Zone Campus 27 octobre 2008

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À ÉTUDIER L'ESPRIT TRANQUILLE AVEC NOS PROGRAMMES FINANCIERS ADAPTÉS À VOS ÉTUDES! www.bnc.ca

27 oct. au 9 nov. 2008 | Vol. 4, No 5 | 20 pages | Bimensuel gratuit | zonecampus.ca

>ACTUALITÉS

LA FEUQ RÉCLAME DES STAGES RÉMUNÉRÉS PAGE 3

>ARTS

LES PROJETS ÉLECTROMONSTRES DE DANY JANVIER

SAISON DÉCEVANTE

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CHANGEMENTS PRÉVUS POUR L’HIVER PAGE 18


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27 octobre au 9 novembre 2008

ACTUALITÉS

Déréglementation des frais majorés des étudiants étrangers

Pavillon Pierre-Boucher 3351, boulevard des Forges, Trois-Rivières (Québec), G9A 5H7 Téléphone: (819) 376-5011 poste 3414 Publicité: (819) 376-5011 poste 3411 Télécopieur: (819) 376-5239

Furieux, les étudiants internationaux

Bimensuel distribué à 5 000 exemplaires sur le campus de l’UQTR et dans la région de Trois-Rivières

Une équipe qui fait sa propre loi Marc Périard | Directeur général dgcfou@uqtr.ca Nadia Trépanier | Rédactrice en chef redaction@zonecampus.ca Maxime Lemieux-Laramée | Actualités actualites1@zonecampus.ca Gabrielle Ebacher | Actualités actualites2@zonecampus.ca Alexandre Gauthier | Éditorialiste alexandre.gauthier1@uqtr.ca Shawn Philip Hunsdale | Caricaturiste shawnhunsdale@yahoo.ca Mohamed Jebri | Collaborateur mohamed.jebri@uqtr.ca Audrey Tremblay | Collaboratrice audrey.tremblay1@uqtr.ca Guillaume Cholette-Janson | Chroniqueur guillaume.cholettejanson@uqtr.ca Martin Bertrand | Arts et spectacles arts1@zonecampus.ca Elizabeth Marineau | Arts et spectacles arts2@zonecampus.ca André Martin | Sports sports1@zonecampus.ca Felipe Antaya | Sports sports2@zonecampus.ca Patrick Laperrière | Infographe infographe@zonecampus.ca Mathieu Plante | Infographe et webmestre webcfou@uqtr.ca François-Olivier Marchand Responsable de la publicité pub.zc@uqtr.ca Sébastien Dulude | Correcteur sebastiendulude@gmail.com Photo de la une | Archives Les textes publiés n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs.

Sommaire Actualités

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Postes à l’AGEUQTR

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Stages rémunérés

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Élections fédérales

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L’AGE surveillera les députés

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Éditorial / caricature

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Vie étudiante / vox-pop

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Je vous aime moi non plus

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Anaël Deschênes

8-14 8

Cindy Bédard

8

Biobazar

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Millénium

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Petites mythologies

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Sports

Journaliste | Actualités actualites1@zonecampus.ca

Le 16 octobre dernier à l’Atrium de l’UQTR, l’Association générale des étudiants (AGEUQTR) organisait une allocution dans le cadre de sa campagne de dénonciation de la déréglementation des droits de scolarité des étudiants internationaux. Animée par le recteur, M. Ghislain Bourque, et le vice-recteur à l’administration, aux finances et à la vie étudiante, M. René Garneau, la séance d’information s’est rapidement transformée en période de questions. L’allocution du recteur Bourque et du vice-recteur Garneau s’est vite transformée en période de questions et en tribune alimentée par la

étrangers devant cette problématique. Le président de l’AGE, Jonathan Fortier, se dit rassuré : «Nous sommes dans les premières étapes d’une campagne dénonçant la déréglementation des droits de scolarité des étudiants internationaux. Le point positif à retenir de la rencontre d’aujourd’hui reste que le recteur n’entrevoit pas

augmenter le taux de 6 % dans un avenir rapproché.» Les étudiants internationaux affectés par cette déréglementation seront informés au cours des prochains jours de la date limite pour acquitter la facture additionnelle engendrée par cette hausse de 6 % de leurs frais de scolarité.

Le recteur, Ghislain Bourque, et le vice-recteur à l’administration, aux finances et à la vie étudiante, René Garneau tentaient, tant bien que mal, de répondre aux questions des étudiants internationaux en colère. Photo : M. Lemieux-Laramée

Postes comblés à l’AGEUQTR

Frais étudiants étrangers

Arts et spectacles

MAXIME LEMIEUX-LARAMÉE

frustration et l’incompréhension des étudiants étrangers quant à la hausse de 6% de leurs droits de scolarité. Une soixantaine d’étudiants internationaux et quelques membres de l’AGE ont assisté à la séance. Plusieurs étudiants ont approché le microphone pour exposer leurs inquiétudes et manifester leur mécontentement auprès du recteur et du vice-recteur quant à cette déréglementation. «Nous en avons assez de payer, nous n’avons pas à être la solution financière aux insuffisances économiques éprouvées au Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport», soulignait un étudiant étranger furieux. Lors de la longue période de questions, plusieurs étudiants internationaux ont dénoncé le manque de possibilités de travailler à TroisRivières pour un étranger et la lourdeur des frais d’administration pour des services qu’ils considèrent inutiles. À la défense de l’Université, le vice-recteur Garneau cherche des solutions. «Nous allons suggérer à l’UQTR de verser des montants dans les services d’aide à l’emploi et de soutien financier pour les étudiants étrangers», a-t-il répondu aux revendications des étudiants internationaux présents à l’Atrium. L’allocution enjointe par l’AGE s’est également révélée une conscientisation du recteur par rapport à la position des étudiants

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Soccer féminin

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Natation

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Hockey

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Soccer masculin

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Salon des vins Patriotes

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Élections de nouveaux officiers GABRIELLE EBACHER

Journaliste | Actualités actualites2@zonecampus.ca

À la suite des départs de JeanPhilippe Ranger, vice-président aux finances et au développement, ainsi que de leur secrétaire général, Shawn Philip Hunsdale, l’AGEUQTR a procédé à l’élection, le 15 octobre dernier, de deux nouveaux officiers. À l’issue d’un suffrage secret, Guillaume Dionne et Marie-Line Audet ont tous deux remporté leur duel face à la chaise au terme de deux conseils d’administration spéciaux. Fort de son baccalauréat en administration des affaires, M. Dionne occupe désormais le siège laissé vacant aux finances et au développement alors

que Mme Audet succède à Hunsdale au poste de secrétaire général. Appelé à commenter son élection, M. Dionne assure qu’il s’agit d’une véritable opportunité. « L’organisation de l’AGE est similaire à un microenvironnement de travail, mais adapté à la vie étudiante. Nous gérons à la fois un budget… et des projets. C’est très formateur », assure-t-il. Aussitôt élu, le nouveau vice-président a dû rapidement se mettre à la tâche. Les rénovations du local 1012 du pavillon Nérée-Beauchemin, le renouvellement du régime d’assurances ainsi que la relocalisation de la terrasse de la Chasse-Galerie sont au nombre des dossiers qu’il devra gérer au cours des prochaines semaines. Quant à Mme Audet, il n’a pas été possible de la rencontrer, mais les membres de l’AGEUQTR assurent

Guillaume Dionne succède à Jean-Philippe Ranger au poste de vice-président aux finances et au développement au sein de l’AGEUQTR. Photo : G. Ebacher que l’étudiante s’enthousiasme de ses nouvelles fonctions. À moins de circonstances

exceptionnelles, les prochaines élections générales de l’AGEUQTR auront lieu au printemps 2009.


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ACTUALITÉS

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La FEUQ réclame des stages rémunérés pour les futurs enseignants

Quand l’endettement fait loi…

GABRIELLE EBACHER

Journaliste | Actualités actualites2@zonecampus.ca

Une formation universitaire de 4 ans. C’est le cheminement nécessaire, aujourd’hui, à l’obtention d’un diplôme en enseignement primaire ou secondaire. Condition essentielle à l’octroi des brevets par le Ministère, les futurs enseignants doivent effectuer une série de stages au sein d’établissements scolaires. Or, ces stages ne sont pas rémunérés. Une situation dénoncée par la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) qui demande au gouvernement de délier les cordons de sa bourse. Au cœur du litige, le dernier stage de la formation d’un maître qui exige des étudiants la prise d’une charge complète, soit l’équivalent de 40 heures par semaine de présence en classe. De plus, les futurs enseignants doivent consacrer près de 20 heures par semaine à la planification des cours, à la correction des examens

ainsi qu’aux rencontres de parents. Dans un tel contexte, la conciliation stage-travail s’avère particulièrement ardue, voire impossible. «Avec toutes ces heures à consacrer hebdomadairement au stage, alors que le stagiaire fait le travail d’un professeur à temps plein, il est impossible pour les futurs enseignantes et enseignants de s’assurer d’un revenu décent en travaillant en parallèle. Il faut rémunérer de façon adéquate les stagiaires qui participent pleinement à la formation des futures générations», a soutenu M. Maxime Tassé, président de l’Association des étudiantes et des étudiants de la Faculté des sciences de l’éducation de l’UQAM. Les moyens de leurs ambitions Citant un article paru le 14 octobre dernier dans le quotidien Le Devoir, le président de la FEUQ, M. David Paradis, a quant à lui dénoncé le fait que les étudiants se voyaient souvent contraints d’abandonner leur emploi régulier pendant 12 semaines; un sacrifice qui engendrerait une perte salariale estimée à près de 2 200$, en plus de l’obligation d’acquitter les frais de scolarité. Afin de pallier cette situation, la FEUQ réclame que les futurs enseignants soient rémunérés au salaire minimum lors de leur dernier stage. Cette nouvelle revendication, estimée à 16M$, nécessite donc que le gouvernement provincial délie les cordons de sa bourse. Selon les statistiques détenues par la FEUQ, un étudiant sur cinq délaisserait l’enseignement au cours des cinq premières années de pratique. «Les raisons de ces abandons sont

nombreuses et l’endettement issu des études, qui affecte la condition financière des jeunes enseignants, y contribue. Ainsi, aider les futurs enseignants à compléter leurs études sans souci financier, c’est également les outiller pour affronter la transition vers le marché du travail», ont conclu MM. Paradis et Tassé.

Au cœur du litige, le dernier stage de la formation d’un maître qui exige des étudiants la prise d’une charge complète, soit l’équivalent de 40 heures par semaine de présence en classe. La position de l’AGEUQTR «La question de la rémunération des stages est sur la table depuis très longtemps. Cette année, toutefois, nous avons pris la décision d’entreprendre des actions concrètes en vue d’en faire un plan d’action prioritaire», annonce d’emblée Mme Joanie Pothier, vice-présidente aux affaires sociopolitiques de l’AGEUQTR. Au-delà de la contrainte financière imposée par le suivi d’une formation complète, la rémunération des stages pose un autre problème. En effet, il semble que les stages non rémunérés soient l’apanage des milieux où la représentation féminine est majoritaire ou traditionnellement forte. «Les futures infirmières,

Joanie Pothier, vice-présidente aux affaires sociopolitiques de l’AGEUQTR, souhaite que le litige se règle en faveur des étudiants. Photo : G. Ebacher sages-femmes, au même titre que les étudiants en enseignement, reçoivent rarement une compensation financière, dénonce Mme Pothier. De toute manière, les futurs enseignants qui obtiennent ce type de ‘’dédommagement’’ sont loin d’être avantagés puisque, dès lors, le suivi avec leur professeur titulaire n’est généralement plus assuré.» À l’heure actuelle, les chiffres

sont entre les mains de la ministre de l’Éducation, Mme Michelle Courchesne, qui s’est dite favorable à la cause. Or, le montant avancé par la FEUQ est loin de faire l’objet d’un consensus, jugé trop élevé par l’État. Naturellement, le contexte politique actuel pourrait inciter la FEUQ à exercer davantage de pression advenant le déclenchement d’élections provinciales cet automne.


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27 octobre au 9 novembre 2008

ACTUALITÉS

Élections fédérales

Victoire fracassante pour Paule Brunelle dans la circonscription de Trois-Rivières MAXIME LEMIEUX-LARAMÉE Journaliste | Actualités actualites1@zonecampus.ca

Le 14 octobre dernier, les électeurs canadiens étaient appelés aux urnes pour élire un nouveau gouvernement fédéral. Dans la circonscription de Trois-Rivières, la députée du Bloc québécois, Mme Paule Brunelle, l’a emporté à plate couture devant les autres candidats.

