Sept autour du monde 20

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globe-trotters - junior associations - BD - actus sciences, nature et écologie

autour du monde

N°20 - 4,90 € mai-juin 2011

S O D A S E D G LE MA ! T N E G U O B I U Q ] e m is n a b r U r ie s s [Do

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|édito|

[informations]

Imaginez un monde solaire !

Verdure en ville : devenez vigie dans votre quartier | Recyclez vos téléphones ! | Eau douce : un iceberg pour la soif | Passer une nuit dans une réserve animalière

Imaginez un monde solaire ! Raphaël Domjan avait un rêve : prouver que nous sommes capables, avec la technologie actuelle, de nous déplacer sans polluer. Il lui aura fallu plus de six ans de travail acharné pour monter son projet. Jusqu’à ce qu’en 2010, le Tûranor-PlanetSolar voie le jour. Il s’agit du plus grand navire fonctionnant uniquement à l’énergie solaire. Et comme vous le savez, il fait actuellement le tour du monde. À travers ce défi, Raphaël invite les jeunes du monde entier à rêver avec lui.

[Défi solaire]

Escapade solaire à Brisbane Nous avons envoyé des jeunes reporters venus de Suisse, de Belgique et de France pour l'étape australienne de PlanetSolar

RDV P. 12 VOIR POUR TOUT SA URS CO N CO CE SUR EL EXCEPTIONN

!

Mathilde Bréchet, rédactrice en chef

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[globetrotters]

Un grand concours commence ! PlanetSolar et Sept autour du monde lancent “Imagine un monde solaire !”, un concours dont les lauréats gagneront un voyage pour rejoindre le bateau sur l’une de ses étapes ! Dessins, textes, photos, vidéos, clip… laissez libre cours à vos idées les plus folles ! Et souvenez-vous… Le monde appartient à ceux qui l’inventent !

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A 20 ans, Enno a quitté son pays pour partager, pendant quatre semaines, le quotidien des Vétérans de la Légion étrangère, dans deux institutions en France.

[métier] Jacqueline, créatrice de paysages. Les paysagistes modèlent notre environnement quotidien en intégrant végétaux et bâtiments construits.

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[livres] 2

L'archéologie à petits pas | Les maîtres de l'eau | Défis Nature : dans l’univers des insectes | Dans le grand bain | Le cinéma 2

EZ IS, RETROUV CHAQUE MO DE JEUNES ET LE PORTRAIT ES NS AU SEIN D LEURS ACTIO ES ÈG NS, MJC, COLL S ASSOCIATIO LE I S S RS... MAIS AU EB OU QUARTIE LO G , DES ZELLIDJA , LS AVENTURES EU S UI PARTENT TROT TERS Q MONDE ! AU BOUT DU

Et nos BD favorites :

Des Bêtes... pages 14 et 28 Olivier Boutet, Mancholand page 25


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Les villes

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Pour ralentir le réchauffement climatique, il faut commencer par réduire notre consommation d'énergie. Et si on en profitait pour imaginer de nouvelles villes ?

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[bouge-toi !]

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Cyber-Rallye 2011

Comme chaque année, des équipes de jeunes scientifiques se sont affrontées partout en France pour remporter ce concours ! Retrouvez les meilleures équipes parmi les 104 groupes ayant participé cette année.

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Opération verdure en ville

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Après vous avoir incités à observer les papillons, les bourdons, les insectes pollinisateurs et les jardins, VigieNature lance l’observatoire "Sauvages de ma rue". Calquée sur les précédents programmes (qui existent toujours rassurez-vous !), cette opération verdure en ville invite les citadins à inventorier la flore sauvage de leur quartier. Après identification des plantes grâce à un guide répertoriant les 100 espèces sauvages typiques des milieux urbains, vous pourrez saisir vos données sur un site Internet dédié. Grâce à cette matière précieuse, les scientifiques pourront tirer quelques conclusions et suivre, année après année, l’évolution de la flore citadine. L’opération, lancée par le Muséum national d’Histoire naturelle, commence en Ile-de France, mais compte bien, dès l’année prochaine, s’étendre aux grandes villes de France. www.sauvagesdemarue.fr

Vous avez www.vigienature.mnhn.fr forcément ça dans vos albums ou ordinateur : une belle photo de balade ou de rando. Un cliché st e montrant un joli sentier de montagne, ’il e hon u q lép une colline ensoleillée, un arbre aux feuilles t en e té s sci ébouriffées par le vent. Fouillez bien dans on ger d ler le e c g s e n vos armoires ou dans vos fichiers car vous pp illa ête ha us pas c on ra gasp qu’à pouvez participer au concours organisé par o , e e tev us la Fédération Française de la Randonnée qu de n t (doi t autr tre j ncore e t ô c r e e r Pédestre et gagnez voyage, Ipad ou GPS. Pa ortan T-shi ues é le v rche e oxiq tilis ma r ce lors p d m Votre mission : illustrer en photo la nouvelle i me s t u . Il A u ez O po s... nt signature de la FFRandonnée : “Les chemins, composa us av ent K ent pain pose o o o em m une richesse partagée”. Ce concours est comu ?), v vrai z tell vos c ui pr s t e q s i a e ouvert jusqu'au 30 septembre. Un jury d’e ’il so raqu jà tou l.com phon état, u c é composé des membres de la FFRandonnée, l é e n e q ce vous ont d nExT de té mis e vent de Clubaventure, son partenaire et de is qu’ Mo cte t re tte a m èle site n ce re le professionnels élira les meilleurs clichés… t d col ero de e mo sur l n de art s fices de vo Et si le vôtre en faisait partie ? p o z é i (Pour les mineurs, une autorisation file solut a plu s bén iation e les. L . Le soc des parents ou du représentant n u ab us l’as légal est nécessaire). à nd rt Pet po reve rsés it is reve u un mém p nt t o é o ce léph  : ser x. son on i d’é t 6,7 e réu m cho til 5

