Rapportannuel2009 mdm

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RAPPORT ANNUEL 2009 1


SOMMAIRE EDITO / 3 NOTRE PROJET / 4 2009 EN CHIFFRES / 5 MISSIONS INTERNATIONALES / 6 MISSIONS NATIONALES, BELGIQUE / 21 RESEAU INTERNATIONAL / 30 MOBILISATION/ 36 NOUS REMERCIONS / 38 CHARTE DE L’ASSOCIATION / 39 GLOSSAIRE / 40

COLOPHON Directeur de la publication : Dr. Michel Degueldre Coordination de la rédaction Caroline de Vrièse Merci à tous ceux qui ont participé à l’édition 2009 Médecins du Monde - Rue de l’éclipse, 6 - 1000 Bruxelles Tél. 02 648 69 99 - Fax : 02 648 26 96 info@medecinsdumonde.be www.medecinsdumonde.be

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EDITO Imperceptiblement, 2009 a marqué un tournant dans les problèmes internationaux. La crise au Soudan est dans une impasse, la terreur en Irak s'est durablement installée, l’issue du conflit Afghan est plus incertaine que jamais, l'abandon s'ajoute à la souffrance du peuple palestinien, sans parler du Yémen, de la Colombie … et parfois du coin de notre rue. La réponse difficile de la Communauté internationale à la crise financière et l'échec de la conférence sur le Climat de Copenhague en décembre 2009 démontrent la grande difficulté de notre monde à se créer un avenir pacifié. L'activité de Médecins du Monde a pris la mesure de cette surchauffe et mute, de façon probablement imperceptible au quotidien. MdM doit également développer de façon significative ses programmes de soins aux populations vulnérables dans les pays dits riches. En 2009, MdM Belgique a doublé le nombre de ses consultations. Les SDF, les femmes isolées, les jeunes en rupture et les migrants perdent plus encore pied dans une société qui a peur et qui exclut. En novembre, nous dressions des tentes avec MSF et 3 autres ONG en plein cœur du petit Manhattan bruxellois pour y accueillir les demandeurs d'asile que l'Etat n'arrivait plus à prendre en charge. Nous dénoncions cette impuissance. Six mois après, trop peu de choses ont changé. L’année 2009 a également été marquée par la nécessité de repenser complètement l’articulation entre nos actions et notre plaidoyer. L’accès à la santé prévu par notre législation reste difficile pour certains. Notre action - malheureusement limitée géographiquement - lance des ponts entre les publics fragilisés et nos structures sociales. Les relations privilégiées que MdM Belgique a développées dans les régions de Bruxelles et d’Anvers avec les CPAS locaux (Centre Public d’Action Sociale) ont rendu les prestataires de soins de santé de première ligne plus proches de notre public. Il reste de nombreuses difficultés d’ordre budgétaire et politique, notre plaidoyer consiste à rappeler aux décideurs les réalités du terrain. Malgré la situation sociétale difficile à laquelle nous sommes confrontés, nous sommes heureux de pouvoir donner certains signaux positifs. MdM est fier de pouvoir compter sur un nombre important de bénévoles, de plus en plus nombreux chaque année. Fin 2009, les équipes MdM comptaient 165 bénévoles. De même nous voyons apparaître des programmes de coopération sud-sud, entre partenaires de pays pauvres, sans intervention du nord. Dans nos programmes menés au sud, nous voyons émerger de plus en plus d’associations de migrants refoulés qui décident de s’attaquer au devenir de leur pays pour plus de justice et d’égalité. Enfin, les donateurs de MdM, ce sont eux qui rendent possible l’action de leur ONG et, ensemble, nous travaillons à plus de justice dans le monde ! A nos différents partenaires, nous demandons de continuer notre collaboration dans le même esprit de confiance, afin de trouver ensemble des solutions durables à l’accès aux soins des personnes fragilisées. Parce que nous n’acceptons pas l’exclusion de ceux que le monde oublie peu à peu. Michel Degueldre Président

Pierre Verbeeren Directeur Général

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NOTRE PROJET Médecins du Monde est une association de solidarité internationale qui s’appuie sur l’engagement volontaire et bénévole de professionnels de la santé et d’autres disciplines pour porter secours aux populations les plus vulnérables partout dans le monde et en Belgique.

SOIGNER Notre première mission est de soigner. Chaque jour, les volontaires de l’association viennent en aide aux populations les plus vulnérables : les victimes de maladies, de conflits, les réfugiés, les peuples minoritaires, les enfants des rues et tous les exclus des soins de santé. En toutes circonstances, Médecins du Monde privilégie des relations de proximité avec les populations soignées.

TEMOIGNER Pour être efficace, notre mission va au-delà du soin. A partir de sa pratique médicale, et en toute indépendance, Médecins du Monde témoigne des entraves à l’accès aux soins, des atteintes aux droits de l’homme et à la dignité. L’association engage le dialogue avec les politiques pour améliorer la situation des populations.

ENGAGEMENT BENEVOLE En Belgique, l’action de Médecins du Monde repose sur l’engagement volontaire et bénévole de professionnels de la santé et d’autres disciplines. Impliqués à tous les échelons de l’ONG, du terrain au niveau décisionnel, les bénévoles révèlent les risques de crises et de menaces pour la santé et pour la dignité.

NOTRE APPROCHE DE LA SANTE Soins de santé primaire : il s’agit d’appuyer les systèmes de santé en place afin d’offrir aux populations un accès à des soins de qualité. Î Soins liés à des thématiques spécifiques (paludisme, VIH/Sida, dracunculose,…) : information, prévention, dépistage et traitements. Î Soins psycho-sociaux : prise en charge de la souffrance psychologique, soins en santé mentale. Î

NOS PRIORITES D’ACTION Soins de santé primaire Santé mentale Î Accès aux soins pour les migrants Î Communauté féminine Î Î

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2009 EN CHIFFRES RESSOURCES HUMAINES

276 personnes au total, parmi lesquelles : 11 salariés projets en Belgique 10 salariés au siège 11 expatriés 79 salariés nationaux à l’étranger 165 bénévoles en Belgique

RESEAU INTERNATIONAL

152 programmes 64 pays 8 délégations internationales MdM : Argentine, Belgique, Canada, Espagne, France, Grèce, Portugal, Suisse.

6 bureaux de représentation MdM : Allemagne, Italie, Pays-Bas, Japon, RoyaumeUni, Suède.

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Patientes devant la maternité du centre de santé de Bena Tshadi

© Laurent Stokart

MISSIONS INTERNATIONALES RDC (REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO) / 7

MALI / 10

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RDC (REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO) CONTEXTE Le système de santé en RDC est particulièrement affaibli depuis le milieu des années 80, années marquées par un déficit majeur de gouvernance et suivies par une décennie de crises et de conflits armés. En 2009, la crise financière n’a pas épargné le pays et a fragilisé davantage son économie malgré une stabilisation relative au niveau politique. Mais la situation sanitaire ne cesse d’être alarmante.

Selon la revue annuelle du Ministère de la Santé, le taux brut de mortalité serait bien supérieur au chiffre attendu. La majorité des problèmes de santé enregistrés reste liée au paludisme. On note plusieurs épisodes palustres par an chez les enfants de moins de 5 ans. Le taux de prévalence du VIH/Sida chez les femmes enceintes est de 4,1%. Des cas d’épidémies ont été notifiés dans toutes les zones de santé du pays : méningite, fièvre hémorragique virale, rougeole, choléra, diarrhée sanglante, fièvre jaune, typhus, tétanos néo-natal, peste et monkeypox.

MEDECINS DU MONDE Dans cet immense territoire, Médecins du Monde développe depuis 2003 des actions dans les zones rurales isolées visant à améliorer de manière durable l’accès aux soins de santé des populations. Notre travail vient en appui au Ministère de la Santé congolais en s’alignant sur la SRSS, stratégie adoptée en 2006 afin de renforcer le système sanitaire du pays.

EN 2009 MdM élargit son action à la zone de santé de Ndesha, située à proximité de la ville de Kananga.

