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TEN DAN CES.

TENDANCES POST-IT ®

COCORICO !

Sans chauvinisme outrancier, la France est — avec l’Italie — un grand pays de lunetiers. Avec un bémol, nos voisins transalpins ont développé une véritable industrie, alors qu’ici, l’histoire industrielle s’est évaporée dans les limbes d’une mondialisation mal gérée. Il reste heureusement de vigoureux Gaulois qui défendent les dernières manufactures soutenues par la nouvelle génération de créateurs. Bien que fabriquer en France soit souvent une gageure : il faut une foi nationaliste (aveugle ?) pour défendre les savoir-faire locaux par conviction et, osons le mot, engagement patriotique tant les embûches ne manquent pas.

Le choix des marques de notre sélection

« Cocorico ! » est à la fois politique et sympathique, composée de lunetiers historiques et de créateurs attachants ; les absents vont crier au scandale et semer la suspicion sur certains noms, nous assumons : la notion de « Made in France » est à la fois claire et élastique autorisant des dérives, les marques choisies déclarent formellement produire en France, nous les croyons, leur crédibilité est en jeu, pas la nôtre. * acétate. Design acéré sans compromissions, style intello penchant art moderne, leurs lunettes haut de gamme font mouche depuis.

* Pour celles et ceux qui douteraient de notre intégrité, cet article n’est subventionné par aucune des marques identifiées comme Made in France, la sélection a été faite par la rédaction et validée par Dominique Cuvillier, directeur de la rédaction et de la publication.

Pour Anne & Valentin, la fabrication française est « un engagement moral », les collections sont produites dans le Jura dans les mêmes usines depuis le début, sauf quelques modèles en titane fabriqués au Japon, « parce que le meilleur titane est Made in Japan ». C’est vrai…

Avec ce nom qui claque, cette marque va directement au but proposer des lunettes éco-conçues bien campées en termes de design avec des lignes justes, des matières recyclables, une fabrication 100% française.

Aux manettes, Oxibis group, un lunetier installé dans le Haut-Jura depuis plus de 30 ans qui associe habilement innovation technologique et esthétique inventive, sans oublier un savoir-faire subtil à travailler la couleur.

Sensibles et séduisantes, les femmes BÉRÉNICE s’habillent sans se prendre la tête, une philosophie qui a conquis le lyonnais Opal détenteur de la licence lunettes, un spécialiste des montures enfants et adultes lifestyle qui gère un portefeuille de plus de 20 marques populaires.

Produisant et diffusant dans le monde entier, Opal renoue avec le Made in France pour BÉRÉNICE (les lunettes en acétate sont même labellisées OFG, Origine France Garantie depuis 2021) et SAINT JAMES (voir article par ailleurs), témoignant du volontarisme du lunetier à soutenir en partie le savoir-faire hexagonal.

Depuis 1995, cette marque appartient aux cénacles des créateurs qui ont bousculé les codes esthétiques de la lunetterie : de la liberté, de l’imagination, du style, de la singularité sont les ingrédients de toutes ses collections.

Elle a rejoint la société danoise Design Eyewear Group en 2015 sans altérer l’intégrité stylistique de son ADN et en revendiquant une fabrication française : « 100% française », insiste-t-elle.

Ce patronyme incarne l’élégance à la française, un je-ne-sais-quoi du chic parisien de la lunetterie qui a séduit des célébrités du monde entier la liste est digne de l’Almanach du Gotha depuis plus de 65 ans.

Adossée au lunetier français KNCO depuis 2016, la marque a préservé son style inimitable et son authenticité artisanale « Réalisées à la main, en France, dans des matériaux rares, les montures FRANÇOIS PINTON gardent la trace de ceux qui les ont fabriquées ». L’émotion en plus… la mode du siècle dernier, elle était reconnue pour ses lunettes oversize fabriquées déjà dans les « meilleurs ateliers dans le Jura ». Des montures intemporelles et donc indémodables qui sont la seule partie pérenne de la marque depuis 2012.

Si le style se réinvente sous la houlette de la directrice artistique Eva Gaumé, la marque promeut toujours une fabrication française à Oyonnax, ville reconnue pour son savoirfaire autour du plastique et berceau de quelques lunetiers français.

Jeune marque confidentielle qui ne demande qu’à grandir, portée par Benjamin Mézière, un opticien éclairé, GASTON affiche un design singulier, atypique : on aime ou on n’aime pas.