Paule Brunelle élue pour un troisième mandat dans la circonscription de Trois-Rivières. Photo : bureau de P. Brunelle

Trois-Rivières Bloc québécois Parti conservateur Parti libéral NPD Parti vert

Paule Brunelle Claude Durand Marcos G. Simard Geneviève Boivin Ariane Blais

45,3% 24,2% 18,2% 9,2% 3,1%

Canada Parti conservateur Parti libéral Bloc québécois NPD Partis indépendants

Stephen Harper Stéphane Dion Gilles Duceppe Jack Layton

143 élus 76 élus 50 élus 37 élus 2 élus

Les militants du Parti conservateur misaient sur la candidate Claude Durand pour offrir une lutte corsée à la députée sortante du Bloc québécois. Cette chaude bataille n’a pas eu lieu; la bloquiste a été réélue pour un troisième mandat, recueillant 45,3 % des voix, contre 24,2 % pour la candidate du Parti conservateur. Celles-ci étaient suivies du candidat libéral Marcos G. Simard avec 18,2 % des voix, alors que le NPD et le Parti vert ont terminé avec respectivement 9,2% et 3,1 % des voix. Candidate potentielle à un poste de ministre au sein du gouvernement conservateur Harper, Claude Durand a refusé de commenter les résultats de sa campagne au lendemain des élections. Même lors d’une entrevue télévisée après l’obtention des résultats finaux des votes, Mme Durand était incapable de justifier

les résultats décevants. Pour sa part, Paule Brunelle avoue admirer le courage de Mme Durand qui s’est présentée dans une campagne électorale difficile. «L’imposante attention médiatique portée sur la circonscription de Trois-Rivières aurait pu intimider une candidate à sa première campagne électorale. Mme Durand a démontré du courage et beaucoup de professionnalisme», commente Mme Brunelle. Par ailleurs, la députée trifluvienne n’entend pas s’ingérer dans le dossier de la chambre de commerce présidée par la candidate conservatrice défaite. «Ça ne m’intéresse pas, j’ai la réputation d’avoir le consensus facile. Je vais continuer de travailler avec la chambre de commerce comme auparavant.» Mme Brunelle se dit très enthousiaste quant à l’avenir de TroisRivières. De leurs côtés, le candidat libéral Marcos G. Simard et la représentante du Parti vert, Ariane Blais, ont fait belle figure lors du débat organisé sur le campus de l’UQTR et celui de la Jeune Chambre de commerce. La campagne menée par Mme Geneviève Boivin du NPD est, quant à elle, à l’antipode de celle orchestrée en 2006, alors qu’elle avait réalisé d’importants gains pour son parti dans la circonscription trifluvienne. Enceinte de plusieurs mois, la candidate néo-démocrate n’a pas su montrer ses couleurs pendant cette

concours CRÉATION d’UNE image graphique

Rédactrice en chef redaction@zonecampus.ca

C’est le 15 octobre dernier, à la Chasse-Galerie, qu’ont été dévoilés les lauréats du concours Création d’une image graphique du Bureau de la réussite étudiante (BRÉ) ainsi que l’image qui le représentera. Le premier prix, de 500$, a été remis à Karine Martin, étudiante au baccalauréat en éducation au préscolaire et enseignement au primaire. Les récipiendaires du 2e prix (250$), François Gaudreault, étudiant au baccalauréat en administration des affaires, et du 3e prix (100$), Christina Fay, étudiante au baccalauréat en sciences infirmières, n’ont malheureusement pas pu être présents lors de l’événement.

Le premier prix a été remis à Karine Martin. Ayant reçu 23 projets soumis par 20 étudiants provenant de 15 programmes différents, les organisateurs du concours se disent très satisfaits du taux de participation et de la diversité qui en a résulté. Les projets ont été jugés selon la grille de 15 critères (concept et originalité, pertinence, équilibre, dynamisme, etc.)

Photo : N. Trépanier

établie par les membres du jury. Par ailleurs, il était mentionné dans les règlements que le BRÉ se réservait le droit de modifier au besoin l’image gagnante. Ainsi, quelques légères modifications seront apportées à la création de Mme Martin avec le consentement de cette dernière. L’affiche officielle, qui aura de multiples usages

Résultats fédéraux Les électeurs canadiens ont décidé de faire confiance au gouvernement conservateur de Stephen Harper pour un deuxième mandat consécutif. Toutefois, l’électorat fédéral a de nouveau refusé de lui accorder la majorité à la Chambre des communes. Effectivement, le Parti conservateur a remporté l’élection en faisant élire 143 députés, devant le Parti libéral de Stéphane Dion et le Bloc québécois dirigé par Gilles Duceppe avec respectivement 76 et 50 députés élus. Le NPD et son chef Jack Layton ont quant à eux terminé avec 37 députés élus. Bloc québécois Les experts s’accordent, Gilles Duceppe a tenu une forte campagne électorale. Le chef du Bloc Québécois a présenté son parti comme le seul à pouvoir empêcher Stephen Harper de former un gouvernement majoritaire et d’imposer ses visions conservatrices aux Québécois. Après la comptabilisation finale des votes, le chef peut dire mission accomplie. «Sans les 50 voix remportées par Bloc québécois, le gouvernement conservateur de Harper serait majoritaire», affirmait le chef bloquiste lors de son discours le soir du 14 octobre.

doctorat honoris causa

Dévoilement des gagnants NADIA TRÉPANIER

campagne en s’absentant des importants forums publics.

– affiches de grand format, pages web ou petites insertions dans des documents papier –, devrait être rendue publique d’ici deux semaines. Le concours, qui se déroulait du 25 août au 30 septembre était ouvert à tous les étudiants inscrits à l’UQTR. Les personnes intéressées ont pu présenter un ou plusieurs projets comportant une représentation d’une image graphique pour le Bureau de la réussite étudiante, accompagnée d’un descriptif du concept lié à l’image. Le BRÉ trouvait important que l’image soit créée par et pour les étudiants puisque la communauté étudiante représente le public visé par ce dernier. C’est également pour cette raison que deux des cinq membres du jury étaient des étudiants. «C’est important d’avoir leur vision aussi», soulignait Mme Harvey, chargée de gestion du Bureau de la réussite étudiante de l’UQTR.

Le couple Chrétien honoré

L’UQTR a confirmé, le 14 octobre dernier, l’octroi d’un doctorat honoris causa de l’Université du Québec au couple Aline et Jean Chrétien. Adoptée par le conseil d’administration de l’Université, le 22 septembre, à l’initiative du Département des sciences humaines de l’UQTR, la proposition d’octroi d’un premier doctorat honorifique conjoint a été entérinée par l’Assemblée des gouverneurs de l’Université du Québec, le 1er octobre. La cérémonie officielle, qui se déroulera le 23 novembre, sera l’occasion de rendre hommage à Mme Aline Chrétien ainsi qu’à M. Jean Chrétien qui ont largement contribué à l’essor et au rayonnement de la Mauricie. (G.E.)


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ACTUALITÉS

L’AGE surveillera les députés de près MAXIME LEMIEUX-LARAMÉE Journaliste | Actualités actualites1@zonecampus.ca

L’Association générale des étudiants de l’UQTR (AGEUQTR) a émis un communiqué de presse le mercredi 15 octobre, lendemain des élections fédérales, pour prévenir les députés élus dans la région qu’ils seront sous surveillance. Lors de la dernière campagne électorale fédérale, l’AGEUQTR a remis aux candidats de la Mauricie et du Centre-du-Québec un document comprenant 52 revendications. L’une d’entre elles reste prioritaire, soit récupérer les 800 millions $ provenant des transferts fédéraux dédiés à l’éducation. Même si l’éducation demeure un champ de compétence provinciale, le gouvernement fédéral contribue à son financement via des mesures fiscales. Ces dernières tendent à diminuer avec les années et l’AGEUQTR juge primordial de rétablir

le niveau des transferts en éducation postsecondaire. «Nous exigeons des députés bloquistes de la région qu’ils s’engagent clairement à récupérer les 800 millions $, sans quoi les étudiants les talonneront durant leur mandat», souligne Jonathan Fortier, président de l’AGE. Le soir du 14 octobre, le chef du Bloc québécois, M. Gilles Duceppe, a clairement annoncé lors de son allocution de remerciements que son parti se battra pour récupérer le montant provenant des transferts fédéraux. M. Duceppe l’a réitéré le lendemain au cours d’une conférence de presse, en ajoutant : «L’économie, pour le Québec, c’est aussi une politique de réduction de notre dépendance au pétrole et des transferts de plus de 800 millions $ par année pour l’éducation.» 52 revendications Outre le dossier des transferts fédéraux, une cinquantaine d’autres revendications ont été réclamées par l’AGE auprès des députés de la région.

La majorité des points abordés dans ce document touchent principalement le domaine de l’éducation, mais aussi de l’économie, de la situation internationale, de la sécurité, de l’environnement, de la démocratie et de la culture. La députée bloquiste de Trois-Rivières, Paule Brunelle, réélue pour un troisième mandat consécutif confirme qu’elle a pris connaissance des requêtes de l’AGE. «Plusieurs des revendications se trouvaient déjà dans la plateforme du Bloc québécois, ce fut donc facile pour nous d’acquiescer à ces requêtes.» Au cours des prochaines semaines, l’AGE sollicitera une rencontre avec les députés de la Mauricie et du Centre-du-Québec afin de revoir les 52 revendications.

La prochaine édition du journal Zone Campus sera en kiosque le lundi 10 novembre 2008.

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La directrice du programme en ergothérapie récompensée

Martine Brousseau, récipiendaire du Prix Mérite du CIQ Mme Martine Brousseau, directrice du programme en ergothérapie de l’UQTR, a remporté le Prix Mérite du Conseil Interprofessionnel du Québec (CIQ) de l’ordre des ergothérapeutes pour l’année 2008. Le CIQ décerne annuellement ce prix sur recommandation d’une candidature et ce, pour chacun des ordres professionnels québécois. Mme Brousseau s’avoue fière de la reconnaissance qu’on lui manifeste: «Ce prix se veut une gratification de l’engagement professionnel et du dévouement, donc une attestation officielle de la qualité de mon travail sur plusieurs années.» La lauréate du plus prestigieux prix des ordres professionnels québécois a collaboré de manière remarquable au maintien et au développement des compétences des ergothérapeutes. Particulièrement dans la rédaction

des dossiers pour les ergothérapeutes exerçant dans différents milieux de travail, mme Brousseau s’avère maintenant la référence dans ce domaine et fait briller cette expertise au sein de différents CLSC depuis 2002. (M.L.-L.)


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27 octobre au 9 novembre 2008

