Mesures contre le terrorisme : renforcer les moyens humains et financiers

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ARGU FLASH MESURES CONTRE LE TERRORISME

RENFORCER LES MOYENS HUMAINS ET FINANCIERS À RETENIR

CHIFFRES CLÉS

3600 agents de la DGSI. 5100 agents de la DGSE. 1200 ressortissants français ou

 Combattre le terrorisme passe par un effort sur le renseignement.  Donner des moyens techniques et juridiques supplémentaires aux forces de l’ordre.

résidents en lien avec les filières terroristes en Syrie et en Irak (déc.2014).

 Lutter contre la radicalisation en prison.

1. Il faut comprendre ce qui s’est passé. Mais avec méthode, car nous refusons que nous passions de l’unité nationale à la polémique nationale.

2. Dans ces conditions, la première exigence, c’est la transparence totale sur ce qui s’est produit. Pour pouvoir comprendre et agir, nous devons en effet disposer de toutes les informations qui peuvent être rendues publiques. Dans un esprit républicain et non polémique, la création très rapide d’une Commission d’enquête parlementaire, transpartisane, paraît nécessaire pour que le Parlement puisse avoir en sa possession tous les éléments d’analyse.

3. La deuxième priorité, c’est de décider des mesures nécessaires pour élever notre niveau

de protection dans le cadre d’un débat parlementaire spécifique. La France est confrontée à une menace durable, avec des modes opératoires qui évoluent. Il nous faut être parfaitement lucide sur nos besoins.

Lors de ce débat parlementaire, un certain nombre de sujets, sur lesquels l’UMP fera des propositions concrètes.  La première des armes dans ce combat contre le terrorisme, c’est la qualité des informations dont disposent nos services de renseignements. Une grande partie de ces informations proviennent des services étrangers. Il faut impérativement que nos services renouent des contacts beaucoup plus nourris avec un certain nombre de pays.  Nous devons, par ailleurs, empêcher d’agir tous les individus qui sont partis se former dans un camp d’entraînement à l’étranger. Ceux qui sont partis et d’ores et déjà revenus doivent faire l’objet de mesures privatives de liberté : tous doivent être poursuivis et ceux qui représentent une menace doivent être emprisonnés. La loi de septembre 2014 le permet, nous souhaitons donc que tous ses décrets d’application sortent le plus vite possible, notamment sur le blocage des sites internet et le gel des avoirs. Ceux qui ne sont pas encore rentrés, ou qui partiront demain, doivent se voir privés du droit au retour en France. Concrètement, l’accès au territoire français doit leur être interdit. La France n’a pas à accueillir sur son sol des personnes qui sont parties se former à la guerre contre elle, sous couvert d’une prétendue cause.

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12 janvier 2015 © Éditions de l’Union


ARGU FLASH  Il faut progresser dans la coordination européenne avec la mise en place du PNR – Passenger Name Record – permettant de mieux suivre les trajets des passagers grâce aux informations devant être communiquées par les compagnies aériennes. Ce projet a été bloqué par le Parlement­européen, malgré le soutien du Conseil européen.  I l convient toujours de créer une infraction spécifique de consultation de sites terroristes, proposée dès avril 2012. L es prisons doivent être adaptées au péril du fanatisme. Les intégristes doivent être séparés pour éviter qu’ils n’entraînent avec eux d’autres détenus. Les imams qui officient en prison doivent être surveillés (rapport Larrivé octobre 2014 « pour un plan d’action anti-radicalisation islamiste en prison »).  L es effectifs de l’office chargé de la lutte contre les filières de trafic d’armes, notamment­ de guerre, doivent être impérativement renforcés. Un plan de lutte contre ce trafic d’armes doit être mis en place dans les plus brefs délais.  L es forces de l’ordre sont particulièrement vulnérables face à la violence de ces armes de guerre. La question du renforcement de leurs équipements est posée.  Les moyens dont disposent les forces de police et de gendarmerie qui assurent la protection du territoire contre la menace terroriste doivent être préservés.

4. Au-delà de ces réponses opérationnelles, nous devons réfléchir et agir sur deux sujets essentiels :

L ’Islam est la deuxième religion de France. Les musulmans n’ont pas à être victimes des interprétations odieuses faites par des Imams fanatiques. Les Français n’ont pas à subir les conséquences de leur haine. Nous devons réfléchir à une procédure d’habilitation des Imams, en lien avec les représentants du culte musulman français. Nous ne pouvons rester dans la situation actuelle, marquée par une procédure excessivement longue et complexe pour expulser les Imams radicaux. Il faut simplifier cette procédure et, parallèlement, éviter d’avoir de nouveaux Imams radicaux étrangers, en les privant du droit d’exercer sur le sol français par ce mécanisme d’habilitation.  Nous devons également passer de l’intégration à l’assimilation. Les terroristes n’étaient pas des ennemis de l’extérieur. Ils étaient des citoyens français. Aujourd’hui l’intégration ne suffit pas. Nous devons exiger de ceux qui veulent vivre en France qu’ils respectent nos valeurs, notre conception de la démocratie, notre culture.

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