Pose Mag 24

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ISSUE 24 JULIETTE ARMANET BROKEN BACK AGNÈS OBEL MARIAN HILL PETER PETER LESCOP...

KARIDJA TOURÉ


DIRECTEUR DE LA PUBLICATION / RÉDACTEUR EN CHEF

Enrique Lemercier PHOTOGRAPHES

François Berthier, Vincent Binant, Matthieu Dortomb, Louis-Adrien Le Blay, Gabrielle Malewski, Maxime Stange RÉDACTION

Nicolas Deshais-Fernandez, Mélissandre L., Enrique Lemercier, Emilie Malfaisan, Marine Revel STYLISTE

Gayanée Pierre ILLUSTRATEURS

Alan Cloiseau, Emilie Malfaisan CORRECTRICES/TRADUCTRICES

Mélissandre L. et Marine Revel GRAPHISME

Carole Butez REMERCIEMENTS

Nous remercions les personnalités qui nous ont fait confiance et qui ont accepté d’être présentes dans ce numéro : Juliette Armanet, Broken Back, Marian Hill, Lescop, Adam Naas, Agnès Obel, Charlotte OC, Peter Peter, Skott et Karidja Touré. Un grand merci à leurs équipes pour nous avoir permis d’organiser ces différentes séances photos et interviews.

© 2017. Tous droits réservés. Pose Mag, marque déposée. Représentant légal: Enrique Lemercier La reproduction même partielle des articles, textes et photographies parues dans Pose Mag est interdite sans autorisation écrite préalable de directeur de la publication. La rédaction n’est pas responsable des textes et images publiées qui engagent la seule responsabilité de leur auteur. Les marques et adresses qui figurent dans les pages rédactionnelles de ce numéro sont données à titre d’information, sans but publicitaire. Ce magazine ne peut être vendu. Si vous souhaitez rejoindre notre équipe de rédacteurs, écrivez à redac.pose@gmail.com . 002 .


- ÉDITO -

CALENDRIER DE L’AVANT-PROPOS Début décembre 2017, la quasi totalité de ce numéro est dans la boîte. Comme d’habitude, j’ai attendu le dernier moment pour rédiger cet édito. Non pas forcément par flemme ou procrastination, mais simplement pour avoir une vision globale sur les contenus. Il faut dire aussi que j’ai eu du mal à trouver un thème. J’ai déjà beaucoup écrit sur le retard, la périodicité, non pas hasardeuse, c’est trop péjoratif, mais disons plutôt, évolutive. Bref, ce numéro 24 était attendu, non pas comme le Messie non plus, mais disons qu’on l’attendait tous depuis un petit moment. Tout comme j’ai attendu mon calendrier de l’Avent cette année. Sauf qu’il n’est jamais arrivé ! Alors je me suis dit que j’allais au moins pouvoir garder cette idée de calendrier et l’adapter version Pose Mag, pour annoncer le contenu de manière décalée et attiser votre curiosité. Une sorte de sommaire dans le désordre, façon voyage express vers le pied du sapin, en 24 étapes. Une chasse aux trésors, un chemin à contourner en allant directement à la page suivante, ou sur lequel revenir en fin de course, pour voir si rien ne nous a échappé. Au choix. Heureux de vous retrouver en tout cas. Enrique Lemercier

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Elle aimerait qu’il fasse d’elle son Alexandrie.

La musique l’a sauvé et lui a ouvert la porte vers une belle carrière.

Allez savoir pourquoi ils écoutent tous « Wind of change ».

Full metal shoes (et non jacket).

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Un coup de feu, puis Son boule, c’est deux, son corps qui comme un piège de frisonne. cristal.

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Elle était maquillée comme une star de ciné.

Il pense être l’homme le plus heureux sur Terre.

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Ils ont donné de la voix pour que la musique soit sans fil.

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Tantôt noirs et Un disque fait tantôt gris, les pour les personnes chemins qui mènent insoucieuses. à lui.

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Elle règle bien le son Elle aurait pu jouer pour mieux lire. dans la Boum avec ses patins.

10 Mariée au Prince de Galles.

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Laissons les Même pas peur des Le ciel est triste sans Les voix féminines planches au placard. imprimés de cette imagination. et masculines sont moquette ! très familières pour elle.

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Elle est venue sans En fonction de son De la Foire du Trône ses frères. humeur, on l’a ou on à l’Académie des ne l’a pas. César, il n’y a qu’un pas. . 003 .

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Sans faux pli.

Il y a tout pour lui, Pastèque, concombres, sauf les raquettes. elle s’approche des 5 fruits et légumes par jour.


- CONTRIBUTEURS RÉDACTEURS

EMILIE MALFAISAN

NICOLAS DESHAIS-FERNANDEZ

Styliste freelance, gribouilleuse et plume à mes heures perdues. « Malfaisan », rousse, gauchère, lesbienne, rire de cochon… Bien que ma carrière dans les ordres fut très tôt compromise, il s’avère que je ne brûle pas en entrant dans une église (testé et approuvé). Elevée aux frites et à la bière, passionnée et infiniment maladroite, j’ai toujours mon mot à dire sur tout. Bref, vous saisissez, en plus d’être malfaisante, je suis parfaite, CQFD. @malfaisante

Nicolas est paysagiste DPLG et botaniste indépendant. Il collabore notamment avec Gilles Clément, le collectif Coloco et le Jardin Botanique de Bordeaux, tout en développant ses propres projets hybridant la ville et le végétal avec un regard biologique non conventionnel. www.facebook.com/atelierndf

MÉLISSANDRE L.

MARINE REVEL

Auteure touche-à-tout. C’est sous prétexte de s’essayer à tous les genres littéraires (polars, SF, jeunesse, etc), qu’elle se crée des avatars à tour de bras. @Melissandre_L

Titulaire d’un BEP Astres Célestes obtenu en 1982 à l’Université de Gentilly, je lis le ciel comme on lit la presse people, de travers et uniquement dans le train. «Jamais sans ma lunette astronomique», telle est ma devise. Je sais de quoi demain sera fait et croyez moi, c’est pas jojo.

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- CONTRIBUTEURS PHOTOGRAPHES

FRANÇOIS BERTHIER

VINCENT BINANT

MATTHIEU DORTOMB

Après des études de droit, François devient journaliste rock en 2002. A 28 ans, il a été nommé rédac chef de son magazine de rock. En 2008, il décide de revenir à son premier amour, la prise de vue de femmes. Il commence alors une carrière de photographe de mode et de célébrités. 7 mois plus tard, il photographie Lady Gaga et tire également le portrait de nombreuses personnalités. Il est publié dans des magazines comme Vanity Fair, Madame Figaro, Grazia... http://www.francoisberthier.com

Ancien DA en agence, j’ai quitté la pub pour apprendre la photo dans les studios parisiens. J’ai vite bossé avec des agences de mannequins pour écrire et réaliser mes séries. Entre portraits d’artistes, éditos mode, films et publicités je me concentre surtout sur la narration, je me fous de la réalité, j’aime avant tout rencontrer des gens différents et raconter des histoires. www.vincentbinant.com

Après des cours aux Beaux Arts et son BTS de graphisme en poche, il s’installe à Paris pour acquérir une expérience plus complète. Ses photographies sont souvent reconnaissables par leur côté ludique, coloré et décalé. Matthieu Dortomb insulfe de la poésie à travers des tapisseries rétros, des jouets, du maquillage... Jouant ainsi sur notre rapport nostalgique à l’enfance. www.matthieudortomb.com

LOUIS ADRIEN LE BLAY

GABRIELLE MALEWSKI

MAXIME STANGE

Photographe depuis une dizaine d’années, Louis Adrien est un aventurier urbain en quête de nouveaux territoires. Sa recherche photographique consiste à faire revivre le patrimoine industriel et culturel oublié. Sensible aux mouvements du corps et à l’étrangeté de la nature humaine, le choix d’intégrer un travail graphique et coloré permet à Louis-Adriend’allerverslaphotodemode. http://www.load-leblay.com

Photographe de portrait parisienne, je travaille régulièrement avec des comédiens et musiciens, pour des séries de portraits ou les immortaliser sur scène. Passionnée par l’art et le cinéma, j’aime établir une complicité avec mes modèles afin de révéler leur beauté, leur personnalité et leur grain de folie. www.gabriellemalewski.book.fr

Photographe depuis plusieurs années, je me suis d’abord spécialisé dans le portrait et en arrivant à Paris, j’ai commencé à «étudier» la photographie de mode. J’y trouve tous les jours des nouveaux défis à relever dans ce domaine et des choses à faire évoluer, dans mes lumières, dans mes traitements, dans mes prises de vues... Le réel travail d’une vie en perspective. www.maxime-stange.com

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- CONTRIBUTEURS ILLUSTRATEUR

ALAN CLOISEAU Formé à l’École Boulle et diplômé par trois fois en arts appliqués, Alan a passé plusieurs années chez Deezer avant de rejoindre l’agence BETC pour laquelle il est directeur artistique le jour et illustrateur freelance la nuit. Entre les deux, ce carnettiste de 30 ans croque la vie parisienne au fil de ses nombreux carnets. www.alancloiseau.com / IG @Attention_a_la_marche

STYLISTE

RÉDACTEUR EN CHEF

GRAPHISTE

GAYANÉE PIERRE Le Choix du Style est une agence de conseil en style réservée aux professionnels et aux particuliers: magazines, comédiens, artistes ou toute personne ayant des fonctions de représentation. A sa tête : Gayanée Pierre, parisienne passionnée d’art et de mode qui habille célébrités et girls next door. www.lechoixdustyle.com

MAKE-UP ARTIST

ENRIQUE LEMERCIER

CAROLE BUTEZ Créative depuis que je sais tenir un crayon dans les mains, je suis designer de formation et graphiste depuis quelques années. J’aime l’illustration, la photographie , les beaux objets et la couleur rose ! www.carolebutez.com

Passionné de magazines en tout genre depuis mon enfance, j’avais toujours rêvé de pouvoir diriger mon propre support. Désormais à la tête d’une équipe de passionnés talentueux, j’officie en tant que rédacteur en chef de Pose Mag. Notre but : Apporter un regard nouveau et décalé sur la culture et la culture et surtout, mettre en avant des artistes en devenir, en parallèle d’autres plus établis, que cela soit dans la sphère musicale, cinématographique ou encore télévisuelle. @misterposemag

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CAMILLE OSSCINI Jeune trentenaire parisienne et mère de famille, Camille exerce le métier de maquilleuse professionnelle depuis plusieurs années. Elle officie en tant que «Mademoiselle MU», le duo professionnel qu’elle forme avec son compagnon, Sess. Magazines, web, personnalités, catalogues... Rien ne leur résiste ! http://www.mademoisellemu.fr/


- SOMMAIRE -

POSES ARTISTIQUES p.15

p.26

p.37

p.42

p.51

p.67

p.82

p.89

p.96

p.103

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RENDEZ-VOUS AVEC Broken Back

COUP DE COEUR Juliette Armanet

RENCONTRE Marian Hill

INTERVIEW Peter Peter

EN COUVERTURE Karidja Touré

NOUVEAU TALENT Adam Naas

INTERVIEW Agnès Obel

PORTRAIT Skott

RENCONTRE Lescop

10 QUESTIONS À Charlotte OC


- SOMMAIRE -

POSES SHOPPING p.24

p.40

p.94

p.100

p.108

SHOPPING FEMME Back to Work

SHOPPING HOMME Dessine-moi un mouton

SHOPPING HOMME LÃ -haut sur la montagne

SHOPPING OBJETS A votre service

shopping homme Banana, banana, banana street !

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- SOMMAIRE -

POSES EN TOUS GENRES p.10

p.34

p.64

p.78

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POSE ASTRALE

Mon boule de cristal vous informe

pose verte Menthe à l’eau

pose lecture

La rentrée littéraire version audio

pose barbie

A-t-on définitivement perdu Barbie© ? Conte de la chute d’une icône


HOROSCOPE MON BOULE DE CRISTAL VOUS INFORME TEXTE : MARINE REVEL ILLUSTRATION : ALAN CLOISEAU

Bélier

Vous arrivez à un tournant de votre vie. Si vous allez à gauche, le précipice, à droite, la prison, tout droit, le mur. Réfléchissez deux secondes et reculez. TRAVAIL : En Marche ne recrute plus, c’est cuit. AMOUR : Si j’avance et que vous reculez, il ne risque pas de se passer grand-chose. Sauf si vous êtes devant. J’en doute.

Taureau

Vous portez des chemises à manche courte, vous êtes une cause perdue. Je m’accroche néanmoins et vous suggère d’acheter un t-shirt à manche longue pour mettre en dessous. Genre skater de 2003, vous voyez ? TRAVAIL : De toute évidence vous êtes comptable. Alors comptez. AMOUR : Inutile de préciser que vous ne serrerez pas des masses, habillé comme vous l’êtes. Sauf si Avril Lavigne ressuscite (on croise les doigts pour vous et pour l’industrie du disque).

Cancer

Vous tentez de devenir tattoo artist pour dessiner sur les peaux des palmiers au bord de l’eau. Vous avez le coup de crayon d’un enfant de 7 ans, c’est pas facile. TRAVAIL : Je vois une carrière entre Cuba et Manille. AMOUR : Sous les sunlights des tropiques.

Vierge

Personne ne vous écoute ? Vous pouvez raconter ce que vous voulez. Le problème c’est que ce n’est pas parce que les gens n’écoutent pas qu’ils n’entendent rien. Vous risquez donc de vous prendre un taquet. Mon conseil : à voix basse. TRAVAIL : A force de marmonner dans votre barbe, vous êtes convoqué à la médecine du travail pour un examen psy. AMOUR : Nicole, de l’accueil. GO !

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- HOROSCOPE -

Gémeaux

Vous êtes du genre à mettre des couleurs sur votre statut Facebook et donc tous vos amis vous trouvent nul. Pour éviter l’isolement et la dépression, vous devriez tenter d’ouvrir un Skyblog emo. Votre ami Taureau skater devrait apprécier la démarche. TRAVAIL : Votre Skyblog vous prend tout votre temps. Démissionnez pour devenir influenceur. AMOUR : Si vous ne finissez pas en prison pour détournement de mineur, ça devrait aller.

SCORPION

Pas peu fier de porter le signe astrologique d’un immense groupe de rock allemand des années 80, vous décidez de vous laisser pousser la nuque. Audacieux ! TRAVAIL : Cela vous coûte votre poste de Directeur Financier chez AXA Val-deMarne. Donc ce n’est pas plus mal. AMOUR : Vous préférez les claquettes de votre moitié avec des chaussettes. Vous risquez donc de serrer une Jenner.

Lion

CaPRICORNE

J’ai tellement les glandes d’avoir fait la blague du Roi Lion lors du dernier horoscope que j’ai pété mon boule de cristal. La bonne nouvelle c’est que la vie est plus sympa quand elle est pleine de surprises. TRAVAIL : Aucune idée. Mais ça sera soit bien, soit pas bien. AMOUR : Et le mystère, dans tout ça ?

Vous souhaitez signifier à votre voisin de palier le vif intérêt qu’ont suscité les haussements de voix de son conjoint hier soir. TRAVAIL : Forte de sept ans d’expérience en tant que side hoe dans le secteur des hommes infidèles… AMOUR : … Vous pensez disposer des qualités requises pour occuper ce poste.

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- HOROSCOPE -

BALANCE

Vous dites « LOL » dans vos conversations IRL. Vous dites aussi IRL dans la vraie vie. Vous êtes insupportable et quand on vous le fait remarquer vous répondez « WHATEVER ». Je ne peux plus rien pour vous. TRAVAIL : J’espère que vous êtes pion dans un collège. AMOUR : Vous risquez de croiser un gémeaux en prison.

VERSEAU

Votre voisin de palier vous envoie des lettres de motivation pour devenir votre amant. C’est effrayant et vous songez à déménager. TRAVAIL : Vous ne gagnez pas suffisamment d’argent pour faire appel à des déménageurs professionnels. AMOUR : Vous êtes obligé de payer vos amis en nature pour descendre votre clicclac.

POISSON

Le saviez-vous ? Les poissons ont quatre fois moins de chance de susciter un quelconque intérêt chez qui que ce soit. Le saviez-vous bis ? Chez vous, cette statistique a tendance à descendre à sept fois. TRAVAIL : Votre carrière de plante verte stagne et vous trouvez ça fâcheux. AMOUR : Cessez d’agiter les bras pour que l’on vous remarque, vous sentez le Tahiti vanille. C’est l’enfer.

