Quand la santé publique s'affiche - Centenaire du ministère de la Santé

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1 92 QUAND LA SANTÉ PUBLIQUE

S’AFFICHE Une exposition d’affiches réalisée dans le cadre du centenaire du ministère de la Santé


PRÉSENTATION

DE L’EXPOSITION CERTAINES AFFICHES DE SANTÉ PUBLIQUE

ont marqué les esprits et leur temps en associant des slogans percutants à l’imagination débordante d’artistes talentueux. Alors que la radio, la télévision, puis les réseaux sociaux ont supplanté l’affichage public dans les campagnes d’information, cette exposition nous rappelle le pouvoir évocateur des œuvres diffusées depuis plusieurs décennies autour des questions de santé. Ces affiches se démarquent chacune par un parti pris esthétique, un slogan incisif, un message essentiel. Qu’il s’agisse d’informer sur les addictions, de promouvoir l’hygiène corporelle ou de lutter contre les maladies vénériennes, de rendre compte des crises sanitaires ou du rôle des professionnels de santé, ces créations originales ont contribué à alerter sur des habitudes et comportements qui mettent la santé et la vie des personnes en danger. La célébration du Centenaire du ministère, dans le contexte particulier du coronavirus (COVID-19), fournit l’occasion particulière de les remettre en lumière.


LA PRÉVENTION

DE L’ALCOOLISME

Les préoccupations de santé concernant les boissons alcooliques ont commencé à se faire jour après la guerre de 1870 et la répression sanglante de la Commune […] La représentation de l’alcoolisme était presque toujours associée à la misère sociale (perte du travail, destruction du foyer familial…) sans que soit tranchée la question de savoir lequel était l’origine de l’autre […] D’emblée, en France, contrairement aux pays anglo-saxons, la voie de la prohibition est rejetée […]. Mais, peu à peu, les acteurs de santé se mobilisent et s’organisent. La consommation d’alcool et ses dommages [ont donné] lieu à des débats passionnés, notamment en 1991 au moment de l’examen de la loi Evin au Parlement, et ensuite à chaque fois que le lobby alcoolier s’est mobilisé pour rogner la portée de cette grande loi de santé publique. Aujourd’hui, les études internatio-nales ont tranché, et l’alcool est devenu un produit à risque. Par ailleurs, la montée des préoccupations de santé a permis aux acteurs de santé de trouver un nouveau souffle, et à l’agence gouvernementale Santé publique France de promouvoir des repères de consommation bien loin de ceux du siècle dernier.

"Savoir boire, peu et bon" 1964 - © C. GACON, D.R. / © CNDCA, D.R.

Bernard Basset, Vice-président de l’Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie (ANPAA) Extrait tiré de l’ouvrage En pleine forme Hygée Editions


LA PRÉVENTION

DE L’ALCOOLISME

"Un verre, ça va... trois verres, bonjour les dégats" 1984 - Comité français d'éducation pour la santé. Dessin CABU: © V.Cabu

"Quand les parents boivent... les enfants trinquent" 2020 - Bernard Villemot © Adagp, © Collection Grob/KHARBINE-TAPABOR


LA LUTTE CONTRE

LE TABAGISME

L’industrie du tabac est le problème et ne peut faire partie de la solution, qui réside dans la convention cadre pour la lutte anti-tabac de l’OMS. Prônant l’interdiction de tout publicité, l’augmentation des prix, la protection des non-fumeurs, l’information et l’éducation et l’aide à l’arrêt du tabac, elle est à la dimension des dommages mondiaux causés par le tabac qui tue 6 millions de fumeurs par an. C’est le pire exemple dans l’Histoire d’une industrie à la recherche de profits sans limites qui a conduit par ses mensonges au plus grand désastre sanitaire planétaire de tous les temps. Nous savions l’industrie du tabac meurtrière, nous la découvrons assassine. Saint Sébastien criblé de cigarettes comme le proposait l’affichiste Le Quernec ? Assurément. Professeur Gérard Dubois Membre de l’Académie nationale de médecine Extrait tiré de l’ouvrage En pleine forme – Hygée Editions

"Le piège" 1970/1980 - SIRPA-GenCFES, n.c.