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Les projets mis en œuvre par MdM apportent un appui incontournable pour les deux provinces du Kasaï en RDC ; ils ont permis d’améliorer les structures de soins, de favoriser un accès plus large par la disponibilité des médicaments et par le renforcement des équipes à différents niveaux. MdM est la seule organisation à être présente dans cette région. L’attente de toute la population est donc focalisée sur l’ONG, l’Etat n’étant pas encore prêt à faire face à ses devoirs. Dr Théodule BOGUI, coordinateur général.

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LONG TERME » TSHOFA, NDESHA, MUETSHI ET BENA TSHADI » Accès aux soins de santé primaires Durée : 4ème année / 5 ans Budget 2009 : 851 111 € Sources de financement : DGCD D3, WBI, dons privés Partenaires : MSP, ECZ, CODESA, FAO, UNICEF, 9ème FED RH : 4 expatriés, 43 collaborateurs nationaux et près de 400 collaborateurs primés

CONTEXTE MdM appuie 4 zones de santé des provinces du Kasaï occidental et oriental : Tshofa (114.854 habitants), Ndesha (87.664 habitants), Muetshi (95.566 habitants) et Bena Tshadi (86.863 habitants). Cela représente 50 centres de santé, 3 hôpitaux, 4 bureaux centraux de zones et 2 inspections provinciales.

LES ACTIVITES Î Réhabilitation et construction d’infrastructures de santé Les structures de santé, très souvent traditionnelles (toit de chaume, murs en torchis et bambous, fenêtres non étanches, sol en terre) ne permettent pas de travailler dans de bonnes conditions d’hygiène. En 2009, MdM a réhabilité un dispensaire-maternité et entamé la construction d’un dispensaire-maternité à Tshofa. Réhabilitation de deux dispensaires et une maternité à Muetshi et Bena Tshadi, et débuté la construction d’une maternité à Ndesha.

Appui au fonctionnement des zones de santé Le budget public de fonctionnement alloué aux zones de santé est quasi-inexistant et ne permet pas de faire face aux obligations liées à leur action. MdM approvisionne les bureaux centraux (fournitures de bureau, groupe électrogène, motos…) et verse des primes aux personnels de santé des zones appuyées, correspondant pour certains au salaire non versé par l’Etat. Î

CHIFFRES 2009 + 63.400 consultations curatives. 34.324 cas de paludisme 8.974 accouchements dont 120 par césarienne

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Î Approvisionnement médical MdM achète et achemine des médicaments, consommables et matériels médicaux, ce qui permet à 348 soignants de travailler dans de bonnes conditions. En parallèle, MdM apporte son appui à la gestion des médicaments, afin de diminuer les ruptures de stock et d’autonomiser progressivement les structures.

Supervision des centres de santé et des hôpitaux Les 3 pathologies les plus fréquemment rencontrées : paludisme, infections respiratoires aiguës et diarrhées. Ces pathologies sont curables avec peu de moyens. MdM encadre, supervise et forme, en tandem avec les équipes des bureaux centraux et de la division provinciale de la santé, les prestataires des zones de santé, afin d’améliorer la prise en charge des populations et de réduire ainsi la mortalité. Î

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Avant l’arrivée de MdM, les soins étaient chers et difficiles d’accès à la population ; les décès infantiles étaient très élevés. Les projets MdM ont permis d’améliorer les indicateurs de santé et de réduire le décès des enfants de moins de 5 ans par à un soutien à la vaccination. Cette présence a également apporté du tonus au fonctionnement de la zone de santé avec la mise en place d’une équipe cadre de santé et du personnel qualifié. Aujourd’hui, la capacité des populations à se prendre en charge reste encore minime. Je propose que cet appui puisse continuer après le plan quinquennal à travers d’autres projets de développement. » Donatien, infirmier superviseur de Bena Tshadi, projet Muetshi.

Enfants à Bena Tshiadi

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MALI CONTEXTE Le Mali est un pays d’Afrique de l’Ouest divisé en deux régions très contrastées. La partie Sud présente un climat soudano-sahélien ; les populations y vivent principalement de l’agriculture. La partie Nord, un climat désertique et difficile d’accès ; les populations, souvent nomades ou semi-nomades, y vivent de l’élevage. Malgré les progrès de ces dernières années, le système de santé au Mali reste très faible et les indicateurs de santé préoccupants. L’espérance de vie à la naissance est de seulement 46 ans.

MEDECINS DU MONDE MdM agit au Mali depuis 2002. Le projet a débuté par un renforcement de la formation médicale et paramédicale des nomades et par la mise en place d’équipes mobiles polyvalentes dans la région de Kidal. En 2006, Médecins du Monde a renforcé son appui à travers un programme de santé primaire global, s’inscrivant dans un plan quinquennal. L’année 2007 a été marquée par la volonté de MdM de renforcer son appui au système de santé malien en développant des projets de santé dans d’autres régions du pays, à Gao et Bamako, et en créant de nouveaux partenariats opérationnels et financiers.

EN 2009 L’élargissement des missions de MdM au Mali se poursuit avec l’ouverture d’un programme de soins de santé primaire à Youwarou dans la région de Mopti.

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LONG TERME » KIDAL » Accès aux soins de santé primaires Durée : 4ème année / 5 ans Budget 2008 : 267.503 € Sources de financement : DGCD D3, Fondation Croix du Sud, dons privés Partenaires : DNS, DRS, CSCOM, ASACO, DDRK, PIDRK RH : 1 chef de projet, 15 collaborateurs nationaux, 80 personnes primées

CONTEXTE La région de Kidal est située au nord-est du pays. Superficie équivalente à 8 fois la Belgique. Population estimée à 53.230 habitants (région la moins peuplée du Mali avec une densité moyenne de 0,20 hab/km²). Le mode de vie nomade ou semi-nomade de la population contraint MdM à élaborer des actions innovantes pour renforcer les structures de santé primaire. L’insécurité croissante dans la région a entraîné le gel des activités MdM en avril et mai 2008. En 2009, MdM a recentré ses activités sur les cercles de Kidal et Tessalit, afin d’en augmenter l’impact.

LES ACTIVITES Formation et recyclage MdM a formé les agents des postes de santé avancés (PSA) dans le domaine de la gestion des associations communautaires de santé. Les accoucheuses traditionnelles et les infirmiers ont été recyclés. MdM finance aussi la formation de 2 infirmiers tamasheq à l’école de Gao, dont 3 parmi les 5 en formations sont opérationnels sur les cercles d’Abeibara et Tin-Essako. Supervision des structures Chaque mois, MdM supervise 6 centres de santé communautaires (CSCOM) et 6 PSA. 52 accoucheuses traditionnelles recyclées (ATR) ont été suivies mensuellement lors des supervisions. Les habitants bénéficient ainsi de soins curatifs et préventifs en constante amélioration ainsi que d’actions de sensibilisation (prévention au paludisme, transmission des maladies diarrhéiques, alimentation des enfants,…). Les supervisions régulières permettent d’améliorer la qualité des soins et de renforcer la confiance entre les structures et la population.

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Réhabilitations et dotations MdM a effectué des dotations en médicaments essentiels, en matériels médicaux et en fournitures diverses à 6 CSCOM et 6 PSA. MdM a également réhabilité la maternité du Cscom central de Kidal, des Cscom d’Essouk et d’Etambar et construit un nouveau PSA à Inakafel.

Prise en charge de la santé des enfants MdM a appuyé la mise en place de mutuelle pour la prise en charge médicale des élèves de 6 écoles nomades (Tessalit et Kidal) et la prise en charge des soins des élèves indigents des 3 écoles de Tessalit.