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SAGITTAIRE

Vous parlez aux oiseaux et faites le ménage à l’aide de vos amies les petites souris ? Vous êtes la Cendrillon des urgences psychiatriques de Bichat. TRAVAIL : Une carrière à la télévision est envisageable. AMOUR : Si votre slip aime le contact des nouilles, j’ai bien quelqu’un à vous suggérer…


Terrariums & créations végétales www.terrakiwi.com


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- RENDEZ-VOUS -

BROKEN

BACK

PROPOS RECUEILLIS PAR ENRIQUE LEMERCIER PHOTOS : MAXIME STANGE POUR POSE MAG Broken Back, cet artiste made in France dont on ne pourrait pas soupçonner les origines, ni par son nom, ni par sa voix, ni par son style musical. Avec son premier album éponyme sorti fin 2016, le jeune chanteur d’origine bretonne a su conquérir la France et l’étranger. Des chansons à texte, des mélodies efficaces, une production léchée et une voix atypique ont fait de cet artiste la grande valeur montante de 2017. Et pourtant, rien ne le prédestinait à la musique...

Produire peut-être pour d’autres groupes, des albums... Tous les métiers autour de la musique de manière générale me passionneraient. C’est une question à laquelle j’ai déjà commencé à réfléchir mais sans vraiment vouloir me pencher dessus parce que là, je suis vraiment en train de vivre l’aventure à fond. Je sais que j’aurai plein de choses qui vont autant me plaire par la suite si je décide de faire de la composition ou de la production. Mais pour le moment, ce qui m’excite le plus, c’est cette imbrication de tous les métiers dans un seul projet, c’est de pouvoir faire une session de composition et le lendemain partir en concert. Le jour d’après, revenir et produire la chanson que j’avais composée deux jours avant, etc. C’est cette dynamique-là qui me plait, en tout cas, je n’ai pas du tout le temps de me lasser.

Au tout départ tu te destinais à l’entreprenariat, qu’est-ce que tu avais envie d’entreprendre ?

J’avais une agence web, donc je faisais de la création de sites internet et beaucoup de webdesign. J’ai lancé aussi une autre entreprise qui est une marque de maroquinerie qui s’appelle De Rigueur, qui existe toujours, mon associé a continué. C’est une marque qui fait de la maroquinerie connectée, un portefeuille qui recharge ton téléphone... Tu en as déjà beaucoup parlé dans tes interviews, donc je ne vais pas revenir sur l’accident, la guérison par la musique etc. Ce que j’aimerais savoir, c’est après un revirement professionnel aussi radical, vers quoi tu pourrais à nouveau bifurquer dans quelques années ?

(rires) C’est une bonne question ! C’est un métier qui est tellement ouvert parce qu’il y a plein de métiers dans ce métier : Compositeur, interprète, producteur...

Est-ce que tu as une passion secrète ?

En fait ma passion c’était la musique et . 015 .


- RENDEZ-VOUS c’est pour ça que je ne voulais pas être musicien quand j’étais plus jeune, parce que je n’avais pas envie de faire de ma passion mon « gagne-pain ». Ca s’est imposé comme ça finalement, par le destin, par mon problème de santé et je ne regrette pas du tout.

J’allais dire ça aurait pu être pire justement !

Et si on reste dans la musique, est-ce que tu as une chanson un peu honteuse, que tu aimes écouter mais dont tu n’es pas forcément fier ?

Justement je suis en couple avec, depuis plus de deux ans.

Il y en a beaucoup ! (rires). Alors je dirais une chanson que je compte réincorporer dans mes playlists, c’est « Mambo No.5 » de Lou Bega !

Voilà. Complètement.

Oui ! Tant qu’on est dans la confidence, elle en est où cette seconde chance évoquée dans ton titre Halcyon Birds ?

Donc tu as bien fait de laisser cette seconde chance.

Tu seras prochainement en tournée en Suède, Danemark et Suisse, est-ce que tu appréhendes un peu de te produire ailleurs qu’en France ?

D’accord...

(rires) Je sens que tu l’aimes bien aussi...

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- RENDEZ-VOUS fouler la scène. C’est de pouvoir aussi remercier les gens qui me soutiennent sur internet et de passer des super moments avec eux en live donc que ce soit un public péruvien, breton ou scandinave, c’est vraiment pour moi la même manière d’aborder le concert et la même excitation en tout cas.

Non pas du tout, pourquoi ? (rires) Le public peut être différent...

Non pas forcément. En fait, il n’y a pas vraiment de différence en fonction des nationalités, le point commun c’est le fait de venir passer un bon moment autour des chansons que les gens ont pu écouter sur internet. Moi en tout cas, c’est une volonté vraiment de tourner au maximum, aller à l’étranger aussi parce que pendant assez longtemps j’étais confiné à une réalité virtuelle de likes, de statistiques, de vues, etc. J’avais vraiment envie de passer au delà de ça et de ne pas rester derrière un dashboard de statistiques et de me dire que finalement ce qu’il y a de plus beau dans un projet comme ça c’est de

Tu as déclaré que tu aimerais faire une tournée aux Etats-Unis, est-ce qu’il y a une salle américaine qui te fait rêver ?

En fait je n’y connais pas grand chose en salle américaine... Ou alors une ville...

En fait j’ai un peu réalisé mon rêve parce que j’ai joué à Los Angeles il y a quelques mois. On a fait deux concerts là-bas et c’était important pour moi parce que tout a commencé là justement, en terme de nombre de vues sur SoundCloud sur la côte ouest des Etats-Unis. Un jour, j’étais en train de réviser mes partiels, j’avais 3 vues quotidiennes et du jour au lendemain le nombre de vues a commencé à s’exciter. C’est assez précis sur SoundCloud, on peut voir la ville, les gens qui partagent... Tout s’est passé là-bas et donc c’était un petit peu un clin d’oeil aussi à cette petite étincelle, ce petit déclic que je leur dois là-bas, c’était important pour moi. Du coup l’international, même si c’est déjà bien amorcé, ça te paraît accessible ? Récemment d’ailleurs on a vu le très bon exemple de Christine and the queens, alors du coup pourquoi pas toi ?

Ce serait très chouette et c’est déjà bien amorcé. Là je pars en tournée en Scandinavie en décembre, on jouera aussi en Suède, en Finlande et au Danemark, ça va être super. Il y a des dates aussi en Allemagne de prévues, des dates en Suisse, on a déjà joué plusieurs fois à Londres, on va y programmer un autre date prochainement et en Belgique. Il y a déjà pas mal de dates qui commencent à se profiler, l’ile de la Réunion... J’ai vraiment hâte ! J’évoquais rapidement Christine and the Queens, tu en penses quoi toi de cette artiste et de son explosion assez récente ? . 017 .


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- RENDEZ-VOUS Je l’en félicite et je pense qu’elle le mérite amplement. Elle a été assez avant-gardiste en terme de production, elle était un peu dans le futur au moment où son album est sorti. C’est ce qui, je pense, explique une partie de son succès. Une autre partie s’explique sans doute par le travail, je ne la connais pas personnellement mais ça doit être une vraie machine de guerre, comme Stromae ou d’autres artistes qui ont percé comme ça. Ce sont un peu des modèles pour moi, ce genre d’artistes, travailleurs, qui lâchent rien et qui travaillent jour et nuit pour vraiment aller au maximum de leur rêve.

à un moment où j’avançais depuis quasiment deux ans en indépendant, donc la relation est différente. Ce n’est pas un contrat d’artiste, c’est une licence entre mon label Broken Back Inc, qui est responsable artistique de Broken Back. Et étant donné que je suis seul dans mon label, c’est un discours entre moi et moi !(rires). C’est assez schizophrénique comme discussion, mais on est plutôt d’accord avec moimême sur les choix artistiques. C’est une licence d’exploitation auprès de Sony qui m’aide dans un second temps à, justement, faire voyager les chansons le plus loin possible et faire en sorte qu’un maximum de personnes puissent les découvrir.

Chanter en Français c’était quelque chose que tu avais envisagé au départ ?

En France tu as dit que tu adorerais faire l’Olympia, si je te dis demain tu fais l’Olympia et tu peux inviter trois artistes à chanter avec toi, ce serait qui ?

Non jamais. En fait ce qui me plait le plus dans l’écriture c’est de raconter des histoires, le summum serait que ma chanson et le texte de la chanson puissent être quelque chose qui aide les gens et les rende plus forts, de part l’interprétation, la manière dont les gens l’utilise et se l’approprie. C’est donc important pour moi que les personnes comprennent mes chansons, qu’elles soient en Uruguay, au Canada, en Bretagne ou peu importe. Le meilleur exemple est mon titre « Happiest Man on Earth » pour laquelle donc je pose la question « Qui est l’homme le plus heureux du monde ? » et pour laquelle je reçois des réponses et des interprétations de personnes qui viennent d’un peu partout dans le monde ? Je suis d’ailleurs surpris de voir comment avec un texte ouvert comme celui-ci, on peut recevoir des perceptions et des visons des choses très différentes de la part des gens. L’anglais était donc naturel pour moi, c’est la langue la plus universelle, pour toucher les gens et faire voyager en tout cas mes histoires.

Ce serait Jain, j’aimerais beaucoup faire un duo avec elle. Ce serait James Hersey, c’est l’allemand qui a fait la chanson « Coming Over » et pour l’anecdote, mon tout premier concert il y a deux ans, c’était en première partie de James Hersey et je suis super fan de ce qu’il fait donc évidemment je souhaiterais l’inviter ! La troisième personne ce serait, pareil c’est un peu de l’ordre du rêve mais puisque j’ai le droit, ce serait LP, je suis fan de son timbre de voix, je me sentirais tout petit à côté mais je serais ravi de pouvoir chanter avec elle. Et je rajouterais une quatrième personne, j’aimerais beaucoup inviter mon professeur de tuba sur scène parce que j’ai fait quatorze ans de musique avec lui, c’est grâce à lui que j’ai découvert la musique, c’est lui qui m’a quasiment tout enseigné. Il m’a un peu initié aussi au jazz et c’est surtout lui qui m’a transmis la passion de la musique parce qu’il était passionné et c’est ce personnage-là, avec son charisme et son amour de la musique qui m’a fait aimer ça et ça me ferait vraiment très plaisir de pouvoir l’inviter sur scène à venir faire un petit morceau avec nous.

Et il n’y a pas eu de soucis au début avec la maison de disque ? Certaines peuvent imposer à des artistes d’avoir des titres uniquement en Français.

C’est vrai, ça peut être le cas parfois mais c’est pas du tout l’idée, c’est pas du tout le projet, c’est pas du tout pour ça que ma maison de disque a signé mon projet. Et puis j’ai signé

Et Jain du coup, vous en avez déjà discuté ?

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- RENDEZ-VOUS -

On se croise parfois, pour être honnête, je lui ai même proposé pour l’Elysée Montmartre mais elle ne sera pas disponible. C’est pour ça, peut-être l’Olympia, ce serait l’occasion !

Il y a un côté où on sent que tu restes simple, tu reste toi-même, tu vas pas être le mec qui va aller se déguiser sur scène, en essayant de se créer un personnage... Et pourtant, quand on ne sait pas qui est derrière Broken Back, on peut s’imaginer justement un mec assez fou...

Carrément. Je ne sais pas si tu as vu son dernier clip qui est sorti hier ou avant hier d’ailleurs...

Je pense qu’on a tous une petite part de folie en nous et moi j’aime beaucoup la titiller, l’attiser, la coucher sur le papier et la coucher dans les compositions. Après, ça veut pas dire qu’on est fou, ça veut dire qu’on en est conscient et qu’on joue avec ça. Moi, c’est à travers la musique que j’aime l’exprimer et après ce qui est le plus important pour moi aussi c’est de rester naturel, j’ai pas envie de jouer un rôle ou de me donner une image ou de mettre un costume forcément sur scène. C’est vraiment un choix et pas du tout un jugement. Chaque artiste a le choix entre deux choses, les deux choix sont bons, se créer un personnage pour se

Je ne l’ai pas vu mais il paraît qu’il est monstrueux, j’en ai entendu parler. C’est encore Greg & Lio qui l’ont fait, les deux réals incroyables qui avaient fait le premier déjà, ils sont oufs ces mecs. Tous les clips qu’ils font sont assez incroyables. Je trouve que ton style musical est un peu différent de l’image que tu renvoies, est-ce que c’était une volonté de rester toi-même ?

Dans quelle mesure tu trouves qu’il y a une différence ? . 021 .


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- RENDEZ-VOUS -

protéger de tout ce qui peut se passer, mais attention à ne pas fusionner avec le costume, ça peut donner lieu à des pétages de câble ! L’autre choix, c’est de décider de vraiment rester soi-même jusqu’au bout et du coup, moi, si j’ai fait ce choix c’est parce que ça laisse aussi libre court à la sincérité et c’est ce que j’ai préféré.

quand tout est enregistré et renvoyé comme ça sur scène. C’est vraiment cette volonté de laisser la part belle aux compositions, à l’énergie du live qui a conditionné ce choix de son.

Du coup tu as déjà répondu à la question suivante, je te demandais si tu te verrais justement un jour endosser un rôle, ou du moins un personnage, un peu comme certains artistes le font?

C’est encore trop tôt pour parler d’un second album. Par contre, j’ai déjà commencé à composer d’autres chansons et à produire d’autres titres. Il y en a déjà trois ou quatre en cours de production, qui restent dans la lignée pour le moment. En toute logique, si un deuxième album sort, il sera probablement dans la continuité du premier, en tout cas pour le moment. Mais je n’en suis pas là, l’album venant de sortir, je suis vraiment dans cette phase où j’ai envie de profiter de cet album, de prendre du plaisir à aller le défendre sur scène, d’aller le partager, d’aller le jouer mais ce qui ne m’empêche pas de continuer de composer en parallèle, sans volonté de me projeter tout de suite dans un second album. Même si je sais que je n’ai pas du tout envie de m’arrêter à un album !

As-tu déjà commencé à te pencher sur un prochain album ou est-ce encore trop tôt ?

La réponse n’est pas figée. Peut-être que là aujourd’hui, je me sens mieux dans le fait de rester moi-même, ça ne veut pas dire que ça me bride artistiquement au moment de composer, au moment d’écrire, justement parce qu’il y a des titres comme « Got to Go » qui sont beaucoup plus épiques et dans lesquels je m’éclate et je pars complètement dans l’écriture d’une fable, d’une histoire burlesque qu n’a aucun rapport avec la réalité ou qui n’est pas autobiographique. Mais pour autant, ça ne veut pas dire que je sois fermé à ne jamais endosser un rôle potentiellement, mais c’est peut probable que ça arrive.

Du coup, est-ce que tu te verrais un jour partir sur un style musical complètement différent ? Tu parlais par exemple de jazz tout à l’heure, avec ta voix, ça pourrait être très intéressant aussi...

J’ai eu la chance de te voir en live et j’ai trouvé que le son du concert était différent du son de l’album. Est-ce que c’était pour retrouver justement tes compositions un peu plus brutes, un peu plus authentiques... D’où vient cette volonté ?

Je pense que je partirai toujours sur le style musical qui me plait au moment où je le fais. Tout changement prend du temps, est progressif et lié à une sorte de maturation, donc pour le moment je ne peux pas répondre mais ce qui ne changera pas, c’est la volonté de me faire plaisir en tout cas.

Cette différence elle part de la volonté de vraiment jouer en live toutes les parties, ou un maximum de parties. Forcément dans le rendu, la transposition, enfin la marge de manœuvre entre envoyer un wave compressé masterisé d’un DJ set et un son joué en live, il y a toujours une différence de base. C’est beaucoup plus brut et ça, c’est une vraie volonté d’amener ce côté live parce qu’il est compensé par l’énergie qu’on a pas

Il me reste une dernière question, qu’estce que tu as envie que je te demande ?

Est-ce que tu es fière d’être Breton ? Et oui, je suis fier d’être breton ! (rires)

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S H O P P I N G

BACK TO WORK SÉLECTION ET ILLUSTRATIONS PAR EMILIE MALFAISAN

Terminées les siestes au soleil sur le sable chaud et les virées nocturnes en petite robe et tongs, la vie quotidienne reprend cruellement ses droits, c’est la rentrée… Toujours redoutée, souvent détestée, pour ma part, j’adore cette période de l’année ou l’on recommence à réfléchir davantage à nos vêtements, look et accessoires et ou l’occasion se présente de pouvoir bousculer nos habitudes.