LA LUTTE CONTRE

LE TABAGISME

"Sans tabac, prenons la vie à pleins poumons" 1976 - CFES, Milton GLASER


LA LUTTE CONTRE

LE TABAGISME

"Aidez-nous à vaincre le cancer" Vers 1988 - Ligue nationale française contre le cancer Albert Decaris


AGIR

SUR LES CONDUITES ADDICTIVES L’expression “priorité de santé publique”, souvent galvaudée, prend tout son sens s’agissant des substances psychoactives. Beaucoup de Français en font un usage quotidien : 12 millions du tabac, 5 millions de l’alcool, 700 000 du cannabis. D’autres y ont recours occasionnellement. Certains, enfin, sont directement affectés par les usages de tiers, par le biais de violences ou d’accidents. Le tabac et l’alcool sont les premières causes de mortalité prématurée évitable, entraînant respectivement 75 000 et 41 000 décès chaque année. L’usage de stupéfiants serait responsable de 1 600 morts par an. Alors que les marques commercialisant des produits de tabac ou de l’alcool rivalisent depuis le début du XXe siècle – avec l’aide des meilleurs agents – pour recruter encore plus de fumeurs ou de buveurs excessifs, les pouvoirs publics et les professionnels de santé publique ont investi plus récemment le champ de la communication, notamment par voie d’affichage, pour sensibiliser sur les risques liés à l’usage des drogues. Dans le cas de l’alcool, la dernière campagne de Santé publique France pour promouvoir les repères de consommation à moindres risques atteint un haut niveau de professionnalisme, avec un processus de création qui a fait l’objet de nombreux tests en amont pour maximiser son impact auprès de la cible visée, en tenant compte des représentations et des codes sociaux propres à notre époque. Pourtant, la différence de moyens entre la promotion des produits et celle de la santé reste considérable : en 2011, on estimait à 460 millions d’euros l’investissement publicitaire en faveur de l’alcool, à comparer aux 3 millions consacrés aux campagnes de prévention. Mais gardons à l’esprit qu’en termes de politique de santé publique, il n’y aura jamais d’affiche ni de campagne “miracle” qui changera durablement la donne. C’est une politique volontariste, ambitieuse et coordonnée, avec un ensemble de mesures cohérentes, qu’il faut viser, à l’instar de ce qui se fait aujourd’hui en France dans la lutte contre le tabac. Dr Nicolas Prisse Président de la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca) Extrait tiré de l’ouvrage En pleine forme – Hygée Editions


AGIR

SUR LES CONDUITES ADDICTIVES

" Pourquoi ? " Année 80 - CPAM de la Marne M.AOUAMRI


AGIR

SUR LES CONDUITES ADDICTIVES

"Drogue, le gendarme protège" 1995 - SIRPA-Gendarmerie, Raymond SAVIGNAC

"Drogue, le gendarme sévit" 1995 - SIRPA-Gendarmerie, Raymond SAVIGNAC


PROMOUVOIR

L’HYGIÈNE

L’hygiène des mains est une mesure très efficace et peu coûteuse pour éliminer les germes, microbes et virus, les empêcher de disséminer des infections, et, par voie de conséquence, diminuer le recours aux antibiotiques devenant, peu à peu, inactifs. Les mains sont un monde peu connu, peuplé de millions de germes : les uns résident en permanence sur la peau et forment une barrière de protection contre les infections ; les autres, étrangers, dits “transitoires”, sont récupérés dans l’environnement et peuvent s’avérer pathogènes à tout moment. Environ 80 % de ces micro-organismes se transmettent par les mains. Chiffre plus inquiétant : 92 % des mobiles sont tapissés de bactéries et sur 16 % sont identifiées des bactéries fécales… Certains germes peuvent survivre pendant 60 minutes : ils ont donc bien le temps de se préparer à commettre des infections, selon leur envie et leur spécificité. D’autant que chaque humain porte les mains à la bouche au moins deux fois par heure. Naissent ainsi grippes, rhumes, bronchites, surtout gastro-entérites, car le lavage insuffisant des mains est à l’origine de plus de 50 % des infections d’origine alimentaire. Dr Loïc Monjour Président de l’association Eau agriculture et santé en milieu tropical (EAST), médecin hospitalier, enseignant en médecine tropicale Extrait tiré de l’ouvrage En pleine forme – Hygée Editions