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La Réserve zoologique de la Haute-Touche a fêté ses trente ans. Ce parc animalier, situé à Obterre dans l’Indre, est le plus vaste de France. C’est aussi l’un des premiers à avoir proposé la découverte d’espèces en semi-liberté. À pied, à vélo, en calèche ou en voiture, le visiteur peut observer, dans de vaste enclos, un millier d’animaux de 120 espèces différentes et de tous les continents : loups, tigres, lynx, antilopes, mouflons, babouins, lémuriens et des centaines d’oiseaux. Il est même possible de bivouaquer pour la nuit, dans une tente inuit ! Propriété du Muséum national d’Histoire naturelle, le zoo de la Haute-Touche est aussi le seul en France doté d’un laboratoire de recherche. La réserve participe en effet à différents plans de reproduction d’espèces en voie d’extinction et Pou des programmes de conservation et de rd htt éco réintroduction. p:/ uv

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Iceberg droit derrière !

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N’y a-t-il rien qui fasse peur à l’homme ? En tout cas pas l’idée folle de tracter un iceberg de Terre-Neuve (au Canada) jusqu’aux îles Canaries (en Afrique) pour en faire une source d’eau douce ! Cette idée date des années 1970. Elle vient du cerveau fécond de l’ingénieur français Georges Mougin. Celui-ci a notamment conçu le navire polaire du Commandant Charcot et a collaboré avec l’explorateur Paul-Émile Victor. Mais faute de moyens, son idée d’iceberg tracté a été abandonnée. Jusqu’à 2002, où il est sollicité par Dassault Systèmes. Face aux problèmes d’approvisionnement d’eau de certaines régions et aux coûts exorbitants de la désalinisation, déplacer des montagnes de glaces flottantes ne paraît plus aussi fou. Faites mouliner les ordinateurs ! En avant les simulations en 3D pour parvenir à acheminer un iceberg de 7 millions de tonnes par un navire remorqueur. Aucune erreur ne peut être tolérée. Car si l’iceberg se brisait, bateau et passagers pourraient être engloutis par des vagues de 60 mètres de hauteur ! Non, l’homme n’a vraiment peur de rien !

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Escapade solaire à Brisbane

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un reportage de Stéphanie Chouleur photos de Stéphanie Chouleur et Quentin Wauthier

Stéphanie est une jeune suisse de 26 ans. Elle a été sélectionnée par Sept autour du monde pour être reporter vidéo et ambassadrice junior de PlanetSolar. Aux côtés de ses acolytes belge et français, la jeune fille a passé une semaine en Australie pour filmer le bateau solaire, son équipage, mais aussi les enfants venus participer aux animations solaires ! Vendredi 27 mai 2011, 22 heures : arrivée à Brisbane. C’est le début pour moi d’une belle aventure de 8 jours sur terre australienne. Nommée jeune reporter vidéo pour PlanetSolar, je fais la connaissance de Quentin (jeune reporter photo), de Simon (spécialiste scientifique) et de Mathilde (responsable des animations pédagogiques pour PlanetSolar), mes acolytes pour ce voyage. Après la longue traversée de l’océan Pacifique, le bateau Tûranor de PlanetSolar fait escale, 4 jours durant, au cœur de la ville de Brisbane. Au premier abord, le choix de Brisbane comme ville-étape m’a quelque peu étonnée puisqu’elle se situe à l’intérieur des terres, à environ une heure de route de la côte.

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Mais bien vite j’ai compris que la ville et ses habitants possèdent une relation particulière avec l’univers maritime : la ville a été construite autour de la Brisbane, rivière qui traverse l’agglomération de part en part. Ses habitants se déplacent en City Cat (des catamarans faisant office de transports publics locaux) et les inondations provoquées par les crues de la Brisbane sont encore dans toutes les mémoires puisque, pas plus tard qu’en janvier 2011, la ville a dû faire face à une des pires inondations de son histoire. Cette ville résolument tournée vers l’eau est pleine de merveilleuses contradictions : le temps change aussi vite que défilent les minutes. La nature sauvage du City Botanic Gardens avec ses plantes tropicales, ses iguanes et ses mangroves, côtoie les buildings et les cravatés du City Center, le quartier des affaires. Et merveille du hasard : quelques semaines avant notre arrivée à Brisbane, les habitants ont pu admirer la splendeur historique de la réplique de l’Endeavour, le fameux trois mâts de John Cook construit en 1768 juste avant d’admirer


les formes futuristes du Tûranor, tous deux amarrés au même ponton ! Une ville de contradictions, une ville riche en diversité ! Cette étape australienne marque le début des animations pédagogiques liées au projet PlanetSolar. Partagées en trois pôles, les animations fournissent un cadre théorique sur l’histoire des transports et de l’énergie grâce à une exposition, les expériences pratiques liées à l’énergie solaire fournissent des connaissances scientifiques sur le fonctionnement du solaire et finalement un concours de dessin permet aux enfants d’exprimer leur créativité en imaginant un monde solaire. Responsable du concours, armée de ma caméra vidéo et de mon anglais teinté d’un accent amusant (selon les dires des enfants australiens !) je fais la connaissance des écoliers de Brisbane si disciplinés et tellement adorables dans leurs uniformes.

