Zone campus 27 janvier 2015 (impression)

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27 janvier au 9 février 2015 Volume 10, numéro 10 28 pages Bimensuel gratuit

BOTAN?

27EE ÉDITION DU CARNAVAL ÉTUDIANT DE L’UQTR

ACTUALITÉS

AGE UQTR: DEUX NOUVELLES DÉMISSIONS

IL ÉTAIT UNE FOIS... «UN RÉEL SUCCÈS»!

Dimanche le 18 janvier dernier avait lieu la 376e réunion du conseil d’administration (C.A.) de l’Association générale des étudiants (AGE) de l’UQTR. Au programme de ce C.A., des invités... ARTICLE COMPLET EN PAGE 4

ARTS ET SPECTACLES

VINCENT VALLIÈRES INVITÉ DU CARNAVAL Le Carnaval Étudiant réunit chaque année les universitaires dans un esprit festif. C’est lors du deuxième jour des activités, le mardi 20 janvier dernier, que le Carnaval Étudiant, en collaboration... ARTICLE COMPLET EN PAGE 13

SPORTS

HOCKEY: HAPPENING DES PATRIOTES Tout était en place afin que la meilleure foule de la saison, majoritairement composée d’étudiants de l’UQTR, ait droit à un duel qui prévoyait une domination des locaux. Les Stingers... ARTICLE COMPLET EN PAGE 27

Par Élise Lefrançois, journaliste

Pour sa 27e édition, le Carnaval Étudiant de l’Université du Québec à Trois-Rivières invitait les associations étudiantes à entrer dans un «monde imaginaire» du 19 au 22 janvier dernier. À travers une foule d’activités artistiques, sportives, culturelles ou tout simplement ludiques, les étudiants ont pu s’affronter afin de positionner leur

association parmi les meilleures. C’est l’Association des étudiants au doctorat en chiropratique qui est ressortie grande gagnante du Carnaval Étudiant 2015 de l’UQTR, suivie de l’Association des étudiants en psychologie, puis de l’Association des étudiants en récréologie (Loisir, culture et tourisme). Le thème du Carnaval Étudiant 2015 était Le monde imaginaire. Les différentes associations ont

reçu des sous-thèmes qu’elles devaient continuellement aborder afin de gagner un maximum de points. Il était donc tout à fait normal de voir défiler dans les corridors de l’université, pendant la dernière semaine, des étudiants déguisés en clowns, en robots ou en lampes magiques. D’après la coordonnatrice Lysandre Désy, l’édition 2015 a été «un réel succès» cette année... ARTICLE COMPLET EN PAGE 3


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27 janvier au 9 février 2015

CARNAVAL ÉTUDIANT 2015

En photos Bimensuel distribué à 3 000 exemplaires sur le campus de l’UQTR et dans la région de Trois-Rivières.

Course de bolides

Bubble soccer

Pavillon Nérée-Beauchemin 3351, boulevard des Forges, Trois-Rivières (Québec), G9A 5H7 Téléphone: (819) 376-5184 poste 3 Publicité: (819) 376-5184 poste 1 Télécopieur: (819) 376-5239 Jean-Philippe Charbonneau | Directeur général dgcfou@uqtr.ca Myriam Lortie | Rédactrice en chef redaction.zc@uqtr.ca Alice Baudry | Actualités actualites1@zonecampus.ca Chloé Cano | Actualités actualites2@zonecampus.ca Lysanne Marseille | Actualités lysanne.marseille@uqtr.ca Caroline Filion | Arts et spectacles arts1@zonecampus.ca Nadia Tranchemontagne | Arts et spectacles arts2@zonecampus.ca Marie-Christine Perras | Arts et spectacles marie-christine.perras@uqtr.ca Louis-Philippe Carbonneau | Sports sports1@zonecampus.ca Étienne Dubois | Sports sports2@zonecampus.ca Élise Lefrançois | Journaliste elise.lefrancois@uqtr.ca

PHOTOS: CARNAVAL ÉTUDIANT

Roulathèque

Sébastien F. Guertin | Éditorialiste sebastien.fguertin@uqtr.ca Jocelyn Aubut et Sheila Gaudreau | Chroniqueurs sheila.gaudreau@uqtr.ca Félix-Antoine Désilets-Rousseau | Chroniqueur felix-antoine.desilets-rousseau@uqtr.ca Camille Durand-Plourde | Chroniqueuse camille.durand-plourde@uqtr.ca Kévin Gaudreault | Chroniqueur kevin.gaudreault@uqtr.ca Alexandre Laramée Zouéki | Illustrateur alexandre.laramee.zoueki@uqtr.ca Normand Leclerc | Chroniqueur normand_leclerc@hotmail.com Kristina Monfette-Fortin | Chroniqueur kristina.monfette-fortin@uqtr.ca Simon Murphy-Gauthier | Collaborateur simon.murphy-gauthier@uqtr.ca@uqtr.ca Marie-Odile Richard | Chroniqueuse marie-odile.richard@uqtr.ca Michèle Robitaille | Chroniqueuse michele.robitaille@uqtr.ca Jean-François Veilleux | Chroniqueur jean-francois.veilleux@uqtr.ca Louis-Étienne Villeneuve | Chroniqueur louis-etienne.villeneuve@uqtr.ca Virginie Lessard | Partenariats dpcfou@uqtr.ca Mathieu Plante | Infographe et webmestre montagezc@gmail.com Valérie Venne | Correctrice valerie.venne@uqtr.ca Photo de la une | Antoine Noël Les textes publiés n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs.

SOMMAIRE ACTUALITÉS 2-9 SOCIÉTÉ 10-12 ARTS ET SPECTACLES 13-21 LOISIRS 22 SPORTS 23-27 Hockey 23-25, 27

Une joke, une bière

Salons des association

s Du talent au Carnaval

LE MOT DE LA RÉDACTRICE

MYRIAM LORTIE Rédactrice en chef

En cette semaine de post-festivités carnavalesques, il est temps que le campus retrouve un rythme de vie de normal et que les universitaires retournent à leurs livres. J’en profite pour parler une première fois de mon entrée dans le monde des cycles supérieurs. Avant cette année, je n’avais jamais pensé sérieusement à faire une maîtrise. Encore moins en communication sociale. Je n’en voyais pas l’utilité, la pertinence ou l’intérêt. Cette réalité

J’te paie un verre m’était complètement étrangère et je la regardais de loin comme je regarde un chat courir après son ombre: je n’y comprenais rien. Puis, à force de maturité, de questionnements et de recherche de stimulation intellectuelle, l’idée m’a semblée plus attrayante. C’est en effet un beau milieu. Un cadeau qu’on offre à son cerveau, qui mène à une meilleure compréhension du monde qui nous entoure et ses phénomènes. J’en profite également pour compatir avec ceux qui entreprennent des études à temps partiel. Je réalise à quel point il devient primordial de segmenter sa vie en petits tiroirs, qu’on ouvre au moment approprié, sans penser à ce qui nous guette dans les autres. Cela dit, j’entretiens une relation amour-haine avec les différentes lectures et théories. Soyons francs. Que celui qui ne pense pas comme moi me jette le premier recueil de textes.

Je me frustre souvent parce que j’ai l’impression de relire la même phrase quatre fois pour comprendre une idée toute simple, mais exprimée dans des mots aux ornements impressionnants, qui paradent fièrement dans mes feuilles trop remplies d’encre. De beaux gros nuages moelleux se forment souvent, qu’on dirait issus d’un «monde imaginaire», question de reprendre la thématique du Carnaval Étudiant 2015 amplement couvert dans les prochaines pages de ce journal. Je ne suis qu’au début de mon parcours et je crois qu’on s’y habitue forcément. N’empêche que des fois, j’aurais le goût d’appeler le théoricien, de laisser tomber mes surligneurs et mes stylos, et de lui dire «allez, viens, tu vas m’expliquer tout ça autour d’un verre, c’est moi qui paie». Prochain Carnaval, peut-être? Bonne et heureuse lecture!


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ACTUALITÉS CARNAVAL ÉTUDIANT 2015

Il était une fois… «un réel succès»! ÉLISE LEFRANÇOIS Journaliste

Pour sa 27e édition, le Carnaval Étudiant de l’Université du Québec à Trois-Rivières invitait les associations étudiantes à entrer dans un «monde imaginaire» du 19 au 22 janvier dernier. À travers une foule d’activités artistiques, sportives, culturelles ou tout simplement ludiques, les étudiants ont pu s’affronter afin de positionner leur association parmi les meilleures. C’est l’Association des étudiants au doctorat en chiropratique qui est ressortie grande gagnante du Carnaval Étudiant 2015 de l’UQTR, suivie de l’Association des étudiants en psychologie, puis de l’Association des étudiants en récréologie (Loisir, culture et tourisme). Le thème du Carnaval Étudiant 2015 était Le monde imaginaire. Les différentes associations ont reçu des sous-thèmes qu’elles devaient continuellement aborder afin de gagner un maximum de points. Il était donc tout à fait normal de voir défiler dans les corridors de l’université, pendant la dernière semaine, des étudiants déguisés en clowns, en robots ou en lampes magiques. D’après la coordonnatrice Lysandre Désy, l’édition 2015 a été «un réel succès» cette année suite de la une et elle la décrit comme ayant été «intense». Depuis janvier 1988, ce traditionnel rendez-vous hivernal offre aux étudiants des 24 différentes associations de l’UQTR l’occasion de s’opposer dans une compétition amicale. Les festivités visent la création de liens entre les étudiants, les nouvelles rencontres ainsi que l’augmentation du sentiment d’appartenance des étudiants envers leur cadre étudiant.

Beaucoup de travail qui a porté fruit Le 27e Carnaval Étudiant s’est particulièrement démarqué cette année par son

PHOTO: CARNAVAL ÉTUDIANT

D’après la coordonnatrice Lysandre Désy, l’édition 2015 a été «un réel succès».

organisation et par l’implication de ses membres organisateurs et bénévoles. La coordonnatrice explique que les membres du comité travaillaient sur l’organisation du Carnaval depuis juin 2014. Un évènement d’une telle envergure représente certainement un travail de longue haleine pour son équipe, qu’elle décrit comme étant «motivée et unie» et ayant une «bonne communication». Malgré le bon déroulement des diverses activités et le haut taux de participation des étudiants, elle remarque toutefois que certains éléments sont à améliorer pour les prochaines années, comme le «système du chandail pour la participation aux activités, le dévoilement du pointage aux associations et les inscriptions en ligne». Bien que l’organisation des activités ait permis aux membres des associations étudiantes de faire rayonner les talents de ses membres, le Carnaval Étudiant 2015 se démarque sans doute par la participation des étudiants qui s’est faite dans un esprit d’entraide et de réciprocité. Malgré la compétition, les participants s’encourageaient en prenant la peine de souligner les bons coups des associations adverses.

Moments forts Lors du premier jour de festivités, soit le lundi 19 janvier, les moments forts de la journée étaient surtout ponctués d’humour puisque c’est lors de la soirée du lundi que l’évènement Une joke, une bière a eu lieu ainsi que la prestation des humoristes Phil Roy et Sam Breton. Après avoir débuté une première journée d’activités

PHOTO: CARNAVAL ÉTUDIANT

C’est l’Association des étudiants au doctorat en chiropratique qui est ressortie grande gagnante de la 27e édition du Carnaval Étudiant de l’UQTR. en force, les étudiants étaient tous très excités à l’idée d’assister à un spectacle d’humour d’artistes de la relève, offert dans le cadre du Carnaval Étudiant. L’énergie dans le local 1012 du pavillon Nérée-Beauchemin était littéralement à son comble et les étudiants étaient très réceptifs aux différentes blagues des humoristes. Le moment marquant de la deuxième journée a sans contredit été la prestation de l’artiste invité Vincent Vallières en collaboration avec la Radio CFOU 89,1 FM. En effet, survoltés après un après-midi marqué d’une partie de «bubble soccer», qui était d’ailleurs une première en Mauricie, et ponctué d’un bain de neige, d’un cours de danse western et d’une partie de volleyball, les étudiants des différentes associations étaient plus que prêts à se délecter de la prestation de l’artiste rock folk qui a offert un spectacle des plus entraînants. Pour ce qui est du troisième jour, soit le mercredi 21 janvier, les moments forts des

«carnavaleux» a sans doute été le Happening des Pats qui visait à encourager l’équipe de hockey des Patriotes de l’UQTR. Malgré une défaite de l’équipe, les partisans des différentes associations ont pu encourager et aborder fièrement les couleurs de leur équipe, ce qui a rendu l’ambiance au Colisée de Trois-Rivières très festive. Pour bien clore le Carnaval Étudiant 2015 de l’UQTR, basé sur une compétition amicale entre les associations étudiantes, il fallait évidemment présenter le vainqueur. C’est lors de la traditionnelle Choppe d’or que le comité organisateur a annoncé les gagnants.

À lire sur le même sujet: Vincent Vallières (p. 13), Phil Roy (p. 14), improvisation (p.15), bubble soccer (p. 26), Happening des Patriotes (p. 27).


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ACTUALITÉS

27 janvier au 9 février 2015

ASSOCIATION GÉNÉRALE DES ÉTUDIANTS

Rentrée en douceur pour le conseil d’administration ALICE BAUDRY Journaliste

Dimanche le 18 janvier dernier avait lieu la 376e réunion du conseil d’administration (C.A.) de l’Association générale des étudiants (AGE) de l’UQTR. Au programme de ce C.A., des invités, plusieurs nouveaux points et suivis de projets, mais aussi de nouvelles démissions pour le conseil exécutif. Ainsi, François-René Lord, le directeur du Service aux Étudiants (SAE) est venu informer le C.A. qu’un questionnaire allait être mis en ligne sur le portail étudiant de l’université afin de recenser les difficultés que rencontrent les étudiants. Que ces difficultés soient financières ou en lien avec la gestion des études, les étudiants seront ainsi amenés à participer à ce questionnaire afin que le SAE soit davantage en mesure de répondre à leurs attentes. D’autre part, Guy Ayissi, le président de l’association COMPLICE, en compagnie d’Alexandre Nana, le secrétaire général de COMPLICE, sont également venus présenter leur association, qui regroupe les étudiants étrangers de l’UQTR, ainsi que ses objectifs. Autre point à l’ordre du jour, la pertinence de créer un poste de vice-président aux affaires interculturelles qui avait été proposé lors de

l’Assemblée générale du 11 novembre dernier et dont un comité devait juger de la pertinence. Il a ainsi été décidé par ce comité que ce poste n’était pas pertinent. Pour justifier son choix de ne pas créer une vice-présidence aux affaires interculturelles, le comité expliquait qu’il préférait avoir une association – COMPLICE – forte plutôt que d’avoir un représentant sur le comité exécutif de l’AGE UQTR. Néanmoins, une proposition a été faite au C.A. visant à ce que le COMPLICE obtienne un siège d’administrateur avec droit de parole sur le C.A. de l’AGE UQTR et que le vice-président à la vie associative et à l’environnement siège sur celui de l’association.

Pour justifier son choix de ne pas créer une viceprésidence aux affaires interculturelles, le comité expliquait qu’il préférait avoir une association –COMPLICEforte plutôt que d’avoir un représentant sur le Comité exécutif de l’AGE UQTR. Encore deux démissions pour le conseil exécutif Les élections de l’AGE UQTR approchant à grands pas (mars prochain), le C.A. a décidé d’approuver la création d’un comité électoral et a également élu Jérémie Gosselin à titre de directeur général des élections. D’autre part, Mathieu Roy, le président de

PHOTO: M. LORTIE

Jean-René Leblanc assurera l’intérim du poste de v.-p.aux affaires sociopolitiques. l’AGE a indiqué que Yanick Lefebvre avait avisé via un courriel les membres du conseil exécutif de sa démission au poste de vice-président aux affaires sociopolitiques. N’ayant pas rédigé de lettre officielle, les raisons de cette démission après seulement deux mois de mandat ne sont pas dévoilées. Il a ainsi été décidé à l’issue d’un vote que Jean-René Leblanc, l’administrateur de psychologie, assurerait l’intérim du poste jusqu’aux élections. En effet, les élections étant prévues pour le mois de mars, le C.A. a jugé qu’organiser une nouvelle élection pour ce poste ne serait pas pertinent. Si le candidat désirait continuer au même poste, il devra alors passer par le processus électoral quelques semaines après son élection et il perdrait donc un mandat puisque la politique de l’AGE veut que chaque

officier effectue un maximum de trois mandats. Enfin, Robin Fournier le vice-président à la vie associative et à l’environnement a également fait part de sa démission, expliquant un manque de temps pour se consacrer pleinement à sa vice-présidence, mais également à ses cours. Néanmoins, il assurera son mandat jusqu’au 1er février. Au même titre que pour le poste de vice-président aux affaires sociopolitiques, le C.A. a décidé de ne pas ouvrir le poste avant les élections. Néanmoins, aucun administrateur n’a souhaité prendre le poste par intérim de Monsieur Fournier. Il est à noter que depuis les élections de mars 2014, c’est un total de six personnes qui ont démissionné et se sont succédé sur les différentes vice-présidences de l’AGE UQTR.

ÉTUDIANTS EN COMMUNICATION SOCIALE

Au service de la communauté Jason Luckerhoff, professeur en communication sociale et responsable des études de cycles supérieurs au Département de lettres et communication sociale, combine théorie et pratique. Dans le cadre des cours qu’il donne, ce dernier fait en sorte d’amener ses étudiants à effectuer des recherches sur des sujets concrets et d’importance pour la communauté.

PHOTO: COURTOISIE

Les étudiants de Jason Luckerhoff à la maîtrise en communication sociale s’intéresseront entre autres cet hiver à la Coalition d’aide aux victimes de la pyrrhotite, en tant que regroupement qui milite afin de défendre les intérêts de citoyens.

C’est notamment le cas pour des élèves de premier et deuxième cycles de l’Université du Québec à Trois-Rivières qui travaillent sur un projet en lien avec le Salon du livre de Trois-Rivières ou la Coalition d’aide aux victimes de la pyrrhotite, un peu dans le même sens que le travail réalisé cet automne lors de la première Nocturne du Musée québécois de culture populaire.

Communication, culture et recherche Dans le cadre du cours «Communication et culture» du baccalauréat en communication sociale les étudiants sont amenés à intégrer les notions qui entourent, comme le nom le dit, les enjeux de la culture et des communications. Ce cours permet de situer la contribution de l’approche communicationnelle dans l’étude de la culture. Ils devront alors répondre à la question des non publics concernant le Salon du livre de Trois-Rivières, un non public étant une personne qui ne fréquente pas une institution. Pour ce faire, ils doivent conduire un entretien d’au moins une demi-heure avec ce type de personne, afin de trouver des raisons pour lesquelles ils n’y participent pas. Cela contribuera non seulement à la thèse de doctorat d’un étudiant (Olivier Champagne-Poirier), mais aussi au marketing du Salon du livre de Trois-Rivières.

Un mémoire de maîtrise sur les victimes de la pyrrhotite Les étudiants du cours «Communication et dialogue civil» à la maîtrise en communication sociale de l’Université du Québec à Trois-Rivières s’intéressent aux groupes sociaux, aux enjeux sociaux, aux débats sociaux et aux désaccords et controverses dans un contexte démocratique. Parmi d’autres cas d’étude, ils vont s’intéresser à la Coalition d’aide aux victimes de la pyrrhotite, en tant que regroupement qui milite afin de défendre les intérêts de citoyens. Une étudiante de ce cours, Saray Moreira Urra, réalisera son mémoire de maîtrise sur le vécu psychosocial des victimes de la pyrrhotite. Elle s’intéressera en particulier à l’interaction sociale, notamment celle de la famille, le but étant de mieux comprendre les conséquences de la pyrrhotite dans la vie des gens. (L.M.)


ACTUALITÉS

www.zonecampus.ca

COLLOQUE DES CYCLES SUPÉRIEURS

Sébastien F. Guertin

«Place aux savoirs et à l’innovation» Le 12 mars prochain, se tiendra à l’Atrium de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) le colloque multidisciplinaire des cycles supérieurs. Organisée par l’Association générale des étudiants (AGE), cette édition aura pour thème «Place aux savoirs et à l’innovation». «Le colloque multidisciplinaire est un évènement majeur et une formidable occasion offerte aux étudiants de cycles supérieurs de l’UQTR afin présenter les résultats de leurs recherches», explique Karim Laroussi, vice-président aux affaires académiques des cycles supérieurs de l’AGE UQTR. Des professeurs de l’UQTR et d’autres universités seront également invités à venir faire des conférences. «Ce colloque a pour mission de développer le partage du savoir entre étudiants, et entre les étudiants et les professeurs d’université», explique-t-il. Le colloque se tiendra en journée à la mi-session d’hiver. Des bourses seront attribuées aux étudiants participants. L’objectif de ce colloque est d’amener les étudiants et les scientifiques, issus de divers domaines, à réfléchir et à exposer le fruit de leurs travaux de recherches à la communauté étudiante.

Éditorial FUTUROLOGIE

Soumettre une communication Néanmoins, pour que ce colloque soit un succès, l’AGE UQTR invite tous les conférenciers qui le souhaitent à soumettre une communication, de préférence en français.

«Le colloque multidisciplinaire est un évènement majeur et une formidable occasion offerte aux étudiants de cycles supérieurs de l’UQTR afin présenter les résultats de leurs recherches» — Karim Laroussi, vice-président aux affaires académiques des cycles supérieurs de l’AGE UQTR Chaque soumission doit inclure un résumé qui ne dépasse pas 300 mots et qui doit être envoyé à l’adresse du vice-président aux affaires académiques de cycles supérieurs, Karim Laroussi, à son courriel, cyclesup.age@uqtr.ca, d’ici le 15 février 2015. Elles seront ainsi imprimées dans le guide de présentation du colloque. Quant aux présentations, elles se seront faites sous forme d’exposé avec un support PowerPoint. (A.B.)

JOURNÉE PORTES OUVERTES À L’UQTR

1131 visiteurs étaient au rendez-vous Samedi le 24 janvier dernier avait lieu la Journée portes ouvertes à l’Université du Québec à Trois-Rivières. C’est de 11h à 16h que la population avait accès aux activités se déroulant principalement dans le hall Gilles-Boulet, à proximité des pavillons Albert-Tessier et Ringuet. Pour l’évènement, une cinquantaine de kiosques d’information, animés par des responsables de programmes, des professeurs, des professionnels et des étudiants étaient sur place. Ainsi, il était possible d’obtenir des renseignements sur les programmes d’études, les services, la mobilité étudiante (études et stages à l’étranger) ainsi que les activités culturelles et sociales proposées par l’université.

Pour l’évènement, une cinquantaine de kiosques d’information, animés par des responsables de programmes, des professeurs, des professionnels et des étudiants étaient sur place.

(CAPS) et de la bibliothèque étaient proposées. C’était donc une occasion pour les étudiants de l’université de se familiariser avec leur futur milieu d’études. Des étudiants visitant les Résidences Michel-Sarrazin ont souligné que la journée était bien organisée et ils ont manifesté leur enthousiasme envers l’université. «Ce que j’aime, c’est que tout est à proximité», soulignait l’un d’entre eux.