LE LOOK CLASSIQUE (MAIS COOL)

Veste en piqué de laine

Body string

945€ - net-a-porter.com

150 € - matchesfashion. com

STELLA MCCARTNEY

WOLFORD

Pantalon droit raccourci en prince de galles TIBI

500€ - net-a-porter.com

Sac à mains

Mocassins en cuir effet crocodile

1685 € - net-a-porter.com

590 € - matchesfashion.com

ROKSANDA

J’ai réalisé dans cet esprit deux looks spécial « back to work ». L’un, pour les plus contraintes d’entre nous, dans un esprit boyish, qui se joue des carcans imposés dans les entreprises les plus strictes. Les teintes douces contrastent avec les lignes rigides et . 024 .

LOEWE

habillées de la veste et du pantalon. Avec ça, un petit sac original, une paire de mocassins et vous pouvez être certaines que l’identité « main de fer dans un gant de velours » sera vôtre (au moins jusqu’au prochain afterwork).


- SHOPPING -

LE LOOK NO LIMIT (OU PRESQUE)

Bomber impermeable

Tshirt jersey coton imprimé

Pantalon en laine évasé

550 € - net-a-porter.com

250€ - net-a-porter.com

980 € - net-a-porter.com

ACNE

SAINT LAURENT

GUCCI

Sac a dos en daim

Derbies en cuir metalisé

455€ - net-a-porter.com

790 € - net-a-porter.com

MANU ATELIER

PRADA

Parce que je pense aussi à celles qui, comme moi, n’ont pas vraiment d’obligation imposée par leur cadre de travail et qui peuvent donc se permettre toutes les folies, j’ai opté pour le deuxième look pour une allure bien plus casual. Le bombers, pièce iconique depuis maintenant

plusieurs saisons, se voudra rose et volumineux, pour attirer tous les regards au milieu de l’open space. Un tee-shirt sage et ample, un pantalon imprimé et une paire de derbies complètement folles plus tard, nous voilà prêtes à imposer notre style dès la rentrée ! . 025 .


- COUP DE COEUR -

JULIETTE ARMANET PROPOS RECUEILLIS PAR ENRIQUE LEMERCIER PHOTOS : VINCENT BINANT Lorsque nous l’avons rencontrée en mars dernier, Juliette Armanet s’apprêtait à sortir son premier album. Après avoir été séduits par son premier EP, le lien d’écoute vers l’album avait confirmé directement notre coup de cœur pour cette nouvelle artiste. Aucun doute sur le succès qu’elle allait rencontré, la preuve puisque depuis, Juliette est partout (magazine, tv, radios...). Elle nous confiait à l’époque rêver de chanter à La Cigale à Paris. C’est ce qu’elle fera à deux reprises en fin d’année et c’est déjà complet ! Retour sur cette rencontre avec cette chanteuse dont nous ne sommes pas peu fiers d’avoir décelé le potentiel dès le départ, lorsqu’elle faisait encore « Cavalier seule » !

disant que c’était une catastrophe que ça sorte en plein milieu de ce feuilleton présidentiel catastrophique. Mais je me dis que c’est pas mal de sortir un album qui parle d’amour au milieu d’une tempête de malhonnêteté et d’incertitude.

Ton premier album « Petite Amie » sortira le 7 avril, en début d’année tu déclarais, dans une interview pour Konbini je crois, que tu avais déjà le trac, là maintenant qu’on est à un mois pile de la sortie, comment tu te sens?

Je crois que je suis assez stressée. Mais en même temps, quand j’ai peur de quelque chose je préfère que ça arrive. En fait je crois que j’ai quand même moins peur maintenant qu’il y a encore quelques semaines lorsque je sortais à peine du studio, parce que déjà j’ai oublié à quoi il ressemble ! (rires) Et puis autant y aller, j’ai l’impression qu’il y a une bonne aura, que les gens sont plutôt contents que ça sorte, les médias sont curieux, les gens autour de moi ont l’air plutôt excités, bienveillants et ceux qui ont eu des liens d’écoute ont l’air satisfaits... Après, ma mère m’a appelé hier et m’a démonté le moral en me

Je dois t’avouer que je suis un peu déçu parce que j’ai vraiment pensé à Véronique Sanson en écoutant ton album, notamment sur le titre « Star Triste », je trouve qu’il y a un petit côté « Besoin de personne »...

Ah bon ? C’est marrant parce que moi cette chanson me fait penser à Eddy Mitchell ! (rires) Mais je te disais que j’étais un peu déçu parce qu’après en lisant des interviews de toi, la comparaison revenait à chaque fois. Du coup, je ne suis pas du tout . 026 .


- COUP DE COEUR -

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- COUP DE COEUR -

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- COUP DE COEUR -

En fait maintenant j’écoute un peu la musique différemment, mais oui je crois que je ne passe pas une journée sans écouter Prince et Stevie Wonder. Particulièrement en ce moment, je suis Stevie à 2000 %, je réécoute plein de trucs, c’est un des plus grands musiciens du monde, parce qu’il sait tout faire. Prince aussi, il avait vraiment ce truc de savoir tout jouer. Et puis Stevie, ses harmonies, la façon dont il chante, ce qu’il raconte, ses textes... Et puis le gars sait tout faire, des gros tubes dansants à des mélopées intimistes complètement bouleversantes.

original et surtout je me dis que ça doit peut-être t’agacer qu’on parle tout le temps de Veronique Sanson...

En fait très sincèrement, à aucun moment je n’ai pensé à Veronique Sanson en composant mes chansons. J’ai lu que tu l’as découverte il n’y a pas très longtemps d’ailleurs...

Mais oui ! J’ai pensé à des moments à Voulzy, à Christophe, à Berger, parfois même à Bashung mais à aucun moment je me suis dit « Ah Veronique quand même, je ne vais pas réussir à masquer le truc...», absolument pas. En plus j’ai découvert vraiment, mise à part les gros tubes que tout le monde connait, Véronique Sanson en profondeur il y a deux ans grâce à un documentaire de Didier Varrod sur elle et elle m’a totalement bouleversée. Mais je ne me suis jamais sentie proche de Veronique Sanson. « Star Triste » en l’occurence, c’est vraiment une chanson un peu à la Starmania, une espèce d’histoire comme ça où je me suis complètement inventé un personnage de vieux chanteur sur le retour, fatigué... Et pour le coup, j’ai vraiment pensé à Eddy Mitchell en l’écrivant.

En parlant d’autres artistes, tu es en duo avec Julien Doré sur son dernier album avec le titre « Corail ». Comment est arrivée cette collaboration ? Je sais que tu fais aussi ses premières parties...

Je vis à Barbès, j’y ai emménagé il y a trois ans et quand je suis arrivé, au début de l’été, je jouais au piano avec la fenêtre ouverte et il se trouve que mon voisin d’en face au sixième étage avait lui aussi la fenêtre ouverte et fumait des clopes à la fenêtre... Bref, on s’est mis à discuter de fenêtre à fenêtre «Ah tu fais de la musique, moi aussi » et c’était le bassiste de Julien Doré. Il a dit à Julien « J’ai une voisine qui assure grave au piano » et on s’est rencontré comme ça. On s’est hyper bien entendu avec Julien, il est devenu une sorte de parrain, il m’a beaucoup conseillé, aidé... Pour la première partie, au début moi je n’avais pas trop de label, je n’avais pas d’ingénieur son, pas de manager, j’y suis allé toute seule. C’était très impressionnant d’aller jouer toute seule devant un public qui est en plus un public aussi fan que le public de Julien Doré. Mais c’est un public bien plus facile que plein d’autres publics que j’ai pu rencontrés... Et un jour, Julien m’a appelé en me disant « Viens chez moi, dans une demi-heure ». Il était dix heures du matin, il m’a collé dans sa cuisine avec un casque sur les oreilles, il m’a fait écouter tout son album. Je lui ai dit « Bon, tu m’as fait venir ici à onze heures du mat’, je suis très flattée,

Quand tu étais jeune, est-ce que tu étais un peu en mode groupie et si oui de qui étais-tu fan ?

De Leonardo DiCaprio après Titanic, comme pas mal de meufs. J’étais très fan de Björk, vraiment fascinée par cette liberté, ce truc tellement sensuel qu’elle a, tellement sauvage, cet accent islandais qui rend dingue quand elle parle anglais et puis la voix, la façon de l’utiliser avec autant de nuances, c’est très impressionnant d’arriver à utiliser sa voix avec autant de textures différentes, d’intensités différentes, ça m’a vraiment touché. Donc Björk, à fond, à fond, à fond ! Et maintenant, est ce qu’il y a des gens encore dont tu es fan ?

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- COUP DE COEUR -

mais de quoi s’agit-il ? ». (rires) Et il m’a proposé de faire cette chanson. On a fait des essais comme ça, comme on est là toi et moi et on a enregistré le soir même.

anglais, sincèrement je ne sais pas si ça vaut le coup ! (rires) La grosse arnaque, Armanet en anglais, je ne sais vraiment pas ! (rires). Toujours en parlant de scène, « Samedi Soir », un des titres de ton album, et « Cavalier Seule » sont des morceaux qui sont plutôt entrainants. Comment vas-tu les interpréter en live et est-ce que tu vas les jouer en mode chorégraphie avec des danseurs... Comment imagines-tu cela ?

Du coup tu as déjà testé des salles comme l’Olympia, La Cigale, Le Grand Rex, y-a-til une salle française qui te fait rêver ?

J’aimerais bien jouer à la Cigale, parce que c’est une salle qui sonne très bien et elle me fascine un peu, je la trouve belle... Oui, j’adore La Cigale, j’aimerais bien jouer là-bas. Et l’Olympia, le refaire en mon nom, c’est à vivre !

Je suis justement en train de chercher une façon de faire évoluer ce live, qui pour le moment est un live où je suis assise, au piano et du coup on travaille une formule là. On a été faire le chantier des Francos, du coup je me suis dit que c’était l’occasion de complètement chercher de nouvelles choses. On est donc parti à cinq et je chante debout, c’est une grande nouveauté pour moi alors pour le moment je crois que c’est un peu le bordel mais ça m’amuse. J’adore danser, donc on est en train de chercher ça justement. J’en dis pas plus si ça se trouve ça va être nul ! (rires)

Et à l’étranger, une salle qui te fait rêver ou une ville ?

Je devais jouer au Japon en juin et c’est peut-être en train de se défaire, j’étais surexcitée ! Est-ce que tu as envie de t’exporter et si oui vers quels pays ?

Je pense que je peux peut-être avoir un public francophone. Le Canada, ça pourrait être intéressant, la Belgique et puis pourquoi pas un peu le Maghreb, l’Afrique, ça peut être marrant d’aller jouer là-bas. Avec des gens qui comprennent la langue française plutôt, il y a un truc de texte, ça m’importe que les gens puissent comprendre de quoi ça parle.

Après c’est un autre exercice aussi d’être debout, surtout s’il y a des chorégraphies...

Je ne suis pas encore au stade de la chorégraphie, mais plutôt sur l’idée de me lever. Après, ça me va pour deux morceaux, j’aime bien me remettre ensuite à mon piano ! Je suis quand même vraiment une femme au piano, il n’y a pas trop d’ambiguïté là-dessus je crois !

Et tu serrais prête justement à te lancer dans des versions anglaises pour aller plus loin ?

Je ne sais pas si ma voix est bien en

C’est Théo Mercier qui a signé la pochette

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- COUP DE COEUR -

montre, il faut avoir une raison de se montrer qui soit suffisamment forte pour pouvoir oser imposer sa gueule aux gens. Donc je pense que j’ai mis du temps à oser tout simplement me dévoiler et j’ai mis du temps à trouver mon style, bizarrement, alors qu’en fait quand je réécoute les premières maquettes que je faisais à 14 ans, elles sont paradoxalement extrêmement proches de ce que je fais aujourd’hui. Pourtant, il y a eu tout un passage, entre mes 20 et mes 30 ans, où j’ai vraiment essayé des centaines de trucs, je pense qu’il y a forcément une part d’errance, d’expérimentation, de recherche et il y a un moment où on se dit « Tiens, ça, c’est bien moi » et « Manque D’amour », le premier morceau qu’on a sorti de l’EP c’est totalement ça. Donc voilà, j’ai mis tout simplement du temps à me trouver, à m’accepter et à avoir envie de me montrer.

de ton premier EP et de l’album. jJe sais que c’est un ami, le choix de la collaboration était donc évident pour toi ?

Non seulement c’était évident mais j’ai énormément de chance que quelqu’un d’aussi talentueux, d’aussi drôle, d’aussi iconoclaste, d’aussi ingénieux m’aide en image. Souvent, quand on fait de la pop française, les visuels qui vont avec la musique sont un peu ennuyeux. Sans lui, je n’aurais pas du tout réussi à avoir des idées comme ça. Donc j’ai beaucoup de chance, parce que non seulement c’est mon meilleur pote et surtout c’est un artiste que j’admire énormément, un collaborateur de choix. Tu as fait hypokhâgne, khâgne, une maîtrise de Lettres puis tu as été journaliste, tu as travaillé sur plein de documentaires... Pourquoi ne pas t’être dirigée plus tôt vers la musique ? En général, c’est plutôt l’inverse, tu débutes dans la musique et...

Tu as déclaré ouvertement que te lancer dans la musique n’était pas la meilleure idée que tu ais eu, financièrement parlant. Est-ce que c’était quelque chose dont tu avais pleinement conscience ? Est-ce que tu avais justement un capital de côté pour pouvoir te lancer pleinement dans la musique ?

Et puis après ça marche pas, alors on fait autre chose ! (rires) Pas forcément, ça peut durer quelques années et après on a envie d’autre chose...

En fait j’ai toujours fait de la musique en parallèle de mon travail et de ma première vie professionnelle. Je crois que j’ai mis du temps à me trouver, à avoir le courage de défendre ce que j’avais à dire et à chanter parce qu’il y a aussi une part de pudeur qu’il faut dépasser je pense. J’ai eu une éducation assez rigoureuse, donc quand on se

Non mais parce que je pense que c’est difficile en fait. Là, je n’ai pas encore sorti mon disque donc on ne sait pas très bien quelle ampleur cette histoire peut prendre, mais dans tous les cas je trouve que c’est dur de vivre de son travail, en musique particulièrement puisque personne n’achète de disque. On vit pas

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- COUP DE COEUR mal des concerts. Les concerts, c’est être tout le temps sur la route, c’est renoncer à pas mal de choses, à une vie privée, faire des sacrifices... Étonnement les gens me disent « Tu cartonnes, les télés... » et s’attendent à ce que j’arrive à Noël en Rolls-Royce ! (rires) Cela reste des métiers où il faut se battre pour réussir à en vivre. Mais ce n’est pas une mauvaise chose, je trouve que ça remet les artistes sur scène, donc ça c’est bien. L’enjeu est aussi de se mouiller concrètement et d’aller à la rencontre des gens, ça c’est pas gênant, au contraire je trouve ça assez chouette. Et puis après il faut une niaque de l’enfer ! (rires)

que c’est parce que je suis une fille ? Je n’en sais rien, mais il se trouve que ça peut arriver qu’on me dise « Attend, j’ai des idées , mets-toi là et tu vas voir ». Et bien non, désolée ! (rires) Tu as été attristée par le départ de Joël Collado sur France Inter, qui était Monsieur Météo...

Absolument. Comment as-tu vécu le départ de Catherine Laborde ? Ce n’est pas trop tôt pour en parler ?

(rires) Oui, c’est tôt, moi de toute façon je suis du genre à m’attacher, même quand Claire Chazal a fait ses adieux j’ai eu ma larmiche ! (rires) Mais Catherine il était temps, je pense, qu’elle prenne le large, elle avait l’air fatiguée... En fait je crois que c’est des trucs d’habitude, de repères, quand tu entends toujours la même voix, le même jingle sur France Inter, il y a un truc qui rassure aussi « Ca va, je suis dans mon monde, j’ai mes repères, j’ai un papa, j’ai une maman, j’ai un prénom » il y a un truc de triangle d’or. Mais Joël Collado, c’était dur, j’ai fait une chanson pour lui d’ailleurs mais je ne peux pas la chanter comme ça, je reviendrai vers toi au moment opportun ! (rires)

Même si tu écris et composes tu as travaillé en équipe pour ton premier EP, et pour l’album, et tu as déclaré que tu avais un côté un peu tyrannique quand tu travaillais en équipe. Est-ce que tu travailles sur ça ou est-ce que tu assumes pleinement ce côté ?