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Des Bêtes, volume 4 François Roussel Editions MaxMilo 48 p. 11,50 €


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Nos descendants ferontils du slalom en voiture volante entre les gratte-ciel de villes gigantesques ? Habiteront-ils dans des éco-villes recouvertes de végétation, où l’on cultive la terre au sein même de la cité ? Vivront-ils sur des vaisseaux flottants abritant les refugiés d’une Terre surpeuplée ? Ou en plein désert, dans des oasis artificielles ?

Ce qui semble sûr, c’est que les villes de demain accueilleront de nombreux habitants. Progressivement, les hommes et les femmes quittent les campagnes et s’urbanisent : 30 % des humains vivaient en ville en 1950, 50% en 2007 et 60 % y vivront probablement en 2030. La ville, cette cité où se concentrent les hommes et leurs activités, devrait donc accueillir la majorité de nos descendants.

Avec Sept autour du monde, imaginez les villes de demain en scrutant les projets des architectes, des urbanistes et des artistes d’aujourd’hui. Depuis les mégapoles aux tours toujours plus hautes, jusqu’aux arches de Noé écolos où les hommes vivent en harmonie avec la nature, en route pour les villes du futur !


Cités, villes et mégapoles

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Dans l’Antiquité, avant la création des Etats, la cité désignait un groupe d’hommes constituant une société, avec son gouvernement, ses lois, sa religion et ses mœurs. Ce mot fut ensuite appliqué au lieu où vivaient ces hommes, la ville. Mais aujourd’hui, nos villes sont parfois si grandes qu’on utilise pour les désigner de nouveaux termes : agglomération (la villecentre et ses banlieues), mégapole (agglomération de plus de 10 millions d’habitants), métropole (ville principale d’une zone géographique, exerçant sa domination sur elle), mégalopole (espace formé de plusieurs agglomérations dont les banlieues se rejoignent et communiquent).

Les maisons modualables sont un nouveau concept qui fait fureur en ce moment. À chacun sa maison Lego !

Qui dit mieux ? En France, on appelle “ville”, une cité de plus de 2 000 habitants. Au Danemark, 200 habitants suffisent pour que l’on emploie le terme de ville et il en faut 50 000 en revanche au Japon ! Autrement dit, tout le monde ne se fait pas la même idée de la taille minimale d’une ville, ce lieu où se concentrent l’habitat, le commerce, l’industrie, l’éducation, la politique et la culture.

Citadins, rassemblement ! On dirait que les villes n’ont pas été construites pour les hommes, mais pour leur voiture ! Depuis la naissance de l’automobile – et surtout depuis que tout le monde en possède une -, les villes s’étendent, les commerces s’éloignent des centres-villes, les lotissements et pavillons se multiplient... Cet étalement des villes a entraîné une forte hausse de la consommation d’énergie liée aux transports. Et qui dit voiture, dit pollution et gaz à effet de serre... Voilà pourquoi de nombreux urbanistes proposent un habitat plus regroupé, plus humain et plus respectueux de l’environnement : les éco-quartiers. Composés de petits immeubles, ils utilisent les énergies renouvelables pour produire leur propre énergie. A taille humaine, ils favorisent

Les Lilypad, cités marines imaginées par l'architecte Vincent Callebaut www.vincent.callebaut.org

la rencontre entre habitants, qui d’ailleurs, se déplacent à vélo. Le BedZED, construit près de Londres en 2002 est l’un des premiers. De nombreux projets s’en inspirent et sont actuellement en construction, comme l’éco-quartier du Raquet à Douai ou celui de Bonne à Grenoble. La formule magique de ses écoquartiers ? Ils ont été façonnés en intégrant le bien-être des hommes. Une révolution !


Les villes

Pourra-t-on accueillir tout le monde ?

du

futur

En 2011, 7 milliards et demi d’êtres humains vivent sur Terre. Et la population mondiale s’accroît chaque jour d’environ 200 000 personnes* (de quoi remplir un peu plus de deux Stades de France). Beaucoup choisiront d’habiter en ville… Une donnée primordiale pour concevoir les cités du futur.

