Il a aussi fabriqué un ensemble de commandes mi-hauteur en acier inoxydable et un levier de vitesses Jockey (surmonté d’un pommeau de levier de vitesses personnalisé avec du bois à fil enchevêtré). Pour la peinture, la moto a été envoyée à Alex Leduc (un troisième membre ayant participé à cette même randonnée Gyspsy Run de 2013). Alex a passé des jours entiers à lisser chaque pouce de la tôle, puis il a appliqué un magnifique fini à paillettes de métal avec une teinte foncée de prune pourprée, accentué par des flammes « hot rod » spectrales discrètes peinturées sur le réservoir étroit. Les photos ne rendent pas justice à la peinture - lorsque la moto sort au soleil, elle rayonne littéralement.

Au cours de l’été 2017, Rob a été en mesure de prendre un vol de retour pour le Canada, ayant obtenu une permission en Corée, juste à temps pour voir les touches de finition réalisées sur la moto par Isaiah et son équipe. Après l’assemblage final, la moto a été expédiée chez B.A. Machine, juste au sud d’Ottawa, où Tim a peaufiné la dynamométrie et ajusté les réglages du Mikuni. Rob a été en mesure de faire quelques longues randonnées avec ses copains à travers les petites villes et les champs de maïs de l’est de l’Ontario avant de retourner poursuivre sa mission en Corée. La moto est un « chopper » au sens littéral; tout ce qui n’était pas nécessaire ou laid a été coupé ou remplacé. Elle est légère, rapide, et dangereuse. Et elle fait tourner les têtes partout où elle passe.

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PROPRIÉTAIRE VILLE

Robert Watt Ottawa, ON

Accessoires

GÉNÉRALITÉS Fabrication Année / Marque Modèle Montage Durée

Isaiah Aspeck Harley-Davidson 1953 FL Isaiah Aspeck 9 mois

MOTEUR Année Modèle Origine Allumage Cyclindre Bas moteur Équilibrage Pistons Culasses Cames Poussoirs Carburateur Pipes

1953 Panhead Fritz Saintmire Morris Magneto 74CI STD Case Inconnu Inconnu STD Andrews Inconnu Mikuni HSR Straight

Transmission Type Sélection

Revtech Ratchet top Handshift

Peinture Peintre Airbrush Couleur Détails

Alex Leduc — Candy 20 deep purple 4312 pearlized purple

Cadre Année Origine Type Inclinaison Extension Suspension

Photographe

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MOTO EN VEDETTE

SPÉCIFICATIONS

1970’s Paughco Inconnu Stock — Rigid Alexandre Brault

Guidon Jeb’s Cycle Co Contrôles Exile Cycles internal throttle Phare LED Hella VW reverse lights Feu arrière Jeb’s Cycle Co mini stainless LED Compteur Aucun « Dash » Aucun Repose-pied Wedge Électricité Wizards wire Réservoir Throttle Addiction Bac à huile Chrome horse shoe Lubrification S&S oil pump Primaire Open belt Selle Old Gold Garage Aile av. Aucune Aile ar. Gasbox Rétros Aucun Poignées EMGO Jackhammer

Fourche Type Longueur Origine

Acme Choppers 2 over stock length Acme Choppers

Roues avant Diamètre Roue Pneu Frein

21” Spool Avon Speedmaster Aucun

Arrière Diamètre Roue Pneu Frein

18” Akron high shoulder rim Firestone Delux Champion 4.5X18 Performance Machine

Autre

Mannequin : Melissa Thibeault



l’aboutissement d’un rêve Récemment déménagée dans nos nouveaux locaux, notre succursale a doublé sa superficie et vous offre toujours les même excellents services. Nous sommes heureux de pouvoir partager notre passion avec notre clientèle dans ce nouvel environnement incroyable ! Venez le constater pas vous-même !


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Avec la saison 2018 qui commence…

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C’est en plein le temps de venir nous visiter ! Nous sommes à votre écoute !

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ÉVÉNEMENT

Texte et photos : Becky Goebel @actuallyitsaxel

Milwaukee, Wisconsin : la capitale des Harley-Davidson. Dans la ville de motos, il y a le musée Harley-Davidson, la toute première usine Harley-Davidson, le siège social des questions, et plus récemment, le Mama Tried show. L’événement Mama Tried ajoute ce quelque chose qui concrétise le voyage de rêve des passionnés de motocyclettes passant un weekend à Milwaukee. Pendant 3 jours, ma vie était remplie de tout ce qui concerne les motos. Des marchands de cafés à thématique de motocyclettes, aux espaces de garage pour motos. Des courses de motos, aux musées de motos, aux spectacles de motos et jusqu’aux fêtes à thématique de motocyclettes. Les motos étaient partout et je suis sur le point de tout vous raconter à ce sujet.

ÉVÉNEMENT

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Premièrement, je ne suis jamais allée à Milwaukee auparavant. Je ne suis jamais allée dans un État qui partage une frontière avec le Wisconsin. Je ne suis jamais allée dans le Midwest, et honnêtement, je ne savais même pas dans quel État j’étais avant de regarder ma carte sur l’avion. Je me suis rendue directement de l’aéroport à la pré-fête officielle de Mama Tried au Fuel Café. La première chose que j’ai vue ? Un motard se faire enfumer par une voiture alors qu’il traversait la rue. Ensuite ? Un gars qui venait de descendre une minimoto du bar et qui la conduisait directement vers moi au moment où j’entrais par la porte. On peut dire avec certitude que ce serait un weekend de fou. La ville est vraiment géniale. Elle est très vieille et remplie de maisons historiques classées et d’anciennes propriétés et usines en détresse. La plupart des bars ne sont pas très restaurés et ils donnent tous l’impression que « tout est permis » - l’endroit idéal pour nous.

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ÉVÉNEMENT


Premier jour, vendredi, j’avais déjà la gueule de bois… typique. Je (toujours un peu saoule) me suis traînée en trébuchant autour de la ville, découvrant celle-ci et avalant tout le fromage en grains et le café que je pouvais trouver. Le musée HarleyDavidson était en premier sur ma liste. D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été une admiratrice de H-D. J’avais un t-shirt Harley quand j’étais enfant, et à l’adolescence j’étais obsédée par tous les acteurs qui conduisaient une Harley dans un film. À ce jour, j’ai toujours une garde-robe remplie de vêtements de marque Harley, et j’ai deux Harley-Davidson dans mon garage.

ÉVÉNEMENT

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La première chose que vous voyez lorsque vous entrez dans le musée (énorme), c’est la toute première motocyclette Harley-Davidson recensée. Ils ont ensuite tous les moteurs et toutes les motos de chaque année de fabrication dans ce bâtiment. Ils ont un étage entier, appelé les archives, où tous les modèles de motos Harley ayant vu le jour sont entreposés. Ils sont les seuls constructeurs de véhicules dans le monde à avoir gardé un exemplaire de chaque modèle qu’ils ont jamais fait, ce qui rend cette salle totalement ahurissante et complètement interdite d’accès. Sérieusement, vous devez essayer de toutes les voir à travers une porte protégée par une alarme, c’est vraiment désolant.

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ÉVÉNEMENT


Autres choses à voir absolument au musée Harley : • Le bicylindre en V 1956 d’Elvis. • La reproduction du chopper Panhead « Captain America » de Easy Rider. • Le scénario original du film Easy Rider. • Le chopper Knucklehead Love Cycles. • Toutes les affiches Harley-Davidson jamais conçues. • Une moto non restaurée qui s’est échouée sur le rivage de la Colombie-Britannique et qui a été retracée jusqu’au Japon un an après le tsunami.

• Le bateau, le scooter, la voiturette de golf, et la mini-moto réalisés aléatoirement en cours de route par Harley pour déterminer que les motocyclettes sont leur produit le plus populaire. • Une salle entière dédiée à la participation de HarleyDavidson dans les courses. Une autre salle entièrement dédiée à l’implication de H-D dans la guerre et dans les forces de l’ordre du monde entier, et une autre totalement dédiée au rôle joué par H-D dans l’évolution culturelle.

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La Mecque Harley-Davidson du monde entier Le vendredi soir du weekend Mama Tried est celui des courses « Flat-Out Fridays » à l’aréna BMO. Toutes les sortes de motos coursent ensemble autour d’une petite piste ovale typique. Je me suis faufilée par la porte arrière parce que j’étais trop occupée à ramasser ma carte de presse un peu plus tôt et j’étais très heureuse de ne pas l’avoir fait. J’ai marché directement dans la file d’attente de coureurs Hooligan prêts à se propulser sur la piste. Le rugissement des moteurs Harley enterrant celui des motos hors route sur piste plane était assourdissant, et foutrement génial. Je me suis frayé un chemin jusqu’aux coureurs, en inhalant suffisamment de vapeurs pour me faire planer tout le weekend, et je suis ressortie directement aux premières lignes de la course, sous des centaines de rangées de sièges. L’aréna était immense. Je ne suis habituellement pas une passionnée de la course, mais voir les Harley donner tout ce qu’elles ont à offrir au cœur de Harley-Davidson est quelque chose à ne pas manquer. L’excitation s’est poursuivie dans les rues de Milwaukee. Cette nuit-là a été consacrée à faire la tournée des bars, rencontrer des tonnes de gens et acheter des Millers à 3 $ partout où nous allions. Tous les bars des environs étaient remplis de motards. Les gens de Milwaukee sont vraiment super, très faciles à aborder, et ils n’ont pas trop d’ego. Une bonne ambiance régnait à la fête et je peux vous affirmer que nous n’avons pas beaucoup dormi durant le weekend. J’aime le calendrier des événements du weekend parce qu’il n’y a qu’une seule chose qui se passe à la fois alors tout le monde peut y assister et nous ne sommes pas obligés de choisir un événement à la place d’un autre. Le Mama Tried Show lui-même ne se passe que le samedi. J’avais l’impression d’avoir été à Milwaukee une semaine avant même le début de l’événement, mais entrer dans cet endroit m’a complètement revitalisée. C’était tellement génial.

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ÉVÉNEMENT


Le Eagles Club and Ballroom était exactement cela, une salle de bal. C’était une vieille bâtisse d’époque de trois étages aussi effrayante que belle. L’étage du haut surplombait la zone principale de l’exposition comme un balcon, et de là-haut l’exposition semblait bondée. Elle était faiblement éclairée et pleine à craquer de motos, de gens et de vendeurs. Il y avait des tatoueurs, des vendeurs d’objets d’époque, des photographes offrant des ferrotypies, des fournisseurs de pièces de choppers, des fabricants de selles et toutes les marques géniales que vous pouvez voir en ligne étaient juste là en personne. Les motos étaient éparpillées autour de la salle de bal principale ce qui permettait de s’en approcher facilement, mais compliquait la possibilité de les voir tous ensemble. Après avoir forcé mon chemin à travers les foules, je me suis rendu compte que l’exposition est principalement basée sur les choppers. Il y avait quelques motos de course, des motos hors route et des motos custom étranges et insensées, mais le clou du spectacle était surtout composé de choppers. Plusieurs d’entre elles provenaient de Los Angeles, ce qui était génial à voir. L’événement commandite les constructeurs et expédie leurs motos pour les présenter dans la ville où les Harley ont été créées, alors c’est vraiment génial de les voir là à Milwaukee. Certaines motos incontournables incluent la Ben the Boogs Denver Knucklehead, la Flathead nouvellement terminée de Ryan Cox, Slaughter Shack et sa selle insensée en cuir de vache sur un chopper FL Knucklehead 1947 avec ses pneus boueux, les constructions Born Free de Ryan Grossman et Arie Vees, et le travail de peinture à paillettes d’or sur la vieille suspension avant à ressort du chopper Knuckle. Même si je me suis promenée dans cette exposition pendant plus de 8 heures, je ne pense toujours pas avoir vu toutes les motos. Certaines étaient cachées au rez-de-chaussée, d’autres dans des stands, et d’autres encore avaient trop de monde autour d’elles pour que je puisse bien les apercevoir.