Une université qui se démarque Fondée en 1969, l’Université du Québec à Trois-Rivières offre maintenant plus de 200 programmes répartis du premier au troisième cycle. Cette année, ce sont plus de 14 000 étudiants qui portent les couleurs trifluviennes. (L.M.) PHOTO: L. MARSEILLE

Une visite complète En plus de toutes ces informations, les gens avaient la possibilité d’effectuer une demande d’admission sur place. Par ailleurs, des visites guidées des départements, des services offerts, du Centre d’activité physique et sportive

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Perspectives pour la session d’hiver La session commence à peine. La plupart des résolutions du Nouvel An ne sont pas encore brisées. Votre serviteur doit cependant déjà prendre position sur quelque chose. Comme rien d’envergure n’a encore eu lieu, mis à part les récents événements à Paris qui nous ont fait modifier le dernier numéro, il sera maintenant question de regarder ce qui risque de se passer au courant de la présente session. En effet, tel qu’il l’a été promis, plusieurs défis de taille attendent l’AGE au courant de la session qui débute. En voici quelques-uns:

1- La mobilisation Plusieurs intervenants, pas seulement dans le milieu étudiant, ont prédit que la grogne suscitée par les compressions sauvages du Parti libéral va éclater dans les rues au printemps. Les universités étant ellesmêmes touchées, il est déjà vrai de dire que les services des étudiants en sont affectés. Cela tombe directement dans le giron de la mission de l’AGE. Le défi sera, comme c’est toujours le cas dans des situations semblables en Mauricie, d’obtenir l’assentiment d’une respectable frange de la population étudiante afin d’enclencher des mesures en ce sens. On connait les habitués qui sont de toutes les manifs; le problème est plutôt d’intéresser les autres. Souhaitons donc bonne chance au vice-président aux affaires sociopolitiques flambant neuf. Il en aura besoin.

2 - Parlant de compressions... Au moment de mettre sous presse, les frais supplémentaires liés aux stages avaient été abolis, grâce au travail de l’exécutif. Cependant, une partie non négligeable de travail restait à faire: s’entendre sur l’endroit où trouver cet argent. En effet, l’accord visant à abolir ces frais avant leur première perception stipulait aussi que l’AGE avait l’odieux de trouver un moyen de dégager la somme qu’ils étaient censés rapporter à l’université. En décembre dernier (c’est-à-dire, le moment où cet éditorial a été rédigé), l’AGE ne disposait toujours pas des documents financiers nécessaires, ce qui laisse présager un tour de passe-passe politique. Déjà que de déléguer cela aux ressources, limitées en la matière, de l’association est passablement douteux comme stratégie... Ce genre de travail nécessite généralement une armée de comptables et d’économistes dans une institution aussi complexe qu’une université. Parler de défi dans ce cas tient carrément de l’euphémisme.

3 - Les finances de l’AGE Un groupe d’étudiants, accompagnés de leurs parents, pendant leur visite des Résidences Michel-Sarrazin.

Comme il a été démontré notamment à

l’assemblée générale annuelle, les finances de l’association étudiante ne sont pas à leur meilleur. N’en déplaise au discours rassurant du président, un travail de réévaluation sera de mise afin d’en assurer la pérennité. Présentement, l’association est notamment aux prises avec une hypothèque considérable. De plus, on sent que la Chasse Galerie (en particulier le 1012) n’est pas exploitée à son plein potentiel. Finalement, la récente restructuration administrative, si elle a le mérite d’être sensée d’un point de vue de gestion, a néanmoins nécessité la création de nouveaux postes permanents. Mais là, on fait juste jaser.

Le défi sera, comme c’est toujours le cas dans des situations semblables en Mauricie, d’obtenir l’assentiment d’une respectable frange de la population étudiante. 4 - La restructuration Cette émotive question semble avoir été quelque peu mise de côté cette année. Or, elle va de pair avec les problèmes de mobilisation. Il s’agit de la restructuration des instances de l’AGE. Plusieurs efforts ont par le passé tenté (et échoué) de proposer un nouveau modèle de répartition des pouvoirs permettant de décentraliser le fonctionnement de l’association. Dans ces différentes itérations des tentatives de créer ledit modèle, le seul vrai consensus à être ressorti est la nécessité d’une telle démarche. Le «comment», lui, reste aussi nébuleux qu’au premier jour.

5 - Se positionner par rapport aux scandales de l’administration? Le point d’interrogation vise ici à montrer que, préalablement à se positionner sur la question, il convient de se demander s’il est pertinent de le faire. Bien que ces scandales affectent nécessairement l’institution et, ainsi, les étudiants, il s’agit d’une entreprise risquée pour l’association. En effet, se voir perçu comme prenant le côté d’un des clans pourrait amener l’autre à durcir sa position. Les hauts responsables de notre établissement n’ont certes pas fait preuve de toute la maturité que l’on serait en droit d’attendre d’eux et des représailles affecteraient l’ensemble de la communauté étudiante. Donc, comme c’est le cas chaque session d’hiver, les représentants étudiants auront un agenda bien rempli. Souhaitons leur bonne chance.


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ACTUALITÉS

27 janvier au 9 février 2015

27 FÉVRIER AU 1ER MARS: STARTUP WEEKEND DÉBARQUE À TROIS-RIVIÈRES

54 heures d’entrepreneuriat Le Startup Weekend est un évènement international ayant vu le jour en juillet 2007, dans l’État du Colorado (USA). Le principe est simple: réunir des infographistes, développeurs Web, spécialistes du marketing et gestionnaires de produits, sans oublier les aficionados d’entrepreneuriat. Les participants ont ensuite 54 heures pour échanger leurs idées, former des équipes et bâtir une entreprise. Jusqu’à présent, Startup Weekend a déjà été organisé dans plus de 120 pays.

consommateurs, par exemple. Bref, tout ce qu’ils peuvent faire pour garnir leur présentation devant les juges dimanche soir», précise-t-il. Les prix sont également très intéressants puisque l’équipe gagnante se verra allouer un local pendant six mois, afin de pouvoir continuer à mener le projet. D’autres récompenses seront dévoilées un peu plus tard, mais une chose est sûre, «nous voulons vraiment que l’équipe gagnante dispose de tous les outils nécessaires au bon développement de son projet», insiste le jeune homme.

La compétition débutera le vendredi soir, où chaque inscrit pourra présenter un projet d’entreprise afin de convaincre les autres de former une équipe autour de celui-ci. «Nous attendons environ 80 participants, c’est pourquoi nous ne pourrons pas travailler sur l’ensemble des idées proposées. Il y aura donc un vote permettant de retenir les huit à dix projets les plus populaires. Ensuite, les participants rallieront le concept qui les stimule le plus et ils formeront des équipes», explique Andrew D’Amours, membre du comité organisateur.

Développer le réseautage

Promouvoir l’entrepreneuriat Dès lors, ils disposeront des journées de samedi et dimanche pour travailler sur leur projet respectif afin de le rendre plus concret possible. «Cela peut impliquer d’aller au Centre commercial Les Rivières pour sonder des potentiels

Pendant le week-end, des experts issus de divers milieux (réseaux sociaux, gestion financière, etc.) conseilleront tour à tour les équipes. «Il faut comprendre que ces coachs ne sont pas là par pur plaisir, mais également pour se faire des contacts et éventuellement embarquer dans un projet qu’ils estimeront viable», souligne Andrew D’Amours. Quant aux juges, il s’agit d’entrepreneurs ou de personnes l’ayant déjà été, et qui sont donc passés par cette étape de remue-méninge créatif. Ils sont donc aptes à juger du potentiel de chaque projet. Comme le répète Andrew D’Amours, l’évènement vise également à encourager le réseautage. «En entrepreneuriat, quand tu te lances, le plus important, ce sont les contacts. L’équipe permet d’unir les forces et les gens de l’extérieur constituent le soutien.»

Pourquoi Trois-Rivières ? «Pendant son semestre à l’étranger, l’un de mes collègues dans le comité a pu participer à Startup Weekend en Finlande, et il a vraiment apprécié le concept. À son retour ici, il a souhaité renouveler l’expérience en participant à Startup Weekend Montréal, et encore une fois, il en a été très satisfait. Et puis il s’est demandé si l’évènement avait déjà eu lieu à Trois-Rivières (car il est Trifluvien), et on s’est aperçu que ce n’était pas le cas, alors que l’évènement avait déjà eu lieu à Montréal, Québec, Gatineau et Sherbrooke. Bon, eh bien, si personne ne se lance, faisons-le!», explique Andrew. «Depuis plusieurs années, on parle beaucoup d’entrepreneuriat, c’est quelque chose qui est très à la mode, et surtout très important étant donné les conditions économiques actuelles. Alors, on a commencé à tâter le terrain et on a eu beaucoup d’appuis de la communauté, autant l’Université que le Cégep ou le CLD (Innovation et Développement économique Trois-Rivières), et on s’est vite rendu compte qu’il y avait une forte demande, donc on s’est lancé», ajouté-t-il.

La fibre entrepreneuriale Les six membres du comité organisateur préparent Startup Weekend Trois-Rivières depuis le mois d’août. «Nous ne voulions pas que le billet

PHOTO: COURTOISIE

La compétition débutera le vendredi soir, où chaque inscrit pourra présenter un projet d’entreprise. coûte 100$ parce que nous savions que le gens ne viendraient pas à ce prix-là, c’est pourquoi il était important de trouver des commanditaires», confie le jeune homme. Par ailleurs, tous les repas des participants seront pris en charge pour le week-end. «Nous sommes des passionnés d’entrepreneuriat et nous souhaitons démystifier ce terme afin de faire comprendre à tous qu’il n’est pas nécessaire d’avoir fait des études en administration des affaires pour lancer son entreprise», conclut Andrew D’Amours. (C.C.)

FONDATION DE L’UQTR: 667 000$ VERSÉ EN BOURSES

Une utilité concrète pour les étudiants C’est le lundi 12 janvier que la Fondation de l’Université de Québec à Trois-Rivières a versé, lors de sa cérémonie de remise de bourses se déroulant au Centre de l’activité physique et sportive (CAPS) de l’UQTR, près de 667 000$ aux étudiants méritants de l’année 2014-2015, devant quelque 500 invités. Appelé à prendre la parole lors de la cérémonie devant quelques, un étudiant au baccalauréat en loisir, culture et tourisme, Johny Desrochers Leblanc a souligné à quel point les bourses données par la Fondation ont une utilité concrète pour les élèves méritants. Récipiendaire d’une bourse pour son implication communautaire, Johny Desrochers fait partie des nombreux élèves qui se sont démarqués dans leur communauté et leur vie étudiante lors de l’année 2014-2015. S’impliquant dans sa communauté de SaintClotilde-de-Horton, dont le Comité des Loisirs de la ville et le Comité 12-18 en tant que vice-président et trésorier, Johny Desrochers Leblanc est l’exemple d’un étudiant impliqué et engagé encouragé par la Fondation de l’Université de Québec à Trois-Rivières et ses donateurs.

Soutenir les étudiants La réussite de ses étudiants est au cœur de la mission de l’université et la Fondation supporte cette idée en offrant des bourses de certains montants aux élèves méritants. Comme le mentionnait Nadia Ghazzali, rectrice de l’UQTR, «cet évènement

souligne la rigueur, les efforts et le talent de nos étudiants.» Les récipiendaires de ces bourses sont notamment reconnus pour leur excellence académique ainsi que pour leur implication communautaire et sportive. La Fondation soutient également les étudiants ayant des difficultés financières ou des limitations physiques afin de faciliter leur parcours universitaire. La Fondation de l’UQTR offre aussi à des chaires de recherche des bourses afin qu’elles aient les moyens financiers appropriés pour poursuivre leurs travaux dans des domaines choisis par les donateurs. La Chaire chiropratique et la Chaire Normand-Maurice, visant la réussite des élèves dans un changement en milieu scolaire, sont des exemples de chaires de recherche soutenues par la Fondation.

22 000 donateurs Fondée en 1986, la Fondation de l’UQTR, alors sous la tutelle du recteur M. Gilles Boulet et de son directeur général M. Jean-Pierre Lavigne, avait pour but d’appuyer la mission de l’Université en soutenant et maintenant le développement de ses étudiants dans leurs cheminements académiques. Au fil des années, la Fondation a pris de l’ampleur et compte aujourd’hui plus de 22 000 donateurs. Des réalisations notables telles que le nouveau campus de l’UQTR à Drummondville, présentement en construction, et l’appui à des organismes communautaires, comme l’Université de la rue et les projets humanitaires Éclosion, ont notamment été financés par des donateurs de la Fondation. (É.L.)


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LES EAUX USÉES MUNICIPALES

Indicateur possible du taux de consommation de drogues CHLOÉ CANO Journaliste

Il est difficile, voire même impossible d’avoir une idée précise de la nature et de la quantité de drogues illicites consommées à l’échelle d’une ville. À ce jour, aucun outil d’investigation ne s’avère être réellement fiable. Le sondage auprès de la population, par exemple, permet une estimation utile, mais souvent plus ou moins biaisée. C’est pourquoi André Lajeunesse, professeur en criminalistique à l’Université du Québec à Trois-Rivières, mène actuellement un projet de recherche dans lequel il s’intéresse aux eaux usées des villes, possiblement révélatrices des traces d’utilisation de ces drogues. «Lorsqu’un individu consomme une drogue illicite, il élimine une partie de cette drogue dans son urine ou ses selles. Des traces de drogues se retrouvent alors à l’égout, dans les eaux usées. Ces dernières sont ensuite traitées dans une usine d’épuration. Toutefois, les procédés actuels de désinfection des eaux usées n’éliminent que très peu les produits pharmaceutiques. Les drogues illicites s’apparentant à ces produits, on peut présumer qu’elles échappent aussi à la désinfection. Ainsi, dans les effluents d’une

ville, soit les liquides ressortant de l’usine de traitement des eaux, il demeurerait une trace de l’activité humaine liée à la consommation de drogues illicites. En mesurant cette trace, il serait possible de fournir des renseignements pertinents d’investigation», explique M. Lajeunesse.

Méthode de recherche Tout d’abord, le professeur Lajeunesse a prélevé des échantillons d’eau à la sortie d’une usine d’épuration d’une ville québécoise. Ensuite, ces spécimens ont été analysés en laboratoire avec l’aide de l’assistant de recherche Nicolas Gilbert, étudiant à l’UQTR au baccalauréat en chimie avec profil criminalistique. «Dans ce projet, nous avons ciblé particulièrement trois drogues: la cocaïne, l’ecstasy et le fentanyl. Pour extraire ces drogues de l’échantillon liquide, nous utilisons des résines. Chaque drogue vient s’accrocher à une résine spécifique grâce à des liens ioniques. La présence de drogues est ensuite vérifiée avec l’aide d’un spectromètre de masse. Cet appareil permet de détecter des traces infimes d’un produit, ce qui est très utile pour notre projet, car les drogues présentes dans un effluent équivalent à quelques grains dissous dans une piscine olympique», indique le professeur.

Données probantes La recherche a déjà porté ses fruits puisque les résultats obtenus par le chercheur et son assistant confirment la présence dans l’échantillon

QUÉBEC SCIENCE: DÉCOUVERTES DE L’ANNÉE 2014

Louis De Beaumont au palmarès Un professeur du Département de psychologie de l’Université du Québec à Trois-Rivières, Dr Louis De Beaumont, figure désormais dans le palmarès du magazine scientifique Québec Science des 10 découvertes de l’année 2014 grâce à ses recherches sur les effets des commotions cérébrales à long terme. Il est également en lice pour l’obtention du Prix du public Québec Science-Découverte de l’année 2014. Ancien joueur de hockey, il a pu être lui-même témoin tout au long de son parcours dans des ligues de hockey de différents cas de commotions cérébrales. Durant ces années, il a noté que les commotions cérébrales étaient «très banalisées» et «qu’on faisait à peu près rien» pour régler la situation explique-t-il. Aujourd’hui titulaire de la Chaire de recherche de l’UQTR en neurobiologie du traumatisme craniocérébral léger et membre de l’équipe du Centre de recherche de l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal, Dr De Beaumont a fait une découverte des plus significatives pour la recherche de la pathologie de la commotion cérébrale. En effet, son équipe et lui ont découvert un fort lien entre la dégradation de la matière blanche

du cerveau lors d’une commotion cérébrale d’athlètes dans la vingtaine et du déclin de leurs activités cognitives et motrices à long terme. Une telle commotion occasionnée pendant leur vingtaine peut ainsi avoir des répercussions graves sur la matière blanche du cerveau et «accélérer le vieillissement du cerveau», comme le souligne Dr De Beaumont, ce qui a des effets sur la perte de mémoire, de l’attention, des facultés d’apprentissage et des habiletés motrices des anciens athlètes devenus aujourd’hui sexagénaires.

De l’espoir pour les joueurs de hockey Une telle percée dans la recherche du mécanisme de la pathologie de la commotion cérébrale à long terme permet désormais au Dr De Beaumont de se pencher sur la résolution des symptômes des commotions cérébrales. Avec l’équipe du Centre de recherche de l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal, Dr De Beaumont a créé «deux cohortes d’investigation» qui se spécialisent, dans le traitement immédiat de la matière blanche après une commotion cérébrale chez les jeunes ainsi que dans la stimulation des neurones afin de «favoriser leur réorganisation» chez les personnes âgées comme l’explique Dr De Beaumont. (É.L.)

des trois drogues étudiées. En effet, «grâce à des analyses comparatives, nous avons pu mesurer les concentrations de ces trois drogues et de leurs métabolites dans les effluents échantillonnés, en nanogrammes par litre. Pour estimer ensuite le taux de consommation de ces drogues pour l’ensemble de la municipalité, il nous a fallu effectuer des calculs prenant en compte différents facteurs: le pourcentage de drogue excrété par le corps humain, le débit d’eau de la station d’épuration, le nombre de personnes desservies par l’effluent et la valeur d’une dose normale de drogue. Ces calculs nous fournissent une bonne approximation du nombre de personnes consommant les drogues à l’étude. Dans ce cas-ci, la cocaïne est arrivée première quant au taux de consommation, suivie de l’ecstasy et du fentanyl», constate M. Lajeunesse.

Ce n’est que le début La méthode d’analyse utilisée par le professeur son assistant de recherche constitue donc une belle avancée en matière de profilage des stupéfiants. D’une part, l’étude des effluents municipaux fournirait des informations au sujet de la consommation de drogues, et d’autre part, elle permettrait de découvrir de nouvelles substances illicites.

PHOTO: ENTÊTE UQTR

Nicolas Gilbert, étudiant au baccalauréat en chimie, participe au projet du professeur en criminalistique André Lajeunesse. Par ailleurs, M. Lajeunesse souligne que «des études pourraient démontrer, par exemple, que la cocaïne et le fentanyl sont consommés tout au long d’une semaine, alors que l’ecstasy s’avère une drogue plus récréative, reliée aux activités festives de fin de semaine». D’ici un an, M. Lajeunesse, toujours en collaboration avec Nicolas Gilbert, espère bien publier les résultats de ses travaux dans un article scientifique.


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27 janvier au 9 février 2015

LA RECHERCHE À L’UQTR

Joël Gagnon, un chercheur conscient LYSANNE MARSEILLE Journaliste

Certains le font plus souvent que d’autres, mais une chose est certaine, tout le monde le fait. Effectivement, l’une des plus grandes difficultés pour les étudiants est de trouver un équilibre entre «on ne doit pas remettre à demain ce que l’on peut faire aujourd’hui» et «la nuit porte conseil». Joël Gagnon, candidat au doctorat en psychologie profil recherche, tente de comprendre les enjeux de la procrastination académique, afin d’y remédier. Avant tout, il faut faire la différence entre le doctorat profil recherche et le doctorat profil clinique. Le profil recherche mène à l’obtention du Ph. D. et, comme son titre le mentionne, la recherche est au cœur de ses activités. Ainsi, on y analyse des données empiriques plutôt que d’intervenir auprès des gens. On peut alors invoquer

que c’est grâce aux recherches que les cliniciens peuvent intervenir de façon juste, d’où la pertinence de ce profil, plus méconnu.

Fervent de recherche Comme le souligne Joël, «la recherche c’est le fun parce que c’est un processus avec pleins de sections différentes. Pour chaque section, il y a son plaisir». Cet engouement envers ce domaine a débuté au Cégep, lorsqu’il a dû effectuer une recherche dans le cadre d’un cours. D’ailleurs, le domaine de la psychologie, l’étude des comportements humains, l’a toujours attiré. Ayant achevé son baccalauréat en psychologique à l’UQTR, récompensé d’une bourse de soutien à la persévérance, il s’intéresse depuis sa dernière année de baccalauréat à la procrastination académique. Supervisé par Frédérick Dionne, Joël analyse les mesures prises avant, pendant et après les ateliers anti-procrastination de l’UQTR, «Passez à l’ACT dans vos études». En amont de ces travaux de recherche, et plus spécifiquement pour sa thèse de doctorat, c’est avec l’aide de Lee-An Paquette, une étudiante au baccalauréat qu’il supervise, que Joël vient tout juste de terminer un questionnaire qui aura pour

but de connaître la poursuite des objectifs des étudiants québécois sondés. Il va sans dire qu’ils prévoient sonder un nombre représentatif d’étudiants, via une plateforme internet. Comme le mentionne Joël, bien que la publication d’articles scientifiques soit une tâche très stimulante intellectuellement, elle est aussi fastidieuse. Chaque étape doit être effectuée de façon rigoureuse pour que les résultats finaux soient concluants. Le futur chercheur se voit donc, à certains moments, confronté à ses propres comportements. Il se voit alors «passer à l’ACT».

Comment «Passer à l’ACT dans ses études»?

Tenant compte de cela, ce n’est pas parce que quelqu’un croit qu’il est incompétent dans ce qu’il fait, qu’il l’est. C’est simplement une pensée, la personne peut alors adhérer ou non à celle-ci. Ainsi, on peut penser à l’adage «ce que l’on croit vrai, ne l’est pas nécessairement».

De l’anglais «acceptance cogntive theapy» (ACT), les séances proposées par son directeur Frédérick Dionne s’inscrivent dans ce qu’on appelle les théories cognitives comportementales de troisième vague. Par le biais de ces formations, qui sont d’une durée de trois heures, on tente de faire prendre conscience aux étudiants les pensées qu’ils rattachent à leurs comportements de procrastination. Le professeur apprend aux participants comment se distancier par rapport aux cognitions négatives reliées aux études.

PHOTO: FRÉDÉRICK DIONNE

Le candidat au doctorat en psychologie Joël Gagnon lors du congrès des thérapies cognitives comportementales à Halifax.

Combiner recherche et pédagogie La session dernière, Joël a mis sur pied un atelier interactif pour les étudiants en psychologie. Cet atelier, d’une durée d’environ une heure traite de l’application des normes scientifiques au logiciel Microsoft Word.

NOMINATIONS À L’UQTR

Changement de direction pour deux services Le 18 décembre dernier, les membres du comité exécutif de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) ont entériné la nomination de Danielle St-Amand et de Luc Biron à des postes cadres de l’établissement.

Danielle St-Amand, directrice du Service du développement institutionnel Titulaire d’un certificat en enfance inadaptée de l’UQTR, Mme St-Amand se trouve désormais à la tête du Service du développement institutionnel de l’établissement. Depuis avril 2014, elle agissait comme coach et conseillère stratégique. Députée de Trois-Rivières pendant six ans à l’Assemblée nationale du Québec, elle a également assumé

la direction générale de la Fondation du Centre hospitalier régional de Trois-Rivières (CHRTR), du Festival western de Saint-Tite ainsi que de l’Association touristique régionale de la Mauricie. Les nouvelles fonctions de Mme St-Amand viseront à développer, mettre en œuvre et évaluer des projets de partenariat rassembleurs et novateurs, incitant au partage des connaissances scientifiques et des pratiques, ainsi que leur transfert dans la collectivité. Grâce à une veille stratégique, elle aura la charge d’identifier les opportunités de développement et de financement pour l’Université, et ce, conformément aux planifications de celle-ci. Enfin, elle œuvrera également au développement et à la gestion des activités du Bureau des diplômés.