CHIFFRES 2009 431 accouchements réalisés par les ATR 7.288 consultations curatives 108 séances de sensibilisation

Equipe MdM à Kidal

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URGENCE » TESSALIT » Lutte contre l’épidémie de dracunculose

Durée : juillet 2009 à décembre 2009 Budget 2009 : 102.608 € Sources de financement : UNICEF Partenaires : Ministère de la Santé du Mali, DRS, PNEVG, CSREF, CSCOM, MAIRIE... RH : 1 chef de projet, 10 collaborateurs nationaux, 80 volontaires primés

CONTEXTE En 2007, une épidémie de dracunculose (ou « ver de Guinée ») se déclare dans la commune d’Adiel-Hoc. En 2009, la situation s’est un peu calmée mais 35 nouveaux cas sont recensés dans la région. MdM se mobilise dans la lutte contre l’épidémie en impliquant les populations locales et en travaillant en partenariat avec le Programme National d’Eradication du Ver de Guinée et les autorités sanitaires régionales.

A SAVOIR

La dracunculose est un parasite pénétrant le corps par l’eau contaminée et s’y développant pendant plusieurs mois. La maladie se manifeste par des inflammations sous cutanées douloureuses. Un abcès se forme puis se perce pour faire apparaître des complications plus ou moins graves. Il n’existe aucun traitement. Il faut retirer le vers progressivement en l’entourant autour d’une allumette et en tournant tous les jours jusqu’à l’extraction complète du ver. Pendant plusieurs semaines, il faut traiter la douleur, les infections et autres complications. Sans aide, des familles entières se retrouvent contaminées, bloquées sous tente, dans l’impossibilité de s’occuper de leurs troupeaux ou d’aller chercher de l’eau.

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LES ACTIVITES Soins curatifs Les volontaires et les agents de santé formés par MdM ont pris en charge les malades. En collaboration avec la commune d’Adiel-Hoc, d’Essouk et de Kidal, de nombreuses personnes indigentes ont reçu une aide alimentaire. MdM a fourni des médicaments et du matériel d’isolement aux Cscom, postes de santé avancés et au centre de santé de référence de Kidal pour la prise en charge à leur niveau des cas de dracunculose.

Sensibilisation et prévention MdM a organisé 3.022 séances d’information et diffusé des messages radios afin de sensibiliser les autorités communales et la population aux facteurs de transmission de la maladie. Des mesures préventives visant à empêcher la transmission ont également été mises en place : isolement des cas, distribution de filtres à eau, traitement des mares.

Lobbying et analyse épidémiologique MdM suit l’évolution de l’épidémie et fait du lobbying auprès des autorités sanitaires pour une prise en charge sur le long terme.

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LONG TERME » KIDAL ET GAO » Lutte contre VIH/Sida Durée : mars 2007 - août 2009 Budget 2008 : 163.355 € Sources de financement : UE, dons privés Partenaires : Action contre la Faim Espagne, Nouveaux Horizons, RADEC,CSREF de Gao et Kidal, HCNLS RH : 1 expatrié, 7 collaborateurs nationaux

CONTEXTE Depuis 2007, MdM sensibilise les populations des régions de Kidal et de Gao (Nord-est du Mali) aux risques de contamination par le VIH. Ce projet vise en priorité les femmes enceintes, mais également l’ensemble de la population fréquentant les centres de santé.

LES ACTIVITES Prévention de la transmission maternelle-fœtale A Gao et Kidal, MdM appuie le programme de prévention de la transmission de la mère à l’enfant : supervision des structures de conseil, dépistage volontaire, sensibilisation des bénéficiaires, donation d’équipements médicaux,... Î 10 structures à Gao et 4 à Kidal réalisent des activités de prévention de transmission maternelle-fœtale. Î Au total 6.830 femmes enceintes à Gao et 1.470 femmes enceintes à Kidal ont reçu le counselling sur la prévention du VIH. Î 5.650 femmes enceintes à Gao et 1.316 femmes enceintes à Kidal ont été dépistées. Appui au dépistage volontaire MdM supervise les centres de dépistage des villes de Gao et Kidal et soutient le dépistage au niveau des centres de santé de proximité, via les cliniques mobiles permettant de toucher les populations les plus vulnérables (routiers, migrants, prostituées, aide-ménagères,…). Î 3 sites fixes avec 2 équipes mobiles de dépistage à Gao (RADEC et CSREF) et 2 sites fixes avec 2 équipes CHIFFRES Août 2009 mobiles (CSREF et ADRAR) pour le dépistage 2.475 dépistages volontaires à Gao volontaire. 2.864 dépistages volontaires à Kidal Î 2.475 dépistages volontaires à Gao (dont 79 positifs) 5.650 femmes enceintes à Gao et 2.894 dépistages volontaires (dont 16 positifs) à Kidal. 1.316 femmes enceintes à Kidal

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Contrôle qualité des tests Afin de répondre aux normes de qualité internationales, MdM contrôle la qualité des tests VIH et mène des actions de lobbying afin que le protocole de dépistage soit respecté. Au total 77 échantillons de prélèvements testés à Gao ont été envoyés pour un contrôle de qualité à l’Institut National de Recherche en Santé Publique à Bamako. Les résultats trouvés par l’ONG RADEC sont conformes à 100% à ceux trouvés par l’Institut de Recherche en Santé Publique de Bamako. Formation et sensibilisation MdM met en place des outils, organise des formations et assure un accompagnement du personnel de santé afin d’améliorer la qualité des animations de sensibilisation au VIH/Sida. Î188 séances de sensibilisation avec 2.352 bénéficiaires à Gao et 209 séances de sensibilisation pour 1.237 bénéficiaires à Kidal ont été réalisées. Î1 formation sur le CDV a été réalisée à Gao pour les agents de santé de 11 structures (en 2 sessions) et la même formation à Kidal pour les agents de santé de 5 structures. Mise en place d’un réseau actif des acteurs du VIH MdM participe à l’organisation de réunions de coordination et mène des actions de lobbying auprès des autorités afin de dynamiser les acteurs locaux de prévention du VIH. Î 3 rencontres de concertations à Gao et 2 à Kidal ont regroupé tous les intervenants dans la lutte contre le VIH dans ces 2 régions. Ces rencontres sont organisées par les secrétariats régionaux du HCNLS et prises en charge par le projet.

Consortium VIH

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LONG TERME » BAMAKO » Prise en charge psycho médico-sociale des enfants vulnérables Durée : novembre 2007 - novembre 2012 Budget 2009 : 208.314 € Sources de financement : Dons privés, Fonds de soutien Marguerite-Marie Delacroix Partenaires : Kanuya, CEC, Mali Enjeu, Caritas Mali. RH : 1 expatrié, 11 personnels nationaux

CONTEXTE De nombreux enfants vivent dans la rue à Bamako ; certains sont orphelins, d’autres vivent seuls car ils se sont perdus ou en situation de rupture familiale. L’isolement les prive de leur droit à l’éducation, à la santé et au logement. Ils sont en outre quotidiennement soumis à diverses formes de violence. En 2009, MdM a soutenu 4 structures d’accueil locales pour les enfants vulnérables : Kanuya, Mali Enjeu, le CEC (centre d’écoute communautaire de Sabalibougou) et Caritas Mali. Les structures accueillent, orientent et prennent en charge les enfants mineurs en souffrance. Elles proviennent souvent d’une initiative bénévole ou d’un mouvement de solidarité personnelle, et cherchent à se professionnaliser davantage. L’objectif de ces centres est d’accueillir les enfants et leur offrir une chance de ne pas tomber dans la rue ou d’en sortir. Le projet de soutien de MdM à la prise en charge des enfants vulnérables à Bamako répond à une réelle nécessité, dans la mesure où les structures étatiques sociales et sanitaires sont défaillantes financièrement et techniquement. Concrètement, cela signifie qu’un enfant qui se retrouve dans un centre d’accueil ou d’hébergement après une période de transit dans les rues de Bamako ne peut pas avoir accès aux soins dans les centres de santé maliens (centres de santé de proximité) si la structure d’accueil n’a pas les moyens de prendre en charge les frais médicaux.

