HYPE webzine #1

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Hype Le webzine amateur des artistes amateurs

Théo Gosselin – Julie de Waroquier – Amel Kerkeni – Hadrien Hanse – etc


Webzine non officiel, à valeur non marchande. Numéro 1, octobre-novembre-décembre 2011.

COUVERTURE : Henriette Stache photographiée par Hadrien Hanse http://hadrienhanse.com/


HYPE est un webzine culturel dont la vocation première est de faire découvrir de jeunes artistes amateurs. Lancé en octobre 2011, il aborde avec un ton résolument moderne les secteurs culturels d'aujourd'hui : photo, musique, littérature, cinéma, mais aussi mode et tendances du net. Mêlant par son contenu l'amateurisme et par sa forme le professionnalisme, HYPE se veut au plus près des tendances, proche des talents naissants, mais aussi interactif.


Le fabuleux Sommaire de HYPE PHOTO Rencontre : Théo Gosselin Galerie : Hadrien Hanse, Flavie Brizard, Amel Kerkeni, Julie de Waroquier, Pauline Franque Rencontre : Julie Michelet

MUSIQUE Rencontre : Lea Chelli L’actu musique : Feist, Thomas Dutronc, Justice… L’actu des amateurs : Sing Sing My Darling, Les Wayfarers


CINE L’actu ciné Rencontre : Simon Delguste

ART Rencontre : Suna

MODE L’actu mode Lookbook : Alice Kong

BLOG Les trésors du net : La Boîte verte, My Modern Metropolis

LITTE Les romans à (re)découvrir : Philippe Claudel, Bram Stoker

Bonne lecture !



Théo Gosselin

PHOTO / rencontre

photographies / texte : Jalis Vienne

Qui es tu ? Théo Gosselin, 21 ans, né au Havre en 1990 et habite Amiens pour mes études depuis 3 ans bientôt. Je suis en 3ème année à l'essai, école de graphic design. Ton déclic photographique ? J'ai eu la chance d'avoir une amoureuse passionnée de photographie il y a quelques années… Et un papa avec des beaux Nikon. La suite est évidente…

Qu'est ce qui t'a poussé à partager ton travail sur internet ? Au lycée, j'étais un jeune crétin. J'ai commencé à poster de façon régulière des photos, pourquoi…? Envie de me démarquer, d'être quelqu'un, respecté par ses "créations". Et puis les filles… Toujours les filles. Quand on est nul en sport et pas très beau il faut jouer la carte de la poésie. C'est enrichissant, j'avais envie de changer les règles du jeu. Prouver aux autres et à moi même que j'étais capable de faire quelque chose de grand et beau sans marcher sur la ligne. La ligne qui définit quel genre d'humain tu es. Mes parents ont toujours été là pour me montrer d'autres lignes… Des lignes de couleurs, des lignes parfumées, des lignes vraies, où seules les valeurs de la vie sont reines. Je ne les remercierais jamais assez… La diffusion de tes photos sur internet a t-elle influencée ton travail ? Influencé non… Créé oui. Je n'ai jamais fait de photos sans l'utilisation d'internet… Internet est une merveilleuse invention, mais aussi la plus grosse saloperie de la terre. Il faut faire attention, il faut toujours garder les pieds sur terre et prendre du recul… Que penses-tu de ce nouveau phénomène de pseudos photographes qui naît sur le web ? Le phénomène des pseudos photographes… C'est rigolo, sans doute des personnes pensent aussi que je fais parti de cette catégorie… Peu importe, je sais qui je suis. Et en tout cas je ne suis pas photographe. Tu suis les autres photographes amateurs ? "Photographes amateurs" Je hais ce terme. Mais oui, j'ai des amis très chers à mon cœur qui fournissent des images renversantes. Brice Portolano, Yougo Jeberg, Diane Sagnier, Paul Villard, Fanny Latour-Lambert…

Tes inspirations ? Musique, cinéma, peinture ? Musique, cinéma. Sans ça, tu crèves, tu meurs. Inspiration quotidienne, une drogue. Trois films par jour, des nuits bien courtes. De la musique h24, même le son de notre tendre forêt à BVRV est une chanson. La musique est partout. J'ai mes goûts, mes inspirations, mes groupes favoris, mais avec les années je deviens de moins en moins partageur... Juste deux mots. Folk, hardcore. Et tout ce qui se situe entre ces deux merveilles…


Tes photos chez Jules, c'est plutôt cool. Le début d'une grande carrière ? Jules, une super expérience professionnelle et humaine. Mais non, ma vie ne sera pas enjoy color. Je veux garder ma liberté, et l'apprivoiser, pour en tirer le meilleur. Le futur est demain, je profite d'abord d'aujourd'hui. Je reste tout de même très attaché à Schmoove, une marque de chaussure superbe. Nothing to proove. Elles accompagnent mes photos et mes voyages au quotidien. Et je les remercie.