Concours de pyramides humaines Plus une tour est haute et plus elle peut accueillir d’habitants. Cette logique n’a pas échappé aux architectes qui rivalisent d’imagination pour atteindre le ciel… ou le centre de la terre ! De nombreux gratte-ciel sont en projet dans le monde et certains atteignent déjà 800 mètres de haut ! Quelques concepts, pas encore en construction, sont particulièrement novateurs. L’architecte italien David Fisher a imaginé la Tour Dynamique, haute de 420 mètres, qui permettrait à ses habitants de modifier l’orientation de leurs appartements pour suivre la progression du soleil : sur un simple ordre vocal, chaque appartement pivoterait sur son axe. L’architecte Matthew Fromboluti, lui, a imaginé un immeuble souterrain, remplissant l’immense trou d’une carrière abandonnée (275 mètres de profondeur). Son projet “Above Below” est prévu pour être construit sous le niveau de la mer, en plein désert de l’Arizona. En attendant, le concept qui fait fureur aujourd’hui, c’est celui des conteneurs/habitations qu’on empile comme des boites. C’est “l’habitat modulable”. Bien pratique et pas cher. Un autre concept d’avenir…

* Ces chiffres correspondent au taux d’accroissement démographique de la population mondiale de 1,14% correspondant à l’année 2006.

Vivre sur l’eau ? Mais c’est aussi vers la mer que les hommes se tournent quand ils pensent à la ville du futur. L’architecte Vincent Callebaut a imaginé une cité écologique qui semble tout droit sortie d’un film de science-fiction. Il s’est inspiré des fleurs de Lotus - lily en anglais - et de grands nénuphars pour concevoir Lylipad, un concept de villes autosuffisantes (elles utilisent les énergies renouvelables) bâties sur des plates-formes flottantes insubmersibles. Chaque Lylipad mesure environ 800 mètres de diamètre, accueille jusqu’à 50 000 personnes et peut rester à proximité des côtes ou se laisser porter par les courants pour se déplacer à travers le monde. À Tokyo, où plus de 12 millions d’habitants sont coincés entre le mont Fuji et l’océan, l’architecte Shimizu rêve d’une gigantesque pyramide construite sur des piliers enfoncés dans la baie de Tokyo. Elle atteindrait 2 000 mètres de haut et accueillerait un million d’habitants ! Ces deux projets, s’ils voient le jour, ne seront cependant pas construits avant 2100.

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Sans pétrole les villes seront plus folles

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Que ferons-nous quand la pénurie de pétrole sera venue ? “Eh bien, réagissez maintenant !” dirait la fourmi des fables de La Fontaine ! Même les riches pays producteurs comme les Emirats arabes unis s’y préparent. C’est là que pousse Masdar, une future “écoville nouvelle”, conçue de manière compacte et en partie souterraine, ce qui la protège des vents chauds du désert. Le soleil tapant dur, l’énergie solaire sera exploitée au maximum pour approvisionner la ville en énergie : panneaux solaires, centrale solaire de 100 mégawatts, usine de désalinisation fonctionnant à l’énergie solaire… Comme Masdar, les villes de demain devront utiliser les énergies renouvelables : l’énergie solaire, mais aussi éolienne, hydraulique, géothermique ou encore la biomasse

(voir le N°12 de Sept autour du Monde sur les énergies). Les projets d’éco-villes ou d’éco-quartiers mêlent plusieurs de ces sources d’énergies renouvelables, en tenant compte de leur environnement plus ou moins ensoleillé, venté, riche ou non en eau et en végétaux.

Une foule d’idées énergétiques

Les hommes inventent mille façons d’économiser ou de récupérer de l’énergie. À Madrid, des inventeurs cherchent à récupérer la chaleur du métro pour chauffer des bâtiments, grâce à des pompes à chaleur. À New-York, certains toits d’immeubles sont peints en blanc, couleur qui n’absorbe pas la chaleur, pour éviter que les habitants n’utilisent trop la climatisation en été. Certains ingénieurs planchent aussi sur la récupération de l’énergie de nos mouvements quotidiens ! Ainsi, le designer coréen Jae Min Lim a imaginé l’Ergonomics Crosswalk. Ce passage piéton lumineux est alimenté par l’énergie des voitures et des piétons. En passant sur les zébras, ils activent des cellules “piézo-électriques” qui captent leur énergie et la redistribuent au système. Les bandes s’éclairent même en vert lorsque les piétons peuvent traverser et en rouge lorsque les voitures vont démarrer ! À Rotterdam, en Hollande, une boîte de nuit autosuffisante existe déjà : la piste de danse récupère l’énergie des danseurs pour fabriquer de l’électricité !

Les citadins seront jardiniers

Dans les pays en développement, les villes grandissent très vite et certains citadins peinent à se nourrir. Les champs sont loin ! C’est pourquoi il est nécessaire de faire des économies. Cette tendance s'accentue car beaucoup des projets architecturaux incluent desormais des toits végétaux (parfaits pour isoler du froid et de la chaleur) mais aussi des potagers. À Chicago, le projet Feeder du cabinet d’architectes Studio Gang, a même imaginé des serres de fruits et légumes le long de l’autoroute, que les citoyens viendraient cultiver ! Le cabinet d'architectes Studio Gang a imaginé des serres le long des autoroutes


Les villes

du

futur

Du vert dans ma cité du futur

Comment chauffer, éclairer, alimenter, les millions de citadins qui vivront dans les villes du futur ? Le charbon et le pétrole ayant des réserves limitées, l’Homme va devoir activer ses méninges pour que ses cités ne se retrouvent pas à sec. Au menu : énergies renouvelables et horticulture urbaine. Le rat des villes deviendra-t-il rat des champs ?