Luc Biron, directeur du Service de l’équipement Titulaire d’un baccalauréat en génie de la production automatisée de l’École de technologie supérieure, M. Biron a occupé les postes de directeur ingénierie et projets ainsi que de chef de division ingénierie au sein de la Régie des installations olympiques (RIO). Il a également travaillé au sein de la firme IMS Experts-Conseils inc., comme ingénieur électrique. Depuis 2011, M. Biron agissait à titre de coordonnateur des ressources matérielles au Collège Shawinigan. En tant que nouveau directeur du Service de l’équipement de l’UQTR, il portera les orientations stratégiques liées au développement

et à l’utilisation des ressources matérielles du parc immobilier de l’Université. Par ailleurs, il veillera à l’analyse des opportunités et des risques inhérents au développement de ces ressources. M. Biron assurera la gestion des projets de construction et d’aménagement des terrains et bâtiments du campus, de même que des services auxiliaires (entretien ménager, services alimentaires, locaux et mobilier, etc.). Enfin, il sera responsable de la gestion financière et contractuelle des ressources matérielles de l’Université, ainsi que de l’utilisation efficace du parc immobilier de l’UQTR et de ses campus satellites. M. Biron entre en poste le 2 février prochain. (C.C.)


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ANCIENS ÉTUDIANTS: QUE SONT-ILS DEVENUS?

Audace et spontanéité PHOTO: TVCOGECO

L’ACTUALITÉ DÉMYSTIFIÉE

Le projet de loi 20, une solution risquée MARIEODILE RICHARD Chroniqueuse

Avez-vous déjà eu le courage de vous atteler à lire un projet de loi? Moi oui. Je vous confirme que la tâche est fastidieuse. Il faut ce qu’il faut, semble-t-il, pour son lectorat. Je m’emballe, je n’en suis qu’à ma seconde chronique et je me fabule déjà un lectorat. Quoi qu’il en soit, la lecture du projet de loi 20 (PL20) m’a considérablement éclairée quant aux enjeux qu’il soulève.

Les changements impliqués

Maude H. Richard parle de l’importance de garder une vie active dans le milieu universitaire.

Originaire de Saint-Jean-de-Matha, le choix de Maude H. Richard d’étudier en communication sociale à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) reflète à la fois son audace et sa spontanéité. Jeune, mais pas moins ambitieuse, cette dernière peaufine son curriculum vitae depuis sa sortie de l’université. Vous l’aurez peut-être vue à la télévision communautaire, entendue à la radio ou lue sur un blogue. Sans contredit, Maude brûle pour le milieu de la communication et de la culture. Le programme en communication sociale de l’Université du Québec à Trois-Rivières offre aux étudiants d’effectuer un stage à temps complet pendant leur dernière session. Pour Maude, ce stage lui fut bénéfique puisqu’elle a pu se faire plusieurs contacts dans le monde de la télévision. C’est chez TV Cogeco qu’elle montait et animait deux émissions pendant cette période. Après son baccalauréat, elle a accumulé beaucoup de contrats. Émissions de radio, rédactrice web pour le Parc national de la Mauricie, assistante de plateau chez Cogeco, partenaire pour le blogue Le Cahier, etc.

Ayant organisée UQTR en Spectacle et participé aux Jeux de la Communication lors de ses études, Maude souligne l’importance de s’impliquer dans des projets qui importent aux étudiants. Comme elle le mentionne, ce qu’elle adore de ce milieu, c’est que tout demeure imprévisible. En rentrant au boulot, elle ne sait pas quels évènements feront la une. Le travail de recherche d’informations reste le même, que ce soit à la radio ou à la télévision. Par ailleurs, travaillant dans un milieu plus petit, elle a été en mesure de toucher à plusieurs facettes plus techniques de la production et de la diffusion d’émissions ainsi que de la recherche d’informations.

Arts, spectacles et culture Bien qu’elle trouve le milieu politique et économique très intéressant, ce qui stimule le plus Maude c’est le monde des arts et spectacles et le monde culturel en général. «J’aime les sujets que je couvre (culture, divertissement, arts, etc.), j’aime informer, le thrill de la communication, l’ambiance d’un plateau.» Comme elle l’explique, il relève à la fois d’audace et de défi de se présenter devant un plateau de télévision. Il est important de savoir bien gérer son stress, surtout lorsqu’on tourne en direct.

L’importance de s’investir ailleurs que dans ses livres Ayant organisée UQTR en Spectacle et participé aux Jeux de la Communication lors de ses études, Maude souligne l’importance de s’impliquer dans des projets qui importent aux étudiants. «Les cours ne m’ont pas servi à grand-chose, mais je crois que j’ai fait la bonne chose: m’impliquer», confie-t-elle. Elle parle de l’importance de garder une vie active dans le milieu universitaire.

La réalité des communications Étant donné que le milieu des communications est très instable, il est rare qu’un poste de longue durée s’ouvre. Il va sans dire que pour faire sa place dans ce type de métier, c’est un processus lent qui demande beaucoup d’acharnement. Pour le moment, Maude se retrouve entre deux contrats, ce qui représente bien la réalité de son domaine, ainsi que la situation de plusieurs diplômés. Ceci lui permet de travailler sur un concept de télévision qu’elle vise projeter chez MATV Lanaudière. Il va sans dire qu’il serait facile pour elle de postuler pour un autre emploi en communication, relationniste par exemple, puisque son baccalauréat lui a permis d’acquérir cette expertise. Ce n’est toutefois pas ce qu’elle désire faire. Maude est passionnée par les médias, elle est donc prête à attendre le temps qu’il faudra pour faire de la télévision. En finissant, elle mentionne l’importance de croire en soi, mais surtout de croire en ses rêves. Selon elle, avec une vision, il est possible de trouver à la fois sa voie et son chemin. (L.M.)

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D’abord, le changement le plus notable proposé par le PL20 consiste en l’imposition d’un quota de patients aux médecins omnipraticiens. En termes plus clairs, votre médecin aura l’obligation de suivre un certain nombre de patients en fonction de son nombre d’années d’expérience. Un critère de fidélisation pourrait aussi être mis en place. Celui-ci exige qu’un médecin soit la ressource médicale de ses patients pour 80% des cas de première consultation. Un patient ne se référant pas d’abord à son médecin de famille provoquera donc une diminution du taux de fidélité de ce dernier. Finalement, une pénalité allant jusqu’à 30% pourra être imposée sur la rémunération d’un médecin ne satisfaisant pas ces exigences.

La pratique médicale en 2015 L’omnipraticien est dans l’obligation d’exercer des activités médicales particulières (AMP), dont les gardes à l’hôpital, le travail à l’urgence, la médecine obstétrique, et bien d’autres, pour un équivalent de 12 heures par semaine. Vous l’aurez compris, l’omnipraticien n’est donc pas en mesure de rencontrer des patients ou d’en assurer le suivi lorsqu’il doit remplir ces tâches connexes. Certains médecins choisiront, de surcroît, d’établir leur pratique dans un groupe de médecine familiale (GMF) ou dans une unité de médecine familiale (UMF). D’autres tâches viennent s’ajouter à la liste de ces médecins, notamment le travail dans une clinique sans rendez-vous les soirs et les fins de semaine, ainsi que des activités d’enseignement.

Le médecin, un travailleur autonome à l’autonomie brimée Si les médecins sont en effet payés par la RAMQ, ils demeurent des travailleurs autonomes. L’omnipraticien n’a donc pas droit à des congés ou à des vacances payées. Ensuite, s’il désire recevoir des prestations du Régime québécois d’assurance parentale (RQAP) ou du Régime des rentes du Québec (RRQ), il est dans l’obligation de payer à la fois les cotisations de « l’employé » et de « l’employeur ». L’omnipraticien n’a cependant pas droit à la majorité des avantages qui viennent avec le titre de travailleur autonome. Par exemple, dû aux

plans régionaux d’effectifs médicaux (PREM), il n’a pas le loisir de choisir sans contrainte ni son lieu de travail ni sa pratique en elle-même. En effet, chaque nouveau médecin doit faire une demande de PREM qui déterminera le lieu où il devra effectuer plus de 55% de sa pratique ainsi que ses AMP obligatoires. Le nombre de PREM disponibles annuellement est déterminé en fonction des besoins de chaque région.

Les conséquences à court terme Ce n’est un secret pour personne que l’imposition de quotas entraînera certainement une diminution du temps accordé à chaque patient par le médecin. Les patients, lors de leur rendez-vous annuel, arrivent avec une liste de problèmes. Si le médecin n’a pas le temps de tous les régler, le patient se tournera probablement vers l’urgence. Ce faisant, il diminuera le taux de fidélité de son médecin. La technologie a aussi eu un effet sur la pratique de la médecine. L’omnipraticien doit-il non seulement diagnostiquer ou référer au bon spécialiste le patient, mais il doit aussi bien souvent le convaincre qu’il n’est pas atteint du cancer qu’il s’est découvert en farfouillant sur un sombre forum de Doctissimo. Les patients vulnérables pourraient, au final, devenir les grands perdants du PL20. En effet, les médecins risquent désormais de choisir leurs patients en fonction de leur vulnérabilité. D’évidence, un patient atteint d’une maladie chronique et de troubles mentaux constitue une charge plus lourde pour le médecin que le jeune trentenaire en bonne santé. Pire encore, le PL20 pourrait diminuer l’accessibilité aux soins puisque des médecins traitants, devant autant de nouvelles contraintes, risquent de se tourner vers la pratique privée. Une grande majorité de la population, dont les étudiants, n’a malheureusement pas les moyens de consulter un médecin dans une clinique privée.

Des solutions alternatives D’autres solutions existent. Engager plus d’effectifs hospitaliers est l’une d’elles. Ceux-ci pourraient alors prendre en charge des tâches pour lesquelles les omnipraticiens sont ridiculement surqualifiés comme la prise de signes vitaux ou la pesée de patients. Le PL20 semble dangereusement oublier de tenir compte du fait que le suivi d’un patient ne se limite pas à la rencontre avec celui-ci. L’omnipraticien doit aussi assurer le suivi d’examens, communiquer avec le médecin spécialiste s’il y a lieu et même contacter le patient lui-même lorsque ses résultats sont anormaux. S’attaquer aux médecins de famille me semble être une solution facile, mais surtout inefficace, à un problème complexe. En trouvant des solutions alternatives, peut-être parviendrons-nous à vivre dans une société meilleure et à l’image de ses citoyens. En attendant, levons-nous pour défendre tous les omnipraticiens, en Mauricie mais aussi à travers l’ensemble du Québec, qui ont choisi cette pratique parce qu’ils ont justement à cœur la santé et le bien-être des citoyens.


10 Les textes publiés n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs.

SOCIÉTÉ ENTRE LES DEUX PÔLES

Qu’est-ce que l’épuisement professionnel? KEVIN GAUDREAULT Chroniqueur

Le fonctionnement en société est marqué en partie par la valorisation de la performance. Ceci n’est pas un phénomène nouveau, toutefois, le rythme de vie semble de plus en plus rapide chez l’individu moyen en Amérique du Nord. Lors d’un «burn-out», la personne se sent fatiguée et démotivée par rapport à ses occupations, dont tout spécialement son travail. Il s’agit d’un mélange de stress affectif et émotionnel. Cela prend source dans le milieu professionnel, cependant, l’épuisement aura un impact négatif sur les autres sphères de vie (famille, activités, etc.). L’épuisement s’alimente lorsqu’un individu met beaucoup d’énergie dans ses engagements professionnels, au point de dépasser ses limites. Une personne épuisée peut travailler à long terme sous pression et avec des exigences fortes, et avoir un niveau élevé d’attentes personnelles ou imposées par un employeur. Le «burn out» se produit lorsqu’il y a un dépassement des ressources, de façon continue. Une personne peut investir la plupart de son temps dans le travail, en négligeant les autres aspects de sa vie et tout en ayant l’impression d’avoir un

surplus de responsabilités sur les épaules. Par ailleurs, certains individus mettent leurs énergies dans le travail pour éviter d’autres situations ou problème. Le stress qui ne cesse d’être présent face aux responsabilités peut mener à une réponse du corps: l’épuisement. Lors de l’épuisement, la pression est chronique et les ressources diminuent. Il y a perte de l’intérêt et de l’élan créatif. La productivité est affectée et l’estime est diminuée. Des difficultés de la pensée s’installent, ainsi que des problèmes d’attention. Il y a également des douleurs physiques, des difficultés de sommeil, de l’irritabilité, de l’impatience et un manque de motivation. L’épuisement peut ressembler à première vue à la dépression. Dans certains cas, cela peut se produire chez une personne qui ne pratique pas un emploi convenant vraiment à sa personnalité. Par exemple, une personne anxieuse qui travaille dans un emploi où des vies son en jeu, et tolérant mal la pression. Dans le cas contraire, un individu peut s’ennuyer dans un emploi redondant et limitant son potentiel jusqu’au point de brûler ses ressources. L’épuisement peut également se produire chez des personnes compétentes et qualifiées de tous les milieux. En raison de leur personnalité, certains sont capables de supporter le stress et d’assumer des responsabilités importantes. Ils ne seront jamais touchés par l’épuisement. Toutefois, l’épuisement professionnel ne dépend pas entièrement de caractéristiques individuelles. Dans certains cas, les relations de travail peuvent influencer le chemin

vers le «burn out». Cela est tout spécialement le cas lorsqu’il y a abus d’un(e) personne supérieur(e) dans la gestion d’une équipe. Des exigences très élevées et un faible niveau de tolérance face à la flexibilité des conditions de travail, peuvent alimenter un climat plus rigide. Des personnes prendront beaucoup de leur énergie à vouloir bien faire les choses, afin de plaire à l’employeur et ne pas risquer de perdre leur poste. Toutefois, elles le font excessivement en sacrifiant leur santé et cela peut se traduire en épuisement professionnel.

L’épuisement s’alimente lorsqu’un individu met beaucoup d’énergie dans ses engagements professionnels, au point de dépasser ses limites. Le manque de gratification de la part de l’employeur(e) et des collègues peut aussi avoir une place significative dans l’environnement de travail. L’absence d’encouragements, de sourires et de respect peuvent augmenter les tensions et diminuer le rendement à long terme. Voilà pourquoi plusieurs employeurs diront qu’il est préférable de souligner tout autant les forces que les points à améliorer chez un employé. Le milieu de travail est un endroit exceptionnel pour tenter de reproduire des dynamiques relationnelles familiales. Dans certains cas, il est possible

de représenter des personnes comme «la fratrie», d’autres comme des «figures parentales» et d’autres comme des «enfants fictifs». Par exemple, différentes personnes se sentiront peu à l’aise à devoir se comparer à d’autres dans leur niveau de performance. D’un autre côté, d’autres personnes seront peu confortables à entretenir des relations égalitaires avec des personnes plus jeunes ou plus âgées qu’elles. Cela peut autant se produire avec d’autres collègues ayant un grade différent. Prenez aussi l’exemple de la personne voulant impressionner l’employeur(e) ou celui de l’individu tentant toujours d’en faire plus pour avoir des avantages supplémentaires (salaire, congé, etc.). En raison de l’excès, la tendance à vouloir tout prendre en charge peut alimenter l’épuisement. Afin de diminuer les risques, la possibilité et la capacité de référer ou de suggérer à des collègues certaines tâches qui ne sont pas obligatoires et qui appartiennent davantage aux autres, peuvent faire une différence à long terme. L’équilibre des exigences personnelles est à tenir compte. Il est bénéfique d’entretenir le calme. La récupération seulement à l’heure du coucher n’est pas toujours suffisante. Certaines personnes diront qu’elles trouvent leur plaisir dans le travail, car elles font ce qu’elles aiment dans la vie. Toutefois, il est stimulant de vivre également d’autres plaisirs sains au quotidien. Cela peut durer aussi peu que 15 ou 30 minutes, mais au moins il y aura du temps pour varier les expériences. À ce moment le corps pourra aussi récupérer, autant physiquement que mentalement.

LE MONDE EN QUESTIONS

#YOLO vs #YODO JOCELYN AUBUT ET SHEILA GAUDREAU Chroniqueurs

Depuis sa création, le hashtag #YOLO (You Only Live Once ou «On ne vit qu’une fois») a été twitté plus de 20 millions de fois. À son apogée, on l’a utilisé 388 000 fois en 24 heures. C’est le carpe diem moderne. «Profite du moment présent. Vis comme si demain n’existait pas. Tire le maximum de chaque jour.» Certains l’utilisent comme une excuse pour justifier des excès, en tweetant, par exemple, «Yo gang!! Je mange du poulet cru en faisant du wheelie sur ma moto!!! #YOLO !!!». On a parfois l’impression que la meilleure manière de tirer parti de la vie, c’est de vivre des expériences intenses où nos émotions sont au plafond, car demain, il sera trop tard. Mais est-ce que c’est vraiment la meilleure manière de profiter de la vie? Après tout, c’est quoi la vie? Boire autant qu’on peut? Expérimenter le «vrai amour» au moins une fois dans sa vie, même s’il faut tromper son conjoint? Voyager, quitte à s’endetter pour le reste de sa vie?

Profiter de la vie, c’est bien beau, mais ce n’est pas tout: vivre, c’est aussi être condamné à mourir. D’ailleurs, quelque temps après l’apparition de YOLO, certains ont riposté au laxisme encouragé par cet adage en lançant l’acronyme «YODO» (You Only Die Once ou «On ne meurt qu’une fois») - un équivalent contemporain de la locution latine memento mori («souviens-toi que tu vas mourir»).

Force est de reconnaître que nous vivons dans un monde de confort artificiel. L’autruche moderne Notre génération se targue d’être libératrice de l’expression et délatrice de la censure. Pourtant, il est de ces sujets que l’on cherche à éviter à tout prix. La mort en fait partie. Et dans un sens, je comprends très bien cette réticence. Face à la mort, il semble que les approches se polarisent. D’un côté, YOLO: tu n’as qu’une vie. Profite donc à fond d’aujourd’hui sans t’inquiéter de demain ni de la mort. De l’autre, YODO: ta vie peut prendre fin d’un jour à l’autre. Tu ferais donc bien de penser à demain, et à la mort.

Malgré ces tendances, je ne crois pas que nous soyons condamnés à adopter strictement l’une ou l’autre de ces deux approches. Je ne crois pas qu’on ait à agir comme si demain n’existait pas ni comme si aujourd’hui n’était qu’une illusion. Selon moi, profiter de la vie, c’est agir aujourd’hui à la lumière de demain.

Un monde artificiel Toutefois, force est de reconnaître que nous vivons dans un monde de confort artificiel. Nous sommes parmi les premiers êtres humains qui peuvent s’offrir le luxe de ne pas penser à la mort, et même de la traiter comme un tabou. Les gens meurent loin de la plupart d’entre nous, dans des chambres d’hôpital aux portes closes. Le Québécois moyen est rarement exposé à la réalité de la mort. Alors, en parler c’est inutile, absurde et embarrassant. Mais est-il utile de maintenir ce climat de déni? J’en doute. Éloigner ces choses qui nous troublent peut nous aider à éviter les malaises. Or, cela ne déracine pas les questionnements bien profonds qui sont propres à l’Humain. Ça nous empêche d’en parler, et ça, je ne crois pas que ce soit bénéfique, surtout lorsqu’on est à un moment de notre vie où on se pose des questions, et qu’on sent qu’on n’a personne

vers qui se tourner, parce qu’on a peur de déranger.

Être heureux: oui, mais… Bien sûr, j’aime la joie de vivre et je désire être heureuse, et voir les autres être heureux. Mais je désire l’être de manière à la fois lucide et sereine face à nos limites existentielles. Je voudrais que nous sachions briser le silence entourant ces questions qui touchent profondément l’Humain, et que nous sortions ainsi du mutisme claustral dans lequel nous nous sommes collectivement emmurés. J’aimerais qu’on se sente à l’aise de se poser les vraies questions et d’y chercher de vraies réponses, même lorsque cela implique de prononcer des mots comme «la mort», «l’au-delà» et même «Dieu». Et, bien que chercher une «vraie» réponse aux questions existentielles (une réponse exclusive) semble être le péché de ce siècle, je pense que l’on ne devrait pas se gêner de le faire. Soyez rassurés, je ne préconise pas un retour au carcan des institutions religio-politiques du passé. Non, ce qui m’intéresse, c’est de surmonter l’apathie et le cynisme de notre siècle pour poursuivre l’espoir de pouvoir un jour connecter avec l’Être transcendant. Parce qu’après tout... «You only live once»!


SOCIÉTÉ

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L’ART DE MONTER UNE MAYONNAISE ET AUTRES PROPOS COMESTIBLES

L’or bleu KRISTINA MONFETTEFORTIN Chroniqueuse

J’adore les faits divers insolites, principalement lorsqu’ils exhibent l’incohérence des comportements humains. Ça me réconcilie avec mes propres non-sens. Sur le plan alimentaire, ils sont assez nombreux puisque j’adhère au flexitarisme. Ce néologisme vise les aspirants végétariens qui ont parfois des «instants de faiblesse», mais qui souhaitent tout de même se déculpabiliser de manger occasionnellement de la viande. En fait, le flexitarisme décrit un régime alimentaire similaire au végétarisme. Le but premier étant de réduire sa consommation de viande tout en reconnaissant qu’il est possible de manger de la chair fraîche en certaines circonstances. Bref, un lundi sans viande qui se prolongerait jusqu’au vendredi. Comme il s’agit d’un choix purement personnel, j’endosse assez bien le petit côté illogique de celui-ci. Toutefois sur le plan collectif, quelques-unes de nos décisions alimentaires engendrent des impacts nocifs sur notre environnement et il semble plus que nécessaire de repenser nos habitudes de vie afin de garantir

un bien-être général qui serait en accord avec un modèle de développement durable. Les établissements d’enseignement offrent un milieu fertile pour développer des politiques écoresponsables dans la mesure où leur mission éducative valorise l’innovation et le progrès. À l’Université Laval, le débat se déroule actuellement autour de la question de l’élimination de l’eau embouteillée sur le campus, un enjeu délicat qui concerne également l’UQTR.

Acheter ce qui devrait être gratuit Parmi les moyens de l’industrie pour engranger des profits, la commercialisation de l’eau est sans doute la méthode parfaite: vendre ce dont tous ont besoin pour exister et plus insidieusement, vendre ce qui devrait être gratuit et accessible à tous. Pour ce faire, les entreprises conçoivent des campagnes publicitaires misant sur la fausse croyance que l’eau embouteillée serait plus pure et plus saine à la consommation que l’eau du robinet. À l’exception de Longueuil qui a connu un véritable désastre en matière d’accès à l’eau potable au cours des dernières semaines, les municipalités du Québec exercent un contrôle strict sur leurs installations d’assainissement dans le souci d’offrir à la population une eau de qualité. L’Organisation internationale des Nations Unies a décrété l’accès à l’eau potable comme un droit humain fondamental. En Amérique du Nord, ce droit est très généralement respecté au point où l’on en profite pour marchandiser l’eau.

L’herbe est toujours plus verte chez les voisins Plusieurs universités (Université de Sherbrooke, Université de Montréal) ont mis en place des mesures bannissant ou réduisant la vente d’eau en bouteille sur leur campus. Dans la foulée de ces mobilisations, le comité Univert Laval milite depuis 2010 afin d’enrayer la vente d’eau embouteillée à l’Université Laval. Celui-ci a publié dernièrement un manifeste détaillant les multiples raisons pour lesquelles cette pratique pose problème sur les plans de la santé, de l’environnement, de la consommation et de la justice internationale. Voici un exemple des arguments fournis par ce comité: trois litres d’eau sont nécessaires pour produire un litre d’eau embouteillée. On peut sans gêne nommer cela du gaspillage manifeste d’une ressource vitale. Sur la base de ces nombreux constats, Univert Laval recommande à son université d’adopter une règlementation axée sur le développement durable.