Je crois que j’assume ! (rires) Quand c’est ta musique et que c’est toi qui va porter ensuite le projet, qui va le défendre, qui va le faire vivre, c’est toi qui te met en danger, donc voilà. Après je pense qu’au tout début du projet, j’étais plus difficile que maintenant parce qu’il y avait la peur de se lancer, il y avait aussi plein de trucs que je ne savais pas faire donc j’entendais des choses mais je ne savais pas comment les traduire. C’est un art compliqué quand même la musique, comment veux-tu raconter « Tu vois, là, j’entends plus un truc comme ça, rouge, flamboyant et sensuel ». Cela ne veut jamais dire la même chose pour personne. Il y a aussi un truc d’incommunicabilité du désir de ce que tu entends toi donc je pense qu’en apprenant déjà ce que c’est que le studio, comment on travaille, en comprenant un peu mieux les techniques d’enregistrement et comment on fabrique une chanson, je me suis un peu apaisée. Je commence à maitriser un tout petit peu, ne seraitce que le langage de la fabrication d’un disque, mais je pense qu’au début pour moi c’était hyper douloureux que les choses m’échappent. Je ne voulais pas m’assoir dans un canapé et qu’on fasse un disque à ma place et il a fallu que je me batte pour ça bizarrement. Est-ce

Le cheval et l’équitation ont une grande place dans ton univers, au début de ta carrière en tout cas, est-ce que tu as choisi le prochain animal pour la suite ou pas encore ?

Alors là j’ai switché vraiment sur la boulangerie pâtisserie justement avec la nouvelle couverture, avec cette couronne de galette des rois ! Donc là, on est plus parti sur la galette populaire, quelque chose qui est aussi entre la renaissance et l’art pop un peu moderne. J’ai donc lâché l’aspect animal de mon projet mais parce qu’après le cheval, je ne pouvais pas trop allé vers le dauphin ! (rires) C’est un peu le même registre, du coup j’ai basculé vraiment plus sur quelque chose de l’ordre de boulangerie pâtisserie ! En parlant de la suite, est-ce que tu commences déjà à penser à un prochain . 032 .


- COUP DE COEUR -

album ou est-ce que c’est encore trop tôt ?

Et pour finir sur une note un peu plus légère, « Cavalier Seule », « l’Amour en Solitaire », « Manque d’Amour », ça va ton mec a pas été trop vexé quand même ?

Non, en fait, j’ai commencé à avoir quelques idées, parce que je me mets à travailler avec d’autres gens, à chercher des trucs... J’ai l’impression qu’il faut quand même déjà commencer par défendre ce qu’il se passe là. Mais oui, j’ai l’impression qu’il y a quand même un truc où il faut jamais s’arrêter de composer de toute manière, enfin ce n’est pas qu’il faut mais en fait moi j’en suis incapable, je continue à travailler.

(rires) Est-ce que tu as voulu te rattraper en intitulant l’album « Petite Amie » ?

J’ai l’impression que tu n’es pas très loin de la vérité ! (rires) Mais je lui ai fait une chanson...

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POSE VERTE M E N T H E À L’ E AU NICOLAS DESHAIS-FERNANDEZ

Aujourd’hui, je ne parlerai pas de jardins, de paysage ni même de biodiversité (quoi que). Aujourd’hui il fait soleil et j’ai des envies de cocktails. La mixologie est à la mode en ce moment, et après avoir végétalisé vos rebords de fenêtres dans notre précédent numéro, voici le moment de se faire plaisir. Et ce plaisir, passe par le balcon. Mais c’est quoi le rapport entre la botanique et les cocktails ? La mixologie, c’est la science de « mixer ». En d’autres termes c’est le mélange de trucs qui font qu’ensemble c’est bon et on en redemande. A la manière d’un peintre, par petites touches de saveurs on vient associer des ingrédients qui, à chaque gorgée, nous feront pétiller les papilles. L’avantage c’est que les cocktails de base (Mojito, Cosmo et autre Caïpi) sont plutôt simples à réaliser et que les ingrédients sont faciles à trouver. On a tous mélangé du rhum (plus ou moins bon), du sucre de canne (pour le croquant), du citron vert (pour le petit twist acidulé) et des feuilles de menthe (pour la gourmandise). Mais que sait-on de la menthe ? Qui est-elle ? (Ahhh, voilà donc le rapport entre les cocktails et le balcon ! Il veut nous faire planter de la menthe le gars. Pas con !) C’est en 1753, que le père de la Botanique Carl Linné a donné son nom à la plante qui allait devenir la menthe. Depuis, on compte plus de 70 hybrides de part le monde et il existe même une publication qui date de 2006 et qui les répertorie toutes. 75% de la production mondiale de menthe vient des Etats-Unis, viennent ensuite l’Inde et la Chine. Parce qu’évidemment, la plante fait l’objet d’un gros commerce. On la consommerait même autant que le chocolat. Et parfois même sans s’en rendre compte. Médicaments aromatisés à la menthe, produits ménagés, dentifrice, cosmétiques, huiles essentielles, sirops... Mais c’est aussi une plante indispensable dans la cuisine en Grande-Bretagne, dont la gelée ou la sauce à la menthe accompagnent traditionnellement le mouton rôti. Au MoyenOrient et en Afrique du Nord, les feuilles fraîches sont ajoutées au thé, pour élaborer le célèbre thé à la menthe. En Asie, on glisse quelques feuilles entre les nems et la salade avant de tremper le tout dans la sauce. La menthe est dans tous ses états mais revenons à nos mojitos. . 034 .


- POSE VERTE -

Habituellement c’est de la menthe marocaine appelée Mentha spicata que l’on utilise. C’est la plus aromatique et la plus commune. Pour épater vos amis laissez-vous tenter par des menthes originales qui feront des merveilles dans vos cocktails comme : - La menthe fraise, aussitôt dégustée elle vous plonge en enfance avec son goût de Tagadas. A marier avec des fruits rouges comme des framboises ou carrément des fraises selon la saison. Soyons fous !- La menthe chocolat, sans doute la plus originale, vous fera croire que vous êtes en train de manger un After Eight. Effet garantie lors d’un date, pour briser la glace (il paraît). - La menthe ananas, légèrement acidulé et sucrée. Elle donnera un côté exotique à nos Mojitos. Ok c’est cool, mais où trouver ces coquettes aromatiques ? Quasiment partout où on vend des plantes, mais faut-il le savoir. Puis, il faut (un peu) - La menthe chocolat, sans doute la plus originale, vous fera croire que vous êtes en train de manger un After Eight. Effet garantie lors d’un date, pour briser la glace (il paraît). - La menthe ananas, légèrement acidulé et sucrée. Elle donnera un côté exotique à nos Mojitos. Ok c’est cool, mais où trouver ces coquettes aromatiques ? Quasiment partout où on vend des plantes, mais faut-il le savoir. Puis, il faut (un peu) froisser les feuilles pour se rendre compte des arômes de chaque variété. Quand, où les planter et comment s’en occuper ? Les menthes arrivent sur les étales des marchants quand le premier soleil du printemps pointe son nez. N’attendez pas. Plus vite vous aurez planté vos menthes, plus vite elles deviendront grosses et produiront de belles feuilles pour les cocktails estivaux. Aussi, préférez les planter entre elles, et prévoyez une jardinière qui leur sera dédiée. Comme c’est une plante assez gourmande en eau, cela évitera de jongler avec les différences d’arrosage des autres plantes de votre petit balcon. Après c’est du bon sens ! Un doigt dans la terre, s’il en resort sec c’est qu’il faut arroser. Si la menthe fait la gueule et qu’elle a les feuilles qui tirent vers le bas, c’est qu’elle à soif la gamine ! Magie de la botanique, la menthe est une vivace, à savoir qu’elle refera des tiges et des nouvelles feuilles l’année prochaine. Sous réserve que vous l’arrosiez... Et ça...

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- RENCONTRE -

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- RENCONTRE -

MARIAN HILL PROPOS RECUEILLIS PAR ENRIQUE LEMERCIER PHOTOS : LOUIS-ADRIEN LE BLAY POUR POSE MAG Les premières notes de leur titre « Down » vous diront forcément quelque chose. En effet, cette chanson de Marian Hill a été utilisée pour une des dernières publicités pour la célèbre marque Apple. Depuis, c’est la consécration pour ce duo américain, originaire de Philadelphie. Leur album « Act One » est une petite merveille musicale pleine de modernité et d’originalité. Ils étaient de passage à Paris il y a quelques semaines et nous en avons donc profité pour les rencontrer.

Vous vous êtes connus au lycée, est-ce que vous avez accroché tout de suite ensemble ?

Vous étiez invités en janvier dans l’émission de Jimmy Fallon, une très belle opportunité, comment vous sentez-vous face à l’exercice de la promo ?

Jeremy : On était amis, comme on peut l’être à douze ans, mais nous n’étions pas très proches. C’était plus un truc d’école, on s’est toujours connu, toujours respecté. On a commencé à collaborer plus activement à l’université et on est devenu de plus en plus proches.

Jeremy : C’est vraiment bien, c’est très valorisant. Fallon est arrivé au dernier moment. C’est quelque chose qu’on a toujours voulu faire, c’est juste un rêve qui devient réalité. Samantha : On a appris à 22H45 le mercredi soir qu’on jouait le vendredi matin, ça a été assez rapide ! (rires) Mais c’était vraiment super.

Les prochaines semaines vont être très chargées pour vous deux avec la tournée Down Tour, qui va vous faire parcourir les États-Unis. Comment vous sentez-vous à un mois du début de la tournée ?

En parlant d’opportunité, comment est arrivée votre collaboration avec Apple ?

Samantha : C’est très excitant. On commence le 22 mai, dès qu’on rentre on va commencer à répéter. C’est excitant de prendre ses chansons et de les amener sur la route, de rencontrer de nouveaux fans, il y a une énergie qui est indescriptible, c’est toujours marrant.

Samantha : On se connaissait depuis longtemps, il y avait deux trois trucs dont on parlait mais « Down » était la chanson qui marchait le mieux. Quand on a vu la pub, c’était incroyable ! On s’est dit que ça fonctionnait bien avec . 037 .


- RENCONTRE notre esthétique et qu’on ne pouvait pas trouver meilleure promotion.

était la première ville de la tournée qui ne parlait pas notre langue. On a eu beaucoup de soutien de Nova. On est venu il y a un an et demie, on a joué devant 350 personnes qui chantaient toutes nos chansons et qui sont venus nous parler après, c’était vraiment incroyable de voir les limites que notre musique pouvaient franchir.

Jeremy : C’était autant une pub pour Marian Hill que pour Apple ! (rires de Samantha) Une grande chance pour nous. Apple est une marque prestigieuse, avec quelles marques vous n’auriez jamais voulu collaborer ?

Vous avez une très belle revue de presse. Par exemple le magazine Rolling Stone a dit de vous il a y quelques mois que vous étiez dans les 10 artistes à connaître absolument. Quelle est la chose qu’on a dite sur vous dont vous êtes les plus fiers ?

Samantha : Bonne question ! (rires) Jeremy : N’importe quelle marque de cigarettes ! Samantha : Tout ce qui est mauvais pour vous !

Jeremy : Ma préférée ce serait surement une ancienne critique - j’ai grandi en lisant le New York Times, mes parents l’adorent – il y a plusieurs années, un des critiques musicaux les plus importants du NYT a parlé de nous et a dit que nous étions un des groupes à vraiment surveiller et j’ai toujours la

Ce n’est pas la première fois que vous venez à Paris puisque vous étiez en concert en novembre dernier à la Maroquinerie. Que pensez-vous de notre ville et du public français ?

Jeremy : C’est génial ici, on adore. Paris

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- RENCONTRE -

coupure de presse accrochée chez moi. Samantha : Bien sûr Rolling Stone est iconique. J’ai grandi en le lisant, je suis abonnée et voir l’article arriver chez moi, c’était incroyable.

exprès. Je réécoutais Destiny’s Child, TLC... J’adore la sensibilité de l’époque, c’est vraiment de la musique très fun. C’était marrant de voir ce qu’on pouvait faire et comment on pouvait faire une mise à jour de ce son-là. Bien sûr, on a écouté beaucoup de ces classiques des années 90 autour desquels on a grandi.

La presse et le public sont plutôt unanimes à propos du côté unique de votre son, est-ce voulu et travaillé ou cela s’est fait naturellement ?

J’ai réduit cette interview à dix questions, faute de temps, mais j’aurais souhaité vous demander pleins d’autres choses. C’est donc difficile pour moi de conclure, alors j’ai simplement envie de vous demander : Quelle question auriez-vous aimé que je vous pose et la réponse si c’est possible ?

Jeremy : Est-ce que le premier truc qu’on a fait ensemble était vraiment un accident ? On essayait de faire quelque chose qu’on aimait bien, quelque chose de dansant et cela nous a plu à tous les deux. Maintenant on essaye de suivre ce son, de s’établir dans ce son unique donc c’est très excitant, d’être suivis par les gens et de voir comment ils perçoivent notre musique...

Samantha : Je ne sais pas (rires). C’était un très bon mélange de questions, je ne sais pas trop ce qu’il nous manque. Peut-être pas une question mais une affirmation finale : On est très excité d’être ici, grâce à « Down », on peut traverser les frontières, faire découvrir notre musique et rencontrer d’autres fans. Cela ouvre la porte à tellement d’opportunités, on est très reconnaissant et très content de la tournée. On a hâte de revenir ici et de jouer également.

Il y a un petit côté années 90 dans votre musique, par exemple sur le titre « Sad Song » je trouve que cela peut faire penser au groupe TLC, et « Mistaken » à une chanson d’Aaliyah. De quels artistes étiez-vous fans quand vous étiez ados ?

Jeremy : « Sad Song » c’était vraiment . 039 .


S H O P P I N G

DESSINE- MOI UN MOUTON SÉLECTION PAR ENRIQUE LEMERCIER

Qu’il soit en doublure, sur un col, en imitation, sur une veste, une casquette ou encore un sweat-shirt, on a des envies de moutons pour cet automne-hiver. On n’est toujours pas certain qu’ils nous aident vraiment à dormir quand on les compte mais on est sûr qu’il se feront une place d’honneur cette année dans notre dressing.

Sweat Man BOOHOO 40 € fr.boohoo.com . 040 .


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- INTERVIEW -

PETER PETER PROPOS RECUEILLIS PAR ENRIQUE LEMERCIER PHOTOS : MATTHIEU DORTOMB Après le titre « Une Version améliorée de la tristesse » qui l’a fait connaitre en France en 2017, Peter Peter a sorti son deuxième album « Noir Eden ». Encensé par la presse et le public, le chanteur Canadien Peter Peter a entamé une tournée entre les deux pays. Nous l’avons donc rencontré entre deux concerts, au studio de notre photographe Matthieu Dortomb.

arrivé à Paris, j’ai déménagé une dizaine de fois et j’avais perdu cette habitude d’écrire systématiquement chaque jour, ce qui fait que j’ai accumulé moins de chansons pendant cette période.

Ton troisième album est sorti il y a quelques jours en France, comment tu te sentais avant, est-ce que tu avais hâte, est-ce que tu avais peur, est-ce que tu as été soulagé quand c’est sorti ?

J’avais hâte et j’étais soulagé parce que la sortie a été décalée plusieurs fois et à force, j’avais peur que ça ne sorte jamais ! (rires) J’avais vraiment hâte parce que ça faisait longtemps que je n’avais pas sorti de disque.

Tu as déclaré t’être coupé du monde pour préparer ce nouvel album. Est-ce que la solitude est une chose avec laquelle tu es à l’aise ?

Oui, franchement je me suis coupé du monde, pour moi c’était un peu ça le but de venir en France, déménager dans un autre pays, arriver dans un endroit où j’ai pas vraiment de références, où je ne connais pas nécessairement les codes, de recommencer à zéro et de ne connaître personne. J’ai toujours un peu idéalisé l’exil et la retraite et je suis allé à fond. Maintenant je fais peut-être plus attention à ne pas être seul mais j’ai toujours une propension à la solitude. Je me rends compte que si je n’ai pas trop de contact avec les gens, je finis par perdre un peu le contact avec la réalité.

Justement ton précédent album était sorti en 2012, cinq ans entre deux albums pour un jeune artiste, est-ce que ce n’est pas risqué ? N’avais-tu pas peur qu’on t’oublie ?

A l’époque, j’étais un jeune artiste et j’ai eu le temps de devenir un peu plus vieux ! (rires) Il s’est passé beaucoup de temps oui. J’envisage désormais d’être plus prolifique. L’écriture fait maintenant partie d’une routine et de mon hygiène de vie. Pendant un moment, j’avais perdu un peu mes repères. Quand je suis . 042 .


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C’est d’ailleurs un peu tout le récit de l’album.