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Pour visiter la ferme, prenez l’escalator ! Le problème des villes, c’est qu’elles manquent de terrains. Alors des petits malins ont imaginé des fermes verticales : des immeubles où les cultures s’étaleraient les unes au dessus des autres. En France, des architectes de l’agence SOA ont lancé le projet “Tour Vivante”. Cette ferme-immeuble utiliserait les déchets alimentaires des habitants pour créer un engrais liquide très puissant qui alimenterait des cultures sur place.

Projet d'éco-quartier par Jacqueline Osty, paysagiste (voir portarit p. 42)

En outre, le biogaz (produit par la fermentation des déchets et des végétaux) et l’installation d’éoliennes permettraient à l’immeuble d’être autonome en énergie. Un autre projet, le “Biosphere Home Farming” de Philips, prévoit pour chaque appartement une mini-ferme en verre : grâce aux déchets de cuisine, on peut nourrir des poissons, cultiver des légumes et des aromates, filtrer de l’eau, fabriquer du gaz pour alimenter l’éclairage…


Des Bêtes, volume 4 François Roussel Editions MaxMilo 48 p. 11,50 €


Enno et s n a r é t é les V n o i g é l a l e d étrangère

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Enno est un jeune étudiant allemand de 22 ans. Nous l’avons rencontré lorsqu’il effectuait un stage dans les locaux de l’association Zellidja. Passionné d’Histoire, celui-ci a décidé, voilà deux ans, de partir à la rencontre des hommes qui ont participé et sont la mémoire des guerres passées. A 20 ans, Enno a quitté son pays pour partager, pendant quatre semaines, le quotidien des Vétérans de la Légion étrangère, dans deux institutions en France. Un voyage bouleversant, au cours duquel Enno a trouvé de nombreuses réponses et bien plus encore…

“Legio patria nostra” (la Légion pour patrie) telle est la devise de la “Légion étrangère”, une des plus célèbres unités de l’Armée Française. Cette unité est composée uniquement d’étrangers des quatre coins du monde – c’est-à-dire des Allemands, des Espagnols, des Africains et même des Chinois – qui ont quitté leurs pays pour servir la France. Jusqu’à nos jours, l’effectif de la Légion étrangère (L.E.) ne réunit pas moins de 136 nationalités différentes ! Pour moi, en tant que jeune Allemand féru d’Histoire, le choix d’une étude sur la L.E. était une évidence ; la Légion, qui souffre d’une image peu flatteuse en Allemagne, m’a fasciné dès que je l’ai découverte. D’emblée, je voulais mieux connaître cette troupe d’élite mystérieuse et ses hommes qui ont quitté leur patrie pour vivre au sein d’une nouvelle “famille” sous la devise “Legio patria nostra”. Mon intérêt pour la L.E. pour un voyage d’étude remonte à 2008. C’était juste après mon Abitur (Bac allemand) à Oldenburg, en Allemagne du Nord, près de Brême. Ma mère m’avait montré

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une toute petite annonce. Il s’agissait d’une annonce de “zis-Reisen”, une fondation qui offre, comme la Fondation Zellidja, des bourses de voyage aux jeunes âgés entre 16 à 20 ans qui veulent s’engager à partir seul à l’étranger, pour un mois minimum... Pour moi, c’était chose faite : dès le mois de mai 2009, avec ma bourse de voyage de “zis-Reisen”, je suis parti à la rencontre de “l’histoire vécue des anciens légionnaires”!

L’Histoire est un trésor Pourquoi ce sujet ? Pour l’expliquer, il faut remonter plus loin... jusqu’à ma visite d’un bunker antiaérien à Berlin construit pendant la guerre froide. A cette époque-là, cet abri souterrain en béton était le dernier rempart pour la population berlinoise contre d’éventuelles attaques nucléaires soviétiques. Pendant la visite très éprouvante et attristante du bunker antiaérien, une question m’est venue à l’esprit : comment les peuples sont arrivés à se détester au point de construire un immense bunker ? Ce fut alors


”Rencontrer les hommes, c’est comprendre l’histoire” qui er ces légionnaires tr n co n re s ai ul vo e J ont fait l'Histoire. à la sortie que j’ai été frappé par une citation de l’écrivain et philosophe George Santayana (18631953): “Wer die Geschichte nicht kennt, ist dazu verurteilt, sie zu wiederholen” (Ceux qui ignorent l’Histoire sont condamnés à la revivre). Cette citation a également inspiré mon voyage d’étude. Je ne voulais plus apprendre l’histoire de la Légion en me basant sur des ouvrages anonymes ou des manuels qui se ressemblent tous, mais plutôt parler avec ceux qui ont fait l’Histoire, ou mieux encore, vivre avec eux pour m’imprégner de la réalité. Les anciens légionnaires avec leur histoire vécue représentaient pour moi un précieux trésor. A leur contact, je voulais me mettre dans leur peau, revivre leurs jeunes années quand ils ont intégré la Légion à l’âge que j’ai aujourd’hui. Pourquoi ces légionnaires ont-ils quitté leurs pays ? Qu’est-ce qui a incité ces jeunes hommes à mettre leur vie en jeu pour la France, que la plupart d’entre eux ne connaissait pas auparavant ?

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J'ai partagé le quotidien de ces anciens soldats à la Maison du légionnaire et l'Institution des Invalides.