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La journée entière était une fête, vous ne pouviez pas marcher plus de 2 pieds sans tomber sur un bar. Je crois que le sujet de Mama Tried est autant les fêtes que les motos - on m’avait bien mise en garde, et je n’y vois vraiment aucun problème. Je ne connais pas le gérant de l’hôtel The Ramada du centre-ville de Milwaukee, mais je ne comprends pas comment il peut conserver son emploi. La plupart des gens qui viennent en ville pour l’événement choisissent d’y rester et de s’y défouler, et il est évident que c’est ce qui se passe depuis quelques années. Peu importe l’étage où s’ouvre la porte de l’ascenseur, c’est un couloir en fête et toutes les portes des chambres sont ouvertes. Vous pouvez très bien vous promener de chambre en chambre, descendre au rez-de-chaussée et boire un coup au bar du hall, jouer aux dés dans le hall et caler des bières dans l’ascenseur. J’ai fait tomber une table dans le hall (par accident…) et elle a complètement éclaté. Les pieds de la table et les fausses plantes ont été projetés dans toutes les directions. Mes amis et moi étions occupés à cacher les dégâts lorsqu’un gars est passé à côté de nous et qu’il nous a dit : « ne vous en faites pas, elle est brisée depuis l’an dernier ». Lorsque nous avons finalement été expulsés, la fête a continué au High Note, un bar de karaoké de l’autre côté de la rue — un autre endroit où j’ai peine à croire que le gérant puisse garder son emploi… Nous avons occupé pas mal toute la place, en remplissant la liste de chansons avec du Kid Rock et en asséchant tout l’alcool du bar. J’aurais beaucoup plus de choses à dire à propos de cette nuit-là, mais je vais m’en tenir à ça. Le dimanche matin, après Mama Tried, était assez tranquille à Milwaukee. Les rues sont vides et c’est le seul moment où il n’y a pas de lampes ou de canettes de bière qui sont lancées par les fenêtres du Ramada. Là où il y a encore quelques zombies, cherchant à conserver l’ambiance du weekend, c’est au bas de la rue chez Sobelman — le bar Bloody Mary le plus notoire aux États-Unis. Je devais y jeter un œil. Notre Bloody Mary avait toutes les garnitures, du fromage en grains de Milwaukee, de la saucisse, des crevettes, des légumes, et un hamburger entier. Ouais, c’était super et le meilleur « hourra » possible pour un bon weekend passé dans le Midwest. Le Mama Tried Show est plus qu’un événement d’une journée, c’est une excuse pour visiter la ville présentant la plus riche histoire de motocyclettes au monde. Les magasins de motos, le musée Harley-Davidson, les courses Flat-Out Friday, le Mama Tried Show et les bars locaux sont tous surchargés d’excitation durant ce weekend. C’est une chose après l’autre et avant de vous en apercevoir, vous buvez un Bloody Mary avec un hamburger à l’intérieur en attendant de retourner au Canada. Je reviendrai définitivement l’année prochaine, mais en attendant, je vais dormir ! « Ce n’est pas une motocyclette ma petite, c’est un chopper. »

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ÉVÉNEMENT



Texte : Charlie Lessard & Ryan Robinson Photos : Hutzel Clarke Photography

Brian McGaw de l’Ontario, au Canada, est un de mes clients depuis longtemps. Il venait à peine de terminer la construction de sa moto RNR Custom Cycle lorsqu’il m’a approché pour discuter de la prochaine création. Au fil des mois suivants, nous avons décidé de construire une Road King à grande roue. Brian a d’abord contacté son bon ami Fred Vaillancourt de chez Rolling Thunder Manufacturing. Fred lui a envoyé un cadre de base de style Bagger qui serait modifié pour accommoder une roue avant de 76 cm (30 po). J’ai commencé à percer les trous d’alignement sur un ensemble de carter Harley-Davidson pour permettre la construction d’un moteur à pistons de 2 032 cm3 (124 po3) renforcé par un Trask Typhoon Turbo. RNR Custom Cycle a par la suite intégré la moto à un châssis roulant. J’ai ensuite fabriqué le réservoir de carburant pointu et installé la pompe à carburant par le dessous, puis j’ai conçu et construit le becquet avant. À mesure que Brian et moi discutions, les composantes s’ajoutaient, dont la transmission Baker à six vitesses et la transmission à courroie BDL de 5 cm (2 po). C’est fou à quel point un budget peut changer ! Lorsque la moto a commencé à se concrétiser, Brian était content de toutes les améliorations, même s’il devait dépasser son budget. En fin de compte, le produit fini correspondait aux frais supplémentaires. Après est venue l’étape de la carrosserie et de la peinture; Brian devait prendre une abondance de décisions pour choisir les couleurs et les dessins. Comme on en était à prendre les dernières décisions, Brian et moi avons communiqué avec Jason Gateman, un artiste de l’aérographe exceptionnel, afin qu’il exécute cette œuvre d’art sur roues. Voilà ! Le produit fini raconte l’histoire et montre le savoir-faire extraordinaire de RNR Custom Cycle. La moto a remporté des prix prestigieux au Toronto Motorcycle Show 2018 et a aussi gagné la mention “Meilleure utilisation des couleurs” lors du salon de la peinture Dave Perewitz à Daytona, en Floride. Ryan

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MOTO EN VEDETTE


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À l’âge mûr de 15 ans, Brian McGaw et son frère ont mis la main sur une Yamaha. Sachant que leurs parents ne seraient pas d’accord avec leur acquisition audacieuse, ils l’ont cachée dans la remise familiale pendant plus de six mois avant de leur avouer. Le grand frère de Brian lui a donné quelques trucs en matière de conduite, et c’est à partir de ce moment que la vie sur deux roues est devenue sa vocation. En 1998, Brian a acheté sa première Harley-Davidson, une Heritage Softail Classic, avant d’acquérir une Deluxe en 2007 et une Street Glide avec peinture style denim en 2010. La première moto personnalisée de Brian était une moto usagée avec une fourche avant et un bras oscillant arrière Suzuki GSR. Brian n’aimait pas la manière dont sa moto tenait la route, alors il s’est rendu à l’atelier de Ryan Robinson (RNR Custom Cycle, à Guelph, en Ontario), avec qui il est devenu ami. Depuis lors, cette amitié a crû dans le respect. Ce duo a comploté plusieurs projets. Brian a ensuite acquis une Pro-Street 2006 de Brad Haskins, de chez Canadian Custom Motorcycles. Il possède également une Nasty Boy avec une fourche avant allongée de 25 cm (10 po) et une roue arrière de 300 mm, propulsée par un moteur TP de 2 032 cm3 (124 po3). Son atelier maison de 190 m2 (2 048 pi2) comprend également une Indian Chief 1999 (Brian dit qu’il est cool de la conduire) et une Victory Octane. « J’ai toujours essayé de respecter ma propre vision de ce que j’aime à propos de mes motos. J’aime vraiment travailler avec Ryan parce qu’il fait preuve de beaucoup de professionnalisme, et j’adore le travail d’équipe. Les peintres comme Vince Goody et Jason Gateman m’aident réellement à donner vie à mes concepts. J’aime tout ce qui est cool », raconte Brian.

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Cette nouvelle moto s’appelle Conspiracy (ou « complot ») et s’est retrouvée en janvier au Toronto Supershow 2018; je crois qu’on peut affirmer que Brian a atteint un point culminant de son cheminement en tant que fabricant de motos personnalisées. Stephen de chez Speed Trix, a affirmé en riant : « Je pense que Brian a besoin d’un psychiatre ! » Cette moto est folle ! Brian a récemment pris sa retraite, après 25 années passées dans le domaine de la fabrication automobile. Il est impatient de conduire sa Street Glide avec système audio de 500 W cet été sur le circuit Cannonball - Iron Butt jusque dans l’est du Canada. Ce circuit fera partie des nombreux circuits qu’il aura parcourus avec sa femme, Judy (qui possède une Sportster 1999 et une Super Low 2011), au cours des dernières années. Ils ont entre autres visité la Californie, le Nevada, l’Arizona, le Colorado, la Colombie-Britannique et l’Alberta. « Je me fous d’où je vais, je veux juste rouler. Je parcours 20 000 km chaque été. » Un de ses parcours favoris est le Million Dollar Highway, à Silverton, au Colorado. La collection de Brian McGaw contient 13 motos en tout, et il est fier de dire qu’il les conduit toutes !

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PROPRIÉTAIRE VILLE

Brian McGaw Guelph, ON

Accessoires

GÉNÉRALITÉS Fabrication Année / Marque Modèle Montage Durée

Ryan Robinson 2016 Construction spéciale Road King Ryan Robinson 10 mois

MOTEUR Année Modèle Origine Allumage Cyclindre Bas moteur Équilibrage Pistons Culasses Cames Poussoirs Carburateur Pipes

2005 Trask Turbo Twin-Cam RNR Custom Cycle Thunder Max 124 ci RNR Custom Cycle RNR Custom Cycle Flat top S&S S&S S&S 58 mm throttle body Trask

Transmission Type Sélection

Baker 6 vitesses Baker

Peinture Peintre Airbrush Couleur Détails

Jason Gateman Jason Gateman Red Extensive Airbrush

Cadre Année Origine Type Inclinaison Extension Suspension

Photographe

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MOTO EN VEDETTE

SPÉCIFICATIONS

2016 Rolling Thunder Mfg. Bagger 35 degrés 5.5” up / 5” out FX Hutzel Clarke Photography

Guidon Contrôles Phare Feu arrière Compteur « Dash » Repose-pied Électricité Réservoir Bac à huile Lubrification Primaire Selle Aile av. Aile ar. Rétros Poignées

Wild One Performance Machine Speed by Design RNR and Hi Tech Dakota Yaffe and RNR Performance Machine HD and RNR RNR Custom Cycle Baker 5 quarts BDL 2” Tim at Triple K B-Cool Products Top Shop and RNR Bee Hive Performance Machine