Non, je me suis fait avoir en fait ! (rires) J’étais parti faire des photos de presse avec Paul, le photographe que j’aime beaucoup, qui avait fait les photos du tout premier album. Quand je suis arrivé il m’a dit que ça pourrait être cool pour les photos de presse de poser avec le chat. Je ne voulais pas faire d’infidélités à mon chat Venus qui est trop important pour moi. Puis au final je me suis laissé convaincre. C’était surtout un hasard, c’était pas vraiment pensé et conceptualisé. Je voulais à la base une BD !

Et tu t’es coupé de ton entourage proche aussi, ça n’a pas été trop dur ?

Je l’ai été par défaut, ma mère est au Canada... J’avais ma copine quand même à l’époque, peut-être que j’entretenais moins de relations proches avec l’amitié en tant que telle, j’étais chez moi à écrire et je voyais ça comme un travail. Je me réveillais vers 9 heures, j’allais lire ou courir, ensuite je mangeais un petit truc et je commençais à écrire jusqu’à 19-20 heures.

Tu as débuté une grande tournée en France et dans ton pays natal le Canada, est-ce que tu as eu encore un peu le trac avant de monter sur scène ?

Des vrais horaires donc...

Exactement mais entre temps je ne voyais personne, j’allais dans des cafés... Je me souviens au début, j’arrivais, je demandais un café puis au bout de quelques fois les gens savaient ce que je voulais. J’arrivais, on m’apportait ma commande sans que je n’ai besoin de parler. Je ne parlais qu’à mon chat !

Oui carrément ! Je me force à aller vers les gens et je me force à essayer de faire un show en gardant les yeux ouverts ! Et est-ce que le public canadien et le public français sont différents ? Non, pas vraiment et je n’aime pas faire de généralités en plus. J’ai l’impression que c’est un peu les mêmes gens qui viennent voir mes concerts, que ce soit en France ou au Canada. Ce sont des personnes qui aiment la sensibilité et la fragilité.

Et ça a duré combien de temps le travail sur l’album ? Le studio ça a été long et pour l’écriture, il y a eu deux sessions de quelques mois. La première durant quatre ou cinq mois, à faire des maquettes, à apprendre des logiciels aussi, parce que c’est la première fois que je produisais de chez moi avec des nouvelles machines... Après, je suis allé à Montréal et j’ai écrit une partie de l’album. A mon retour, j’avais enregistré une douzaine de chansons, j’en ai gardé cinq environ puis j’ai recommencé. Il y a eu pas mal de pauses en fait.

On a pu te voir interpréter ton dernier single début janvier dans l’émission Quotidien. Tu étais alors accompagné de nombreux choristes, est-ce qu’on va les retrouver aussi lors de ta tournée ?

Je pense que ça pourrait peut-être arriver pour de grosses occasions, mais sinon non. Si on avait un plus gros van j’imagine ! (rires)

Le chat sur la pochette ce n’est pas ton chat, c’est ça ?

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qu’en France. La mélancolie était moins bien vue dans mon pays. Pourtant, c’est simplement naturel chez moi. Quand je suis arrivé en France ça a été le plus bel accueil que j’ai eu par rapport à ça.

Et dans le clip de ce nouveau single « Loving Game », on y découvre un plateau en mode « Tournez manège », est-ce que c’était un programme que tu regardais ?

‘’Quand la vérité ment’’, extrait d’une de tes chansons, et toi, est-ce qu’il t’arrive de mentir ?

Non, au Québec on avait un truc qui s’appelait « Coup de foudre » qui ressemblait vaguement à ça. Je pense que le concept a dû se promener un peu partout. Mais je ne connaissais pas « Tournez manège », on me l’a montré.

C’est un bon sujet dans la vie le mensonge. J’essaie de ne pas le faire. J’aime les gens qui viennent à toi comme ils sont et j’aime la franchise, je n’aime pas les mensonges. Il y a toujours de la paresse dans le mensonge. Après, parfois on dit la vérité mais ce n’est pas la même vérité pour quelqu’un d’autre.

Et toi, est-ce que tu aurais pu participer à un tel jeu ?

Non ! D’ailleurs l’amour, est-ce que c’est un jeu pour toi ?

Ta vie en ce moment est ce que c’est « une version améliorée de la tristesse » ou est-ce que c est une version améliorée du bonheur ?

Non ! (rires) Par contre, j’y ai joué mais je n’ai jamais vu ça comme un jeu. Parfois, on est forcé d’y jouer, quand on tient à quelqu’un... Est-ce que j’ai joué avec des gens ? Je ne sais pas, je n’ai pas l’impression mais qu’on joue aussi malgré nous.

C’est une version bêta du bonheur ! (rires) Le bonheur à l’essai, mais franchement ça va. Je ne suis pas quelqu’un d’anxieux, j’apprécie vraiment ce que j’ai en ce moment, surtout depuis que l’album est sorti et qu’il est super bien reçu... Donc oui, j’entame le bonheur.

Dans la presse on parle souvent de ton visage d’ange, de ton physique avantageux, est-ce que tu en as conscience ? Et toi, comment te perçoistu ?

Pourquoi t’es-tu installé à Paris ?

C’est une ville qui évoquait pour moi la solitude et le dépaysement. Il y a eu beaucoup de choses dont je suis tombé amoureux, après c’était juste tracé comme ça, c’était un peu la suite logique des choses. Déménager à Montréal, pour moi cela n’a pas été révélateur. New York, ça me paraissait assez invraisemblable... Paris, je trouvais que c’était la plus belle ville pour vivre, ça n’a pas été un choix difficile, c’était juste la suite logique des événements.

Je ne me perçois pas comme ça ! (rires) Ni comme un ange ou autre... Après, il faut apprécier ce qu’on a, je ne me vois pas comme on essaie de me décrire, ça c’est sûr. Je n’ai jamais voulu me servir de mon physique. Ce qui revient également à chaque fois dans les médias, quand on parle de toi, c’est la mélancolie qui s’émane de ta musique, de tes paroles. Est-ce que cela ne te lasse pas qu’on parle tout le temps de ça ? N’aurais-tu pas envie qu’on te parle de choses plus simples ?

En parlant de suite, tu as 33 ans si je ne me trompes pas, donc la quarantaine dans 7 ans, tu te vois où à 40 ans ?

Non, franchement, ça va. Le début de ma carrière a été plus compliqué chez moi

Je ne sais pas ! J’espère avoir un appart à moi et avoir des trucs que j’ai encore

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aujourd’hui et auxquels je tiens parce que je me rends compte que depuis que j’ai quitté la maison chez ma mère, je n’ai jamais construit quelque chose. J’ai toujours eu des trucs temporaires. Je n’ai aucune idée si je serai encore à Paris ou ailleurs mais je me vois construire quelque chose, c’est ce que je commence en ce moment. Je vais arrêter de me dire que la prochaine étape c’est d’aller ailleurs, j’ai envie d’avoir un chez moi que j’aime.

les arts, c’est ce qui me garde optimiste dans la vie.Je ne vois pas trop ce que je ferais si je devais faire autre chose... C’était ma dernière question, du coup ça va être compliqué : Justement si tu devais arrêter la musique là maintenant, qu’estce que tu ferais ?

Il faudrait que j’apprenne à dessiner j’imagine, parce que je dessine hyper mal mais c’est quelque chose que j’aimerais beaucoup faire. Mais sinon, je pense que ce serait vraiment l’écriture en fait, c’est ce qui m’a intéressé dans cet album. Je suis allé au plus proche des mots.

Et à 50 ans tu te vois encore faire de la musique ?

Oui, absolument. Je me vois encore dans

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- EN - RENCONTRE COUVERTURE - -

Brassière et jupe Julien Fournié Casquette Santa Cruz Bracelets et colliers Monsieur Simone Collier Félicie Aussi Gourde Le Corner Patins à roulettes Rookie

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- EN COUVERTURE -

KARIDJA TOURÉ

PHOTOGRAPHE : MATTHIEU DORTOMB STYLISTE : GAYANÉE PIERRE MAKE-UP : MADEMOISELLE MU HAIR : BRIGITTE MEIRINHO RÉALISATION : ENRIQUE LEMERCIER

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Top jaune et short Julien FourniÊ Boucles d’oreilles H&M Flamant rose gonflable Le Corner Chaussures What For

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Top transparent Sina Noori - Maillot de bain noir brodÊ Couture Paris Boucles d’oreilles H&M

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Tee-shirt et short Undiz Collier et bracelets Monsieur Simone Sac panier vintage Chaussures What For Casques Urban Ears Gourde rose Sigg Gourde orange Le Corner

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Robe chemise Vanessa Bruno - Maillot de bain argentĂŠ Billabong - Chaussons de ville Via Gioia Paris - Lunettes de soleil Solar

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Jeune actrice de 23 ans, Karidja Touré a débuté sa carrière au cinéma dans le film « Bande de filles ». Elle a obtenu ce rôle en se faisant repérer par une chargée de casting en pleine Foire du Trône, lorsqu’elle était avec ses amis. Depuis, Karidja a décidé de s’adonner pleinement à cette discipline, dans laquelle elle excelle. Rencontre avec une comédienne pleine d’avenir.

PROPOS RECUEILLIS PAR ENRIQUE LERMERCIER

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- EN COUVERTURE -

Tu seras bientôt à l’affiche de « La Colle », qui sortira le 19 juillet. L’intrigue se passe dans une salle de classe autour du personnage de Benjamin, qui est piégé dans une boucle temporelle et qui revit toujours la même chose. Comment s’est passé le tournage et est-ce que ce n’est pas étrange de tourner plusieurs fois des scènes similaires ?

casting. Comment t’es-tu préparée pour ce premier casting ?

Je suis partie en mode naturel, je ne me suis pas du tout préparée. J’avais toujours rêvé d’être actrice, mais je n’avais jamais fait de théâtre ou passé des castings, pour moi c’était une chance. Elle m’a vu, dans la rue, au naturel, j’étais moimême, alors je me suis dit que cela ne servait à rien de donner une fausse image de moi. Quand on me posait des questions, je répondais naturellement, je disais ce que je pensais.

C’était étrange parce que du coup, on avait tous les jours les mêmes costumes pendant un mois. (rires) On était enfermé dans la même classe, mais bon en fait dans les scènes, il y avait toujours des choses qui changeaient. La phrase que j’ai dite le plus (au moins cent fois), c’était « Merci, c’est cool ». Vous comprendrez dans le film. Mais c’était cool, vraiment ! Et du coup le jour où on devait changer de vêtements, on était tous heureux !

Dans le film, ton personnage de Marieme devient Vic pour coller à sa nouvelle personnalité, à son nouveau groupe d’amis. Est-ce que Karidja est devenue une autre femme maintenant depuis qu’elle fait du cinéma ?

Je n’ai pas l’impression. Après, les années passent, donc je grandis mais je n’ai pas changé. Les copines que j’ai depuis que je suis en primaire me l’auraient dit si j’avais changé. Ma mère fait également en sorte que je garde les pieds sur terre.

Est-ce que cette carrière d’actrice, qui est arrivée précipitamment, a changé tes relations avec tes proches ?

Pas du tout parce qu’en fait je reste comme j’ai toujours été, après c’est juste des avantages qui sont arrivés dans ma vie et que je vis tout simplement. Par exemple, si j’ai une séance photo, je fais le shooting et après je peux toujours aller voir mes copines. J’habite encore chez mes parents. Je n’ai pas changé de caractère ou de personnalité par rapport à ça, c’est juste des petits plus qui se sont ajoutés à ma vie.

Tu as été nommée pour ce rôle aux Césars dans la catégorie du Meilleur Espoir Féminin, est-ce que cela t’a ouvert des portes ?

Hum... Je ne sais pas... (rires) Je ne sais si cela a changé quelque chose ou si ça m’a ouvert des portes, mais c’est sûr que c’était une bonne expérience. Cela m’a permis de reconnaître qu’on avait fait un vrai film et qu’il était vraiment apprécié. Sur le tournage on s’est dit « Oui, on fait un film, il passe au cinéma » mais on ne savait pas qu’il y allait avoir autant

Je parlais de l’arrivée précipitée de ta carrière. Tu as été repérée pour le film « Bande de filles » lorsque tu été à la Foire du Trône, par une assistante de

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de choses juste après, entre Cannes, les Césars, les voyages partout dans le monde pour présenter le film... Tout cela, je ne m’y attendais pas du tout.

bien la photo, je la poste. En fait c’est comme si c’était un peu mon journal intime. Après, si ça plait, je suis contente mais si ça plait pas, c’est aussi surtout pour moi, ça me rappelle des souvenirs, des moments précis de ma vie. J’aime le parcourir parfois, c’est comme si c’était un blog où je poste les meilleurs moments de ma vie. Je suis contente quand des personnes me remercient de partager mon quotidien. Je ne me rends pas compte en fait, je le fais naturellement. Ce n’est pas trop professionnel non plus, quand je suis avec mes copines je fais des vidéos, des stories, elles sont dedans, il y a tout le monde, sauf ma famille. Pas de photo de mon papa ou de ma maman, ça, ça reste privé.

En parlant de récompense, est-ce qu’il y en a une que tu rêverais d’avoir ?

Un Oscar ! (rires) Le rêve de toute actrice. On peut voir sur ton Instagram que tu es proche de certaines marques prestigieuses comme Chanel par exemple. Est-ce que c’est quelque chose dont tu rêvais aussi ?

Oui parce que j’ai toujours aimé la mode. J’aime beaucoup les vêtements et m’amuser avec eux. Je n’ai pas un style précis, je peux très bien porter un jogging et des Jordan et le lendemain porter une robe avec des talons. J’aime beaucoup m’amuser avec la mode et oui j’adore assister aux défilés, voir les nouvelles collections. Chanel est une marque que j’aime beaucoup. C’est THE marque quand même ! (rires) Je suis contente de faire partie de la famille.

Tu étais en shooting ce matin pour un autre magazine et là tu t’apprêtes à prendre la pose pour nous, comment tu te sens de faire cet exercice ?

Je ne suis pas la meilleure, je ne suis pas une mannequin ! (rires) Mais à force d’en faire, je me sens de plus en plus à l’aise devant le photographe. J’aime essayer de nouveaux styles, je trouve ça drôle. Et même se faire maquiller, se faire coiffer...

Justement en parlant mode, je sais que tu aimes bien chercher des inspirations sur internet. Quelles sont tes références féminines en terme de style ?

Pour continuer à propos d’Instagram, j’ai vu que tu commençais à être bien suivie, tu as plus de 52 000 followers, quel rapport entretiens-tu avec les réseaux sociaux, avec ta communauté ?

Je lisais dernièrement un article publié sur Konbini, intitulé « Pourquoi la presse féminine est toujours aussi blanche ?» qui relate le manque de diversité dans les médias. Il y a toujours des exceptions comme le magazine Antidote par exemple, qui joue vraiment le jeu mais toi quelle est ta position sur le sujet ? Est-ce que c’est quelque chose que tu ressens ?

Si je me prends en photo et que j’aime

Peut-être que je pourrais le ressentir,

J’aime beaucoup Chiara Ferragni, mais j’en follow beaucoup !

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parce que la seule couverture que j’ai faite, c’était pour L’Express Styles et c’était pendant les Césars. Je pense que j’aurais peut-être pu en faire plus, mais bon, je suis très positive et je me dis que même si c’est pas pour tout de suite, ça finira par évoluer. C’est vrai que les couvertures sont souvent blanches, c’est vrai qu’il n’y a pas énormément d’acteurs ou de mannequins noirs mis en avant en France, alors qu’aux Etats-Unis, c’est différent. Mais bon, j’ai quand même fait beaucoup de shootings pour de grands magazines.

j’aimerais bien refaire un clip un jour, je trouve ça stylé. Je suis très forte en playback ! (rires) Pour continuer sur la musique, qu’est-ce que tu écoutes en ce moment ?

Beaucoup The Weeknd ! Mais aussi « Stay » de Zedd et Alessia Cara. Et niveau séries j’ai pu voir que tu aimais beaucoup « Scandal », tu regardes quoi en ce moment ?

Je regardais « Scandal », mais ils ont mis du temps à mettre les nouveaux épisodes donc j’ai un peu décroché. Mais sinon, en ce moment, je regarde « Empire » et « Murder », que j’aime beaucoup, avec Viola Davis. Et j’ai commencé une nouvelle série qui s’appelle « Star ».

On a pu te voir dan le clip de Louane « jeune », comment est arrivée cette opportunité ?