Ton matériel ? J'ai un bon appareil, mais peu importe la marque. Il faut savoir s'en servir, connaitre ou s'inventer des règles photographiques. Nikon, Canon… peu importe, prend ton appareil, aime le, greffe le à ta main droite et à ton cœur…

Tes clichés sont avant tout des scènes de vie, pourtant ils présentent un certain aspect technique, au niveau de la lumière par exemple. Tu as pris des cours de photo ? Oui, je ne fais que des photos au quotidien, de mes amis, de la femme que j'aime. Une photo est une recette, j'ai la mienne mais il faut tout de même avoir de solides bases techniques pour optimiser au maximum la photo et gagner en rapidité et dextérité. J'ai appris tout seul comme un grand, en plusieurs années. Je suis en parallèle des cours de graphisme mais d'un point de vue technique cela n'est pas d'une grande aide pour les réglages d'un appareil photo, mais c'est tout de même un avantage et une ouverture supplémentaire sur un médium de communication. On parle beaucoup de toi et de tes photos sur la toile en ce moment, ça fait quoi une telle « notoriété » ? La notoriété est rassurante au début, usante à la fin, mais je conserve un respect sans failles aux gens qui me soutiennent, tant qu'ils restent dans les limites du sujet. Cette notoriété m'a permis d'avoir des opportunités rares, et de vivre des moments inoubliables. Là aussi il faut faire attention, les gens ne me connaissent pas, ils jugent une image. Et je suis bien loin d'être celle-ci. Les personnes proches de moi le savent et ils comptent 1000 fois plus que les autres. Stay true.

Un mot pour la fin ? Jeune, libre et immortel.

Retrouvez le travail de Théo ici : http://theo-gosselin.blogspot.com/



Hadrien hanse

PHOTO / galerie

Si les clichés d'Hadrien Hanse ont quelque chose de fascinant, la précision dont le jeune photographe fait preuve n'y est pas pour rien. Des cadrages efficaces, des couleurs saisissantes ou des noirs et blancs contrastés, ajoutés à une gestion parfaite de la lumière, donnent à ces photos toute leur profondeur. Un travail qui met avant tout le modèle en valeur, sans pour autant en oublier le côté artistique. Un ensemble de photographies qu'on peut résumer en un mot : beau, tout simplement.


Retrouvez le travail de Hadrien ici : http://hadrienhanse.com/

Texte : Julie Robin


Flavie brizard photos exclusives

Des séries bien ordonnées, des thèmes inspirants et de beaux modèles, voilà une recette qui marche pour Flavie Brizard. Malgré l'apparente simplicité de ses clichés, la jeune photographe nous propose des images structurées, à la lumière travaillée, souvent construites dans une géométrie parfaite. Cependant le travail de Flavie ne se limite pas à des portraits perfectionnés, comme on peut le voir avec ces deux photos exclusives, tirées de sa série à venir « Home, sweet home », dans lesquelles l'humour et l'originalité s'ajoutent à l'ouvrage de précision habituel.

Retrouvez le travail de Flavie ici :

http://its-such-a-perfect-day.blogspot.com/

Texte : Julie Robin Photos : Extrait exclusif de « Home, sweet home ».


Amel kerkeni photographe professionnelle

Amel Kerkeni fait sans aucun doute de la photo de mode. Entre éditos et collaborations avec des créateurs, ses clichés ne ressemblent pourtant aucunement aux habituelles photos de ce genre. Des teintes pastelles, une lumière bien présente mais douce, des modèles à l'air fragile, ce sont tout ces traits qui font que ces photographies sont à la fois harmonieuses et vaporeuses. De la photo de mode, certes, mais délicate.

Retrouvez le travail de Amel ici : http://www.amelkerkeni.com/

Texte : Julie Robin Photos : Amel Kerkeni pour www.liliza.com. Extrait de « Time of the season ».


Julie de waroquier

Les photographies de Julie de Waroquier forment avant tout un univers à part entière. Observer l'un de ses clichés, c'est plonger dans un splendide rêve, où la lumière est magnifique, les corps poétiques et où les objets, comme le temps, semblent suspendus dans une brume délicatement colorée. Un monde qui ne va pourtant pas jusqu'à être féérique, car c'est bien la vie et les tourments réels que décrivent symboliquement ces étonnantes photographies.

Retrouvez le travail de Julie ici : http://www.juliedewaroquier.com/

Texte : Julie Robin Photos : « Back to reality ». « L’oubli ».


Pauline franque

Plusieurs années de photographie ont manifestement apporté à Pauline Franque toute la maturité nécessaire pour faire ressortir en chacune de ses modèles l'éclat et la beauté qu'elles contiennent. Dans une atmosphère à la fois « mode » et extrêmement douce, la photographie de Pauline navigue, balancée entre des brumes lumineuses et des noirs et blancs troublants, et entre des natures rêveuses et des intérieurs vintage.

Retrouvez le travail de Pauline ici : http://www.pauline-franque.com/

Texte : Julie Robin Photos : « Bohemians », modèle Amandine Fasquelle, maquilleuse Justine Guilain, bijoux Fibuline au pays des lunes. « Melancholia », modèle Pauline Hochin, maquilleuse Marina Gandrey.


PHOTO / rencontre

Julie michelet photographies / texte : Jalis Vienne

Nous avons rencontré Julie, 21 ans, qui vadrouille entre Paris, sa ville de cœur, Auxerre, sa ville d'origine, et Reims, où elle est étudiante en 2e année à l'ESAD (Ecole Supérieure d'Arts et Design). Qu'est ce qui t'a poussé à faire de la photo ? Un déclic ? A quel moment ? C'est d'abord le dessin qui m'a mené à un bac L spécialité Arts Plastiques. Ensuite, j'ai poursuivi mes études d'Arts à Paris, puis maintenant à Reims. J'ai commencé la photographie en partie avec des autoportraits, j'ai toujours aimé me déguiser et jouer un rôle. A l'achat de mon Canon 450D en 2009, j'y ai trouvé un réel moyen d'expression, dès lors, je n'ai pas cessé. J'ai commencé comme beaucoup avec des amies que je mettais en scène, puis j'ai développé des projets plus poussés avec des modèles confirmés ou des mannequins. Pourquoi t’es tu mise à partager ton travail? A quel moment et sur quelles plateformes ? Au départ je partageais mes photos uniquement sur mon Facebook pour mes amis, mon réseau photo s'est étendu et trop d'inconnus se trouvaient dans mes "amis". J'ai donc décidé de créer un compte Facebook dédié à la photographie, ou je n'aurais pas à me soucier de la protection de ma vie privée. Le compte photo devenant lui même rapidement saturé, en partie par des gens extérieurs à un réseau pro, j'ai décidé il y a quelques mois d'ouvrir une fanpage afin de toucher un plus large public. Internet est un outil non négligeable, il m'a permis de me faire beaucoup de contacts rapidement, et parfois de très bonnes rencontres. La page internet reste également une vitrine et un regard extérieur, mais avec lequel il faut prendre énormément de distance, on le comprend très rapidement.