ACTUALITÉS

ÉDITORIAL

Diviser pour mieux régner

ALEXANDRE GAUTHIER

Éditorialiste alexandre.gauthier1@uqtr.ca

L’UQTR a annoncé il y a quelques semaines une majoration supplémentaire de 6% des frais des étudiants internationaux. Cette annonce s’inscrit dans une série de hausses substantielles des frais de scolarité pour ces étudiants : hausse des frais afférents en 2006, dégel des frais de scolarité en 2007, ainsi qu’une nouvelle hausse de 10% en 2007. L’an dernier, le Ministère a commencé par donner la permission aux universités d’augmenter les frais des étudiants internationaux jusqu’à concurrence de 10%. L’UQTR s’est prévalue de ce droit en haussant la facture des étudiants internationaux de 10%. «Le Ministère nous a invité à aller chercher l’argent dans la poche des étudiants plutôt que dans la poche de la société québécoise», analysait le vice-recteur aux finances M. René Garneau lors de la rencontre de l’administration avec les étudiants internationaux qui s’est tenue à l’Atrium le 16 octobre dernier. Cette hausse, aux dires du rectorat, allait servir à augmenter la qualité du service pour les étudiants internationaux. Finalement, un an plus tard, on leur demande de payer une nouvelle hausse de 6% pour les mêmes raisons. Lors de cette rencontre, le vicerecteur aux finances expliquait que la hausse était justifiée par le fait que les étudiants internationaux utiliseraient certains services de l’UQTR dans une plus forte proportion que les étudiants québécois. Ce serait le cas des services de la psychologue, du médecin et de la secrétaire du Service aux étudiants. C’est pourquoi l’université veut leur faire payer une partie du coût supplémentaire qu’ils engendrent : «Cette hausse transfère la charge à l’utilisateur-payeur», explique M. Garneau. Cependant, dans la même logique, un montant supplémentaire est-il chargé aux étudiants d’histoire

parce qu’ils fréquentent plus la bibliothèque que ceux d’administration? Ou encore, une hausse des frais de scolarité est-elle envisagée pour les joueurs des Patriotes qui utilisent les installations sportives dans une plus grande proportion que les autres étudiants? Il a aussi été expliqué aux étudiants internationaux que la raison de la différence de coûts pour une année universitaire comparativement aux étudiants québécois (près de 13 000$ contre 2 000$ en frais de scolarité) vient du fait que les parents des étudiants québécois paient de l’impôt et contribuent au système fiscal du Québec. Ainsi, les étudiants québécois paient une partie de leur formation universitaire et la société paie la balance grâce aux impôts. Les étudiants internationaux, ne contribuant pas au régime fiscal québécois, doivent donc assumer la facture totale. Cet argumentaire a le défaut de négliger l’apport tant culturel qu’économique des étudiants internationaux. Même s’ils ne contribuent pas au régime fiscal, ils sont actifs dans l’économie locale en louant des appartements et en achetant dans les commerces de la région. Non seulement sont-ils des acteurs économiques, mais ils contribuent aussi à l’effervescence culturelle du campus et de la ville. Leur présence à Trois-Rivières devrait constituer une richesse et une force, non une dépense. Finalement, il faut savoir que l’an dernier l’UQTR déclarait un surplus de 7,8M$. Sachant que ces hausses (de 16%), qui visent une catégorie marginale d’étudiants, rapporteront tout au plus 350 000$, non seulement sont-elles injustifiées mais, en plus, elles représentent des sommes dont l’UQTR n’a pas besoin. Ces hausses sont plutôt un moyen pour le gouvernement de pouvoir transférer, une fois de plus, la charge vers l’individu. Comme dans le cas de toutes les hausses de frais de scolarité, à chaque fois que l’étudiant mettra un dollar supplémentaire dans le système d’éducation, le gouvernement enlèvera un dollar. Dans leur mobilisation, les étudiants internationaux, en plus de se prononcer contre la nouvelle hausse de 6% par le Ministère, devraient demander à l’UQTR de réduire (voire d’annuler) la hausse de 10% qui leur a été imposée l’an dernier. Il s’agit d’un montant discrétionnaire de la part de l’UQTR et le rectorat dispose de moyens, économiques et politiques, pour revenir sur sa décision.

Plan de KAMM

Pour redécouvrir votre campus GABRIELLE EBACHER

Journaliste | Actualités actualites2@zonecampus.ca

Afin de combler le vide créé par l’absence de la tenue du cours Production télévisuelle avancée en communication sociale cet automne, le Canal Vox, en partenariat avec le cyberjournal l’Entête, a décidé d’innover et de mettre sur pied un projet pilote. Trois étudiantes du baccalauréat en communication sociale de l’UQTR ont répondu à l’appel et sont désormais à la barre de Plan de KAMM. Depuis 2007, la communauté universitaire trifluvienne est invitée à visionner, via le portail étudiant, des extraits de l’émission 15 têtes valent mieux qu’une réalisée dans le cadre du cours Production télévisuelle avancée en communication sociale. Cette initiative originale est le fruit d’un partenariat entre le Canal Vox, producteur de l’émission, et le cyberjournal l’Entête. Or, cette collaboration aurait pu prendre fin subitement cet automne puisqu’un nombre insuffisant d’inscriptions au cours a mis en péril la diffusion de nouveaux reportages. En réponse à cette impasse, Mme Carmen Marcouiller, chargée de cours, ainsi que M. Serge Boudreau, agent d’information et responsable du cyberjournal l’Entête, ont lancé un appel auprès d’étudiants

Les trois animatrices de Plan de KAMM, accompagnées du caméraman Mathieu Marchand, sillonnent le campus avec leur mégaphone pour dénicher des sujets hauts en couleur. Photo : Benoit Paillé

en communication sociale afin de mettre sur pied un projet pilote visant à faire découvrir ou redécouvrir le campus. Ce sont trois anciennes du cours Production télévisuelle avancée en communication sociale, communément appelé Télé II, qui ont accepté de relever le défi. Chaque semaine, Kim Bellerive, Arianne Méthot et Marie-Christine Vézina, assistées du caméraman Mathieu Marchand, ont le mandat d’aborder diverses facettes du campus universitaire souvent méconnues des étudiants. Intitulée Plan de KAMM – acronyme des prénoms des différents collaborateurs–, l’émission se veut à la fois cocasse et divertissante, mariant les jeux de

couleurs à des angles de prise de vue non conventionnels. «Lorsque nous avons discuté du cadre de l’émission, il nous est apparu important que les reportages soient dynamiques et à l’image des étudiants, d’où son caractère ‘’funky’’», souligne MarieChristine. Déjà, un reportage sur le cafébistro La Chasse-Galerie est diffusé en ligne. Au cours des prochaines semaines, les projets PICOM ainsi que la découverte des souterrains de l’université seront à l’honneur. L’émission Plan de KAMM devrait prendre fin en décembre alors que le cours Production télévisuelle avancée en communication sociale sera réitéré en janvier 2009.


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ACTUALITÉS

Vie étudiante MOHAMED JEBRI

Collaborateur mohamed.jebri@uqtr.ca

AESCA L’association des étudiants en sciences comptables et administration lancera l’événement «Trip à trois» en partenariat avec les club Entrepreneuriat, club Vision finance et club Happening marketing. L’activité comportera le dévoilement de la délégation des 35 étudiants et étudiantes qui participeront à la compétition interuniversitaire Happening marketing qui réunit plusieurs universités de l’est du Canada. Rendez-vous au Temple le jeudi 6 novembre (4$ pour l’entrée). Le 8 novembre, place à la Simulation boursière organisée par le club Vision finance avec la participation de Guillaume Morissette, professeur de finance à l’UQTR. Cette activité sera clôturée par la distribution des bourses d’encouragement pour les meilleurs participants. «La simulation boursière est considérée

parmi nos grands événements. D’ailleurs plus de 250 étudiants y participent», d’expliquer Jessica Fontaine, vice-présidente administrative de l’AESCA.

BES L’activité «Rallye appart», qui a été organisée le 23 octobre par le baccalauréat en enseignement secondaire, était la cheville ouvrière de la jubilation des étudiants qui y ont participé (4 équipes de 6 personnes). Les étudiants se sont rendus au Campus café pour terminer la soirée. « Le rallye appart a pour but de tisser un meilleur lien entre les anciens et les nouveaux étudiants», souligne Stéphanie Goyette, directrice en financement de l’association. CIIU Les étudiants internationaux ont eu l’occasion de découvrir les différents aspects culturels et artistiques du Québec par la sortie d’automne, organisée par le comité international d’intégration universitaire

le samedi 25 octobre au coût de 45$. Sillonnant les attraits les plus prestigieux de la ville de Montréal (Musée des beaux-arts, Biodôme et la Basilique Notre-Dame), les étudiants étrangers ont pu en apprendre sur l’histoire, l’écologie, la spiritualité et l’architecture néogothique de l’Amérique du Nord. D’autre part, le comité a invité les étudiants intéressés à assister au spectacle Et la lumière fut, dans lequel patrimoine et modernité se réunissent merveilleusement au cœur d’une projection audiovisuelle assurée par des équipements à la fine pointe de la technologie. ITR L’association Ingénierie TroisRivières organisera le mercredi 5 novembre un 5 à 7 à l’entrepôt Molson (chiennes requises à l’entrée). Tout de suite après la soirée, les génies iront, en compagnie des étudiants en biologie médicale, encourager nos Patriotes qui affronteront l’équipe de McGill au colisée de Trois-Rivières.

Vox pop

Que pensez-vous du concours UQTR en spectacle?

Benoît Roberge Étudiant en génie mécanique «C’est bon parce que ça permet aux artistes de se faire connaître par des personnes de leur génération en s’adressant à leur public cible.»

Gaëtan Rey Étudiant en administration «Je trouve ça intéressant, ça permet aux étudiants de se faire voir. Ça offre une très bonne visibilité.»

Francis Trempe Étudiant à la maîtrise en communication «C’est bien parce que ça permet à de jeunes étudiants de se faire voir.»

Joël Delangis Étudiant en comptabilité «J’ai déjà assisté en tant que spectateur et je trouve ça très original.»

Préparation et photographies : Audrey Tremblay

Julie Castilloux Étudiante en communication «Je trouve ça intéressant que les étudiants de l’université démontrent d’autres talents que ceux académiques.»

Amy Sakho Étudiante en administration des affaires «C’est plaisant de permettre aux étudiants de montrer leurs talents et leur savoir-faire. Ça leur permet de s’exprimer et de se faire voir.»

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Je vous aime moi non plus

Honoris Connerie

GUILLAUME CHOLETTE-JANSON Chroniqueur guillaume.cholettejanson@uqtr.ca

Quand l’Université Laval a remis à Céline Dion son doctorat honorifique en septembre dernier, nous étions plusieurs à voir clair dans le jeu de l’université rouge et or qui s’offrait une belle publicité pas chère sur la scène internationale. La plus célèbre diva du monde recevant un doctorat, il fallait tout de même y penser! Bravo pour le coup de pub, mais ce scénario a soulevé un certain questionnement face à la valeur intellectuelle d’un doctorat honorifique. C’est maintenant au tour de notre chère UQTR de se faire une publicité nationale pour pas cher! En effet, le 23 novembre prochain, l’UQTR remettra un diplôme honoris causa à l’ancien premier ministre canadien Jean Chrétien ainsi qu’à sa femme Aline. Sur le coup, j’avoue ne pas trop avoir su quoi en penser. Après tout, ce n’est qu’un diplôme honorifique, le couple Chrétien se fait faire une fleur, l’université obtient sa pub et ça ne change rien à la vie de personne. Puis, plus j’y repensais, plus je constatais que c’est le mot doctorat qui m’agaçait dans cette histoire. C’est peut-être niaiseux, mais pour moi, un doctorat est un symbole très puissant. Il incarne et représente une distinction intellectuelle, c’est la preuve qu’une personne possède des connaissances très précises et très poussées dans un champ d’études et qu’elle est, du coup, une sommité en la matière. C’est le fruit de longs efforts et d’un apport important au Savoir de l’Humanité. Ce symbole est protégé par l’institution qu’est l’université et cette dernière ne le décerne qu’en échange d’un travail intellectuel et de la reconnaissance de ses pairs. Vous l’aurez sans doute remarqué, je suis un idéaliste peut-être un peu «crackpot» sur les bords. Je porte une importance parfois beaucoup trop grande à de petites choses qui ne choquent personne. Pourtant, je persiste à croire que de donner des doctorats à des célébrités coûte à

l’université beaucoup plus cher qu’il n’y paraît. En donnant un doctorat à Céline Dion ou à Aline Chrétien, n’est-on pas en train de ternir le prestige qui vient avec le titre de docteur? L’université n’entache-t-elle pas sa réputation de protectrice du savoir en accordant ce genre d’honneur? Je vous parle de doctorat ho-norifique, mais ce n’est qu’un prétexte. La même critique pourrait s’appliquer à beaucoup de choix que fait l’administration de l’UQTR et qui ternissent son image. Pour n’en nommer que quelques-uns, pensons au cours UQTR 101, à la navette de stationnement ou à la cote S de la session d’hiver 2008. Autant de choix qui sont dissonants face aux valeurs fondamentales de l’institution universitaire. Chaque fois que l’administration de l’UQTR prend une décision institutionnelle, elle devrait le faire en vertu des valeurs promues par l’idéal d’une université. Et ces valeurs sont la rigueur intellectuelle, la protection et la transmission du savoir, l’innovation et le goût d’entreprendre. Je ne les invente pas, elles sont écrites noir sur blanc sur son site web. Pourtant, la seule conviction qui semble importer à l’administration aujourd’hui doit avoir la face de la reine étampée dessus. Peut-être que c’est moi qui m’en fais pour rien, peut-être qu’au fond l’UQTR se doit d’être réaliste et de jouer la même «game» que Wal-Mart et McDo. Mais, si je me rends compte que j’idéalise beaucoup l’institution qu’est l’Université et que j’ai des attentes très hautes face à elle, c’est parce qu’elle est à son tour un symbole très important de notre société. Elle forme l’élite intellectuelle de notre société. C’est à travers le savoir que nous transmettons aujourd’hui que se formeront les valeurs de notre société de demain. Et j’ai l’impression que de passer des valeurs des Lumières aux valeurs postmodernes est un chemin à sens unique. Y a-t-il un docteur dans le lectorat? J’ai vraiment mal à mon lien social. Comment? Ils sont tous partis saluer Jean et Aline... bon... je comprends. Je vais m’asseoir et attendre, ça va surement me passer.