De notre côté de la clôture Bien que diverses stratégies soient mises en œuvre pour favoriser le développement durable sur notre campus, notamment en ce qui concerne les moyens de transport où l’UQTR encourage le covoiturage et offre des rabais incitatifs au transport en commun, notre université ne possède pas de position claire au sujet de l’eau embouteillée. C’est plutôt du côté des associations étudiantes que s’entame une réflexion sur la validité

d’offrir de l’eau en bouteille sur notre campus. Par exemple, l’association BaccVert profite de la journée sans eau embouteillée pour effectuer un travail de conscientisation environnementale en rappelant les côtés négatifs de l’industrie de l’eau et en proposant des trucs simples pour remédier à la situation. De même, en début de session l’AGE combine à la vente des agendas scolaires celle de bouteilles réutilisables, façon simple d’éviter l’achat d’eau embouteillée.

I want you for UQTR Army Les années d’une formation universitaire sont décisives, car nous y acquérons les connaissances qui feront de nous des spécialistes à la hauteur des exigences de nos milieux professionnels respectifs. Être un étudiant studieux et engagé dans la réussite de ses études est une attitude noble, mais selon moi insuffisante. L’université regorge de comités, d’associations étudiantes, d’équipes sportives qui proposent d’enrichir votre expérience scolaire en vous impliquant dans des projets qui correspondent à vos champs d’intérêt. Que ce soit pour militer en faveur d’idéologies environnementales comme dans le dossier de l’eau en bouteille ou pour organiser des activités au sein de votre programme d’étude, l’UQTR a besoin d’une communauté étudiante motivée et active qui agira comme moteur de changement de manière à faire progresser les débats, mais surtout à dynamiser l’université. Ne soyez pas timide, engagez-vous.

CHANGER LA VIE

Un peu de chaleur humaine? 21 janvier: Journée internationale des câlins NORMAND LECLERC Chroniqueur

La date de parution du Zone Campus ne coïncidant pas avec la Journée internationale des câlins, que faire? Nous en priver pour cette année? Ou faire preuve de souplesse... et reporter cette fête à une date qui nous convient? Aux États-Unis, cet événement est connu sous le nom de National Hug Day. C’est le révérend Kevin Zaborney qui fut à l’origine de cette pratique, en 1986. Son but? Encourager les gens à se prendre dans les bras... ce qui serait une marque d’affection bonne, et pour la santé, et pour le moral. Le choix du 21 janvier fut motivé par la dépression générale ambiante très forte à cette période de froids polaires. La célébration de cette journée se propagea ensuite à d’autres pays, tels que l’Australie, le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Pologne... si bien que la journée est devenue : Journée internationale des Câlins. Voilà! Suffira-t-il de se présenter quelque part et d’arborer une pancarte avec les mots: «CÂLINS GRATUITS»? Si ce pouvait être si simple! Qu›est-ce qui «bug» avec les hugs?

Une civilisation de non-toucher? Est-il possible de vivre sereinement une journée des câlins dans notre système culturel

judéo-chrétien? Difficilement! Notre culture peut-elle être considérée comme une culture de non-toucher? Définitivement! Posons la question clairement: dans notre culture, le toucher est-il permis? Défendu? Notre culture occidentale, basée sur le Livre, donc sur le refus du corps, considère que toucher son corps, ou celui des autres, est dangereux. Elle met à la disposition de chacun un arsenal de réponses décourageantes... si bien que la peau de la plupart des gens crie famine. Dans la pratique, l’éducation de l’enfant, en ce qui concerne le toucher, commence très tôt... car l’enfant qui se «touche» n’a pas l’impression de faire «quelque chose de mal». Il faut le lui apprendre. Et les défenses deviennent comme des refrains: «Ne touche pas! C’est sale!», «Ne touche pas à ta soeur! Ce n’est pas bien!». C’est ainsi que ce qui était un besoin vital pour les bébés devient une source de problèmes pour les enfants. Ils commencent à être inhibés à propos du toucher et à se sentir coupables à propos des plaisirs qui pourraient en découler. Et ne nous y trompons pas: en cas de difficultés, les adultes, hommes et femmes, retournent spontanément à l’interdiction de leur enfance... et ils ne touchent plus.

Toucher et sexe Pourquoi notre culture interdit-elle le toucher dans les relations sociales? Les tabous sur le toucher et la sexualité viennent de la peur du plaisir dans la tradition chrétienne... qui, elle, valorise la souffrance. La peau a un pouvoir merveilleux: celui de donner du plaisir, de créer de l’euphorie.

Comme la peau n’intervient dans aucune relation autant que dans l’acte sexuel, l’Église a condamné l’un et l’autre. Elle prétend: «Le sexe est sale et le toucher mène au sexe. Alors: Ne touchez pas! ». Voilà l’origine de notre conditionnement culturel en ce qui concerne le toucher.

Besoin de toucher? Il nous faut lever cet interdit du toucher et prendre conscience que nous avons besoin de toucher et d’être touché, de câliner et de l’être. Quels sont les effets de la carence du toucher? Des études démontrent que les bébés qui ne reçoivent pas suffisamment de stimulations tactiles ne se développent pas normalement... et plusieurs ne se développent pas du tout. Le taux de mortalité, pour les bébés privés de toucher, est extrêmement élevé. Durant les mois qui suivent la naissance, le toucher peut littéralement faire la différence entre la vie et la mort. N’avons-nous pas les mêmes besoins comme adultes? En fait, l’importance du toucher est beaucoup plus grande que nous pouvions le penser jusqu’à maintenant. Concrètement, la peau est l’organe le plus étendu du corps humain... ce qui fait que le toucher est le sens le plus important de notre corps. Un être humain peut vivre aveugle, sourd... ou manquer totalement de goût et d’odorat; il ne peut vivre un instant sans les fonctions assurées par la peau. De plus, la peau est notre premier mode de communication : si nous voulons entrer en «contact» avec les autres, nous devons les «toucher».

Qu’est-ce qu’un câlin? C’est une manifestation de tendresse, d’affection, qui consiste à serrer dans ses bras une personne. Nul besoin de rester des heures (sauf si désiré) serrés l’un contre l’autre; une vingtaine de secondes suffisent à produire un effet bénéfique sur chacun des participants. Est-il utile de préciser que nous devons distinguer besoins de câlins et besoin sexuel?

Les effets thérapeutiques des câlins. De nombreuses études ont démontré que les câlins calment les anxiétés, diminuent le risque de maladies cardiaques; ils aident à combattre le stress et à éviter les dépressions. De plus, ils renforcent le système immunitaire et nous aident à limiter les infections. Nous serions bien bêtes de nous en priver.

Réhabilitons le toucher. Une des grandes réalisations négatives du christianisme a consisté à transformer en péché les plaisirs du toucher. Aujourd’hui, après 2000 ans d’interdiction de toucher, ce n’est plus à la recherche du temps perdu qu’il nous faut aller, mais du corps perdu. Le corps est tabou... quasi intouchable. Nous avons oublié que le corps se nourrit de «touchers», que le toucher, c›est l›anti-solitude. Et si nous reconnaissions que nous apprécions être pris dans les bras de quelqu›un? En tout cas, moi, j›adore les câlins. Et vous? Alors, faisons de cette journée du 21 janvier la fête des câlins. Et souvenons-nous qu’il n’y a aucun mal à toucher quelqu’un.


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SOCIÉTÉ

27 janvier au 9 février 2015

JE ME SOUVIENS… AU POUVOIR, CITOYENS!

Les véritables origines du Parti Libéral du Québec (partie 1) JEANFRANÇOIS VEILLEUX Chroniqueur

Il existe présentement 19 partis politiques au Québec, et le PLQ est le plus vieux. Or, le manque total de vision du gouvernement Couillard nous invite à relire l’histoire de ce parti qui aura dirigé le Québec, entre 1867 et octobre 2018, pendant près d’un siècle. Louis-Joseph Papineau, chef depuis 1815 du Parti Canadien (qui deviendra le Parti Patriote en 1826), est à l’origine du parti «rouge» après l’échec foudroyant et terriblement tragique des Rébellions de 1837-38, puis l’Acte d’union (1840) qui fusionne dans une seule entité politique l’Ontario et le Québec d’alors. Les patriotes modérés se joignent au Parti Réformiste de Louis-Hippolyte LaFontaine – grand défenseur du français dans le parlement du Canada-Uni – alors que les radicaux appuient Antoine-Aimé Dorion, chef des rouges. Ce dernier participe notamment, en 1849, à la branche radicale du Parti Libéral qui se sépare du parti, s’allie à la bourgeoisie anglophone de Montréal, et prône carrément l’annexion aux États-Unis en invoquant la nécessaire rupture du lien colonial, avec ou sans l’accord de Londres. Près des idées républicaines de Papineau, inspiré par les penseurs des Lumières, on appelle à cette époque ces libéraux démocratiques les «séparatistes». De plus, comme plusieurs autres, Dorion s’opposera vigoureusement au projet de fédération canadienne dès 1864, considéré comme un piège pour assujettir davantage les Canadiens-français. Après l’obtention par les parlementaires canadiens du gouvernement responsable (1848), et l’incendie du Parlement de Montréal en avril 1849 (perte des archives de la Nouvelle-France), le manque d’alternatives pousse les radicaux, le groupe libéral et les autres rouges à s’unir enfin, en 1867, avec le Parti Libéral d’Henri-Gustave Joly de Lotbinière.

Cependant, il faudra attendre Honoré Mercier pour que le Parti Libéral, devenu National, prenne le pouvoir (1886-91). Ayant pris conscience de la division entre libéraux (rouges) et conservateurs (bleus), il répétait souvent «cessons nos luttes fratricides et unissons-nous». La pendaison scandaleuse du leader métis Louis Riel le 16 novembre 1885, mettant fin à tous les rêves d’un développement de la nation canadienne-française dans le centre et l’ouest du Canada, sera le point tournant d’une union désirée depuis 15 ans. En plus de défendre les droits des Canadiens-français, lutter contre l’analphabétisme, puis faire la promotion de la colonisation et de l’industrialisation pour éviter l’exil massif des ouvriers, il va également réconcilier le clergé avec le Parti Libéral, diabolisé à outrance depuis près d’un demi-siècle. En effet, encore en 1864, le pape Pie IX publiait le syllabus qui condamnait les «erreurs modernes» comme la laïcité, l’anticléricalisme, la liberté de pensée, le socialisme puis le libéralisme. À ce sujet, il faut absolument lire sur l’histoire de l’Institut Canadien qui fut ostracisé pendant plusieurs décennies par les Ultramontains. Dans l’opposition, Mercier défendait l’instruction publique obligatoire, mais une fois au pouvoir, il laisse tomber tous ses projets de réforme. Il sera d’ailleurs nommé «comte Palatin» par Léon XIII, une distinction honorifique du Vatican, preuve que le Parti Libéral n’est plus un danger pour l’Église catholique. En Normandie, lors d’un voyage en 2011, j’ai même vu un vitrail à son effigie sous le titre de «Premier ministre du Canada»! Honoré Mercier sera aussi reconnu comme l’un des plus grands orateurs de son époque. Malheureusement, le pouvoir fédéral majoritairement anglophone et orangiste décida de faire tomber le Premier ministre grâce à de supposées malversations de sa part pour la construction du chemin de fer de la Baie des chaleurs. Discrédité, traîné devant les tribunaux à deux reprises, il fut blanchi de toutes les accusations qu’on portait contre lui, mais la bataille l’épuisa et le ruina complètement. Il mourut deux ans plus tard, en 1894.

L’élection provinciale de 1897 prolonge le mandat au pouvoir du Parti Libéral de Félix-Gabriel Marchand – qui tente de créer, sans succès à cause du refus obstiné de l’Église, le premier ministère de l’Éducation – jusqu’en 1936. Quarante années consécutives! À cette époque, le PLQ est une succursale du Parti Libéral du Canada (PLC) de Wilfrid Laurier. Marchand fait un seul mandat, succédé par Napoléon Parent, beaucoup moins ambitieux. Lomer Gouin, Premier ministre pendant 15 ans (1905-1920) et Louis-Alexandre Taschereau (1920-1936), n’appartiennent pas du tout à l’école réformiste du parti et n’envisagent aucune réforme sérieuse du système d’éducation. La domination de l’Église sur l’enseignement sera donc assurée pendant encore au moins 30 ans. Par contre, il faut applaudir l’adoption d’une loi rendant l’âge minimum pour travailler à 16 ans (1910).

Que s’est-il passé en 50 ans pour que l’héritage progressiste de Lesage soit dilapidé ? Le PLQ fut finalement délogé par un gouvernement qui se voulait moins corrompu, mais qui atteindra des sommets en patronage, en brutalité policière et en mesures totalitaires tantôt antisyndicales, tantôt anti-communistes, soit celui de l’Union Nationale de Maurice Duplessis et sa fameuse Loi du Cadenas (1937). Ce parti fut créé par une fusion du Parti conservateur et de dissidents libéraux dans les années 1930, l’Action Libérale Nationale. Lors de la Deuxième Guerre mondiale, un bref gouvernement libéral d’Adélard Godbout (19391944), grand-oncle du cinéaste contemporain, va laisser sa trace: droit de vote des femmes en 1940 (le Québec est la dernière province à l’accorder, en France, les femmes devront attendre la fin de la guerre), instruction obligatoire (1942) et balbutiements de la nationalisation de l’hydroélectricité par la création d’Hydro-Québec (1944). Toutefois, malgré l’opposition croissante et virulente de la population québécoise à un

second effort de guerre et à l’imposition par le fédéral du service militaire obligatoire (conscription), Godbout souscrivit sans équivoque à la participation du Canada à ce conflit mondial. Le 22 juin 1960, le Parti Libéral dirigé par le très crinqué Jean Lesage met fin au règne tyrannique de 16 ans du régime Duplessis. Le programme du PLQ (rédigé par George-Émile Lapalme, ancien chef du parti) est clair: réforme de la loi électorale, promotion de la langue française et de la culture québécoise, instruction gratuite à tous les niveaux (!), expansion d’Hydro-Québec, intervention de l’État dans le développement économique. Que s’est-il passé en 50 ans pour que cet héritage complètement progressiste soit dilapidé et remplacé par la soif de profit, les PPP, les enveloppes brunes, les contrats de performance dans les relations humaines, les liens suspects entre les grands financiers du PLQ (Parti Lobbying), la mafia italienne et l’industrie de la corruption… construction!? Est-ce que le Premier ministre du Québec en poste osera enfin se donner comme mission de lutter avec courage et efficacité pour ouvrir un avenir radieux et paisible à son peuple? Aime-t-il vraiment le Québec profondément comme Honoré Mercier, un libéral sincère qui déclarait il y a plus d’un siècle: «Je vais travailler pour faire instruire le peuple. […] Je vous offre de devenir un grand peuple, respecté et connu parmi les nations libres.» Si Honoré Mercier a réussi à redonner de l’espoir et à faire entrevoir des jours meilleurs, quels sont maintenant les projets collectifs que le Premier ministre Couillard souhaite pour le Québec? Est-ce qu’il entrevoit l’avenir uniquement dans la signature controversée d’une Constitution (elle-même controversée) rapatriée dans des circonstances douteuses? Les prochains mois seront déterminants pour le PLQ de Philippe Couillard et pour tous les députés libéraux qui appuient sans rechigner les manœuvres d’austérité. Le Mc Trio de docteurs à la tête de l’État devra faire ses preuves. Autrement, si le manque de vision et d’idéal était un crime en Occident, j’en connais plusieurs qui seraient en prison…

Semaine du 26 janvier au 1er février 2015 Les mercredis de 15 h à 18 h, en rappel les vendredis à 17 h

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Artistes Le Couleur Les Passagers Sagot Someurland Stéréosaure Fanny Bloom Caravane Mauves Huis Clos Machines Géantes

Pièces Concerto Rock Le ciel est noir Maux de mars Encore loin de toi Kaléïdoscope Blanc Saint-Raymond Ruelles Pourquoi pas moi L’effet veuve noire

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Artistes Hey Rosetta ! Belle and Sebastian O.K. Go Brother Octopus Vietcong The Seasons Napalmpom Brave Shores Elephant Stone King Gizzard and the...

Pièces Kintsukuroi Nobody’s Empire Obsession Bigfoot Silhouettes The Way It Goes Get With Me World Beneath the Sea Knock You From Yr Mountain Cellophane


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ARTS ET SPECTACLES CARNAVAL ÉTUDIANT: ARTISTE INVITÉ

Quand Vallières fait la fête NADIA TRANCHE MONTAGNE Journaliste

Le Carnaval Étudiant réunit chaque année les universitaires dans un esprit festif. C’est lors du deuxième jour des activités, le mardi 20 janvier dernier, que le Carnaval Étudiant, en collaboration avec la radio CFOU 89,1 FM, a accueilli pour une prestation spéciale l’artiste Vincent Vallières. Vallières a fait sa place dans l’industrie de la musique québécoise depuis plusieurs années. Déjà actif dans le domaine musical depuis la fin des années 90, sa carrière a connu un réel essor en 2003 avec la sortie de son troisième album Chacun dans son espace. Maintenant rendu à son sixième album Fabriquer L’aube, sorti en 2013, Vincent Vallières fait maintenant partie intégrante du paysage musical québécois. C’est donc avec un grand enthousiasme que l’UQTR l’a reçu dans le cadre de son Carnaval Étudiant. Une file d’étudiants impatients s’est rapidement formée devant le local 1012 du pavillon Nérée-Beauchemin. Inscrits ou non au Carnaval, les universitaires étaient nombreux à attendre pour assister au spectacle. C’est donc dans un 1012 bien rempli que s’est produit Vincent Vallières. Dès les premières chansons, Vallières a fait comprendre par ses choix qu’il avait bien l’intention de faire partie des festivités lui aussi. Pour ceux qui avaient connu un Vincent Vallières plus acoustique, ils ont eu droit à des versions légèrement plus «rock», interprétant à l’aide de ses musiciens ses plus grands succès des dernières années. Si certains «carnavaleux» avaient pu douter du choix de l’artiste, croyant assister à un spectacle folk tranquille, Vincent Vallières s’est assuré de leur donner tort. Les chansons se sont succédé, toujours adaptées pour l’occasion dans une ambiance des plus festives. L’énergie déployée tout au long du spectacle par Vincent

Vallières et ses musiciens était impressionnante, ne faiblissant à aucun moment. Outre sa musique, le musicien a su plaire par son côté jovial, s’adressant à de nombreuses reprises à la foule. L’un des moments forts de la soirée est sans aucun doute quand il a invité plusieurs étudiants déguisés à monter sur la scène avec lui. Ce n’est pas tous les jours qu’il est possible de voir Vincent Vallières chanter en compagnie du Père Noël! Évidemment, Vincent Vallières ne pouvait passer une soirée sans interpréter l’un de ses plus grands succès: On va s’aimer encore. Il a réservé cette chanson pour terminer le spectacle, quittant sur une note un peu plus douce et s’assurant de laisser beaucoup d’amour dans l’air. Proche de son public, il a invité les étudiants à chanter avec lui, laissant même parfois la voix de ses admirateurs chanter pour lui.

Les chansons se sont succédé, toujours adaptées pour l’occasion, dans une ambiance des plus festives. Plusieurs étudiants ont exprimé leur agréable surprise face au coût minime de l’évènement, particulièrement pour un spectacle d’une aussi grande qualité. Une autre belle surprise a été la générosité de Vincent Vallières, autant pendant qu’après le spectacle, où il a accepté de prendre des photos avec le public et de signer quelques autographes. Jean-Philippe Charbonneau, directeur général de la radio campus CFOU 89,1 FM et un des organisateurs de la soirée, s’est montré particulièrement satisfait du spectacle. «Vincent Vallières a très bien compris l’esprit du Carnaval et il a embarqué à fond. Le public était ravi. Il nous a donné un spectacle assez unique avec un pirate, une mascotte et un Père Noël sur la scène!» disait-il avec humour. Artiste à découvrir ou à redécouvrir, Vincent Vallières a su respecter les attentes et même les dépasser lors de son passage à l’UQTR. Une belle soirée où les fans de Vallières ont été choyés et où les sceptiques ont été confondus.

PHOTO: ANTOINE NOËL

Vincent Vallières sera de retour à Trois-Rivières le 10 avril prochain pour présenter son dernier album Fabriquer L’aube au Théâtre du Cégep de Trois-Rivières.

PHOTO: N. TRANCHEMONTAGNE

Vincent Vallières et son guitariste André Papanicolaou en pleine performance lors de leur spectacle dans le cadre du Carnaval Étudiant 2015 de l’UQTR.


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arts et spectacles

27 janvier au 9 février 2015

L’HUMORISTE PHIL ROY AU CARNAVAL ÉTUDIANT

Étudiants survoltés PHOTO: ANTOINE NOËL

ÉLISE LEFRANÇOIS Journaliste

Le lundi 19 janvier dernier, dans le cadre du Carnaval Étudiant 2015 de l’UQTR, le local 1012 du pavillon Nérée-Beauchemin était littéralement secoué des rires des quelque 650 étudiants présents lors de la prestation de l’humoriste de la relève, Phil Roy, ainsi que de Sam Breton en première partie.

L’humoriste Phil Roy a offert une prestation qui a bien fait rire les étudiants.

C’est devant une foule d’étudiants survoltés, «bock» du Carnaval à la main, que le diplômé de la cuvée 2013 de l’École nationale de l’humour, Sam Breton, devait briser la glace. Habitué à jouer dans des bars, l’humoriste de la relève n’était pas intimidé, lui qui a vite fait rire l’assistance en interagissant avec les spectateurs et en faisant des liens avec le Carnaval. Il a d’ailleurs eu droit à une ovation de tous les étudiants présents au 1012 à la fin de sa performance. C’est toutefois lorsque Phil Roy est débarqué sur scène, avec son grand sourire et son énergie débordante, que l’ambiance dans la salle est arrivée à son apogée. Les rires fusaient de partout et les étudiants étaient prêts à encaisser la blague suivante, puis en redemandaient encore. Gardant un rythme effréné tout au long de sa performance, l’humoriste finaliste pour En route vers mon premier gala 2013 et gagnant du Concours de la relève de l’humour Juste pour rire, a notamment présenté au public des anecdotes sur l’école secondaire avec les fameuses galettes de la cafétéria et les chansons typiques de karaoké. Puis, vers la fin de sa performance, l’humoriste a sorti sa guitare et a chanté avec tous les étudiants qui se sont joints à lui des chansons comme Dégénération du groupe Mes Aïeux et Wonderwall d’Oasis. Sur scène, Phil Roy a également eu droit à la «tradition de Buffalo» lorsque les étudiants lui ont demandé de vider sa bière au grand complet parce qu’il la tenait de la main droite.

L’improvisation Les nombreuses années passées dans différentes ligues d’improvisation ainsi que sa participation à des émissions comme SNL Québec, à Télé-Québec, et Ce soir tout est permis, à V, font de Phil Roy un improvisateur hors pair sur scène en s’adaptant aux différentes interventions des spectateurs tout au long de

sa prestation. Il a d’ailleurs invité le gagnant du concours «Une joke une bière» du Carnaval Étudiant à monter sur scène et il a su adapter son texte en conséquence, et ce, malgré l’esprit fort festif du participant en question. Phil Roy a confié que «l’impro était sa meilleure arme, mais son pire défaut», en expliquant en entrevue, à quel point cela pouvait être difficile pour un humoriste de conserver une structure dans son texte lorsque celui-ci est porté à improviser beaucoup. Toutefois, utilisée à bon escient, l’improvisation peut également devenir «sa plus grande qualité» et c’est ce qu’il a démontré tout au long de sa performance.