Rencontre, partage et confiance Selon le jargon de la Légion Etrangère, ces anciens légionnaires sont des “Vétérans”. Au terme de son service, le vétéran est libre de choisir : soit il rentre dans son pays d’origine, soit il décide de se faire naturaliser Français, soit encore il reste attaché à la Légion qui, très souvent, est devenue pour lui sa vraie famille. Dans ce dernier cas, le vétéran peut compter sur l’aide de la Légion. Dans le sud de la France, à Auriol dans les Bouches-duRhône, se trouve une sorte de maison de retraite


La légion étrangère La Légion étrangère est un corps de l'armée de terre française. Elle fut formée en 1831, sous Louis Philippe, afin de permettre à des étrangers d'intégrer les rang de l'armée. La légion existe encore. Elle est constituée d'hommes âgés de 17 à 40 ans, originaires de tous les pays du monde. Les plus nombreux sont les Allemands, largement majoritaires, puis des Italiens, des Belges, des Français, des Espagnols, des Suisses, des Polonais, des Russes, des Grecs, des Portugais, des Turcs… 8 200 hommes, dont 350 officiers et 138 nationalités. Certains s'engagent pour être naturalisé par la suite, mais la plupart sont fascinés par cette branche prestigieuse de l'armée, par ses valeurs et par ses missions. De nombreuses traditions soudent les légionnaires, leur tenue, leurs chants et musiques, leur code d'honneur… Les "képis blancs" comme on les appelle, ont combattu sous le commandement français dans de nombreux conflits et aux quatre coins du globe : les deux guerres mondiales, la guerre d'Indochine, la guerre d'Algérie, la guerre du golfe, au Tchad, au Rwanda, en Côte d'Ivoire… Les Vétérans, anciens légionnaires revenus de la guerre, peuvent bénéficier d'une pension et être accueillis dans des institutions telles que celles décrites par Enno. appelée “Maison du Légionnaire”, qui accueille ces Vétérans. Non loin de là, une autre maison “l’Institution des Invalides” est à Puyloubier, perdue dans les vignobles au pied de la montagne Sainte Victoire. Pendant quatre semaines, j’ai habité avec les Vétérans dans les deux structures. Au soir de sa vie, on dresse souvent une sorte de bilan, une sorte de cas de conscience. C’est encore plus vrai pour les Vétérans qui ont passé la majeure partie de leur vie à servir la France. Pour me rapprocher d'eux, j’ai partagé leur quotidien en dormant sur place, mangeant et travaillant avec eux, et j’ai même trouvé des amis. J’étais vraiment “dedans”. Cela m’a permis d’élaborer des relations de confiance avec les Vétérans qui, le plus souvent, n’acceptent pas de personnes extérieures à la Légion, qui représente leur unique famille et leur nouvelle patrie. Une fois la confiance établie, ils pouvaient me raconter leur histoire vécue. En aucun cas je ne voulais compromettre nos relations en faisant des interviews pressées,

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Reliure, céramique, confection de petits soldats...les vétérants ont souvent une activité manuelle qui leur assure quelques revenus.


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Ils ont relevé le Cyber défi !

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Imaginez 104 groupes de jeunes au même moment, aux quatre coins de la France. Tous sont assis derrière un ordinateur et tous ont le cerveau en ébullition ! Leur mission: lancer un défi aux autres équipes et relever les défis des autres participants. Énigmes, charades, devinettes, problèmes de maths, de physique, de chimie, d'électronique… Dans ce Cyber r@llye scientifique, organisé en mai par les Francas, tous les coups scientifiques étaient permis !

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u 17 au 26 mai 2011, La Fédération nationale des Francas lançait la 5e édition du Cyber r@llye scientifique, en partenariat avec l’Association Française d’Astronomie et avec le soutien d’Internet sans crainte et de la Délégation aux usages de l’Internet. Cette opération nationale a été créée pour les enfants et les adolescents de Métropole et des Dom Tom, mais aussi, dès l’an prochain, des enfants francophones du monde entier. Le but est de leur permettre de pratiquer des activités scientifiques et techniques, tout en utilisant Internet et les moyens d’information et de communication.

La règle du jeu est simple : les jeunes intéressés se constituent en équipes et lancent, à partir des spécificités naturelles, historiques, scientifiques, industrielles de leur territoire, un défi scientifique à d’autres jeunes de leur âge par le biais d’Internet. Les semaines précédant le lancement du défi, les membres des équipes se préparent avec l'aide d'un professeur, d'un animateur, d'un scientifique... Le Cyber r@llye est ouvert à tous. Il suffit de créer un groupe et d'avoir un adulte référant. Certains participent avec leur école, collège, lycée, club ou centre de loisirs ; d'autres jouent entre amis ou en famille.


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A vos marques, prêts… Le Cyber r@llye scientifique a démarré le 17 mai, coordonné depuis la cyber base du collège de Cercy la Tour dans la Nièvre. Tous les défis ont été mis en ligne et pendant quelques jours, les équipes ont surfé sur le Web pour répondre aux colles scientifiques de leurs homologues. Enquêtes sur les moteurs de recherche et autres Wiki, chats sur des forums, envois de mail, mais aussi petites expériences… Tous les moyens étaient permis, y compris d'échanger entre équipes et de s’entraider. Mais une fois les réponses validées, seul un gagnant national était choisi… Le comité scientifique récompense notamment le contenu et l’originalité des défis proposés. Peut-être en retrouverez vous certains dans les prochains numéros de Sept autour du monde… Car dans chaque numéro désormais, nous ferons le portrait d'un Cyber groupe !