Fourche Type Longueur Origine

HHI / Arlen Ness 41 mm FX and RNR

Roues avant Diamètre Roue Pneu Frein

30” Renegade - Tahoe Vee Rubber HHI

Arrière Diamètre Roue Pneu Frein

18” Renegade - Tahoe Metzler Performance Machine

Autre



Texte et photos : Pascal Richard

Avec le froid, la neige, la glace et toutes les surprises que nous réserve souvent notre bel hiver canadien, nombreux sont ceux qui partent (ou ont envie de partir) se réchauffer sous le chaud soleil des tropiques, les deux pieds dans le sable en dégustant un bon Margarita au son de la musique latino… Allez ! Juste une petite semaine. Un œil à la fenêtre gelée qui me laisse entrevoir mon driveway complètement enneigé a vite fait de me convaincre. Je pars ! Mon choix s’est arrêté sur le Mexique, plus précisément à Playa del Carmen, station balnéaire très animée de la Riviera Maya, dans la péninsule du Yucatàn. Évidemment, je me suis dit pourquoi ne pas jumeler vacances dans le sud et passion motorisée ? Quoi de mieux qu’une petite ride de bike sous le chaud soleil du Mexique ? Une petite recherche rapide sur Internet me révèle la présence d’une compagnie de location de Harley-Davidson directement à Playa del Carmen, chez Harley Adventures. J’envoie un courriel au proprio Fredrik qui a pris soin de faire les réservations et de nous suggérer quelques trajets intéressants, que ce soit pour une journée ou une semaine. Sur un séjour d’une semaine en hôtel tout inclus, nous avons réservé deux jours de locations de moto, juste assez pour nous remettre dans l’atmosphère de l’été et pour entrecouper les journées d’aller-retour entre piscine–bar–plage–bar– buffet–bar (non mais, quelle journée ennuyante hum, hum !). Avant notre départ, nous avions prévu faire la route des Mayas, donc de visiter les plus beaux sites archéologiques de ruines mayas, un panorama à la fois impressionnant et instructif. Bien sûr, il y aurait également tant d’autres choses à voir et à faire. Je pense aux parcs thématiques et marins,

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aux cénotes, sans parler des sites incroyables de plongée. Enfin, on ne peut pas tout faire… Ce qui est intéressant avec les petits parcours que nous avons prévus, c’est d’avoir la chance de retourner coucher à notre hôtel chaque soir. Nous arrivons chez Harley Adventures à 9 h précises comme prévu pour récupérer nos motos, deux Sportster 883 Super Low et un 1200 Forty-Eight, ce qui est amplement suffisant pour le type de route, la distance à parcourir et la vitesse à laquelle c’est possible de rouler. Pour la première journée, nous parcourrons environ 250 km. Nous partons en direction de Tulum, le seul site archéologique connu situé en bordure de mer et perché sur une falaise où sont mis particulièrement en valeur les bâtiments de cette ancienne cité maya fortifiée dont le trait distinctif est ses deux murailles. La ville du même nom est beaucoup moins agitée que sa grande sœur Playa del Carmen avec ses bars décontractés et ses boîtes de nuit où rien ne s’arrête jamais. Située sur la route 15 en bordure de mer, la petite ville de Tulum est plutôt de style bohème avec ses petits hôtels fondus dans la végétation sous forme de cabanes en matières naturelles comme le bois et les feuilles de palmier et donnant sur une plage de sable blanc. Les gens se déplacent principalement à vélo ou à pied, car la circulation est difficile et lente sur cette petite rue à une seule voie parsemée d’innombrables dos d’âne. Malgré tout, de nombreux petits restos sympas nous attirent. Nous nous arrêtons finalement pour prendre une cervesa et du guacamole à la Casa Banana. Pour relaxer et pour une atmosphère plus typiquement sud, voire même hippie, Tulum est l’endroit rêvé.


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CÉNOTE

TULUM

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Cobá

Après cette pause, nous allons en direction de Cobá, un autre site archéologique important de la civilisation maya situé à environ 106 km de Playa del Carmen et à 42 km de Tulum. Fredrick nous avait prévenus de porter attention aux speed bumps, mais je ne me doutais pas qu’il avait si bien dit. Chaque petite ville mexicaine que nous traversons en est garnie et il faut bien ouvrir les yeux, car il n’y a pas grand-chose pour vous avertir de leur présence, pas même un peu de peinture. Premier bon accrochage, ouch ! Les dents m’ont grincé. Je croyais bien avoir tout arraché sous la moto, mais il semble que le cadre n’en soit pas à son premier frottement. On continue, on s’habitue (bon côté d’avoir une moto louée). Les ruines de Cobà, enveloppées dans la jungle et entourées de lagunes, sont caractérisées par un incroyable réseau de routes. Cela donne à ce site un caractère sauvage et naturel. Nous avons l’impression d’être des explorateurs et de nous trouver en face de monuments placés là sans organisation spatiale préconçue, ce qui est faux, bien entendu. Le site est si vaste qu’un service de location de bicyclettes est offert pour s’y déplacer (pas de motos, malheureusement).

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TULUM

Cette première journée a été parfaite. Chaleur, soleil, découvertes, paysages, le tout en roulant à moto comme si le temps ne comptait plus. Sur le chemin du retour, un petit arrêt à Playa del Carmen est inévitable, question de prendre quelques rafraîchissements au houblon sur une terrasse au bord de l’eau et de se replonger dans le tourbillon de la vie urbaine. C’est très tentant d’y rester jusqu’aux petites heures du matin, mais il est toujours bon de revenir à l’hôtel avant la noirceur. Le lendemain, surprise, il fait encore beau ! Tant mieux, car notre journée d’hier nous a donné le goût de rouler encore plus. Nous irons visiter le fameux site archéologique du Chichén Itzá, sans aucun doute un must à voir. Nous prenons la 305D à partir de Playa del Carmen, une route fédérale assez récente avec quelques postes de péage. Alors, prévoyez des pesos. Il nous en a coûté entre 36 et 127 pesos selon la distance parcourue (entre 2 et 8 $ CAN). Puis nous arrivons à la jonction de l’autoroute 180 que nous suivons sur une certaine distance, mais comme ça devient un peu « platte », nous nous sommes dit qu’il valait mieux emprunter les voies secondaires. Nous croisons de beaux petits villages typiquement mexicains (et toujours avec un paquet de dos d’âne), ce qui fait beaucoup moins commercial.

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Chichén Itzá

VALLADOLID C’est après avoir roulé 150 km à partir de Playa Del Carmen que nous arrivons à Valladolid, une ville coloniale fondée en 1543 et riche en histoire. Nous sommes maintenant dans l’État du Yucatàn. Nous stationnons les motos, tout juste en bordure du Parque Francisco Canton pour aller prendre une bouchée. Ce parc orné d’une magnifique fontaine est un lieu de rencontre et de repos pour les locaux. C’est le point central de la ville. Devant lui se dresse la Catedral de San Servasio. Rassasiés et hydratés, nous repartons vers LE site archéologique le plus impressionnant à mon avis, le fameux Chichén Itzá, lieu culte que vous avez sûrement vu dans plusieurs films comme The Ruines et le plus connu Apocalypto de Mel Gibson sorti en 2016. Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1988 et élu, le 7 juillet 2007, comme l’une des sept nouvelles merveilles du monde, Chichén Itzá est aujourd’hui l’un des sites archéologiques les plus importants et les plus visités de la région. Nous avons appris à nos dépens que le meilleur temps pour le visiter est tôt le matin ou en fin d’après-midi. Toutefois, l’emplacement des ruines est si vaste qu’une fois entrés, vous n’avez pas l’impression qu’il y a tant de monde. L’immense

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VALLADOLID pyramide à degrés appelée El Castillo domine l’ancienne cité datant d’environ 600 ans apr. J.-C. Aux équinoxes de printemps et d’automne, le soleil produit l’illusion d’un serpent qui descend de la pyramide. C’est un phénomène amusant, mais ce n’est là qu’une infime partie de tout ce qu’on peut découvrir sur la civilisation maya. Après cette immersion dans un passé lointain, il est temps de revenir à la réalité et à nos motos. En roulant sur l’autoroute pour une bonne partie du chemin de retour, on s’est rendu compte que les postes à essence étaient rares. Pas habitués avec le petit réservoir à essence d’un Sportster ! Qu’est-ce qu’on fait quand on manque d’essence sur l’autoroute au Mexique ? On s’informe à un gentil préposé du poste de péage qui, après un appel, nous dit d’attendre l’arrivée de l’escouade de dépannage (en seulement 10 minutes ! On ne doit pas être les premiers) et qui nous siphonne du gaz à même le bidon pour le double du prix (mais on s’en fout !). Journée mémorable. Vacances soleil et moto… Impeccable !

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/// Texte : Catherine David – Photos : Viktor Radics ///

Quand nous regardons la scène canadienne de la moto, nous pouvons être fiers de l’implication de la gent féminine. De l’ouest à l’est du pays, des femmes, plus inspirantes les unes que les autres, prennent leur place et font preuve d’initiative pour transmettre à la communauté leurs valeurs et leur vision. Parmi elles, Samantha Lee Radics, un visage bien connu de la scène torontoise de la moto. Avec son mari, Viktor Radics, elle a mis sur pied un des mouvements les plus inclusifs de la scène internationale de la moto, #TheMotoSocial.

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ELLE AUSSI par Catherine David

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les débuts Samantha n’a pas grandi dans une famille de motards ni rêvé d’enfourcher une deux-roues lorsqu’elle était enfant. C’est plutôt la vie et ses aléas qui l’ont menée là où elle est aujourd’hui. En 2009, celle qui se destinait à une carrière de design intérieur, a abouti chez Vespa dans l’espoir d’amasser de l’argent pour ses études. Et de chez Vespa, elle est passée chez Moto Guzzi. C’était alors dans l’ordre des choses qu’elle possède sa propre moto. Elle a d’abord vu la moto purement comme un moyen de transport, une façon commode de se rendre au travail. Rien ne laissait présager qu’un jour, elle prendrait le large pour un tour du globe à deux roues grâce au projet qu’elle a développé avec Viktor.

#themotosocial #TheMotoSocial est un événement moto créé pour rassembler la communauté et connecter les motards entre eux. Chaque mois, c’est dans un café différent de la ville que le rendez-vous est donné. C’est l’occasion de faire de nouvelles rencontres ou de se revoir. Pour les néophytes, c’est un accès privilégié à un univers peu connu, celui des deux-roues. Car tout le monde est bienvenu lors de leurs rassemblements, peu importe le modèle de monture, peu importe l’âge. Que l’on roule ou non.

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C’est en mai 2013, alors que son mari vendait des motos chez BMW Motorrad Toronto qu’ils ont constaté un vide. « Viktor et moi ne connaissions personne qui faisait de la moto et qui nous ressemblait. Ce constat était partagé par bon nombre de ses clients. À ce moment, il n’existait pas d’initiative globale pour rejoindre tout ce beau monde à Toronto et permettre des échanges sur mesure. On a créé #TheMotoSocial pour répondre à ce besoin-là et surtout, parce qu’on avait envie de s’impliquer dans la communauté, » nous dit cette femme d’action. Ils ont commencé par de petits rassemblements chez Chippy’s Fish and Chips. Une dizaine puis une trentaine de bikers se sont rassemblés chaque semaine. « Au fur et à mesure que les semaines passaient, les gens ont commencé à tisser des liens plus profonds entre eux. Nous avons été témoins de ces amitiés qui se sont formées et nous avons compris la valeur de #TheMotoSocial : créer un impact positif en développant un esprit de communauté fort et ouvert où l’entraide et la camaraderie sont au centre de l’aventure. Devant l’intérêt grandissant, on a voulu propager ça. » Et on peut dire que c’est mission accomplie. Cinq ans plus tard, l’événement de la Ville-Reine s’est implanté dans plusieurs autres villes canadiennes : Vancouver, Ottawa, Montréal et Edmonton, mais aussi à l’international comme à Cape Town en Afrique du Sud et à Auckland en Nouvelle-Zélande.