Être humoriste Après avoir quitté la scène suite à une demande de rappel et une ovation, Phil Roy est retourné rejoindre son ami Sam Breton dans la loge. Ils ont ainsi pu décompresser un peu et ils ont confié au Zone Campus leurs différentes perceptions par rapport à leur carrière d’humoriste et aux pressions ressenties en général dans le monde du showbizz, sans cesse ponctué par des émotions en «montages russes».

Les rires fusaient de partout et les étudiants étaient prêts à encaisser la blague suivante, puis en redemandaient encore. En effet, les deux artistes semblaient être en commun accord pour dire qu’être humoriste leur mettait énormément de pression sur les épaules, à constamment devoir délivrer un bon spectacle pour plaire à leur public et que «rien n’est certain» concernant leur carrière, comme le soulignait Phil Roy. Sam Breton a d’ailleurs renchéri sur le sujet en expliquant «qu’un soir tu arraches tout et l’autre soir tu arrives à avoir trois rires timides». Ils ont d’ailleurs mentionné à quel point ils étaient leur «pire critique». Pour échapper aux différentes sources de stress qui les entourent, Phil Roy a expliqué que les artistes ont tous «besoin d’un exutoire» pour échapper à la pression. Comme il le souligne, «tu as besoin de quelqu’un ou de quelque chose pour te ramener». Dans son cas, puisque celui-ci vient de la ville, il a besoin de plein air et de grands espaces pour décompresser. Pour ce qui est de Sam Breton, celui-ci expliquait que sa blonde «comprenait bien le métier» et qu’elle était souvent là pour l’aider à «revenir sur Terre» dans des moments plus stressants.

PHOTO: ANTOINE NOËL

Phil Roy avec son énergie déjantée était tout sourire lors de sa prestation dans le cadre du Carnaval Étudiant 2015 de l’UQTR.


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SPECTACLE DE LA RENTRÉE HIVERNALE DE L’UQTR

Une variété de styles musicaux PHOTO: ANTOINE NOËL

CAROLINE FILION Journaliste

Annoncé depuis quelque temps, se déroulait mercredi le 14 janvier le spectacle de la rentrée de l’Université du Québec à Trois-Rivières, organisé par l’Association générale des étudiants (AGE) en collaboration avec le Groupe des médias étudiants (GME). La programmation, aussi diversifiée que complète, était composée du groupe Solids, à 22h à la Chasse Galerie, de We Are Wolves, à 22h30 au local 1012 du pavillon Nérée-Bauchemin, du cover-band Nova à 23h et finalement du DJ JeeCee à minuit. Meublant la scène de plusieurs amplificateurs pour projeter le son dans le 1012 d’une manière assez intense, le groupe Solids, composé de Louis Guillemette et Xavier Germain-Poitras, était content de revenir sur scène après les vacances des Fêtes. «Nous entamons une tournée américaine en début d’année, et ensuite on va tomber dans l’enregistrement de notre prochain EP», expliquait Louis Guillemette.

We Are Wolves a séduit la foule qui s’est mise à danser sur les rythmes punk-rock-électro. En 2014, le duo était parti en tournée en Europe, ainsi qu’un peu partout aux États-Unis et au Canada, avec l’album Blame confusion, qu’ils continuent de jouer en spectacle. Ils espèrent toutefois présenter du nouveau matériel bientôt. «On joue ces chansons-là en spectacle depuis un bon moment et on a hâte d’aller en studio pour enregistrer un nouveau EP», confiait Louis Guillemette. La journée même du spectacle, le groupe sortait leur nouveau vidéoclip pour la chanson Off White qui met en vedette un homme avec des pinces de homard en guise de mains. Les membres du groupe n’apparaissent cependant pas dans la vidéo. «Nous étions en spectacle à Halifax lors du tournage», racontent-ils. Somme toute, les spectateurs de la Chasse Galerie

répondaient bien au style plutôt rock nineties du duo qui déplaçait de l’air par son énergie ainsi que par le côté agressif de sa musique.

We Are Wolves Avant même la fin du spectacle de Solids, le 1012 accueillait le groupe montréalais We Are Wolves, qui n’était pas venu dans la région depuis le FestiVoix en 2013. Actuellement en studio dans le but de lancer un EP prochainement, le groupe était heureux de sortir pour un spectacle. «On avait envie de se challenger en venant jouer ici en plein milieu de notre enregistrement, de se retrouver hors du studio, d’être sur scène, ça va nous faire du bien», rapportait Alexander Ortiz, chanteur, guitariste et bassiste du groupe.

Les membres du groupe arrivent d’ailleurs tout juste d’une tournée en Chine en 2014, qui fût très surprenante pour eux. «C’était vraiment spécial, parce que la culture musicale là-bas est complètement différente. Ils n’ont pratiquement pas de groupes de musique, il y a très peu de salles de spectacles, et nos premiers shows là-bas, les salles n’étaient pas très remplies», racontait Pierre-Luc Bégin, percussionniste du groupe depuis 2013. «C’était une expérience unique, et on veut certainement y retourner bientôt», rajoutait Alexander Ortiz. Se présentant sur scène dans des accoutrements assez farfelus, le groupe a tôt fait de séduire la foule qui s’est mise à danser sur les rythmes punk-rock-électro. Vêtus au tout début de chapeaux noirs, de bandeaux en dentelles dans le visage, et de ponchos noirs, ils ont graduellement adopté une tenue plus régulière, tout en continuant d’hypnotiser le public par leur originalité et leur fougue. Ils ont finalement présenté une nouvelle pièce qui devrait sortir dans les prochains mois sur leur EP. Du côté de la Chasse Galerie, Nova a su divertir le public avec son répertoire réunissant plusieurs styles musicaux des plus étonnants. La variété des spectacles offerts pour la rentrée d’hiver de l’UQTR a su combler les attentes des étudiants sur plusieurs points, au grand plaisir des organisateurs.

LIGUE UNIVERSITAIRE D’IMPROVISATION DE TROIS-RIVIÈRES

2015 débute en force Le premier match de la session d’hiver de la Ligue universitaire d’improvisation se déroulait le lundi 12 janvier. L’équipe des Rouges affrontait celle des Verts dans un match qui mouvementé, rempli d’infractions des deux côtés. À la suite de la partie, un premier était organisé dans la Chasse Galerie, remportant un franc succès. La ligue prenait une pause la semaine suivante afin de jouer un match en compagnie de différents membres des associations étudiantes dans le cadre du Carnaval Étudiant de l’UQTR, le mardi 20 janvier. Les deux équipes avaient hâte de revenir sur scène pour les matchs hebdomadaires de la LUITR et on le sentait. Maxime Tanguay, qui était l’arbitre pour la soirée, a sévit à plusieurs reprises devant des improvisations confuses, des non-respects du thème, et plusieurs décrochages. L’assistance a

eu droit à plusieurs catégories que l’on ne voit pas souvent tel que «Fanfreluche», «à la manière d’une dystopie», avec inspiration musicale ainsi qu’une «catégorie caméléon». Cela a su donner le ton au match qui était empreint d’une bonne complicité entre les joueurs des deux équipes malgré la compétition. Après la première moitié du match, on ne pouvait pas deviner que la deuxième se solderait par l’expulsion d’un joueur de chaque équipe ayant cumulés trois pénalités. Ainsi, Antoine Lacasse, capitaine des Verts, et Gabriel B. Houde du côté des Rouges ont été expulsés du match. Malgré cela, une belle folie régnait sur les bancs de joueurs après ce retour des Fêtes. Le public n’a pas été en mesure de deviner l’issue de la partie qui s’est terminé avec un pointage très serrée en faveur de l’équipe des Verts, pour un pointage de 8 à 7. La première édition du se déroulait dans la Chasse Galerie directement après le match

PHOTO: CÉLANE DODIER CÔTE

PHOTO: CÉLANE DODIER CÔTE

Présents pour aider les débutants, les joueurs de la LUITR ont bien su mettre les membres des associations en valeur, malgré leur manque d’expérience et de connaissance des règlements. d’improvisation, organisé par la LUITR. En premier lieu, Philippe Grenier, capitaine des Rouges et président de la ligue, et Olivier Lessard, DJ, se sont affrontés. Pour la seconde joute, composée de gens du public, Julien Chicorée et Gladys Sinsou sont montés sur scène. Le principe était simple, chaque DJ mettait une chanson, ensuite son adversaire en mettait une autre jusqu’à ce qu’ils en aient mit 3 chacun. Ensuite l’animateur procédait au vote et le public décidait quel joueur il avait préféré qui passait au match ultime. Le vainqueur de chaque match s’affrontait en finale qui couronnait le champion de l’IPod Battle 2015 de la LUITR. C’est donc Gladys Sinsou qui remporta se titre honorifique.

La LUITR s’invite au Carnaval Étudiant Quatre joueurs de la LUITR étaient jumelés avec deux membres des différentes associations pour réaliser quelques improvisations dans le cadre du Carnaval Étudiant.

Le mardi 20 janvier une partie d’improvisation spéciale était organisée en collaboration avec la LUITR. Ce sont donc quatre joueurs de la Ligue

universitaire d’improvisation de Trois-Rivières qui étaient jumelés avec deux membres des différentes associations pour réaliser quelques improvisations. Présents pour aider les débutants en improvisation, les joueurs de la LUITR ont bien su mettre les membres des associations en valeur, malgré leur manque d’expérience et de connaissance des règlements. Antoine Lacasse était l’arbitre invité de ce match et c’est Mathieu Plante qui assurait l’animation, comme toujours. Le public a pu découvrir des talents insoupçonnés chez ses compatriotes associatifs en ayant droit à des moments cocasses et farfelus. Certains membres du comité organisateur du Carnaval Étudiant 2015 ont également participé à quelques improvisations. Somme toute, ce fût une activité haute en couleurs. La LUITR a repris ses activités régulières lundi dernier le 26 janvier. (C.F.)


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27 janvier au 9 février 2015

DANS LES LUNETTES DU FRISÉ

Le temps d’une rentrée littéraire FÉLIXANTOINE DÉSILETSROUSSEAU Chroniqueur

J’ai fait un exercice qui peut paraître peu passionnant pour certains hier soir (jeudi 22 janvier 2015), je suis allé assister à la conférence du professeur de l’Université d’Ottawa, Marcel Olscamp, à la P’tite Brûlerie de Trois-Rivières et l’Histoire sans fin au centre-ville. Je sais, je sais. Je suis un peu nerd comme ça. Aller voir une conférence sur la recherche que mène un professeur de lettres dans mes temps libres, c’est peut-être un peu geek, je l’avoue, mais là n’est pas le débat. Recherche, ai-je bien dit, alors parlons-en de la recherche du prof Olscamp. Le prof Olscamp travaille, et a travaillé toute une vie durant, sur la correspondance entre l’écrivain Jacques Ferron et sa sœur Madeleine Ferron ainsi que son mari, le juge Robert Cliche. Son travail en était un de moine puisqu’il a ramassé toutes les lettres échangées par les trois intellectuels sur une période d’environ 40 ans. Il a donc épié, classé et organisé tous les échanges de la correspondance. Un travail titanesque. Il est donc inutile de dire qu’une conférence d’une heure sur le sujet d’une vie est beaucoup trop courte. C’est ici précisément que je fais un aveu. Je n’ai jamais lu Ferron, ce médecin des artistes, ce conteur hors pair, cet intellectuel qui a martelé ses idées novatrices sur la place publique à l’aide de lettres ouvertes dans les journaux. Un fondateur du Québec d’aujourd’hui. Shame on me!, comme diraient nos voisins du sud. Je vous dis ça, lecteurs, simplement pour vous dire qu’il y deux choses que j’ai retenues de cette conférence. Dans un premier temps, cette correspondance, ou peut-être la conférence, fut une très belle entrée dans l’œuvre de Ferron. Le prof Olscamp démontre une emprise totale sur le sujet et une compréhension précise des enjeux de cette correspondance, ce qui faisait en sorte qu’être connaisseur de l’Oeuvre de l’écrivain n’était pas un préalable à la conférence. D’autre part, voir évoluer trois intellectuels sur une période de 40 ans est ma foi sublime. Ça donne une perspective humaine aux principaux acteurs du récit historique, comme quoi ceux qui ont fait le Québec avaient, comme vous et moi, des préoccupations autres que les enjeux politiques et culturels. En somme, la correspondance nous transporte dans les coulisses de l’Histoire et dans les coulisses d’un monde en changement. * Depuis l’automne dernier, le Zone Campus tient une chronique littéraire signée

par la merveilleuse Camille Durand-Plourde en page 17. Et bien ma chère Camille, j’ai une mauvaise nouvelle à t’annoncer, mais à vous aussi lecteur. Je viens pâturer dans les platebandes littéraires aujourd’hui, mais ne t’en fais pas, c’est seulement le temps d’une petite chronique, d’une demi-chronique. Le temps d’une rentrée littéraire, quoi. Cet hiver il y a trois gros noms de la littérature québécoise qui publieront des ouvrages attendus. D’abord, il y a le 27 janvier le bouquin de Robert Lalonde intitulé À l’état sauvage qui met en scène un écrivain hanté par son père et son ex-femme. Un récit qui sera probablement très poétique comme en a l’habitude Lalonde. Ensuite, il y a Jacques Poulin qui publiera Un jukebox dans tête le 4 février prochain. Poulin a mis sa plume au service d’un écrivain qui tombera amoureux même s’il ne se croyait plus capable de ressentir une telle émotion. Puis, il y a Nicolas Dickner, lui qui avait été connu il y quelques années pour ses romans Nikolski et Tarmac, qui nous revient avec une histoire qui aura comme thème central la claustrophobie dans son nouveau roman Les six degrés de la liberté qui paraîtra le 10 mars prochain.

Voir évoluer trois intellectuels sur une période de 40 ans est ma foi sublime. Ça donne une perspective humaine aux principaux acteurs du récit historique, comme quoi ceux qui ont fait le Québec avaient, comme vous et moi, des préoccupations autres que les enjeux politiques et culturels. Plusieurs autres voix se feront entendre aussi cet hiver, dont entre autres le slameur et poète David Gaudreault, l’ex-journaliste Florence Menney et l’illustrateur Éric Godin, pour ne nommer qu’eux. Aussi, il y a un recueil de poésie qui me semble fort attendu, celui de Sébastien Dulude qui paraîtra à la Peuplade au mois de mars et qui s’intitule Ouvert l’hiver. Si on se tourne du côté de la France, il y a plusieurs auteurs qui publieront de nouvelles œuvres comme Laurent Gaudé, Anne Wiazemsky, ou encore Sylvain Tesson. Toutefois, il y a un roman qui est sur toutes les lèvres en ce moment, celui de Michel Houellebecq. Soumission est paru le 7 janvier en France, quasiment en même temps que les évènements de Charlie Hebdo, et le 22 janvier au Québec. Il traite de l’arrivée au pouvoir d’un président musulman en 2022 et qui instaure la polygamie et le port du voile, ce qui ferait de la France un état islamique. Il est donc inutile de dire qu’il a causé toute une polémique à sa sortie.

VERNISSAGE AU CENTRE D’EXPOSITION RAYMOND-LASNIER

De l’imprimerie au numérique, les mots s’écrivent encore

PHOTO: M.-C. PERRAS

Benoît Perreault a travaillé une typographie à la main en gravant le bois.

MARIECHRISTINE PERRAS Journaliste

Le Centre d’exposition Raymond-Lasnier de la Maison de la Culture de Trois-Rivières accueille jusqu’au 8 mars Expotypo: l’ABC des arts du texte, une exposition multidisciplinaires, qui aborde la présence du texte dans l’art. Le commissaire Sébastien Dulude a rassemblé le travail de dix artistes afin de créer une exposition hétéroclite et originale. Le public était au rendez-vous lors du vernissage du 25 janvier dernier. Sébastien Dulude a relevé le défi avec finesse. Cette exposition est en symbiose avec le coloré poète. Sa première exposition en tant que commissaire est concluante. Tout ce que touche Dulude semble lui réussir, il sait définitivement où il va et avec qui il veut y aller. Il a sélectionné les artistes sans appel de dossier, des connaissances faites au fil des ans dans les différents ateliers d’artistes. «Je voulais présenter un éventail, un panorama de propositions artistiques qui contiennent du texte», souligne Dulude. Parmi les dix artistes participants, se trouvaient Pascal-Angelo Floramore et Claudine Vachon des Éditions Rodrigol. Ils ont offert des publications de littérature expérimentale. La facture de leurs livres est impeccable, les couleurs traduisent une légère naïveté. Des publications surréalistes, dadaïstes, voire automatistes. Que les lettres du mot Rodrigol se retrouve dans les bouquins. À feuilleter pour le plaisir de faire défiler les pages d’un livre neuf avec son pouce. Cette œuvre se retrouve dans la première section de l’exposition, qui regroupe la typographie pure, l’alphabet dans sa neutralité. Dans la deuxième section, se retrouve la très ironique illustration de Pascal Blanchet et le travail minutieux de Carl Lacharité. «C’est comme un paysage, mais toute la pièce c’est de l’écriture. C’est un poème que je compose et qui fait un chemin à travers le paysage et qui prend différents embranchements. C’est comme dans l’écriture d’un texte, un moment donné il y a des cul-de-sac, on s’aperçoit que le texte s’arrête là et on rebrousse chemin. Visuellement

ça démontre cet aspect là de l’écriture, la démarche de l’écrivain entrain d’écrire», explique Carl Lacharité, poète émérite. Les tableaux qu’il présente semblent représenter des paysages à vol d’oiseau, mais en s’approchant, le texte se dévoile. Cette deuxième section questionne aussi le support, sur quoi est-il possible de le faire. «La seule présence physique du texte dit quelque chose sociologiquement. Comme la présence de commandite sur tous les objets de consommation, ça dit quelque chose dans notre société. Ça dépend qui contrôle le message, on lit quoi? Si on lit de la pub, c’est pour vendre des affaires. On n’est pas plus libre parce qu’on lit, mais une chose est certaine, on est exposé à du texte», reprend Sébastien Dulude.

«Je voulais présenter un éventail, un panorama de propositions artistiques qui contiennent du texte.» — Sébastien Dulude, commissaire La dernière section de l’exposition est réservée aux jeux de mots, au quotidien. Cette section où l’objet est détourné se veut beaucoup plus ludique. «On est bombardé de texte, on dit beaucoup qu’on ne lit pas, mais on est loin d’avoir perdu notre rapport aux mots, on les consomme vite, mais bon, on lit, ça c’est certain, on utilise l’écriture comme jamais», ajoute le commissaire. Les lettres, les mots, les sigles, les symboles, les signes. Le texte. Partout dans le quotidien se retrouvent les membres de l’alphabet. L’écriture appartient à la société, elle unifie et mortifie l’humanité. PHOTO: M.-C. PERRAS

Des dactylos sont à la disposition des spectateurs en remplacement du traditionnel livre à commentaires.


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VERNISSAGE À LA GALERIE r3

Entre chaussures et photographies, Pablo Poblète offre une psycho-expérience

Pablo Poblète impose sa singularité en présentant une psycho-expérience lors du vernissage de l’exposition Poétiquement en Psycho-Objet.

Après avoir exposé notamment au Chili, en France, au Luxembourg, en Espagne, en Guadeloupe, aux États-Unis, et au Japon, l’artiste franco-chilien Pablo Poblète convie le public trifluvien à la Galerie r3 de l’UQTR. Il est possible de voir les œuvres de cet artiste multidisciplinaire jusqu’au 30 janvier 2015. Entre fiction et réalité, objets et dessins, Poétiquement en Psycho-Objet présente toute la couleur et la singularité du personnage. Lors du vernissage du 15 janvier dernier, Pablo Poblète a offert une psycho-expérience à une foule importante. L’artiste franco-chilien était vêtu d’un complet assorti de souliers jaunes, d’un chapeau melon et de deux cravates. Le psycho-poète affiche une excentricité amusante et désinvolte, mais demeure tout en réserve. Il accueille les spectateurs avec timidité, il observe en silence les convives. Par contre, quand il prend la place qui lui est réservée, il devient un grand performeur, un grand improvisateur. Entre installations, ready-made, vidéos, photographies, dessins et sculpture monumentale, le spectateur plonge au cœur de l’imaginaire de cet artiste surprenant et intuitif. Pablo Poblète présente une exposition ludique et hétéroclite. Il a une énergie débordante et un sens de l’humour bien dosé. Pour la performance, qu’il qualifie de psycho-expérience, il était accompagné d’un instrument à cordes dissonant. Il s’en est ensuite allé dans un délire contrôlé avec un alter ego invisible. Tout en questionnant les concepts de l’absence comme présence et de présence comme absence, Poblète a fait rire et réfléchir. Lors de cette performance, il a également fait allusion à l’identité québécoise, qu’il s’approprie au fil du temps passé au Québec. C’est d’ailleurs un élément fort important de l’exposition puisque la première œuvre visible en entrant est une immense représentation du fleurdelisé stylisée, mais très évocatrice. «C’est une carte drapeau, une carte éjaculatoire. C’est pourquoi sont dessinés les sexes masculin et féminin avec des petits points qui entourent tout le drapeau qui jouent le rôle d’ADN, de semence», explique l’artiste.

MANGE, LIS, AIME

L’éloge des paumés Des pauvres aux âmes ouvertes CAMILLE DURANDPLOURDE Chroniqueuse

Pour une rare fois, ma chronique ne sera pas dédiée à une nouveauté littéraire ni à un auteur marginal dont l’œuvre a été boudée par la critique et trop vite classée aux oubliettes. Cette fois, il vaut le coup de déroger de mes habitudes pour vous partager le premier roman de JeanSimon Desrochers paru en 2009 aux Herbes Rouges, et qui se classe parmi les lectures les plus marquantes de ma jeune vie de lectrice.

PHOTO: M.-C. PERRAS

Francophile assumé, amoureux de Trois-Rivières à en faire sa deuxième maison, Pablo Poblète se forge sa propre identité québécoise et se renouvelle en cette terre d’accueil. Une autre pièce imposante est Totem des chaussures d’amour. C’est une sculpture pyramidale haute de près de trois mères. Cette montagne de souliers est inspirée d’une histoire vraie, celle des premiers colons français venus en Amérique. «Les pionniers avaient du mal à avoir des chaussures. La chaussure était un objet très important. Un bateau qui est venu avec 500 chaussures a coulé. C’est resté dans l’histoire, ça a fait un choc. Les pionniers ont démarré eux-mêmes les chaussures ici et ça devient les premiers objets métis culturels. Ce sont des chaussures occidentales, mais dessinées avec un décor autochtone», raconte Pablo Poblète.

Pablo Poblète présente une exposition ludique et hétéroclite. Entre semence, drapeau national et anecdote culturelle, serait-ce la naissance d’une identité québécoise pour le poète? «Peut-être aussi on pourrait dire oui, c’est aussi le métissage. J’ai déjà conceptuellement des racines ici pour beaucoup de motifs en passant par la politique, l’amour et l’art. Qui sont trois racines déjà qui sont profondes. Maintenant, petit à petit je connais de plus en plus le peuple québécois». (M.-C.P.) PHOTO: M.-C. PERRAS

Une exposition hétéroclite teintée du bleu québécois.