Lorsqu'on regarde l'intégralité de ton travail, on s'aperçoit qu'il est traversé par des styles assez différents les uns des autres : original, poétique, décalé, mode... Comment expliques-tu cette diversité de genres ? Je pense que le travail artistique de quelqu'un fait partie de lui et le représente énormément. Mon travail représente aussi bien ce que je suis que ce que je pourrais être, les différents aspects de ma personnalité, dans la douceur comme dans l'extravagance.

Certaines de tes séries donnent le sourire, comme par exemple « Alice in wonderland ». D'autres, telles que « Waiting », semblent aborder des thèmes plus graves. Cherches-tu à faire passer des messages dans tes clichés ? Estce un véritable moyen d'expression pour toi ? Comme je le disais plus tôt, je pense qu'un travail artistique représente nécessairement une part de son auteur. La série Waiting est certainement ma série la plus personnelle, elle raconte mon vécu et mes souvenirs liés à mes peurs. Elle a été faite dans le cadre d'un travail personnel dans mon école, et elle est le commencement d'un projet et d'une démarche personnelle qui pourrait s'étaler sur plusieurs années en parallèle de mon travail photographique actuel qui est plus axé mode. En quoi la photographie te passionne-t-elle ? La photo me passionne pour sa faculté à exprimer des choses, je crois que je me suis dirigée vers la photographie de mode en partie pour l'énergie qu'elle demande dans la préparation tout comme dans la réalisation, et pour l'aspect humain qu'elle apporte. Ceux qui suivent ton travail depuis longtemps ont sans doute pu remarquer une évolution. Ces changements paraissent te mener vers des photos de plus en plus « mode ». La photo de mode est-elle pour toi un objectif, une finalité ? Tant que mes études ne seront pas terminées, la photographie restera avant tout une passion, et un gagne pain occasionnel, mais j'envisage de plus en plus sérieusement la photographie comme carrière.

Quelles sont tes inspirations, que ce soit en photo, en cinéma, en musique… ? Côté photo, l'atmosphère d'Erwin Olaf et sa maitrise de la lumière, l'émotion des photographies de Richard Avedon, les mises en scènes autoportraits de Cindy Sherman et Claude Cahun. Côté ciné, les films aux univers marqués et à l'esthétique travaillée : Tarantino bien-sûr, mais aussi Robert Rodriguez, certains films de Luc Besson, ou encore Kubrick. Certaines musiques peuvent aussi m'inspirer pour leur atmosphère, je suis une amoureuse de vieux rock et de Trip Hop.

Tu as des projets ? De plus en plus de collaborations avec une équipe de maquilleurs, coiffeurs, stylistes... Rencontrer des gens passionnés qui sont sur la même longueur que nous l'instant d'une séance photo, c'est vraiment magique. Un mot sur ton matériel ? Pendant deux ans un 450D, depuis peu un Canon 7D, avec un 17-55 2.8, un 50mm 1.8 et un 55-250, un flash speedlight 480 ex II.

Suis-tu le travail d'artistes amateur ? Si oui, qui ? Les noms que je vais citer ne vont pas étonner grand monde, mais j'aime la modernité des clichés d'Ophélie Longuepée, la poésie d'Amel Kerkeni et parfois la provocation de Servan Ilyne.

Retrouvez le travail de Julie ici : www.missrouge.fr



HYPE webzine a depuis peu ouvert son groupe Flickr : vous pourrez y déposer vos photos (dans la limite d'une photo par jour par personne), ce qui vous permettra de nous présenter votre travail en vue d'une éventuelle publication.



MUSIQUE / rencontre

Lea Chelli photographies / texte : Jalis Vienne

Passionnée de musique, cette jeune parisienne de 15 ans trouve son bonheur en chantant. Elle participe actuellement au concours Warning Music Jeunes Talents, et est en tête des votes. Nous l'avons rencontrée pour vous : confessions d'une jeune chanteuse à la voie très prometteuse.