Avis de convocation L’assemblée générale annuelle de l’AGEUQTR se tiendra le mardi 4 novembre de midi à 14 h au local 1012 du pavillon Nérée-Beauchemin de l’Université du Québec à Trois-Rivières.


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27 octobre au 9 novembre 2008

ARTS ET SPECTACLES

Portrait : Anaël Deschênes

Un rappeur sur le campus que l’on pouvait se servir de la musique pour exprimer une opinion en écoutant DMX et Eminem. La liberté des mots que ce médium permettait lui plaisait bien.

MARTIN BERTRAND

Journaliste | Arts et spectacles arts1@zonecampus.ca

Anaël Deschênes faisait partie du spectacle hip-hop des étudiants de l’UQTR qui se déroulait le 22 octobre à la Chasse-Galerie. Il était également du Festival Urbain de Trois-Rivières. Sous le pseudonyme de Saphyr, il scande ses propres textes en s’inspirant de ses valeurs, de son vécu, de la société, de la politique, de ses ambitions. Il écoute du hip-hop depuis qu’il a 14 ans, sans doute parce qu’il en apprécie le rythme saccadé et pour la possibilité d’expression que cette musique procure. Comme il connaissait bien l’anglais, il a vite compris

Les thèmes Dans sa musique, Anaël se promène entre plusieurs pôles en essayant de varier les sujets : «Ce qui se démarque de mes textes, c’est le comportement humain, peu importe l’humain. Je touche la société, ses règles. Aussi, je parle de l’amour dans toutes ses formes. Je parle d’amour, d’harmonie et de positivisme comme mode de vie.» Quant aux sources d’inspiration, il les tire d’abord de ses premières influences anglophones : DMX pour son caractère et son énergie, Eminem qui savait dire les choses crûment sans avoir peur des mots. C’est plus tard qu’il a découvert Sans pression, qu’il apprécie pour son énergie, ses thèmes et son caractère, Loco Locass qui joue si bien avec les mots et, parmi les artistes de la relève, Samian. La question de la langue Le choix du français comme langue d’écriture ne s’est pas imposé dès le départ. Au début, il essayait de faire ses textes en anglais, mais, dit-il, «je me suis rendu compte que ça me limitait : je ne pouvais pas exprimer tout

ce que je voulais. On dirait qu’en anglais tout coule bien, mais je me suis rendu compte que le français pouvait couler tout aussi bien, être aussi beau, mais qu’en plus je pouvais élaborer davantage.» Ad’Oration Le rappeur a décidé de partir sa propre boîte pour s’autoproduire. Il explique cette décision par le fait que rien n’aurait été entamé dans sa carrière autrement : le fait de s’autoproduire lui a permis de créer son propre démo, de se faire connaître et de rencontrer les bonnes personnes. Il peut ainsi présenter ses projets et se faire un nom. Les contacts facilitent l’accès aux scènes et, quand un nom commence à se distinguer, un album devient chose possible. C’est donc pour lui une visée à long terme. Pour ceux qui ont apprécié le spectacle de Saphyr à la Chasse-Galerie et pour ceux qui désirent voir ses performances scéniques, son prochain spectacle aura lieu au Zénob, le 14 novembre prochain.

Site Internet de Saphyr : www.myspace.com/rapfranc

Anaël Deschênes, alias Saphyr, à la Chasse-Galerie. Photo : M. Bertrand

Cindy Bédard dans le cadre de la Série découverte à la Maison de la culture

Une cowgirl pleine de charme MARTIN BERTRAND

Journaliste | Arts et spectacles arts1@zonecampus.ca

La cowgirl Cindy Bédard, directement sortie de Saint-Tite, son village natal, présentait un spectacle dans le cadre de la Série découverte à la salle Louis-Philippe-Poisson de la Maison de la culture le 16 octobre dernier. Ça fait déjà quelques temps que Cindy Bédard roule sa bosse dans la région et de plus en plus de gens ont eu l’occasion de l’entendre lors de différents événements culturels. Son charisme l’a fait remarquer à tel point que la Série découverte lui a offert la salle Louis-Philippe-Poisson pour un spectacle intimiste en formule cabaret, occasion pour plusieurs de ses fans de venir la voir et à d’autres de venir la découvrir.

Cindy Bédard lors de sa prestation à la Maison de la culture, le 16 octobre. Photo : M. Bertrand

Une bête de scène C’est une fille sûre d’elle qui est entrée sur scène, en pleine possession de

ses moyens, comme si la foule lui était déjà conquise. Elle s’est adressée aux spectateurs avec beaucoup d’aplomb dans ses interventions et un humour vif, répondant au public du tac au tac. Son entrée sur scène elle-même était remarquable : elle a pris son harmonica et sa guitare acoustique et a tout de suite mis de l’avant une de ses compositions Il faut que ça shine. Dès lors, les spectateurs ont pu apprécier sa voix chaude, un tantinet rauque à la Sass Jordan, sur un tempo country. S’est ensuivie la chanson Carburant que vous pouvez entendre sur son Myspace et puis sa seule composition anglophone I’ve Got to See You Again, message qu’elle a lancé à un gars qu’elle a rencontré jadis et qu’elle aurait aimé revoir. La prestation Cette dernière a été pour elle l’occasion d’affirmer sa passion pour la chanson en français et elle s’est positionnée davantage en entamant tout de suite après To be or not to be la vie, chanson de Gilles Carle qui traite justement de l’acculturation par la

langue de Shakespeare. Les autres chansons du spectacle ont fait alterner ses propres compositions avec des reprises, nombreuses, d’autres artistes de la chanson : les Beatles, Janis Joplin, Noir Désir, June Carter, Johnny Cash, Bob Dylan, Leonard Cohen. Il est à noter l’accompagnement remarquable qu’a fait la percussionniste Marie-Ève Audet au conga et au djembé sur certaines chansons. Cindy, elle-même, est passée de l’harmonica, à la guitare classique, à la guitare acoustique et au banjo, occasion pour elle de montrer sa polyvalence. Le démo et les suites Les productions Point G de TroisRivières ont produit avec elle un démo où se retrouvent quatre de ses chansons : Mes deux îles, Chemin de la gare, Sous mon parapluie et Carburant. Si vous avez manqué sa prestation à la Maison de la culture, vous pourrez tout de même vous reprendre et aller la voir le 21 novembre au Café-bar le Zénob de Trois-Rivières. www.myspace.com/cindybedard


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ARTS ET SPECTACLES

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BioBaZar

Les projets électromonstres de Dany Janvier ELIZABETH MARINEAU

Journaliste | Arts et spectacles arts2@zonecampus.ca

Dany Janvier vit de musique, pour la musique. Jour et nuit. Quand il n’est pas occupé à diffuser la musique des autres dans le cadre de son travail de producteur à la station CFOU 89,1 FM, il crée la sienne. Simple. De A à Z, l’orchestre de l’électronique BioBaZar prend forme par le biais des claviers, des synthés et de la touche multimédia. En prestation, le tout s’accompagne de la projection de vidéos un brin psychédéliques, mixant animations candides et images factuelles. «J’ajoute les images à la musique parce que c’est plate à regarder, juste un DJ, explique Dany Janvier. On dirait que je prends mes mails...» BioBaZar est le projet principal que mène en solo l’artiste depuis 2005. S’il tâtonne la musique depuis le début des années 90 –notamment avec des membres de l’actuel noyau de Caïman Fou– Dany Janvier se tourne vers l’électronique depuis 1998, entre autres parce qu’il en avait

marre de la guitare entendue partout. « Je ne me sens pas comme un vrai musicien. Oui, je possède des notions musicales, mais lire les portées et les grandes feuilles musicales, ce n’est pas moi, croit-il. Avec l’électronique, tu n’as jamais de limites, tu peux le faire à toute heure du jour, n’importe où.» À la même époque, il anime une émission traitant de la musique électronique à CFOU 89,1 FM. «Je me suis dis que tant qu’à jouer la musique des autres, je devrais plutôt me mettre dans la composition», explique-t-il. Aussi il multiplie dès lors les projets musicaux pour en arriver graduellement à BioBaZar. Les influences sont multiples et s’inscrivent tant dans la musique que dans le quotidien. Le rock progressif des années 70, avec les Doors, Pink Floyd, et les expérimentations des Beatles, ont notamment teinté cette influence. Plus tard, les sonorités arabes, indiennes, davantage asiatiques ont aussi passablement marqué Dany Janvier. Autrement, il s’inspire du quotidien : la télévision, la musique de films, les sons… «Les sources d’inspiration sont diverses. Je vais dehors, j’entends des gens

travailler, ça va m’inspirer», illustret-il. Parallèlement à tout ce bazar (!), Dany Janvier participe à la formation Jésus bench 400 lbs et fait aussi partie du Band Zen, trio de jazz électronique avec les musiciens Christian Laflamme et François Boutin. «À cause du nom, les gens pensent que c’est tranquille. C’est jazz, mais ça brasse!», clame-t-il. L’artiste met aussi beaucoup d’énergie dans des collectifs de création électronique à Montréal, et plus récemment, à Québec. L’électronique mène Dany Janvier de plus en plus loin. Récemment, il est revenu de Bruxelles : un film pour lequel il a créé la trame sonore a été sélectionné dans un festival... Autrement, Dany Janvier se concentre essentiellement sur Internet pour diffuser sa musique. «Au départ, on me reprochait de ne pas être suffisamment connu. Les producteurs étaient trop frileux pour l’électro. Je me suis dis : ‘‘Va’ten sur le net’’. Je vais fonder mon label (Studio Stéréo) et je vais mettre mes trucs partout», ressasse-t-il. Si, au départ, l’entreprise lui permettant de se distinguer dans une

Avec l’électronique, tu n’as jamais de limites, tu peux le faire à toute heure du jour, n’importe où.» – Dany Janvier. Photo : E. Marineau

mare d’autres formations s’est avérée un brin complexe, Dany Janvier obtient depuis une belle visibilité sur divers sites de distribution de musique. «C’est une très bonne vitrine. Je ne suis pas distribué sur trois sites, mais sur environ 40!», se réjouit-il. Dany Janvier effectuera le lancement d’une compilation avec d’autres artistes québécois de l’électronique le 6 novembre au Charlot. D’ici novembre, un court disque (5 ou 6

chansons) sera également lancé. «Il s’agit de chansons qui ne figurent pas sur les autres albums. Elles ne concordaient tout simplement pas avec les autres chansons», justifie-t-il. Enfin, la machine BioBazar reprend du poil de la bête alors que la sortie du quatrième album est prévue pour le début de 2009. Après un voyage dans Sainte-Cécile (2008), le quatrième opus s’intitulera tout bonnement Zero Pressure. Que vos oreilles bourdonnent!




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27 octobre au 9 novembre 2008

ARTS ET SPECTACLES

Val Salva

Un mélange de styles pour un album tout en rythme ELIZABETH MARINEAU

Journaliste | Arts et spectacles arts2@zonecampus.ca

La formation trifluvienne Val Salva a lancé cet été son troisième album (éponyme). Contrairement aux opus précédents, la formation est allée chercher une collaboration extérieure (Newton Communications) pour réaliser le présent album. Les fidèles renoueront avec plaisir avec les rythmes rock, latino et reggae un brin musique du monde qui caractérisent le son de la formation. Les premières notes de La muerte del poder permettent d’accéder à un univers cool, un brin festif et fort heureusement, cette ambiance tient la route d’un bout à l’autre de l’album. Album du monde, d’un monde, le groupe multiplie les compositions en langue espagnole (4 sur l’album). Val Salva tâtonne, ça et là, explore les genres : «Nous élaborons des études approfondies à l’école du rock sur la

Période d’inscriptions La période d’inscriptions est commencée pour la cinquième édition de UQTR en spectacle qui aura lieu le 26 février prochain au Théâtre du Cégep de Trois-Rivières. UQTR en spectacle est une chance unique pour les étudiants-artistes de l’UQTR passionnés par les arts de la scène, de faire valoir leurs talents extra-académiques. Les étudiantes et les étudiants qui veulent se «faire voir»

Photo : M. Bertrand

frontière entre le reggae et le rock, entre le quétaine et l’underground, entre la musique du monde et le pop», peut-on notamment lire sur le MySpace du groupe. Les textes mettent de l’avant les thématiques de l’humain (au sens large), de la société et du fait/conscience

d’être citoyen. Ainsi, les compositions parleront tantôt de l’environnement, tantôt du capitalisme, mais des thématiques plus personnelles comme les relations hommes/femmes sont également abordées. L’album est disponible chez Archambault et au Colimaçon.