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Howzit ! Lorsque l’on demande à Sam ce qu’elle retire de #TheMotoSocial, elle répond sans détour les amitiés qu’elle a développées grâce à ce projet et bien sûr, la possibilité de voyager et de rouler sur de nouveaux territoires. En février et en novembre 2017, elle a eu la chance de partir avec son homme à Cape Town rencontrer la nouvelle branche #TheMotoSocial et avaler des kilomètres sur la côte sud-ouest de l’Afrique du Sud. « J’ai roulé sur la route panoramique Chapman’s Peak Drive qui longe la façade atlantique de la montagne. C’était de toute beauté. » Cette route, classée monument national, a été creusée au début du siècle dernier dans le but de développer le tourisme à la pointe sud de l’Afrique. Cette route à péage qui compte 114 virages sur 9 km et est à une altitude de 593 km offre des points de vue spectaculaires sur la baie, de quoi rendre fébrile et heureux n’importe quel motocycliste. « Bain’s Kloof Pass, la route R301 dans les montagnes, m’a aussi profondément marquée. J’avais l’impression d’être dans une peinture tellement c’était irréel. »

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En janvier cette année, c’est à Auckland en Nouvelle-Zélande qu’elle a donné le coup d’envoi de #TheMotoSocial. « On a rencontré Jay Reeve au premier #TheMotoSocial à Toronto l’année dernière. Charles-Édouard Carrier de Oneland, aussi hôte de la branche de Montréal, a été mandaté par Harley-Davidson pour faire découvrir l’Ontario et le Québec à ce VJ d’Auckland dans le cadre du documentaire Common Ground, réalisé pour les 100 ans de Harley-Davidson Canada. Ç’a été un coup de cœur instantané. Jay est un gars ouvert, généreux et très sensible. On partage les mêmes idées et les mêmes valeurs. On avait envie de travailler avec lui. » Sam et Viktor ont été accueillis chaleureusement par Jay et son ami Glenn Manchester avec qui ils ont exploré l’un des derniers territoires découverts par l’homme. Huit jours de fous rires partagés, de bonnes bouffes et de moto à parcourir les deux principales îles. « Ç’a été difficile de quitter cette gang-là après notre voyage. C’est le cœur gros que nous avons enfourché nos motos à Invercargill, à la pointe sud du pays, pour aller rendre nos Harley à Dunedin et reprendre l’avion. » Au-delà des paysages, c’est ce que Samantha retient le plus de ces voyages : les rencontres. « C’est incroyable à quel point la communauté moto est ouverte et généreuse », s’exclame-t-elle. Avec #TheMotoSocial, le couple a découvert la moto en dehors des cliques et des stéréotypes. Et la place des femmes dans tout ça ? « Un peu partout, je constate que #TheMotoSocial permet aux femmes de se sentir incluses et plus à l’aise. Elles peuvent être elles-mêmes, car on ne juge pas par l’apparence ou par le type de moto. Avec ce mouvement, elles ont la chance de s’impliquer et de contribuer à la communauté plutôt que de suivre, comme c’était plus commun à une certaine époque. Ça ouvre une porte. »

longue vie à #themotosocial C’est l’envie de découvrir et de s’ouvrir aux autres et à autre chose qui fait la réussite de ce grand mouvement international. Un tissu social qui est fait d’échange, de culture et de rencontre où la franche camaraderie règne, peu importe la ville, le pays ou la langue. Et l’engouement ne fait que commencer ! Cette année seulement, Chicago, New York, San Francisco, Hamburg et Budapest s’ajouteront à la liste de ce grand mouvement initié au Canada. D’autres beaux voyages sont encore à prévoir pour Samantha. « J’ai très hâte de partir à nouveau. Le monde est un immense terrain de jeu et le voyage est un partage. J’ai beaucoup de chance de vivre ça avec mon mari. Je suis très reconnaissante. » De la chance ? Bernard Werber disait que dans la vie, il y a trois facteurs : le talent, la chance et le travail. Avec deux de ces facteurs, on peut réussir, mais l’idéal est de disposer des trois. À la lumière de cette rencontre, on peut affirmer que Sam et Viktor sont de ceux qui possèdent le combo. La communauté moto peut être fière d’avoir des ambassadeurs canadiens aussi représentatifs à l’international.

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MOTO EN VEDETTE Texte et photos : Becky Goebel @actuallyitaxel

Mon ami Owen construit des choppers Ironhead comme un roi et il en présentait un à l’événement LOSERPALOOZA de l’année dernière. Il est très informé et il a récemment déménagé sur l’île de Vancouver, alors je l’ai contacté et je lui ai demandé s’il avait des amis là-bas qui possédaient des motos géniales que je pourrais photographier pour Revolution Magazine. Il m’a orienté dans la direction de Tim et de sa Panhead. Je l’ai appelé et il s’est avéré que nous allions tous les deux à l’exposition One Moto Show de Portland la fin de semaine suivante, nous avons donc décidé de nous rencontrer en personne. Faisons un bond de quelques jours, j’ai trouvé Tim et sa Panhead à l’exposition. Nous avons eu une magnifique conversation en état d’ivresse qui s’est transformée en présentation de la photo de son autre construction, cette Shovelhead 1977 avec vilebrequin allongé de 93 po. J’ai su tout de suite qu’elle était parfaite pour RMM. J’ai toujours voulu photographier une moto en plein cœur du quartier centre-est de Vancouver. Les ruelles sont déconcertantes et pleines de choses tordues s’y produisent, mais parmi les vieilles bâtisses en briques et les murs peinturés de graffitis, l’endroit est idéal pour une séance de photos de moto. Blood Alley est l’une des ruelles les plus célèbres et l’une des routes les plus vieilles de Vancouver. Elle tire son nom des exécutions qui y ont eu lieu à une époque lointaine. La ruelle est pleine de déchets, de sans-abris et de tentes, alors je suis certaine que Tim était très excité quand il a quitté l’île pour parcourir tout le chemin jusqu’ici pour me rencontrer ! La séance de photos a fini par être géniale. Les tons sombres de sa moto sont tellement beaux dans les photos et semblaient naturels dans la lumière avec les couleurs froides des vieilles bâtisses en arrière-plan. La moto de Tim est vraiment unique et elle offre beaucoup de choses à contempler. Elle est aussi à vendre ! Voici quelques informations à son sujet :

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Je m’appelle Tim Herperger et j’exploite une petite entreprise d’aménagement paysager dans la superbe région de Victoria, en Colombie-Britannique. Je conduis de vieilles Harley depuis que j’ai eu ma première Ironhead à l’âge de 15 ans. Je suis né et j’ai grandi en Saskatchewan, puis j’ai déménagé sur l’île de Vancouver vers l’âge de 25 ans (surtout pour rouler davantage à moto). J’ai construit quelques motos dernièrement, principalement des choppers au style plus ancien, mais celui-ci est celui qui a inspiré ma passion pour la construction de motos. C’est mon Shovelhead 1977 avec vilebrequin allongé de 93 po. Il s’agit de la première moto custom que j’ai assemblée. J’ai conservé et échangé des pièces, et j’ai rencontré des gens lors de réunions d’échange pour me procurer toutes les pièces sur une période d’environ 4 ans. J’ai adoré chaque instant et je continue de rechercher des pièces et des motos. Cette moto a aussi déclenché mon amour pour la peinture de motocyclettes. Lors de la construction de cette moto, j’ai eu l’aide incroyable de mes amis qui m’ont enseigné les compétences et le savoir-faire technique, et la patience extraordinaire dont il faut faire preuve pour construire des choppers.

Quand j’ai débuté cette construction, je disposais d’une remise de 5 pieds sur 12 pieds comme espace de travail. Je pouvais normalement trouver et conserver ou obtenir une pièce ou deux par mois. Le cadre Kraft Tech a été la première pièce que j’ai acquise. Il est étiré et anglé de 4 po en hauteur et de 2 po en longueur avec un pneu arrière de 200 mm. J’ai ensuite trouvé les carters de moteur Shovelhead, qui sont ceux d’une Harley-Davidson 1977 (l’année de ma naissance). Par la suite, j’ai trouvé différentes pièces de moteur à des réunions d’échange et par l’intermédiaire d’amis, et j’ai eu la chance de faire assembler le vilebrequin allongé de 93 po par Rob chez RE Cycle. La plupart des composants internes sont des S&S, avec quelques pièces de Jims et Harley. J’ai acheté une transmission Ultima à six rapports et des roues à rayons larges, et je suis parti de là.

J’ai reconstitué la moto au mieux de mes capacités, mais je connaissais les limites de mes compétences. J’ai amené la moto chez mon bon ami Al Lambeth de Whiplash Customs où j’ai eu la chance de le laisser prendre le relais et de travailler avec lui pour concrétiser ce projet. AI est un extraordinaire fabricant, peintre, machiniste et mécanicien, je n’ai que des éloges à formuler à son sujet ! AI et moi avons travaillé ensemble pour concevoir l’apparence précise de la moto. Je voulais cette apparence CFL Frisco.

Une des pièces que je préfère sur cette moto, c’est le feu arrière. C’est un microphone de 1930 que nous avons vidé et équipé d’un feu d’arrêt à DEL. Il s’harmonise parfaitement avec le phare Crime Scene Choppers. J’adore aussi le frein à pignon du côté gauche. Il permet de voir le côté droit de la roue arrière à rayons larges. J’aime aussi la peinture à paillettes de métal. Ces paillettes de métal sont de couleur « Red Cherry Pie » Ed Roth sur fond bourgogne. Nous avons même amené les poignées, les repose-pieds et la pédale du lanceur à l’atelier de peinture pour agencer la couleur des paillettes de métal. La peinture a ensuite été pulvérisée par AI chez Whiplash pendant que je demeurais aux alentours, occupé à apprendre et à observer. Depuis, j’ai moi-même commencé à peindre, mais je visite toujours fréquemment AI en lui apportant de la bière en échange d’informations. Nous l’avons ensuite apporté à George chez Classic Pinstripe à Victoria pour poser les lignes blanches. La selle est une selle à ressort Sporster Harley de série que j’ai fait recouvrir de cuir avec des coutures en forme de losanges par le talentueux Joel de Wheelies.

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PROPRIÉTAIRE VILLE

Tim Herperger Victoria, BC

Accessoires

GÉNÉRALITÉS Fabrication Whiplash Customs / Tim Herperger Année / Marque 1977 Shovelhead Modèle Chopper Montage — Durée 4 ans

MOTEUR Année Modèle Origine Allumage Cyclindre Bas moteur Équilibrage Pistons Culasses Cames Poussoirs Carburateur Pipes

1977 Shovelhead RE Cycle Chemanus, BC Dyna S 93 pouces S & S S & S 3 5/8” Stock Andrews B Jim’s solid S & S super E Custom from 32 ford header kit

Transmission Type Sélection

Ultima 6 vitesses

Peinture

J’ai eu un plaisir fou à conduire cette moto dans tous les coins, la brisant, la réparant, et embarquant à nouveau dessus. Depuis que j’ai terminé ma Panhead, la Shovel a été quelque peu reléguée au second plan. C’est tout simplement la moto parfaite pour faire la tournée des bars dans mes endroits préférés tout en étant capable de déchirer l’autoroute avec mon pack sur le dossier surélevé pour rencontrer mes amis du nord de l’île. Avec le vilebrequin allongé de 93 po et le 6e rapport, ça te bouge le cul.