Coucou Léa, tu peux te présenter ? Coucou, je m'appelle Léa Chelli, j'ai 15 ans, je suis en seconde générale et j'habite à Paris. Je suis une grande passionnée de musique et je participe actuellement au concours Warning Music Jeunes Talents. Quand t'es venue cette passion pour la musique ? La musique fait partie intégrante de ma vie depuis toujours. Déjà à 3 ans, je chantais à tue tête dans mon salon sur du Lara Fabian alors que ma mère me filmait (rires). J'ai toujours chantée, où que ce soit, d'ailleurs mes proches le savent mieux que personne ( rires). A 10 ans, j'apprends à jouer de la guitare et à 11 ans j'apprends le piano. A 13 ans, miracle, mon rêve se réalise, je fais ma première scène à Paris, et le nombre d'oreilles passe de 2 à 300. C'est alors une révélation : je veux faire de la musique mon métier. Tu chantes, tu joues du piano et de la guitare. Quel est ton rapport à la musique ? Quand je commence à chanter, je rentre dans un autre monde. C'est un réel moyen d'expression. Tous mes problèmes de banale adolescente disparaissent, je me sens apaisé. C'est comme si je m'évadais, loin de tout mes soucis. J'écris moi même mes textes, intégralement en anglais, mes textes me racontent, j'y raconte mon vécu, mes peines, mes inquiétudes de jeune fille. Tes projets pour l'avenir ? Déjà avoir un diplôme (rires), j'ai la tête sur les épaules et pour moi comme pour mes parents, c'est les études avant tout. Ensuite évidemment, j'aimerais me faire connaître dans le très privé milieu de la musique, faire plus de scène et pourquoi pas trouver un producteur. Je prépare actuellement l'enregistrement d'un album. Celui-ci comprendrait une douzaine de chansons, seulement des compositions. Cet album sera un album exclusivement en anglais avec des textes et de la musique que j'aurai composé. exclusivement en anglais avec des textes et de la musique que j'aurai composé. Je me dois de déposer les droits d'auteur sur ces deux chansons avant de les mettre en ligne, donc elles le seront bientôt je l'espère !

Tu participes actuellement au concours Warning Music Jeunes Talents. En quoi consiste ce concours exactement et qu'estce qui t'a poussé à t'y inscrire ? Ce sont mes amis qui m'ont parlé du concours, et ils m'ont poussé à m'y inscrire pour la saison 2. Ce concours consiste à faire connaître de jeunes talents. Chaque participant met une vidéo en ligne où il chante, et la met ensuite en compétition avec les autres candidats sur la fanpage Facebook de Warning Music. Le candidat ayant eu le plus de « likes » sur Facebook a la chance de faire un concert, et d'enregistrer un album en studio. Les résultats seront révélés le 22 octobre et je suis en tête du concours pour l'instant. Un mot pour la fin ? Rejoignez-moi sur Facebook et donnez moi des conseils, des avis. Merci à HYPE webzine, c'était un plaisir de vous rencontrer, merci à toi Jalis et merci pour les photos.

Retrouvez Lea sur : Facebook : https://www.facebook.com/pages/Lea-ChelliOfficiel/222213474488055

Youtube :

http://www.youtube.com/user/LeaaChelli http://www.leachelli.com/


MUSIQUE / actus

Feist Metals (Polydor) Souvenez-vous de Feist et son morceau 1234 qui nous a fait découvrir une belle artiste. Elle revient pour nous montrer qu‟il ne faut pas l‟oublier avec un nouvel album toujours aussi personnel. Outre les mélodies calmes et reposantes, on retrouve par-dessus une touche de pop et plus d‟originalité. On ressent presque une tension dans la sérénité des guitares, un rythme profond qui nous donne envie de danser sans que l‟on ose parce que ça parait trop sacré. Feist a trouvé son style et malgré beaucoup de voix semblables qui montent, elle reste une des pionnières. sortie le 3 octobre

Justice Audio, Video, Disco

(Because) La musique semble sortie d‟un jeu vidéo du futur. C‟est toujours dans les même ambiances que l‟on retrouve le groupe Justice, quatre ans après le succès planétaire de leur chanson “Dance”. A ce nouvel album ont egalement participé en guest le londonien Ali Love, Morgan Phalen et Vincenzi Vendetta. Ce sont les chanteurs, Gaspard Augé et Xavier de Rosnay, qui ont eux-mêmes joué tous les instruments. Different du premier, cet album ressemble plutot à du Madonna remixé version boite de nuit : de la bonne chanson pour 2011. Sortie le 24 octobre 2011

Thomas Dutronc Silence on tourne, on

Feist Meta

tourne en rond (Mercury)

Souvenez-v nous a fait pour nous m un nouvel les mélodie par-dessus On ressent des guitare envie de d parait trop malgré bea elle reste un sortie le 3 o

Cet album, moins manouche que le precedent qui a fait son succès, plus proche de Joe Dassin et de la nouvelle génération de la chanson française, peut en decevoir beaucoup. Malgré celà, les paroles sont justes et la musique reste agréable à écouter les jours tristes. sortie le 3 octobre

SoKo I Thought I Was An Alien (Because) Après avoir été la Lily Allen française découverte grace à Internet, elle est partie s‟installer aux Etats Unis et est devenue actrice. On ne regrette pas son retour à la musique. Ce premier album sonne comme une pépite. Sa voix, très prépondérante sur la musique, nous donne envie de devenir nostalgique ou de s‟émerveiller. Il risque déjà de devenir l‟album des romantiques amatrices de ballades folk, de vintage et de jolies petites choses. Sortie le 31 octobre 2011 Et aussi : Coldplay Mylo Xyloto Frànçois And The Atlas Mountains Volo Love (Domino) Lulu Gainsbourg From Gainsbourg to Lulu (Mercury)

Mustang Tabou

Justice Au

La musique C‟est toujou retrouve le succès plan nouvel albu londonien Vendetta. C Xavier de R les instrum ressemble boite de nu Sortie le 24

Mustang T

(Sony) Jolie réussite pour ce trio de rock français. La musique nous envoute, les paroles sont intéressantes. Le résultat en est de petites mélodies chantantes, moins chanson française rebelle et plus légeres, qui ne nous laissent pas nous ennuyer. Sortie le 24 octobre 2011

Jolie réussi musique intéressante mélodies c rebelle et p nous ennuy Sortie le 24