24e Festival international de la poésie

Un 5 à 7 tout en espagnol

René Robles Méndez lisant un de ses poèmes. Photo : M. Bertrand

UQTR en spectacle

Depuis 24 ans, le Festival reçoit des poètes invités des quatre coins du globe. La population de Trois-Rivières comptant un certain nombre d’hispanophones et d’hispanophiles, les organisateurs ont décidé de créer un 5 à 7 exclusivement en espagnol. Celui-ci revient depuis quelques années. Cette année, l’événement a bénéficié d’un éventail hétéroclite de poètes qui ont lu de leurs créations qui allaient de la prose poétique basée sur des événements historiques à une poésie aux accents surréalistes. Ont lu, cette année : Miguel Angel Zapata (Pérou), Eduardo Espina (Uruguay), Marco Antonio Campos, Luis Armante Malpica et Rosa Nélida López Hernández (Mexique), René Robles Méndez (Argentine) et Victor Obiols (Espagne). (M.B)

lors de cet événement obtiendront plus d’informations en branchant leur fureteur sur le www.univers-citeenspectacle.com ou en écrivant à uqtr. en.spectacle@uqtr.ca. La date limite pour les inscriptions est fixée au 16 janvier prochain et les auditions auront lieu à la fin du mois de janvier. La créativité, l’originalité et la maîtrise technique de l’art de la scène exploité sont les critères principaux d’évaluation des numéros. (E.M.)

Des honneurs pour le Musée québécois de la culture populaire Le Musée québécois de culture populaire a reçu le prix MédiatMuse 2008 pour l’exposition «Le phénomène Passe-Partout», vue par plus de 83 000 visiteurs. Ce prix, remis pour une première fois en collaboration avec Culture Mauricie, Culture Centredu-Québec et Médiat-Muse, récompense chaque année une réalisation d’une des institutions muséales du regroupement

régional. L’ancienne directrice du Musée, Mme Michèle Paradis, a mérité le prix Carrière de la Société des musées québécois (SMQ). Fondatrice et directrice du Musée des religions du monde de 1986 à 2001, madame Paradis a ensuite dirigé le Musée québécois de la culture populaire de 2001 à 2004, participant du coup à la création et au succès de deux musées en région. (E.M.)

SORTIE Théâtre

Oleanna

Les Nouveaux Compagnons présentent Oleanna, une pièce signée David Mamet mise en scène par Éric Ahern. Interprété par Patrick Lacombe et Marie Provencher, ce face à face entre un professeur et son élève mêle jeux de pouvoir, incompréhension et difficultés à

communiquer, relayant l’éducation au second plan. Les représentations auront lieu les 6, 7, 8, 13, 14 et 15 novembre prochains à 20 heures à la salle AnaïsAllard-Rousseau du Centre Culturel de Trois-Rivières. Les étudiants pourront profiter d’un tarif réduit. (N.T.)


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ARTS ET SPECTACLES

Off Festival de Poésie du Charlot

LITTÉRATURE : MILLÉNIUM

Une entrée fracassante dans le polar nordique

ELIZABETH MARINEAU

Journaliste | Arts et spectacles arts2@zonecampus.ca

Millénium. Trois polars suédois qui font le tour du monde, des protagonistes surprenants et un judicieux mélange entre vie intime et [mé] faits publics… Une fois les ficelles bien ficelées, impossible de déroger de cette saga créée par feu Stieg Larsson. Vous deviendrez ni plus ni moins les otages de la brillante plume de ce journaliste suédois, mort avant d’avoir connu les ravages internationaux de son polar. Trois tomes aux noms évocateurs : Les hommes qui n’aimaient pas les femmes (1), La fille qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumette (2) et La reine du palais des courants d’air (3). Vous voilà partis pour une

balade dans le suspense nordique! Millénium, c’est le nom du mensuel de gauche fondé par Mickael Blomkvist, journaliste vedette et héros masculin de la trilogie. Blomkvist est passé maître dans l’art de mettre sa vie en danger, lui qui s’en prend aux grands méchants de ce monde en dénonçant des abus de toutes sortes, débusquant nombre de secrets d’État et farfouillant là où les gens «raisonnables» ne s’aventureraient pas. La caricature du journaliste fouillemerde à son meilleur, qui carbure à l’adrénaline et aux enquêtes dûment étayées, en se propulsant sur le terrain, devenant plus souvent qu’à son tour une partie de ce terrain… Alors que Blomkvist doit effectuer une enquête de longue haleine, il engage une certaine Lisbeth Salander, jeune gothique spécialisée dans le piratage informatique, et qui semble dotée d’une intelligence exceptionnelle, en dépit d’un comportement asocial résultant d’une enfance en institution. Un tandem hétéroclite mais par-dessus tout complémentaire et attachant, deux héros à qui tout semble arriver. Incessamment. Peut-être non pas sans hasard… Au fil des pages et des tomes, les héros déterrent des secrets, des cadavres, parlent de faits intimes et dénoncent des histoires scabreuses de trafic de femmes, de misogynes en puissance, de pédophilie, de prostitution, d’influence

ou d’espionnage. Plusieurs personnages secondaires se greffent au récit, apportant leurs couleurs aux divers dénouements et suspenses qui composent la trame historique. Lourd, tout cela? Certes, il faut s’armer de patience au départ pour saisir la trame du récit parce que Larsson n’est heureusement pas chiche dans les détails. Aussi, la trilogie pèse lourd… elle se tient en près de 2000 pages, mais au rythme où se déroulent les événements, vous aurez bientôt passé à travers les trois tomes. À tous points de vue, Millénium peut être une nouvelle façon de considérer la Suède et certains faits historiques… mais aux dernières nouvelles, il s’agit encore d’une série de fiction!

Les organisateurs récidiveront l’an prochain! Du 3 au 12 octobre s’est tenue la seconde édition du OFF Festival de poésie du Charlot. Les organisateurs sont très satisfaits du déroulement de l’événement, et comptent bien récidiver dès l’an prochain. «Nous avons réussi à atteindre tous nos objectifs en ce qui a trait à la participation du public, tant pour les soirées de micros libres que pour Paroles émergentes et le concours littéraire», signale Alexandre Gauthier, copropriétaire du Charlot. L’organisation a déployé via Internet un arsenal publicitaire que d’aucuns pourront qualifier de virulent – trois clips vidéos montrant des poètes amateurs se faisant traiter de parasites par un poète caricatural et méprisant, sorti de nulle part. Les vidéos ont créé une petite controverse dans la mesure où lors de la première édition, l’an dernier, le président du Festival

international de la poésie, M. Gaston Bellemare, avait effectué une sortie remarquée en s’attaquant à l’illégitimité du OFF dans le cadre de «son» festival. «Nos publicités ont fait leur effet, elles ont été bien appréciées par ceux qui ont fréquenté le Charlot durant la période du OFF, commente M. Gauthier. Le OFF Festival est devenu, cette année, plus important que cette querelle du passé.» L’organisation compte, pour sa troisième édition l’an prochain, mettre de l’avant sa programmation et les talents émergents davantage que les histoires du passé. «Nous sommes déjà impatients de tenir une troisième édition du OFF Festival pour l’an prochain. Encore une fois nous prévoyons créer une formule pour solliciter la participation du public et des poètes émergents. L’an prochain, on ira encore plus loin dans la découverte!», conclut M. Gauthier. (E.M.)

Université d’Ottawa

Des études supérieures à la Faculté des sciences sociales

Ça part d’ici. t

Recherche subventionnée : l’Université d’Ottawa se classe 2e en Ontario et parmi les 5 premières universités au Canada sur le plan du financement du Conseil de recherches en sciences humaines.

t

Appui financier : Du soutien financier dépassant 18 000 $ par année, pendant 4 ou 5 ans, au doctorat excédant 16 500 $ à la maîtrise.

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Milieu bilingue : programmes offerts en français ou en anglais, à vous de choisir!

Plus de 240 professeurs réguliers et 19 programmes d’études supérieures. OCTOBRE Sa | 1 Lucidité passagère (Théâtre) (Salle Philippe-Filion) Sa | 1 Les Grands Explorateurs : Provence (Conférence) (Salle J.- Antonio Thompson)

Pourquoi étudier aux 2e et 3e cycles en sciences sociales à l’Université d’Ottawa? « Grâce à l’appui financier considérable du programme de bourses de l’Université d’Ottawa, je n’ai pas eu à payer de frais de scolarité et j’ai pu me consacrer à mes études. J’ai aussi la chance de travailler sur des projets stimulants à titre d’assistante d’enseignement ou d’agente de projet. Cela me permet non seulement de consolider ma formation, mais aussi de vivre des expériences enrichissantes et prometteuses au niveau professionnel. Le dévouement et l’esprit de fraternité qui règnent au sein du personnel administratif contribuent à rendre cette aventure formidable ». Pascale Simard, étudiante à la maîtrise Mondialisation et développement international

Lu | 3 Éric Masson (Café-Bistro La Chasse-Galerie) Ma | 4 Neurophonic (Gambrinus) Je | 6 K (chanson) (Salle Philippe-Fillion) Ve | 7 Ah! Les baby-boomers! (Théâtre) Aussi présenté le samedi 8 octobre (Théâtre du Cégep de Trois-Rivières)

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www.sciencessociales.uOttawa.ca scsgrad@uOttawa.ca


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27 octobre au 9 novembre 2008

ARTS ET SPECTACLES

Sortie DVD

Junior : un rêve de LNH À 16 et 17 ans, il est un peu tôt pour jouer sa vie. Pourtant, les joueurs de la Ligue junior majeur, même s’ils sont encore au sortir de l’adolescence, sont déjà orientés repêchage et carrière en rêvant de la LNH. Dans le documentaire Junior, les documentaristes Isabelle Lavigne et Stéphane Thibault

convient les téléspectateurs à infiltrer les coulisses lors de la saison 20052006 du Drakkar de Baie-Comeau. Le documentaire y présente le petit star-système qui entoure les joueurs, mais plus que cela, il décrit l’aspect cruellement marketing du milieu qui les entoure. (M.B.)

Journaliste | Arts et spectacles arts1@zonecampus.ca Image : ONF

Match contre la MITHE de Marseille un peu partout à travers la province. Ils s’arrêteront dans la région pour venir voir la Ligue d’Impro Mauricienne à la Maison de la Culture le dimanche 2 novembre. Ils disputeront également un match amical avec une équipe spéciale, votée par les joueurs de la Ligue

Les films d’action MARTIN BERTRAND

Événement spécial de la LUITR

Le Mouvement d’Improvisation Théâtrale de Marseille (MITHE), en France, sera de retour au Québec cette année. Ayant adoré l’accueil lors de leur visite l’an dernier, ils sillonneront à nouveau les routes du Québec pour affronter une vingtaine d’équipes d’improvisation

Petites mythologies bimensuelles

Universitaire d’Improvisation de TroisRivières (LUITR), le lundi 3 novembre prochain de 19h30 à 21h30 à la ChasseGalerie. Un spectacle haut en couleurs pour marquer le retour de la semaine de relâche durant laquelle aucun match ne sera joué. (N.T.)

Deux fois par mois, et sur le même mode que les Mythologies qu’avait faites Roland Barthes en 1957, seront présentées des capsules sur différents produits de la culture de masse qui agissent comme symboles, voire icônes, de la société contemporaine. Pour les besoins de notre analyse, nous définirons le film d’action comme celui dont l’intrigue s’articule plus ou moins habilement autour d’une succession de scènes spectaculaires souvent stéréotypées (courses-poursuites, fusillades, explosions...) et autour d’un nombre limité de héros (habituellement un seul) et met en place un conflit qui sera résolu de manière violente. On y met habituellement en scène un certain nombre d’ennemis dont un en particulier, le chef, incarne l’antithèse du héros mis en scène. Historique Le prototype du film d’action se situerait dans la vague des années 80 avec une série de films mettant en vedette des icônes de l’époque, par exemple Sylvester Stallone et Arnold Schwarzenegger. Il s’agit avant tout d’un phénomène grand public qui séduit en premier lieu un public masculin. Il faut dire que le protagoniste est le plus souvent un homme qui incarne le stéréotype de la virilité. L’une des étapes, d’ailleurs, de son parcours typique de héros dans le film d’action sera la conquête d’une femme en cours de route. On voit ici assez facilement que le film d’action se base sur des fantasmes de toute-puissance. Le film d’action et le rêve éveillé Freud, dans La création littéraire et le rêve éveillé expliquait que «nous ne savons renoncer à rien, nous ne savons qu’échanger une chose contre une autre; ce qui paraît être renoncement n’est en réalité que formation substitutive. Aussi l’adolescent, en grandissant, ne renonce-t-il, lorsqu’il cesse de jouer, à rien d’autre qu’à chercher un point d’appui dans les objets réels; au lieu de jouer, il s’adonne maintenant à sa fantaisie. Il édifie des châteaux en Espagne, poursuit ce qu’on appelle des rêves éveillés.» Ainsi, la personne devenue adulte trouve un écho imaginaire à ses jeux d’enfants où elle se mettait en scène en héros intrépide capable de venir à bout de tous les obstacles sous forme de catharsis : elle se projette dans un personnage sur l’écran qui incarne la toute-puissance qu’il recherchait dans le jeu, enfant.