Le monde des choppers sur l’île est fantastique avec des tonnes d’endroits où se défouler entre amis. J’ai aussi construit une Panhead 1953 que je viens tout juste d’amener à l’exposition One Moto Show de Portland, un modèle plus récent de Shovel rigide, et je suis en train de construire un petit chop Evo rigide, rapide et étroit avec une transmission plus ancienne à quatre rapports. Merci à Tim et à ses amis de s’être déplacés jusqu’à la ville, et d’avoir participé à la séance de photos de la moto. Merci à Owen Williamson de nous avoir mis en contact, et merci à la population du quartier centre-est de Vancouver de nous avoir permis d’utiliser leur espace pour créer cet article.

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Peintre Whiplash Customs Airbrush Powder coat Couleur Cherry pie flake & Black Détails Pinstriped par Classic Pinstripe Victoria, BC

Cadre Année Origine Type Inclinaison Extension Suspension

Photographe

SPÉCIFICATIONS

— Kraft Tech Rigid 38 degrés 4” Aucun Becky Goebel

Guidon Contrôles Phare Feu arrière Compteur « Dash » Repose-pied Électricité Réservoir Bac à huile Lubrification Primaire Selle Aile av. Aile ar. Rétros Poignées

Rad Kustom Tech Crime Scene Choppers Old microphone Jamais Aucun Hippie Killer red flake Dyna Frisco’d king sporty Kraft Tech S & S Late model Harley Wheelies motorcycles Aucun Kraft Tech Swap meet Hippie Killer - metal flake

Fourche Type Longueur Origine

Springer 4 over DNA

Roues avant Diamètre Roue Pneu Frein

21” Ultima fat spoke Avon cobra Swap meet

Arrière Diamètre Roue Pneu Frein

200 mm / 18” Ultima fat spoke Avon cobra Hawg Halters - sproket brake

Autre



Texte : Charlie Lessard — Photos : Collection Ted Gordon & Charlie Lessard

Ce n’est pas un secret que si vous voulez obtenir un bon service d’entretien ou de réparation en temps opportun pour votre motocyclette dans la région de Victoria, en Colombie-Britannique, vous devez vous rendre chez Phoenix Cycle. Le propriétaire exploitant, Ted Gordon, qui roule à moto depuis qu’il a 23 ans, a ouvert les portes de son atelier spécialisé dans les motocyclettes à moteur bicylindre en 1998. Après avoir travaillé laborieusement à son tout premier atelier de motocyclettes (vers 1995), Ted s’est rendu compte un an plus tard qu’un « partenariat » n’était pas la voie à suivre pour lui : comme le dit le vieil adage, « les partenaires sont géniaux pour la danse » ! Refusant de se laisser décourager, Ted a ensuite contacté un individu qui vendait un bâtiment abritant un atelier différent de motocyclettes qui avait également fermé. Cette bâtisse contenait encore tout l’approvisionnement et l’équipement laissé derrière par les propriétaires précédents. En moins de deux, Ted est devenu le propriétaire d’un nouvel atelier. Comprenant qu’administrer le côté « entreprise » de l’atelier de motocyclettes en même temps que travailler sur celles-ci toute la journée ne permettait pas d’établir des conditions productives, Ted a décidé très tôt qu’il engagerait quelqu’un pour gérer le plancher. Le mécanicien Buck Buchanan, qui était aussi un membre retraité de la Marine canadienne, était heureux de prendre le relais. Lui et Ted ont jeté les bases de ce qui est maintenant connu comme Phoenix Cycle, un nom que Ted a choisi vu que sa première tentative d’exploiter un atelier de motos n’avait pas connu beaucoup de succès. Cet « oiseau » allait renaître de ses cendres, et selon la légende, il vivrait un millier d’années ! La détermination de Ted n’a jamais fait défaut !

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Buck a pris sa retraite du très estimé atelier après un peu plus de sept ans d’enrôlement. Gil Francis, un spécialiste en motocyclettes bien connu dans la région de Victoria était le prochain à se joindre à l’entreprise. Gil avait travaillé sur des Harley-Davidson depuis la fin des années 1960, et il était très compétent dans son domaine. Lui et Ted ont forcé encore une fois Phoenix Cycle à atteindre de nouveaux sommets, mais tristement, après huit ans, Gil Francis est soudainement décédé en laissant un vide important. Puis vint le temps de Doug « Psycho » Franche. Depuis les quatre-vingt-quatre derniers mois, ce maître de l’entretien mécanique et de la préservation des deux pistons gère l’aire de service de Phoenix Cycle. « C’est une relation symbiotique parfaite. Il reste sur “ce” côté-là de la ligne et je reste sur “ce” côté-ci de la ligne », déclare Doug en riant comme un fou. « Notre entreprise est fondée sur un service de qualité. Sans cela nous n’existerions tout simplement pas », ajoute Doug. Le mantra de Phoenix Cycle se manifeste dans leur politique « le client passe avant tout ». Doug raconte : « Un gars de la Saskatchewan se présente ici, et il est en vacances. Lui et sa femme ont une bagger “chargée”, le pneu est brûlé et il doit être remplacé. Il me dit qu’il a conduit sa moto jusqu’au concessionnaire et qu’ils lui ont dit : « oui, nous pouvons vous faire entrer dans l’aire de service… dans environ deux semaines. » Le gars est en vacances ! Il ne peut pas attendre deux semaines pour un changement de pneu ! Alors le gars se présente ici avec un pneu arrière qui maintenant fuit. J’ai enlevé du pont élévateur la moto d’un de mes bons clients et je me suis occupé de sa moto. C’est comme cela que ça doit se passer quand on gère un atelier de motocyclettes. Ce gars était content et de retour sur la route en un rien de temps. J’ai inséré une carte professionnelle dans la poche de sa chemise et il est parti. Ça m’est égal que vous arriviez de la Saskatchewan, du Québec, ou de Terre-Neuve, si vous avez besoin de service vous devriez l’obtenir immédiatement et non dans deux semaines ! Mes clients réguliers sont au courant et ils savent que je vais arrêter de travailler sur leurs motos pour aider quelqu’un. Si vous êtes ici en vacances, elles devraient être plaisantes ! Service ! Service ! Service ! » Doug travaille sur des Harley-Davidson depuis 37 ans, allant des Flathead aux Milwaukee-Eight. Il est un gourou du carburateur et l’huile Harley coule dans ses veines, littéralement ! Rod Mayhew est un autre nom associé à Phoenix Cycle. Rod est un maître constructeur de moteurs qui travaille aussi dans le domaine depuis des décennies. Si vous ressentez le besoin d’éprouver la vitesse du bicylindre, je vous recommande une « conférence Ted » chez Phoenix Cycle ! Ted a construit sa première motocyclette avant même d’apprendre à conduire. Il s’agissait d’une moto Honda CB350 Twin 1973. Elle avait été trouvée dans des boîtes à l’arrière d’une camionnette. Ted a amené les pièces chez lui et a passé un hiver à l’assembler. Apprenant à rouler avec l’aide d’une bande de copains amateurs de motos sport, la première chose qu’ils ont fait faire à Ted était de déconnecter le frein arrière. « J’ai conduit cette Honda pendant les trois premiers mois sans frein arrière afin que je puisse apprendre à arrêter au moyen du frein avant. Plusieurs gars ont peur d’utiliser le frein avant. J’ai appris avec des amateurs de motos sport… et j’ai survécu », raconte Ted. Ted a ensuite déçu ses amis quand il leur a mentionné un jour qu’il voulait acheter une Harley. À l’époque, les Shovelhead étaient le moteur le plus populaire. « J’ai toujours aimé l’apparence, le son et tout les concernant en fait », dit Ted. Mais à la fin des années 1970, Ted n’avait pas l’argent nécessaire. Puisqu’il y avait une récession économique à ce moment-là, tous les concessionnaires de motos japonaises de la région avaient un surplus de marchandises constitué des modèles de l’année précédente, de sorte qu’une Kawasaki LTD de 750cc allait devenir la nouvelle moto de Ted. « C’était la moto la plus proche du style Harley que je pouvais me permettre à l’époque », raconte Ted. « J’ai roulé avec les gars de Harley à Richmond et j’ai subi toutes les plaisanteries que vous pouvez imaginer », poursuit-il en riant. Quand les plaisanteries devenaient trop intenses,

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Ted tournait l’accélérateur de sa 750 et laissait les Shovelhead dans la poussière. Sa prochaine moto était enfin sa machine de rêve; une Lowrider 1982 sur laquelle Ted et sa femme ont passé leur lune de miel. L’endroit où Ted aime rouler par-dessus tout est situé dans les montagnes Rocheuses qui s’étendent sur la frontière entre la Colombie-Britannique et l’Alberta. « Posséder une Shovelhead signifie que vous allez apprendre à travailler dessus, ou non », déclare Ted. Depuis l’instant où il a mis la main dessus, Ted a toujours gardé sa moto en parfait état. « Je me suis rendu à quelques ateliers lorsque je n’étais pas certain de quelque chose, mais la plupart du temps je revenais déçu à la maison. C’est à ce moment-là que je me suis dit que je ferais mieux de tout apprendre », poursuit Ted. En débutant dans le minuscule abri de son arrière-cour, Ted était motivé à améliorer son espace de travail. Ted a acquis ses compétences en administration des affaires pendant les vingt années où il a travaillé dans une entreprise d’approvisionnement industriel. Il est passé du rôle de camionneur à la compréhension de la comptabilité, du contrôle des stocks et des ventes. « Tout ce que vous devez savoir pour gérer une entreprise », dit Ted. Travaillant avec les meilleurs fournisseurs de pièces de motocyclettes depuis les deux dernières décennies, Phoenix Cycle obtiendra non seulement ce dont vous avez besoin, mais vous pouvez être certain que tout sera bien installé. Ted a une expertise reconnue et une réputation irréprochable. « Nous ouvrons nos portes dès 10 heures », dit Ted en riant. Mais soyez certain que Phoenix Cycle ne laissera jamais tomber un client. Et comme Doug Franche déclare fermement, « Nos clients reviennent ! » Le 15 mars 2018 a marqué le 20e anniversaire de Phoenix Cycle; le temps « s’envole » lorsqu’on s’amuse. Il va sans dire que si vous deviez vous retrouver dans la région de Victoria, vous devez vous assurer d’arrêter leur dire bonjour. Ted vous attendra avec du bon café frais !

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OLD SCHOOL



Texte et

an Lim photos : D

tofoto

@themo

J’étais déjà stupéfait, les yeux grands ouverts, en raison de la 26e exposition annuelle MOONEYES de Yokohama au Japon. J’étais occupé à admirer la multitude de « hot rods » customs, de Lowrider, et de motos construites sur mesure lorsque mes yeux se sont posés sur cette magnifique Harley-Davidson Shovelhead 1974. Elle se tenait là, parmi beaucoup d’autres superbes motos personnalisées, prête à être photographiée par la foule de photographes japonais et internationaux pour le

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compte de leurs médias respectifs. J’ai immédiatement gravité autour de son design épuré et bas accentué par son extrémité avant inclinée à 45 degrés, sa position audacieuse et sa projection évidente de « vitesse ». Cette Bobber est comme une belle femme, avec de superbes courbes, qui entre dans une pièce et capte immédiatement l’attention sans dire un seul mot, juste par la façon dont elle est habillée et la confiance qu’elle dégage.