Concerts The Kooks au Bikini Toulouse 20 octobre / Peter Doherty au Transbordeur (Lyon) le 1er octobre / Rococo le 6 octobre à la Maroquinerie / Selah Sue au Rockstore (Montpellier) le 3 octobre / Housse de Racket à la Chapelle (Metz) le 21 octobre

texte : Florence Bousquet


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CINE / actus

La Planète des Singes : Les Origines

Voilà l‟un des meilleurs films de cette année, qui pourtant n‟a pas vraiment marqué le box office français (1 321 648 millions d‟entrées). C‟est donc avec appréhension que nous avons acheté ce ticket de cinéma. Et pourtant, pendant l‟heure et demie passée dans cette salle obscure, nous n‟avons pas décroché une seule seconde: tout était parfait ! Après la projection, on a du mal à réaliser que l‟on vient de voir un film aussi sensationnel ; il s'agit là d'une grande leçon d‟humanité. Les scènes sont magnifiques, pleines d‟émotions. le personnage de César (mené par Andy Serkis) est très touchant avec sa personnalité si particulière, ressentant des choses que seul les humains peuvent comprendre : on s‟identifie totalement à ce protagoniste, de son envie de liberté jusqu‟à la révolte qu‟il organise. Même si les singes volent la vedette aux êtres humains durant toute la pellicule, nous pouvons féliciter le jeu d‟acteur de James Franco, John Litghow et Tom Felton. Les effets spéciaux, la musique, le scénario, tout colle, pas un défaut ! On ne tombe pas dans le cliché. Bref, la Planète des singes : les origines est un film humaniste et spectaculaire qu‟il faut avoir vu !

Cowboys & Envahisseurs Malheureusement, on attendait bien plus de ce film qu' Indiana Jones et James Bond n‟auront pas suffit à sauver. L‟intrigue, des cowboys à la recherche d‟aliens ayant enlevé quelques uns de leurs proches, est plate ; l‟idée d‟un film réunissant du western et de la science fiction ne fonctionne pas vraiment, n'en déplaise à l'originalité du projet. Malgré des costumes et des décors soignés, les effets spéciaux ne sont pas à la hauteur d‟un bon blockbuster. La crédibilité, elle aussi, laisse à désirer : on se retrouve parfois à observer des cascades mortelles, desquelles le héros se relève sans problème ; à des morts héroïques, souvent accompagnées de répliques telles que : « J‟aurais aimé avoir un père comme vous », suivi d„un « Et moi j‟aurais aimé avoir un fils comme toi ». Les stéréotypes sont donc très présents durant cette aventure aux péripéties moyennes. Le jeu d‟acteur n‟est pas travaillé au maximum, ce qui renforce le peu de crédibilité du film. On croirait même que les comédiens ont signé pour arrondir leur fin de mois. Jon Favreau nous offre donc un film à la photographie, certes, très agréable, mais à l‟histoire largement moins captivante. Bref, on ressort de la séance avec le sentiment d‟avoir été tout juste diverti… Ou du moins un peu dépaysé.

texte : Valentin Jean


CINE / rencontre

Simon Delguste

Simon, 21 ans, revient de Caen le temps de nous parler de la Fin du jour, son troisième court-métrage.

Depuis quand t’intéresses-tu au cinéma ? Je m'intéresse au cinéma depuis que j'ai à peu près 6 ans si je me souviens bien. Depuis tout petit, mes parents m'accompagnaient voir des films au cinéma. Mais le jour où je me suis dit que je voulais vraiment être dans ce milieu, c'est après avoir vu le film Blade Runner avec Harrison Ford. J'avais interdiction de le voir (à 6-7 ans c'était normal) et je l'ai regardé en cachette ! C'est de là que tout a commencé. Après j'ai continué à fréquenter régulièrement les cinémas et j'ai commencé à écrire mes premiers scénarios tout pourris à à peu près 14-15 ans. J'en finissais jamais aucun. Et avec le temps et l'expérience, mes histoires prenaient forme. J'ai suivi trois ans de cours de cinéma au lycée et un an dans une école d'audiovisuel en Belgique. J'ai réalisé par la suite un ou deux courts-métrages dans le cadre du lycée et de mes études. C'était un vrai désastre, mais c'est en faisant des erreurs qu'on apprend. Pourquoi un film sur la fin du monde ? Une des choses qui m'a toujours attiré dans le cinéma, c'est le début des films catastrophes ou fantastiques. Le moment où tout va bien, où on apprend à connaître les personnages. On sait que quelque chose va déraper, mais on ne sait pas quand ni comment. Comme dans La Guerre des Mondes ou encore Cloverfield. Ayant eu un budget de 0€ sur La Fin du Jour, j'ai essayé d'exploiter ce sentiment de "avant-catastrophe" entre deux personnes qui seraient toutes les deux au courant. Et j'aime aussi cette idée qu'il n'y a pas dans les films français que le quotidien peut changer du jour au lendemain. Une guerre, une catastrophe climatique. J'aime ce sentiment d'instabilité. La photographie est vraiment agréable dans ton court-métrage. C’est quelque chose qui te tient à cœur? Bien sûr, quand je vais voir un film, j'attache beaucoup d'importance à la lumière et au cadrage. Dans La Fin du Jour, j'ai passé beaucoup de temps à faire des repérages de lieux, mais aussi d'heure, pour avoir la lumière que je voulais. Le tournage a été très dur, car nous avons tourné en lumière du soir presque toutes les séquences. On avait a peine 45 minutes de tournage par jour à cause de cette contrainte qui

est quand même très jolie à l'écran. Et puis on a eu le problème de la météo : on a commencé à tourner et les six jours suivant, que du ciel gris. Je suis assez content du résultat de l'image dans ce film, mais la encore, j'ai fait une grande erreur de débutant. J'ai délaissé l'attention que j'aurais du porter sur le jeu des acteurs. C'est vrai que je ne les ai pas beaucoup guidés, portant plus ma concentration sur le cadre et la lumière. C'est un point sur lequel je serais très pointilleux sur mon prochain film. Ce que j'adore à la fin d'un projet, c'est apprendre de mes erreurs, pour que le prochain soit encore mieux !