J’ai rencontré Louane aux Césars. On était tous ensemble, je crois qu’on était 16 filles et 16 garçons, on allait tourner le clip des Césars et on avait la même tranche horaire. On est rapidement devenu amies, on a beaucoup ri, on a échangé nos coordonnées et au fur et à mesure, on a commencé à se voir... Puis il y a deux ans, j’étais à Cannes en tournage et elle m’appelle pour me proposer de faire un clip ensemble, de partir toutes les deux à Barcelone. J’ai été tout de suite partante, je savais qu’on allait s’amuser.

Où serais-tu et que ferais-tu maintenant si tu n’avais pas débuté cette carrière au cinéma ?

Je crois que je serais encore en cours, malheureusement, parce que j’aime quand même ma carrière d’actrice ! Mais je ne sais pas dans quelle filière, je serais surement en licence comme mes autres copines, peut-être licence RH parce que j’ai fait un BTS assistant manager. Pour finir sur ta carrière justement, quels sont tes autres projets pour la suite ?

D’ailleurs tu chantes un peu avec tes copines dans le film « Bande de Filles », est-ce que tu pourrais t’adonner à la chanson un jour ? Je sais que tu as fait pas mal de danse aussi.

Je tourne avec Josephine Japy, Rod et Nekfeu pour un prochain film qui va s’appeler « Décrocheurs » et j’attends aussi la sortie d’un court métrage que j’ai fait en Angleterre. Je continue à passer quelques castings et on verra bien !

J’aimerais beaucoup mais je chante tellement mal ! J’adore la danse et

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LA RENTRÉE LITTÉRAIRE

VERSION AUDIO SÉLECTION PAR MÉLISSANDRE L. Revanche des rats de bibliothèque, la lecture s’est depuis 2010 offert de nouvelles lettres de noblesses grâce aux liseuses tous-terrains et aux livres numériques plus adaptés à nos usages modernes. On a vu fleurir dans cette période des blogs littéraires, des booktubes (chaînes Youtube littéraires), des bookstagrams (vous avez saisi le principe.) capables de rivaliser d’inventivité et d’esthétisme avec les autres chaînes lifestyle. Mais vous allez nous dire « moi j’ai pas le temps de lire » et l’on vous comprend parfaitement. C’est là qu’Audible vient vous sauver, en proposant les dernières sorties en livres audios, à écouter facilement sur son téléphone ou sa tablette pendant les trajets, la cuisine, le ménage ou encore pendant notre petit jogging de rentrée plein de bonnes intentions. Le principe : pour 9€ par mois, réglés via son compte Amazon, on choisit un livre dans l’énorme catalogue (en ayant pris soin d’écouter l’extrait offert, histoire d’être certain que la voix du narrateur nous plaise.) Et si l’on est très gourmand, certains livres sont régulièrement en promotion sur le site pour un achat ponctuel. Le premier livre est offert, alors pour vous aider à franchir le cap, voici une petite sélection de titres récents :

The Girls – Emma Cline

Au cœur des années 60, la trajectoire dramatique d’Evie Boyd, jeune adolescente mal dans sa peau attirée par un groupe sectaire aux ambitions violentes. Une histoire calquée avec brio sur le contexte du meurtre de Sharon Tate par la famille Manson. Un style impressionnant de maturité pour sa jeune auteure Emma Cline. À recommander si l’on aime la période, les drames et les films à la Sofia Coppola. http://bit.ly/TheGirlsLivreAudio

Parler ne fait pas cuir le riz – Cécile Krug

Jeanne, illustratrice de 40 ans, est stressée et boulimique. Elle accepte à contre-coeur d’effectuer un jeûne de huit jours sous la supervision de Myriam avant de réaliser que le reste du groupe des inscrits s’est intégralement désisté. Craquer ou résister, comment faire peau neuve lorsque la nourriture a toujours été votre planque et réconfort en cas de crise ? Lecture légère et sans prétention, il est agréable de voir ce trouble alimentaire traité au sain d’une fiction sans culpabilité. À recommander si l’on a besoin de se remonter le moral et que l’on aime les comédies. http://bit.ly/PasCuireLeRizLivreAudio . 064 .


- POSE LECTURE -

Les lettres de Rose – Clarisse Sabard

Lola a été adoptée à l’âge de trois mois. Près de trente ans plus tard, sa vie va basculer lorsqu’elle apprend que sa grand-mère biologique, qui vient de décéder, lui a légué un étrange héritage : une maison et une pile de lettres dans lesquels elle va découvrir ses origines. Ultra plébiscité par les booktubeuses et les bookstagrameuses depuis sa sortie papier ce Prix du Livre Romantique nouvelle publiée en Audio mérite toute son attention. Lola et Rose réconcilieront les frileux du genre en plaçant l’intrigue amoureuse du roman au second plan et en privilégiant le développement de personnages très attachants. À recommander si l’on a besoin de s’évader encore un peu au retour des vacances. http://bit.ly/LettresDeRoseLivreAudio

Frappe-toi le Coeur – Amélie Nothomb

Marie a tous les dons de la terre, mais est atteinte d’une malédiction : elle est jalouse. Pas de rentrée littéraire sans Madre Nothomb, le Beaujolais livresque par excellence. On aime ou non, l’essentiel comme chaque rentrée littéraire étant simplement de l’avoir lu. Très court (1h30 d’écoute en mode rapide), alors vous n’aurez aucune excuse ! À recommander si l’on est soi-même jaloux/jalouse, ou bien si l’on souhaite se tenir à la page un minimum. http://bit.ly/FrappeToiLeCoeurLivreAudio

Sortir de l’ombre – Vincent Vinel

Récit autobiographique (assez court), qui raconte l’histoire de ce participant de The Voice qui à 20 ans a déjà vécu de nombreuses vies. Malvoyant ayant dû compter sur d’autres sens pour appréhender le monde, il livre ici un message de courage et de persévérance. Un témoignage qui présente une philosophie de vie pleine de passion et incite le lecteur à aller au bout de ses rêves. À recommander lorsque l’on a la flemme de finir ce projet perso qui nous tient à cœur, histoire d’en ressortir boosté et plein d’énergie. http://bit.ly/SortirDeLOmbreLivreAudio . 065 .


- NOUVEAU TALENT -

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- NOUVEAU TALENT -

ADAM NAAS PROPOS RECUEILLIS PAR ENRIQUE LEMERCIER PHOTOS : VINCENT BINANT Lorsqu’on m’a fait écouter « Fading Away », cela a été tout de suite un coup de foudre musical pour moi. Une voix venue d’ailleurs, une envolée musicale et poétique comme ça faisait longtemps que je n’en avais pas entendue. J’ai donc tout de suite voulu savoir qui se cachait derrière cette voix. Un anglais ? Un américain ? Un homme ? Une femme ? Aucune certitude. Et bien après avoir questionné ce cher ami Google, j’ai eu la surprise d’apprendre que c’était tout simplement un jeune français, Adam Naas. Il fallait donc absolument que je parte à sa rencontre pour en savoir plus sur lui !

après le reste... L’album normalement on va dire qu’il est « in progress », je suis en train de bosser dessus en ce moment, après la question c’est de savoir est-ce qu’il y a l’album, est-ce qu’il y a d’autres trucs qui viennent avant...

Ton premier single « Fading Away » a été lancé en février 2015 si je ne me trompe pas, et un an plus tard tu annonçais ton premier EP. Pourquoi avoir attendu si longtemps ?

Premièrement parce que je voulais m’entourer de bisounours, du coup, c’est un peu dur à trouver... L’objectif premier, c’était de construire une famille qui comprenne exactement ce que je voulais et puis vraiment travailler l’émotionnel et les relations humaines. Ca n’a pas pris énormément de temps parce que j’ai eu des coups de foudre assez rapides mais je voulais faire les choses bien et calmement.

Comme un deuxième EP ?

Oui, on verra, je ne sais pas, ça dépendra un peu. En tout cas, les chansons seront là. Etant donné qu’en live, maintenant, j’ai un set d’une heure et quelque, du coup je me dis qu’il y a matière à faire un album.

Et l’album, du coup, tu penses qu’on va devoir attendre 2020 ?

Justement, à quoi pourra-t-on s’attendre par rapport à l’album, est-ce que ce sera vraiment dans la continuité de l’EP ou est-ce que tu pars sur autre chose ?

Oui, clairement, parce que là je suis en train de jouer à des jeux vidéos en ce moment ! (rires) Il y a des priorités à avoir dans la vie je pense ! Jeux vidéos, puis

En ce moment, j’essaie d’introduire des sons d’animaux dans mes chansons, genre des miaulements de chatons... (rires) J’essaye de voir où est-ce que . 067 .


- RENCONTRE cela peut mener ! Il y a un certain fil conducteur mais ce qui est intéressant, c’est que, justement pendant cette période d’attente d’un an et demi, j’ai un peu plus développé mon univers musical. Maintenant, je fais un peu tout et n’importe quoi, ça brasse un peu partout. Mais il y a toujours quelque chose qui reste constant, j’imagine que c’est la voix, du coup ça j’essaie de ne pas trop la changer. Tu as déclaré que la musique t’apaisait lorsque tu étais petit parce que tu avais tendance à être un peu violent. Est-ce que ça va mieux maintenant ou est-ce que je dois faire attention à ce que je dis ?

(rires) Il faut toujours faire attention à ce que tu dis parce que j’adore renverser des tables, c’est quelque chose que j’ai toujours aimé faire ! (rires). Non, du coup, maintenant ça va mieux. En fait, il y a un truc qui est hyper paradoxal, j’ai une passion pour la musique qui fait bader et quand tu écoutes de la musique qui fait bader, tu bades un peu moins, tu vis la catharsis de tes émotions, c’est intéressant. Je pense que cela m’a bien aidé à comprendre pourquoi j’étais v »énère de la life » ! Mais en même temps je suis très heureux alors ça va. J’ai lu que tes influences pouvaient aller de Grimes à Leslie, tu fais donc partie de ces gens qui écoutent vraiment de tout ?

Merci pour Leslie, ça me fait vraiment chaud au cœur ! (rires) Oui, vraiment. Encore une fois, je pense que je suis tellement entouré de personnes qui écoutent des styles de musiques différentes, que du coup, quand tu es en soirée, t’es obligé d’apprendre à faire avec les goûts des autres et tu te conditionnes à aimer des trucs que tu n’aurais pas forcément appréciés à la première écoute. Mais Leslie pour le coup j’ai adoré dès la première écoute ! (rires) J’aime bien un peu tout et n’importe quoi. La musique c’est super cool.

J’ai été à la chorale pendant deux ans quand j’étais au collège, on chantait genre les Choristes parce que c’était le pic des Choristes, donc c’était génial. C’était vraiment incroyable, je pense que c’est à ce moment-là aussi que je me suis pris de passion pour les harmonies, les secondes voix. C’est quelque chose que j’aime énormément, les secondes voix. Tu écoutes souvent de la musique par besoin. Quel est le dernier morceau que tu as écouté ? Sans mentir...

D’ailleurs en parlant d’influences, c’est en partie apparemment avec le film « Sister Act 2 » que tu as décidé de te lancer dans la chanson. Pourquoi n’as-tu pas voulu passer par la case chorale du coup ?

Si je ne dois pas mentir, le dernier morceau que j’ai écouté c’était moi, il y a deux secondes, parce que j’écoutais un truc que j’avais fait ! (rires) Mais . 068 .


- RENCONTRE -

avant ça, c’était Alex Cameron avec la chanson « Mongrel ». C’est mon DA qui m’a dit « tiens écoute, c’est pas mal ». Mais je suis complètement bloqué sur Perfume Genius depuis six mois maintenant. C’est un peu chiant car c’est comme quand tu regardes Friends et que tu as l’impression que tu es pote avec Monica, Ross et les autres. Et tu te rends compte qu’en fait non. Là, avec Perfume Genius, c’est un peu la même chose. J’ai l’impression que c’est mon meilleure pote mais qu’il ne m’appelle pas ! C’est un peu triste ce genre de relation unilatérale !

En fait je sais pas, j’assume un peu tout du coup ! (rires). J’ai fait une performance hier soir sur « Moi... Lolita » d’Alizée, je pense que c’est une très bonne chanson sur laquelle tu peux donner de ta personne ! Tu as commencé la musique en prenant la guitare que tu avais offerte à ton frère. Donc toi tu es comme ça, tu récupères les cadeaux que tu fais...

Exactement ! Il faut savoir que c’est un truc vraiment récurrent dans mes relations. Je bouffe tout ce qu’ils ont et après je les lâche ! (rires) En même temps, c’est un peu de sa faute. Mon frère n’utilise jamais les cadeaux que je lui fais. C’est un cadeau qui m’a plutôt

Je comprends ! Et le dernier morceau que tu as écouté et que tu assumes un peu moins ? . 069 .




- NOUVEAU TALENT -

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- NOUVEAU TALENT servi, du coup. Je suis plutôt content qu’il ne l’ai pas utilisé ! Et ça m’aurait clairement embêté d’avoir un frère qui joue tout le temps de la guitare, genre le syndrome du musicien, qui ne s’arrête jamais... C ‘est un peu énervant !

plutôt pas mal. Ou sur un dinosaure alien, ça serait un peu bizarre ! (rires)

Et si on continue sur ce sujet, c’est quoi le dernier cadeau que t’as offert et que tu aimerais récupérer ?

Oui ! (rires)

Sans transition avec l’amour, tu as déclaré que tu pensais être la réincarnation d’une prostituée britannique.

Est-ce que tu as ré-évalué tes tarifs après le Brexit ?

J’organise demain, pour les 25 ans d’un ami, une journée relais avec tous mes potes, heure après heure, on s’occupe de lui, on fait plein de trucs : Le Musée des Arts Modernes, la Tête dans les Nuages... J’aimerais donc bien prendre le créneau de la Tête dans les Nuages et qu’on m’offre une session d’une heure de jeu ! Mais en fait mes cadeaux sont tellement toujours pourris que... (rires) Une fois j’ai offert une fourchette à un pote pour Noël. Sur le moment, je trouvais que c’était vraiment le meilleur cadeau du monde. « Ca sera ta fourchette ! » (rires) Après, je me suis dit que c’était vraiment pas cool, mais tant qu’il y a de l’amour, ça suffit !

Non ! (rires) Ca me brise un peu le cœur, du coup je ne vais pas pouvoir être une prostituée britannique,maintenant, ça va être compliqué ! Mais d’où du coup cette référence ?

En fait on me posait la question au sujet de mon accent, pourquoi je me débrouillais un tant soit peu en anglais et je ne sais pas, pour moi, c’était la réponse la plus logique. Je m’enfonce de plus en plus ! (rires) C’est sorti spontanément, du coup, j’imagine qu’il y a une certaine vérité, je ne sais pas. Et plus sérieusement, par rapport à ton accent anglais c’est parce que tu es parti à l’étranger ? Dès qu’on t’entend on n’a pas l’impression que c’est un petit français derrière ça.

Et le cadeau qu’on t’a offert et que t’aurais bien voulu que la personne récupère ?

Une IST ! (rires) Ca, j’aurais bien aimé qu’on la récupère, avant même de me l’avoir donner d’ailleurs !

Je pense que c’est le fait d’avoir vu des films en VO toute ma vie, des séries, de lire des bouquins en anglais...

Serais-tu capable de faire un choix entre l’amour et ta carrière ? Si oui ce serait quoi ?

Tu as séjourné à l’étranger ou pas du tout ?

Clairement l’amour. La carrière, je m’en fous ! (rires) Franchement, il y a beaucoup de choses qui passent avant ma carrière. Si J.K. Rowling me disait « Abandonne ta carrière et viens passer trois seconde avec moi », je lui répondrais qu’il n’y a aucun problème et que j’arrive ! J’ai l’impression que c’est un peu un cercle, si je n’étais pas en recherche d’amour je ne serais pas en recherche de musique et donc si j’avais l’amour, je ne pense pas que je pourrais faire non plus beaucoup de musique.

Non jamais. J’aurais bien aimé mais j’avais pas l’argent ! (rires). Du coup je pense que je vivais par procuration, en fonction des autres. J’ai toujours aimé regarder les émissions, même les dessins animés en anglais. En anglais, les voix des gosses c’est vraiment des voix de darons ! Quel est ton rapport à ton image et surtout à ton image d’artiste ? Je trouve que c’est un peu contradictoire, tu as des visuels qui sont hypers soignés, très cools, tes clips aussi et à coté de cela, si on te suit sur Instagram, on peut voir que tu te lâches complètement parfois...

Ou bien elle serait différente...

Oui du coup je pense que j’écrirais sur les aliens et les dinosaures, ce qui serait . 073 .