PROMOUVOIR

L’HYGIÈNE

"Soyez propre" 1954 - C.Fulchs


PROMOUVOIR

L’HYGIÈNE

"La santé commence à la maison" 1973 - Peter Davies


LA PRÉVENTION

DES MALADIES SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES

Si les maladies vénériennes existent depuis la Préhistoire (certains papillomavirus auraient été acquis via des relations sexuelles entre nos ancêtres Homo sapiens et Néandertaliens, leur connotation de “maladies honteuses” a longtemps attiré l’opprobre et représente un vrai challenge pour les campagnes d’information et de prévention […]. Témoignant de l’évolution de la médecine et des mentalités, les maladies vénériennes sont renommées “maladies sexuellement transmissibles“ (MST), puis “infections sexuellement transmissibles“ (IST), avec une trentaine de pathogènes identifiés à ce jour. Le sida survient brutalement au début des années 1980, associant à nouveau sexualité et mort […]. Une première campagne à destination des jeunes (“Le sida ne passera pas par moi“) est lancée pour informer sur les modes de transmission du VIH. Mais il faut attendre la campagne de 1994 (“Un préservatif peut sauver une vie“) pour que le préservatif soit explicitement cité […]. Devant l’ampleur de la pandémie, le sida devient enfin “everybody’business“. Le développement en 1996 de traitement antiviraux efficaces (les trithérapies, qui contrôlent le virus sans toutefois l’éradiquer) marque un tournant décisif pour le contrôle et la prévention du sida […]. L’émergence de nouveaux virus, tels que Zika et Ebola, est un défi de plus. La lutte contre les IST est donc un combat sans cesse renouvelé : elle se joue maintenant à l’échelle mondiale et requiert une réactivité sans faille. “Défendez-vous contre la syphilis“ Jean Loup French

Dr Nathalie Dejucq-Rainsford Directrice de recherche à l’Inserm Extrait tiré de l’ouvrage En pleine forme – Hygée Editions


LA PRÉVENTION

DES MALADIES SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES

"SIDA, chacun de nous peux l'attraper, attention aux fausses rumeurs sur le SIDA" s.d.COTES / DASS de MAYOTTE, n.c.(YT)


LA PRÉVENTION

DES MALADIES SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES

“Si je suis séropositive, tu me trouves toujours jolie ?“ 1991 - Agence française de lutte contre le sida

“Si je suis séropositif, on peut parler de la pluie et du beau temps ?“ 1991 - Agence française de lutte contre le sida


LA PRÉVENTION

DU SIDA

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"Dans une seringue qu'on prête, il y a le sida qu'on donne" s.d., CFES, G Philipidhis


LA PROMOTION DE LA SANTÉ

AU TRAVAIL

La santé au travail a longtemps été peu visible dans les campagnes de prévention. Les affiches en faveur de la sécurité au travail font cependant exception. Qui n’a pas été frappé par le singularité, parfois la beauté, des affiches plus ou moins défraîchies qui ornent nombre de murs d’ateliers industriels, de garages automobiles ou de couloirs de bureau ? Qui n’a pas été frappé par leurs qualités graphiques et le talent des illustrateurs. […] Les affiches préventives témoignent de l’évolution de la prévention des risques professionnels. On note la prédominance de la prévention des risques soudains, accidentels, et la difficulté qu’a longtemps eue la prévention à aborder les risques professionnels à effets différés, tels que les effets des expositions aux cancérogènes ou aux reprotoxiques, ou à questionner l’organisation du travail et les pratiques managériales qui jouent un rôle déterminant dans

"Toujours réfléchir avant d'agir" 1971 - Chadebec/INRS

l’apparition des risques actuels (troubles musculo-squelettiques ou de santé mentale, stress au tra-vail et difficultés de maintien en emploi durable des travailleurs). Les modèles actuels de prévention globale et intégrée tentent d’agir sur de nombreux déterminants de la santé au travail selon une perspective systémique et développementale. L’information et la for-mation des travailleurs demeurent des leviers ma-jeurs de l’action préventive et les affiches, en pleine(s) forme(s) virtuelle(s) ou non, y trouvent encore toute leur place. Yves Roquelaure Professeur des universités et praticien hospitalier CHU d’Angers, IRSET Extrait tiré de l’ouvrage En pleine forme – Hygée Editions


LA PROMOTION DE LA SANTÉ

AU TRAVAIL

Fortes chaleurs et canicule

Que risque-t-on au travail ? Exposé à la chaleur, le corps transpire beaucoup pour se maintenir à la bonne température. Il y a un risque de déshydratation.