Que comptes-tu faire plus tard ? En ce moment, j'ai deux gros projets. J'ai un groupe de musique sur Caen qui me prend beaucoup de temps : N.E.E.T (facebook.com/neetfr). Je n'abandonne cependant pas le cinéma car je prépare mon premier long métrage tourné en anglais pour cette année. Le tournage est prévu pour novembre et nous avons des contacts en Europe et aux U.S.A pour montrer le résultat. Par la suite, mon but ultime est de partir aux Etats-Unis pour commencer une vraie carrière dans le cinéma. C'est un projet très ambitieux, et qui sera très difficile à faire aboutir, mais je vais faire de mon maximum pour y arriver. Je n'ai pas changé de motivation depuis mes 6 ans, ce ne sera pas maintenant que je vais abandonner.

Retrouvez le travail de Simon ici : http://www.dailymotion.com/101Studi0

texte : Valentin Jean


ART / rencontre

Suna

Le génie du punk pictural

Prenez un garçon d‟une vingtaine d‟années qui a été élevé par une mère peintre, faites-le étudier l‟art à Paris juste après l‟avoir fait mariner dans une culture punk. Ajoutez-y un caractère bien trempé, des mains habiles accompagnées d‟un style artistique brouillonant mais soigné, et vous obtiendrez Suna, la preuve vivante que le “Punk is Not Dead”.

Incipit d’un artiste en herbe En 2007, après avoir momentanément laissé tomber le dessin, Suna découvre l‟art de rue. Mais rapidement “blasé par l‟attitude de certains graffeurs” et réalisant que ses envies “n‟étaient pas d‟inscrire un blaze sur un mur”, Suna se retourne illico presto vers l‟art fourni par l‟éducation qu‟il a reçu ; la peinture et le dessin. En 2009, sa démarche artistique prend forme, soutenue par une artiste que Suna côtoie. Mais comment est-il parvenu à créer ce style qu‟il qualifie lui-même de “brouillon travaillé” ? Par la découverte de l‟énergique, du graffiste surdoué nommé Jean-Michel Basquiat. En somme, Suna est né de la rencontre entre une avidité de révolte et de références incontournables tels que Monet, Van Gogh et Poulet. L’essence précède l’esthétique La révolte est omnisciente dans ses dessins, soit, mais elle est surtout présente dans sa conception de l‟art. Son objectif n‟est pas de produire quelque chose de “beau”. Nous savons tous Ô combien cet adjectif tellement utilisé est si difficile à définir (Victor Hugo le résume bien en disant dans sa Préface de Cromwell “ le beau n‟existe qu‟à côté du laid”), alors pourquoi en faire la finalité d‟une œuvre ? Ainsi, il affirme “ Je ne veux pas produire quelque chose de beau, je veux que ça soit dérangeant et agréable à la fois”. Suna décide donc de mettre l‟accent sur la recherche de l‟idée et sur le message qu‟il veut transmettre ; l‟esthétique passe totalement après, elle n‟est que le moyen d‟exprimer un message fort. Il nous confie même “ je souhaite que le mec, même si il a détesté ce qu‟il a vu continue dans la journée à se poser des questions”. Sacré Suna ! Un artiste torturé qui révèle le torturé qui sommeille en vous. En bref, un efficace activateur cérébral qui vous évitera de devenir un être végétatif, sceptique et blasé de tout.

Sa ligne conductrice: le style enfantin La spontanéité est la clé de son travail, tant dans le travail pré-artistique que post-artistique. Plus précisément, Suna entasse des bribes d‟idées qui macèrent dans son esprit (« cela peut prendre plusieurs semaines »), puis les exprime instinctivement sur la toile. Son esprit et ses mains communiquent alors de manière intime, relevant presque d‟une pratique “automatique” de l‟art. Un langage pictural autre que celui de la simple figuration est alors possible. Quant à la thématique de ses œuvres, on lui a souvent fait remarqué que la mort était souvent présente (masques, squelettes) mais peinte de manière enfantine. Ainsi, Suna fait assumer, dans l‟inconscient collectif, cette idée pourtant à la base sujet d‟angoisses. Une autre ligne conductrice tient de ses références. La thèse qui montre que le processus de création n‟est jamais vraiment limpide et est consciemment ou non influencé par nos références est juste. Ses référents sont tant plastiques (comme Basquiat, Haring,Pollock) que musicaux. Dans son art, notre artiste en herbe crée des vases communiquants, à savoir la musique, la peinture et même le cinéma ! «j‟utilise des artistes comme Pete Doherty, Joy Division ou encore des mecs comme Clark Van Sant, Kubrick”. Un bel hommage et une culture riche qui lui profite et qui peut faire, on le comprend, des envieux ! Des projets en marche Faire de l‟art pour soi c‟est purificateur certes, mais que ferait-il si les spectateurs n‟étaient pas là pour ressentir ce qu‟il transmet ? Pour cela, Suna a lancé sa première exposition à Paris qui s‟est déroulée du 6 au 20 septembre 2011 à la Féline Bar, et n‟attend qu‟à reproduire cette belle expérience.