- NOUVEAU TALENT (rires) Je suis content que tu en parles, c’est cool. Je trouve que ce n’est pas intéressant de se prendre au sérieux constamment, d’avoir que des trucs hyper léchés, hyper aseptisés tout le temps, ça crée un peu une barrière avec l’univers musical de la personne. Un truc que j’adore quand je suis des artistes que j’aime bien sur les réseaux sociaux, c’est le fait de les voir vivre, de voir comment ils sont, de pouvoir se dire qu’en vrai, on aimerait bien parler à cette personne. Cela va au-delà du fait que tu apprécies les musiques de la personne,

tu as aussi une sorte d’attachement humain et émotionnel. Pour ma part, j’aime bien faire des « trucs de merde », de temps en temps. Me concentrer toujours à faire des trucs bien léchés je trouve ça un peu inutile. C’est peut être un peu ma personnalité d’être sans cesse en contraste. Quand ça va trop loin d’un coté, il faut que j’aille de l’autre côté directement. Et puis faire des montages moches, je t’avoue que c’est un peu une passion ! Cela dénote vraiment une touche artistique incroyable ! (rires)

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- NOUVEAU TALENT -

pousse encore à en faire. En janvier 2009, j’ai fait mon premier concert à Paris, dans un bar et pas mal des gens de mon lycée étaient là. J’avais chanté cette chanson « U Turn (Lili) » d’Aaron, pour lui rendre hommage on va dire et du coup la première date que j’ai faite dans une vrai salle c’était avec Aaron. C ‘était donc une jolie boucle qui se refermait. J’étais très content, ce sont des amours, ils sont vraiment très gentils.

Du coup, cela t’embêterait, avec le succès grandissant, de tout contrôler ?

Je pense que je pèterais un câble très rapidement. Mais ce qui est bien, c’est que les gens autour de moi ont compris ce côté-là. Tu as fait les premières parties d’Aaron, comment est arrivée cette opportunité ? Et comment ça s’est passé ? On sait que les premières parties c’est toujours un peu compliqué.

Ce n’était pas trop dur justement d’être en première partie ?

Je leur ai envoyé une enveloppe avec de l’anthrax donc après ils n’avaient pas trop le choix ! (rires) Non, en fait ça s’est passé parce qu’on a les mêmes tourneurs et anecdote un peu drôle : C’est aussi à cause de la fille de mon manager, qui s’appelle Lili. C’est une personne très importante dans ma vie, celle qui m’a poussé à faire de la musique et qui me

Si, j’étais un peu tétanisé du coup ! Au dernier moment, je voulais un peu rentrer chez moi, on m’a un peu poussé de force sur scène ! (rires) C’est le genre de moments hyper importants où tu te dis « Ah ok, là je pense qu’il faut que je fasse preuve d’un peu de courage ». Même si c’est pas vraiment une preuve . 075 .


- NOUVEAU TALENT -

de courage, c’est un peu ridicule, ce n’est pas la fin du monde et je ne vais pas me battre pour ma vie. C’était cool de se dépasser par rapport à ça, j’étais bien content de le faire finalement et j’ai éprouvé un plaisir suprême à chanter sur scène, c’était vraiment cool ! Mais je ne conseillerais pas non plus aux gens de débuter sur une scène de 2000 personnes, je pense que c’est un peu too much ! (rires)

Est-ce qu’il y a un artiste au contraire avec qui tu ne pourrais jamais faire un duo ?

Non en vrai j’adore essayer pleins de choses. Etant donné que je n’ai pas forcément envie de faire de duo de manière générale, parce que c’est un truc qui m’énerve un peu ! (rires). Du coup, je ne vais pas répondre à cette question. Je vais me calmer et ne pas répondre, mais je pense qu’il y en a vraiment beaucoup ! (rires)

Quels sont les artistes avec lesquels tu aimerais travailler ?

Pour finir, que pourrais-je te souhaiter pour la suite ?

Je m’oblige toujours à travailler avec mes potes parce que je trouve que c’est très important d’avoir une relation autre qu’une relation amicale. J’ai vraiment besoin d’être entouré de gens qui font beaucoup de choses, que je considère comme des génies d’une certaine manière. Et du coup, j’adore travailler avec eux. J’ai envie que l’image que je me fais d’un artiste soit préservée. Parce que je sais que quand tu apprends à connaître une personne, ça reste une personne donc du coup tu l’idéalises plus etc. Et j’aime idéaliser une personne, je trouve ça plutôt satisfaisant. Comme ça, tu peux avoir des rêves un peu érotiques avec des gens, c’est plutôt pas ma !. Du coup je sais pas trop si je voudrais vraiment travailler avec une personne considérée comme connue...

Que quelqu’un m’offre la Nintendo Switch et Zelda avec parce que vraiment je rêve de ça depuis un an ! (rires) Et après, juste rencontrer des gens incroyables. Dernièrement par exemple, j’ai rencontré une artiste qui s’appelle Asia Victoria, qui vient de Nashville. Elle est vraiment incroyable, on s’est vraiment adoré et c’était une incroyable rencontre. C’était hyper intéressant aussi de rencontrer quelqu’un qui symbolise une culture différente. Si je fais de la musique, c’est vraiment aussi en partie pour ça, c’est pour voyager avec mes meilleurs potes, découvrir des gens, vivre le maximum d’expériences... Le reste, je m’en fiche un peu !

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- NOUVEAU TALENT -

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BARBIE

A-t-on définitivement perdu Barbie © ? Conte de la chute d’une icône. MARINE REVEL Avec son million huit d’abonnés Instagram sur son compte @barbiestyle et son #Lifestyle #Healthy, je pensais Barbie à l’abri du #NervousBreakdown. Que j’étais naïve ! En scrollant de plus près, il me semble désormais évident qu’elle nous envoie des signaux de détresse depuis des mois. Rien ne va plus à Malibu, ça crève l’écran ! Une enquête exclusive pour Pose Mag

Avec la sortie de son autobiographie Tu peux être tout ce que tu veux (Editions Mattel), que j’ai dévorée en deux jours en me régalant du chou kale, Barbie s’était offert une Académie Cred’. Il se murmurait dans certaines sphères que c’est elle qui a rédigé les discours d’Hillary pendant la campagne US (avec le succès qu’on lui connaît).

Mener de front une brillante incursion dans le cercle fermé des auteurs à succès et son activité de It Girl ne l’empêchait pourtant pas de prendre soin d’elle, à grand renfort de concombre. Et puis tout a basculé... Burn out ou peur de ne pas réussir à maintenir la cadence, depuis que l’euphorie qui a entouré la sortie de son best-seller est retombée, Barbie semble avoir perdu la maîtrise de son image. Ou peut-être fait-elle tout pour qu’elle lui échappe ? Toujours est-il qu’on la croirait habitée par le fantôme de #Britney2007.

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- POSE BARBIE -

Des tendances pyromanes ? « Si j’approche la flamme de mes cheveux, que se passera-t-il ? » semble-t-elle se demander. Au lendemain de la défaite d’Hillary, Barbie broie du noir.

Le photoshoot qui a fait d’elle la risée d’Internet. On raconte que Céline s’est inspirée de cet édito pour le dernier Vogue. J’ai pu joindre Stacy par téléphone : « Tout s’est emballé si vite, je n’ai rien pu faire pour colmater les brèches » me confiait-elle, bouleversée.

Une nouvelle passion dévorante pour le cosplay qui lui prend de plus en plus de temps. Cette affluence de posts plus perso grignote peu à peu son instagram et décontenance ses followers. Les marques hésitent à s’associer à Barbie, qui doit considérablement freiner son train de vie. « Ça a été terrible pour Barb’, de devoir vendre son camping car rooftop » ajoute Stacy. « Elle en avait ellemême designé le toboggan ! ». . 079 .


- POSE BARBIE -

Fini le professeur particulier de Yoga body sculpt…

… Bonjour le karaté à la salle municipale !

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- POSE BARBIE -

Désormais adepte du polyamour, Barbie vit son trouple au grand jour. La nouvelle addition à sa vie amoureuse (ici à gauche, avec le man bun) jouit d’une réputation sulfureuse qui n’a pas tardé à déteindre sur sa dulcinée. Contacté par mail, son ancien petit-ami Ken* ne s’étonne pas de la tournure qu’ont pris les évènements : « Depuis notre rupture, tout le monde félicite Barbie. C’est mérité, même si c’est vexant… Mais je la connais mieux que personne et j’ai toujours su que tout pouvait vriller en un claquement de doigt. ».

Débauche, drogue, sexe, alcool… Bernard de La Villardière est déjà sur le coup.

Aux dernières nouvelles, Barbie aurait été admise dans un « centre de repos » dans le Vermont. Honey est à ses côtés, mais Stacy refuse de confirmer cette information. La rédaction de Pose Mag se joint à moi pour lui souhaiter de se remettre rapidement et tel le Phoenix qu’elle a toujours su être, renaître de ses cendres. *Ken me dit de vous dire qu’il sortira son prochain album Jesus is a plastic dirtbag en octobre 2017 . 081 .


- INTERVIEW -

Les spectres délicats

d’ agnes obel PROPOS RECUEILLIS PAR MÉLISSANDRE L PHOTOS : ALEX BRÜEL FLAGSTAD Dans une saison entre l’hiver et l’été, transies par le froid, nous retrouvons une Agnes roulée en boule dans un pull confortable, accrochée à un thé fumant. Nous n’aurons que quelques minutes pour lui poser des questions mais ce début d’interview à la fois mystique et spirituel aurait tout-à-fait pu se terminer en séance de spiritisme.

de potentiellement fragile. J’aime cette juxtaposition du terme de « citoyen » (citizen) presque judiciaire avec la notion de verre si frêle et si belle. Le verre c’est aussi un prisme, comme un cristal , tout ce qui passe au travers brille et ça peut aussi s’appliquer aux humains. On a tous notre propre passé et je pense que nous sommes la somme de nos différents passés. Et nos passés brillent à travers nous et toutes nos actions. Ils éclairent aussi notre façon de voir le monde... Je voulais écrire sur tout ça, à travers différents angles. Et je ne voulais pas simplement écrire cet album, je voulais aussi le produire et dans cette production retranscrire cette notion de fragilité, de cassure à travers le son du verre. Revivre un bon ou un mauvais rêve.

Pouvez-vous nous parler un peu de l’histoire derrière « Citizen of Glass », votre nouvel album ?

Je voulais essayer d’écrire et de produire un album qui aurait cette sorte de fil rouge, ou plutôt de fil doré. Explorer un sujet à travers différents angles, mais en gardant un genre de thème. Je sais que beaucoup de compositeurs fonctionnent comme ça, d’ailleurs pour les films, ça marche aussi comme cela. Je voulais voir si cela pouvait marcher avec mon petit univers, si j’arrivais à me pousser hors de ma zone de confort. Je crois avoir réussi à trouver un thème. En 2014, je faisais la tournée de mon dernier album et j’étais déjà en pleine recherche à ce moment-là. Je suis alors tombée sur un terme en allemand que j’ai trouvé très beau et poétique qui parle de « Citoyen de verre ». Il collait vraiment à ce thème de transparence : S’utiliser comme propre matériel, se révéler. C’est dans l’air du temps et très culturel, face aux médias par exemple. On peut aussi voir le verre (glass) comme quelque chose de fragile, enfin

La transparence, c’est aussi la peur de ne pas être vu, mais croyez-vous qu’il soit possible d’être réellement transparent ? Est-ce qu’on ne garde pas une petite partie de soi cachée à l’intérieur ? . 082 .


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- INTERVIEW -

Je crois oui. Il me semble que c’est une illusion de croire que l’on peut tout révéler de soi, c’est avoir la prétention de croire que l’on se connait entièrement. Et ça, je ne crois pas que ce soit le cas. On essaie tous de découvrir qui on est. Enfin du moins, moi j’essaie. D’ailleurs avec ma musique, c’est précisément ce que j’essaie de faire, découvrir des choses sur moi. Je crois que toute cette exploration de soi à travers l’art ou les réseaux sociaux n’est intéressant que si l’on est conscient que l’on ne peut pas tout savoir sur soi-même, que c’est une recherche constante. Et que ce soit dans les livres ou la musique, c’est ce qui est important. On ne peut être vraiment transparent que si l’on réduit ce que l’on est, si l’on simplifie. Et des fois, on en a besoin pour communiquer, se faire comprendre et plaire, mais ce n’est pas toujours très positif. J’aime penser que les choses sont compliquées, étranges et idiosyncratiques.

également dire qu’il s’agit-là de voix fantomatiques et qu’est-ce que ça fait de jouer sur ce genre d’instrument ?

Oh, je n’y avais pas pensé ! La plupart des instruments avec lesquels je joue sont souvent vieux, les violons par exemple... Mais c’est vrai que l’on se connecte à l’histoire de l’instrument et c’est très inspirant, surtout pour l’écriture. C’est ce qui est arrivé avec le trautonium, car il provient d’une période de l’histoire, les années 20, où les gens pensaient sincèrement que la technologie nous sauverait, qu’il s’agissait de la réponse à tous nos problèmes. Je pense que nous sommes revenus à ce stade où nous nous reposons tellement sur la technologie. Tant de domaines dans nos vies sont externalisés, digitalisés... Tous nos souvenirs, nos vies amoureuses et disponibles pour le public. Alors bien sûr, on se met à idolâtrer cette technologie. Le trautonium représente pour moi ce premier moment dans l’Histoire où l’on s’est mis à faire ça. C’est un instrument à la fois vieux et moderne. J’adore son son, c’est à la fois beau et hideux.

Dans cet album qui fait beaucoup référence à l’image du fantôme, vous utilisez d’ailleurs de vieux instruments rares que vous avez achetés dans des musées. Est-ce qu’on ne pourrait pas

J’ai lu quelque part que le trautonium pouvait parfois électrocuter des gens ?

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- INTERVIEW -

toutes les relations. Comment peut-on gérer cette culpabilité avec autant de grâce ?

Oui, si on ne le branche pas sur une prise terrienne.

C’est la première fois que j’aborde cette thématique, la chanson qui y fait le plus référence est « Stone ». C’est une chanson d’amour mais où l’amour est vue comme quelque chose de plein de culpabilité, lourd comme une pierre. Le plus on aime quelqu’un, le plus on peut ressentir une certaine pression de faire ce que l’on n’a pas envie de faire, juste par pur amour. Ce n’est pas très courant de relier ces notions, et dans l’idée d’aborder la transparence, c’était important de parler de ce genre de secrets que l’on peut avoir l’un envers l’autre dans une relation. La culpabilité en est un gros morceau et malheureusement, on l’utilise beaucoup trop pour contrôler l’autre. Même avec mon chien, parfois je le regarde et je me sens coupable de ne pas le sortir plus souvent ! (rires) Ça fait partie de l’amour et j’essaie de comprendre pourquoi...

Ah oui, quand même ! Vous faites un métier dangereux dites donc ! « Familiar » est vraiment très prenante, est-ce votre voix qui a été modifiée ou bien est-ce qu’un homme participe au chant avec vous ?

C’est bien ma voix ! Est-ce que c’était voulu juste pour des questions esthétiques ou bien y-a-t-il un sens à ce choix artistique ?

Je voulais différentes voix pour représenter nos différentes identités. On peut être plein de choses à la fois. Je voulais aussi représenter dans cette chanson une voix fantomatique. C’est une chanson qui raconte comment un secret peut devenir un fantôme dans notre quotidien. Comment il peut nous entier. Je voulais que le fantôme luimême participe dans cette chanson. Le vibrato est si lent que s’en est presque effrayant ! Sur scène, il est plus difficile de rendre cet effet puisque je chante directement dans la clé en question qui est plus basse que ma tessiture normale.

Que peut-on vous souhaiter pour les mois à venir ?

Des vacances au soleil ! Je veux aller au Portugal mais je n’ai pas envie de voir encore l’intérieur d’un avion, juste la plage...

Un autre des thèmes de l’album est la culpabilité dont vous dites qu’elle régit

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- PORTRAIT -

SKOTT PROPOS RECUEILLIS PAR ENRIQUE LEMERCIER PHOTOS : GABRIELLE MALEWSKI Autre coup de coeur musical que l’on a souhaité partager avec vous, la jeune SKOTT, venue de Suède. Ce nom vous parlera peut-être puisque l’artiste a été mise en avant par Lorde et Katy Perry sur les réseaux sociaux (excusez du peu !). En pleine préparation de son premier album, SKOTT compte tout de même déjà plusieurs singles à son actif. Des titres qu’elle est venue interpréter il y a quelques temps à Paris. Nous en avons profité pour lui donner rendez-vous avec une de nos photographes pour qu’elle prenne la pose pour nous.