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La canicule des pauvres a attiré la sympathie de la critique en étant qualifié d’un «livre foisonnant, ambitieux. «Un livre d’exception» par Danielle Laurin dans Le Devoir. «Rarement a-t-on lu dans une rentrée littéraire un premier roman aussi ambitieux», ajoute Chantale Guy dans La Presse. Pour ce bijou littéraire, l’auteur s’est valu d’être à la fois finaliste au Grand prix littéraire Archambault et au Prix des libraires du Québec en 2011. À défaut de paraître originale, La canicule des pauvres, œuvre dont les éloges ne tarissent pas, se doit encore d’être applaudie.

Jean-Simon Desrochers, en plein contrôle de sa galère 700 pages, environ 150 chapitres et 26 personnages secondaires aux histoires multiples; voilà l’ambitieuse composition de La canicule des pauvres. Jean-Simon Desrochers ne déroge pourtant jamais de son filon principal: celui de mettre en scène, pendant dix jours de canicule, des ratés montréalais qui partagent le même immeuble, aussi crasseux et délabré que ceux qui y habitent. Le narrateur-dieu s’immisce dans chacun des appartements surchauffés où l’on y rencontre entre autres des musiciens sidéens, un homosexuel refoulé, des suicidaires en rechute, un désaxé sexuel, un pornographe intellectuel, une vieille peau dissimulée sous le Botox et des prostituées en quête de tendresse. Chacun des débuts de chapitres informe le lecteur de la température ressentie et l’heure à laquelle se déroule l’action: «18h15. - Humidex 43 degrés Celsius». L’auteur orchestre au quart de tour ces vies délabrées, ces histoires qui s’entremêlent et se répondent dans une fluidité surprenante. Le tour de force de l’écrivain reste toutefois d’avoir campé 26 personnages riches, nuancés, sans jamais tomber dans la caricature: chacun de ses pauvres a une couleur, une odeur, une histoire unique. S’ils vivent dans la même galère, s’ils se cantonnent dans une même tristesse, chacun d’eux trouve leur singularité. Être exposé à autant d’histoires dans une même œuvre peut être étourdissant et on y perd parfois le fil au début du roman. La confusion s’estompe lorsque les mêmes personnages reviennent de manière régulière et quelques lignes en début de chapitre suffisent pour renouer avec les univers de chacun.

Jean-Simon Desrochers s’incruste souvent dans les têtes des locataires et arrive, de cette manière à les complexifier, à les humaniser. Les monologues intérieurs de Zach, vendeur de drogue au cerveau brouillé par les excès du haschisch, sont particulièrement réussis. L’on ressent son amnésie persistante et sa difficulté à raisonner. S’incruster dans ces pauvres têtes permet aussi de faire tomber les préjugés: si ses personnages paraissent, à première vue, des ratés et ignorants, leur passé, leurs souvenirs et leurs désirs qui défilent dans leur tête transforment notre dégoût en une certaine pitié. Derrière les couches de crasse, de maladresse ou d’excès se cachent une profonde tristesse ou même une belle tendresse, qui n’auraient pu être décelées en apparence.

La richesse du détail Jean-Simon Desroches n’expose pas le quotidien du pauvre, il arrive à nous le faire ressentir. Ces descriptions, façonnées de détails, font surgir des images claires comme s’ils défilaient devant nos yeux. L’on vient à sentir la puanteur qui émane des murs crasseux de l’établissement, à imaginer la chaleur étouffante dans laquelle s’engourdissent les personnages, à entendre les échanges et les disputes. Les descriptions parfois trop longues apparaissent toutefois nécessaires pour créer avec autant de justesse une atmosphère saturée de pauvreté. L’auteur ne mâche pas ses mots pour décrire les nombreuses scènes sexuelles qui ponctuent le roman. Toutes les actions, aussi humiliantes que vulgaires, sont décrites sans censure, de sorte qu’elles arrivent rapidement à notre esprit et créent parfois un malaise persistant. Les ébats d’un schizoïde et désaxé sexuel sont décrits dans un style cru qui fait naître un dégoût, rarement ressenti avec autant d’intensité lors d’une lecture. De la même manière, la mort de certains personnages est décrite de manière si précise qu’on a l’impression de voir les corps s’effondrer, se raidir. Qu’on se le tienne pour dit, La canicule des pauvres renferme une structure aussi laborieuse qu’impressionnante, fourmille de détails signifiants, regorge à la fois de tristesse, de tendresse et d’humanité. JeanSimon Desrochers a créé une œuvre d’une richesse inégalée en s’inspirant de la misère des pauvres.

PHOTO: ÉDITIONS LES HERBES ROUGES

Auteur: Jean-Simon Desrochers Titre: La canicule des pauvres Éditions Les Herbes rouges Date de parution: 2009 (édition de poche, 2014) 704 p.


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27 janvier au 9 février 2015

LA PETITE TÉNÉBREUSE

UQTR EN SPECTACLE 2015

Auschwitz

Trois-Rivières, une ville de talent

Une visite en enfer MICHÈLE ROBITAILLE Chroniqueuse

sentie envahi d’un sentiment de dégoût. Je me sentais comme une voyeuse, une charognarde qui venait se délecter de la misère des autres.

Auschwitz I

Le camp est situé au sud-ouest de la Pologne. La localisation isolée de la ville permettra aux nazis de développer un complexe extrêmement efficace d’élimination des Juifs. En bref, le camp contenait trois pavillons. Auschwitz I, camp qui accueille les prisonniers politiques soviétiques. Birkenau, le plus grand détachement du camp d’extermination et finalement, Monowitz, aujourd’hui disparu, était un camp de travail. Le camp ouvre en 1940, mais dès 1942, les chambres à gaz seront mises en marche et les exterminations de masse débuteront. Pendant près de trois ans, les nazis élimineront près d’un million de personnes. Puis, au matin du 27 janvier 1945, l’Armée rouge libèrera les prisonniers encore en vie.

Le premier camp est séparé en plusieurs salles d’exposition permanentes. Les plus marquantes sont sans nul doute celles des souliers et des cheveux. Imaginez-vous une salle de classe remplie jusqu’au plafond de cheveux humains, rasés aux prisonniers pour éventuellement les transformer en tissus. Dans cette salle, une odeur de boule à mites a envahi mes narines. J’étais là, devant la vitrine, à contempler l’horreur qui se dressait devant moi. Mais la découverte de l’infamie ne faisait que commencer, car je me dirigeais vers la chambre à gaz. Il est possible d’y entrer, oui. À l’intérieur, les traces d’ongles faites par les prisonniers sur les murs sont encore visibles. Des traces qui sont présentes du plancher au plafond, les gens s’empilant les uns sur les autres pour éviter de respirer le gaz… Les techniques d’asphyxie ont demandé de l’ajustement avant d’être efficaces et malheureusement, plusieurs personnes ont subi une agonie lente et cruelle avant de rendre l’âme. Je suis entrée dans cette fameuse chambre et j’ai eu peur que la porte se referme aussitôt…

Mon expérience

Birkenau

En 2008, j’ai eu la chance de m’inscrire à un cours d’histoire avec l’Université de Montréal se déroulant en Normandie. J’ai rapidement ressenti un besoin viscéral de terminer mon expérience en Pologne. J’ignore toujours pourquoi ce besoin est monté en moi, mais il était clair que je ne pouvais pas fouler le sol de l’Europe sans mettre mes petits pieds de Québécoise à Auschwitz. Dès mon arrivée à Cracovie, j’ai acheté mon billet pour le site aujourd’hui nommé au Patrimoine mondial de l’UNESCO. Je pensais être bien préparée à ma visite. J’avais déjà vu tous les films et documentaires sur le sujet. J’ai même ri en lisant les conseils du Lonely Planet qui mentionnait que la visite était difficile et que plusieurs visiteurs s’effondraient à la découverte des lieux.

À Auschwitz I, les bâtiments sont en brique, bien isolés et très bien construits. À Birkenau, la réalité est toute autre. Les baraquements sont en bois et contiennent des lits à plusieurs étages. Les prisonniers de Birkenau y étaient d’abord pour travailler, mais ils y étaient tous pour mourir. Les chambres à gaz et les fours crématoires fonctionnaient 24 heures sur 24 dans les derniers mois de la guerre. Un réseau ferroviaire en Europe était exclusivement réservé au transport des prisonniers vers les camps. Une de ces voies arrêtait directement à Birkenau. Elle y est toujours aujourd’hui, ainsi qu’un des wagons à bestiaux qui étaient utilisés pour transporter les gens. Je suis rentrée à l’hôtel complètement éreintée. Lorsque l’effervescence est tombée, lorsque la bulle du voyage a éclaté, je me suis retrouvée face à moi-même avec mes émotions. Il est difficile de réaliser et surtout de comprendre l’ampleur de l’enfer qu’était Auschwitz. Encore aujourd’hui, après bientôt sept ans, les émotions sont toujours à vif. Je n’ai pas mangé de hot-dog. J’avais mal au cœur en sortant de la chambre à gaz. J’ai pleuré devant les cheveux et les souliers. J’ai compris, ce 10 juin 2008, que c’était arrivé pour de vrai…

Le 27 janvier 2015 marque le 70e anniversaire de la libération du camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz par l’Armée rouge.

Alors je suis montée dans l’autobus… En chemin, une guide expliquait grossièrement la réalité du camp d’extermination et le déroulement de la journée. D’abord, la visite d’Auschwitz I était au programme, suivi d’un léger repas pour terminer avec la visite de Birkenau. Après explication de l’horaire, un documentaire a été présenté. Ce documentaire, j’en connaissais le contenu par cœur. J’ai donc préféré regarder le paysage. Pendant environ 60 minutes, les touristes sont entraînés à travers une route rurale qui traverse une forêt de conifères. Une route qui ressemble un peu à la campagne du Québec. Une fois arrivée sur le site, j’ai été déstabilisée lorsque j’ai aperçu des stands à hot-dogs à l’extérieur du camp… Je n’arrivais pas à me sortir de la tête les personnes décédées ici et je ne comprenais pas pourquoi les commerçants avaient choisi cet emplacement exact pour faire de l’argent. Soudainement, je me suis

PHOTO: LUITR

PHOTO: M. ROBITAILLE

Les étudiants Philippe Grenier et Alexandre Laramée Zouéki, improvisateurs au sein de la Ligue universitaire d’improvisation de Trois-Rivières (LUITR), ont été sélectionnés pour assurer l’animation lors de la soirée UQTR en spectacle.

L’Université du Québec à Trois-Rivières invite encore une fois ses étudiants à démontrer leurs talents artistiques dans la 11e édition du concours UQTR en spectacle. L’évènement populaire permet chaque année aux étudiants de se démarquer dans le domaine des arts de la scène. Les inscriptions, qui devaient se terminer le 12 janvier, se sont finalement poursuivies jusqu’au 23 janvier pour permettre à un plus grand nombre d’étudiants de participer à cette expérience enrichissante. Les auditions se sont déroulées devant des juges qui avaient pour tâche de sélectionner une dizaine de numéros. Les étudiants Philippe Grenier et Alexandre Laramée Zouéki, improvisateurs au sein de la Ligue universitaire d’improvisation de Trois-Rivières (LUITR), ont été sélectionnés pour assurer l’animation lors de la soirée UQTR en spectacle, qui se déroulera sous le thème «Matière grise: quand les hémisphères s’emmêlent». La finale locale de la 11e édition d’UQTR en spectacle se tiendra au Théâtre du Cégep de Trois-Rivières le 19 février prochain. La présentation des finalistes devant public débutera à 19h. En plus des numéros des finalistes, le spectacle contiendra un numéro offert par les gagnants du prix «Vitrine UQTR en spectacle» de la finale locale de Cégep en spectacle du Cégep de Trois-Rivières.

UQTR en spectacle Le concours vise à faire la découverte de nouveaux talents dans le domaine des arts de la scène. Le talent des étudiants universitaires se dévoile sous forme de musique, chant, poésie, théâtre, danse et autres formes d’arts scéniques. L’évènement permet non seulement aux étudiants de se faire connaître, mais aussi de vivre une expérience enrichissante professionnelle sur la grande scène. Parmi les dix finalistes qui se présenteront sur la scène du Théâtre du Cégep de Trois-Rivières en février, trois gagnants seront sélectionnés par un jury et se verront remettre des bourses totalisant 1000$. Le spectacle qui remportera la première place aura en plus la chance de représenter l’Université du Québec à Trois-Rivières lors de la finale nationale.

Univers-Cité en spectacle Pour souligner son dixième anniversaire, la

finale du concours Univers-Cité en spectacle se tiendra à Trois-Rivières, la ville qui l’a vu naître. La finale sera présentée à la salle Anaïs-Allard-Rousseau de la Maison de la culture de Trois-Rivières le 4 avril prochain. Univers-Cité en spectacle cherche depuis sa création à augmenter le sentiment d’appartenance des étudiants envers leur université. Permettre aux étudiants de faire voir leurs talents extra-académiques vise aussi à développer le milieu culturel des universités à travers cet évènement à grand déploiement.

«L’édition 2015 sera remplie de nouveautés, de surprises et, surtout, de talent» — Catherine Bertrand, coordonnatrice Le concours offre une expérience unique pour les participants, mais aussi pour les nombreux spectateurs qui viennent chaque année découvrir de nouveaux talents ainsi qu’encourager la relève artistique autant en Mauricie que dans le reste du Québec. «L’édition 2015 sera remplie de nouveautés, de surprises et, surtout, de talent», affirmait la coordonnatrice d’UQTR en spectacle, Catherine Bertrand. Une émission spéciale sera diffusée dans les jours suivant la finale régionale sur les ondes de la radio CFOU 89,1 FM, en partenariat avec les Jeux de la Communication de l’UQTR sur la finale et ses participants. La date de parution du Zone Campus ne permettant pas dévoiler le résultat du choix des finalistes, ceux-ci seront annoncés par le comité organisateur sur leur site internet, composé de Catherine Bertrand, Marie-Laurence Audet, Catherine Poirier et Karina Tardif, dès le mardi 27 janvier. (N.T.)

ILLUSTRATION: ALEXANDRE LARAMÉE ZOUÉKI


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VERNISSAGE À PRESSE PAPIER

CINÉMA D’AUJOURD’HUI

Confortable, comme à la maison!

Wild / Deux jours, une nuit

PHOTO: N. TRANCHEMONTAGNE

LOUISÉTIENNE VILLENEUVE Chroniqueur

Wild «Happy trail Cheryl.»

Benoît Perreault en compagnie de l’une de ses créations. Le balai du joueur de curling bouge grâce à un ingénieux système de ficelle pensé par l’artiste.

Benoît Perreault dévoile au Centre de diffusion Presse Papier sa toute dernière installation: Curling. C’est avec un grand sourire qu’il accueillait les curieux venant découvrir son œuvre lors de son vernissage le dimanche 18 janvier. L’artiste en est à sa troisième exposition personnelle, bien que ce soit la première qu’il présente chez Presse Papier. Diplômé de l’Université du Québec à Trois-Rivières en arts plastiques, Benoît Perreault se spécialise comme artiste dans la gravure sur bois. Membre actif de l’Atelier Presse Papier, il a participé à de nombreux projets collectifs et à d’autres expositions qui ont permis à certaines de ses œuvres de voyager à travers le monde. Musicien et luthier expérimental, sa passion pour les sons fait partie intégrante de son art. Son style, caractérisé par une douce simplicité et une grande minutie, transmet un message artistique: celui d’un retour aux sources, à l’art avant les médias de masse et la surconsommation artistique. La beauté de l’œuvre est à son avis son aspect simple et unique.

Curling «L’idée c’est d’amener une atmosphère complète et cohérente autour d’un même thème», explique Benoît Perreault concernant sa vision artistique. Une mission réussie dans le cadre de cette installation ayant pour thème le curling. Cette inspiration lui est venue d’anciens personnages qu’il a gravés sur le bois il y a environ quatre ans. Le curling a pris une signification plus grande que simplement celle d’un sport. «Il y a un lien poétique avec le curling, c’est-à-dire que la cible centrale est appelée la maison et ce que je propose c’est confortable, comme la maison», disait l’artiste pour définir l’ambiance dans laquelle est plongée son œuvre.

Simple, ludique, confortable: des mots qui définissent bien l’essence de cette expérience. Toute l’exposition en elle-même dégage le calme par un éclairage tamisé et le choix des couleurs des estampes qui tapissent les murs. Le souci du détail de l’exposition se rend même jusqu’au plancher où l’artiste y a fait un choix de tapis, ajoutant à l’effet par un jeu de texture et de motifs.

«Il y a un lien poétique avec le curling, c’est-à-dire que la cible centrale est appelée la maison et ce que je propose c’est confortable, comme la maison.» — Benoît Perreault La création de l’artiste trifluvien inspire le calme et impressionne par son ingéniosité simpliste. Effets sonores, choix d’éclairage, jeux de ficelles pour tenir ou faire bouger des personnages… Rien n’a été laissé au hasard! L’effet est d’autant plus impressionnant en sachant que tout a été pensé et réalisé par l’artiste lui-même. Son œuvre entière est artisanale, utilisant la simplicité des matériaux artistiques pour un effet optimal. Benoît Perreault s’avoue particulièrement fier du résultat et avec raison. Il affirme que cette exposition est jusqu’à maintenant son installation la plus réussie, ayant accordé une importance aux détails qu’il avait peut-être négligés dans ses œuvres précédentes. L’inventivité des artistes dépasse parfois la fiction, particulièrement avec l’évolution des technologies annonçant une ère nouvelle de création. L’artiste trifluvien à quant à lui fait un retour aux sources de la création artistique dans toute sa beauté simpliste. (N.T.) PHOTO: N. TRANCHEMONTAGNE

Comme chez soi Le confort se démarque d’abord par l’invitation faite aux visiteurs de retirer leurs bottes pour circuler librement. Un mode d’emploi affiché à l’un des murs explique le fonctionnement simple et interactif. Les visiteurs peuvent prendre place confortablement sur un fauteuil et activer un mécanisme ingénieux. Simplement en tirant sur une ficelle, ils peuvent alors apprécier par un jeu de caméra et de micro de voir bouger devant eux sur un petit écran de télévision l’une des gravures d’un joueur de curling.

Après le succès retentissant de son Dallas Buyers Club, Jean-Marc Vallée nous revient avec Wild, une histoire de dépassement et d’amour mère-fille mettant en vedette Reese Witherspoon et Laura Dern. Inspiré des mémoires de Cheryl Strayed, intitulés Wild: From Lost to Found on the Pacific Crest Trail, le film relate l’immense randonnée réalisée par Strayed au creux de sa vie, expérience qui la conduira à réfléchir sur elle-même et sur le sens de l’épreuve humaine. Film agréable et apaisant malgré ses tempêtes, Wild se révèle un exercice pleinement réussi. Suivant la mode actuelle du retour à la nature, le film nous présente dans un format épuré, sans abus de musique ou d’effets visuels, une succession de panoramas absolument fabuleux issus des paysages sauvages de l’Oregon et de la Californie, tout en fournissant au spectateur une immersion dans le rythme intérieur d’une femme aux prises avec la solitude, l’adversité et les réminiscences du passé. À ce niveau, la caractérisation du personnage et la structuration du récit se révèlent hautement efficaces et parviennent à transformer une simple expédition en véritable aventure intérieure, à laquelle le spectateur peut aisément se greffer. Sans soumettre de véritables réponses aux questions qu’il ouvre concernant l’absurdité de la vie et de l’effort pour vivre, le film nous offre du moins un témoignage senti et inspirant d’une survivante, rendu avec beaucoup de sensibilité et de ténacité par Reese Witherspoon. Au soutien, Lara Dern (la mère de Cheryl) et Thomas Sadoski (l’ex-mari) offrent des performances tout aussi appréciables, notamment dans leur capacité à rendre avec beaucoup de justesses les réactions contrôlées que peuvent prendre mère et mari lorsque confrontés à ceux qu’ils aiment. On notera au final que si le film, voulu le plus fidèle possible aux mémoires de la véritable Cheryl Strayed, constitue un récit un peu plat en termes d’évolution narrative, le tout se voit toutefois compensé par le gain de crédibilité que fournit ce choix de lecture (les scènes où plane la menace d’une agression sexuelle par exemple, ou encore celle du jeune garçon chantant dans les bois). En soulignant le lien intemporel unissant les survivants au défunt et le poids que peuvent peser les épreuves gérées trop partiellement, Wild invite ainsi à prendre le temps de se sonder soi-même, et à se fournir les possibilités pour réellement le faire.

Deux jours, une nuit «La prime, c’est parce qu’on a bossé qu’on l’a.»

Certaines des créations d’estampe de l’artiste ornant l’un des murs de l’exposition, mises en valeur par le choix des couleurs apaisantes et un éclairage tamisé.

Dans leur dernier film, mettant en scène une jeune mère obligée de solliciter ses collègues pour conserver son travail en échange de leur

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prime, les frères Dardenne nous offrent un regard appliqué sur la dépression, sur les difficultés du petit salariat et sur les limites de la solidarité humaine dans les sociétés néo-libérales. Dans un style vidé de toute recherche esthétique, les co-réalisateurs et co-scénaristes signent une œuvre qui force à réfléchir sérieusement sur la déresponsabilisation morale et sur la valeur réelle de l’argent. Filmé à l’aide de nombreux plans séquences, par une caméra chevrotante, puis monté sans recourir à aucune trame musicale externe, Deux jours, une nuit apparaît en plusieurs occasions comme un épisode tiré d’une vie réelle, effet que les réalisateurs se sont appliqués à produire avec beaucoup de soins (conversations interrompues, obstacles de la vie commune, situations toutes vraisemblables). Si ce choix du simple peut engendrer au début du film un certain désintérêt, ce dernier s’avère au final des plus pertinents par sa capacité à renforcer chez le spectateur le sentiment d’assister à une problématique sociale bien réelle et non pas seulement à une invention fictive vouée à l’observation désengagée. Ici sans doute pouvons-nous trouver la principale force et le premier intérêt du film: en exploitant un problème éthique de manière tout à fait accessible et tout à fait vraisemblable, les frères Dardenne offrent l’occasion aux spectateurs de se questionner sur les choix qu’eux-mêmes feraient en une telle situation, ce qui est déjà une grande réussite pour toute forme de cinéma social. Placés au centre du film, les échanges entre les personnages démontrent à eux seuls l’intelligence du travail investi par la réalisation et par les acteurs alors que tout excédent de jeu théâtralisé a été retiré aux bénéfices d’interaction pure et franche. Cotillard offre à ce sujet une véritable prestation de normalité, d’une douleur et d’élans de faiblesse vrais, qui lui vaut amplement sa nomination aux Oscars. Petit drame à portée universelle, Deux jours, une nuit se révèle en somme tout sauf un divertissement conventionnel: pour apprécier l’expérience, il faut chercher à s’y voir réellement.