35 A l'heure où vous lirez ces lignes, les résultats du cyber-rallye seront en ligne. Rendez-vous sur www.cyberallyefrancas.fr pour découvrir les défis et les lauréats !

Une vraie énigme de détective ! Centre Aéré de Bron (69)

Cette année, nous avons profité de l'année de la forêt et d'un événement marquant pour le Centre : l'abattage d'un marronnier malade. Notre défi a donc porté sur la prévention des arbres en milieu urbain. "On s'est posé des questions entre nous et on a cherché les réponses sur l'ordinateur - par exemple quels sont les prédateurs du marronnier ? Puis, nous avons formulé et tapé le défi." Ensuite, ce fut à notre tour de nous creuser les méninges pour trouver les défis des autres équipes. L'un d'eux était une vraie énigme de détective ! "Je dois être vu sur 4 côtes, mais on me lit sur 3 de mes côtés. J’ai été construite pendant la fin du 12e siècle et le début du 13e siècle. Je mesure 2 mètres de diamètre sur chacune de mes faces." Nous avons émis plein d'hypothèses, le Big Ben, une station météo, un barrage... Et puis, nous avons pensé à la ville du groupe qui a proposé le défi. Il s'agissait de leur Église ! Grâce à ça, nous avons participé au "Grand défi" final… Tatatata ! Le Cyber r@llye a été un réel défi pour notre groupe. Nous sommes allés jusqu'au bout du projet ! Pour Maëlle, cette expérience "lui a permis d'apprendre des choses nouvelles". Pour Bruno, ça l'a vraiment "amusé d'aller sur Internet pour rechercher des réponses". Quant à Nicolas, il précise que "c'était très intéressant de travailler en groupe".

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JAC QUE CRÉ LINE, A DE P TRICE AYS AGE

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ÉTUDES ÉTUDES Jacqueline Osty a fait des études d’architecture, suivies d’un diplôme de l’Ecole nationale supérieur de paysage de Versailles. D’autres écoles existent : l’École nationale supérieure d’architecture et du paysage (www.bordeaux.archi.fr), L’Institut des techniques de l’ingénieur en aménagement paysager (www.itiape. fr), l’Institut national d’horticulture (www. inh.fr), l’École nationale supérieure de la nature et du paysage (www.ensnp.fr), l’École supérieure d’architecture des jardins (www. esaj.asso.fr). Elles sont accessibles après une prépa ou un BTSA (brevet de technicien supérieur agricole, aménagements paysagers, proposé dans une trentaine de lycées d’enseignement technique agricole). Ces écoles délivrent un diplôme de paysagiste et le titre d’ingénieur. Il existe enfin des masters professionnels ou de recherche dans le domaine du paysage (Paris 1, Tours, Angers, Aix-Marseille 1). Source : www.cidj.com

“Un paysagiste, c’est quelqu’un qui élabore des jardins, explique Jacqueline Osty, qui aménage les espaces verts dans les villes. Le plus célèbre s’appelait André Le Nôtre. Il aménagea notamment les jardins du château de Versailles.” Mais depuis Louis XVI, les villes se sont étendues et le métier qu’exerce Jacqueline a beaucoup évolué. Il s’agit de comprendre le territoire dans son ensemble, recherchant l’harmonie entre les parcs, les habitations, les voies de communication… “Je ne suis pas jardinière dans l’âme ! s’amuse Jacqueline. Ce que j’aime, ce sont les paysages urbains, parfois colorés et joyeux, parfois romantiques, mélancoliques…”


Jacqueline a travaillé sur de nombreux projets depuis la fin de ses études, en 1982 : le parc Saint-Pierre à Amiens, le boulevard Richard Lenoir, le cœur de Ville à Chartres, le parc Théodore Monod au Mans, le parc ClichyBatignolles-Martin Luther King, dont la 2ème tranche est en cours d’études… Pour chaque projet, le chemin est le même. Jacqueline et son équipe participent à une compétition organisée par une ville, une région, une entreprise… “Nous menons une véritable enquête sur le site : son histoire, sa géographie, son sous-sol, ses habitants. Car pour transformer un lieu, il faut bien le comprendre. Ensuite nous proposons un dossier fait de dessins, de plans, de coupes…” La compétition remportée, place à la création. “Nous affinons notre idée en rencontrant des architectes, des urbanistes, les élus de la ville, les habitants…” Quand le projet est bien déterminé, place à la consultation des entreprises qui vont réaliser ce qu’on appelle la maîtrise d’œuvre (par exemple un parc) ou la maîtrise d’œuvre urbaine (quartier). Et enfin, le chantier commence ! Le travail du paysagiste consiste aussi à suivre le projet jusqu’au dernier coup de pelle. “Si l’on a bien travaillé en amont, il est rare de rencontrer des problèmes majeurs, confie Jacqueline. Mais les petites surprises sont nombreuses.” Récemment, Jacqueline Osty a accepté de concevoir l’Eco-quartier du Pont Flaubert, à Rouen. “C’est un projet très stimulant, s’exclame