NOS PARTENAIRES Kanuya : 266 enfants hébergés ou accueillis (orphelins, enfants de familles démunies, enfants de rues, aides ménagères…) Mali Enjeu : 100 jeunes en formation scolaire (jeunes défavorisés en rupture scolaire), 840 enfants dans 4 écoles coraniques (enfants tabilés). CEC : 30 enfants accueillis par jour en moyenne, dont 2 nouveaux jours par jour environ (enfants défavorisés) + 85 enfants suivis. Caritas Mali : 59 jeunes filles accueillies et formées dans ce centre.

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LES ACTIVITES Réhabilitation et équipement Le CEC ne bénéficiait d’aucune source ni d’arrivée d’eau potable. Le quartier de Sabalibougou est relativement insalubre et l’approvisionnement en eau potable par EDM (Energie Du Mali) s’arrête au seul goudron qui traverse le quartier. Un raccord a donc été tiré depuis ce goudron et le CEC bénéficie maintenant de sa propre arrivée d’eau EDM au centre. Une latrine double communément utilisée par les enfants et les habitants voisins du centre était hors d’usage. En décembre 2009, la latrine double a été réhabilitée : vidange, dalle, élévation des murs extérieurs, portes… Les salles d’infirmerie et d’écoute ont été aménagées (meubles, peinture) et sont maintenant opérationnelles et accueillantes pour les enfants. Avec Mali enjeu, au centre de formation professionnelle, une salle a été réhabilitée et transformée en infirmerie : réfection du plafond, arrivée d’eau, plomberie, peinture. La pièce est accessible pour tous les enfants, elle est fonctionnelle et préserve la confidentialité. Dans les écoles coraniques, les travaux de réhabilitation engagés cette année ont répondu à des constats tels que : les enfants dorment dehors et reçoivent la pluie des toits des tôles (du hangar) en saison des pluies ; les puits sont insalubres et puiser met la vie des enfants en danger ; stagnation des eaux usées dans les cours. Formations et supervisions L’équipe mobile MdM (1 médecin, 1 psychologue, 1 assistante sociale) a effectué des supervisions régulières des 4 structures (3 à 4 fois par mois). Plusieurs formations ont été organisées : gestion des financements, mobilisation des ressources locales, santé de l’enfant vulnérable, psychologie de l’enfant, prise en charge sociale de l’enfant, approche juridique du travail social... Sensibilisation des enfants et famille Des animations d’Information, Education, Communication (IEC) à destination des enfants de chaque structure ont eu lieu régulièrement. Elles prennent 3 formes : Î Causeries éducatives ou séances d’éducation à la santé : sensibilisation et information à la santé ; débat animé par un personnel de la structure avec ou non l’appui du médecin MdM, Education à la santé : séances d’éducation par des professionnels extérieurs. Î Counseling individuel Î Visite à domicile : concerne essentiellement les familles

401 IEC médicales ont été menées : 120 séances éducatives de groupe, 238 counseling individuels et 43 visites à domicile. 657 IEC sociales ont été réalisées : On constate un nombre important de causeries éducatives s’adressant aux filles. 61% sont animées au CEC, 29% à Kanuya et 6% à Caritas. Les activités d’IEC en santé mentale ont été réalisées lors de 1115 contacts personnels éducatifs - psychologues MdM-B / enfants - bénéficiaires. Animation d’Information, Education, Communication

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Consultations médicales et psycho-sociales Les enfants des 4 centres sont suivis sur le plan médical, psychologique et social.

Sur le plan médical Sur l’année 2009, 1256 nouveaux cas ont été pris en charge (plus de 35% des cas pour soigner une plaie ou un traumatisme, et 23% pour une fièvre ou un accès palustre).

CHIFFRES 2009 Plan médical : 1256 nouveaux cas pris en charge Plan psychologique : 59 enfants en souffrance psychique Plan social : 151 enfants pris en charge

Sur le plan psychologique Grâce aux formations des deux dernières années, les équipes partenaires sont capables d’identifier un enfant en souffrance psychique. En 2009, les éducateurs ont ainsi identifié 59 enfants potentiellement en souffrance psychique. Pour d’évaluer les 59 cas identifiés, 88 anamnèses et entretiens ont été menés par le psychologue MdM-B pour parvenir à évaluer. (37% des cas identifiés en souffrance psychique le sont par Kanuya, 23% par Caritas, 22% par le CEC et enfin 16% par Mali Enjeu). Sur le plan social On distingue deux volets d’activité de prise en charge sociale fortement liés l’un à l’autre : les activités de communication comprenant l’identification, l’écoute, l’entretien (IEE), et les activités familiales composées des activités de recherche de famille, de médiation familiale, des réunifications familiales, de suivi en famille et enquête sociale. En 2009, 79 nouveaux cas ont été pris en charge à travers une activité de communication. Il est intéressant de noter que les enfants de 14 ans et plus représentent 54%. Ceci montre l’accent porté sur les adolescentes à Kanuya et à Caritas. 72 enfants ont été pris en charge directement sur le plan familial par l’assistante sociale MdM.

Mise en réseau et plaidoyer MdM a initié un réseau de psychologues maliens intervenant dans le domaine de l’enfance. Des rencontres ont lieu avec principalement des échanges d’outils. 6 psychologues sont concernés. A l’occasion de la journée de l’enfant africain, le 16 juin, MdM s’est joint à ECPAT Luxembourg, au Samusocial Mali et à 14 structures sociales du district, pour mobiliser plus de 1.000 enfants vulnérables lors d’un concert plaçant l’enfant au cœur de l’événement. MdM a également participé à une Journée de sensibilisation de masse organisée par le CEC sur l’importance du jeu pour le développement cognitif, psychomoteur, affectif de l’enfant dès son plus jeune âge.

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LONG TERME » YOUWAROU » Accès aux soins de santé primaires Durée : Juin 2009 - Mai 2012 Budget 2009 : 397.730 € Sources de financement : Donateur privé Partenaires : CSREF Youwarou, SDSES Youwarou, Communes, ASACO, FELASCOM, Conseil de Cercle, DRS de Mopti, DRDSES de Mopti RH : 2 expatriés, 15 personnels nationaux

CONTEXTE Le Cercle de Youwarou se situe dans la région de Mopti, dans le delta du Niger. Les indicateurs de santé de cette région sont très faibles car les populations Bozo et Peulh de Youwarou nomades - ont difficilement accès aux soins de santé. La gestion financière et médicale des centres de santé est variable selon les sites (matériel disponible, ressources humaines, compétences,…) ce qui a un impact sur la fréquentation. Suite à la mission exploratoire de 2007, MdM mène un projet de soins de santé primaires dans le but d’améliorer la qualité et l’accessibilité des soins de santé de la population du Cercle de Youwarou.

LES ACTIVITES Installation de la base L’équipe logistique a débuté les activités en juin 2009 à Sévaré et à Youwarou : location d’un bureau-logement à Sévaré, location et réfection d’un local à Youwarou comme bureaulogement, achat du matériel et de l’équipement nécessaire pour le fonctionnement… Recrutement du personnel local, 15 personnes Le recrutement du personnel local, tant administratif, logistique que médical, s’est effectué de juin à décembre 2009. L’équipe a débuté le travail au dernier trimestre de l’année 2009. Evaluation des besoins des CSCOM L’équipe MdM a réalisé une mission d’évaluation de la situation dans les 8 aires sanitaires du Cercle en collaboration avec le CSREF. Cette mission avait pour objet de faire le point sur l’état des lieux (infrastructures, personnels, compétences, fonctionnalité des CSCOM). Après cette évaluation, 3 CSCOM ont été identifiés pour bénéficier de l’appui du projet en 2010 : Youwarou Central, Guidio et Ambiri. Elaboration des contrats avec les CSCOM et du protocole de partenariat avec le CSREF Les contrats avec les CSCOM ont été élaborés sur la base des besoins identifiés pour chaque CSCOM (réhabilitation, formation, équipement en matériel médical et en médicaments, amélioration de l’hygiène et de l’assainissement, appui à l’ASACO et aux Relais Communautaires). Le protocole de partenariat avec le CSREF permet de mettre les bases et les conditions d’une collaboration saine entre MDM et le CSREF.