Retrouvez le travail de Suna ici : http://www.suna-art.blogspot.com/ texte : Manon Mella


MODE / actus

Les tendances automne/hiver risquent de légèrement nous lasser par le manque d'extravagance, en somme pas grand chose de neuf. Les années 1940 font leur come-back pour des looks très rétro. Un air bobo souffle aussi sur les collections avec une tendance 70‟s toujours présente. La mode des années 60 est aussi de retour avec des imprimés graphiques et cols claudine. Néanmoins on peut remarquer le mélange des genres, des looks androgynes « Tomboy » au goût chic ou preppy. Chez Céline, on revisite le smoking d‟homme dans des teintes ultra girly, alors que chez Dolce & Gabbana le mélange des genres va bon train avec la réadaptation des

slims disco, de la veste 3/4 ce qui est tout le contraire de l'androgyne type qui est censé être discret. Quant à Paul Smith, il fait un parfait mix entre l'élégance et la nonchalance anglais autour du thème du masculin/féminin. La grande surprise de ces deux saisons c'est le style dit Sportwear qui est actuellement en odeur de sainteté chez les créateurs, mais en aucun cas synonyme de relâchement stylistique bien au contraire preuve d'un style novateur et original. Le look dit Amérindien sera aussi présent pour jouer aux parfaites cow-girls autour de motifs ethniques avec le pantalon à motifs, les grosses mailles et le poncho extra large comme pièces


maîtresses de la collection. Les matières phares de cet hiver sont évidemment la fourrure intérieure et la peau de mouton d‟extérieur à porter avec des vêtements sobres en total look ou non, l'hiver sera doux, l'hiver sera chic. Quand au color block, il continue son onde choc, les teintes vont du blanc d'hiver pour une élégante simplicité, à des les couleurs primaires comme le jaune vif, rouge vermillon et autre bleu cobalt. Pour finir, les must-have, pour ne pas changer la doudoune et le pull Jacquart, qui nous fait penser aux vieux pulls tricotés par nos grands-mères. En conclusion, faites de la sobriété votre ami, mais n'oubliez pas d'oser les couleurs pour plus de vivacité.

marc by marc jacob

Collection printemps été 2012

Chez Marc by Marc Jacobs, place à la couleur pour une collection jeune et acidulée. Le rose et l'orange s'affichent sur des robes bicolores ou au contraire, monochromes. Les pantalons se portent au dessus de la cheville et les jupes jouent la longueur du genou. Il propose un vestiaire mixte composé de robeschemises, d'imperméables bicolores ou de tailleurs pantalons.

En matière d'imprimés, Marc Jacobs opte pour un jeu de motifs entre rayures et petites fleurs. Côté accessoires, la visiaire en plastique rivalise avec les lunettes de soleil oversize et le sac qui s'affichera aussi bien sur la plage qu'au coeur de la ville. Il n'y a donc aucune place pour la monotonie dans ce défilé qui nous annonce un été des plus vitaminés.


MODE / lookbook

Retrouvez Alice ici : http://thekongcept.tumblr.com


BLOG / les trésors du net Au cours de mes longues heures passées sur la toile j'ai découvert des trésors. Ce genre de trésors de pirates que l'on voudrait garder pour soi. J'aurais pu les planquer fourbement dans un dossier nommé "Autres" histoire de ne pas éveiller de soupçons, garder jalousement et secrètement mes coups de cœur virtuels. Mais finalement j'ai eu envie d'être la Robin des bois de la trouvaille bloguesque, dénicher de la pépite et la partager, pour ce premier numéro. Regardez-vous dans un miroir avant de vous installer devant votre ordinateur. Parce qu'avec ce genre de liens le fait est qu'on sait quelle heure il est quand on s'y met mais on ne sait jamais quand est ce qu'on fermera la page, de manière forcée par un mal de crâne aigu ou par des yeux trop fatigués par une luminosité d'écran pourtant abaissée à 30% histoire de tenir le plus longtemps possible. Petite revue de ces blogs qui émerveillent. Pour cette première rubrique trouvailles du net c'est de la culture et de la création que j'ai choisi. De la musique, de la photo, du cinéma, de la photo qui bouge, de la nourriture détournée, de l'improbable… Tout ça et plus encore. On commence avec La boîte Verte et My Modern Metropolis, deux sites riches en créations, en cerveaux qui bouillonnent, en talents. Des artistes amateurs comme il en est question dans notre magazine, ou de simples personnes qui s'ennuient un dimanche pluvieux et qui créent des choses vraiment chouettes. Une centaine de pages pour La Boîte Verte et pas moins de 500 pages pour My Modern Metropolis composées d'articles très bien construits sur des artistes, des projets. Le premier est un site français, le second est anglais mais pour ceux sachant à peine dire : « how old are you » et « Yes you can » pas de panique, la compréhension des articles et thèmes abordés est parfaite.

La Boîte Verte parait plus axée sur des artistes

déjà connus, accomplis et travaillant de manière assez conceptuelle. Il ne serait pas surprenant de les trouver exposés dans des galeries alors que MMM élargit son univers et propose des posts sur des jeunes talents qui créent pour le plaisir. Ces deux sites sont intéressants et frustrants à la fois, car ils provoquent de nombreuses fois la réaction suivante en moi (et ils vont probablement susciter cette réaction chez vous aussi) : Pourquoi n'ai-je pas eu cette idée avant ? C'est pourtant tout bête, j'aurais dû y penser ! Oui les idées sont vraiment faciles, drôles, futées, abouties, malines. A la portée de tous. Chaque projet est vraiment singulier et l'idée est toujours bonne.