Prochainement au Cinéma Le Tapis Rouge www.cinemaletapisrouge.com Foxcatcher de Bennett Miller (à partir du 23 janvier en version française et du 28 janvier en version originale anglaise - drame biographique américain récipiendaire du prix de la mise en scène au Festival de Cannes 2014 et nommé dans 5 catégories aux Oscar 2015) M. Turner de Mike Leigh (à partir du 30 janvier - drame biographique anglais nommé dans 4 catégories aux Oscar 2015) Leviathan d’Andrey Zviaguintsev (à partir du 6 février - drame russe récipiendaire du prix du scénario au Festival de Cannes 2014 et nommé dans la catégorie « Meilleur film étranger » aux Oscar 2015)


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arts et spectacles

27 janvier au 9 février 2015

TREMBLAY AU CENTRE CULTUREL PAULINE-JULIEN

Dans le salon de la famille Tremblay La programmation d’hiver du Centre culturel Pauline-Julien (CCPJ) a été lancée par le spectacle de Maxime Desbiens-Tremblay, alias Tremblay, le vendredi 23 janvier à 20h. Originaire de la ville de Trois-Rivières, la famille et les amis de l’auteur-compositeur-interprète étaient pratiquement tous présents dans l’assistance, ce qui rendait l’ambiance du spectacle très intimiste. Venu dans le coin pour présenter les titres de son futur album présentement en enregistrement, il a su transmettre son plaisir de la scène. En arrivant sur scène, Tremblay avait l’air serein et franchement heureux d’être là, dans PHOTO: C. FILION

Maxime Desbiens-Tremblay était en spectacle dans sa ville natale, au Centre culturel Pauline-Julien le vendredi 23 janvier.

sa ville natale, parmi les seins. «On va faire un beau spectacle tout en douceur», a-t-il dit en agrippant sa guitare pour débuter. Il était accompagné de ses amis musiciens Daniel Moranville à la basse et au clavier et Marc-André Pételle à la batterie. Présentement en enregistrement de son nouveau disque, Tremblay n’était pas monté sur scène depuis un moment. C’est donc en exclusivité qu’il a présenté des nouvelles chansons issues de son album à sortir le 11 mars prochain. «On casse nos nouvelles chansons et on rejoue nos anciennes», a-t-il partagé avec l’assistance. Entre ses morceaux, il aimait beaucoup se confier au public d’une manière timide, ce qui le rendait attachant. Il a même eu un blanc de mémoire au milieu d’une de ses anciennes chansons. «Ça fait un bout qu’on les a pas jouées», s’est-il excusé, gêné. Malgré cela, la qualité de la prestation du groupe n’a pas été affectée et il a livré la marchandise. Reprenant même une chanson du groupe Zébulon, Y fait chaud, pour mettre du soleil dans la place, il a joué un bon mélange de chansons de son dernier album et celui en route. Au retour de l’entracte, il souhaité souligner l’anniversaire de sa mère. C’est tout le public qui lui a chanté Bonne fête, pendant que son musicien Daniel Moranville jouait la mélodie à la basse: un moment qui n’est pas fréquent dans un spectacle. Sa filleule, qui était montée sur scène pendant une chanson, était heureuse de voir le spectacle se terminer par une chanson

composée pour elle, La petite merveille, avec une guitare débranchée, en bas de la scène. Le nouveau simple Aime/Pardonne est sorti dernièrement dans les radios québécoises, premier extrait du nouveau disque qui sortira en mars prochain. Son premier album Ça va, ça va, lancé en 2012, a remporté un bon succès. Avant son projet solo, Tremblay faisait

partie de la formation Éléphantine, mais il avait envie de faire quelque chose de plus direct, de moins lyrique et de prendre une tournure plus accessible et pop, car c’est un style de musique qu’il écoute beaucoup. Pour l’instant il n’y a pas d’autres spectacles annoncés, mais il est toujours en studio pour finaliser la sortie de son nouveau disque. (C.F.)

UNE 10E ÉDITION POUR LE CERCLE DES MENTEURS À TROIS-RIVIÈRES

Quand mentir peut faire remporter un trophée Se réunissant une fois par année pour raconter des histoires rocambolesques, le Cercle des menteurs étaient de retour cette année pour sa 10e édition. Pendant la soirée du 16 janvier, un total de sept personnes ont conté des mésaventures au public dans le but d’être couronné «Meilleur menteur» de l’année par les trois juges invités. La soirée se déroulait comme à son habitude dans le salon du Musée québécois de culture populaire de Trois-Rivières, et une trentaine de personnes s’étaient déplacées. Les participants au Cercle des menteurs venaient d’un peu partout aux alentours de Trois-Rivières, et même de Rimouski, comme c’était le cas pour Daniel Projean et Georgette Renaud. Deux joueurs de la Ligue d’improvisation mauricienne (LIM) participaient au Cercle, dont Rémi Francoeur et Marc-André Fortin, gagnant des deux dernières années. Se rajoutaient à ceux-ci François Devost des Écureuils, Jean-Luc Boutin de Saint-Cyrille de Wendover, et André Pagé également des Écureuils. Animé par le conteur chevronné Michel Deschesnes, les menteurs montaient à tour de rôle sur la scène pour dix minutes, et devait absolument raconter un mensonge durant minimum huit minutes, sinon ils étaient pénalisés par les trois impitoyables juges. En effet, trois conteurs bien connus dans la région étaient présents pour décider qui méritait la coupe cette année, soit Jacques Archambault, Steve Bernier et Martin Ferron. Faisant partie du spectacle, ils avaient tous trois une manière bien différente de voir les choses, mais restaient très justes envers les participants. Les mensonges ont débuté avec celui de François Devost, qui nous a ramené au temps où il avait fait partie des Forces armées canadiennes pendant environ quatre mois. «Mon passage fût tellement rocambolesque que le 6e régiment duquel je faisait partie n’existe même plus aujourd’hui», disait-il. Il a même confié qu’il ne pouvait plus travailler pour des entreprises fédérales à cause de cette mésaventure, qui somme toute devait être un mensonge, «mais n’en était pas réellement un» a confié Devost pendant la délibération finale des juges. Ceux-ci ont livré des commentaires pertinents et très positifs au conteur qui avait apporté des accessoires pour appuyer son récit. S’en est suivi le mensonge de Rémi Francoeur, qui se déroulait au Brésil et en Argentine, lors d’un voyage qu’il a fait à 17 ans. Il a raconté son histoire tout en «buvant pour étirer le temps» comme a fait remarquer le juge Ferron, mais il a tout de même réussi à faire rire l’assemblée et à «nous ramener en adolescence», d’après Jacques Archambault.

Avant la pause, Daniel Projean a commencé son histoire qui se déroulait à Rimouski, ville où il habite tout en étant natif des Îles de la Madeleine. Il s’agissait d’une anecdote insolite de vol de meubles dans un nouvel appartement, et au milieu de l’histoire, la conjointe de Daniel Projean est montée sur scène pour corriger son mari. Ils se relançaient tout au long du mensonge, ce qui rendait l’histoire encore plus improbable, mais très drôle. Ils ont surpris les juges et la foule en racontant en duo, ce qui était une première pour le Cercle des menteurs. C’était ensuite au tour d’André Pagé de raconter son mensonge à la foule et aux juges. Venant de la campagne, il s’est inspiré de sa jeunesse pour inventer une histoire teintée de vérité, mais qui contenait des éléments insensés. Se qualifiant «d’incapable de mentir», il a su charmer les juges, mais s’est fait narguer par eux pour avoir dit cela. La soirée s’est poursuivie avec Jean-Luc Boutin qui a inventé quelque chose se déroulant au temps des draveurs, et les juges se sont perdus dans ses propos confus. Le juge Bernier a même dit «je n’ai rien compris du tout», en riant. Le dernier menteur a finalement été Marc-André Fortin, joueur de la LIM qui défendait son titre remporté les deux années précédentes. La force de Fortin est qu’il sait ramener les faits principaux de chacune des histoires des autres conteurs. Il a raconté un mensonge se déroulant au Saguenay qui s’est terminé par l’adage suivant: «Les plus belles histoires de pêche sont celles qui n’ont pas de photos». Il a conclu la soirée et les juges sont sortis délibérer pendant plusieurs minutes, alors que les conteurs en ont profité pour faire des blagues et même une chanson à répondre pour aider l’assistance à patienter. Le verdict est tombé et c’est Daniel Projean et sa femme Georgette Renaud qui ont remporté le titre de «Meilleur menteur» pour l’année 2015, pour avoir eu l’audace de raconter à deux tout en respectant les critères. La prochaine activité du Cercle des conteurs sera pour la St-Valentin, le 20 février prochain, soit des contes coquins avec Marie-Pierre Jolibois. (C.F.) PHOTO: C. FILION

Tous les participants du Cercle des menteurs, les juges, ainsi que l’animateur Michel Deschesnes.


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TRIO NELLIGAN AU ZÉNOB

Jazz, crème de menthe et soirée douce: un trio gagnant PHOTO: M.-C. PERRAS

Le trompettiste David Carbonneau est impressionnant en tant que soliste.

Le Café-Bar le Zénob a présenté un nouveau volet de sa Série Jazz le samedi 24 janvier dernier. Devant une salle comble, Trio Nelligan a proposé un spectacle timide, mais fort réussi. La formation a invité le trompettiste David Carbonneau, natif de Trois-Rivières. Le public a pu se laisser enivrer par les improvisations de ces musiciens d’expérience. Un spectacle de jazz accessible aux néophytes et qui plaît aussi aux amateurs avertis. L’année dernière, le trio a présenté huit spectacles. À chacune de ses prestations, le groupe

LES GRANDS EXPLORATEURS

Voir le monde avec ses neuf enfants Les Grands Explorateurs poursuivent leur tournée de la province afin de présenter leurs ciné-conférences et offrir aux Québécois un aperçu du monde et de ses merveilles. Le 15 janvier dernier, la salle J.-Antonio-Thompson présentait une conférence hors séries. C’est devant une salle comble que Michèle Leclerc, chaleureusement accueillie, est arrivée sur scène, micro à la main. Michèle Leclerc est née avec le goût du voyage. Très jeune déjà, elle envisageait sa vie d’adulte avec une certaine précision: une grande famille, mais aussi la possibilité de voir le monde. Accompagnée de ses parents, elle assistait déjà aux conférences des Grands Explorateurs avec le rêve d’un jour se joindre à eux pour présenter ses voyages. C’est une fois adulte, avec l’aide de son amoureux et compagnon de voyage, Pierre Dury, qu’elle a réalisé ses rêves. Les grandes aventures du couple et de leurs enfants ont commencé par le tour du Canada à vélo. Quelques années plus tard, la famille Leclerc-Dury a ensuite effectué un long séjour en Égypte, un voyage qui s’est avéré mouvementé dû à la révolution. Ces deux premiers voyages ont été le sujet de ses deux premiers films, soit La traversée du Canada en vélo et L’Égypte au-delà des pyramides. Dans la ciné-conférence du 15 janvier, Michèle Leclerc présentait cette fois la dernière de leurs grandes aventures: une grande chevauchée en Asie centrale.

Une aventure de 20 000 kilomètres Environ huit mois de préparation ont été nécessaires à l’organisation d’un tel voyage. La conférencière expliquait que des aventures d’une telle envergure exigent des sacrifices et de nombreux efforts: ils ne sortent pas au restaurant, ils font peu de sorties en famille outre les voyages et, surtout, chaque membre de la famille participe à économiser pour financer le voyage. Leur voyage a commencé à Moscou à bord du Transmongolien. Avec leurs neuf enfants, âgés de 6 à 23 ans, les parents ont parcouru l’Asie-Centrale, allant de la Mongolie jusqu’à Pékin. Leur voyage se continua dans les steppes de l’Asie centrale où ils ont chevauché parmi les nomades. Ils ont effectué ce voyage en respect des us et

coutumes, découvrant la vie modeste des peuples mongols pour ensuite arriver à Pékin où ils ont connu la vie mouvementée de la capitale chinoise. Le trajet qu’ils ont effectué avait pour but de suivre les traces de Gengis Khan, fondateur de l’Empire mongol.

Une leçon de vie Ayant pour titre Voyager avec mes 9 enfants: sur les traces de Gengis Khan, le film réalisé par Michèle Leclerc présentait en images le chemin qu’ils ont parcouru lors de cette aventure sur le continent asiatique. En plus de montrer les étapes de leur voyage, ce film était aussi une belle représentation du défi à relever lorsqu’on voyage en famille. Parents de six garçons et de trois filles, le couple Leclerc-Dury n’a pas l’intention d’arrêter de voyager de sitôt. La conférencière est formelle à ce sujet: «Là où il y a volonté, il y aura un chemin», donc pas question d’arrêter de voyager. Pour eux, les voyages sont ce qui les unit. «S’éloigner de tout rapproche un peu plus de l’essentiel», disait Michèle Leclerc lors de la ciné-conférence. «Dans le fond, on pense qu’on fait un voyage, mais c’est le voyage qui nous fait», ajoutait-elle alors que des images des paysages mongols défilaient sur l’écran derrière elle. Les ciné-conférences des Grands Explorateurs continuent leur tournée à travers le Québec. Après des années dans la programmation dans les écoles des Grands Explorateurs, Michèle Leclerc continue sa première tournée avec eux et cela jusqu’au 30 mai 2015. (N.T.)

PHOTO: N. TRANCHEMONTAGNE

La conférencière Michèle Leclerc avec deux de ses filles, Marie-Pierre Dury à sa gauche et Marie-Michèle Dury à sa droite.

invite un musicien pour partager ce moment de plaisir. Avec Martin Bournival au piano, Sébastien Saliceti à la contrebasse et Éric Charland à la batterie, la table est mise pour une soirée féline. Les trois musiciens se connaissent très bien, c’est pourquoi ils peuvent se permettre d’improviser. Ils ont comme canevas des pièces musicales connues et ils se laissent aller comme de véritables jazzmans. Bien que le lien avec le public demeure maladroit, ils savent charmer par leur musique juste et la passion qui se lit sur leur visage. Les trois musiciens se sont associés en 2007 et ont joué au restaurant trifluvien La Piazza pendant six étés consécutifs. «Trio Nelligan fait beaucoup de musique d’ambiance beaucoup de restaurants, des hôtels, du corporatif. Ça roule! On a tous des projets différents, mais on fait beaucoup de contrats avec ce projet là», explique Sébastien Saliceti. Le contrebassiste du groupe a une maîtrise en musique de l’Université Laval et étudie actuellement l’écriture musicale au Conservatoire de musique de Trois-Rivières. Ces temps-ci, il accompagne la chanteuse Ima. Leur invité de la soirée, David Carbonneau, a commencé son parcours prolifique ici à Trois-Rivières. Adolescent, il fréquente l’Académie les Estacades dans le profil musique. Il poursuit

sa formation au Conservatoire de musique de Trois-Rivières et s’inscrit ensuite à l’Université de Montréal en jazz. Ses études lui apportent donc une part de classique et une part de jazz. Carbonneau se démarque et est sollicité par des artistes de tous horizons pour des sessions de studio. Polyvalent, il va autant vers la pop que dans les styles plus underground. Il a notamment accompagné Ariane Moffat, Yan Perreault, Damien Robitaille, Patrick Watson, Jean-Pierre Ferland et Ginette Reno. Depuis 2001, il évolue au sein de la formation Affrobizz, une groupe d’afrobeat. Actuellement, il fait de la scène avec Brigitte Boisjolis. Conscient de la précarité de son métier, il enseigne la trompette au Cégep de Trois-Rivières et au Cégep de Joliette et il n’exclut pas la possibilité de revenir s’installer dans la région. David Carbonneau est un trompettiste hors pair. Tout au long de la soirée, il a laissé le trio prendre sa place. Il a dosé ses envolées et a su s’éclipser à certains moments clés. Une fois de plus, le Café-Bar le Zénob, sous ses allures de sous-sol d’adolescent, a offert une soirée surprenante et de qualité. Des extraits vidéos de leurs spectacles sont disponibles sur Youtube et la page Facebook de la formation informe des prochaines prestations du groupe. (M.-C.P.)


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LOISIRS À la confesse -qui-veut ALEXANDRE LARAMÉE ZOUÉKI Illustrateur

Jeux

Thème: Justice (5 lettres) Accusation Argent Armée Assignation Attendu Audience Autorité Avocat Balance Caution Charge Conseil

Consultant Délit Incompétence Indice Instance Interjeté Jurisprudence Motif Opposition Option Ordre Pénitencier

Mot mystère

Sudoku

Derrière le rideau cette semaine: Ginette Reno

Perte Plainte Pouvoir Présomption Recours Rejet Renvoi Requête Réunion Salle Tueur Voleur

Mots croisés Horizontalement:

Verticalement:

1. Apprécierions beaucoup 2. Concentration d’acide urique dans le sang 3. Scandium - Film à épisodes (anglicisme) - Pronom personnel 4. Opposé au nord - Organisation du traité de l’Atlantique Nord (ang.) - Garçon d’écurie 5. Chimiste américain (1893 - 1981) - Béryllium - Bramer 6. Changement d’une forme en une autre 7. Brusques expulsions d’air par le nez et la bouche 8. Ivre - Iridium - Titres d’honneur chez les Anglais 9. A succédé à la Société des Nations Registre du parlement de Paris de 1254 à 1318 Rejeta comme faux 10. Notre Seigneur - Fleuve du Sénégal Mammifère arboricole de l’Amérique du Sud 11. Enfers, dans les écrits bibliques 12. Qui peuvent être répétées de façon indéfinie

1. Prendrons la responsabilité de 2. Curés 3. Article partitif - Incarcéré - Germanium 4. Dans le nom d’un écrivain espagnol (1882 - 1954) - Unité de mesure de longueur anglosaxonne - Sans humidité 5. Bagatelle - Manganèse - Île la plus peuplée de l’archipel des Hawaii 6. Réduire en bouillie 7. Renouvellerions 8. Antidépresseur - Prométhéum - Pourvu 9. Ancienne forme de oui - Unités de fluidité dans le système C.G.S. - Mégaélectronvolt 10. De naissance - Propre au lion - Sélénium 11. Brio 12. Replaçait à la verticale

«Mahomet est loin d’être un sans dessin.»

La maxSim par Simonak Murphy-Gauthier


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SPORTS PATRIOTE DE LA SEMAINE

Delisle n’a rien d’une recrue LOUISPHILIPPE CARBONNEAU Journaliste

Revendiquant un impressionnant total de trois buts et deux mentions d’aide lors du programme double contre les Thunderwolves de Lakehead, c’est le membre de la formation masculine de hockey Carl-Antoine Delisle qui fait les frais d’étudiant-athlète la semaine du 19 janvier (en compagnie de Caroline Lapierre-Lemire, voir plus bas). L’attaquant des Patriotes traverse une bonne séquence présentement avec huit points lors de ses cinq derniers matchs. Le joueur de centre a donc eu son mot à dire dans les deux victoires de la troupe de MarcÉtienne Hubert en Ontario. Lors du premier affrontement, Delisle a inscrit le 3e et 4e but des siens en première période pour aider l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) à vaincre la formation de Thunderbay. Le hockeyeur de 21 a également fait bouger les cordages le jour suivant en plus d’obtenir une passe dans un gain de 4-3, toujours contre ces mêmes Thunderwolves.

Ancien produit des Tigres de Victoriaville dans La ligue junior majeur du Québec (LHJMQ), Delisle s’est joint aux Patriotes en septembre dernier. Le jeune homme n’était pas en terrain inconnu en s’alignant avec Trois-Rivières, c’est d’ailleurs ce qui a fait qu’il a choisi la Mauricie comme destination. «J’avais déjà rencontré l’entraîneur MarcÉtienne Hubert auparavant, il m’a contacté cet été pour me faire part de son intérêt. Il y avait également plusieurs gars que j’ai connus au cours de mon passage avec le junior qui étaient déjà avec l’équipe à ce moment. Le programme est très bien réputé cela a aussi joué dans la balance.»

Un joueur transformé À sa première année avec l’UQTR, le numéro 18 des Pats n’a rien d’une recrue par les temps qui courent. En effet, Delisle a presque triplé son total de points au cours des cinq dernières rencontres de son équipe. Le principal intéressé dit avoir changé sa façon de se comporter sur la glace, ce qui est la grande cause de ses récents succès. «Je n’ai pas eu de difficulté à m’adapter au style de jeu puisque le calibre est comparable au junior. Cependant on joue moins souvent et c’est pourquoi il faut s’assurer de rester focus à chaque début de match. C’est un cliché, mais de faire de petits jeux simples et arrêter de me casser la tête font en sorte que je me démarque plus

NATATION: QUATRIÈME COUPE UNIVERSITAIRE

Les Patriotes amorcent 2015 du bon pied Le club de natation des Patriotes était de retour au boulot après le congé des Fêtes vendredi le 17 janvier à l’Université Laval, à l’occasion de la quatrième coupe universitaire de la saison. Les nageurs de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) ont fait bonne figure dans la Vieille Capitale alors que Caroline Lapierre-Lemire a terminé sur la 3e marche du podium au 50 mètres libre alors qu’Alex Gélinas (50m libre) et Cédric Campanelli (100m dos) ont respectivement terminé au 4e et 5e rang dans leur épreuve. Les nageurs trifluviens ont bien fait lors de cette journée alors que plusieurs membres de l’équipe ont réussi à percer le top 10 lors de leurs courses. Les deux étoiles de la journée sont sans l’ombre d’un doute Caroline Lapierre-Lemire et Cédric Campanelli. La vétérane a obtenu la 10e place au 200 m libre, quant au nageur français, il a offert une solide performance, finissant la course du 200m libre au 6e échelon. «Caroline a été fidèle à ses habitudes aujourd’hui (vendredi le 17 janvier), même si elle n’était pas tout à fait satisfaite de sa compétition je trouve qu’elle a bien fait. Cédric a lui aussi été très bon, c’est une bonne nouvelle puisque les

championnats canadiens arrivent à grands pas. La performance de l’équipe est encourageante pour les provinciaux en février prochain», affirmait l’entraineur, heureux du rendement de sa troupe.

Une balade dans le parc L’Université de Montréal (UdeM) a remporté une 4e compétition en autant de rendez vous, il s’agit donc d’une domination complète de l’équipe montréalaise cette saison. Il faut dire que les nageurs sont plus nombreux que dans les autres formations, ce qui aide grandement à remporter des tournois. «UdeM ont d’excellents entraîneurs et un très bon programme, en plus ils ont un bon bassin de population aux alentours, alors il est plus facile pour eux d’attirer les étudiants. Tous les meilleurs nageurs veulent se joindre dans leurs rang», mentionnait Labrie. Les Patriotes auront donc jusqu’au 6 février afin de peaufiner les derniers petits détails avant les championnats provinciaux qui se tiendront à Montréal. Les attentes seront élevées pour certains car c’est la dernière chance d’obtenir son laissez passer pour les championnats canadiens, la plus importante compétition du calendrier. (L.-P.C.)

présentement.» L’étudiant au baccalauréat en administration des affaires pivote présentement le 3e trio de l’équipe en compagnie d’Antoine Quévillon et de Félix Plouffe. Même s’il a un rôle offensif un peu plus effacé, Delisle démontre depuis les dernières semaines qu’il sera à surveiller dans la zone ennemie prochainement. «Je suis un attaquant un peu plus défensif qui est capable de produire également sur la feuille de pointage. Étant conscient de mon rôle, je dois admettre que c’est très satisfaisant de pouvoir contribuer offensivement.» Marc-Étienne hubert aura donc sans doute besoin que cet apport à l’attaque se prolonge pour Delisle puisque le dernier droit du calendrier régulier approche à grand pas et les Patriotes auront des attentes élevées au printemps prochain lors des séries éliminatoires.

PHOTO: PATRIOTES

Carl-Antoine Delisle (à droite) connait une excellent séquence avec huit points lors des cinq derniers matchs.