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Consultation médicale au CASO

© Viviane Joakim

MISSIONS BELGES Bruxelles, Centre d’Accueil, de Soins et d’Orientation / 23 Anvers, Centre d’Accueil, de Soins et d’Orientation / 24 Soins pour les personnes sans-abri / 25 Consultations spécialistes / 27 Parle avec elle / 28 Urgence, demandeurs d’asile / 29

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MISSIONS NATIONALES : BELGIQUE CONTEXTE Bien que le système de santé belge soit généreux, une frange importante de la population n’y a pas accès via les structures traditionnelles. Médecins du Monde mène, depuis fin 1999, des actions qui visent à une prise en charge médicale et psychosociale des exclus et marginalisés des soins. Nos consultations sont accessibles à toute personne qui rencontre des difficultés pour se soigner : belge sans ressources, demandeur d’asile, sans-papiers, sans-abri,... L’objectif : orienter les patients vers un accès durable aux soins de santé. En tant que mouvement associatif, nos projets sont surtout portés par des bénévoles.

RECOMMANDATIONS DE MEDECINS DU MONDE Basé sur son expérience de terrain, MdM formule des recommandations pour un meilleur accès aux soins de santé. L’attitude générale de Médecins du Monde dans son plaidoyer est de co-construire avec les autorités responsables. Î Au niveau européen, nous demandons la protection à travers toute l’UE du secret médical et l’interdiction formelle de toute dénonciation ou arrestation des sans-papiers lors de l’accès aux soins ; une protection spécifique pour les enfants mineurs ; un accès à la prévention, aux soins et un suivi adapté des grossesses pour les femmes enceintes ; une protection à travers toute l’UE des étrangers gravement malades ne pouvant pas avoir un accès effectif aux soins dans leur pays d’origine en leur délivrant une autorisation de séjour. Î Une attention particulière pour l’accès aux soins des ressortissants européens les plus démunis résidant dans un autre Etat membre et le développement d’un cadre réglementaire européen. Î MdM demande urgemment l’application de la loi fédérale sur l’accueil des demandeurs d’asile. Cette loi stipule que chaque demandeur d’asile a droit à un accompagnement médical, psychologique et social. Î Plus d’informations à l’attention des prestataires de soins concernant l’orientation adéquate et le remboursement de prestations pour demandeurs d’asile et personnes sans autorisation de séjour. Î Une simplification de la procédure « aide médicale urgente » pour personnes en situation irrégulière ; l’accès inconditionnel aux soins pour femmes enceintes et enfants et ce, indépendamment de leur statut de séjour.

CHIFFRES 2009 Budget global pour les projets belges : 430.603€ 150 bénévoles 13.901 consultations

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BRUXELLES » CENTRE D’ACCUEIL, DE SOINS ET D’ORIENTATION ( CASO) » Orientation et consultation pour les exclus des soins Durée : depuis avril 2008 Sources de financement : dons privés, Institut national d’assurance maladieinvalidité, Loterie Nationale, SPP Intégration sociale, Fonds d’impulsion à la politique des immigrés (FIPI) via la Région bruxelloise Partenaires : Pharmaciens Sans Frontières, Clinilabo, PMG Athena, etc. RH : 6 salariés et environ 50 bénévoles (médecins, psychologues, assistantes sociales, accueillants, collaborateurs logistiques, etc.)

OBJECTIFS ET FONCTIONNEMENT D’UN CASO Un CASO est un service ouvert à toute personne rencontrant des difficultés dans l’accès aux soins de santé : personne belge en situation précaire, ressortissant européen sans assurance maladie valable, famille demandant l’asile, personne en séjour irrégulier. Le premier pas, lors d’une consultation, est un entretien avec l’assistant(e) sociale : on commence par analyser la demande du patient, son statut de séjour et les possibilités juridiques d’accès aux soins. Le CASO offre des consultations médicales et psychologiques gratuites en attendant un accès effectif aux soins dans les structures traditionnelles de santé. Si nécessaire, MdM offre les médicaments les plus urgents, à travers un don de notre partenaire Pharmacies Sans Frontières (25,5%) ou par une prise en charge MdM. Les situations complexes, auxquels les membres de l’équipe sont confrontés, demandent une approche multidisciplinaire. L’objectif du centre n’est pas de remplacer les structures de soins classiques, bien au contraire. Nous informons les patients de leurs droits et obligations et les aidons à exercer ces droits de façon autonome. Dès que possible, les patients sont orientés vers la structure de soins la plus adaptée (souvent le médecin généraliste). Le travail d’orientation et d’information du CASO décharge un peu les services du CPAS, la cellule médicale de Fedasil mais surtout les services d’urgences hospitalières. Le CASO est aussi un baromètre qui informe les autorités locales, régionales et fédérales par rapport aux nouvelles catégories d’exclusion de soins de santé et par rapport aux nouvelles questions de santé publique. A côté de l’accueil, des soins et de l’orientation de nos patients, le CASO veut dialoguer avec les acteurs locaux, régionaux et fédéraux pour trouver des solutions BRUXELLES 2009 durables aux questions d’accès ou plutôt aux problèmes 2.307 consultations médicales d’exclusion des soins. Faire bouger les lignes, faire 2.983 consultations sociales 333 consultations psychologiques reculer les frontières, tel est l’objectif ultime d’un CASO.

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CONSTATS Trop peu d’information pour les prestataires de soins et notre public vulnérable, peur de la part du public-cible d’être dénoncé en essayant d’obtenir des soins. Ainsi, ce qui commence comme un problème relativement innocent peut devenir une pathologie extrêmement grave, Î Des procédures administratives particulièrement complexes et lentes, autant pour les demandeurs d’asile que pour les personnes sans autorisation de séjour, Î Une insécurité de droit grandissante concernant l’obtention ou non de l’aide médicale, Î Manque d’un cadre réglementaire européen concernant l’accès aux soins des ressortissants européens les plus démunis résidant dans un autre Etat membre, Î Manque d’une politique de subvention qui encourage davantage les formules de soins multidisciplinaires, combinant l’approche médicale et psychosociale. Î

ANVERS » CENTRE D’ACCUEIL, DE SOINS ET D’ORIENTATION ( CASO) » Orientation et consultation pour les exclus des soins Durée : depuis mai 2009 Sources de financement : Institut national d’assurance maladie-invalidité, SPP Intégration sociale, Loterie Nationale, Fondation Fortis, Assurances P&V, Umicore, Groupe Lhoist, Ackermans-Van Haaren, Welzijnszorg, Bois Sauvage, GBL, M. Paul Emmanuel Janssen, M. Guy Detrilles et M. Christian Jorquin Partenaires : Pharmaciens Sans Frontières, Médecins sans Frontières, CPAS et la Ville d’Anvers RH : 5 salariés et environ 20 bénévoles (médecins, psychologues, assistantes sociales, accueillants et logisticiens, etc.)

CONTEXTE A l’annonce de la fin des activités de Médecins Sans Frontières en Belgique, MdM a souhaité continuer ce qui avait été lancé par l’autre ONG pour lutter contre l’exclusion des soins de santé à Anvers. MdM a réagi par la création d’un CASO, à peine un an après l’ouverture du premier centre à Bruxelles. Le fonctionnement et les constats des deux centres sont principalement les mêmes, à quelques différences près. CASO Anvers

La région bruxelloise et ses 19 communes, est surtout marquée par sa complexité. Présence importante de demandeurs d’asile, surtout depuis la crise de l’accueil. La région anversoise est marquée par l’absence de soins en santé mentale et par un accès aux soins plus difficile, ce qui pose particulièrement problème pour les femmes enceintes.

ANVERS 2009 1.123 consultations médicales 1.703 consultations sociales 276 consultations psychologiques 188 consultations psychiatriques

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BRUXELLES » SOINS POUR LES PERSONNES SANS-ABRI » Accès aux soins pour les SDF Durée : depuis décembre 1999 Sources de financement : dons privés Partenaires : SAMU Social RH : 51 infirmier(e)s, 10 médecins et 4 bénévoles pour la coordination et l’administration.