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Permettez-moi d’avoir le plaisir de vous présenter Luxurious Coyote. Cette Goose Bobber Shovelhead 1974, avec sa suspension avant à ressorts, ses roues à rayons comportant une Ride Wright proéminente de 21 po à l’avant et une roue arrière de 18 po, est une construction commandée par Endo Auto Service pour M. Sakuma Takaaki. L’atelier fondé en 1974 et situé au nord-ouest de Tokyo dans la préfecture de Gunma, fabrique, construit et vend principalement des motocyclettes Harley-Davidson personnalisées dont un nombre important est constitué de Choppers et de Bobbers. Jun Ogaki, vice-président directeur d’Endo dit que Luxurious Coyote a pris environ neuf mois à compléter, à partir de novembre 2016, et qu’elle a été terminée juste à temps pour être présentée à l’exposition MOONEYES. Plusieurs éléments, incluant la selle, le guidon, le tableau de bord, les repose-pieds, le réservoir à essence et le réservoir d’huile, ont été fabriqués sur mesure par Endo. L’idée était de créer une moto aux courbes esthétiques, mais audacieuses, qui suscite une sensation globale de sensualité mature lorsqu’on la regarde. Vous remarquerez que cette moto ne présente virtuellement aucun coin à angle droit/carré ni d’angle vif. Par exemple, le réservoir à essence a été créé à dessein avec les mêmes courbes et formes pour imiter l’aspect du moteur. Les lignes du cadre rigide donnent l’illusion de former un trait continu de l’avant vers l’arrière, croisées par le mince garde-boue arrière et son bras de soutien courbé. Tout cela ajoute un aspect sensuel discret à la pureté de son profil. Même le contour et la forme de la selle sur mesure s’intègrent harmonieusement aux lignes du profil du cadre et du gardeboue arrière. Les courbes sont visibles partout, autant dans la forme de la poignée du frein que sur la poignée courbée du levier de vitesse Jockey, et dans le flux organique des petits tuyaux d’échappement customs. Tout est si subtil, mais pour moi, ce sont ces petits détails qui rendent cette moto foutrement superbe !

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Presque chaque composant de cette moto est soit fabriqué ou est une pièce personnalisée, sauf pour le moteur HarleyDavidson. Il n’est pas étonnant qu’elle ait un look aussi unique, elle présente le style caractéristique d’Endo auto Service. Le schéma de peinture (par G Classic), une base de couleur noir vif incrustée d’une feuille d’argent, d’une feuille d’or, et d’accents de tourbillons colorés en rouge, s’intègre harmonieusement et subtilement au contraste du chrome brillant. L’utilisation du rouge répond à la demande du propriétaire, mais j’ai trouvé très créatif la manière dont l’atelier a utilisé cette couleur sans en faire le principal attrait de cette moto. Le schéma de peinture s’étend aussi à certains endroits du cadre chromé, lui procurant ainsi un aspect plus uniforme et bien intégré. De manière générale, Luxurious Coyote est une création sobre et subtile dans le sens où elle ne vous saute pas au visage avec des couleurs vives et du chrome. En même temps, elle se démarque de la foule avec ses accents de laiton distribués stratégiquement sur l’ensemble de sa surface. Même si la moto n’a pas été démarrée à l’exposition et que je n’ai pas eu la chance de la voir en action, je peux clairement m’imaginer chevaucher cette beauté. Je porte un toast au retour de la sensualité. Va-Va-Voom !

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Texte et photos : Sam Pileggi

Au cours de mon entrevue avec Mike Yurko, je lui ai demandé : « Comment la passion pour la construction de motos personnalisées s’est-elle transformée en passion pour la vitesse et en désir d’établir des records de vitesse ? » Il m’a répondu : « Construire des motos d’exposition c’est amusant, mais il y a toujours un juge pour déterminer un gagnant. Mon bon ami Berry Wardlaw d’Accurate Engineering participait à des courses à Bonneville et il construisait des motos de performance à l’époque. Pendant ce temps, je lisais un livre intitulé « How To Build A Salt Flats Motorcycle » (Comment construire une motocyclette pour Salt Flats) écrit par Keith R Ball. Je me souviens encore qu’il y avait eu une panne de courant cette nuit-là et que j’ai lu le livre en entier avec une lampe de poche. Alors je me suis dit : pourquoi ne pas mettre mes compétences de fabrication à profit et construire une moto de vitesse au sol que je pourrais piloter moi-même ? Si j’établis un record, ce serait ma propre réussite et non une décision des juges. Je suis plus satisfait de rouler à 290 km/h sur quelque chose que j’ai construit plutôt que de me faire juger sur la façon dont j’ai construit une moto d’exposition. »

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ENTREVUE

Eh bien, bravo Mike pour une réponse aussi honnête. J’ai eu la chance de rencontrer Mike Yurko il y a plusieurs années au salon international de la moto de Toronto. Mike venait tout juste de construire la moto Dewalt gagnante du premier prix au Rat’s Hole Show durant la Bike Week de 2006. Mike précise : « Cette moto m’a mis sur la carte », et cette moto a également remporté de nombreux autres prix qui ont non seulement mis Mike, de Yurko Custom Choppers, sur la carte, mais qui ont aussi marqué le début de la construction de beaucoup d’autres motos personnalisées spectaculaires dans les années suivantes. Comme l’explique Mike : « Tout a commencé en 1967 lorsque mes parents m’ont acheté ma première moto hors route. J’ai été immédiatement conquis par les motocyclettes. C’est une passion qui m’a été transmise par mon père. Tant et si bien qu’en 1977 je gagnais des courses de motocross ici au Canada et aux États-Unis. J’ai travaillé dur et je suis devenu diplômé en soudage de tuyaux, raccord de tuyauterie, monteur d’installations au gaz 1 et technicien de motocyclettes. En 2000, j’ai démarré l’entreprise Yurko Custom Choppers à Oshawa en Ontario et j’ai commencé la construction de


entrevue

motos personnalisées. Mais mon besoin de vitesse était toujours présent. En août 2014, j’ai touché le sel de Salt Flats pour la première fois dans la catégorie MPG 2000 et c’était une euphorie indescriptible. Pour un novice, j’étais content de mes temps, mais, et il y a toujours un « mais », j’avais besoin d’aller encore plus vite. Au cours de ma semaine à Bonneville, j’ai eu la chance d’être installé à côté de l’équipe de course S&S. Ils se sont liés d’amitié avec le “nouveau gars” et ont été impressionnés par mon désir d’apprendre et d’aller très, très vite. Leur intérêt dans mon vif désir d’améliorer ma vitesse s’est soldé par une commandite de la part de S&S pour les événements de vitesse au sol ainsi que pour la course Bonneville de 2015. Une partie de la commandite avec S&S consistait à mettre un moteur prototype EFI 70 mm TwinCam 120 pc dans mon châssis Rolling Thunder, combiné avec une transmission Baker. Quand l’usine a terminé la construction du moteur, elle l’a expédié à mon atelier. Une fois le moteur installé, je me suis rendu aux installations de S&S à Viola au Wisconsin pour mettre au point les réglages et réaliser des essais sur dynamomètre. Après les réglages minutieux, je suis retourné à Oshawa pour les derniers ajustements en vue de Bonneville (malheureusement, cet événement a été annulé, mais ce délai a permis l’arrivée du nouveau commanditaire Spectro Oils). Après avoir testé le nouveau moteur et m’être préparé à piloter sur les Flats, je me suis inscrit au Loring Timing Association Maine Event du 25 juillet 2015, où j’ai couru dans les catégories A/PF-2000/4 et A/PG-2000/4 sur les distances de 1 et 1,5 mille. J’ai établi les records suivants :

1 mille

1,5 mille

A/PG-2000/4

169,30 mi/h

173,22 mi/h

A/PF-2000/4

170,56 mi/h

175,86 mi/h

Je suis retourné au Maine le 4 septembre 2015 pour le Loring Timing Association Harvest Event, où j’ai couru dans les catégories APS/PF-2000 et APS/PG-2000. J’ai établi les records suivants :

1 mille

1,5 mille

AAPS/PF-2000

167,566 mi/h

170,460 mi/h

APS/PG-2000

169,679 mi/h

170,753 mi/h

Quand Mike se fixe un objectif, c’est bien évident qu’il trouve toujours un moyen de l’atteindre. Pas si mal pour sa deuxième année de course de vitesse au sol. En 2016, Mike est allé à Bonneville pour établir un autre record dans la catégorie

A/PF 2000. Il a réalisé sa course la plus rapide à ce jour avec 179,9 mi/h, lui donnant la vitesse record de 178,4 mi/h du AMA Grand Championship. Après avoir discuté de tous ses nouveaux succès à établir des records de vitesse, j’ai demandé à Mike où il se voyait dans dix ans. Il m’a répondu : « Encore en train de construire des motos d’accélération pour moi-même et pour les clients. Construire aussi des motos de vitesse au sol capable de battre des records, ce qui, à cette étape de ma vie, représente l’expérience la plus exaltante et satisfaisante que j’ai ressentie. Je vais quand même construire de superbes motos, mais les présenter à une exposition n’est pas une priorité. Dans 10 ans, je serai probablement encore dans l’industrie des motocyclettes, possiblement avec une équipe de course à concevoir des composants haut de gamme, quelque chose à voir avec les motos, c’est sûr. » Qu’est-ce que Mike aime faire pour se détendre et s’amuser ? « Pour me détendre, je vais au gym, je lis des livres sur les motocyclettes. Je suis peut-être un peu fou, mais tout ce que je fais c’est dormir, manger et chier des motocyclettes… Je travaille avec beaucoup de gens de l’industrie qui ont énormément de succès… alors ma devise est que si vous vous entourez de gens qui réussissent, vous réussirez vous aussi. J’ADORE LES MOTOS. Si vous aimez quelque chose, vous deviendrez doué pour ça. » Je crois fermement que le respect se gagne et que tenter d’accomplir ses objectifs est une chose, mais les réaliser en est une autre. Depuis le début de sa carrière – à construire des motos personnalisées primées – jusqu’à cette année – à établir des records de vitesse –, Mike nous démontre clairement qu’il n’y a pas de repos possible jusqu’à ce que tous les objectifs soient atteints. La motivation, l’innovation et la détermination sont des qualités que nous devons admirer, et ce ne sont que quelques-unes des nombreuses qualités dont Mike fait preuve. C’est toujours agréable de fréquenter Mike, le plaisir qu’il dégage lorsqu’il parle de ses projets récents et de ses plans en cours peut vous divertir pendant des heures. Je suppose que si vous y pensez bien, établir un record de vitesse est comme arriver en première place. C’est également comme gagner le premier prix à une compétition de motos personnalisées, et je suis sûr que Mike va continuer à mériter les plus hautes distinctions pour les deux durant de nombreuses années à venir. Continue comme ça Mike, ta motivation et ta détermination sont une source d’inspiration, et nous avons hâte de voir ce que tu nous réserves pour l’année prochaine. Au plaisir de te voir aux Flats !