La Boîte Verte se décrit comme un site de découverte et c'est le cas. Il en est de même pour My Modern Metropolis. Le but est de découvrir toutes les créations possibles avec tous les matériaux, les concepts, les personnes possibles. Pas besoin d'avoir étudié l'art pour comprendre les articles de l'un comme de l'autre, ils se composent d'une description claire et précise sur l'artiste et le concept mis en œuvre, d'images du projet et du site web de l'artiste où trouver le projet complet ainsi que d'autres travaux. Ces sites sont un peu des poupées russes de la création, deux bons sites contenants de bons posts sur de bonnes créations de bons artistes. Vous pourrez trouver de la gravure sur Oréo, des vues de New York mêlant jour et nuit, des peintures hyper réalistes, des documents historiques retravaillés, des aliments éclatés en lévitation qui forment des natures mortes surprenantes, des portraits en pelures de gomme... Des milliers de posts bourrés d'univers créatifs fous et très inspirants.

http://www.laboiteverte.fr/ http://www.mymodernmet.com/

texte : Audrey Aznar


LITTE / les romans à (re)découvrir 3 bonnes raisons de lire Dracula de Bram Stoker :

+1

S'inspirant des légendes fantastiques présentes dans toutes les cultures, Bram Stoker cristallise en 1897 le mythe du vampire, grâce à son personnage à présent connu de tous, le comte Dracula. Parce que c'est un classique : on ne compte plus les films, les pièces de théâtre ou les romans directement inspiré – parfois sans même le savoir – de cette œuvre absolument majeure dans l'histoire du vampire. Si la légende du nosferatu a toujours existé, il n'en reste pas moins que ce livre rassemble et exploite toutes les caractéristiques du vampire, groupant ainsi l'ensemble des mythes existants. Un parfait manuel de défense contre les suceurs de sang, où tous les moyens de défense – de l'ail jusqu'au pieu, en passant par l'hostie, moins connue – sont examinés. Parce que c'est bien écrit : malgré l'écriture sans doute un peu désuète (ça date quand même des années 1800...), le style épistolaire de l'œuvre apporte un peu de vivacité dans le récit. Le lecteur passe d'un personnage à l'autre, au fil des journaux intimes, des correspondances ou encore des enregistrements vocaux. Comme quoi, le vampire reste, depuis la nuit des temps, parfaitement atemporel. Parce que ça fait même un peu peur : certes, à notre époque, on ne croit plus guère aux histoires de vampires ou de loup-garous. Mais au fil du livre, l'auteur parvient à installer une ambiance véritablement inquiétante, où la méfiance est toujours de mise tandis que sévis le monstre... De quoi nous pousser à vérifier s'il n'y a pas quelque chose dans notre armoire... Juste au cas où.

Le rapport de Brodeck – Philippe Claudel Dans un petit village qui se remet peu à peu de la guerre, Brodeck, survivant des camps, réapprend à vivre auprès de sa femme Emelia, de sa fille Poupchette, et de sa vieille nourrice Fédorine. Mais la guerre a laissé sa trace partout, et malgré le calme apparemment revenu du village, l'arrivée d'un étranger – d'un anderer – va faire basculer la communauté dans une paranoïa proche de celle de l'occupation. Le rapport de Brodeck - désigné par les habitants pour l'écrire, étant l'un des rares lettrés du village – sur ces évènements est un curieux mélange de témoignages des habitants, de lettres, et d'autobiographie du personnage. Entrecoupée de récits et de souvenirs du narrateur sur les camps, l'occupation, le commencement de la guerre, l'intrigue y est distillée goutte à goutte. Et tandis que l'on attend la suite d'une partie de l'histoire de Brodeck, on se trouve embarqué dans l'un des ses autres et lointains souvenirs, pour revenir soudain à l'intrigue principale bien plus tard. Le rapport de Brodeck est un livre où l'on apprend beaucoup, sur la guerre et surtout sur la vie dans les camps. C'est aussi un livre sur la nature ; par les yeux de Brodeck, dont le travail est de rédiger des « rapports » sur la flore environnante, on découvre à travers des descriptions détaillées une flore jusqu'ici inconnue. Un livre à conseiller surtout à ceux qui aiment apprendre sur les camps et la guerre, en sortant des clichés ou du mélodrame. Tout en retenue, d'un ton presque objectif car dénué de sentiment humain, le personnage de Brodeck dit tout, sans jamais en dire trop.

texte : Julie Robin


IMAGES // COUVERTURE, P1, P10-11 / Hadrien Hanse / www.hadrienhanse.com // P3 / Ariane Kovalevsky / http://a-kovalevsky.blogspot.com // P6-9 / ThĂŠo Gosselin / http://theo-gosselin.blogspot.com // P12 / Flavie Brizard / http://its-such-a-perfect-day.blogspot.com // P13 / Amel Kerkeni / http://www.amelkerkeni.com // P14 / Julie de Waroquier / http://juliedewaroquier.com // P15 / Pauline Franque / http://www.pauline-franque.com // P16-18 / Julie Michelet / http://missrougephoto.blogspot.com // P16-18, 20-21 / Jalis Vienne / http://jalissounet.blogspot.com


REDACTION // PHOTO / Interview : Jalis Vienne / Photos : Jalis Vienne / Critiques : Julie Robin // MUSIQUE / Interview : Jalis Vienne / Photos : Jalis Vienne / Critiques : Florence Bousquet // ART / Manon Mella // CINE / Valentin Jean // LITTE / Julie Robin // BLOG / Audrey Aznar // MODE / DĂŠcodage : Janet Bolla / Lookbook : Alice Kong // RELECTURE / Julie Robin /// NET // MAQUETTES / Jalis Vienne // GRAPHISME / Julie Robin // WEBDESIGN / Jalis Vienne // PLAYLISTS / Geoffrey Montaigu // TEASERS / Jalis Vienne


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