OFFRE D’AVRIL JUSQU’EN NOVEMBRE Plusieurs soirs par semaine, les médecins généralistes bénévoles de MdM offrent des consultations gratuites pour les sans-abri hébergés par le SAMU Social bruxellois. Certains bénévoles s’engagent depuis plus de 10 ans ! Les consultations répondent à des problèmes médicaux urgents ou semi-urgents : problèmes dermatologiques, respiratoires, psychiques ; pathologies ostéo-articulaires ou digestives. Des patients désocialisés ne parviennent plus à se tourner vers le système classique de soins. MdM prend en charge les besoins les plus urgents en médicaments (traitement antibiotique, des analgésiques, des médicaments pulmonaires ou cardiaques). Par ailleurs, MdM accompagne l’équipe de nuit du Samu Social lors des maraudes dans les rues de la capitale. Aller à la rencontre des sans-abri permet d’évaluer les conditions médicales de ces personnes et de leur dispenser, si besoin, des soins de santé primaires. 1985 consultations médicales ont été effectuées d’avril à novembre 2009.

PLAN HIVER (NOVEMBRE A AVRIL) Chaque hiver, le SAMU Social renforce son dispositif en offrant davantage de places pour les personnes sans-abri ; MdM fait de même en renforçant ses équipes afin d’octroyer des soins (para)médicaux urgents à un maximum de patients. La période hivernale est toujours marquée par une augmentation d’infections des voies respiratoires supérieures.

PLAN HIVER 2009-2010 1.764 consultations paramédicales 498 patients en suivi paramédical 997 consultations médicales 111 soirées de présence infirmière 73 soirées de présence médicale

CONSTATS Î De nombreuses personnes sans-abri démontrent une souffrance psychique : symptômes de stress, fatigue chronique, troubles du sommeil, troubles anxieux, troubles de l’humeur, perte de repères, troubles somatoformes, etc. Î Un manque d’accès aux soins dentaires : pénurie de dentistes pour les plus démunis, barrières administratives importantes. Î Un manque de suivi dans les soins : le schéma actuel ne garantit pas systématiquement un suivi des soins à domicile, la mise en place de l’aide médicale urgente ou la prise de médicaments.

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«

Cette année, l’hiver a été particulièrement froid. Il a beaucoup neigé. De nombreux sans-abri sont venus au centre pour des problèmes aux pieds. A cause de l’humidité mais souvent aussi, de chaussures trop étroites, des infections mycosiques se développent et des ampoules apparaissent. Nous leur faisons alors un bain de pieds, parfois des soins plus importants sont nécessaires. Le problème est qu’ils n’ont pas de chaussettes de rechange. C’est inutile de soigner les plaies et de remettre des chaussettes sales par-dessus. Parfois on amène quelques paires mais très vite elles font à nouveau défaut. » Alice Budler, infirmière lors du Plan Hiver.

Soins des pieds / Plan hiver

© Viviane Joakim

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BRUXELLES » SPECIALISTES » Accès aux soins spécialisés pour les sans-abri Durée : depuis 2001 Sources de financement : dons privés Partenaires : Polyclinique Baron Lambert RH : 18 spécialistes bénévoles, 6 accueillants bénévoles, 1 coordinatrice bénévole

OBJECTIF ET FONCTIONNEMENT Chaque jeudi soir, des médecins spécialistes bénévoles offrent des consultations gratuites à des personnes qui n’ont pas accès aux soins de santé. L’offre comprend la médecine interne, la chirurgie orthopédique, la dermatologie, la gynécologie, l’urologie et l’ORL. Une consultation particulièrement prisée est l’ophtalmologie. Une consultation dentaire est également offerte.

En cas de besoin, MdM couvre une partie importante des frais pour des lunettes. Les examens complémentaires (prises de sang, radiographies, examens spécialisés) sont réalisés gratuitement par notre partenaire, la Polyclinique Baron Lambert.

© Frederik Pauwels

Les spécialistes travaillent en étroite collaboration avec les médecins généralistes du CASO. Ainsi, les procédures administratives particulièrement lentes et lourdes (voir plus haut) n’entravent pas un accès urgent aux soins spécialisés.

CHIFFRES 2009 225 consultations 46 soirées de permanence

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BRUXELLES » PARLE AVEC ELLE » Ecoute pour les femmes exclues de soins Durée : depuis 2003 Sources de financement : dons privés Partenaires : City-Planning et NASCI RH : 5 femmes bénévoles à l’écoute

Ce projet permet aux femmes de s’exprimer, en toute confiance et discrétion, sur les questions de santé ou de sexualité, afin de les aider à sortir de leur isolement psychologique et social. Par la création d’un lien de confiance, les écoutantes orientent les bénéficiaires vers des structures de soins ou d’accueil adaptées à leur besoin et à leur demande – vers un autre projet MdM (CASO, spécialistes) ou vers un autre partenaire.

CONSTATS De nombreuses femmes ne trouvent pas leur chemin vers les structures d’aide classique : femmes sans autorisation de séjour ayant peur d’être dénoncées, manque d’information concernant les possibilités existantes, femmes souffrant de problèmes relationnelles, etc, Î Barrières socioculturelles à l’accès à la prévention concernant la santé sexuelle, manque de connaissance par rapport à la contraception, à l’interruption volontaire de grossesse ou au planning familial, Î Plus les femmes accumulent les vulnérabilités, plus elle ont du mal à trouver une offre de soins adéquate à leurs problèmes – les facteurs à risque étant les problèmes relationnels (parfois accompagné de violence conjugale), statut de séjour précaire, être mère seule avec plusieurs enfants à charge, manque de réseau social, dépression, isolement, etc. Î

«

354 FEMMES SONT VENUES DEMANDEES DE D’AIDE EN 2009… « Ecouter – Créer un lien de confiance – Aider à retrouver la dignité – Aider à structurer – Aider à prendre les choses en main – Ecouter – Orienter – Faire un bout de chemin ensemble – Aider à découvrir de nouvelles possibilités – Ecouter – Expliquer les démarches administratives complexes – Rire ensemble – Ecouter – Ecouter encore – Et encore s’il le faut…

« Notre objectif principal est de les écouter et leur faire comprendre qu’elles ne sont pas seules. Elles n’osent souvent pas parler de leurs problèmes dans leur entourage. Nous voulons les aider à sortir de l’isolement, les encourager à retrouver confiance en elles afin qu’elles reprennent leur vie en main. Un suivi leur est proposé afin de voir l’évolution de leur parcours. Si je devais mettre l’accent sur un élément, c’est sur la planification familiale. Ces femmes n’ont quasiment aucune connaissance sur le sujet et se retrouvent seules avec plusieurs enfants à charge. » Irma Bellis, coordinatrice du projet.

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BRUXELLES » URGENCE / DEMANDEURS D’ASILE » Consultations paramédicales et médicales pour les demandeurs d’asile. En juillet 2009, MdM est intervenu auprès de 700 demandeurs d’asile logés à l’hôtel ou dans une structure d’accueil pour personnes sans-abri. Objectif : leur offrir un accompagnement paramédical et psychosocial. 35 d’infirmier(e)s bénévoles ont effectués 563 consultations aux demandeurs d’asile, jusqu’à la mi-octobre. Quelques chiffres : 76% de patients arrivés depuis moins de 3 mois, surtout issus d’Afghanistan, Kosovo, Slovaquie, Iraq et Iran. 233 références médicales. 40 patients avec une ou plusieurs pathologies chroniques. 19 femmes enceintes sans aucun suivi prénatal. 20% de patients présentant des symptômes prononcés de grave souffrance psychique (PTSD, dépression, troubles d’angoisse ou de sommeil).

» Camp de réfugiés / Bruxelles Novembre 2009. Le réseau de l’accueil des demandeurs d’asile est complètement saturé depuis des mois. Tandis que 1.300 candidats-réfugiés sont hébergés à l’hôtel sans aucun accompagnement, plus de 1.000 personnes sont obligées de vivre dans la rue. Le froid hivernal approche à grands pas.