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Jacqueline. Il s’agit de redonner vie à un quartier oublié, sur les bords de Seine. Nous devrons mettre en valeur les collines alentours, la vue sur la cathédrale, tout en conservant le patrimoine existant, les grues, les silos, les hangars… Nous devrons également limiter l’impact environnemental, favoriser la vie de quartier, faciliter les transports.” Car un quartier est un territoire vivant, que le paysagiste doit rendre vivable et agréable. “Je n’aime pas beaucoup le terme éco-quartier, qui me fait penser à une bulle où tous les immeubles auraient des façades végétales. Un paysagiste ne doit pas oublier que les arbres poussent et que les gens changent !” Depuis 2005, Jacqueline est aussi professeur à l’école nationale de paysage de Blois. “Transmettre à des étudiants est très enrichissant. Cela m’oblige à prendre du recul sur mon travail, à comprendre mes choix et à partager mes idées.” Jacqueline Osty, à l’âge de ses étudiants, rêvait déjà de travaux de grande dimension, mariant ville et nature. “Je voyais cela comme une grande scénographie, un grand décor où je pourrais recréer ces ambiances que j’aime. L’âme du site tient à combinaison subtile : des matériaux, des plantes, une histoire, des visages…”

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Planète puante

À vos pelles !

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Le passé est partout présent, sous nos pieds. Au fil du temps, des traces de la vie humaine se sont superposées en couches successives ...sur lesquelles se penchent les archéologues. Ils trouvent des sépultures, des tessons, des os, des minéraux modifiés, des fossiles... L'étude de ces vestiges a déjà permis de faire des découvertes très importantes sur la vie des hommes d'autrefois. Edité par Actes Sud Junior avec l'Institut national de recherches archéologiques préventives, ce documentaire donne une idée assez précise des techniques utilisées par les achéologues d'aujourd'hui. Passionnant. L'archéologie à petits pas Raphaël de Filippo, Roland Garrigue. Actes Sud Junior/Inrap. 69 p. 13 Euros.

Connaissez-vous Vomitor ? Ce génie machiavélique est décidé à maltraiter la planète et faire de votre vie un enfer qui pue. Deux stagiaires en nuisance planétaire, Nullor et Nazor, vont lui prêter main forte... Drôle de trio pour parler du problème de l'eau dans le monde ! C'est pourtant le but de cette BD décalée. Elle a été imaginée par deux salariés d'Ubisoft (l'éditeur de jeu vidéo) et un membre de l'association l'Eau Vive, une organisation de solidarité internationale qui aide des hommes et des femmes d'Afrique. Résultat : une BD pas gnan gnan, bourrée d'infos qui permettent "d'apprendre sans le faire exprès". Les maîtres de l'eau Fabrice Holbé, Sophie Bouan. L'Eau Vive/Ubisoft. 7 Euros. A commander sur www.eau-vive.org

Jeux à six pattes As, valet, dame, roi, on oublie ! Et on remplace par Grand capricorne du chêne, scarabée rhinocéros et punaise arlequin... Voici donc un jeu de cartes qui vous emmène à la découverte des insectes les plus étonnants de la planète. Vous découvrez les espèces menacées et vous pariez sur les points forts de vos animaux pour collecter toutes les cartes du jeu. Une bonne idée faire croître ses connaissance d'entomologiste... Ce jeu de carte est édité par Bioviva, un éditeur qui utilise des principes de jeu favorisant des attitudes positives vis à vis de l'environnement. Défis Nature : Dans l’univers des Insectes. Bioviva Editions


Delphine et le requin blanc

Les parents de Delphine ont hérité d'un parc aquatique désaffecté. La jeune fille adore aller nager dans le grand bassin avec Sagane, un orque magnifique. Mais un jour, c'est avec le requin blanc qu'elle se retrouve nez à nez... Voici un court roman qui vous tient en haleine du début à la fin ! L'auteur, jean-Hugues Oppel est un ancien technicien de prises de vues cinématographiques. On reconnaît en effet la pâte de l'homme d'images. Les scènes défilent sous nos yeux à mesure que nous dévorons les lignes. Delphine est au milieu du bassin. Sous ses frêles jambes l'énorme masse sombre s'agite en une danse macabre... Il finira bien par s'apercevoir qu'il n'est pas seul. S'il ne s'en est pas déjà aperçu... Au delà d'une histoire palpitante, cet ouvrage nous invite à surmonter nos peurs et à voir le requin non pas comme un animal sanguinaire, mais comme "un simple maillon de la chaîne des vertébrés. Un élément de la création, ni meilleur, ni pire qu'un autre."

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Dans le grand bain Jean-Hugues Oppel Coll. Souris noire Ed.Syros 84 pages. 5,95 €

Etoiles et toiles... La collection Tothème s'enrichit d'un nouveau titre, toujours aussi passionnant. Cette fois, les auteurs décryptent pour nous les arcanes du cinéma, de sa naissance jusqu'à la 3D. En soixante fiches, on voit défiler tous les chef d'oeuvre du 7ème art et toutes les techniques qui lui ont permis d'évoluer. Le cinéma

par Jean-Michel Billioud Ed. Gallimard Jeunesse 84 pages. 13,90 €

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