Si alors, il basait sa rêverie sur ses jouets (appui dans le réel), adolescent, il la base sur son propre imaginaire et adulte, il se base sur une projection de son moi dans un personnage à l’écran. Mais l’adulte, lui, a honte de ses fantasmes de toute-puissance. Par contre, s’il les voit mis en scène dans un produit fini et se rend compte que d’autres y répondent, sa honte s’efface et il se voit affermi dans son droit à l’imaginaire. C’est un peu là la fonction du film d’action.

«L’adolescent, en grandissant, ne renonce-t-il, lorsqu’il cesse de jouer, à rien d’autre qu’à chercher un point d’appui dans les objets réels; au lieu de jouer il s’adonne maintenant à sa fantaisie. Il édifie des châteaux en Espagne, poursuit ce qu’on appelle des rêves éveillés» – S. Freud : La création littéraire et le rêve éveillé Les conflits en cause Ces films mettent en scène des personnages habituellement assez stéréotypés dont deux personnages qui se répondent l’un à l’autre sous forme de contraires : le héros et l’ennemi. Si le héros répond au moi, l’ennemi répond bien également à une autre instance de la personnalité humaine : l’ombre, l’Éternel antagoniste. Celle-ci se trouve au cœur de chaque individu et incarne ce qu’il rejette de lui-même comme étant primitif, inadapté et/ou malencontreux. Le combat entre les deux instances à l’écran projette bien cet antagonisme présent au sein de chacun et c’est sans doute pourquoi le public s’y retrouve tant. La fin du film d’action qui met en scène la quasi inévitable défaite de l’ennemi replace le spectateur dans une position de confort avant de quitter le cinéma. C’est un baume pour le moi qui voit sa position de préséance assurée. Le spectateur revient donc chez lui content et sécurisé de ce qu’il a vu. En effet, la déstabilisation que le héros-moi aura vécu à cause de l’ennemi-ombre aura été encadrée entre une situation initiale au début du film où les choses allaient bon train avant l’élément déclencheur et une situation finale où il aura eu raison des antagonismes et en sera ressorti vainqueur.


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SPORTS

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Les filles ont progressé malgré leur élimination La jeune équipe de Marie-Ève Nault a gagné en expérience

ANDRÉ MARTIN

Journaliste | Sports sports1@zonecampus.ca

Avec deux matchs à jouer (cette fin de semaine), les Patriotes soccer féminin savent déjà qu’elles ne seront pas de la ronde éliminatoire. Les protégées de Marie-Ève Nault ont manqué de constance cette année, jouant leurs meilleurs matchs contre les grosses équipes du circuit universitaire québécois, mais s’inclinant contre les formations plus accessibles. La fin de semaine dernière, les Patriotes ont démontré qu’elles étaient capables du meilleur comme du pire. Vendredi, à Beauport, elles ont joué un excellent match avant de s’incliner 4 à 1 contre le Rouge et Or. Dimanche, les Trifluviennes ont été décevantes dans un revers de 4 à 0 contre McGill. Ce match présenté au CAPS a mal débuté pour les Patriotes alors que l’arrière recrue Caroline Langelier a accroché légèrement une rivale dans la zone de réparation. La joueuse des Martletts s’est aidée en se laissant tomber, mais l’arbitre a tout de même décerné un tir de punition. Un beau jeu des Montréalaises sur un coup de pied de coin leur a permis de prendre les devants 2 à 0, alors que la gardienne trifluvienne Maryse Lalonde a mal paru sur le troisième but de McGill, échappant un ballon facile. «Notre performance de vendredi était bien meilleure que celle d’aujourd’hui (dimanche), explique Marie-Ève Nault. C’était le jour et la nuit. On s’échangeait bien le ballon. On réussissait nos petites passes au sol et on effectuait bien les changements d’aile. Nous avons même marqué le premier but. De petites erreurs d’inexpérience nous ont fait mal. De plus, nous avons écopé d’un carton rouge et nous avons dû jouer à 10 contre 11. Malgré cela, nous avons eu au moins six ou sept bonnes occasions de marquer.» L’arrière Émilie Boissonneault, une vétéran de deux saisons avec les Patriotes, estime que les Patriotes ont grandi cette année, malgré l’élimination. «Il y a beaucoup de jeux que nous sommes capables de réussir, mais qu’on

rate quand c’est le temps, souligne Boissonneault. D’ici la fin de la saison, nous sommes capables d’aller chercher de bons résultats. Nous avons une très belle équipe. Contre des filles qui jouent depuis quatre ou cinq ans dans cette ligue, on voit cependant une différence. Des filles comme Caroline Vaillancourt, à Laval, ou comme Josée Bélanger, à Sherbrooke, qui ont joué sur l’équipe nationale, ont une bonne longueur d’avance sur nous. La différence est énorme. Par contre, on prend de l’expérience. On ne perdra presque pas de joueuses pour l’an prochain.» Un des problèmes des Patriotes vient justement du fait qu’en défensive, les deux vétérans (Boissonneault et Gabrielle Côté) n’en sont qu’à leur deuxième saison. La recrue Audrey-Ann Garceau (une attaquante transformée en arrière) et Carolyne Audet (qui revient d’une blessure) complètent le tableau. Les arrières jouent bien, mais comme le reste de l’équipe, elles manquent d’expérience. «Contre McGill, ce n’était pas nous sur le terrain, raconte l’attaquante Jessica Lavallée. Contre Laval, on a bien joué, on s’est amusé. Notre objectif était de faire les séries, mais malgré tout, on s’est rendu compte contre le Rouge et Or à quel point on avait progressé, en équipe. On prend beaucoup d’expérience et c’est encourageant pour cet hiver.» «Il est clair que pour l’hiver et pour le reste de la saison, nous devons améliorer notre constance, précise Marie-Ève Nault. Notre équipe prend de l’expérience. C’est dommage de rater les séries, mais nous sommes en reconstruction. On n’a plus rien à perdre. Il faut finir la saison sur une bonne note.» En bref Il ne reste que deux années d’éligibilité à la gardienne Stéphanie Rousseau, qui s’est cassé un doigt au camp d’entraînement. L’ancienne des Diablos a déjà joué au niveau universitaire. «Nous allons devoir parler avec elle, mais si elle joue cet hiver, elle perdra une année complète d’éligibilité, explique Nault. Si elle ne joue pas cet hiver, elle pourra encore jouer deux ans avec nous.» L’excellente demi-centre Rosalie Cadieux est forcée de regarder les matchs de la touche. Pour des raisons personnelles, la Trifluvienne devrait aussi rater la saison hivernale. Son absence fera mal aux Patriotes, puisque la vétéran de trois saisons apportait beaucoup à l’équipe. Au moins, la jeune Drummondvilloise Jade Ritcher s’est bien adaptée au niveau universitaire, alors que l’autre demi-centre, Gabrielle Rivest, a connu une saison exceptionnelle. Elle a été la plus constante chez les Patriotes.

La recrue Marie-Michèle Lapointe occupe le cinquième rang des buteuses du circuit universitaire avec six réussites. Photo : A. Martin

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27 octobre au 9 novembre 2008

SPORTS

Jennifer Carroll brille lors de la première coupe universitaire de natation

Trois autres médailles d’or pour la Ferrari montréalaise ANDRÉ MARTIN

Journaliste | Sports sports1@zonecampus.ca

La Montréalaise Jennifer Carroll a bien amorcé sa saison en remportant pas moins de trois médailles d’or pour les Patriotes lors de la première coupe universitaire de natation, présentée le 11 octobre dernier, à Sherbrooke. Selon l’entraîneur adjoint des Patriotes, Pierre-Étienne Lambert, qui remplaçait son patron Martin Gingras à Sherbrooke, Carroll a été à la hauteur de sa réputation. La sprinteuse montréalaise n’a personne pour l’inquiéter sur la scène provinciale, elle qui a remporté quatre médailles d’or au dernier championnat canadien, en avril. «Jennifer a même commis une petite erreur technique lors de son 50 m dos, mais c’est normal puisque nous sommes au début de la saison, a rappelé Lambert. Dans l’ensemble, ce fut une excellente compétition pour nous. L’ambiance était très bonne et les nageurs se sont bien amusés.» Bien que Jennifer Carroll s’entraîne avec le Club Camo de Montréal, elle représente les Patriotes lors des compétitions universitaires. Celle qui est passée bien près d’une participation aux derniers Jeux olympiques de Pékin a remporté l’or au 50 m dos, au 50 m papillon et au 100 m dos, à Sherbrooke. Malgré sa faute technique au 50 m dos, elle a tout de même battu sa plus proche rivale par plus de deux secondes... La nageuse trifluvienne Marie-Pier Blais a effectué un bon retour à la compétition, elle qui a passé la dernière année aux États-Unis, pour ses études. La grande sprinteuse a nagé

La Trifluvienne Marie-Pier Blais a bien l’intention de réussir à se tailler un poste pour le championnat canadien de natation universitaire. Photo : A. Martin dans un petit club civil l’an dernier. À Sherbrooke, elle a pris le 5e rang au 100 m libre et au 50 m papillon, en plus du 7e rang au 50 m dos. «Je vise une place pour le championnat canadien universitaire, explique Blais, qui a vécu cette expérience en 2007. J’ai atteint mon standard provincial au 100 m libre, mais je vise le standard canadien au 50 m libre. Avec Martin [Gingras], je travaille spécifiquement sur les sprints, cette année. Nous avons une belle équipe et c’est encourageant pour les prochaines années.» Il y a deux ans, pas moins de cinq nageurs des Patriotes avaient réussi à atteindre le championnat canadien universitaire, ce qui constituait un record. Cette année, l’équipe complète des Patriotes ne compte que six nageurs. «C’est certain que c’est un peu plate de ne pas présenter de relais, mais on

regarde pour monter un relais mixte, pour le plaisir, souligne Pierre-Étienne Lambert. À Sherbrooke, Gregory Czaplicki a bien fait au 200 m et au 400 m papillon. Avec Martin, il travaille cette nage d’une nouvelle façon et les résultats sont là. Pour ce qui est des jumelles Cécile et Gabrielle Kettere, elles savent que le niveau universitaire est très exigeant, mais elles ne peuvent que s’améliorer, tout comme Shawn Campbell, qui effectue un retour après plusieurs années d’absence. Il a beaucoup de potentiel au papillon.» L’an dernier, Czaplicki représentait les Patriotes au championnat canadien, alors qu’il avait notamment battu ses records personnels au 1500 m libre. La prochaine coupe universitaire aura lieu le 22 novembre prochain, à Laval. Le 10 janvier 2009, le CAPS de l’UQTR sera le théâtre de la 3e coupe universitaire de natation.