Camp de réfugiés

© Viviane Joakim

A défaut de mesures de la part du gouvernement fédéral, 5 ONG (CIRÉ, Vluchtelingenwerk Vlaanderen, Médecins Sans Frontières, Médecins du Monde et Caritas International) ont installé un camp de refugiés au cœur de la capitale de l’Europe pour fournir un abri aux demandeurs d’asile qui sont quotidiennement renvoyés à la rue par manque de capacités d’accueil.

L’aide sociale, juridique et médicale prise en charge par MdM. Les pathologies les plus fréquentes : infections respiratoires, sous-alimentation. Une famille avec un nouveau-né avait passé plusieurs 60 consultations paramédicales, semaines à la gare du Nord. Il avait déjà perdu 23 consultations médicales en 5 jours beaucoup de poids : sa mère expliquait que le bébé n’avait reçu que du thé pendant 10 jours…La réaction du gouvernement fédéral a été décevante, la situation n’a guère évolué les mois suivants et plusieurs centaines de demandeurs d’asile survivent toujours dans la rue.

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©Gorgios Moutafis

GIORGOS MOUTAFIS GIORGOS MOUTAFIS

RESEAU INTERNATIONAL Réseau international / 31 Projets nationaux / 31 Projets internationaux / 32 Collaborations européennes / 33 Projet Huma / 33 L’équipe de la DRI / 34 8 délégations internationales / 34 6 bureaux de représentations / 35

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RESEAU INTERNATIONAL La Direction du Réseau International (DRI), qui remplace depuis janvier 2008 le Secrétariat International, est chargée non seulement de gérer les relations entre les 14 associations du réseau Allemagne, Argentine, Belgique, Canada, Espagne, France, Grèce, Italie, Japon, Pays-Bas, Portugal, Suède et Suisse, mais aussi et surtout de les accompagner dans leur développement institutionnel respectif en fonction de leurs moyens et besoins. Avec une équipe complète, la DRI est aujourd’hui totalement opérationnelle et travaille au renforcement des liens opérationnels entre les associations du réseau, tant au niveau du soin qu’au niveau du témoignage et au développement de partenariats en matière de ressources financières et de ressources humaines La DRI est chargée de développer les actions de soin et de témoignage de Médecins du Monde à travers les associations du réseau. A ce titre elle : Î Participe à la définition de la stratégie de développement des activités du réseau. Î Apporte un appui spécifique aux structures le nécessitant. Î Dynamise les échanges et facilite les synergies entre associations du réseau. Î Impulse et coordonne des initiatives communes. Î Facilite la coordination, la concertation, la communication et les échanges au sein du réseau.

PROJETS NATIONAUX Le réseau mène plus de 200 projets nationaux dans les 14 pays membres, principalement auprès des personnes sans autorisation de séjour, des Rroms, des usagers de drogues, des personnes se prostituant, des personnes sans domicile fixe et plus généralement de toutes les personnes qui pour une raison ou une autre n’arrivent pas à avoir un accès aux soins. Des actions de témoignage et plaidoyer sont régulièrement menées auprès des autorités sanitaires et politiques afin d’améliorer l’accès aux soins et aux droits des populations les plus vulnérables.

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PROJETS INTERNATIONAUX En 2009, le réseau international de MdM, toutes associations confondues, a mis en œuvre près de 152 programmes internationaux dans 64 pays. L’ensemble des programmes du réseau international de MdM vise à permettre ou à rétablir l’accès aux soins des populations les plus vulnérables (femmes, enfants, adolescents). Il s’agit bien souvent des personnes qui sont de facto exclues du système de santé pour des raisons économiques, sociales, juridiques, religieuses ou ethniques (près du quart des programmes du réseau international).

L’Afrique reste le continent qui accueille le plus grand nombre de programmes du réseau international de MdM. En effet, presque toutes les associations Médecins du Monde y mènent des actions.

Prématuré dans le centre de santé de Bena

© Laurent Stokart

Plus d’informations sur les programmes des associations du réseau international de MdM : www.mdm-international.org

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COLLABORATIONS EUROPEENNES

Olivier Jobard

En septembre 2009, le réseau international MdM publie, à travers son observatoire européen, la deuxième enquête européenne sur l’accès aux soins des personnes en situation irrégulière. Un témoignage unique sur les conditions de vie, l’état de santé et l’accès aux soins des personnes en séjour irrégulier. Une attention particulière a été portée aux plus vulnérables : les femmes enceintes et les enfants. Les résultats dévoilent une population extrêmement vulnérable. Une personne sur deux dit se sentir isolée. La moitié des interrogés n’a pas de logement propre. Plus d’un tiers estime vivre dans un logement insalubre, mettant en danger leur santé ainsi que celle de leurs enfants. La moitié travaille sans protection juridique alors que 37% prestent des journées de plus de 10 heures. Au même moment, le réseau de plaidoyer de Seul 48% des femmes enceintes MdM, HUMA (Health for Undocumented interrogées bénéficient d’un suivi Migrants and Asylum Seekers) a mené une prénatal. étude comparative de la législation dans 10 59% des personnes interrogées ont subi pays européens, portant sur l’accès aux soins une forme de violence avant, durant ou des personnes en séjour irrégulier et même après leur parcours de migration. demandeurs d’asile. Le droit à la santé n’est pas assuré à travers l’UE. Dans aucun pays, les personnes sans autorisation de séjour ne bénéficient du « droit au meilleur état de santé susceptible d'être atteint (article 12 ICESCR, soit le ‘Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels') ». www.huma-network.org pour l’étude comparative européenne de la législation. http://www.medecinsdumonde.be/IMG/pdf/rapport_observatoire_FR.pdf pour le rapport de l’enquête européenne sur l’accès aux soins des personnes en situation irrégulière.

PROJET HUMA » Accès aux soins des migrants sans papiers Durée : Avril 2008 – avril 2011 Budget 2009 : 1 325 000€ Sources de financement : Union Européenne (DG Santé), EPIM et Médecins du Monde Partenaires : MdM France, MdM Espagne, MdM Belgique RH : 4 personnes réparties sur Paris, Madrid et Bruxelles

Le projet HUMA a pour objectif de promouvoir l’accès aux soins pour les demandeurs d’asile et les sans-papiers en Europe en réduisant les inégalités. Ce projet de plaidoyer d’une durée de 3 ans est conduit par Médecins du Monde France, avec le soutien de Médicos del Mundo (Médecins du Monde Espagne) et Médecins du Monde Belgique, à terme dans 19 Etats membres de l’Union Européenne. Les délégations et bureaux de Médecins du Monde en Europe sont associés à ce projet qui encourage la production et la mise en place dans les Etats membres de normes communautaires.