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27 janvier au 9 février 2015

SPORTS

SOCCER FÉMININ: DÉFAITE DE 3-1 CONTRE LE CNHP SOCCER MASCULIN: MATCH PRÉPARATOIRE CONTRE L’ACADÉMIE DE L’IMPACT

Un bon test à l’aube de la saison hivernale La formation féminine des Patriotes de l’UQTR s’est inclinée par la marque de 3-1 face à l’équipe de Centre National Haute Performance (CNHP) dimanche dernier, également au CSAD. «Même si on a perdu la partie, on a tout de même démontré de belles choses, surtout puisqu’on essayait une nouvelle formation», expliquait Ghislain Tapsoba au sujet la nouvelle stratégie de trois défenseurs, cinq milieux de terrain et deux attaquantes. Les adversaires des Patriotes, l’équipe de soccer du CNHP, est composée de jeunes joueuses de 16 à 18 ans. «C’est une équipe qui avait une très bonne maîtrise du ballon et elle nous ont donné une excellente opposition.» L’instructeur a bien aimé le travail de sa gardienne de but Gabrielle Lambert. «Elle nous a tenu dans le match en faisant des arrêts-clés», a soutenu Tapsoba, donnant également du crédit à Marie-Laurence Ouellet, Janiq Boulanger et Katherine Desrosiers. C’est la recrue Stéphany Denault qui a marqué le seul but de la troupe de Ghislain Tapsoba.

Une nouvelle formation L’entraîneur des Patriotes a tenté une formation différente de la saison automnale, avec un 3-5-2, et la stratégie a semblé permettre à l’équipe de faire de belles choses. «Ça fait en sorte que les joueuses qui

évoluent comme milieux latéraux doivent se replier pour aider les deux défenseurs. Les filles semblaient apprécier cette stratégie, et c’est quelque chose qu’on va perfectionner cette semaine et qu’on va appliquer à nouveau dans notre match contre Sherbrooke», expliquait l’entraîneur.

«Même si on a perdu la partie, on a tout de même démontré de belles choses, surtout puisqu’on essayait une nouvelle formation» — Ghislain Tapsoba, entraîneur Place à la saison À l’instar de leurs compatriotes masculins, la formation féminine de soccer sera à Sherbrooke ce dimanche pour entamer la nouvelle campagne. Le Vert et Or a toutefois perdu la première rencontre de sa saison dimanche dernier face aux championnes de la saison extérieure, le Rouge et Or de l’Université Laval, au compte de 2-1. «Sherbrooke, c’est une équipe qui est très prenable défensivement. Toutefois, ils possèdent l’une des meilleures offensives de la ligue puisqu’ils ont beaucoup d’attaquantes rapides. On va essayer de travailler le plus possible pour empêcher que ces joueuses puissent jouer avec aise.» (É.D.)

Performance satisfaisante aux yeux de l’entraîneur À une semaine de leur première partie officielle de la saison, les joueurs de la formation masculine de soccer des Patriotes de l’UQTR se sont frottés à l’Académie de l’Impact, dimanche le 25 janvier, dans le cadre d’un match préparatoire au Complexe sportif Alphonse-Desjardins. Face à un groupe de joueurs âgés de 18 à 23 ans qui aspirent à joindre les rangs de l’Impact dans l’avenir, l’équipe de Roch Goyette s’est très bien défendue, baissant finalement pavillon au compte de 2-0. «Je suis vraiment satisfait de cette rencontre. On affrontait une équipe avec une excellente condition physique et des joueurs de haut niveau très forts techniquement. On a presqu’autant d’occasions de marquer qu’eux, donc c’est très bien de côté-là», a fait valoir l’entraîneur-chef. Sur le plan physique, Roch Goyette s’attendait à ce que ses adversaires soient à un niveau supérieur, mais ses joueurs l’ont agréablement surpris. «On a fait un énorme travail lors des deux dernières semaines pour avoir une condition physique de haut niveau. On a été capables de suivre leur rythme toute la partie, donc c’est très bien!» Toutefois, tout n’est pas parfait, et l’entraîneur profitera de la dernière semaine de préparation avant la partie contre Sherbrooke afin d’apporter

quelques ajustements sur les plans tactique et technique. Le week-end précédent, les Patriotes avaient vaincu l’équipe de l’École de technologie supérieure (ETS) par la marque de 3-1 dans le cadre du premier match préparatoire de la formation. Roch Goyette conserve le même discours: son équipe a tous les outils nécessaires afin de remporter son premier match de la saison de dimanche à Sherbrooke.

«Je suis vraiment satisfait de cette rencontre. On affrontait une équipe avec une excellente condition physique et des joueurs de haut niveau.» — Roch Goyette, entraîneur-chef «Sherbrooke, c’est une équipe qui, selon moi, est très accessible. Ils nous ont battus cet automne, mais je désire vraiment renverser la vapeur. J’ai confiance avec le groupe qu’on possède, avec la qualité des entraînements et avec le niveau d’implication des joueurs. Il y a quelques petits ajustements à apporter au cours de la semaine, mais je suis convaincu qu’on va avoir un excellent match et qu’on va obtenir un bon résultat.» (É.D.)


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SPORTS

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HOCKEY: VOYAGE PARFAIT EN ONTARIO

HOCKEY: GAIN DE 2-1 SUR LES RIDGEBACKS DE UOIT

Aucun complexe pour les Patriotes

Victoire signée Desrosiers et Lacasse

ÉTIENNE DUBOIS Journaliste

La tâche s’annonçait ardue pour les Patriotes de l’UQTR à l’aube de leur plus long voyage de l’année, les 16 et 17 janvier, un périple de deux rencontres face aux Thunderwolves de l’Université Lakehead, à Thunder Bay. La troupe de Marc-Étienne Hubert a cependant relevé le défi avec brio, empochant deux victoires de 7-3 et de 4-3 aux dépens de la formation ontarienne en moins de 24 heures. «Ça a été un gros week-end pour nous. C’était notre plus long voyage de l’année. C’est très difficile de remporter les deux parties dans un programme double et on a réussi à le faire. On se bat pour le premier rang de notre ligue, pas juste de notre section», a révélé le pilote des Pats. Hubert se disait très fier de la façon dont les joueurs ont appliqué le plan de match, mais surtout l’intensité et la détermination qu’ils ont démontrés tout au long du voyage en Ontario. «C’était très important pour nous de repartir de là avec les quatre points. Notre objectif est très clair d’ici la fin de la saison. On veut terminer au premier rang du classement général», a-t-il avoué.

siens. Carl-Antoine Delisle a été la grande vedette du week-end grâce à une récolte de trois but et deux mentions d’aide. Plouffe a marqué deux fois en plus d’ajouter une passe, alors que Quévillon s’est fait complice sur deux buts des siens. «Ils ont été très bons. C’est un trio qui amène beaucoup d’énergie et qui travaille très bien en fond de territoire. C’est une ligne physique qui est très performante lorsque le match est robuste. Ils ont fait face à la musique et ont été très bons sur les unités spéciales. Ça a été un très bon week-end pour eux», a indiqué Hubert.

Tremblay atteint un plateau sélect Grâce à sa mention d’aide sur le but de Carl-Antoine Delisle dans le match du vendredi, Tommy Tremblay est devenu le 25e joueur à atteindre le plateau des 100 points dans l’histoire des Patriotes de l’UQTR. Et pour bien faire les choses, le capitaine de la formation trifluvienne a réussi cet exploit à son 100e match dans les rangs universitaires. «C’est un très bel accomplissement et je suis très content pour lui. Il va avoir laissé sa trace dans le livre ici à Trois-Rivières. Et pas seulement par ses statistiques, mais également par son implication. C’est un joueur qui a le programme de hockey des Patriotes de l’UQTR très à cœur», a mentionné Marc-Étienne Hubert au sujet de son capitaine. PHOTO: PATRIOTES

Une 3e ligne en feu Après avoir été excellent lors du match face aux Varsity Blues de l’Université de Toronto la semaine précédente, le trio composé de Félix Plouffe, Carl-Antoine Delisle et Antoine Quévillon a remis ça de plus belle lors du voyage en Ontario. L’unité offensive, qui est plus souvent qu’autrement utilisée pour des missions défensives et de désavantage numérique depuis le début de la saison, a grandement contribué dans les deux victoires des

À son 100e match dans les rangs universitaires, le capitaine Tommy Tremblay est devenu le 25e joueur de l’histoire des Patriotes à atteindre le plateau des 100 points.

PHOTO: PATRIOTES

Les Patriotes ont écopé de pas moins de 50 minutes de punition au cours de la rencontre.

Le 24 janvier, dans un match marqué par l’indiscipline, les Patriotes de l’UQTR ont failli sauter dans le piège posé par une équipe inférieure à elle pour une deuxième fois en autant de matchs, mais le brio de Francis Desrosiers devant son filet et le doublé de Billy Lacasse ont permis de repartir du Campus Ice Centre d’Oshawa avec les deux points. Après avoir ouvert la marque en milieu de première période, Billy Lacasse a brisé l’égalité de 1-1 en début de troisième engagement pour permettre à son équipe de se sauver avec la victoire. Il faut dire que les Ridgebacks de UOIT (University of Ontario Institute of Technology) ne représentaient pas le plus gros test de la saison pour les Patriotes, eux qui occupent le 7e rang de la conférence de l’Est des Sports Universitaires de l’Ontario (SUO) avec un total de 19 points en 23 matchs. Les Ridgebacks n’ont toutefois démontré aucun complexe envers les Pats, dominant 42-30 au chapitre des tirs au but.

Desrosiers brille Après avoir vu son homologue Guillaume Nadeau obtenir six des sept derniers départs devant le filet, Francis Desrosiers n’a pas paru trop rouillé

lorsque son entraîneur Marc-Étienne Hubert lui a confié la cage pour affronter UOIT. Le portier recrue des Patriotes a été tout simplement brillant, ne donnant qu’un seul but sur un total de 42 lancers. Mike Robinson a été le seul à loger une rondelle derrière lui en marquant en début de troisième période. Desrosiers a semblé avoir le numéro de UOIT cette saison. Le cerbère avait également signé un jeu blanc lors de la visite de la formation de l’Ontario le 1er novembre dernier au Colisée de Trois-Rivières, qui s’était soldé par un gain de 5-0 pour la troupe trifluvienne.

Manque de discipline Les Patriotes ont écopé de pas moins de 50 minutes de punition au cours de la rencontre. Il faut dire que Jérémy Beaudry et Carl-Antoine Delisle ont tous deux reçu des pénalités de dix minutes de mauvaise conduite pour mise en échec par derrière. Pour sa part, Antoine Quévillon a reçu la même sanction, mais en raison d’un double-échec dans son cas. Heureusement, les Ridgebacks n’ont pu profiter des sept avantages numériques qu’ils ont obtenus pendant la rencontre. Les Patriotes n’ont guère fait mieux, étant blanchis en trois opportunités avec l’avantage d’un homme. (É.D.)


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27 janvier au 9 février 2015

SPORTS

BADMINTON

Nouvelle pilote pour les Patriotes LOUIS-PHILIPPE CARBONNEAU Journaliste

Changement de garde chez les Patriotes de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) alors que la formation mixte de badminton pourra compter sur un nouvel entraîneur en 2015. C’est une ancienne membre de l’équipe trifluvienne, Sabrina Lévesque-Bouchard, qui occupera maintenant le poste laissé vacant par Carl Forand tout juste avant le début des fêtes. Forand a expliqué que cette décision était mûrement réfléchie. Celui qui était en fonction avec l’UQTR au depuis le début de la saison affirmait que son emploi lui demandait trop de temps pour qu’il puisse s’impliquer à fond et qu’il était donc plus sage de se retirer. Il faut dire qu’il n’y avait pas grand-chose à se mettre sous la dent avec les performances qu’ont offertes les représentants de l’UQTR depuis le début du calendrier. En trois compétitions, les Patriotes n’ont pas été en mesure de soutirer un seul gain à leurs adversaires. Sabrina Lévesque-Bouchard est consciente de l’effectif

qu’elle a sous la main. À ses premiers pas comme entraîneur au niveau universitaire, la nouvelle venue se dit prête à relever le défi devant elle. «Mon expérience se limite à du coaching au niveau universitaire, mais j’ai déjà été adjointe avec l’UQTR l’année dernière et j’ai aussi joué avec Trois-Rivières donc je sais à quoi m’attendre. Je pratique ce sport depuis longtemps alors j’ai confiance que je peux amener du positif à cette équipe.»

«J’ai confiance que je peux amener beaucoup de positif à cette équipe.» — Sabrina Lévesque-Bouchard, nouvelle entraîneure-chef Lévesque-Bouchard souhaite travailler davantage sur l’aspect entraînement avec ses nouveaux protégés. La nouvelle pilote des Patriotes mentionne que son équipe devra d’abord améliorer son intensité à l’entraînement et que la condition physique de ses joueurs devra être supérieure à ce qu’elle est présentement. «Carl est un excellent entraîneur, mais je crois que son manque de motivation se faisait sentir chez les membres de l’équipe. Plusieurs

de nos joueurs n’étaient pas capables de suivre la cadence de leurs adversaires lors des matchs. Nous faisons plus d’entraînement en salle depuis le retour des fêtes afin de remédier à la situation.»

PHOTO: PATRIOTES

Une étape à la fois C’était samedi le 17 janvier qu’avait lieu le baptême de la nouvelle meneuse des Trifluviens, alors que les meilleures raquettes universitaires québécoises étaient réunies du côté de Sherbrooke. L’UQTR n’a guère fait mieux que lors des tournois précédents s’inclinant six fois en autant de sorties. Malgré l’allure de la journée, la principale intéressée semblait tout de même optimiste. «J’ai trouvé que nous avons été très combatifs dans nos matchs, les autres programmes sont très puissants alors il faut rester réaliste dans nos attentes. Nous avons eu seulement qu’une semaine d’entraînement tous ensemble alors il faudra être un peu plus patients afin que les résultats suivent. L’esprit d’équipe était également beaucoup mieux que ce que j’ai vu au départ, ce qui est de bon augure.» Il faudra donc patienter quelque peu avant de voir les représentants de la Mauricie inscrire une première victoire en 2014-2015.

Sabrina Lévesque-Bouchard prend la relève au poste d’entraîneur-chef de la formation de badminton des Patriotes de l’UQTR, assuré jusque-là par Carl Forand. Lévesque-Bouchard et les Patriotes bénéficieront donc de quelques semaines pour se préparer en vue du prochain rendez-vous qui aura lieu le 14 février prochain à Québec alors que le Rouge et Or sera hôte pour cette compétition.

BUBBLE SOCCER AU CARNAVAL ÉTUDIANT 2015

Les étudiants retombent en enfance! PHOTO: L.-P. CARBONNEAU

Les étudiants de l’UQTR ont pu se familiariser avec le «bubble soccer», une première en Mauricie.

Nouveauté cette année alors qu’avait lieu mardi midi, la première édition du «bubble soccer» dans le cadre du Carnaval Étudiant. Ce sport peu commun, qui prend de l’expansion depuis quelques années, a permis à une centaine de personnes réunies au Centre de l’activité physique et sportive (CAPS) Léopold-Gagnon de s’y adonner pendant quelques heures. «Cette année le thème du Carnaval est l’imaginaire, on voulait trouver un sport qui allait être original et qui est un peu hors du commun. On voulait vraiment que les participants se sentent comme des enfants!», affirmait Marie-Claude Lizée, membre du comité organisateur des festivités. Les étudiants des 20 différentes associations

faisant partie du Carnaval s’affrontaient donc dans des matchs d’une durée de cinq minutes. L’équipe qui marquait le plus de buts durant cette période de temps procurait un certain nombre de points pour à l’association de son programme d’études. Les collisions et les rires étaient au menu lors de ces multiples affrontements. «J’ai adoré l’activité, ça ne paraît pas nécessairement, mais c’est très exigeant au niveau physique et sur le cardio. Il faut beaucoup d’équilibre sinon on se fait renverser en moins de deux!» Pour cette activité, le Carnaval faisait affaire avec la compagnie Le Bubble Football, cette dernière se promène aux quatre coins du Québec afin de promouvoir le produit, qui est méconnu de la plupart des gens. «Les employés sont vraiment disponibles et

ils tenaient à ce que les gens s’amusent. Ils ont même apporté des caméras pour que les gens soient filmés. Leur aide fût vraiment précieuse puisqu’acheter ces ballons aurait été beaucoup trop dispendieux», soulignait Lizée.

Le début d’une tradition? Selon l’organisatrice principale de l’activité, il ne fait aucun doute que nous reverrons ce sport l’an prochain. Toutefois elle affirme qu’ils devront faire plus de publicité pour l’événement, qui n’a pas reçu assez d’attention des médias de l’école. «Il faudra promouvoir davantage, beaucoup de gens qui n’étaient pas dans le Carnaval ont voulu s’inscrire pour jouer, mais les gens pourront se reprendre l’année prochaine, nous voulons ramener le bubble soccer au carnaval!» (L.-P.C.) PHOTO: CARNAVAL ÉTUDIANT

Le comité organisateur du Carnaval Étudiant a fait un match amical avec les bénévoles de Bubble Football.


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SPORTS

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HOCKEY: MATCH DU CARNAVAL ÉTUDIANT DE L’UQTR

Les Stingers gâchent la fête ÉTIENNE DUBOIS

général, ce n’était pas isolé. Tout le monde a été ordinaire. C’était une mauvaise performance d’équipe. Peux-tu me nommer un joueur qui a bien fait ce soir? Il n’y en a pas», a poursuivi l’instructeur. Selon Hubert, ses joueurs ont clairement manqué d’exécution, de cohésion et d’intensité. Toutefois, question de voir le verre à moitié plein, il a également mentionné que cette défaite permettra à ses joueurs de retomber sur terre, eux qui n’avaient toujours pas subi la défaite en cette nouvelle année.

PHOTO: PATRIOTES

Journaliste

Tout était en place afin que la meilleure foule de la saison, majoritairement composée d’étudiants de l’UQTR, ait droit à un duel qui prévoyait une domination des locaux. Les Stingers de Concordia, huitièmes dans la conférence, en ont toutefois voulu autrement le 21 janvier en venant jouer les trouble-fêtes en infligeant un surprenant revers de 8-5 à la quatrième meilleure équipe au pays. Le match avait pourtant bien commencé pour les Patriotes, qui détenaient une avance de 4-2 après 20 minutes de jeu. Billy Lacasse a fait lever la foule réunie au Colisée de Trois-Rivières dès les premières minutes de la rencontre avec son 10e but de la saison. Les Stingers ont donné la réplique avec deux filets, mais les Patriotes ont conclu le premier engagement sur les chapeaux de roues, grâce aux buts de Jason Rajotte, Tommy Tremblay et Félix Plouffe en l’espace de 1m 42s. La formation de Kevin Figsby est toutefois revenue très forte en deuxième. Devant un un relâchement des Pats, les visiteurs on pu marquer trois fois de suite pour prendre les devants. Les deux formations se sont échangé un but au début du troisième vingt, mais Dany Potvin a marqué le but d’assurance, le septième des Stingers, en déjouant Guillaume Nadeau du revers, avant de compléter son tour du chapeau dans un filet désert deux minutes plus tard.

«C’est dommage parce qu’on n’a pas laissé une belle carte de visite aux gens qui s’étaient déplacés. On a travaillé très fort pour amener des gens voir ce match.» — Marc-Étienne Hubert, entraîneur

Le gardien des Patriotes Guillaume Nadeau a connu un rare mauvais départ, lui qui a accordé sept filets sur 32 tirs. Il s’agissait de sa première défaite en cinq sorties.

Performance décevante Au terme de ce revers, un premier en 2015 pour les Patriotes, Marc-Étienne Hubert se disait très déçu de la performance de son équipe, surtout devant une aussi grande foule à domicile. «C’est dommage parce qu’on n’a pas laissé une belle carte de visite aux gens qui s’étaient

déplacés. On a travaillé très fort pour amener des gens voir ce match», avouait Hubert, en donnant notamment beaucoup de crédit à Philippe Doucet pour l’organisation de la soirée. «Malheureusement, on n’a pas du tout donné une bonne impression. Les gens n’ont pas vu le vrai visage de notre équipe. Ce soir, c’était

Le gardien des Patriotes Guillaume Nadeau a connu un rare mauvais départ, lui qui a accordé sept filets sur 32 tirs. Il s’agissait de sa première défaite en cinq sorties. Cette défaite aux mains des Stingers n’était que le deuxième revers des Patriotes à domicile cette saison. Les Patriotes conservent tout de même le premier rang de la conférence de l’Est des Sports Universitaires de l’Ontario (SUO), deux points devant les Ravens de Carleton et les Redmen de McGill. Ces derniers seront en ville pas plus tard que demain, mercredi, dans un match d’une importance capitale pour la course au premier rang de leur conférence.

Happening des Patriotes: un bilan positif Même avec un gain de 8 à 5 aux mains des Patriotes, les Stingers de Concordia n’ont pas réussi à ternir la belle ambiance qui régnait au Colisée de Trois-Rivières mercredi le 21 janvier dernier à l’occasion du match organisé dans le cadre du Carnaval Étudiant. La meilleure foule de la saison, de 763 spectateurs, a su animer le spectacle pendant les 60 minutes de jeu. L’ambiance était littéralement à la fête lors de cette rencontre. Les étudiants ornés de vert, orange et blanc se sont surpassés pour supporter leurs favoris. Les partisans se sont vu offrir plusieurs services au cours de cette soirée: souvenirs et accessoires des Patriotes, prix de présence, maïs soufflé offert gratuitement et service de raccompagnement au campus pour la suite des festivités. Même si le résultat de la partie n’était pas le scénario espéré, l’organisateur principal de l’événement Philippe Doucet se disait très satisfait au lendemain l’activité. «Il n’y a eu aucun point négatif, si ce n’est que l’issue de la rencontre. Tout a fonctionné à merveille. La gestion de l’entrée aurait pu être mieux, elle qui a été chaotique par moments, mais rien de grave. Nous avons eu de très bons commentaires de la part du public.»

Enfin une foule raisonnable Ce sujet est abordé souvent, les Patriotes

n’attirent pas beaucoup de gens dans leur amphithéâtre depuis plusieurs années. Malgré une tradition gagnante, les bancs vides sont omniprésents à chaque soir de match au Colisée. Ce genre d’événement peut toutefois s’avérer bénéfique pour le programme de hockey des Pats. Les étudiants ont pu voir que leur institution est compétitive dans cette ligue et que le calibre de jeu est très élevé. Même si l’objectif d’attirer au moins 1000 personnes n’a pas été atteint, Doucet voit du bon œil que près de 800 personnes aient franchi les tourniquets lors de ce rendez-vous.

«Il n’y a eu aucun point négatif, si ce n’est que l’issue de la rencontre. Tout a fonctionné à merveille.» — Philippe Doucet, organisateur principal de l’événement «C’est tout de même satisfaisant d’avoir attiré autant de gens considérant que c’est l’une des plus grosses foules en saison régulière des dernières années. Les gens ont vu le produit qu’on avait à offrir, le bon niveau de jeu va se charger de les faire revenir.» De leur côté, les joueurs des Patriotes se disaient déçus, eux qui n’ont pas offert leur meilleur effort collectif pour l’occasion. Les

PHOTO: PATRIOTES

Les étudiants de l’UQTR étaient nombreux à encourager les Patriotes mercredi dernier au Colisée de Trois-Rivières. hommes de Marc-Étienne Hubert ont tout de même adoré l’expérience. Selon l’assistant-capitaine Billy Lacasse, il y avait une motivation supplémentaire de joueur devant autant de gens. «C’est sur que c’est toujours une bonne source de motivation quand il y a plus de personnes qui assistent aux matchs. Les gars étaient bien contents de voir autant de gens se déplacer un mercredi soir pour nous

encourager.» Le comité responsable de l’événement a déjà confirmé que le match de hockey du Carnaval sera de retour en 2015. Doucet avance même que les premières étapes ont déjà été entamées quant à l’organisation de la traditionnelle joute. «Nous serons de retour l’an prochain, même que les dates sont déjà réservées. À moins d’un problème majeur, nous devrions revenir avec du nouveau pour les amateurs.» (L.-P.C.)



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