Quelles précautions prendre ?

Être vigilant pour ses collègues et soi-même.

AGIR EN T N E M ? COM LOYEUR P M E ’ U TANT Q ssible o p i s t n a nage • En amé es de travail. les horair points s e d t n a ll • En insta table à proximité d’eau po s de travail. e des post

Boire beaucoup d’eau plusieurs fois par jour.

En cas de malaise ou de coup de chaleur, alerter un sauveteur secouriste du travail ou appeler le 15. Pour plus d’informations : 0 800 06 66 66 (Appel gratuit à partir d’un poste fixe) www.sante.gouv.fr/canicule-et-chaleurs-extremes • www.inrs.fr • www.meteo.fr

"Fortes chaleurs et canicule" 2017 - Ministère chargé de la Santé / Santé Publiqe France

Dès que l’on se sent mal, le signaler.

© Alexis / C.Maréchal — Réf. 260-87611-A

Protéger sa peau et sa tête du soleil.


SANTÉ

ET ENVIRONNEMENT

“Quand tu bois l'eau, pense à la source“ 1990 - Agence de l'Eau Rhône - Méditerranée - Corse, FOLON

Après l’avoir longtemps occulté du fait des progrès de la médecine, on redécouvre aujourd’hui le rôle majeur de l’environnement comme déterminant de la santé dans ses aspects positifs ou négatifs. Au XIXe siècle, c’est d’abord l’amélioration de la qualité de l’eau qui a entraîné l’accroissement de l’espérance de vie […]. La conception qui prévalait alors était que les maladies sont monofactorielles : elles ont une cause principale, les autres facteurs étant considérés comme un “terrain” plus ou moins favorable. Avec les progrès de l’hygiène, les vaccins, puis les antibiotiques et la réduction des pollutions industrielles massives, on a pu croire que les menaces environnementales étaient maîtrisées. C’était un schéma simple, efficace, facile à illustrer, comme le montrent les affiches de l’époque. Le développement de la recherche épidémiologique a fait émerger un autre schéma, bien plus complexe, celui de la plurifactorialité des maladies […]. Un changement majeur a lieu sous nos yeux. Si jusqu’à présent, l’environnement comme facteur de santé était une problématique locale ou régionale, il existe désormais d’énormes enjeux au niveau planétaire : changement climatique, diminution de la couche d’ozone, contamination de nombreuses espèces vivantes par des polluants organiques persistants, OGM, perte de biodiversité, raréfaction de la ressource en eau, etc. William Dab Professeur titulaire de la chaire d’hygiène et sécurité, Cnam Extrait tiré de l’ouvrage En pleine forme , Hygée Editions


SANTÉ

ET ENVIRONNEMENT

"On n’hérite pas la terre de ses ancêtres, on l’emprunte à ses enfants" Aouamri


FACE

AUX MALADIES INFECTIEUSES

“Un grand fléau : la tuberculose” F. GALAIS

Les grandes épidémies ont traversé notre Histoire : peste noire au XIVe siècle, grippe espagnole au XXe siècle et maintenant COVID-19 au XXIe siècle. Chaque fois, ce furent de véritables fléaux pour les populations avec des conséquences dramatiques sur les modes de vie, la démographie, l’économie, sans oublier l’impact psychologique. Les progrès scientifiques, dans la connaissance des modes de transmission des infections mais aussi en matière d’hygiène ou de découverte de vaccins et traitements au XXe siècle, ont permis de faire reculer les infections à tel point que l’on a pu penser, au début des années 60, avoir remporté définitivement la lutte contre ces épidémies. L’émergence, dans les années 80, d’infections nouvelles (VIH, hépatite C, plus récemment Sras, Ebola et arboviroses) a rappelé la nécessité de lutter contre les maladies infectieuses, a soulevé de nouvelles interrogations et nous oblige à repenser nos modes de vie. Ainsi, les résistances aux antibiotiques ont nécessité de modifier nos modes de prise en charge ; les changements climatiques et le développement des zoonoses nous imposent de revoir nos habitudes individuelles et collectives et notre rapport à l’environnement. Tout récemment, l’épidémie de COVID-19 nous rappelle l’importance des règles d’hygiène et, en l’absence de traitement, le retour à des mesures d’éviction bien connues depuis le XVe siècle sous forme de quarantaine dans les grands ports. La lutte contre les maladies infectieuses, émergentes ou réémergentes est donc toujours autant d’actualité. Les changements climatiques pourraient accroître ce risque dans les prochaines années. Professeur Jérôme Salomon Directeur général de la santé