ça serait aussi amusant. C’est le passetemps parfait, je suis contente de participer à l’élaboration de ma pochette et aux visuels. Si je devais choisir un autre travail que la musique, je crois que la petite fille en moi choisirait l’archéologie !

On peut voir que ton Instagram est très soigné, tout comme tes clips et tes différents visuels. L’image est donc aussi importante pour toi que la musique ?

Non, pas autant que la musique, mais cela reste tout de même important. Les visuels, l’image, tout est là pour soutenir la musique, pour définir la musique, pour la refléter. Et si c’est fort, alors la musique devient plus forte et c’est vraiment cool. Le but ultime est de créer de la musique qui puisse permettre aux gens de se créer eux même des images, sans l’aide de visuels réels.

En parlant de ta jeunesse, tu étais surtout baignée de musique folk et tu as débuté le violon vers l’âge de 5 ans. Est-ce que cela guide toujours ta musique actuelle ?

Pas toujours mais il reste des traces bien entendu. J’ai écrit des chansons au violon quand j’étais petite et c’est difficile de créer des mélodies avec cet instrument. Il n’y a pas d’accords, c’est une note à la fois et je pense que cela a forcément des incidences sur ma musique actuelle. Je pense que la musique de jeu vidéo a également influencé mes mélodies, à travers des sons plus électroniques et cinématographiques dans certaines

Tu as fait des esquisses pour certaines pochettes de tes singles. Est-ce que tu pourrais te tourner vers cette autre discipline si tu arrêtais un jour la musique ?

Pour moi, c’est juste quelque chose que je fais pour m’amuser. Je ne pense pas que je pourrais le faire professionnellement, et si je le faisais, je ne suis pas sûr que . 089 .


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- PORTRAIT -

de mes chansons. C’est probablement en écoutant « Castlevania », « Final Fantasy » et « Banjo Kazooie ». Je n’ai pas joué à tous ces jeux mais j’aime vraiment leur musique.

j’ai écrit cette chanson. J’irais n’importe où tant qu’il y a beaucoup de nature. Cela revient donc à dire un peu partout, sauf dans les grandes villes. Mais je parle surtout de nature extrême, comme une immense grotte en Russie par exemple, dans laquelle on pourrait marcher pendant des jours. Je suis aussi folle des cascades, qu’elles soient petites ou grandes.

Lorde et Katy Perry ont fait ta promotion via les réseaux sociaux. Quel artiste musical rêverais-tu qu’elle écoute et aime ta musique ?

Shigeru Miyamoto. C’est le compositeur de la musique de Zelda, Mario et de celle de beaucoup de mes jeux préférés.

Quel est ton programme prochains mois ?

pour

les

La saison des festivals est terminée, alors maintenant je peux me retirer dans mon studio et me concentrer sur l’album. C’est la première fois depuis la sortie de ma première chanson que je fais ça, alors j’ai hâte. Mais je vais probablement être rapidement en manque de concerts !

Tu as déjà sorti plusieurs singles mais pas encore d’album. Est-ce qu’il sera bientôt prêt ?

Je travaille actuellement sur l’album, j’aimerais qu’il soit prêt pour l’année prochaine.

Pour finir quelle est la plus belle chose qu’on pourrait te souhaiter pour ta carrière ?

Ton premier clip pour le single « Glitter & Gloss » a été tourné en Ukraine car tu adores les paysages de ce pays. Quels autres pays rêves-tu de visiter ?

Pour être honnête, si je chantais pas des chansons qui me plaisent vraiment, je ne serais pas capable de monter sur scène. Donc, la plus belle chose que j’aimerais pour ma carrière serait de toujours faire de la musique qui m’est vraiment chère.

J’aimerais aller au Cambodge. J’ai d’ailleurs un titre qui s’appelle « Cambodge ». Ma sœur y a vécu pendant un moment et elle m’a raconté pas mal d’histoires sur ce pays. C’est pourquoi . 093 .


S H O P P I N G

LÀ-HAUT SUR L A M O N TA G N E SÉLECTION PAR ENRIQUE LEMERCIER

Tout commença par une chemise imprimée façon paysage de montagne. Un coup de cœur et un coup de folie stylistique que l’on peut se permettre, si l’on prend bien garde à ne pas accumuler les autres couleurs et pièces fortes. Voici donc un look moderne, élégant et décontracté à la fois, à adopter sur son temps libre et au bureau pour les plus courageux qui n’auront pas peur des blagues de leurs collègues sur cette fameuse chemise alpine.

Chemise PRADA 500 € www.mrporter.com

Pantalon chino ZARA 39,95 € www.zara.com

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- SHOPPING homme -

Tee-shirt ORLEBAR BROWN 53 € www.matchesfashion.com

Veste NEW LOOK 39,99 € www.newlook.com

Baskets Old Skool VANS 79,99 € www.asos.fr

Sac à dos BALENCIAGA 645 € www.mrporter.com

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- RENCONTRE -

lescop PROPOS RECUEILLIS PAR MARINE REVEL PHOTOS : MAXIME STANGE Ovni dans la paysage musical français lors de l’arrivée de son premier EP en 2011, Lescop a depuis ouvert la porte à de nombreux artistes français s’adonnant à de la pop électronique. Quatre ans après son premier album salué par la critique et le public, il a fait son grand retour fin 2016, au plus grand bonheur de ses fans, avec un opus « Punk fantomatique » ou « Chanson Lo-Fi », comme il aime le qualifier. Retour sur notre rencontre avec l’énigmatique Lescop. Les morceaux de ton nouvel album sont centrés autour de personnages. Si tu devais écrire une chanson à ton propos, comment s’appellerait-elle ? Lequel de ces personnages se rapproche le plus de toi ?

Tu as déclaré dans une interview au Monde : « Quand on ne sait pas ce qu’on cherche, est-ce qu’on sait quand on l’a trouvé ? ». Est-ce que tu as la réponse à cette question ? Est-ce que tu sais ce que tu cherches ?

Aucune idée ! Du coup, « L’homme qui ne sait pas ». En général, je crois que je suis un homme qui ne sait pas ! Je n’aime pas les gens bouffis de certitude, c’est assez agaçant.

La réponse est dans la question, c’est à la fois une réponse et une question. Pour moi, c’est une affirmation avec un point d’interrogation à la fin. On ne sait pas, et c’est parce qu’on ne sait pas ce qu’on cherche que c’est intéressant de continuer à le chercher et parfois, de le trouver. Et de se demander, quand on l’a trouvé, si c’est bien ça qu’on a trouvé.

Tu as été puiser l’inspiration pour ces personnages dans les cafés parisiens, à la manière d’un romancier. Songes-tu parfois à utiliser d’autres supports que la musique pour raconter des histoires ?

Certains affirment que tu as « ressuscité la cold wave », es-tu à l’aise avec cette idée ?

Oui, j’ai déjà co-écrit un scénario avec Sylvie Verheyde, le film devrait bientôt voir le jour. Peut-être qu’un jour j’écrirai un roman, ou des nouvelles… On va déjà plutôt dire des nouvelles, mais je n’ai pas encore trouvé la méthode.

Je m’en tape ! Tu as écrit pour des artistes comme Indochine. As-tu d’autres collaborations dans les cartons ? Ou un artiste pour . 096 .


- RENCONTRE -

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- RENCONTRE -

lequel tu rêves d’écrire, ou avec qui tu voudrais collaborer ?

mettre de bonne humeur ?

J’aimerais bien qu’on trouve un jour quelqu’un qui fédère, qui donne de l’espoir… que les gens n’aient pas l’impression de se faire avoir quand ils vont voter pour lui et quelqu’un qui fasse en sorte que les gens croient un peu en eux. Et je parle d’un mec qui le ferait pour de vrai, pas d’un mec qui ne va le faire que pour sa campagne.

Si je devais faire un duo, j’aimerais que ce soit quelque chose d’improbable, comme quand Nick Cave avait fait ce duo avec Kylie Minogue. Pour moi ce serait marrant de faire un truc avec Marina Kaye ou Mylène Farmer, une nana qui ne soit pas du tout de mon univers mais d’un univers beaucoup plus pop, adolescent. Ça me ferait rigoler. Un truc improbable, mais qui ait de la gueule ! Mais il faudrait qu’il y ait une bonne idée derrière, le duo Nick Cave - Kylie Minogue marchait bien parce qu’il y avait une super chanson derrière, qui aurait été vachement moins bien avec une PJ Harvey ou une chanson issue de son univers.

Quelle une, au contraire, t’a récemment donné envie de retourner te coucher aussi sec ?

Je pense qu’il faut arrêter de réagir systématiquement de manière émotionnelle à tout. Evidemment qu’on est touché par l’actualité, par tout ce qui se passe, et je ne dis pas qu’il faut être détaché de tout, mais il faut aussi savoir fermer sa gueule parfois. Et savoir se dire « Aujourd’hui, je suis trop en colère » ou « j’ai trop de peine » pour pouvoir réagir intelligemment à quelque chose. C’est un droit que les gens ont parfois tendance à oublier, le droit de se taire. Et de réfléchir à comment on peut avancer.

Quels sont les projets pour les prochains mois ? Une tournée ? Penses-tu enchaîner et retourner en studio prochainement ou va-t-on attendre encore quelques années ?

Je suis en tournée jusqu’à la fin de l’été. Le prochain album est déjà écrit aux deux tiers, j’espère pouvoir commencer à m’y mettre au printemps !

Pour finir, une petite question que nous posons beaucoup ici : Quelle chanson un peu honteuse écoutes-tu en secret ?

L’actualité est un peu déprimante ces derniers temps… Quelle est la une que tu rêverais de découvrir un matin, pour te

« Amoureuse », de Véronique Sanson. . 098 .


- RENCONTRE -

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A VOTRE SERVICE ILLUSTRATIONS : EMILIE MALFAISAN

Parce qu’on n’est pas seulement là pour vous faire écouter de la bonne musique et acheter des beaux vêtements, on a décidé de mettre en place une nouvelle rubrique dédiée aux objets utiles, ou du moins, qui vont nous faciliter le quotidien ! Tout est parti de ce steamer, adopté par nos stylistes durant les shootigns mais aussi parfait pour le quotidien. Finies les galères de planche à repasser, de centrale vapeur trop encombrante... On a ajouté à cela un terrarium, l’objet parfait pour ceux qui n’ont pas la main verte puisqu’il ne nécessite aucun entretien et il a l’avantage également d’être un bel objet de déco. Viennent ensuite une jolie enceinte portable, toujours pratique pour chanter sous la douche ou dans son jardin et un barbecue à installer sur votre balcon (pour ceux qui n’ont pas de jardin justement). Nos amis parisiens apprécieront, du moins, quand les beaux jours seront de retour !

Défroisseur Unilys STEAMONE 299 € . 100 .


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Barbecue Balcon

Enceinte Pantone NOOVA.COM - 45 €

L’AVANT GARDISTE - 59,95 €

A oublier absolument : Terrarium Luxembourg TERRAKIWI 45 €

Le porte sac à main, ou l’accroche-sac, peu importe son nom. On n’a pas compris pourquoi il existait. Il a tenté de percer il y a quelques temps et certaines d’entre vous semblent encore l’utiliser. Alors oui, c’est peut-être pratique, mais non, gardez votre sac sur vos genoux, ou bien sur une autre chaise ou encore par terre, vous le nettoierez en rentrant ! Et dans la continuité des choses inutiles et ridicules, on oublie également le petit ami qui porte votre sac à main dans la rue.

La chose inutile et incomprise . 101 .


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10 QUESTIONS À

CHARLOTTE OC PROPOS RECUEILLIS PAR ENRIQUE LEMERCIER PHOTOS : FRANÇOIS BERTHIER Originaire du Royaume-Uni, Charlotte OC, du haut de ses 27 ans a sorti plusieurs EP et a écrit une centaine de chansons avant de se lancer avec un premier album, “Careless People”, sorti en mars dernier. Un album contrasté et puissant, qui lui vaut de belles comparaisons avec Lana Del Rey ou encore Kate Bush. Nous l’avons rencontrée peu de temps avant son concert au Badaboum à Paris. Que voulais tu faire quand tu étais petite ?

Tu es née au Royaume-Uni. Est-ce que tu penses que ta musique serait différente si tu étais née ailleurs ?

Ma mère est coiffeuse et comme la plupart des petites filles, je voulais être exactement comme elle. J’avais l’habitude de venir à son salon de coiffure tous les samedi, de la regarder et de copier chacun de ses mouvements. Tout a changé quand elle m’a acheté un appareil de karaoké. Je suis alors devenue obsédée par le chant.

Je pense que notre origine aura toujours un impact sur la musique que l’on écrit. Le Royaume-Uni a évidemment une longue histoire niveau musique, groupes... Cependant, le fait que je sois originaire du Nord a une grande influence sur mon écriture et sur moi. Au cours des 60 dernières années, il y a eu tellement de musique extraordinaire venue de Liverpool et Manchester que grandir dans ces endroits est l’une des meilleures formations musicales que l’on peut avoir.

Tu as commencé la guitare à 15 ans, pourquoi ce choix ?

Mon père voulait vraiment que j’apprenne. J’ai toujours dit non parce que je pensais, étrangement, que c’était un instrument réservé aux garçons. Mais un jour, il a décidé de me faire croire que nous allions acheter des bonbons au magasin et à ma plus grande surprise, il m’a amenée à un cours de guitare. J’ai eu très peur au départ mais après coup, je peux dire c’est une des meilleures choses qu’il ait faite pour moi.

On dit souvent de toi que tu pourrais être la nouvelle Lana Del Rey. Comment prends-tu cette comparaison ?

Elle a une carrière incroyable, mais nous sommes des artistes très différentes. Je viens de l’ère Internet, donc d’une génération très différente. C’est normal que les gens fassent des comparaisons . 103 .


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entre les artistes, mais je pense que c’est une erreur d’imiter quelqu’un. Je préfère me concentrer sur ce qu’est Charlotte OC plutôt que de regarder en arrière.

irrépressible. J’aime aussi que Leonard Cohen ait écrit « Chelsea Hotel » à son sujet. Tu es fascinée également par les vampires et l’univers gothique de Tim Burton. Estce qu’il y a des choses qui te font vraiment peur ?

Tu as écrit une centaine de chansons lorsque tu préparais ton album. Est-ce que le choix n’a pas été trop dur ?

J’ai passé tellement de temps avec les chansons que je savais vraiment lesquelles résisteraient à l’épreuve du temps. Et je les ai tellement écoutées que je savais lesquelles m’avaient beaucoup émue.

L’idée de ne jamais revoir ma famille. Mais j’ai peur aussi des avions, des poissons et je n’aime pas non plus les éoliennes !

Tu étais en concert il y a quelques mois au Badaboum à Paris. Que penses-tu du public français ?

Justement, je n’aime pas être dans un avion pendant une longue durée mais j’aime quand j’arrive et que je dois jouer devant des publics différents. J’aime pouvoir m’exprimer de la seule manière que je sais le faire. J’aime aussi les mélomanes. La musique est encore plus grande que le langage.

Qu’est-ce que tu aimes le plus et le moins dans ta carrière de chanteuse ?

Je l’aime vraiment, j’ai été si bien traitée par eux... Je peux vraiment dire que la musique est une grande partie de la culture française. J’adore la France. Tu es fascinée par les grandes figures féminines de l’histoire de la culture populaire. Mais si tu devais en choisir une seule, ça serait qui ?

Pour finir, quels sont te projets pour la suite ?

Je suis de retour en studio et cela me fait le plus grand bien. J’ai trop hâte de vous faire écouter tout cela !

Je pense que ça serait Janis Joplin. Elle avait une présence si forte et un talent

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S H O P P I N G

BANANA, BANANA, BANANA STREET ! SÉLECTION PAR ENRIQUE LEMERCIER

Pas besoin d’être l’abominable homme des neiges pour porter la banane cet automne. Attention toute fois, on ne la passe plus autour de la taille mais en bandoulière. Cette chère banane avait amorcé son retour il y a quelques mois déjà et a été propulsée par la collaboration Louis Vuitton x Supreme. On vous la propose ici en plusieurs couleurs et plusieurs styles pour raviver en vous l’abominable enfant teenage.

LOUIS VUITTON x SUPREME

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CHAUSSMARO

12,99€ www.laredoute.fr

Whit Dance EASTPAK

33 € www.eastpak.com

NEIL BARRETT

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REEBOK

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