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Texte : Charlie Lessard & Christian Newman – Photos : Mike Vandegriff

Christian Newman est le propriétaire, le fabricant et le conducteur de ce véhicule de transport personnel de couleur verte. Le cœur de cette arme hautement personnalisée de destruction routière est une Harley-Davidson Shovelhead 1978 qui produit une énorme puissance collatérale grâce à son turbo Garrett GT1240. Le turbo lui-même est monté sous la selle et reçoit une alimentation haute pression au moyen d’une pompe HVHP de S&S. Le système d’alimentation utilise une pompe à carburant électrique qui alimente un régulateur de pression de carburant progressif 1:1 qui maintient à tout moment la pression du carburant à environ 5-psi au-dessus de la pression de suralimentation. C’est indispensable pour empêcher que le carburant soit expulsé du carburateur par la pression d’admission positive. Le Mikuni HSR42 est configuré en modèle « blow through ». Regardez le réservoir à essence. Il s’agit d’une pièce BSA, mais elle contient non seulement le carburant qui alimente le feu, elle a également été modifiée pour inclure le lubrifiant moteur. « Travailler sur le réservoir à essence était une première pour moi parce que je n’avais jamais vraiment fait de tôlerie avant. Même si ce n’était pas très compliqué, je me souviens que ça représentait un défi à l’époque », a déclaré Christian. Cette FLH est la première Harley-Davidson sur laquelle l’ingénieur Newman a eu la chance de travailler et il espérait réutiliser le moteur et la transmission durant la construction, mais à mesure que les conditions de la mission évoluaient, Christian s’est retrouvé à reconstruire les deux dans un état « mieux que neuf ». « B.A, Enterprises de Lockport, New York m’a aidé en m’offrant quelques conseils pour débutants, ainsi qu’en réparant mon erreur lorsque j’ai appuyé incorrectement sur le palier de came et que j’ai endommagé le côté droit de mon boîtier », raconte Christian. Un volant d’inertie et des tiges pare-balles Truett & Osborne ainsi que des pistons Wiseco ont été utilisés pour réaliser l’assaut de tours par minute désiré par l’opérateur. Un étrangleur a été ajouté à l’extrémité supérieure d’alimentation pour éviter l’excès de huilage, et les deux têtes ainsi que le carter gauche du moteur ont été usinés pour recevoir les conduites d’échappement externes auxiliaires. L’huile circule aussi à travers un refroidisseur d’huile à huit rangées et un filtre à huile externe. La distribution est contrôlée par un magnéto Morris mais pour vraiment emballer le moteur, Christian dit, « un allumage électronique sans réduction de suralimentation serait vraiment nécessaire ». Le système d’échappement inspiré de la propulsion par réaction est fabriqué à la main et soudé au TIG par le propriétaire/opérateur lui-même. « Je n’avais jamais utilisé un laminoir et je n’avais que quelques minutes d’expérience sur une machine à souder au TIG quand j’ai commencé cette construction, alors j’apprenais en cours de route », dit Christian. Je dis : excellent travail !

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« J’étais inspiré par mon passé d’amateur de BMX pour construire le guidon, mais le montage était un peu inhabituel. Les appuis surélevés représentent en fait la première pièce complète que j’ai jamais fraisée. Les tés sont venus ensuite, et durant les six mois suivants, j’ai commencé à devenir un peu plus habile sur chaque pièce, alors au moment où j’ai fabriqué la pédalerie, l’échappement, les essieux, les supports du refroidisseur d’huile, les pièces du réservoir de carburant, la béquille, les tendeurs de la chaîne, le support du moteur, la fixation d’étrier, le support de la plaque d’immatriculation, le dossier surélevé, et la suspension de la selle, je comprenais beaucoup mieux qu’au début comment utiliser les outils de l’atelier. La plupart de ces pièces sont en acier inoxydable, parce que je préfère l’aspect brut par rapport aux surfaces peinturées », ajoute Christian. La colonne de direction, qui est soudée à l’avant du cadre, a été modifiée de 5-degrés sur un gabarit fabriqué par Christian. Le cadre a ensuite été rigidifié et des plaques d’essieu uniques ont été utilisées pour tenir en place la roue arrière sur mesure. Regardez le régleur d’essieu de précision; éprouvé et efficace ! Christian s’est procuré un assemblage de fourche avant Suzuki GSXR-1000 et l’a modifié pour être plus bas sur le champ de bataille. Il a été stratégiquement rasé et coupé de 2 pouces. La peinture Jeep Rescue Green a été réalisée par Andy Zion, de Zeon’s Collision du Compté de Niagara. La mission exécutée au pistolet à peinture s’est terminée en très peu de temps. « Merci Andy ! »

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« Au départ, j’ai construit cette moto pour l’événement Greasy Dozen Garage Builder Collective. C’était un moment formidable et cela m’a permis de rencontrer beaucoup de personnes, et de vraiment me faire découvrir le monde des motos customs. C’est la première véritable construction de moto que j’ai faite. J’avais bien rassemblé quelques pièces de Honda ici et là, mais je n’avais jamais accompli de travail de châssis ou de fabrication intense. Avant de construire cette moto, j’avais construit quelques voitures importées relativement axées sur la performance, mais j’ai trouvé beaucoup plus satisfaisant de construire des motos, en raison de la mécanique exposée aux regards. Je suis un ingénieur, alors j’ai tendance à me passionner pour le fonctionnement des choses. J’ai essayé de rendre cela très apparent sur cette moto », dit Christian. C’est vraiment une motocyclette custom exceptionnelle dont la construction a été bien calculée et renforcée, et qui se distingue des autres. On pourrait certainement dire que Christian Newman, un ingénieur-mécanicien en équipement minier depuis 2003, a dynamité le design original de la FLH 1978 dans l’oubli ! *L’objectif a été atteint – à vous* - Christian remercie ses parents et Elizabeth Decker -

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Texte et photos : Charlie Lessard

Lundi 5 février 2018 - 9 heures : Me voilà occupé avec ma souffleuse à déneiger le pied de cristaux congelés que je méprise tant de mon entrée de Hawkesbury Est ! Avec le vent soufflant de l’ouest, mon visage devenait inconfortablement recouvert d’une couche de glace en raison du retour de neige « foutrement trop froid » sortant du canal de projection du Cub Cadet. « Je n’aime pas l’hiver » est une phrase que je répète constamment, et oui j’en suis conscient, parfois de manière irritante pendant cette période de l’année - ici dans le Pays du Nord. Si vous êtes un vrai motard, je suis sûr que vous comprenez ! Mais tout en faisant cette abominable corvée, je pensais continuellement à l’endroit où je me retrouverais confortablement assis, dans environ douze heures; sur une superbe plage de Varadero à Cuba ! Oui, je me rendais au septième rassemblement annuel Cuban Harlistas ! Le matin suivant s’est beaucoup mieux passé pour moi; moi, un amoureux des chaudes journées, de la brise de l’océan, du sable sculpté par les vagues sans fin, des bars de plage et de musique d’ambiance. Il ne me fallut vraiment pas beaucoup de temps après avoir commencé ma marche quotidienne de deux heures sur la plage pour que j’aie mon premier moment « merde c’est foutrement génial ». Ce moment où vous vous arrêtez, faites une pause, et que vous admirez la beauté des lieux. Les palmiers, le ciel bleu, l’eau turquoise et un bosquet qui vous permettent d’oublier le train-train quotidien. Si vous n’avez jamais fait un voyage dans le sud, je vous le recommande fortement. Je viens visiter annuellement ces eaux chaudes et salées depuis plusieurs années, mais cette fois ci, mon voyage serait beaucoup plus enrichi; j’allais participer à un rassemblement de motos. Quoi de mieux pour se débarrasser de la mélancolie hivernale du motard ? J’avais entendu parler de « Encuentro Harlistas Cubanos » par l’intermédiaire de ma bande de frères à deux roues de Toronto qui venaient eux-mêmes à ce rassemblement depuis quelques années. Toujours désireux que je me joigne à eux, j’ai finalement pu faire le voyage et honnêtement, il en valait vraiment la peine ! Mes sept bruyants guerriers de la route de Toronto sont arrivés le mardi après-midi, et après quelques poignées de main et accolades fraternelles, la « fête » a commencé ! Je suis encore étonné que nous n’ayons pas terminé la nuit dans une prison cubaine; nous étions vraiment les « bandits du plaisir », sous l’œil vigilant du personnel de sécurité du centre de villégiature qui semblait « un peu nerveux », ne sachant pas quand ni comment notre indulgence immorale et notre impudence déviante ne prendraient fin. C’était le début fantastique d’une superbe semaine qui ne tombera pas rapidement dans l’oubli ! La preuve s’est concrétisée dans les gueules de bois du lendemain.

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ÉVÉNEMENT Le « Encuentro Harlistas Cubanos » annuel se produit chaque deuxième weekend du mois de février. À la grande surprise des membres Harlista, ce rassemblement qui a connu des débuts modestes a pris de l’ampleur de façon exponentielle. L’événement de cette année a reçu la visite de motards provenant de l’Allemagne, des États-Unis, de la France, et fièrement, du Canada. La ColombieBritannique, l’Ontario, le Québec et le Nouveau-Brunswick étaient tous bien représentés. Le grand respect que les Harlistas cubains et les motards canadiens participants se témoignaient entre eux était évident à voir. La majorité des motards canadiens que j’ai rencontrés participent à ce rassemblement depuis plusieurs années et beaucoup de bonnes amitiés s’y sont forgées. Bien que de nombreux membres Harlista ne parlent ni l’anglais ni le français, et que beaucoup de Canadiens ne parlent pas espagnol, il y a toujours quelqu’un qui peut traduire. Les conversations à trois étaient nombreuses et le rire était toujours au rendez-vous. Les motos classiques sont le lien commun. Cuba est bien sûr connu pour ses superbes voitures classiques que l’on peut souvent observer circulant sur les routes de l’île, mais de nombreux visiteurs ne se rendent pas compte que les classiques ne se terminent pas avec les automobiles. Les anciennes Harley-Davidson et Indian demeurent très populaires à Cuba et il est incroyable de voir comment les motards locaux entretiennent leurs motocyclettes. Les pièces de ces machines intemporelles ne sont pas évidentes à trouver à Cuba. Les Harlistas sont très inventifs et imaginatifs quand il s’agit de reconstruire et de restaurer leurs beaux véhicules à deux roues. J’ai remarqué que de nombreux motards canadiens offraient des pièces de motocyclettes en cadeaux à leurs frères et sœurs Harlista; c’était très beau à voir.