FACE

AUX MALADIES INFECTIEUSES

"La dengue, รงa me rend malade" DSDS (appellation de la DDASS aux Antilles-Guyane)


FACE

AUX MALADIES INFECTIEUSES INFORMATION CORONAVIRUS

COVID-19

W-0314-001-2003 – 20 mars 2020

PROTÉGEONS-NOUS LES UNS LES AUTRES

Se laver régulièrement les mains ou utiliser une solution hydro-alcoolique

Tousser ou éternuer dans son coude ou dans un mouchoir

Se moucher dans un mouchoir à usage unique puis le jeter

Eviter de se toucher le visage

Respecter une distance d’au moins un mètre avec les autres

Saluer sans serrer la main et arrêter les embrassades

En complément de ces gestes, porter un masque quand la distance d’un mètre ne peut pas être respectée GOUVERNEMENT.FR/INFO - CORONAVIRUS

0 800 130 000 (appel gratuit)

"Protégeons-nous les uns les autres" 2020 - Ministère des Solidarités et de la Santé/Santé Publique France


LES SOIGNANTS

ET LES ACTEURS DE LA SANTÉ

L’histoire de ce ministère, c’est aussi celle de l’évolution des métiers de la santé, de la prévention, du soin, du maintien de l’autonomie. Ces métiers ont changé : certains ont disparu, d’autres se sont adaptés ou ont été créés au gré des besoins de la population, de la mise en place progressive de parcours de santé, du renforcement de la qualité et de la pertinence des prises en charge, de l’émergence de nouvelles technologies… Mais aussi, au gré de l’évolution de l’idée que nous nous faisons du soin. En libéral, en établissement hospitalier ou médico-social, les aspects singuliers des métiers se sont peu à peu estompés pour s’incarner aujourd’hui dans de véritables équipes, coordonnées au sein d’un même territoire. La relation entre les soignants et les soignés, elle aussi, a été profondément bouleversée, au point de voir apparaître des patients experts intervenant dans les modules de formation des professionnels.

“Les métiers hospitaliers. Des professions au service de la vie.” 2006 - SICOM/CLM BBDO Photo : Bernard Matussière

Depuis sa création, le ministère a su accompagner et anticiper ces évolutions. Il continue à le faire en soutenant par exemple la montée en compétence des infirmiers dans leur pratique avancée ou encore l’essor sans précédent de la télésanté, notamment de la téléconsultation. Il l’a fait également tout au long de l’épidémie de COVID-19 en adaptant et en facilitant les conditions d’exercice des professionnels dans un contexte exceptionnel. Le changement est un état permanent de notre système de santé. Le plus souvent, ce changement est une source puissante d’innovation pour le progrès du soin et le gage de l’amélioration des pratiques des professionnels. Cela, avec une constante : celle de valeurs – altruisme, solidarité, engagement – partagées par ces professionnels de santé et ceux du ministère. Des valeurs qui guident l’action de chacun au service des patients et des usagers.

Katia Julienne Directrice générale de l'offre de soins


LES SOIGNANTS

"Tu connais la médecine à exercice partagé" 2019 - Ministères sociaux/DICOM/Parimage

"À la conquête de nouveaux territoires" 2019 - Ministères sociaux/DICOM/Parimage


LES SOIGNANTS

Salon infirmier 1996 - Raymond Moretti


LES ACTEURS

DE LA SANTÉ

"Quel hôpital pour demain ?" 1998 - ARH Haute-Normandie

"La santé c’est 200 métiers et autant de façons de voir son avenir" 2012 - Ministère du Travail, de l’Emploi et de la Santé


LES ACTEURS

DE LA SANTÉ 17839 fr_CPH Affiche A3

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Usagers, vos droits Charte de la personne hospitalisée Principes généraux*

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circulaire n° DHOS/E1/DGS/SD1B/SD1C/SD4A/2006/90 du 2 mars 2006 relative aux droits des personnes hospitalisées et comportant une charte de la personne hospitalisée

Toute personne est libre de choisir l’établissement de santé qui la prendra en charge, dans la limite des possibilités de chaque établissement. Le service public hospitalier est accessible à tous, en particulier aux personnes démunies et, en cas d’urgence, aux personnes sans couverture sociale. Il est adapté aux personnes handicapées.