Benjamin Mézière assume ses choix esthétiques et sa volonté de croître avec retenue pour préserver le savoirfaire artisanal Made in France dans une petite unité de production basée dans le Loir-et-Cher.

Maison centenaire, HENRI JULLIEN est un spécialiste du « doublé or laminé », une technique d’orfèvre pour tailler des montures haut de gamme dans sa manufacture du Jura dont le savoir-faire remarquable est certifié EPV (Entreprise du Patrimoine Vivant).

En 2017, la maison réputée quoiqu’endormie a été acquise par la société L’Amy Luxe, un ex-fleuron industriel de l’optique lunetterie réduit à une peau de chagrin. On attend la relance…

Avant de changer de nom pour KNCO, ce lunetier normand s’appelait Karavan & Co créant, fabriquant et distribuant des lunettes sous licences ou marques propres depuis 1966, dont KARAVAN qui propose des lunettes du style affirmé et accessible.

En 2011, KARAVAN reçoit le label OFG (Origine France Garantie) pour ses collections de lunettes en acétate, et un an plus tard se voit décerner le label EPV (Entreprise du Patrimoine Vivant) : de vibrants témoignages de son engagement pour le Made in France.

La signature — Lunettes françaises — de cette jeune marque ne prête pas à confusion, Simon Bousquet son fondateur, qui a été designer d’une ancestrale maison française Amor/Sol-Amor, croit à la fabrication hexagonale certifiée par un poinçon d’authenticité sur chaque monture.

Très stylées, les lunettes KLEY’S sont identifiables par un nez fonctionnel et esthétique qui permet d’éviter l’ajout de plaquettes, sans oublier un dessin des faces et des branches aux proportions justes et belles.

Chez LAFONT, illustre entreprise familiale, le patriotisme économique est une culture depuis plus de 40 ans. Les lunettes, au style immuable et sans cesse renouvelé, sont produites dans une manufacture implantée à Morbier dans le Jura, la société Thierry S.A., un éminent faiseur.

Transparent et intègre, le lunetier déclare que 95% de ses collections sont produites en France, soit plus de 300.000 paires par an labellisées OFG (Origine France Garantie).

Si Toulouse est connue pour être le centre névralgique d’Airbus, elle est aussi le siège de cette jeune marque au nom poétique qui chahute le Landerneau lunetier. Appréciées pour leur style juvénile et sans prétention, les lunettes, toutes en acétate italien acheté chez le leader Mazzuchelli, sont fabriquées dans l’atelier toulousain de la marque soutenue par des sous-traitants jurassiens.

Pour valider la dimension artisanale, chaque lunetier signe les lunettes qu'il fabrique de ses initiales sur la spatule de la branche gauche : deux lettres qui indiquent qui a façonné chaque monture.

Avec un logo aux couleurs du drapeau breton, Jean-Philippe Douis, fondateur de NAONED, défend son terroir bec et ongles, avec des collections de lunettes pour les grands et les petits, bien campées en termes de design et fabriquées en France « pour de vrai ! »

Pour démontrer sa volonté de défendre les derniers ateliers du Made in France, la marque sous-traite sa fabrication chez Lucal à Oyonnax, à la Lunetterie de Villeroy en Bourgogne, chez MB Production à Chantenay et chez PLAN (Production Lunetière À Nantes), une manufacture née dans le garage de NAONED : une façon de boucler la boucle du made in France…

Inspirante et copiée (la rançon du talent), NATHALIE BLANC est une créatrice très exigeante et pasionaria du Made in France. La marque très exposée et très désirable cultive un style poussé dans les détails stylistiques et techniques, salué par de nombreuses récompenses internationales.

Positionnée sur le segment luxe, la marque revendique « l’excellence française » avec une fabrication sans compromis dans les meilleurs ateliers du Jura et de Normandie (non sans difficulté, lire son interview). À l’exception de la collection BLANC dédiée aux ados, dont toutes les matières et accessoires viennent de l’étranger et seulement assemblés dans l’hexagone, pour être plus accessible d’un point de vue prix.

Hugo Martin, cordial trublion de la lunetterie, a fondé sa marque en 2002 avec pour objectif « d’expérimenter l’interaction entre l’humain et la lunette ». Pari réussi, collection après collection, PARASITE démontre que l’avant-garde stimule la créativité et n’empêche pas d’imaginer des lunettes accessibles, radicales mais portables.

Et pour que l’expérience soit complète, toutes les montures sont « Made in Super France », une démarche moins héroïque, qu’engagée dans la défense des savoirfaire hexagonaux.