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La majeure partie du rassemblement se déroule au Central Park de Varadero à partir de la 43e avenue. C’est là où notre accueil du vendredi matin a eu lieu. Comme pour tous les bons rassemblements, les t-shirts de l’événement, les vendeurs de nourriture, les rafraîchissements, et les belles choses à regarder étaient en abondance. Vous verrez non seulement les motards arrivés de tous les coins de Cuba, mais également une immense quantité de touristes provenant des nombreux centres de villégiature. Le rassemblement est très accessible, un billet d’autobus de 5 pesos (valide toute la journée) suffit pour s’y rendre à partir de la plupart des hôtels de Varadero. Vendredi à 11 h, les Harlistas et leurs amis ont enfourché leurs chevaux de fer et ont roulé jusqu’à Las Cuevas de Saturno (The Caves), un autre parc situé à une distance de 15 kilomètres. Heureusement pour les gars et moi, nous avons eu la chance de faire le trajet à l’arrière de la camionnette de notre ami Kenny, un Canadien transplanté qui peut maintenant conduire sa Panhead à longueur d’année ! Étant en vacances, nous n’avions pas nos motos et la location n’est pas la chose la plus facile à faire à Cuba (vous devez planifier longtemps si vous envisagez de louer une moto ici). Nous avons rencontré d’autres motards à The Caves, nombre d’entre eux faisaient partie du groupe LAMA (Latin American Motorcycle Association). C’est un joli coin où se trouve également un restaurant. La bière froide et les sandwichs grillés avaient bon goût, et les prix étaient très modiques. Il va sans dire que nous nous sommes à nouveau laissé tenter par les rafraîchissements ! Le groupe est parti à 16 h pour se rendre à la marina de Varadero où la photo du rassemblement annuel Cuban Harlistas a été prise. La température était idéale et j’ai vraiment aimé pouvoir prendre des photos à partir de l’arrière du trois roues Flathead 1947 de Juan Manuel. Les motos et les trois roues classiques des années 1940 et 1950 sont majoritaires à Cuba, bien qu’il existe certains modèles récents de motos ici, elles demeurent plutôt rares.

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Voir, entendre, et sentir quotidiennement ces anciennes motos donne vraiment l’impression de retourner dans le temps. Les démarrages à pieds sont pas mal la norme ici, le retour du passé ! La soirée s’est terminée au Central Park où la nourriture était servie, et les vidéos étaient projetées sur grand écran, avec des groupes jouant très tard dans la soirée. Le samedi annonçait le début d’une autre superbe journée au Central Park de la 43e avenue. L’exposition de motos et les « jeux de motocyclettes » traditionnels comme la course lente, la paille dans une bouteille et la course à obstacles ont eu lieu pour le plus grand plaisir des visiteurs du rassemblement. Il y avait aussi une présentation technique au sujet de la production de roues, et une exposition intéressante d’art Havana au bénéfice de tous. C’était une journée festive et encore une fois, la soirée a été remplie de musique jouée par des artistes invités. Pour ceux et celles qui séjournent dans les centres de villégiature, le samedi est la meilleure journée pour visiter le rassemblement parce que les Harlistas passent la journée au Central Park; un bon moment pour s’imprégner de l’expérience motocyclette cubaine. Remarque : Pour ceux et celles qui veulent faire la fête jusqu’au lendemain matin, le très populaire et très connu Beatles Bar est l’endroit où aller. À tous égards, l’expérience de ma première participation au rassemblement Cuban Harlistas a été vraiment géniale. Les gens que j’ai rencontrés étaient très accueillants et les organisateurs du rassemblement ont fait un super travail en gardant le tout fluide. Tous mes amis de voyage de Toronto ont passé un moment inoubliable et ils ont tous dit qu’ils seraient de retour en 2019. Comme je disais, c’est un moyen idéal de fuir la neige et la glace et de passer du temps dans un lieu magnifique où des gens partageant des intérêts communs profitent de leurs précieuses motocyclettes. De plus, Cuba propose aussi son rhum réputé et ses fameux cigares, que demander de plus ? Un grand merci à mon interprète de la fin de semaine, Jose Manual Bacallao. À l’année prochaine amigos !

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MOTO EN VEDETTE d

: Patrick Bernar

chard – Photos

Texte : Pascal Ri

Rod, mais il tion la sportive Vuc od pr sa de é a retir et n’en est pas Harley-Davidson esign l’a compris e, D né el an Ze . ur tte jo ce t du tions dans une au goût Malheureusemen une de leurs créa nifique et encore té ag en m t és pr es s o ot on m av reste que cette odèle. Nous vous ification sur ce m od m ) re iè em pr # à sa – Automne 2016 é modifiée te. (Édition 26 en éd éc pr ecial 2015 et a ét on Sp iti d éd Ro ht ig N e couvercle part un t, l’aile arrière, le pages était au dé an s av ce ile r l’a su d e té en en pr m és uvercles de qui co La moto qui est pr leviers et des co No Limit Custom s ie de er ss us pl rro en ca r), de e ur V-Rod. cove avec un ensembl pièces custom po isson à air (airbox en ca ée du lis e ia cl éc er sp uv co ne au Canada. pagnie d’Allemag de radiateur et le tom est une com uits de la marque us od C pr it s m le Li o ue N rib r. st oi réserv pagnie qui di pour le d’ailleurs la com coupé et soudé l’a e, in ig Zeel Design est or d’ nt de Zeel as oscilla une conception ign a élargi le br r, es de D Ri el t or Ze Sp de e on l’équip 300 mm. Le guid Sur cette moto, eillir un pneu de cu ac à n ço fa uminium. convertir de rtir d’un bloc d’al pa à ué iq br fa t Design, es

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Le client avait déjà des roues RC Components depuis plusieurs années; elles étaient même chromées avant d’être peintes rouge Ferrari. Les gars de Zeel Design ont fabriqué les moyeux de roue sur mesure pour allier parfaitement ces roues dans le V-Rod. Ils ont aussi dessiné et usiné les disques et la poulie de la courroie en reprenant le même design. La moto est munie d’une suspension arrière à air Arnott pour pouvoir coller l’aile arrière sur le pneu 300 mm. Les échappements sont de Toxic Vyper avec un recouvrement noir.

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Les clignotants de Motogadget sont petits, mais très efficaces. Après cette séance de photo pour le magazine, quelques modifications supplémentaires ont été effectuées. L’équipe de Zeel Design a conçu et fabriqué un banc pour passager amovible spécifiquement pour cette moto puisque son aile est une aile « solo ». Il a fallu cinq mois de construction pour réaliser ce projet, mais il reste encore quelques modifications à y apporter. Une œuvre qui est évolution, pour atteindre la perfection !

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PROPRIÉTAIRE VILLE

Gilbert Au Québec

Accessoires

GÉNÉRALITÉS Zeel Design 2015 Harley-Davidson Night Rod Special Zeel Design 5 mois

Fabrication Année / Marque Modèle Montage Durée

MOTEUR Année Modèle Origine Allumage Cyclindre Bas moteur Équilibrage Pistons Culasses Cames Poussoirs Carburateur Pipes

2015 Night Rod Special oem OEM OEM OEM OEM OEM OEM OEM OEM OEM Toxic Pipes, modèle VYPER

Transmission Harley-Davidson OEM

Type Sélection

Peinture Peintre Airbrush Couleur Détails

Peinture PRO Piché — Noir mat Insertions de fibre de carbone

Cadre Année Origine Type Inclinaison Extension Suspension

2015 Harley-Davidson V-Rod Stock Stock Suspension arrière à air Arnott

Photographe

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MOTO EN VEDETTE

SPÉCIFICATIONS

Patrick Bernard

Guidon Contrôles Phare Feu arrière Compteur « Dash » Repose-pied Électricité Réservoir Bac à huile Lubrification Primaire Selle Aile av. Aile ar. Rétros Poignées

Guidon Sport Rider Zeel Design No Limit Custom Cyclops Headlight — — — — Clignotant Motogadget No Limit Custom OEM OEM OEM Alves Upholstery No Limit Custom No Limit Custom No Limit Custom —

Fourche Type Longueur Origine

OEM OEM

Roues avant Diamètre 21” x 3,5” Roue RC Components Pneu Metzeller Frein Disques usinés sur mesure par Zeel Design

Arrière 18” x 10,5” (300mm) Diamètre RC Components Roue Pneu Metzeller Frein Disque usiné sur mesure par Zeel Design

Autre

Poulie arrière usinée sur mesure par Zeel Design pour « matcher » la roue



Texte : Johanne Blouin — Photos : Laval Gagnon

Nous allons vous faire découvrir un de nos projets, une conception dont nous sommes très fiers. Je vous présente donc un Softail modifié en bobber old school signé Frank Chopper. Tout a commencé lorsqu’un client dénommé Jean-Marc qui demeure dans le bas du fleuve est venu nous rendre visite à notre atelier situé à Saint-Jean-Chrysostome au Québec. C’était sa première visite et il est tombé en

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amour avec un bobber en vente chez nous. Décidé et sûr de lui, il achète la moto sans hésitation. Cependant, après réflexion et convaincu du talent de Frank, Jean-Marc lui demande de lui construire un bike à son image au lieu d’acheter celui en magasin. Après plusieurs discussions sur ce que voulait Jean-Marc, Frank a déjà l’image en tête de ce qu’il veut réaliser. Le projet est parti.


NOS LECTEURS Nous avons décidé de prendre la meilleure base pour concevoir un bobber, c’est-à-dire le légendaire cadre Softail des années 90. Nous avons discuté avec Jean-Marc de ses goûts personnels afin de trouver les meilleurs ingrédients pour lui construire un bobber à son goût. Nous sommes venus à la conclusion qu’il lui fallait une fourche DNA Springer chromée, des roues à rayons chromés, un réservoir à essence peanut du style Indian Larry et une transmission par courroie ouverte de 3 pouces de Ultima. À ce stade du projet, Frank avait déjà élaboré le résultat final dans sa tête. Nous avons donc entrepris le projet comme tous les autres projets. Jean-Marc suivait la progression de la construction de sa moto avec passion. En cours de route, il a décidé qu’il voulait un gros moteur ! Frank lui conseilla sans aucun doute le El Bruto 127 pouces cubes fabriqué par Ultima, un excellent moteur très puissant en raison de son stroke plus élevé de 4,5 pouces. On a opté pour des rockers boxes et recouvert le moteur de came noir chrome.

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Une fois le moteur installé, nous avons pris la décision de faire recouvrir d’autres pièces en noir chrome pour harmoniser le tout, y compris la fourche Springer, le refroidisseur à l’huile, l’assiette arrière du siège, les contrôles et plusieurs autres morceaux. Qui de mieux que G.G. Buffing avec sa qualité exceptionnelle de chrome noir pour satisfaire nos exigences ? Jean-Marc a confié la réalisation de la peinture et du travail artistique au airbrush au talentueux Fitto à Montréal. Pour la suite, Jean-Marc a continué dans la même optique, avec du noir chrome sur les accessoires et les câbles noir. Il a aussi choisi un système d’échappement RineHart 2 dans 2 Cross Black. Les tuyaux se croisent l’un par-dessus l’autre pour offrir un style incroyable et discret. Le réservoir à l’huile Moone est un élément apporté par le client qui ressort vraiment du look original. Nous avons modifié le réservoir de façon à y insérer une batterie. L’ouverture étant petite, nous avons opté

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pour une batterie Ballistic qui nous a causé du fil à retordre et par conséquent, un peu de retard étant donné la puissance du gros moteur. Nous avons dû la changer plusieurs fois avant qu’elle ne fonctionne convenablement. Frank a mis sa touche personnelle en ajoutant un refroidisseur à l’huile au puissant El Bruto afin de le refroidir sur le côté, en avant de la moto. La touche finale a été la conception du siège en collaboration avec Marona Cycle. Nous lui avons fourni la base du siège avec une plaque arrière d’un noir chrome qui procure un bon soutien au chauffeur, l’empêchant de trop reculer. L’artisan lui a introduit un cuir de surface travaillé à la main maintenu par des pop rivets en cuivre et une finition avec sa signature sur le cuir. Jean-Marc est très heureux de son bobber personnalisé et Frank Chopper est très fier de sa réalisation.



À VENIR

DATE

ÉVÉNEMENT

VILLE

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