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Les établissements de santé garantissent la qualité de l’accueil, des traitements et des soins. Ils sont attentifs au soulagement de la douleur et mettent tout en œuvre pour assurer à chacun une vie digne, avec une attention particulière à la fin de vie.

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L’information donnée au patient doit être accessible et loyale. La personne hospitalisée participe aux choix thérapeutiques qui la concernent. Elle peut se faire assister par une personne de confiance qu’elle choisit librement. Un acte médical ne peut être pratiqué qu’avec le consentement libre et éclairé du patient. Celui-ci a le droit de refuser tout traitement. Toute personne majeure peut exprimer ses souhaits quant à sa fin de vie dans des directives anticipées.

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Un consentement spécifique est prévu, notamment, pour les personnes participant à une recherche biomédicale, pour le don et l’utilisation des éléments et produits du corps humain et pour les actes de dépistage.

La personne hospitalisée peut, sauf exceptions prévues par la loi, quitter à tout moment l’établissement après avoir été informée des risques éventuels auxquels elle s’expose.

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Le respect de la vie privée est garanti à toute personne ainsi que la confidentialité des informations personnelles, administratives, médicales et sociales qui la concernent.

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La personne hospitalisée est traitée avec égards. Ses croyances sont respectées. Son intimité est préservée ainsi que sa tranquillité.

La personne hospitalisée (ou ses représentants légaux) bénéficie d’un accès direct aux informations de santé la concernant. Sous certaines conditions, ses ayants droit en cas de décès bénéficient de ce même droit. La personne hospitalisée peut exprimer des observations sur les soins et sur l’accueil qu’elle a reçus. Dans chaque établissement, une commission des relations avec les usagers et de la qualité de la prise en charge veille, notamment, au respect des droits des usagers. Toute personne dispose du droit d’être entendue par un responsable de l’établissement pour exprimer ses griefs et de demander réparation des préjudices qu’elle estimerait avoir subis, dans le cadre d’une procédure de règlement amiable des litiges et/ou devant les tribunaux. * Le document intégral de la charte de la personne hospitalisée est accessible sur le site Internet :

www.sante.gouv.fr

Il peut être également obtenu gratuitement, sans délai, sur simple demande, auprès du service chargé de l’accueil de l’établissement.

"Charte de la personne hospitalisée" 2006 - Ministère de la Santé et des Solidarités/arimage

Éditions Sicom 06042 - Direction de l’hospitalisation et de l’organisation des soins - Direction générale de la santé

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Avril 2006

Une personne à qui il est proposé de participer à une recherche biomédicale est informée, notamment, sur les bénéfices attendus et les risques prévisibles. Son accord est donné par écrit. Son refus n’aura pas de conséquence sur la qualité des soins qu’elle recevra.


LES ACTEURS

DE LA SANTÉ

Timbre des 70 ans de la Sécurité sociale 2015 - © Musée de La Poste, Paris - La Poste, 2020 Portrait d’A. Croizat d’après photo LAP/Roger-Viollet ; Portrait de P. Laroque : D.R.


LES ACTEURS

DE LA SANTÉ

"Ensemble, les états généraux pour sauver la sécu" Crédit : Meunié Granier-Deferre RC NANTERRE B 335 133716 IMP ECRAN DU VERCORS RC GRENOBLE B322 790 098


REMERCIEMENTS

Cette exposition s’inscrit dans le cadre du Centenaire du ministère de la Santé (1920-2020), et s’est librement inspirée de l’ouvrage En plein forme , réunissant 130 affiches en santé publique, issues de la collection personnelle de François Mansotte, ingénieur du génie sanitaire. Les affiches sont accompagnées de textes écrits par des personnalités expertes sur les questions de santé, extraits pour la plupart de l’ouvrage. Merci à elles et aux Éditions Hygée, une marque des Presses de l’École des hautes études en santé publique, de nous faire redécouvrir avec bonheur des affiches qui reflètent l’esprit de leur époque et font partie intégrante de notre patrimoine social et culturel.


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