Jennifer Carroll a encore une fois démontré sa supériorité sur la scène provinciale universitaire. Photo : A. Martin


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SPORTS

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Hockey

Rivaliser avec les meilleurs

FELIPE ANTAYA

Journaliste | Sports sports2@zonecampus.ca

Même si la saison régulière de hockey universitaire est déjà commencée, les Patriotes se sont frottés aux Aigles bleus de Moncton dans le cadre de parties hors-concours, qui avaient lieu le 11 octobre à Québec et le 12 à l’Aréna Claude-Mongrain de Trois-Rivières. Les Pats ont partagé les honneurs de ces affrontements, en s’inclinant d’abord en fusillade par la marque de 5 à 4, pour ensuite l’emporter 5 à 2. Confrontés à une équipe musclée et robuste, les Patriotes ont bien répondu lors de ces deux parties. Dimanche, alors que les joueurs de

l’UQTR disputent un troisième match en trois soirs, ils prennent avantage sur leurs adversaires au fur et à mesure que la partie progresse et provoquent de nombreux revirements. Mais en début de rencontre, il y a peu d’espace de manœuvre et les Trifluviens se font rudoyer à quelques occasions. Malgré tout, ils sont les premiers à s’inscrire à la marque, à michemin du second tiers, grâce à Éric Beaudin. Les Aigles bleus nivellent par la suite le pointage, tôt en début de troisième, mais les Pats ripostent seulement 7 secondes plus tard par l’entremise de Marc Girouard. Puis, Jean-Sébastien Breton procure une avance de deux buts aux siens. Il complète le bel effort d’Alexandre Demers qui a intercepté une sortie de zone de l’adversaire afin de maintenir la pression en territoire offensif. Réduisant l’écart à un seul filet, Moncton voit finalement les Patriotes s’inscrire à deux reprises. Grâce à un puissant tir frappé, Samuel Béland marque le quatrième but, alors que Jonathan Boutin complète le tableau dans un filet désert. Ainsi, il s’agit d’une belle victoire pour le pilote Jacques Laporte. «En fixant ces matchs avant le début de la saison, on veut évaluer notre équipe face aux meilleures formations canadiennes. Et ce soir, j’ai aimé la

Les Patriotes ont très bien réagi face au jeu robuste des Aigles bleus de Moncton. Photo : F. Antaya

fierté qu’avaient les joueurs à vouloir gagner la partie, même s’il s’agissait d’un match préparatoire et que nous avions plusieurs réservistes dans la formation», soutient-il. Fusillade Samedi, les Patriotes ont aussi livré une belle bataille à Moncton. S’échangeant l’avance tout au cours de la partie, aucune équipe n’a fait de maître à l’issue des 60 minutes de jeu

et les cinq minutes de prolongation, qui se déroulaient à quatre contre quatre. Les tirs de barrage ont donc été nécessaires pour briser l’impasse. Et c’est lors de la cinquième vague de la fusillade que les Aigles bleus ont pris avantage sur les Patriotes pour ainsi mettre fin au match. Excellent pour la confiance Plus tôt en semaine, lors de

matchs de la saison régulière, les Patriotes ont rempli le filet des Gee Gee’s d’Ottawa (7 octobre à Ottawa) et celui des Ravens de l’Université Carleton (10 octobre à Trois-Rivières), en remportant le premier duel 6 à 2 et le second par la marque de 5 à 2. Les Pats ont imposé leur rythme du début à la fin de ces rencontres, étant menés par leur premier trio dévastateur, qui a inscrit un total de 15 points, dont 7 par Jonathan Boutin.

Les Patriotes trébuchent, mais se relèvent FELIPE ANTAYA

Journaliste | Sports sports2@zonecampus.ca

Disputant deux parties dans la région de la capitale fédérale les 17 et 18 octobre, les Pats se sont d’abord inclinés au compte de 5 à 2 contre les Ravens de l’université Carleton, avant de rebondir avec un gain de 7 à 1 face aux Gee Gee’s d’Ottawa. Opposés à l’université Carleton, les hommes de Jacques Laporte ont subi leur premier revers de la saison. Pourtant, ils ont frappé tôt en début de match. Après deux minutes d’activité, lors d’une supériorité numérique de deux hommes, Jean-Sébastien Breton a inscrit son cinquième filet de la saison sur des aides d’Alexandre Demers et de Jonathan Boutin. Le rythme de la rencontre a par la suite changé en faveur des Ravens. Toujours au premier vingt, les représentants de Carleton ont touché la cible sans riposte à trois reprises, dont deux fois lors de supériorité numérique. Carleton a

Alexandre Demers (gauche) et Jonathan Boutin sont en tête de la colonne des pointeurs des Patriotes, respectivement avec 10 et 11 points chacun. Photo : F. Antaya d’ailleurs augmenté son avance au second tiers, grâce à Francis Walker, qui a marqué un autre but des siens en avantage numérique. Ce même Walker en a rajouté à michemin de la troisième période. Alors que son équipe bénéficie à nouveau d’un jeu de puissance, il a marqué son deuxième filet de la partie. Ce but a alors signifié la fin du gardien JeanChristophe Blanchard, qui a été à ce

moment retiré du match. «Ce n’est pas qu’il a été mauvais, mais nous ne voulions pas ébranler sa confiance et surtout, nous voulions le reposer puisque nous disputions deux parties en deux soirs», de dire Jacques Laporte. Tirant de l’arrière par 4 buts, Alexandre Demers a marqué le second et dernier filet des siens au moment où les Pats venaient d’écouler une

infériorité numérique. Ce but marqué sans aide était le troisième de Demers cette saison. Bref, pour l’entraîneur des Patriotes, il s’agit d’une rencontre à oublier. «Après notre but marqué à 5 contre 3 en début de match, le vent a complètement tourné. Nous étions inefficace au niveau de la vitesse, de l’intensité, de l’exécution et de l’avantage numérique», soutient-il. Le jeu de puissance a d’ailleurs été un des points clés de l’affrontement. L’officiel a décerné 10 pénalités de chaque côté, mais les Patriotes se sont seulement inscrits une fois au pointage dans une telle occasion, comparativement à Carleton, qui a marqué 4 de ses 5 buts avec l’avantage d’un homme. Les Pats rebondissent Au lendemain de la défaite, les Patriotes se sont ressaisis et n’ont pas négligé leurs opposants, les Gee Gee’s d’Ottawa, qu’ils ont vaincus au compte de 7 à 1. «Après s’être parlé dans le blanc des yeux, les gars ont bien réagi face à Ottawa. Car, perdre c’est une chose, mais perdre de la façon dont

nous l’avons fait contre Carleton est inacceptable», affirme Laporte. Notamment, le jeu de puissance des trifluviens a retrouvé du mordant, comme en témoignent leurs quatre premiers buts inscrits avec l’avantage d’un homme. Mathieu Gravel et Steve Bellefleur ont donné le ton au cours de la première période en marquant les deux premiers buts. Ottawa a ensuite répliqué, dans ce qui s’est avéré leur unique filet de la rencontre. Au second tiers, les Patriotes ont marqué a deux reprises, grâce à Jonathan Boutin, aidé de d’Alexandre Demers et de Jean-Sébastien Breton, et par l’entremise du défenseur Tommy Lafontaine, qui a bénéficié des passes de Samuel Béland et de Francis Charland. Enfin, déjà en avant par trois filets, Trois-Rivières a touché la cible à trois autres occasions lors du dernier engagement. Éric Beaudin, Alexandre Demers et Marc Girouard se sont inscrits au tableau, tous trois à égalité numérique. Notons qu’au cours de la deuxième période, Mathieu Gravel a été chassé du match à la suite d’un coup de coude donné à l’adversaire.


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27 octobre au 9 novembre 2008

SPORTS

Une fin de saison amère pour les Patriotes soccer L’entraîneur-chef Pierre Clermont promet de gros changements ANDRÉ MARTIN

Journaliste | Sports sports1@zonecampus.ca

Le diable est aux vaches chez les Patriotes soccer masculin, en cette fin de saison. Après l’élimination des siens, l’entraîneur-chef y est allé d’une virulente sortie contre certains de ses vétérans. De leur côté, certains joueurs ont affirmé, sous le couvert de l’anonymat, que leur entraîneur avait perdu le contrôle de la situation. Quand ça va bien... En s’inclinant 4 à 0 dimanche dernier, les Patriotes étaient alors exclus des prochaines séries éliminatoires. L’équipe expérimentée du début de la saison n’a pas livré la marchandise, alors que l’attaque a été anémique et la défensive plutôt poreuse. Ajoutez à cela le fait que l’un des deux gardiens de l’équipe, Roch Goyette, a décidé de regarder le dernier match des gradins, même s’il n’était plus blessé. Après l’élimination des siens, Pierre Clermont a été très clair : des têtes vont tomber chez les Patriotes. «Depuis que je suis entraîneur, c’est la saison la plus décevante que je viens de vivre, a noté celui qui dirige les Patriotes depuis 16 ans. On fait tout sauf marquer. Ça devient très frustrant. Il y a des gars qui n’ont pas adhéré à notre équipe. J’ai vu de vrais guerriers dans mon équipe, mais c’est loin d’être le cas de tous les gars.» Clermont a même été jusqu’à dire qu’il y avait plusieurs pommes pourries parmi ses joueurs. «Il y a trop de joueurs qui ont un esprit négatif dans cette équipe,

souligne Clermont. Il y a plusieurs gars qui ne seront plus là lors de la session d’hiver et ce, peu importe leur talent. Je suis même prêt à jouer avec 15 gars au lieu de 22. Il y a des joueurs qui ne sont pas assez fiers pour jouer pour les Patriotes. Il y a dans cette équipe un noyau pourri par certains anciens. Ils ont miné le groupe. C’est la réalité.» Certains joueurs ont indiqué de leur côté qu’ils en avaient marre que leur entraîneur ne fasse que trouver des points négatifs. Lors des matchs, il est vrai que Clermont ne se gêne pas pour dire sa façon de penser aux joueurs. Interrogé à ce sujet, le pilote n’a pas nié. «Si certains trouvent que je suis trop dur avec eux, c’est qu’ils sont trop mous, a lancé Clermont. Je suis même moins critique qu’avant.» Il faut dire que chez les Patriotes, plusieurs joueurs doivent apprendre à la dure les notions d’engagement et d’intensité. De plus, des joueurs qui étaient des vedettes au niveau collégial doivent composer avec le fait de regarder un match du bout du banc. L’entraîneur ne peut présenter plus de 11 joueurs sur le terrain, alors qu’ils sont plus de 20 dans l’équipe. C’est certain qu’il y a des malheureux. Par contre, on a appris cette semaine que ce n’est pas d’hier que certains joueurs n’approuvent pas les façons de faire de leur entraîneur. Ceux qui veulent continuer à jouer ne le diront jamais ouvertement, mais il semble qu’il y a plus d’un joueur qui pensent de la sorte (voir autre texte sur les réactions des joueurs). En bref Considérant qu’il devait composer avec un calendrier trop

chargé, l’attaquant-vedette des Patriotes Guillaume Héroux a choisi de terminer la saison avec l’Attak de Trois-Rivières, qui prendra part ce dimanche à la finale de la Ligue canadienne de soccer... La recrue Émile Dufour-Galant aurait pu réduire l’écart 2 à 1 dimanche dernier lors de l visite de McGill en tirant dans une cage déserte, mais malheureusement, Kevin Milot passait par là et c’est lui qui a bloqué le tir. C’est ce qui s’appelle être au mauvais endroit au mauvais moment... Ghislain Tapsoba, rentré au début de la 2e demie, a créé certaines choses en attaque, mais c’était insuffisant. Nicolas Benoît a écopé d’un carton rouge pour avoir fauché un adversaire.