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L’EQUIPE DE LA DRI Î Benjamin Nguyen, Directeur benjamin.nguyen@medecinsdumonde.net/ + 33 1 44 92 13 35 Î Nathalie Simonnot, Adjointe au directeur responsable des programmes nationaux, de la communication et du plaidoyer nathalie.simonnot@medecinsdumonde.net/ + 33 1 44 92 14 37 Î Max Morel, Coordinateur des programmes internationaux max.morel@medecinsdumonde.net/ + 33 1 44 92 14 15 Î Sara di Lullo, Responsable de la coopération en matière de ressources financières (basée à Madrid) sara.dilullo@medicosdelmundo.org/ + 34 91 543 60 33 Î Laurence Pabois, Assistante du directeur/responsable de la coopération en matière de ressources humaines laurence.pabois@medecinsdumonde.net/ + 33 1 44 92 14 80 Î Alejandra Garcia Paton, Chargée de mission « Qualité traduction » alejandra.garcia-paton@medecinsdumonde.net/ + 33 1 44 92 16 65

8 DELEGATIONS INTERNATIONALES Médecins du Monde - Argentine / Médicos del Mundo - Argentina Î Président : M. Gonzalo Basile www.mdm.org.ar Médecins du Monde - Belgique / Dokters van de Wereld - België Î Président : Pr Michel Degueldre www.medecinsdumonde.be Médecins du Monde - Canada Î Président : Dr Nicolas Bergeron www.medecinsdumonde.ca Médecins du Monde - Espagne / Médicos del Mundo - España Î Présidente : Dr Teresa Gonzalez www.medicosdelmundo.org Médecins du Monde - France Î Président : Dr Pierre Micheletti puis Dr Olivier Bernard www.medecinsdumonde.org Médecins du Monde - Grèce / Giatri Tou Kosmou - Greece Î Présidente : Dr Minas Voulgaridis puis M. Nikitas Kanakis www.mdmgreece.gr Médecins du Monde - Portugal / Médicos do Mundo - Portugal Î President : Dr Rui de Portugal puis Dr Abilio Antunes www.medicosdomundo.pt

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Médecins du Monde - Suisse Î Président : Pr. Nago Humbert www.medecinsdumonde.ch

6 BUREAUX DE REPRESENTATIONS Médecins du Monde - Allemagne (bureau de représentation de MdM France) Î Président : Pr Wilfried Schilli www.aerztederwelt.org Médecins du Monde - Italie (bureau de représentation de MdM Espagne) Î Président : Dr Miguel Reyero www.medicidelmondo.it Médecins du Monde - Japon (bureau de représentation de MdM France) Î Président : M. Gaël Austin www.mdm.or.jp Médecins du Monde - Pays-Bas (bureau de représentation de MdM France) Î Présidente : Dr Barbara Ten Kate puis Dr Françoise Sivignon www.doktersvandewereld.org Médecins du Monde - Royaume Uni (bureau de représentation de MdM France) Î Secrétaire : Dr David Barnes puis Mme Janice Hughes www.medecinsdumonde.org.uk Médecins du Monde - Suède (bureau de représentation de MdM France) Î Président : Pr Anders Björkman puis Dr Lotta Jansson www.lakareivarlden.org

Toutes les associations membres du réseau s’engagent à respecter le projet associatif international de MdM, qui réaffrime valeurs et principes fondamentaux du réseau.

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Post-it® géant (1m80 sur 1m80) placé dans la ville de Bruxelles

© Jo Voets

MOBILISATION Durant toute l’année 2009 Campagne de sensibilisation pour l’accès aux soins des sans-abri Lancée en 2009, la campagne nationale « POST-IT » de Médecins du Monde – réalisée par EURO RSCG Bruxelles - inclut une campagne d’affichage, une campagne télévisée, une campagne magazine et une campagne bannering. “Nous soignons ceux que le monde oublie peu à peu”. Voilà le slogan choisi par MdM pour attirer l’œil médiatique sur les populations qui tombent peu à peu dans l’oubli. MARS De mars à juin 2009, MdM a présenté pour la première fois en Belgique la rétrospective du Prix International de Photographie Humanitaire Luis Valtueña. Exposition itinérante de 25 images, accompagnées de témoignages des photographes, dans 5 magasins FNAC à travers la Belgique.

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AVRIL « L’aventure humanitaire au Mali : rencontre entre un médecin voyageur et une ONG » Discussion organisée le 2 avril au Cercle des Voyageurs à Bruxelles. Sont intervenus le Dr Paul Vandenbroucke, médecin bruxellois et Olivier Ricard, Directeur médical MdM.

MAI A l’occasion des 20 Km de Bruxelles, près de 150 coureurs se sont élancés dans les rues de la capitale sous les couleurs MdM. Le principe : les coureurs MdM se faisaient parrainer par leur entourage afin de mobiliser des fonds pour les programmes d’action MdM. JUIN Concert et récital poétique « Et si Brel m’était conté… » par le groupe Allons voir ! le 20 juin dans la Salle Gothique de l’Hôtel de Ville de Bruxelles. MdM a participé au festival Couleurs Café de Bruxelles les 27, 28 et 29 juin en interpellant les festivaliers à la thématique de l’accès à l’eau potable pour tous.

SEPTEMBRE Dîner de gala VIP organisé au profit de MdM, le 26 septembre 2009 à St Gilles. Plus de 150 participants. Collaboration à la Publication du 2ème rapport de l’Observatoire européen pour l’accès aux soins des sans-papiers en Europe. Cette nouvelle enquête, basée sur 1.218 entretiens dans 11 pays, constitue un témoignage inédit sur les conditions de vie, l’état de santé et l’accès aux soins des personnes parmi les plus pauvres et les plus discriminées: les sans-papiers. Et parmi eux, les plus vulnérables : les femmes enceintes et les enfants. OCTOBRE Exposition photographique La Chambre noire présentée à la gare d’Anvers du 4 au 10 octobre a réuni plus de 6.000 visiteurs sur 7 jours. Cette exposition exceptionnelle participe à une prise de conscience des causes de l’oubli et des responsabilités de chacun.

NOVEMBRE Soirée de solidarité dans la librairie Filigranes à Bruxelles le 26 novembre. 25% du montant des achats de la librairie Filigranes et 100% de la recette du bar étaient reversés à MdM ce jour-là.

DECEMBRE Concert de solidarité à Flagey avec Plamena Mangova (piano), Severin Von Eckardstein, Nederlands Radio, Kamer Orkest Filharmonisch, sous la direction de Michael Guttman.

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NOUS REMERCIONS Les bénévoles, les salariés, les expatriés, et les collaborateurs nationaux de Médecins du Monde ;

Î

Î Nos

donateurs ;

Î Nos

bailleurs de fonds ;

Î Les

entreprises qui nous soutiennent

Î

Nos partenaires associatifs et publics ;

Î Les

Î

membres du Conseil d’administration en poste au 31/12/2009 : Dr. Michel Degueldre, Président M. Erik Struys, Vice-Président M. Marc Bellis, Administrateur délégué M. Philippe Deltour, Secrétaire Dr. David Van Osta Dr. Pierre Viart Dr. Emmanuel Gatera

Les référents associatifs de Médecins du Monde : Emmanuel Gatera (référent médical RDC) Rosario Pelaez (référente santé mentale) Paul Vandenbroucke (référent projet Youwarou, Mali) Pierre Viart (référent médical Mali) Christian Joos (référent médical CASU/Samu Social) Irma Bellis (référente missions « Parle avec Elle » et « Spécialistes »)

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GLOSSAIRE AJDM AMU ASACO ATR CASO CASU CEC CGRI/DRI CIRE COCOM CODESA CSCOM CSREF DDRK DG DGCD DNS DRS ECZ EPIM FAO FED HCNLS JRS MSF MSP PNEVG PSA PSF RADEC RDC SMES SPP UE USAID VIH

Association Jeunesse et Développement au Mali Aide Médicale Urgente Association de Santé Communautaire Accoucheuse Traditionnelle Recyclée Centre d’Accueil, de Soins et d’Orientation Centre d’Action Sociale Urgente Centre d’Ecoute Communautaire Commissariat Général aux Relations Internationales/ Direction des Relations Internationales Coordination et Initiatives pour et avec les Réfugiés et Etrangers Commission Communautaire Commune Comité de Développement et de Santé Centre de Santé Communautaire Centre de Santé de Référence Développement Durable Région Kidal Direction Générale Direction Générale de la Coopération au Développement Direction Nationale de la Santé Direction Régionale de la Santé Equipe Centrale de Zone European Programme for Integration and Migration Food and Agriculture Organization Fonds Européen de Développement Haut Conseil National de Lutte contre le Sida Jesuit Refugee Service Médecins Sans Frontières Ministère de la Santé Publique Programme National d’Eradication du Ver de guinée Poste de Santé Avancé Pharmaciens Sans Frontières Réseau d’Appui au Développement des Collectivités Locales Décentralisées République Démocratique du Congo Santé Mentale Exclusion Sociale Service Public de Programmation Union Européenne United States Agency for International Development Virus de l’Immunodéficience Humaine

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