Dans la campagne normande, à Elbeuf, Christophe et Pascal Morcamp-Guidice ont fait grandir leur marque depuis 2012 ; leurs collections de lunettes sophistiquées traduisent la quintessence d’un design hardi et coloré.

La fabrication artisanale est assurée en France dans des ateliers jurassiens, une obligation morale et une nécessité commerciale : chaque modèle est édité en séries extrêmement limitées de 75 pièces dans le monde à la couleur.

Voilà une marque qui ne cache pas son origine : LUNETTES D’ICI, loin d’un ailleurs exotique, une façon de marteler « sa différence et son caractère en toute simplicité ». Une initiative de Artmonium, un distributeur aguerri de lunettes de créateurs et de lunettes sous licences.

Les lunettes en métal et en acétate, au design élémentaire — un peu faible toutefois — et sans esbroufe, sont produites dans des ateliers de l’Ain et du Jura.

Maurice Timon, fondateur de la marque, figure reconnue de la lunetterie française depuis plus de 30 ans, est un ingénieur inspiré par la technologie. Avec ses équipes, dans son usine implantée à Linas, dans l’Essonne, il imagine, innove et fabrique toutes ses collections de lunettes à l’esthétique épurée.

Le style MINIMA, qui se reconnaît d’un coup d’œil, est régulièrement couronné dans le monde entier pour son design et ses innovations technologiques, son intégrité industrielle.

La rencontre improbable entre un gallinacé et un hyménoptère sur les terres de l’Aubrac a donné naissance à une charmante marque de lunettes, le rêve de deux opticiens passionnés de terroirs français.

Rayonnantes de couleurs et sages par leurs formes, les montures en acétate sont manufacturées à Laguiole, pays du couteau dans l’Aveyron. Un héritage tranchant et authentique qui déborde jusqu’au sur-mesure pour satisfaire les porteurs singuliers.

En 2013, cinq amis originaires d’Annecy décident de fonder une marque de lunettes en bois « qui soit créative, de manufacture française et vertueuse pour l’environnement. » Luxueuses et raffinées, les montures SHLETER cochent toutes les cases.

Pour être cohérent, tous les bois aux essences précieuses sont sélectionnés chez Marotte, un spécialiste français labellisé EVP (Entreprise Vivante du Patrimoine) et toutes les lunettes sont manufacturées dans des ateliers jurassiens.

Deux entrepreneurs, Thierry Bonhomme et Jean-François Lufeaux, acquièrent une manufacture de lunettes en 2014 implantée en Normandie, et ils rachètent la marque de lunettes STRUKTUR quatre ans plus tard.

Soutenant la fabrication « Made in Normandy », la marque redynamisée dispose du label OFG (Origine France Garantie) et défend un style abouti pour des lunettes au design incisif.

Sous-traitant de lunettes en acétate entre Morez et Oyonnax depuis 1979, ROUSSILHE prend aussi la lumière des sunlights de la création avec des collections de lunettes proposées en marques propres (LES MILLÉSIMES, WILLIAM MORRIS, POPIZ, BONNIE, CLYDE…)

Accrochée viscéralement à la « défense des valeurs et de la qualité de fabrication française », la société a obtenu le label OFG (Origine France Garantie) en 2012.

Célestin Vuillet a démarré son activité de lunetterie en 1843 à Paris, avant de poursuivre son aventure à Morez dans le Jura pour profiter du savoir-faire local et développer des lunettes bon ton bon œil de qualité française.

La cinquième génération éternise l’héritage et le valorise, l’entreprise a obtenu le label EPV (Entreprise du Patrimoine Vivant) en 2006 et le label OFG (Origine France Garantie) en 2011 pour toutes ses collections.

Lorsqu’il fait froid, lorsque les jours sont courts, nous passons plus de temps à l’intérieur sous un éclairage artificiel. Après une journée de travail devant un ordinateur ou le regard fixé sur son téléphone portable, la tentation est grande de se lover sur son canapé pour se faire un marathon de séries sur Netflix ou autre plateforme. Avec souvent pour conséquence, une fatigue oculaire. Pour calmer cet épuisement et éviter des désagréments, il est utile de pratiquer quelques exercices simples qui détendent les muscles oculaires et soulagent de la fatigue visuelle.

Faire des pauses

Au cours de la journée, il est indispensable de s’accorder des pauses numériques toutes les demi-heures, déviez les yeux de votre écran pendant au moins 5 minutes. Vous pouvez en profiter pour marcher, regarder au loin ou simplement fermer les yeux.

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