Pierre Clermont vient de vivre sa saison la plus décevante à la barre des Patriotes, une formation qu’il dirige depuis 16 ans. Photo : A. Martin

«Certains gars manquent un peu de maturité» – Le capitaine Alejandro De Castro ANDRÉ MARTIN

Journaliste | Sports sports1@zonecampus.ca

Les joueurs des Patriotes interrogés après l’élimination de l’équipe ont admis que certains de leurs coéquipiers n’étaient pas heureux de leur utilisation, mais ils n’étaient pas prêts à dire que le groupe était pourri de l’intérieur... Le capitaine Alejandro De Castro a indiqué que les joueurs avaient à prendre une part du blâme. «Le fait qu’on n’a pas compté beaucoup de buts, ça n’a rien aidé pour l’ambiance, a indiqué celui qui joue blessé plus souvent qu’à son tour. De plus, nous avons accordé beaucoup de buts cet automne. Nicolas Benoît et moi, on n’a pas connu une saison aussi bonne que l’an dernier. On a eu plusieurs blessés et Pierre [Clermont] est un entraîneur qui aime garder les mêmes joueurs sur le terrain. Il y a des gars qui jouent moins et perdent un peu la confiance envers l’entraîneur. Certains joueurs manquent cependant un peu de maturité. Il est cependant vrai qu’il y avait deux ou trois gars qui n’avaient pas une bonne attitude cette année.» De Castro a cependant été le seul Patriotes assez honnête pour reconnaître qu’il y avait des joueurs qui ne tiraient pas la couverture dans le même sens que les autres. L’attaquant Stéphane Boisvert a même indiqué que le groupe de joueurs était assez solidaire. Après la

défaite contre McGill, Clermont avait dit de Boisvert qu’il avait été le seul à maintenir une bonne attitude et à bien jouer lors de ce match. «De mon côté, je n’ai pas senti que le groupe était divisé en deux, souligne le vétéran de quatre saisons. Je dirais même qu’on avait un groupe assez solidaire. Il y avait des joueurs moins heureux, mais il faut comprendre que

Le capitaine Alejandro De Castro a eu l’honnêteté de reconnaître que certains de ses coéquipiers n’avaient pas une attitude d’équipe, cette année. Photo : A. Martin

tout le monde veut sa chance. Pour ce qui est du match de dimanche, je suis flatté par les propos de Pierre, mais je ne considère pas avoir joué un si bon match.» De son côté, le gardien PierreAlexandre Boisvert a parlé de l’unité entre les joueurs. «Notre élimination est dure à avaler, ajoute Boisvert. On s’attendait au moins à faire les séries. On va se battre avec ceux qui ont le courage de rester. Cette année, plusieurs gars pensaient différemment du coach. Certains étaient visiblement insatisfaits de leur utilisation, mais je n’ai pas senti qu’il y avait deux gangs cette année. Je dirais même qu’on avait un groupe uni. L’ambiance était bonne entre les joueurs. On avait du plaisir et on se tenait tous.» Après avoir passé quatre saisons avec les Patriotes, Pierre-Alexandre Boisvert croit qu’il faudrait revoir la structure globale de l’équipe. «Je pense qu’il doit y avoir des changements dans toute la structure, à partir du recrutement, jusqu’aux entraîneurs, indique le gardien trifluvien. Je ne dis pas que Pierre ne fait pas du bon travail, mais le problème ne vient pas seulement des joueurs. L’UQTR devrait offrir plus de bourses pour attirer des gars et favoriser des emplois pour les joueurs. De plus, nous n’avions pas d’entraîneur pour les gardiens de but cette année. Il y a plusieurs lacunes du genre. Il manque de ressources, comparativement à ce qui se fait dans les autres universités. C’est le même problème depuis quatre ans.»


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SPORTS

Salon des vins et spiritueux des Patriotes des Patriotes. Ceux-ci pourront alors consacrer davantage de temps à leur sport et à leurs études pour ainsi mieux performer aux deux niveaux. «Un tel événement est primordial pour avoir une équipe sportive compétitive et d’excellence. Cette année, notre objectif est d’amasser entre 25 000$ et 30 000$», mentionne l’entraîneur des Patriotes.

de plus, elle permet aux joueurs d’acquérir de l’expérience dans le cadre d’une activité de prestige et, finalement, elle offre la possibilité de resserrer les liens qui existent entre l’UQTR et la communauté trifluvienne. Alors, pour la somme de 20$ par personne en pré-vente, ou 25$ à l’entrée, les invités auront droit à une coupe de vin et à 10 coupons de dégustation. Des coupons supplémentaires seront également disponibles sur place au coût de 50 sous chacun. Les billets sont actuellement en vente dans les succursales SAQ de la Mauricie de même qu’au comptoir du CAPS de l’UQTR.

« Un tel événement est primordial pour avoir une équipe sportive compétitive et d’excellence » Membres du comité organisateur du 17e Salon des vins, bières et spiritueux SAQ/Patriotes/Desjardins. Photo : F. Antaya

FELIPE ANTAYA

Journaliste | Sports sports2@zonecampus.ca

Pour une 17e année, les Patriotes, en collaboration avec la SAQ et les Caisses Desjardins, mettront en œuvre le traditionnel Salon des vins, bières et spiritueux SAQ/Patri-

Patriote de la semaine Semaine du 13 au 19 octobre Alexandre Demers, vétéran de deux saisons avec les Patriotes hockey, a connu un bon week-end en enregistrant deux buts et trois passes dans les deux parties disputées à Ottawa. Samedi, Alexandre a enregistré un but et deux passes pour permettre aux Patriotes de vaincre facilement les Gee-Gee’s par la marque de 7-1. L’ancien capitaine des Voltigeurs de Drummondville débute sa 2e année au baccalauréat en enseignement de l’éducation physique et à la santé. Semaine du 6 au 12 octobre Marie-Michelle Lapointe, recrue de la formation de soccer, a offert une solide performance il y a deux semaines pour permettre aux Patriotes d’obtenir deux importantes victoires. Lors de la visite de Concordia, MarieMichelle parvenait seule devant la gardienne de but des Stingers pour offrir aux Patriotes une victoire de 2 à 1. Le lundi suivant, à Lennoxville, Marie-Michelle comptait le but vainqueur en prenant un retour de coup franc pour ainsi permettre aux Patriotes de l’emporter 2 à 0 contre les Lady Gaiters. Lapointe débute sa 2e année au baccalauréat en kinésiologie. (A.M.)

otes/Desjardins. Celui-ci se tiendra le jeudi 30 octobre 2008 au CAPS de l’UQTR, de 16h30 à 21h30. Sous la présidence d’honneur de M. Denis Michaud des Caisses Desjardins et de M. André Young de Captel, les bénéfices amassés lors de cette soirée seront remis en bourses aux joueurs de l’équipe de hockey

Nouveauté Cette année, une nouvelle section fera son entrée lors de l’événement : le Salon des connaisseurs. Il s’agit de deux conférences de dégustations prestigieuses offertes au public afin de lui faire découvrir des vins d’excellente qualité à des prix raisonnables. Le premier bloc met de l’avant un Château Laffitte dans le grand millésime 2001 ainsi que le Château Pape Clément dans le millésime 2005. Le second bloc de dégustation sera quant à lui composé du célébrissime Château d’Yquem dans un millésime 2003. www.salondesvinspats.com

– Jacques Laporte Pour atteindre ce plateau, le comité organisateur n’attend rien de moins que 1500 personnes lors de cette dégustation de grands crus. M. Michel Morin, directeur du Service de l’Activité Physique et Sportive (SAPS), invite d’ailleurs les gens en grand nombre à cette soirée de plaisir, mais aussi de prestige. Selon lui, une telle soirée permet évidemment d’amasser des fonds pour soutenir les athlètes, mais

Grand 2 1/2 chauffé, éclairé, eau chaude fournie et stationnement au centre-ville de Trois-Rivières. Info : Nicole au 819-375-8771

STATISTIQUES Ligues intramuros Hockey cosom féminin Équipes Des-si-belles Hells Jack Daniel’s Daiquiri Moustaches de dragon Les Louves Gaz’elles Coronita Les Maîtresses Tu m’appelles Rebelles Unna Boots

PJ 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4

V 4 4 4 3 2 2 2 1 0 0 0 0

D 0 0 0 0 1 2 2 3 4 4 4 4

N 0 0 0 1 1 0 0 0 0 0 0 0

BP 51 51 53 21 28 10 16 8 12 3 2 3

BC PTS ÉTH TOT 0 8 8 16 2 8 8 16 8 8 8 16 9 7 8 15 15 5 8 13 11 4 8 12 24 4 6 10 45 2 8 10 38 0 8 8 34 0 8 8 37 0 8 8 35 0 6 6

Hockey cosom masculin (mardi) Équipes Les Bleus THC Individuels Mother Fucker

PJ 4 4 4 4

V 2 3 0 2

D 2 1 3 1

N 0 0 1 1

BP 30 18 18 21

BC PTS ÉTH TOT 18 4 8 12 17 6 6 12 35 1 8 9 16 5 8 13

Hockey cosom masculin (mercredi) Équipes Les Marins Pocket Aces Keg’s Lipton Bacon Les naturels Unna Boots Dirty Heemdeez Tight Rookies All-seize Beers Équipe de ta mère TKO Chilleux BDN Golden Boys Histoire Dudes Billot-Écho

PJ 4 4 4 4 4 4 4 4 4 5 4 4 5 4 5 4 4 4 5

V 4 4 3 3 3 3 3 2 2 3 1 2 1 1 1 1 0 0 0

D 0 0 0 0 0 1 1 2 2 1 1 2 4 3 4 3 4 4 4

N 0 0 1 1 1 0 0 0 0 1 2 0 0 0 0 0 0 0 1

BP 49 36 40 33 42 23 31 24 24 20 20 24 27 23 24 17 20 6 12

BC PTS ÉTH TOT 6 8 8 16 8 8 6 14 16 7 7 14 17 6 8 14 16 7 6 13 16 6 7 13 18 6 6 12 23 4 8 12 27 4 8 12 17 7 7 14 14 4 7 11 33 4 6 10 35 2 10 12 45 2 7 9 49 2 9 11 28 2 6 8 44 0 8 8 54 0 8 8 29 1 8 9

Hockey cosom féminin Équipes Jack Daniel’s Les Rookies Créselles SontBenJoyeuz’elles Les Maîtresses Les Mouettes Les Louves Les Femmes Barbes Moustaches de dragon Tu M’appelles

PJ 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6

V 6 5 4 3 3 2 2 2 1 1

D 0 1 1 3 3 3 4 4 5 5

N 0 0 1 0 0 1 0 0 0 0

Basketball masculin BP 47 38 38 43 23 18 37 20 19 17

BC PTS ÉTH TOT 23 12 12 24 14 10 12 22 25 9 12 21 31 6 12 18 26 6 12 18 21 5 12 17 33 4 12 16 21 4 12 16 46 2 12 14 62 2 12 14

Équipes Celtic Crispy Fern Blaireaux Phenix Individuel Les sages Paré électrique Télétubbies

PJ 4 4 4 4 4 4 4 4

V 4 2 2 2 2 1 1 1

D 0 1 1 2 2 3 3 3

N 0 1 1 0 0 0 0 0

BP 37 30 31 39 31 26 27 20

BC PTS ÉTH TOT 16 8 8 16 18 5 8 13 27 5 8 13 32 4 8 12 34 4 8 12 33 2 8 10 38 2 8 10 43 2 8 10

Hockey masculin

Pool B

Pool C

Équipes The real mixte Habs Calinours Les noirs Subluxateurs Jocelyn McClure Les carrés Les sympathiques Bio Med Beach Bob Les amicaux Marmen

S 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3

SG SP RG 2 1 2 2 1 1 1 2 4 1 2 3 2 1 2 3 0 1 0 3 4 1 2 3 0 3 4 3 0 2 0 3 3 3 0 1

Basket-ball féminin Équipes Chapeau pointu Les Barbies Chiro Les tortues

PJ 2 2 2 2

V 2 1 0 0

D 0 1 0 2 2 2 3 2

N 0 0 0 0 0 0 0 0

BP 192 223 155 168 58 99 126 48

BC PTS ÉTH TOT 151 6 6 12 127 4 6 10 146 6 4 10 145 2 6 8 142 2 6 8 111 2 4 6 209 0 4 4 38 2 1 3

Équipes (section Est) UQTR Carleton Ottawa Concordia McGill

PJ 5 5 5 3 3

V 4 4 2 1 0

D 1 1 3 1 3

DP 0 0 0 1 0

BP 23 20 13 7 5

BC 12 13 23 9 10

+/- PTS 13 8 7 8 -10 4 -2 3 -5 0

PJ 10 11 11 10 10 10 10

V 7 7 6 4 2 2 1

D 0 1 3 3 7 7 8

N 3 3 2 3 1 1 1

BP 21 22 16 14 7 14 7

BC 6 7 11 12 14 21 30

+/15 15 5 2 -7 -7 -23

PTS 24 24 20 15 7 7 4

Équipes Montréal Sherbrooke Laval McGill UQAM UQTR Concordia

PJ 12 12 12 12 12 12 12

V 11 9 7 7 5 3 1

D 1 2 4 4 5 9 9

N 0 1 1 1 2 0 2

BP 33 31 27 29 17 12 11

BC 4 12 12 10 18 35 36

+/29 19 15 19 -1 -23 -25

PTS 33 28 22 22 17 9 5

Bishop’s

12

1

10

1

7

Soccer masculin

Volley-ball mixte Pool A

V 3 2 1 1 1 1 0 1

Équipes des Patriotes

Soccer extérieur mixte Équipes Rookies Mean Machine Subluxateurs Billabong FC N’Soupouko Les marins Random International Gaggers

PJ 3 3 3 3 3 3 3 3

D 0 0 1 2

N BP BC 0 125 53 1 87 75 1 60 109 0 68 103

PTS ÉTH TOT 4 4 8 3 4 7 1 4 5 0 4 4

Équipes Montréal McGill Laval Sherbrooke UQAM UQTR Concordia

Soccer féminin

40 -33

4

Préparation : André Martin


62976_Pub Zone campus:_

10/15/08

10:05 AM

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